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WIZARD • always the first casuality
Astoria Greengrass
Astoria Greengrass
‹ inscription : 29/10/2015
‹ messages : 966
‹ crédits : whorecrux, tumblr, skam.
‹ dialogues : indianred.
(paria) i write sins not tragedies. Tumblr_o52i0hs2SM1ur3cdqo7_r1_250

‹ liens utiles :
rolf ft. ryan gosling, astoria ft. lily collins, theodore ft. dylan o'brien, édouard ft. bob morley, neville ft. daniel sharman, elijah ft. chris evans, ambroise ft. sen mitsuji, alexander ft. alfie enoch, olivia ft. emeraude toubia, brienne ft. natalia dyer, dean ft. john boyega, gregory ft. alden ehrenreich, priscilla ft. daria sidorchuk, charles ft. james norton, hwan ft. vernon choi, jay ft. gong yoo, hiram ft. abel tesfaye, adidja ft. reece king.


‹ âge : vingt-trois (03/07)
‹ occupation : volontaire à Saint-Mangouste (TIG) et créatrice de mode, co-fondatrice de la marque OXOX, premier et populaire prêt-à-porter sorcier.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1992 à avril 98.
‹ baguette : est neuve et capricieuse. Elle mesure vingt-trois centimètres virgule six, est faite de bois d'érable et continent un crin de licorne.
‹ gallions (ʛ) : 3984
‹ réputation : je suis une petite bitch écervelée qui ne mérite pas la miséricorde avec laquelle on la traite.
‹ particularité : soigneuse, capable de guérir (presque) tous les maux.
‹ faits : j'ai été enlevée par ma propre soeur et utilisée comme otage par les insurgés pendant quatre ans Je suis aussi la mère du petit Scorpius Malfoy. J'ai été en procès parce que j'ai été Adhérente pendant la Guerre, mais j'ai été innocentée ou du moins, condamnée à plusieurs mois de TIG notamment à Saint-Mangouste.
‹ résidence : dans un petit appartement du Chemin de Traverse avec ma mère et ma soeur, loué par les soins de ma tante.
‹ patronus : impossible pour moi à invoquer
‹ épouvantard : Frank Hudson, un ancien leader Belliqueux désormais mort, tenant la main de Daphne et m'observant d'un air cruel.
‹ risèd : Scorpius, heureux et épanoui.
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pansy parkinson
Ils étaient superbes et souriants ; les femmes s’étalaient, blanches et grasses ; les hommes avaient des regards vifs, des allures charmées d’amants heureux. (...) Était-elle donc meilleure que les autres, pour plier ainsi sous les plaisirs ? ou était-ce les autres qui étaient louables d’avoir les reins plus forts que les siens ?
Au moment où la nourriture qu'elle dépose dans sa bouche prend le goût de cendres, Astoria sait qu'elle doit s'échapper d'ici.
Ce n'est pas tant que la nourriture n'est pas bonne — non, évidemment, ce n'est pas ça. C'est juste qu'elle est... non, pas fausse, ce n'est pas exactement cela non plus. C'est juste que tout d'un coup, elle devient cendres et Astoria sent quelque chose se crisper en elle, et une sueur froide lui dévaler le dos entre les omoplates et elle doit fuir, sinon elle n'y survivra pas. Présentons prudemment la scène: c'est une table pleine, bondée, croulante d'assiettes supportant des mets fins et goûteux. Des fraises en veux tu en voilà, des platées de bacon, un bol d'oeufs brouillés, carafes de lait chaud, carafes de jus d'orange, chocolat sous toutes ses formes (enrobant des fruits, en poudre au fond des tasses, en pâte à tartiner), miel, toasts, beans, tomates grillées, lichettes de beurre ça et là, bref, une ode à la décadence et à la consommation. Le petit salon qui accueille tel joyeux brunch est décoré avec goût, à l'étage d'un manoir mondain de la fameuse Herpo Creek: les tentures sont lourdes, pâles, recouvrent chaque centimètre carré du salon; la nappe est précieuse, tout le monde fait attention à ne rien y laisser tomber; les fauteuils sont moelleux et on s'y assoupirait avec grand plaisir; le mobilier est précieux, cher, faussement ancien, claquant. Le soleil terriblement brillant du début d'après-midi d'un dimanche timide de mai se glisse par les hautes fenêtres, entre deux voiles presque transparents, et vient donc éclairer subtilement nos héroïnes du jour: le symbole de la jeunesse prospère, riche et belle de l'Élite.
Ah! elles sont belles. Et elles le savent, ce qui donne un charme désarmant à leurs sourires, à leurs yeux plissés, à leurs gestes faussement gentils. Elles se passent le beurre, se servent l'eau chaude, se passent les plats; elles discutent de tout et surtout de rien, prenant un malin plaisir à en tourmenter une en faisant les louanges de l'autre, s'amusant parfois à en torturer une autre à cause de la réputation actuelle de sa famile, faisant mine de s'extasier devant le caillou porté à l'annulaire de l'une d'entre elles. Oh! elles sont belles. Pourtant, émane d'elle un parfum subtil, quelque chose qui ressemble à l'odeur d'une pièce depuis trop longtemps fermée, un salon moisi, un royaume pourri jusqu'à la moelle: derrière les sourires gentils et sucrés se cachent l'amertume et l'hypocrisie, le miel mêlé au fiel; bref, tout ce qu'il y a de détestable dans une société en guerre avec elle-même.

