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sujet; (†) THE TRAGEDY OF LIVING. |
| Jemma Victoria Ackerman feat natalie dormer • winterfell
| ◄ | • nom complet ; Jemma, Jemma comme gemme, comme la petite pierre précieuse, le petit bijou à préserver. Il pourrait aussi signifier colombe, le symbole de la paix; toutefois, Jemma Ackerman refuse vraiment ce sens à son prénom. Elle préfère se voir comme une pierre précieuse, brute, pas encore tout à fait polie ou taillée, tranchante et mortelle. Son second prénom, Victoria, a un sens évident: victoire. Elle le porte avec fierté, car elle le partage avec sa mère qu'elle a toujours considéré comme une éminente sorcière. Il est rare qu'elle n'utilise pas ses deux premiers prénoms - Jemma Victoria - entiers pour se présenter, évidemment accolés de son nom de famille, Ackerman. Un nom duquel elle retire une fierté mitigée; d'un côté, elle est ravie du succès de son père, et de l'autre, elle a honte qu'il ne soit qu'un véritable sang-mêlé au sang autant moldu que sorcier. Elle aime beaucoup son nom, comme elle aime beaucoup sa famille; toutefois, elle déteste qu'il ne soit pas connu comme étant... eh bien, pur. • surnom(s) ; Jem, généralement, la plupart se contentent de l'appeler Ackerman ou J.A, voire J. ([Jay]) pour les plus pressés. Ça, ça tient pour ses collèges ou ses supérieurs; le reste du monde se contente de lui donner du miss Ackerman à la tête et du boss ass bitch dans le dos. • naissance ; Jemma est née et a grandi dans la ville d' Édimbourg, en Écosse. Elle en a conservé l'accent légèrement posh et reconnaissable de l'élite sorcière de cette ville. Tous les ans, le vingt-et-un juin, le jour le plus long de l'année, elle fête son anniversaire. À sa grande tristesse, pour l'instant, elle en a dénombré trente-trois et espère sincèrement trouver un frein à toutes ces rides qui s'amoncellent sous son masque de fer. • ascendance ; Elle a toujours retiré de son sang-mêlé une grande honte. Ses deux parents sont sorciers mais son père est issu de la liaison d'une sorcière et d'un moldu - à leur grand désespoir à tous. Effectivement, il ne fait pas bon de se trimballer un sang impur par les temps qui courent. • camp ; Celui qui gagne, celui de Voldemort si c'est ça que ça veut dire. Jemma ne se soucie que peu des camps, si ce n'est du sien, et elle s'accorde à tout faire pour survivre et continuer ses recherches. Quoiqu'il en coûte. • métier ; Elle s'est longtemps considérée comme aventurière, comme exploratrice constamment à la recherche de artefacts magiques plus anciens les uns que les autres; finalement, elle a trouvé un petit job pistonné par sa mère au ministère, après la mort de son premier mari. Maintenant, elle est la directrice de la recherche des mystères au Département des Mystères, les années ayant cultivé son ambition et son pouvoir. Un métier plutôt obscur, quand on y pense, si ce n'est pour ses employés. Elle aspire réellement à aller plus haut que ça dans quelques années. • réputation ; Au ministère, on la dit salope, on est persuadé (peut-être à raison, peut-être à cause du machisme qui l'environne) qu'elle a dû coucher avec un bon nombre de Mangemorts pour trouver sa place dans ce gouvernement. Dans les domaines scientifiques auxquels elle prétendait quand elle chassait encore les reliques et qu'elle écrivait une thèse sur quelque magie obscure, on la disait déterminée et capable à tout et là, pas de doute à avoir. Enfin, au sein du Département des Mystères, les Langue-de-Plomb n'hésitent pas à murmurer entre eux qu'elle a un sérieux problème de supériorité et que les recherches sur reliques magiques en tout genre qu'elle orchestre