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sujet; (cordelia) remember me for centuries |
| Cordelia "shaé" Jenkins feat nina dobrev • crédit swan | ❝ We're running in circles again ❞wizard; Inventé☇ pseudo complet & surnom(s) ; neferâh bastet zahir. l'héritage des origines bafouées, d'une histoire de fierté, de vanité. un désir de respect, de sagesse ; le premier va à l'ancêtre, le deuxième à la déesse. autrefois l'écho de sa gloire et sa renommée, il s'est étiolé pour n'être que l'amer stigmate de l'abandon, la trahison. enfoui profondément derrière les autres patronymes, mais jamais effacé, jamais oublié. elle les entends encore lui dire que c'était beau, ça lui allait bien. la disgraciée est aujourd'hui connue sous le nom de cordelia jenkins. inventé de toutes pièces, joli mensonge aux consonances écossaise, le joyau de la mer, l'ironie de son passé. shaé dans les bas-fonds, pour les inconnus, les perdus, les ingénus. l'allégorie de sa méfiance, son inconsistance. ☇ naissance ; née un seize juillet 1978 sous le soleil de plomb d'alexandrie, en égypte. ☇ ascendance; sang-mêlée et bien pire. fille de vélane infestée, rongée par le venin, elle n'est plus qu'un monstre à la triste allure de médiocre chimère . ☇ métier ; marchande de rêve pour ceux qui errent et désespèrent, hébétés par la violence, la décadence ; elle promet l'instant de bonheur, de langueur, juste pour s'acheter un peu plus de grandeur. voleuse aux heures perdues, elle charme et désarme, vole et s'envole des draps de ceux qui lui assurent l'espace d'une nuit autre chose que le monde d'en-bas et ses infamies. ☇ camp ; le sien. elle ne fait plus confiance qu'à elle-même, délaissant aux autres le seul bénéfice de sa haine. ☇ réputation ; raclure des bas-fonds, c'est la sale engeance à laquelle on ne décerne que les relents d'un mépris persistant, celle à laquelle pourtant on ne pourrait retirer le privilège de l'ensorcelante beauté, le charme de l'étranger, satané piège pour ceux qui oublient qu'elle est le pire des sacrilèges. détestable vipère, on la murmure sournoise, tentatrice ; lâche et opportuniste, c'est un mystère qui se fait poussière lorsque les choses tournent mal, tournent au drame. on dit qu'elle récolte les secrets, qu'elle fait chanter. ☇ état civil ; autrefois fiancée, elle est désormais mariée à son propre reflet. ☇ rang social ; le prolétariat, les miséreux et les malheureux. rabaissée plus bas que terre, c'est à peine si on ose lui jeter un regard au travers des rues où elle ressasse sa colère. ☇ baguette ; confectionnée dans du bois de charme, elle possède en son sein un crin de sombral et mesure trente-et-un centimètres. ☇ épouvantard ; crever dans la misère, dans les rires sardoniques et le mépris sarcastique, son visage effrayant, cruellement triomphant, penché sur elle. ☇ risèd ; le faste, la richesse, retrouver la gloire perdue, écraser ceux qui lui crachèrent dessus. ☇ patronus ; elle n'est jamais parvenue à en produire un. ☇ particularités ; loup-garou, elle le hait, se hait quand elle cède à ses appétits voraces, tenaces. il lui a tout pris, le fauve, et ne lui accorde aucun répit. ☇ animaux ; aucun.
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☇ Avis sur la situation actuelle ;Cordelia, elle ne se plaint pas, au contraire ; la guerre, ce sont des opportunités, un peu plus de désœuvrés à enjôler, tromper, d'ennemis à voir crever, saloper les rues de leurs rêves perdus. C'est une satisfaction égoïste et mauvaise qu'est la sienne lorsqu'elle méprise d'une œillade sarcastique les souffles rauques de ces mourants inconscients qui se sont perdus au nom de ces chimères qui ne lui apparaîtront jamais autrement que saugrenues — mourir pour autre chose que pour soi-même est si stupide. D'insurgés à mangemorts, aucun ne trouve (et ne trouvera) grâce à ses yeux — ils sont tous à haïr, à détruire. Et pourtant, elle s'engage, audacieuse, à oser s'allier pour ne pas sombrer, pour retrouver les semblants de dignité, enterrant sous le fiel et la volupté sa terrible habitude à fausser compagnie, sa vie valant, selon elle, de loin les leurs.