La plupart de la matinée, Astoria est comme un poisson dans l'eau, pourtant. Elle murmure des oh et des ah, mange respectablement (pas trop, pour ne pas choquer; pas trop peu non plus, pour ne pas inquiéter), prend un grand plaisir à répandre rumeurs et potins, donne son avis sur la question d'un ancien Insurgé sur le chemin de la rédemption qu'elles connaissent toutes, s'inquiète à mi-mot de tel ou tel évènement, passe le sucre, écoute attentivement d'un air concerné, hoche la tête, sourit, rit même une fois ou deux, sirote son thé, prend un cliché avantageux de la tablée pour son MSN. Son assiette n'est jamais tout à fait vide, comme il se doit, avec toujours un coin de toast à moitié croqué qui reste dans un coin ou quelques beans qui se battent en duel près de la fourchette; elle est toujours en train de parler ou d'écouter, de médire ou de complimenter et bientôt, bientôt, le temps des têtes qui tombent arrive (trop vite) et la nourriture devient cendres. La conversation tourne en rond, comme elle finit toujours fatalement par le faire. Alors l'intérêt ne se tourne non pas vers le monde extérieur, dans lequel elles se complaisent chaque jour de la sainte année, mais sur les gens qui se trouvent dans la pièce. On commence à droite et on finit à gauche: tout le monde y passe. Astoria calcule vite que dans cinq minutes, on passera à elle. On parlera de ses déboires, de ses interviews, ses soucis, Draco, Scorpius, Susanna, les Insurgés, Boris, tout, tout y passera et avec toute cette cendre entre les dents, elle n'y survivra pas.
Excusez-moi, ” souffle-t-elle sous sa respiration mais des serres d'aigle volent et emprisonnent son poignet. “ Astoria? ” fait, doucereuse, la jeune femme à sa droite. L'air de dire: tu penses que tu pourras t'enfuir si simplement? Greengrass pince des lèvres avant de sourire, arque un sourcil inquisiteur en dérogant son poignet de la poigne d'aigle de sa comparse, la défiant de dire quoique ce soit. “ Tu nous quittes? ” ronronne-t-on en retour et Astoria sent quelques regards se tourner vers elle, vers elles, la clouer sur place, méprisants et pleins de jugement. “ Obligation urgente. Ce n'est pas avec un passage aux toilettes qu'elle va s'en sortir et elle le sait. Draco a besoin de moi. ” Le mensonge est jeté sans une seule hésitation. Oh, la fine actrice. “ Draco? ” Avec agacement, Astoria agite le bracelet qu'elle porte dignement autour du poignet: les ailes et l'orbe du fameux système MSN tintent, et quelques regards envieux se tournent. “ Hibou privé. Maintenant, dois-je réellement le faire attendre et me laisser désirer auprès de mon fils ou dois-je encore me justifier de tout auprès de toi, Cedrella? ” L'importune n'a même pas la décence de rougir: elle claque de la langue. Mais il n'y a rien qui retient réellement Astoria ici — sauf la sentence imminente, sauf les regards inquisiteurs, sauf les questions qui ne vont pas manquer de tomber si elle reste ici une seconde de plus — alors après un dernier reniflement, elle se détourne et quitte hâtivement la pièce comme pour passer une communication secrète à son ancien amant.