l'ont rendue à moitié folle. • état civil ; Veuve, elle a perdu ses deux premiers maris dans des circonstances plutôt étranges. Elle se dit maudite, les autres pensent qu'elle les a tout simplement tués; la vérité est qu'ils sont juste… eh bien, morts. Et le fait qu'à chaque fois, Jemma avait des alibis trop beaux pour être vrais n'y est pour rien. Forcée à un célibat plutôt apaisant, elle a tout sauf envie d'une relation maintenant. • rang social ; Sang-mêlée mais bien décidée à se faire une place de choix dans la société sorcière, Jemma est bien évidemment une rachetée. Forte de l'immense fortune de ses parents, basée sur les livres à succès écrits par son père et le coquet salaire de psychomage spécialisée de sa mère, elle n'a pas hésité à racheter son statut - et celui de sa famille - de sang impur aux yeux du gouvernement. • particularité(s) ; Jemma a toujours rêvé de devenir Animagus; toutefois, intégrité dans l'entraînement et talent pratique en Métamorphoses manquants, elle n'a jamais réussi. Ainsi, de particularité magique, elle n'en a pas. • patronus ; Son patrons prend la forme d'une mante religieuse. Autant dire que sa réputation de veuve noire ne ferait qu'empirer si elle ne gardait pas la forme de son patronus farouchement secrète. Elle essaie, autant qu'elle peut, de se convaincre que ça signifie qu'elle est quelqu'un de solitaire et non pas quelqu'un ayant une propension à tuer, ou faire tuer, quiconque devient son partenaire. • épouvantard ; Les épouvantards qui lui font face prennent sa propre forme. Toutefois, de son teint de porcelaine et de ses yeux azurs, il ne reste rien si ce n'est qu'un faciès ridé et tiré par le temps. Sa peau est pâle, non pas à cause de son maquillage si justement apposé mais à cause du manque de sang dans ses veines; exsangue, elle a des sangsues sur tout le corps et sa poitrine ne se soulève plus. Elle a peur de vieillir, de s'enlaidir, de mourir à cause des autres: elle veut tout avoir à faire dans son destin et avoir un contrôle total sur sa mort, si celle-ci doit arriver. • risèd ; Une fois encore, c'est elle-même qui s'inscrit dans le reflet. Les regards glissent vers elle, jaloux et envieux et admiratifs et elle a le respect, l'amour et l'admiration de tous. Enfin reconnue à sa juste valeur, reconnue comme égale par les purs, elle n'a plus besoin de s'acharner pour se faire une place dans le monde. • animaux ; Elle en possède un peu beaucoup, à vrai dire, car Jemma trouve dans les boules de poils et de plumes une compagnie qu'elle ne s'autorise pas autrement. En partant des quinze souris de laboratoire (un peu mutantes sur les bords) jalousement gardées dans sa cave, aux deux niffleurs dans le jardin, sans oublier les quatre boursoufs parmi lesquels elle dort, en passant par les neuf chats qui habitent sa maison et le véritable vivarium qu'elle entretient dans une des pièces à l'étage, on peut rapidement considérer Jemma comme une Brigitte Bardot sorcière tant par sa possession excessive d'animaux que par son caractère farouche quand on fait mine de leur faire du mal. • baguette ; Taillée dans du bois de cerisier, gravée de ses initiales à la base, sa baguette a aussi pour ornementation des runes qui n'ont du sens que pour elle et les initiés. Longue de trente centimètres tout pile, souple tant qu'elle en paraitrait molle, elle a en son coeur un ventricule de magyar à pointes qui lui donne un caractère capricieux et plutôt explosif. Jemma a mis longtemps avant de parfaitement dompter sa baguette; c'est désormais chose faite et quelque sorcier essayerait de l'en séparer se retrouverait avec une baguette inapte à obéir à quiconque si ce n'est elle.