☇ Infos complémentaires ; liar ⊹ cordelia, elle a le mensonge dans la peau. ça lui vient naturellement, presque innocemment, lorsque le comportement revêt l'apparence des plus suaves chimères. actrice, manipulatrice, séductrice. ses charmes sont une arme, tout comme le fiel des mots qu'elle verse insidieusement au creux des âmes tourmentées. le nombre de personnes dans lesquelles elle place sa confiance — toute relative — se compte sur les doigts de la main et pour cause ; ceux qui la connaissent d'assez près savent qu'elle n'hésiterait pas à trahir pour sauver sa propre vie. monster ⊹ étrange hybride, cordelia, de naissance demi-vélane, a perdu les pouvoirs que lui conférait sa race par la morsure de fenrir greyback qui a — à son grand dam — fait d'elle un loup-garou. rejetée par sa communauté et réduite au rang d'infamie, elle a du fuir et survivre dans les bas-fonds de londres, acquérant la fourberie des désespérés qui rêvent de luxe et de propreté, s'appropriant les cœurs d'inconnus pour s'éviter de dormir à même la rue. thief ⊹ de cleptomane, on pourrait aisément la qualifier. c'est devenu une habitude, d'esquisser la valeur, s'approprier les restes de grandeur. elle est agile, silencieuse, et elle a fait cela trop souvent pour celui n'ayant pas l’œil entraîné puisse se rendre compte que l'on l'a délesté. multi-face ⊹ malgré tout ce qu'elle pourra en dire, cordelia est et reste la jeune femme qui aimait s'amuser et rire, manigancer ses farces emmerdantes et en faire bénéficier son entourage. bien qu'elle laisse rarement cette facette d'elle-même s'exprimer, elle a tendance à ressortir avec les personnes qui lui inspirent vraiment confiance. animals ⊹ cordelia, elle exècre les canidés. les chiens la dégoûtent, sans aucun doute à cause la bête similaire qui sommeille entre ses côtes. elle a toujours préféré les chats, dont le comportement se rapproche du sien, pour le moins félin. sa façon de se mouvoir, son besoin viscéral d'indépendance, sa grâce sauvage, un peu indomptable. poudlard ⊹ lors de sa scolarité à poudlard, elle excellait dans en botanique, en potions et se débrouillait en métamorphose, mais était loin d'être performante dans le domaine de la divination fashion ⊹ cordelia adore la mode, bien qu'elle n'ait pas toujours les moyens de s'habiller décemment ; vivre dans la misère est loin de lui convenir, d'où ses insatiables caprices de nouvelles tenues, et surtout, de propreté. c'est ce qui passe en premier lorsqu'elle amasse assez d'argent. past ⊹ beaucoup ignorent son douloureux passé, et la plupart de ceux qui l'ont connue la pensent désormais morte et enterrée. ce qui rend beaucoup plus facile la tâche de cacher sa véritable nature blackmail ⊹ si elle gagne sa vie d'une part grâce à ses talents de voleuse et de l'autre grâce à ses occupations illégales, elle le fait également grâce aux petits secrets qu'elle collectionne ici et là. maître-chanteuse extrêmement douée, elle séduit pour mieux s'approprier les richesses de ses victimes. ❝ Nothing compares to you ❞Deux mots sur l'IRLAppelez-moi swallow. J'ai dix-sept ans, je viens de france et j'ai connu le forum via bazzart. Si tout va bien vous me verrez connecté(e) 5 jours sur 7. Pour les membres désirant être parrainés uniquement : rendez-vous dans cette catégorie et postez dans le sujet "être parrainé" . Un dernier mot ? facultatif.
Dernière édition par Cordelia Jenkins le Ven 20 Mai 2016 - 21:02, édité 12 fois |
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| she wore her darkness like some wore a little black dress ❝ lost in skies of powdered gold ❞été 1986 + orée du bois « on ferait mieux de rentrer. » d'un sourire arrogant, la sylphide la dévisage, de ses grands yeux bruns la ravage. sur les traits fermés elle voit l'hésitation, les prémices de l'abandon et sent qu'elle est prête à faire demi-tour, à oublier leur aventure du jour. mais on ne refuse rien à la princesse, aucun caprice, aucun malice — elle sait comment la faire craquer, l'emmener à ses côtés. « tu n'es donc pas curieuse de voir à quoi ça ressemble ? » qu'elle murmure, un peu mutine, trop maligne. elles sont jeunes. elles crèvent d'envie de voir les murs d'alexandrie, l'inconnu qui les narguent depuis les rues qu'elles dessinent, s'imaginent. les monstres des histoires que les mères rabâchent sans cesse, déesses vengeresses, elles pourraient les voir, les mépriser du haut de ces tours d'ivoire qui relèguent les dieux au rang de dérisoires. « si mais ... » « si tu as peur, je ne te retiens pas. mais j'te raconterais rien. » qu'elle siffle, dans le mélange d'agacement et de bravade, de fanfaronnade. alors elle s'en va, rattrape l'orée du bois, entendant triomphalement les grognements étouffés de sa comparse qui s'est résignée, abandonnant le sérieux pour leurs sempiternels jeux — elle ne lui résiste jamais, elle parvient toujours à l'embarquer dans ses fantaisies réprimandées.