La porte du salon refermée derrière elle, elle peut enfin respirer correctement.
Ses joues lui font mal. Trop de sourires. Trop de miel. Trop de fausseté. Elle ne s'était jamais rendue compte, avant maintenant, combien elle les haïssait, toutes, tous, d'être si... faux. Terriblement faux. Mais elle se rend compte soudainement, avec le recul que seul apporte le temps, que ce n'est pas eux qui sont devenus particulièrement repoussants: c'est seulement elle qui a finalement ouvert les yeux sur leur véritable nature. Elle descend d'un pas de danseuse les petits escaliers qui séparent le couloir du rez-de-chaussée — désert, semble-t-il, la famille de l'hôte étant absente ce dimanche-là — pour trouver un endroit terriblement vide, terriblement désert. Il y a sans aucune doute le grand salon, un bureau peut-être, une bibliothèque avec un peu de chance, peut-être même trouvera-t-elle une chambre et elle se surprend à vouloir explorer, malgré elle, pour oublier quelques instants le mal de tête qui commence déjà à la tourmenter. C'est comme ça qu'elle ouvre la première porte qu'elle ouvre à la volée et, escomptant la trouver vide, manque de s'étrangler en y trouvant Pansy Parkinson. Elle ouvre la bouche pour dire quelque chose d'intelligent, en vain. “ Pansy? ” entend-t-elle derrière elle, la voix d'une des immondes dindes à l'étage et, sans même réfléchir, Astoria ferme la porte de la bibliothèque derrière elle et la scelle d'un sortilège informulé, sa baguette apparaissant subitement dans sa main.
Quand elle relève le visage vers elle, Astoria est bien en peine de déchiffrer l'expression du visage de Parkinson. Elle essaie de sourire, difficilement, et la crispation de sa bouche peut presque passer pour une risette si on plisse les yeux. “ J'ose imaginer que tu recherches un peu de calme ici... ne m'en veux pas pour mes manières étranges, dit-elle aussitôt, polie et soucieuse. Elles ne viendront pas chercher la bibliothèque: ce n'est pas comme si elles avaient jamais ouvert un livre de leurs vies. ” Et puis, maladroite, d'attendre de voir si la blague va s'écraser ou s'envoler, incertaine, une main sur la poignée de la porte et n'osant pas s'en détacher de peur que Parkinson la chasse de la pièce à coup de sortilèges.

Spoiler:


Dernière édition par Astoria Greengrass le Dim 31 Juil 2016 - 1:55, édité 1 fois
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WIZARD • always the first casuality
Pansy Parkinson
Pansy Parkinson
‹ disponibilité : dispo bitches
‹ inscription : 25/10/2014
‹ messages : 4640
‹ crédits : prométhée
‹ dialogues : 'lightcoral'
(paria) i write sins not tragedies. 1481838266-pangif

‹ liens utiles :
pansy parkinson ft. adelaide kane, nephtys shafiq ft. phoebe tonkin, kid o'faolain ft. richard harmon, maksim dolohov ft. tom hiddleston, amara bataglia ft. rowan blanchard