• WIZARDS • Perso Inventé |
The stars have faded away ► Avis sur la situation actuelle : Un léger sourire s'inscrit sur ses lèvres alors que ses épaules se haussent comme dans un spasme. C'est même une légère esclaffe qui s'échappent de sa lippe carmine, une expression odieuse qui s'inscrit sur son visage. Du régime politique actuelle, elle se délecte, évidemment, car il lui donne enfin toute la place qu'elle désirait dans le monde sorcier; de la vente des rebuts elle profite, car c'est toujours intéressant comme spectacle, aussi parce que c'est à la mode d'en posséder et que sa famille en a effectivement acheté un; de la traque des insurgés, elle se fiche comme d'une guigne, se contentant d'essayer de fournir aux Mangemorts les sortilèges et les potions dont ils ont besoin pour accomplir leurs tâches; de la durée de la guerre, elle ne se rend pas compte depuis le monde parallèle dans lequel elle évolue. Un monde concentré autour d'elle, autour de sa carrière au Ministère qui n'a ni le temps ni la place pour le reste, pour les autres. Même si elle baigne dedans à cause de son boulot, Jemma ne semble même pas se rendre compte du conflit qui agite le monde sorcier; très certainement parce qu'elle s'en fiche, plus sûrement car elle préfère fermer les yeux. Du monde, de la situation actuelle, elle sait profiter, elle sait en tirer les ficelles et en démêler les bonnes relations à avoir; mais des répercussions que le régime au pouvoir peut avoir, elle ne s'en soucie que trop peu. Elle se contente de revendre sa loyauté et sa dévotion au plus offrant et pour l'instant, c'est le Mage Noir. ► Infos en vrac : peu courageuse • idéaliste • ambitieuse • passionnée • hypocrite • depuis quelques temps, sa lippe sursaute d'un rictus incontrôlable quand elle est agacée, ce qui lui donne un air un peu cryptique et nerveux. • elle se désintéresse très rapidement de tout ce qui n'est pas à propos de son travail ou d'animaux en tout genre: son environnement comme son meilleur ami, tout passe à la trappe au bout de quelques minutes; c'est ça qui fait d'elle quelqu'un de parfait professionnellement parlant, et de très triste socialement. • elle prend grand soin de son apparence, et il est impensable de la voir autrement que sur son trente-et-un. • elle ne peut s'empêcher de rire de la réputation de marie-couche-toi-là qu'elle se traîne depuis quelques années maintenant. • son accent écossais, qu'elle a perdu avec les années au profit d'un londonien parfait, ressort de manière plutôt impressionnante quand elle s'énerve. en même temps qu'un langage de charretier insoupçonnable. • toujours froide, toujours dédaigneuse, toujours calme, soyez heureux qu'elle ne s'énerve que (trop, peut-être) rarement. • elle a toujours excellé, en tout, car l'échec était proscrit. il n'y a qu'en divination - une science trop inexacte d'après ses mots - qu'elle n'a jamais réussi à surpasser l'acceptable (clairement pas suffisant à ses yeux). • c'est une grande fan de quidditch, du moment qu'on ne lui demande pas de monter sur un balai. • elle n'a aucun mal à se faire apprécier de son petit monde, même si elle considère quant à elle les gens qui l'entourent qu'avec une indifférence méprisante. • elle possède une collection impressionnante de grands whiskys dont la consommation n'est réservée qu'à elle seule et quelques proches. Nothing compares to you • pseudo & âge ; WR∆TH. (lola), 17 ans. • comment as-tu trouvé le forum ? quelqu'un - qui risque de rejoindre nos rangs - m'en a parlé. • ton avis, tes suggestions ; très beau, très complet, parfait. • connexion ; 5/7 sans poster, 2/7 pour rp. • quelque chose à ajouter ? • coup de main pour le bottin ;▋ ▋ NATALIE DORMER ; jemma ackerman - Code:
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▋ <a href="http://excidium.bbactif.com/u110">▋</a> <pris>NATALIE DORMER;</pris> jemma ackerman
Dernière édition par Jemma Ackerman le Mer 1 Oct 2014 - 21:27, édité 4 fois |