« si j'ai des ennuis, ce sera de ta faute » d'un soupir, elle va pour la maudire. neferâh et ses idées farfelues, un peu tordues, qui, elle le sait, vont lui apporter une myriade de reproches tandis que la sauvage aura d'un battement de cils effacé le rôle de l'indocile. ça l'agace mais elle s'efface, comme toujours. comme toujours. « on aura pas d'ennui, puisque personne ne le saura jamais. » qu'elle assure, la rassure. l'aventureuse agrippe le bras de la peureuse, juste pour aller plus vite, cesser les futilités. « il semblerait que jamais soit relatif. » elles se figent. lentement se retournent, pour faire face aux furieuses opalines de la mère qui d'un regard les assassine. nul besoin d'un mot de plus ; elle savent qu'ici cessent les comédies, que leurs excuses ne vaudront rien — elles n'ont pas le droit d'aller observer les humains. printemps 1989 + bois la brindille craque, la gamine se braque. « qui est là ? » elle demande, lâchant les jolies fleurs, les belles couleurs. une étrange forme émerge de l'ombre, s'approche lentement, presque prudemment — on dirait que ça essaie de ne pas lui faire peur. mais elle n'a jamais peur neferâh, c'est la plus courageuse, la plus audacieuse. elle n'a peur de rien. alors elle reste plantée là, transperce de ses ébènes la figure de l'homme. car c'est un homme, elle en est presque sûre — c'est comme ça qu'ils sont décrits, à peu de choses près. elle est un peu déçue, il n'est pas effrayant, pas même menaçant et n'a rien d'abominable, de détestable comme on le raconte dans les fables. elle le trouve même plutôt beau : il a de beaux grands yeux sombres, des traits réguliers, un sourire familier. « bonjour. » elle sursaute, sans pouvoir s'en empêcher — elle n'a jamais entendu de voix aussi grave, sereine. tu ne dois pas faire confiance aux hommes, jamais. la formule de prudence lui revient, la retient, mais elle a soif de son étrangeté (elle n'avait jamais vu d'homme d'aussi près). alors elle ne répond rien, hésite et se souvient des préventions, des interdictions. elle devrait fuir, courir. mais elle ne fait rien, remue à peine ses petits pieds nus, effleurant la nature, épousant ses courbures « comment tu t'appelles ? » qu'il continue. et il croit qu'elle va lui dire, qu'elle va tout lui offrir . d'une moue dédaigneuse, elle balaie sa question, ses interrogations. elle est un peu princière, un peu fière, elle sait qu'il la sous-estime, il croit qu'elle n'est qu'une petite fille stupide, peut-être comme celles qui vivent dans son territoire, celui qu'elle n'a jamais pu voir. « je ne vois pas pourquoi je te donnerais mon nom, puisque tu n'as même pas la décence de te présenter le premier. » arrogante, elle prend les allures d'élégante. du port altier aux traits juvéniles d'insolence marqués, elle a tous les airs de la princesse de la forêt. « tu as raison. c'était très malpoli. je m'appelle ramsès. » les commissures de ses lèvres se retroussent ; il est amusant, étrangement sérieux, respectueux — ce n'est pas comme cela qu'il devrait être. alors elle cherche, elle cherche mais elle ne comprends pas, ne voit pas ce qu'il a de dangereux. « neferâh. » qu'elle lâche alors, aveugle à l'étrange lueur brillant en ces puits de ténèbres la dévisageant. « neferâh ... c'est un magnifique prénom. » automne 1990 + port d'alexandrie elle ne comprend pas comment ça a pu arriver. la forêt, sa forêt, en feu, dévorée sous ses yeux par l'avarice, soufflée par le plus terrible des supplices. les larmes dévalent et brûlent sa peau de porcelaine, son égo d'enfantine reine ; ils n'avaient pas le droit. ils n'auraient pas du pouvoir faire ça. elle voudrait leur faire payer, leur faire ravaler leurs monstruosités. mais elle ne peut rien faire. elle ne peut pas agir. elle est faible. les sanglots remuent son corps, pauvre petit corps, autrefois si gracile, aujourd'hui si fragile. l'étau de la main maternelle contre son bras se resserre, la presse d'avancer, de se sauver. d'autres sont à leurs côtés, se pressant d'embarquer à bord du navire expressément apprêté. celles qui sont restées, elles ne les reverrons probablement jamais. mais neferâh, elle ne veut pas y penser, elle veut juste rester enlacée tout contre sa mère, son seul repère. doucement, elle repousse une mèche brune de son visage, tendrement, elle le prend entre ses mains, répond à la question muette qui tourmente, dans l'attente. « souviens-toi de cela, neferâh. souviens-toi de cela pour ne plus jamais oublier que les hommes sont vice et cruauté. » les prunelles s'écarquillent. elle savait. ses rencontres avec ramsès, quelques fois, à l'orée du bois. ils ont un arrière-goût de trahison, les rires, les sourires, la complicité qu'elle aimerait sentir factice. elle se sent coupable, neferâh, d'avoir fait confiance à la sale engeance. elle avait été prévenue, pourtant. alors elle maudit son orgueil, son insatiable orgueil, de l'avoir poussée à s'enticher de celui qui l'a fait brûler, sa belle forêt. « pourquoi il a fait ça ? » qu'elle s'étrangle, bouffée par la haine, la peine. « le cœur est brisé, c'était un père trompé. je te l'ai dis, l'homme est intérieurement rongé, et nous ne pouvons rien faire pour remédier au destin qui le condamne aux actes abominables. » alors elle comprend, neferâh, et l'idée d'avoir son sang dans ses veines la répugne (elle