‹ âge : vingt-quatre ans (née le 5 mars 1980)
‹ occupation : rentière déchue, mondaine destituée.
‹ maison : le choixpeau s'est a peine attardé sur sa tignasse brune avant de l'envoyer à Serpentard, dont elle est devenue préfète en 5ème année.
‹ scolarité : de 1991 à 1998.
‹ baguette : Elle faisait 19 centimètres, en merisier et cheveux de vélane, capricieuse et imprévisible, sensible aux sentiments négatifs. Cette baguette a cependant été volée par le Limier et aujourd'hui, elle en utilise une autre, bien moins adaptée à sa main.
‹ gallions (ʛ) : 9019
‹ réputation : Rien qu'une sorcière de salon, une bonne à pas grand-chose en dehors des ragots et commérages, une peste se régalant du malheur des autres, une idiote aveuglée par ses sentiments, moralisatrice en dépit de son propre penchant pour les écarts et les erreurs. Le roquet de Malfoy, puis celle que Blaise Zabini a cocufié, abandonné puis engrossé avant de partir à nouveau. Une garce qui mérite tout ce qui lui arrive. Une enfant gâtée, malgré l’aide donnée aux insurgés dans l’infirmerie de fortune de Poudlard.
‹ particularité : Complètement à la dérive depuis la fin de la guerre, on la croise souvent alcoolisée et cruelle, prête à se greffer à la moindre rixe, au moindre esclandre.
‹ faits : Elle a perdu la garde de ses filles, les jumelles Violet et Briar-Rose (née en Aout 2002) à la fin des combats, car on a jugé son sang pur comme inapte à les élever et ce même si leur père, Blaise Zabini, est considéré comme un héros de guerre. Elle a également perdu sa fortune et son statut et n’a plus aucune influence. Personne n'est tendre avec elle car les anciens rebelles la voient comme une garce à abattre et les sorciers lambda n'ont l'image que d'une gamine pourrie gâtée qui vivait dans une tour d'ivoire alors qu'ils crevaient de faim. Condamnée à vivre dans une demeure autrefois grandiose mais maintenant totalement insalubre, elle ère coincée entre sa mère tyrannique et sa tante furieuse, désœuvrée et désabusée.
‹ résidence : Dans l'hôtel particulier Parkinson, situé dans le quartier de Barkwith, sur le Chemin de Traverse. Ancien symbole d'une grandeur aujourd'hui étiolée, la demeure tombe en ruine et menace de s'écrouler depuis les émeutes de janvier 2002. Ses parents possédaient un manoir à Herpo Creek, il n'en reste qu'un tas de cendres et elle n'a plus accès à son bel appartement de la Bran Tower depuis la désertion de Draco durant laquelle elle a également pris la fuite.
‹ patronus : Une hirondelle à peine corporelle
‹ épouvantard : Les corps inanimés de Briar-Rose et de Violet.
‹ risèd : Simplement un matin ordinaire, des draps clairs et propres, une chambre lumineuse, des rires d'enfant emplissant le couloir avant que les deux têtes brunes ne sautent sur l'épais duvet. Un avenir pour elles, aussi, surtout.
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i write sins not tragedies.