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| the drizzle • life is not a song, sweetling, someday you may learn that to your sorrow •Tout commence avec une petite fille qui croit aux princes charmants. Jemma a grandi entourée d'amour, avec des parents qui lui souriaient quand leurs regards se croisaient et qui lui offraient trop de cadeaux même quand ce n'était pas son anniversaire. Tout commence avec une fille qui a grandi entourée d'amour et qui est confrontée à un monde qui n'en a aucun pour elle. Les regards sont brûlants quand ils glissent sur elle alors qu'elle rentre dans la salle commune, les messes basses sont sifflantes et méchantes et quand on lui adresse la parole, ce n'est qu'avec un mépris évident; ce n'est pas à la maison des verts et argent que l'on trouve beaucoup d'alliés quand on est de sang impur. Oh, évidemment, elle s'appelle Ackerman: son père est connu au Royaume-Uni pour ses nombreux best-stellers favoris des ménagères de plus de cinquante ans; sa mère est la coqueluche des riches femmes au foyer londoniennes aux maux aussi obscurs qu'onéreux. Toutefois, dans ce monde de bêtes, la famille ne compte pas si elle n'est pas de sang pur. Rapidement, Jemma se fait un petit trou. Elle sympathise avec les filles de sa chambre, n'offre que sourires et douceur et gentillesse au mépris et au dédain qu'on peut lui accorder; et très vite, on se rapproche d'elle car elle est prompte à partager ses notes si on lui offre son amitié, et peut toujours donner un coup de main pour un devoir de Potions qui bloque. On parle d'elle avec un petit sourire moqueur, en pensant qu'elle est trop naïve et utile dans son intelligence brillante pour son propre bien; on s'adresse à elle en glissant des sourires entendus aux copains et des oeillades suggestives vers les formes d'un corps de jeune femme qu'elle développe sans même s'en rendre compte; elle s'en fiche. Oh, elle s'en fiche. Du moment qu'on lui offre ce qu'elle veut: de l'amitié, de la reconnaissance, de l'attention, elle s'en fiche de ce que l'on peut penser. Elle s'enfonce dans ses notes d'Études des Runes et ne remonte pas le bout de son nez: elle a toujours été parfaite pour fermer les yeux. Jemma l'embrasse pour la première fois à la fin d'un match de Quidditch. Elle a encore le maquillage sur les joues: deux traits blanc cassé et vert vif qui, avec l'agitation et la moiteur de cette fin du mois de mai, ont fini par se répandre le long de son visage jusqu'à lui donner un teint presque maladif. Pourtant, son sourire est énorme, resplendissant, et elle n'a qu'une ivresse enthousiaste dans le coeur quand elle se précipite vers lui, entoure son cou de ses bras et écrase ses lèvres sur les siennes. Il s'appelle Frank, il est dans la même maison qu'elle sauf qu'il a deux ans de plus. Ils se sont beaucoup parlés lors de cette année, notamment car son professeur de Potions lui a chaudement recommandé de lui demander des conseils en alchimie si elle compte prendre cette option l'année suivante. Il s'est avéré être un jeune homme amusant et charmant et décent, en tout point similaire au prince charmant qu'elle a imaginé pendant des années. Elle ne sait pas trop pourquoi elle décide de l'embrasser soudainement mais elle le fait et son coeur explose dans sa poitrine et c'est quand les regards peu amènes glissent sur elle, sur eux, qu'elle comprend qu'elle pourrait faire ça toute sa vie. Être imprévisible, générer l'envie, générer la jalousie et le mépris et les messes basses (qu'elle a fini par remarquer, au bout de cinq ans de calvaire à Poudlard); parce que si ils parlent en mal d'elle, au moins, ils parlent d'elle donc, elle existe. La suite de l'histoire, tout le monde la connaît. Le prince charmant prend la princesse dans ses bras et l'emmène loin, très loin, vers d'autres contrées au destin plus clair et plus beau. L'alliance est enfilée bien trop vite à son doigt et avant même d'avoir percuté, elle est la plus heureuse des femmes avec le plus beau des hommes à son