voudrait se les ouvrir, s'extraire la purulence de son atroce descendance). le torrent de rage s'intensifie, mais d'une caresse la mère l'affaiblit, le déleste du rang d'insoumis. elle est la seule qui parvienne à la calmer, la canaliser. « n'aie crainte, tu n'as de lui que ce qui est de meilleur, et ce pour quoi je l'ai choisi. » d'un soupir, elle accepte — elle n'a pas d'autre choix. sur les vagues brisées, éclatées contre le navire, elle laisse dériver ses pensées, ses regrets, crachant dans les tourments marins le visage de celui qu'elle avait cru bien. c'était la première et la dernière fois qu'elle se laissait bercer par les histoires d'étrangers, les amitiés rêvées. elle avait appris la leçon, la déception et en retiendrait les conséquences. « dis, on va où ? » qu'elle demande après un moment, l'ennui défiant sa patience déjà peu grande. « nous allons à londres, mon cœur. à londres. » ❝ caught in clouds of silver ropes ❞1992 + londres ses pas résonnent, claquent résolument contre les pavés froids de londres. elle aurait pu rester là-bas, dans les bois obscurs de daeva, à conter à la nature ses mésaventures, à rêver des cimes d'autres aventures. mais c'est plus fort qu'elle, l'ennui la ronge, fidèle comparse de l'éternelle rancœur qui en son âme s'allonge, à l'image de son égo trompé, blessé, ravagé par celui qu'elle n'a jamais oublié durant ces deux années. elle est de deux mondes, neferâh, et bien que son allégeance aille à ses semblables belles et irréelles, les seules qui méritent son respect, la dignité, elle aimerait explorer l'autre côté, le mauvais. celui qu'elle a détesté pour finalement mieux s'y intéresser — apprendre leurs faiblesses, les apprendre eux, par cœur, les briser, comme il aurait pu le faire (comme il aurait voulu le faire). « tu es sûre que c'est ce que tu veux ? » demande la demi-vélane à ses côtés, celle qui s'est désignée pour l'accompagner. « certaine. » qu'elle réplique. elle voulait savoir, pour ne plus jamais se laisser avoir. ce n'était pas tant la magie qui l'intéressait (bien qu'elle trouvait intrigantes les capacités d'une baguette, et que la sienne récemment achetée lui paraissait aussi raffinée que sa propriétaire), mais plutôt les autres. elle s'imaginait déjà tout savoir des pauvres petits sorciers, malhabiles et futiles, sur lesquels elle oserait toutes les libertés, tout savoir de ces étrangetés. « tu te rappelles les règles ? » elle roule des yeux, soupire ; elle l'ennuie, avec ses questions, son sérieux à se damner, ses traits découpés dans les entrailles d'un glacier lorsqu'elle prend ainsi ses ordres — elle est plus drôle, d'habitude, lorsqu'elle s'évertue à la rattraper entre les fougères, les rivières. « je ne l'embête pas, je lui obéis, et je ne fais pas de bêtises. bien que je suis certaine qu'il ne s'en rendrait même pas compte. » qu'elle répond avec insolence, arrogance. elle leur est supérieure, après tout. mais devant les opales exaspérées, un peu froissées, elle cru bon de rajouter un hypocrite ; « mais je ne suis pas connue pour défier les règles, donc tu n'as pas à t'en faire. » « bien sûr, il serait extraordinaire que mademoiselle zahir n'en fasse qu'à sa tête. il est vrai que cela n'est pas dans ses habitudes. » le sarcasme transpire, évident, martelé avec la subtilité d'un éléphant, mais ne provoque pourtant chez la jeune hybride qu'un léger sourire. « ne sois pas si aigrie, danae, je suis presque certaine que tu réussiras à t'en sortir sans moi, inutile de cacher ton chagrin. » et malgré elle, danae sourit. parce qu'elle l'aime bien, sous ses airs mutins, son égocentrisme, son anarchisme. elle l'aime bien parce que c'est un peu un soleil, neferâh, elle fait toujours rire, doucement sourire, avec ses bêtises, ses masques blessés, faussement vexés, ses éclats de joie, de colère, de passion, ses franchises et ses redditions. candide, un peu innocente, insolente, même si elle ne l'avouera jamais. alors elle la serre dans ses bras, danae, parce que, mine de rien, elle va lui manquer, la jolie effrontée « prends soin de toi. » neferâh lui rend maladroitement son étreinte, masque sa gêne sous un clin d’œil malicieux. mais ce sont ses grands yeux brillants qui répondent : promis, lorsqu'elle s'enfonce dans le bâtiment où l'attendrait celui qui serait son tuteur pendant de longues années. automne 1993 + STONE BAY, kent « t'as pas le droit de faire ça ! de nous faire ça ! » paresseusement allongée dans l'une des confortables chaises tapissant la terrasse d'un café, neferâh lève à peine les yeux de son livre de botanique pour les poser sur l'une de ses conquêtes qui, malheureusement, venait de se heurter à la fin d'une histoire n'ayant aux yeux de la sylphide aucune réelle signification. l'entendre lui dicter ses droits la faisait d'ailleurs doucement sourire — comme s'il avait le moindre pouvoir sur elle. « putain ! nous deux, c'était sérieux ! qu... qu'est-ce qui s'est passé ? » sa colère, il ne sait plus comment l'exprimer, preuve en est de ses deux mains qui viennent s'abattre sur les accoudoirs de sa chaise avec une violence selon elle très exagérée. et comme