Oh, how don't you drown in a rain storm ? Fresh regrets, vodka sweats, the sun is down and we're bound to get exhausted and so far from the shore. We don't have to talk, we don't have to dance, we don't have to smile and we don't have to make friends. It's so nice to meet you, let's never meet again. We don't have to talk, we don't have to dance.
Son estomac n’avait fait qu’un tour lorsqu’elle avait entendu une voix un peu trop familière et pourtant si générique appeler son nom. Le « Pansy ? » interrogateur et curieux d’une idiote cherchant à mettre la main sur elle flottait encore dans la pièce et elle avait levé le nez de son livre, distraction trouvée au petit bonheur la chance lorsqu’elle s’était lassée de la parade dénuée de sens qui se déroulait un peu plus loin dans la demeure. Bien vite, pourtant, l’intruse qui avait laissé entrer l’apostrophe s’était empressée de refermer la porte et un bruit de ventouse s’était fait entendre, indiquant que la porte avait été scellée pour éviter que l’on vienne fouiner par-ici. Il était trop tard pourtant et la tentative salvatrice était vaine : l’endroit était déjà souillé puisqu’elle n’y était plus seule. Et quelle compagnie elle se voyait là présenter. Plantée à quelques mètres d’elle, près de l’entrée, se trouvait à présent Astoria Greengrass. Objectivement parlant, Astoria n’était pas la pire des garces pouvant faire acte de présence à ce brunch sans intérêt auquel Pansy n’avait pas vraiment la tête à participer. Objectivement parlant, Astoria était peut-être même la moins vénale et arriviste puisqu’elle avait déjà tout et n’avait pas besoin de lécher les bottes de qui que ce soit pour gagner en influence ou récolter quelques faveurs. Objectivement parlant, pourtant, Astoria restait une des dernières personnes avec qui Pansy avait envie de passer du temps. C’était une haine vieille de plusieurs années, une sorte de rivalité que la Parkinson avait parfois l’impression d’être la seule à prendre au sérieux ou entretenir. Elle ne pouvait pas supporter Astoria, tout chez elle l’agaçait si bien qu’elle peinait à présent à exprimer concrètement pourquoi diable elle ne pouvait pas poser les yeux sur la Greengrass sans avoir envie de sortir les griffes. C’était peut-être à cause de Draco, ou bien simplement parce qu’Astoria n’avait jamais dû s’imposer en faisant fie d’un défaut physique, parfaite qu’elle était. Parfaite en tout point. Parfaitement exaspérante et parfaitement détestée, avec ses airs de biche délicate et gracile, ses grands yeux innocents. Dans quel monde vivait-on, pour que Pansy soit convaincue d’être la seule à voir clair dans son jeu ? « J'ose imaginer que tu recherches un peu de calme ici... ne m'en veux pas pour mes manières étranges. Elles ne viendront pas chercher la bibliothèque: ce n'est pas comme si elles avaient jamais ouvert un livre de leurs vies. » Aussitôt, Pansy arqua un sourcil, dévisageant la jeune femme. Il était trop tôt pour ça, pour ce genre de conversation forcée, faussement plaisante. Elle songea à ses filles, au fait qu’elle aurait pu passer la matinée avec elles, à les attirer dans les couvertures pour jouer à cache-cache pendant des heures, disparaissant derrière ses mains pour ensuite les surprendre et les entendre rire, hoqueter, tomber à la renverse dans les oreillers, hilares, avant de les voir s’accrocher à elle comme si l’équilibre du monde en dépendait. A la place, elle était cloitrée avec Astoria, à devoir choisir entre une connivence fabriquée, faite de moqueries envers les autres dindes de l’Elite et une honnêteté tranchante et forcée pour avoir la paix. « I guess you’re slightly above, in the reading department but picture books don’t really count, I think you should know that… » and I guess the best defense is offense. Elle replongea son nez dans le livre qu’elle tenait, l’espace d’une seconde, faisant semblant de lire comme elle avait pu le faire depuis son arrivée ici. A vrai dire, à la seconde où elle s’était installée dans le fauteuil de cette bibliothèque déserte, son esprit n’avait cessé de tourner à toute allure et elle n’avait pas avancé de la moindre page, non pas qu’elle s’en souciait réellement puisqu’elle avait trouvé le livre ici et l’avait ouvert au hasard. Cela restait mieux que la réception, que les sourires en coin, que Méabh qui la surveillait. Comment avait-elle pu supporter ça pendant si longtemps sans broncher ? C’était son élément, aussi simplement que ça, voilà comment elle avait fait. Elle ne connaissait que ça, n’était douée et à sa place que là-dedans. Un soupire passa ses lèvres, et elle se demanda si Astoria ressentait aussi cette impression d’être limitée, coincée. De justesse, elle retint un grognement en réalisant qu’elle s’inquiétait un peu trop du sort d’une idiote patentée qu’elle ne pouvait pas souffrir et relevant la tête, elle darda un regard sombre sur la jeune femme.

« Ne reste pas planter là, tu vas voiler le parquet » siffla-t-elle et sans grande cérémonie, elle fit un signe de tête en direction des fauteuils confortables, similaires à celui qu’elle occupait, qui décoraient la pièce ça-et-là. « Je te jure que si on vient me déranger parce qu’on te cherche, je te jette en pâture sans même y réfléchir » ajouta-t-elle, repoussant derrière son oreille une mèche brune savamment bouclée puis assouplie, résultat de plusieurs sortilèges qu’elle avait un peu perdu l’habitude de faire et qui avaient pris plus de temps que prévu à réaliser. Arriver en retard après avoir peiné pour se préparer avait donné le ton de la journée et la cohabitation douteuse avec Astoria dans le refuge luxueux certes mais tout de même de fortune ne faisait que confirmer. Elle avait perdu son aisance ici, trop de temps passé loin de ce monde là. Elle refusait d'y voir la moindre similarité avec l'intruse, refusait d'admettre qu'elles avaient des points en commun, se concentrant sur quelques détails. Le trop plein de bruit, de futilité, d'abondance, le manque de sincérité dans les gestes. Tout semblait parfait et dans un monde qui tombait en lambeau, c'était presque grossier d'ainsi prétendre à tant d'élégance orchestrée, calculée.