bras. Le monde ne va pas plus loin. Il ne va pas plus loin que la petite routine qui s'installe entre eux: la manière dont il lui verse son café chaque matin à la même heure, comment elle lui embrasse la joue quand il la complimente à demi-mot, les sourires satisfaits qu'ils arborent quand les regards envieux et curieux se glissent jusqu'à eux. Ils voyagent beaucoup, à travers le Royaume-Uni, à travers le monde quand le leur devient trop petit. Un jour, Frank lui dit, alors qu'elle pense qu'il est déjà en train de dormir: “ tu t'es déjà affalée dans un fauteuil et as senti tous tes os craquer et tes muscles se détendre et tu étais si confortable, que t'avais l'impression que rien de mal ou de triste ne t'était jamais arrivé et ne t'arriverait jamais? ” Oui. “ C'est ça que je ressens quand je suis avec toi. Et j'ai peur qu'on m'arrache ça. ” Jemma ne sait pas ce qu'elle va faire de tout cet amour qu'il lui donne. Alors elle se contente d'esquisser son sourire signature, un petit rictus carmin à vrai dire, ses lèvres formant comme un V quand elle les approche de celles de Frank avant de murmurer: “ ne sois pas ridicule. ” Mais Merlin elle aurait dû l'écouter, elle aurait dû l'écouter. Il meure quelques temps plus tard. Entre l'Égypte et la Perse, elle ne sait pas trop. Il s'endort paisiblement à côté d'elle une fois l'amour fait, passe un bras protecteur et possessif autour de son corps frêle, enfonce son nez contre son épaule pour profiter de sa chaleur malgré la température des grandes sécheresses qui alourdit l'atmosphère; toutefois, contrairement aux autres matinées de leur vie tranquille de couple, il ne se réveille pas. Pendant son sommeil, il l'a lâchée si bien que quand elle ouvre les yeux, elle ne profite pas de son bras enroulé autour d'elle ou de sa poitrine collée à son dos; ne le sentant pas proche d'elle, elle lève la main et cherche la place dans le lit à côté d'elle pour trouver un cadavre. Le jus de citrouille coure encore dans ses veines, mélangé à la boisson locale que l'hôtel leur a servi à leur arrivée; malheureusement pour lui, Frank y était mortellement allergique. On dit à Jemma qu'il est mort sur le coup, qu'il n'a pas souffert; mais elle n'a jamais entendu d'un poison qui ne fait pas souffrir et elle n'en croit pas un mot. Elle se contente de pincer des lèvres et de retourner en Angleterre auprès de ses parents: elle est malade du Moyen-Orient, malade du fantôme du Frank qui rôde et malade encore de l'impression funeste que dans cette histoire là, c'est le dragon qui gagne et non le brave prince charmant. • i do not tolerate a world emptied of you • Jemma est très patiente. Elle peut passer des heures à observer le plafond. Ses yeux courent sur les zébrures de la vieille peinture, ses doigts s’accrochent, lâchent et tripotent les draps sur lesquels elle est allongée, ses dents attrapent parfois un rayon de lune quand elles sortent de sa bouche pour venir faire un sort à sa lèvre inférieure. Ses pensées s'évadent vers d'autres plafonds et d'autres lits et d'autres cieux; quand elle ferme les yeux, son esprit est vide et elle trouve, enfin, peut-être, éventuellement, une sensation de bien-être. Non, pas vraiment de bien-être à vrai dire. Plutôt une sensation de rien, d'anesthésie générale, comme si le monde continuait autour d'elle et qu'elle était enfoncée dans le même état second, indifférent de tout, indifférent à tout. La vie continue, mais elle reste coincée, la respiration piégée dans sa gorge, le coeur qui bat toujours trop vite dans sa poitrine. Être employée du ministère lui convient, surtout au département des mystères. Elle n'a pas à raconter ses aventures au travail à ses parents, peut ainsi réduire le nombre de mots qu'elle additionne pour former les lettres rassurantes qu'elle leur envoie; quant à eux, leurs missives sont de plus en plus brèves, de plus en plus espacées. Une poignée d'années passent, elle a vingt-cinq ans le temps de cligner des yeux et c'est comme