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sujet; Maybe you're not the worst thing ever [Eudoxie]

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C’était une sensation étrange que de revenir dans le lieu qui avait manqué de vous tuer. Eithne s’en serait volontiers passé ; elle n’avait pas plus envie de remettre les pieds dans cet hôpital que d’épouser un Mangemort en seconde noces mais certaines circonstances la poussait à y retourner. En réalité une seule circonstance. Si ce damné hôpital s’était contenté, pour elle, de lui ruiner sa robe, sa coiffure et son humeur il avait fait bien pire pour d’autres. Pour beaucoup d’autres. Eithne n’avait pas suivi en direct la montée exponentielle du bilan des morts et des blessés très grave, elle n’avait pas besoin de ça pour savoir que la gueule de bois allait être très sévère. Elle avait été sur place, elle avait vu les gens se faire ensevelir, écraser, elle les avait entendu. Pas la peine de lire les journaux. Pas la peine de lire les chiffres.  Elle était rentrée chez elle, avait bu du thé. Beaucoup trop de thé. Ils avaient bien déconné, ces imbéciles ; un hôpital vraiment ? Elle avait vaguement pensé, un bref instant, que c’était un coup du gouvernement pour ruiner encore plus la réputation des Insurgés mais c’était du à son coup sur la tête. Les victimes  étaient des civils mais aussi des suiveurs : aussi insensible que Tom pouvait l’être il n’irait pas risquer de s’amputer de ses bras droits juste pour un coup marketing. Quoique… Encore un peu de thé.

Sa gueule de bois à elle fut l’attente. Attendre d’avoir des nouvelles de sa famille, de ses amies, de ses connaissances. Les noms des morts tombaient. Elle ne regardait pas, buvait son thé. Assise sur son canapé, la soucoupe dans une main et la tasse dans l’autre. Le regard fixe, les sourcils froncés. Droite et immobile. Elle attendait, réfléchissait, laissait de multiples scénarii tourner dans son esprit. Finalement elle apprit qu’Eudoxie avait été retrouvé. En vie. Son soulagement fut profondément amoindri lorsqu’elle apprit que l’époux de sa petite fille s’en était également sorti. Il avait raté une bonne occasion de mourir lui. Mais au moins elle allait bien. Puis ce fut l’autre nouvelle qui tomba, comme une massue. On avait retrouvé Ardal. Son petit fils. Son petit Ardal. Elle était comme glacée. « Madame… Madame est-ce que vous voulez plus de thé ? Denn peut vous apporter du thé. » Son elfe de maison tremblait devant elle, visiblement inquiet de la voir dans un tel état d’immobilité. « Madame Ollivander, Denn peut faire quelque chose ? » couina-t-il en se tordant les doigts « Mon… petit fils est dans le coma ? » « Denn est désolé Madame, Denn va vous faire un peu de thé. Denn peut vous apporter une potion si vous voulez. » Comme elle ne lui répondait pas il partit pour faire chauffer un nouveau litre d’eau. Elle restait assise, à fixer le mur devant elle. Les sourcils toujours froncés. Ils avaient osé ?

Elle se demandait si elle aurait pu empêcher ça. Pas l’effondrement évidemment, mais elle se disait que si elle avait été présente aux cotés d’Ardal elle aurait pu éviter, elle aurait pu le protéger. Mais ce qui était fait n’était pas réversible ; ce n’était pas le moment de s’enfoncer dans une spirale de remord, cela ne servirait à rien. La gueule de bois se rallongeait, l’attente allait continuer : il fallait maintenant attendre qu’Ardal se réveille.

C’était une sensation étrange que de revenir dans le lieu qui avait manqué de vous tuer, de tuer vos petits enfants. Elle avait sous sa cape une fiole contenant une potion sur laquelle elle avait travaillé ces derniers jours : elle n’était pas Médicomage mais rester les bras croisés alors qu’Ardal était à la lisière entre conscience et mort risquait de la rendre malade. Elle avait préparé différents philtres, différentes décoctions qui pourraient éventuellement aider son petit fils à se réveiller pour finalement toujours les bazarder. Elle n’en n’avait garder qu’une : elle avait utilisé ses dernières cendres de phénix pour la préparer. « Bonjour Madame Ollivander. » « Bonjour dear je viens voir mon petit fils. Ardal Ollivander. » Elle n’était pas venu lui rendre visite depuis l’effondrement. Elle s’était enfermée chez elle, à ruminer, à pester, à potionner. Mais finalement elle n’avait pu résister. « Bien entendu. Je vous y emmène Madame, veuillez me suivre. » Elle admirait ces personnes qui continuaient de travailler dans cet endroit ; beaucoup d’entre eux avaient du être présent lors de l’attentat et pourtant ils avaient réussi à passer au dessus de leur peur pour continuer leur travail.. Peut être que le monde n’était-il pas si perdu que ça… « Il est toujours inconscient, mais les Médicomages disent qu’il entend peut être ce qui se passe autour de lui. » Elle fit un sourire à son accompagnatrice qui sortit discrètement en fermant la porte de la chambre derrière elle. C’était une petite salle, propre et ordonnée. Un lit blanc, une table de nuit, des sièges. Et Ardal. Eithne prit un des sièges et le tira pour être le plus proche possible de son petit fils avant de s’y asseoir. Elle sortit la potion de sous sa cape pour la poser sur la table de nuit.

Ça avait toujours été un beau garçon, son Ardal. Lorcan aussi. Deux beaux garçons. On pouvait nier beaucoup de qualité à Esther mais on ne pouvait pas lui retirer ça, elle était physiquement très tolérable. Elle approcha sa main du visage du jeune garçon et repoussa machinalement une mèche brune de son visage. Il lui rappelait Ascleus plus jeune. Et Ascleus lui rappelait… Elle caressa la joue d’Ardal. Elle n’allait pas laisser cette guerre lui prendre un autre de ses garçons, un autre de ses trésors. Il allait se réveiller. Elle se pencha pour l’embrasser sur le front : « Allez » murmura-t-elle « Tu ne vas pas laisser ta grand-mère toute seule dans ce monde de fou, hein mon petit ? » Il n’allait pas la laisser, elle et Ascleus. Elle restait dans les rangs pour lui, pour son fils, pour Lorcan. Il ne devait rien lui arriver. Elle s’était muselé pour qu’il ne leur arrive rien.

Comme quoi… se taire et fermer les yeux n’était apparemment pas la bonne solution. Les Marqués lui avait pris Lorcan et les Insurgés Ardal. Et tout ça ne servait à rien. « Gabh mo leithscéal ». « Pardon »
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Maybe you're not the worst thing ever [Eudoxie]

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