Claquant sa langue d’un air agacé, elle ajouta en marmonnant « Et ça se planque avec les mains vides, même pas foutue d’être utile » avant de tirer de dessous la petite table en marqueterie à côté d’elle, dissimulée de la porte d’entrée, une bouteille de vin pétillant que certaines avaient commencé à mélanger avec le jus d’orange un peu plus tôt, Méabh en tête de file et qu’elle avait caché à la va-vite en entendant quelqu’un arriver. Elle n’avait pas de verre, mais elle s’en fichait bien. Elle avait déjà quitté ses chaussures pour pouvoir rabattre ses jambes sous elle dans le fauteuil et avait filé un de ses bas dans la manœuvre, elle n’était plus à sa prêt. Essayant de rester un semblant gracieuse, pourtant, elle porta le goulot à sa bouche et avala une gorgée d’alcool avant de poser la bouteille sur le bois travaillé, ignorant les goulettes de condensation qui menaçaient de couler. Ce n’était pas une invitation ouverte mais Astoria ne pouvait pas en espérer beaucoup plus venant de Parkinson.
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‹ âge : vingt-trois (03/07)
‹ occupation : volontaire à Saint-Mangouste (TIG) et créatrice de mode, co-fondatrice de la marque OXOX, premier et populaire prêt-à-porter sorcier.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1992 à avril 98.
‹ baguette : est neuve et capricieuse. Elle mesure vingt-trois centimètres virgule six, est faite de bois d'érable et continent un crin de licorne.
‹ gallions (ʛ) : 3984
‹ réputation : je suis une petite bitch écervelée qui ne mérite pas la miséricorde avec laquelle on la traite.
‹ particularité : soigneuse, capable de guérir (presque) tous les maux.
‹ faits : j'ai été enlevée par ma propre soeur et utilisée comme otage par les insurgés pendant quatre ans Je suis aussi la mère du petit Scorpius Malfoy. J'ai été en procès parce que j'ai été Adhérente pendant la Guerre, mais j'ai été innocentée ou du moins, condamnée à plusieurs mois de TIG notamment à Saint-Mangouste.
‹ résidence : dans un petit appartement du Chemin de Traverse avec ma mère et ma soeur, loué par les soins de ma tante.
‹ patronus : impossible pour moi à invoquer
‹ épouvantard : Frank Hudson, un ancien leader Belliqueux désormais mort, tenant la main de Daphne et m'observant d'un air cruel.
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« I guess you’re slightly above, in the reading department but picture books don’t really count, I think you should know that… » Qu-quoi? Picture books? Astoria aimerait se débattre, se défendre, dire quelque chose, n'importe quoi; elle en grognerait presque comme un félin en cage, de se faire attaquer ainsi. Il est vrai qu'elle préfère les gravures aux longs textes endormants; il est vrai qu'elle n'est qu'une lectrice occasionnelle n'ayant aucune culture ou référence dans le domaine; et il est tout aussi vrai qu'elle a les bibliothèques en horreur. Ces pièces lugubres et souvent vides, où il est interdit de parler trop fort, de courir, de lire; ces pièces qui puent la mort, le passé et le renfermé. Astoria aime se penser femme du présent, femme du futur, femme de l'évolution: quel intérêt à de vieux parchemins ayant survécu aux affres du temps, pour elle? quel intérêt à de vieux ouvrages révérés comme saints alors qu'elle peut en écrire d'autre de sa propre plume?
Aucun intérêt pour elle de partager ces pensées scandalisées avec Pansy qui, comme d'habitude, tape juste. Elle tape toujours juste, Pansy Parkinson, avec une cruauté indifférente. Pansy Perfect Parkinson, toujours avec le bon mot et, depuis son opération, le bon sourire. Astoria n'a jamais compris ce que Draco trouvait à pug-faced Pansy, cette affreuse petite chose qui n'avait que ses mots acérés pour elle. Mais c'est vrai que Pansy est une belle vue, en cet instant précis, et bien malgré elle, Astoria se demande si elle a jamais connu Draco comme elle l'a elle-même connu... elle se rend rapidement que cette pensée est ridicule et stupide mais c'est plus fort qu'elle. Un parfum de jalousie lui envahit les narines et lui infeste les poumons.
Elle n'aime pas Pansy Perfect Parkinson.