si tout d'un coup, tout était si loin. Les sourires reviennent meurtrir son visage comme des lames de couteaux, ses yeux pétillent à nouveau des feux de la curiosité et de l'admiration et de l'envie et de la joie. Elle est confrontée à la mort pour la seconde fois quand elle apprend qu'une fille de sa promotion, qui s'appelait Louise, s'est désartibulée à décès. Jemma retrouve tous les gens qu'elle a connu à Poudlard lors de l'enterrement, ceux à qui elle n'a jamais adressé la parole mais aussi ceux à qui elle parlait tous les jours. C'est comme voir des fantômes flotter en l'air, des spectres incompréhensibles qui flottent et qui flottent et qui flottent mais qui ne font que vous traverser sans jamais vous toucher. C'est ce jour là qu'elle recroise le chemin de Lyra, une fille plus âgée qu'elle avec qui elle a partagé la salle commune des verts et argents; c'est ce jour là que les deux jeunes femmes rentrent bras dessus bras dessous et parlent toute la nuit de leurs vies respectives. Quand Jemma lui parle de Frank, Lyra soupire d'un air languide: “ vous étiez adorables, à Poudlard. ” Quand elle lui parle du Moyen-Orient, la manière dont ses cheveux blondissaient au soleil, la manière dont sa barbe poussait spasmodiquement sans logique, la manière dont il mettait sa main sur son front pour cacher ses yeux de la lumière solaire, la manière dont il avait trois mille coups de soleil par jour et cinq mille nouvelles tâches de rousseur chaque soir, Lyra sourit légèrement: “ tu as eu de la chance de voyager ainsi. ” Quand elle lui parle de ses peurs et de ses doutes et ses inquiétudes multiples qui la surprenaient, tard le soir, quand elle pensait avoir caché ses démons dans son lit et ses squelettes dans son armoire, quand elle lui avoue avoir regardé Frank partir d'un air paniqué au milieu de la nuit, à cause du travail, quand elle révèle à sa comparse la manière qu'elle avait de lire toutes les missives destinées à son mari qu'elle pouvait, Lyra fronce légèrement le sourcils et lui prend la main d'un air compatissant: “ tu n'es pas à blâmer. ” Et enfin, quand Jemma lui raconte le corps vide de vie à côté d'elle ce matin là, le froid qui l'a étreinte, la poitrine sans souffle, les doigts gelés, les traits figés, la peau qui ne se constellera plus jamais de tâches de rousseur et ne se colorerait plus jamais de coups de soleil, les yeux qui ne s'agaceront plus jamais des rayons solaires, les joues qui ne s'ombrageront plus jamais d'ombre hérissée et les cheveux qui ne blondiront plus jamais, Lyra serre sa main et plante son regard dans le sien: “ les maris meurent. C'est ce qu'ils font de mieux. ”
Dernière édition par Jemma Ackerman le Mer 1 Oct 2014 - 21:29, édité 3 fois |
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| the tempest • god should have made girls lethal when he made monsters of men • Son deuxième amour s'appelle Joseph et il est tout l'inverse du premier. Il a les yeux noirs et les cheveux hérissés sur son crâne et ses sourires font légèrement frisonner Jemma, qui n'a jamais été bonne pour différencier plaisir de douleur, désir de peur. Il travaille lui aussi au ministère, comme elle, dans un autre département mais il ne lui a jamais bien expliqué ni où ni comment; elle sait juste qu'il paraît influent, avec ses grands airs et les salutations révérencieuses qu'on lui adresse dans les couloirs. Il est riche aussi, malsainement riche; pas comme Frank et l'héritage soudain du poste important de son paternel en Allemagne où Jemma ne sait où, non; Joseph est riche comme peu le sont, comme tous le désirent. Il la couvre de cadeaux. Des cadeaux d'or noir, des cadeaux suintant le poison. C'est lui qui l'embrasse le premier, lui qui force ses mains sur son corps et même si elle sait, au plus profond d'elle-même, qu'elle devrait le repousser et le moucher, Jemma ne peut pas s'empêcher de se laisser aller et de le laisser faire. Car il la regarde avec des yeux qui la transpercent et parfois, ça