si fracasser ses tympans n'était pas une punition suffisante, il s'acharnait à proférer des idioties telles qu'elle ne put qu'éclater de rire avant de claquer son livre en le refermant. « ça n'a jamais été sérieux. tu n'as été qu'un passe-temps, et si tu n'as pas été capable de le remarquer, c'est que tu méritais de l'être. » qu'elle assène d'un ton méprisant, dénué de sentiments, leurs visages séparés par quelques centimètres à peine. oh, elle pouvait dire qu'elle s'était amusée à le charmer, même si cela avait été aussi facile qu'avec tous ceux qui s'étaient vu devenir ses proies. c'était son loisir, son plaisir, ses divertissements vacanciers, que de les pousser à remettre leurs fragiles cœurs entre ses mains serviles qui finissaient toujours par les briser, les mutiler. de ses ébènes amusées, elle le transperce, comme elle le fait de ses défenses, de son éloquence. il perd ses moyens, et elle le sait — elle le lit sur ses traits transformés, défigurés par les émotions contraires qui se plaisent à y passer : déception, rage, rancœur. « t'as ... t'as quelqu'un d'autre c'est ça ? c'est pour ça que tu me quittes ? parce que .. parce que t'aime quelqu'un d'autre ? » d'une main contre sa poitrine, elle le repousse et se lève. c'est pathétique, de le voir s'acharner à lui trouver des excuses, une raison valable pour ce revirement de situation. mais le fait est qu'il n'y en a pas : neferâh n'aime pas les hommes. ils sont mauvais, faibles et ne la méritent pas, ne méritent pas le sang qui coule dans ses veines, son respect, son amour. ce qu'elle aime, c'est leur donner pour mieux leur retirer, les tromper, les ravager, leur faire comprendre qu'ils ne sont rien, qu'elle dispose d'eux comme il lui convient. « je te quitte parce que je ne t'aime pas, parce que tu m'ennuie et que tu es très loin d'être assez bien pour moi. mais ça, c'est évident. » elle voit la haine, elle sait qu'il l'aime. c'est cela qu'elle orchestre, neferâh, la terrible contradiction : se venger, la récupérer. lui, il doute, ne sait pas vraiment, chancèle devant son ton mordant. « alors ... ça finit comme ça ? vraiment ? » qu'il l'interroge, la retient d'une pression au poignet alors qu'elle s'apprêtait à s'en aller, juste après avoir déposé sur la table un billet froissé. d'un geste brusque, elle se dégage, le dévisage et d'un sourire carnassier, lui inflige sa terrible vérité. « ce qui n'a jamais commencé ne peut jamais finir. » ❝ showered by the empty hopes as i tumble down ❞hiver 1996 + forêt de daeva c'est impossible. c'est impossible. c'est impossible. elle se le répète, encore et encore, comme pour se persuader elle-même que ce n'est qu'un cauchemar, qu'un horrible cauchemar. pourtant, le sang dégoulinant le long de sa main qui, tremblante, serre convulsivement sa hanche déchirée, dévorée sans pitié, il semble si réel. si réel. elle ne sait même plus pourquoi elle court, pourquoi elle fuit. pourquoi elle pleure. ce n'est qu'une illusion, elle en est sûre, certaine. ça ne peut pas être autre chose. ça ne peut pas être la réalité. la lueur folle des yeux fauves, la face rébarbative d'un sourire aux dents acérées, trop acérées, l'éclat sinistre de l'astre immobile, tranquille, qui confère à la fourrure l'argent à la fois éclatant et terrifiant ; elle voudrait les oublier mais ils reviennent la hanter, la harceler dans sa cavale effrénée. au mauvais endroit au mauvais moment, elle aurait voulu dire. mais ce n'était pas vrai, elle le savait. elle l'avait provoqué malgré sa renommée, du haut de sa majorité à peine atteinte. il n'était qu'un homme, cruel et sanguinaire, un monstre dévoilé au jugement de la lune sévère, autoritaire — elle avait pensé qu'il n'oserait pas, qu'il s'en offenserait, puis qu'il oublierait. mais le fauve l'a traquée, chassée, l'a réduite à une pauvre créature rampante, sanguinolente. les ébauches de pouvoirs n'ont servi à rien. à rien. de nouveau elle est faible. impuissante. et alors que ce constat se fait aussi douloureux que ses blessures, elle trébuche, et son corps heurte violemment le sol, meurtri, humilié. ses poings s'abattent contre la terre, ses doigts s'y enfoncent avec rage. elle le hait. elle le hait comme elle n'a jamais haï personne. mais elle a peur, aussi. peur de mourir. le sel de ses larmes se mêle au carmin qui souille son visage de porcelaine fissuré. elle ne veut pas finir ainsi, pas comme ça, pas par sa main. alors elle se traîne, haletante, s'essouffle mais les forces s'amenuisent, ses efforts sont pitoyables et les dégâts abominables. « et ben il t'as pas ratée. » la voix, elle l'entend, (elle la surprend) mais les bras qui la soulèvent, elle les sent à peine — n'essaie même pas de se battre, se débattre. l'inconscience l'emporte, alors elle se raccroche à la voix, seulement à la voix, qui résonne encore, et tout bas. « t'es une survivante ». hiver 1996 + forêt de daeva en cercle, ils la dévisagent tous. sa mère, son amie d'enfance, danae, les autres. « c'est une abomination. » que l'une d'elle murmure. « ça n'était jamais arrivé, avant. » « il aurait mieux valu qu'elle y reste » les épaules de l'humiliée