« Ne reste pas planter là, tu vas voiler le parquet. » Et pourtant elle se met en branle comme une machine bien rodée, destinée à exaucer les voeux de mademoiselle Parkinson: elle lâche la porte en s'avançant, l'air méfiant qui coule rapidement pour laisser placer à une expression un peu satisfaite d'être acceptée dans sa pièce. C'est toujours la même chose, avec les Pansy, les Nyssandra et les autres, ces pies vénéneuses qui entourent Draco et la regardent d'un oeil noir: Astoria ne les aime pas mais elle veut leur approbation, elle veut leurs sourires et leurs invitations. « Je te jure que si on vient me déranger parce qu’on te cherche, je te jette en pâture sans même y réfléchir. » Le nez d'Astoria se fronce alors qu'elle s'assied gracieusement sur un fauteuil en face de celui de Pansy, ses yeux courant sur la silhouette de la Parkinson comme pour y chercher un fashion faux-pas qui n'existe pas avant de s'attarder sur le titre de l'ouvrage qu'elle fait mine de lire. Elle a remarqué les escarpins laissés de côté et les collants filés (tt-tt, pense machinalement la couturière en elle, pas soigneuse) mais Pansy reste toujours élégante, toujours belle, fucking perfect bitch.
Moi de même, Pansy, ” dit-elle d'une voix légère même si toute sa silhouette semble prête à décoller, sur le rebord du fauteuil, ses doigts crispés là où ils se sont posés au bout des bras du fauteuil. Mais elle se détend lentement, quand le silence dure un peu plus longtemps que prévu: elle préfère ça au venin de Pansy, vu qu'elle semble décidée à être mal lunée. Les doigts viennent tapoter les bouts du fauteuil, nerveusement, alors qu'Astoria observe les étagères croulantes de livre avec un faux intérêt, appréciant pourtant la quiétude studieuse de l'endroit.

Elle serait amplement satisfaite de rester dans le silence le plus total du moment que les autres filles les oublient et ne viennent pas les chercher. Elle ira peut-être chercher un livre illustré pour passer le temps, même si aucun des titres qu'elle peut lire de là où elle est ne l'emballe réellement. C'est seulement le grommellement de Pansy qui lui fait tourner la tête, sourcils froncés. « Et ça se planque avec les mains vides, même pas foutue d’être utile, dit-elle d'un ton qui ne semble pas adressé à elle. — I beg your pardon? ” s'étrangle Astoria, excédée, en l'observant sortir une bouteille de quelque cachette astucieuse. Inutile. Comme toujours.
Pourquoi est-ce que les brunches sont toujours aussi ennuyeux? Du vin pétillant. Franchement. “ Tu vas abîmer le bois. ” L'indication est dite d'un ton agacé aux lèvres pincées, comme si Astoria se souciait seulement de la marqueterie ou des meubles en général. Sa baguette, qu'elle a glissé entre sa cuisse et le fauteuil, retourne dans sa main et Astoria l'agite, les sourcils froncés, jusqu'à ce qu'un dessous de bouteille apparaisse, se glissant entre bois et bouteille, bientôt rejoint par deux verres à vin. L'effort semble avoir coûté à la Greengrass, qui se détend à peine en baissant sa baguette; sa main plonge ensuite dans la poche discrète de sa robe et elle fait rouler sur la table placée entre elles deux les deux fioles d'Orviétan. “ Ou peut-être que tu vaux mieux que même ça? ” dit-elle, un rien provocatrice, avec un sourcil arqué et un sourire en demi-teinte.

Elle se relève brusquement, et va parcourir les étagères du bout des doigts pour chercher un ouvrage et une distraction, tournant ostensiblement le dos à Pansy. Elle a envie de lui demander pourquoi elle la déteste. Elle a envie de se convaincre que ça n'a aucune sorte d'importance. Elle choisit un livre exhaustif de botanique britannique et retourne s'asseoir, ouvrant l'épais ouvrage sur ses jambes croisées.
Le livre est illustré, bien évidemment. “ Tu viens souvent biberonner ton vin seule dans une pièce vide aux réceptions mondaines? Tu devrais m'inviter plus souvent, ” ironise Greengrass en tournant les pages d'un air intéressé, les yeux baissé sur l'ouvrage, faisant comme si Pansy l'avait accueillie à bras ouverts dans la bibliothèque. “ Je pensais toujours que tu étais comme un poisson dans l'eau dans les évènements du genre, pourtant. ” Elle semble pensive, ou amère: la ligne est si fine entre les deux émotions, quand elle pense à Pansy Parkinson.
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