suffit aux princesses lasses qui n'ont plus d'autre choix que le dragon. Un jour, elle et Lyra se revoient (elles se voient de manière récurrente, maintenant, car elles sont devenues très proches. Elles se racontent tout, sans s'arrêter, et il n'existe entre elles, pas de sujet de conversation qui ne finit pas en débat enflammé) et Lyra dit à Jemma: “ par Merlin, qu'as-tu à l'oeil? ” Elle est tombée dans les escaliers, un matin. Son talon s'est brisé et heureusement que Joseph était là, sinon ça aurait pu être plus grave encore. Lyra ne la croit pas mais ne dit rien de plus, se contente de lui caresser doucement la joue et de lui esquisser un sourire semblant dire: oh Jemma darling et aucune d'elle ne parle pour une fois. Un autre jour, elle et Lyra se revoient (maintenant, elles se voient presque tous les jours et Jemma s'écroule en larmes dans les bras de son amie, elle n'arrête pas de tomber dans les escaliers et ses traits sont tirés et chaque jour, Lyra a l'impression qu'elle dépérit lentement. Il n'y a qu'elle pour le voir) et Lyra dit à Jemma: “ ça ne peut pas continuer comme ça, Jem, il faut faire quelque chose. ” Mais elle l'aime. Elle ne peut rien faire, elle l'aime tellement. Les maris aiment, sanglote Jemma, c'est ce qu'ils font de mieux. Lyra grince des dents mais ne dit rien, caresse ses cheveux et lui embrasse le front, semblant dire: oh Jemma dear.Un jour, elle et Lyra se revoient (leurs visites s'espacent de nouveau, Lyra soupçonne Joseph de les séparer petit à petit. Jemma lui écrit parfois des lettres mais elles sont trop tremblantes et joyeuses pour être vrai) et Lyra dit à Jemma: “ est-ce que tout va bien? ” avec un ton lourd d'amertume, car si elles étaient vraiment amies, elle aurait dû trouver un moyen de la contacter et Lyra n'aime pas être sur le banc de touche. Jemma ne répond pas, sa bouche est entr'ouverte et quand Lyra fait un mouvement pour s'approcher d'elle, elle recule et dit: “ il est mort ” puis fond en larmes car elle n'a plus que ses yeux pour pleurer. Lyra se rapproche aussitôt et la berce et la serre si fort contre elle qu'elle va l'étouffer à coup de oh Jemma dearest. (Personne ne la croit quand elle prétend à l'accident, quand elle met en relief son absence de la maison qui a brûlé, quand elle plaide l'innocence; mais les faits, et les preuves, sont là et personne ne peut garder quelqu'un qui a toute la loi derrière elle. On laisse Jemma filer en reniflant, en grognant, en médisant: oh, elle a dû l'avoir tué, parce qu'il la maltraitait, parce qu'il l'étouffait, parce qu'il était riche et regarde là, cette sang impur, cette sang-mêlée, qui pense pouvoir prétendre à tellement mais qui n'est rien, au fond, strictement rien si ce n'est à travers le prisme de ses époux décédés et de ses amours amers.) • all good stories are about wolves •Les talons claquent en rythme sur le sol. Tambours de guerre, en écho aux regards noirs orageux qu'elle jette au monde. I'm marching on, pense-t-elle avec une sorte d'orgueil satisfait des yeux paniqués qu'on glisse vers elle, and you can't stop me. Ils commencent à la connaître, au département. Son ascension au ministère a été rapide, rétrospectivement, peut-être parce qu'elle a su tirer les bonnes ficelles, visiter les bonnes personnes. Les bons draps. Mais la fin justifie les moyens, n'est-ce pas? La faim justifie les moyens. La faim de voir les regards envieux, la faim de les voir tous se prosterner, baisser les yeux, obéir. C'est un loup qui arpente les couloirs du département des mystères, un loup avec des yeux perçants qui vrillent et qui épinglent et qui foudroient; un loup avec des crocs et des griffes, qui se sont endurcis avec le temps, qui sont devenus plus avides aussi; un loup avec une faim sans fin. La mélodie de ses pieds qui foulent le sol s'interrompt brusquement et Jemma baisse les yeux vers le bureau devant lequel elle s'est arrêtée. Il est encombré d'images et de photos et de textes et de vieux parchemins