tressaillent, elle sent leur mépris, leur dégoût. mais elle serre les dents, se retient de répliquer acerbement ; elles vont lui pardonner, n'est-ce pas ? elle est des leurs, elle l'a toujours été. et puis, ce n'était pas sa faute. elle n'avait rien demandé, elle n'avait jamais voulu que ça arrive. ne devraient-elles pas plutôt la consoler ? pour la terreur, la peur, la douleur, ces heures où personne ne l'a aidée, si ce n'est le mystérieux inconnu qu'on l'imagine avoir inventé. pourtant, elle se souvient parfaitement de sa voix, et si elle ne connaît pas son visage, c'est parce qu'il avait disparu à son réveil. mais personne ne l'a crue — personne ne la croira plus. « nous devrions lui épargner cette vie. et le déshonneur qu'elle impliquerait pour notre race. les discussions s’accroissent et muette de surprise, elle comprend qu'elles envisagent de lui ôter la vie. son regard s'ancre à celui de son amie, ironique, puis à celui de sa mère, déçu. elles ne vont pas l'aider. elle est trahie, abandonnée. elles n'ont pas le droit, pas le droit de la laisser. elle se sent mal, elle se sent seule. elle ne veut pas être cette chose. elle veux encore courir entre les arbres, effleurer la rosée du matin, sentir l'herbe fraiche sous ses pieds dénudés. elle veux encore être libre et heureuse. juste libre et heureuse. « maman ... » qu'elle parvient à articuler « ne les laisse pas me tuer, je ne voulais pas ... être ça. » mais elle ne voit que la froideur, l'horreur dans les opales glaciales. « je t'en prie ... » elle supplie, elle supplie parce qu'elle les entend toutes, elle les entends toutes et qu'elle veut croire que sa mère se tiendra à ses côtés, qu'elle va les en empêcher. celle-ci se rapproche, et une lueur d'espoir vient naître dans ses yeux brillants de larmes. jusqu'à ce que son ton neutre et insensible la poignarde aussi aisément qu'une lame. « j'avais prévu de grandes choses pour toi, neferâh. mais tu m'as déçue, tu es ma honte et effacer toute trace de ton existence est bien la meilleure chose que je puisse faire pour effacer le péché de ta naissance. ta beauté, ta malice, le bonheur d'avoir une descendance m'ont dupées, mais à présent je vois ton âme, et elle était prédestinée à devenir cette monstruosité. je vois le démon sous les apparats de l'ange et je n'ai aucun regret à te dire adieu. alors cesse donc ces pathétiques jérémiades et fait face à ton sort. » son cœur s'arrête. tout s'arrête. les mots ont gravés sur son âme leur cruauté, leur vérité, imprimant la dureté sur les espérances mal placées. bafouée par son sang, elle aimerait encore nier que sa propre mère désire la voir mourir, se fiche de la voir souffrir. elle suffoque, neferâh, le poids de son chagrin est trop lourd pour ses frêles épaules. elle n'a plus le courage de l'audace, de s'élever contre leurs entières volontés. sa mère ne l'aime pas. sa mère la déteste. « vous serez exécutée demain matin. » la sentence tombe. c'est pour son bien, qu'elles disent. parce que ce n'est pas une vie, d'être un monstre. mais elle s'en fout, neferâh, elle veut juste vivre. alors elle se débat, elle hurle, et lorsqu'elle relève les yeux, elle voit l'amie, plantée devant elle, ses prunelles émeraudes et leur joie malsaine. « il faut croire qu'à la fin, il ne te reste que ta beauté. et encore. » la jalousie, la rancoeur, les années passées dans son ombre ; ce qu'elle avait refoulé explose et elle est heureuse, trop heureuse, de voir la jolie neferâh sombrer, se faire tuer. la plus merveilleuse des demi-vélanes ne sera plus, celle qu'elle a trop vu se faire aduler, adorer, elle va disparaître, lui laissant la place qu'elle n'avait jamais pu avoir, assombrie par sa lumière si resplendissante. « finalement, le monde ne se courbera pas éternellement à tes pieds. » et elle tourne les talons, la laisse avec l'arrière-goût de trahison. elle était aveugle. elle n'a rien vu venir. et maintenant elle va mourir. hiver 1996 + forêt de daeva elle sent leur peur. elle la voit dans leurs regards, lorsque sa silhouette lupine se penche sur leurs carcasses démembrées, leur offre le terrible sourire carnassier. la clairière est devenue théâtre d'anéantissement, dont les plus délicates parures sont forgées dans les hurlements et le sang, dont l'ode est rythmée aux doux froissements des chairs qui se déchirent, au sinistre larmoiement de leurs cœurs qui crèvent sur ses éclats de rire. sur les crocs d'ivoires de la bête s'illuminent d'un éclat bien noir le sang des traîtres et en ses meurtrières ambrées se lovent les folies délétères, passagères. allégorie de la sauvagerie, de la rage, de la bestialité. elle a tué tous ceux qui osèrent la condamner. et la vengeance, la démence, elle en tire son plaisir, de leurs morts, leurs corps qu'elle dévore. mais il en reste une. « n... neferâh ? » la mère, abasourdie, sait que c'est elle. elle ne sait pas comment elle a réussi à s'enfuir, mais elle se doute que danae y est pour quelque chose (elle est trop sentimentale, trop attachée au petit animal). pourtant son corps est là, parmi les autres, déchu entre les mâchoires de fer de sa propre engeance, qui est devenue enfer, son enfer. elle sait qu'elle ne va pas l'épargner, les mots ont été dis, elle l'a reniée. la lune, au dessus d'elle pleine, blanche et immaculée, elle aurait dû la voir, aurait dû savoir. mais elle ne s'était pas méfiée, l'a sous-estimée. « j'espère que tu crèvera dans les pires conditions, espèce de petite garce ! » qu'elle crache, désespérée. mais ça ne sert à rien. ça ne sert à rien, parce que le monstre est destructeur, qu'il ne lui offrira pas une mort digne de son honneur mais la plus atroce des douleurs. elle voit dans ses ambres cruelles qu'il va la faire souffrir, lui infliger les tortures les plus criminelles. alors, malgré elle, elle hurle lorsque son corps s'écartèle entre les griffes, les crocs, lorsqu'ils s'enfoncent comme dans une rivière en sa peau. c'est long. c'est long et elle souffre. c'est long et elle finit par mourir. et alors le monstre se retire. ❝ falling fast to the ground ❞1998 & londres adossée à un mur, neferâh ne fait plus attention à la saleté, aux odeurs nauséabondes, aux grognements maladifs des passants, des mendiants. sale et fatiguée. sale et affamée. ses vêtements sont déchirés, ses mains sont glacées. son cœur aussi. elle n'a plus personne. plus de famille, plus de maison. elle ne sait même plus pourquoi elle ne s'est pas laissée mourir après lui avoir laissé les commandes. poupée brisée, elle chancèle sur un fil qui s'étiole, et entre ses doigts abîmés elle fait miroiter la lame dérobée. elle pourrait y mettre fin, maintenant, faire glisser l'acier contre son poignet. après tout, il lui a tout volé ; elle n'a plus les pouvoirs d'antan, elle n'a plus le respect de sa communauté. elle n'a même plus sa place à l'école des sorciers. elle n'est plus rien. on crache sur ses suppliques, ricane de son allure un peu diabolique. elle les hait tous, d'oser l'humilier, ne pas la considérer, s'attendre à la voir crever dans ces ruelles malfamées auxquelles elle peut aujourd'hui prétendre s'être habituée — à y voler, à charmer juste pour avoir de quoi manger. mais ce n'est pas sa vie. elle, elle n'est pas née pour la misère, le froid et les nuits à geler sous la morsure glaciale de l'air. elle vaut mieux que ça. elle est trop fière pour se destiner à cette vie là. mais au cœur de ses tourments, elles les voient. sublimes créatures à peine cachées par les longues capes brunes, elles s'entretiennent avec l'une de ses connaissances, un homme de la rue. ( un des siens, qu'elle aurait pu dire ironiquement si elle ne tenait pas tant à se différencier d'eux). puis elle le voit, la désigner d'un bras tremblant. alors elle sait, qu'elles sont venues pour elle. quelques survivantes peut-être, des cousines lointaines, avides d'éradiquer le monstre qu'elle est de la surface de la terre — ce ne serait pas la première fois. alors d'un bond elle se relève et se faufile dans une autre ruelle. dans son dos, le bruissement de leurs pas, elles la cherchent, la traquent. mais elle connaît la ville mieux, qu'elles, neferâh, et elle parvient bien vite à les séparer. à la première, elle tranche la gorge de la lame, la petite lame qu'elle se destinait, et elle tremble à peine sur le liquide poissant ses doigts ; elle est un peu amorphe, s'est vue trop souvent ôter la vie. c'est ainsi, elle est plus forte, aujourd'hui, plus endurcie. la dernière est devant elle, lui jette un regard cruel, maintenant sa main sur son abdomen sanglant où la lame a frappé, entremêlant les sangs de ses prédatrices dans un tout dernier supplice; « tu ne fais que repousser l'échéance. » elle ne répond pas ; elle sait qu'elles ne s'arrêteront pas, que ce qu'elle a fait était trop grave pour que l'offense ne soit pas réparée. dévore-la. que souffle la bête, trop heureuse de pouvoir sentir la fureur bouffer sa prison de chair. mais elle résiste, elle lui résiste, juste pour son honneur, parce qu'elle ne veut pas la satisfaire. « neferâh zahir, tu es une erreur qui devrait déjà avoir été effacée. tu trouveras la mort de nos mains et si ce n'est des miennes, ce sera de celles de mes sœurs. ton nom est connu. nous ne retrouverons toujours. » « dans ce cas ... ce sera des tiennes. » et l' imperium franchit ses lèvres. elle sera morte, pour elles. plus chassée, plus condamnée, plus épiée. elle va prendre sa revanche. sur sa race, sur ceux qu'elle hait et qui la haïssent. dorénavant, elle n'est plus neferâh zahir. elle est cordelia jenkins. été 2000 + londres c'est une ombre parmi les ombres, une de celles qu'on ne prend pas la peine de remarquer, puisqu'en ce sombre décor elle s'est si bien ancrée. sa chevelure sale, elle est un longue — un peu trop — et camoufle les traits de son visage, l'étrange sourire qui étire ses lèvres lorsque, sans qu'ils ne s'en rendent compte, ses deux billes enténébrées s'enchaînent à leurs silhouettes, à ces deux jeunes hommes élégamment vêtus, assez riches pour se croire hors de portée de l'infortune. alors, lorsqu'ils furent près d'elle, elle s’avança, bouscula l'un d'entre eux d'un mouvement qui se voulait maladroit. « exc...excusez-moi ... » qu'elle gémit entre deux toux simulées, parfaisant ses