décrépis qu'ils ont mis un temps fou à trouver, à acquérir et à conserver en l'état; l'homme qui occupe l'endroit se redresse sur son séant et la directrice des recherches des mystères ne peut pas s'empêcher de s'amuser du long et violent frisson qui vient torpiller le long de l'échine de son employé. C'est un poison dans ses veines. Une satisfaction dans son coeur, qui explose dans sa poitrine. Elle se sent investie d'un grand devoir, d'un grand pouvoir sur ce misérable (misérables, ils le sont tous autant qu'ils sont). “ Je n'ai pas reçu le dossier sur Nazca, Robinson. ” laisse-t-elle simplement tomber comme une sentence mortelle et avant même d'avoir écouté d'une oreille distraite les excuses empaffés du concerné, elle tourne les talons et retourne à son inspection chirurgicale de l'avancement des travaux. Les reliques. Les mythes. Les légendes. Les parchemins. Les Graals. Les objets de pouvoir. Tout. Tout l'intéresse et rien ne va assez vite, pour elle, qui ne vit, ne respire, ne pense qu'à ça. Qu'à ce boulot qui la mènera certainement à sa perte; qu'à cette envie indomptable de pouvoir, qu'elle conserve en son sein depuis petite; qu'à ce désir de contrôler tout, jusque de la mort. Surtout la mort, en fait, qui lui arrache tout et lui interdit tout ce qu'elle a toujours désiré. Les filles croient au prince charmant et au heureux pour toujours, les femmes savent qu'il vaut mieux se forger une couronne et rester seule sur le trône. Elle a aimé le prince et son innocence, le dragon et sa manière de déchirer la chair; maintenant, elle sait qu'elle ne désire que le royaume entier. Jemma trouve dans la salle de la Mort une quiétude trop rare. Comme si toutes ses pensées s'arrêtaient momentanément, comme si elles pouvaient les mettre de côté sans s'en blâmer après. Elle est de celles, trop audacieuses, qui n'ont presque plus peur de la Mort; à force de la côtoyer, de si près, chaque jour, on en devient imperméable. Elle se glisse sur un des anciens bancs de l’amphithéâtre, darde son regard électrique sur le voile et tend l'oreille pour écouter, comme une berceuse, le chuchotement continu des morts de l'autre côté de l'autel. Ils te tendent les bras. Ils t'appellent. Ce serait si simple de tout relâcher. De descendre les marches, d'ouvrir les bras et de t'y laisser tomber. Ses yeux, qu'elle ne se rappelle pas avoir fermer, se rouvrent en un éclair. Je ne peux pas tomber, ni maintenant, ni jamais. Je n'ai pas fait tout ce chemin pour tomber.
Je ne tomberai pas.
Dernière édition par Jemma Ackerman le Mer 1 Oct 2014 - 21:31, édité 6 fois |
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| OMFG ! Il va forcément nous falloir un lien ? Je peux poster ?! Département des Mystères et écossaise > mais c'est Morgana ça. En plus elles ont quasiment le même âge. Je suis persuadée que l'ancienne serpentarde a adoré la détester. |
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| j'espère que tu n'as pas besoin de ce post, sinon je vire le mien natalie et le nom, i already love you. bienvenue Edit; devancée |
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| natalie dormer omg j'ai hâte de pouvoir lire ton histoire beauté, en attendant j'vais me contenter de ton début de fiche, que je file dévorer de ce pas :oué: |
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PRISONERS • bloodstains on the carpet Draco Malfoy | BIENVENUE OFFICIELLEMENT j'ai vraiment hâte de voir ce que donnera ce perso, le début est déjà prometteur ! et vu le choix de métiers j'pense qu'on pourra tout à fait se trouver un lien si t'as des questions or whatevs, n'hésite pas à contacter le staff, tu connais le chemin bon couraaaage pour ta fiche |
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| Bienvenuuuuuuue! (je crois pas te l'avoir dit en MP, mea culpa)
Bon courage pour ta fiche, et puis j'attends de pied ferme ce lien que nous aurons (oui c'est une certitude). |
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