talents d'actrice, de manipulatrice. et elle se courbe devant les jurons, les regards moqueurs, sentant entre ses doigts le poids de l'argent dérobé. orgueilleux et stupides. le cynisme a bâti son empire sur les ruines d'autrefois. neferâh, elle l'a enterrée. les larmes versées, les cœurs brisés ; ils reposent en ce même tombeau où repose son innocence, sa décence. cordelia, elle est plus forte, plus maligne et surtout, elle n'a d'amour que pour elle-même, que pour sa vie. elle n'est pas faible, incapable de prendre soin d'autrui. et cordelia, c'est une habile voleuse (l'une des meilleures, qu'ils disent). et pourtant, malgré son incontestable talent, il l'a vue. « elle t'a volé. » et elle se fige, l'hybride, parce que plus que l'adrénaline de s'être fait prendre, elle l'a reconnue. la voix. alors elle reste là, immobile, devant le comparse de l'imbécile qu'elle venait de voler. ses puits rieurs étaient fixés sur elle, si intensément qu'elle s'y perdit, s’apercevant à la dernière seconde que sa proie, mécontente, venait de lui serrer le bras et de lever son jumeau pour lui faire regretter son geste. « ne me touche pas. » qu'elle siffle, tentant de se dégager. « ah ouais ? et qui va m'en empêcher ? » qu'il ricane grassement. alors elle lui crache à la gueule, parce qu'il la dégoûte, que son contact la dégoûte. mais sa main s'arrête à quelques centimètres de son visage. stoppée net dans son élan. « moi. » alors il la lâche, grommelant quelques vagues insultes, sans pour autant vouloir s'entraîner dans un conflit qu'il avait l'air pour le moins incertain de remporter. d'un regard noir, il tourne les talons, la laissant seule avec lui. lui qui la dévisage, de ses abysses trop pleines de ravages. lui qui lui rappelle ses peurs, la douleur de son essence conflictuelle. « suis-moi. » qu'il lui lance, la saisissant par le poignet. mais elle ne veut pas, ne peut pas. alors brusquement, elle tire sur son bras, le ramène à elle pour lui éclater son coude dans le visage. son étau relâché, elle en profite et se sauve à vive allure. parce qu'elle est troublée. parce qu'elle ne sait pas quoi faire. parce qu'il l'a sauvée. été 2003 + londres « vous êtes bien mlle rosebury ? » à l'évocation du nom, ses lèvres rosées s'étirent en un charmant sourire. elle l'a inventé, juste pour sa sécurité — il ne serait pas bon pour ses affaires que l'on puisse la retrouver. « elle-même, sir. » elle est élégante, cordelia, dans sa jolie robe. ses boucles gracieuses fauchent avec légèreté le grain dénudé de sa peau légèrement hâlée, ses jambes élancées croisées avec volupté. elle a retrouvé le lustre d'antan, même s'il n'est que factice, qu'il dépende de ces maris ennuyés, lassés de leurs mornes quotidiens qu'elle parvient toujours à égayer. comme lui, le jeune homme séduisant dans son costume trop cher, sa posture taillée dans la perfection. « excusez mon retard. une affaire urgente qui, je le crains, ne m'ait volé un peu de temps en votre compagnie. » et il s'installe, le sourire flottant sur ses lèvres, de celui d'où transpire l'inébranlable confiance, qu'elle parviendra malgré tout à fissurer de ces doutes effrontément semés des charmes incertains, de l'âme sauvage et libertine qui à elle-même uniquement s'appartient. « nul besoin de vous tourmenter. j'ai l'imagination débordante pour rattraper le temps perdu. » qu'elle susurre la succube, du bord de ses lèvres tentatrices. ce n'est pas la première fois, ni la première proie. malgré elle, elle le sait, elle a besoin d'eux, des richesses et des aveux, qui précieusement rejoignent sa collection, celle qui les fait trembler quand dans les ombres elle propose son marché. « je suis étonné de n'avoir jamais entendu parler de vous, milady, une beauté comme la votre, je l'aurais sans aucun doute remarquée. » et d'un sourire, d'un soupir, elle dépose candidement son menton sur sa paume. « ne trouvez-vous pas que le mystère est attrayant ? vous serais-je si agréable si vous saviez déjà tout de moi ? » elle séduit, cordelia, et ça lui paraît naturel, comme les mensonges qu'elle tisse facilement, trop aisément, qui dévalent la courbe de ses lippes pour enlacer les âmes et les raisons, de cette à la fois douce et terrible étreinte. « dites-moi, que diriez-vous de jouer à un jeu ? » qu'elle continue, l'ingénue, sous le regard pétillant de son interlocuteur. « je n'ose vous demander en quoi consiste ce jeu. » qu'il rétorque, faussement gêné. ils jouent déjà, mais cordelia, elle sait qu'elle va gagner. alors elle se lève, féline, et effleure de ses lèvres son oreille. « un secret pour un secret. » et elle tourne les talons, malicieuse, enjôleuse, parce qu'elle sait déjà qu'il la rattrapera. ils la rattrapent tous.
Dernière édition par Cordelia Jenkins le Mer 25 Mai 2016 - 13:55, édité 16 fois |
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| Bienvenue avec la jolie Nina Bon courage pour ta fiche et n'hésite pas si jamais tu as un souci, à venir nous poser tes questions |
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| Bienvenue parmi nous !!!!!!! & surtout bon courage pour ta fiche ! Vivant tous les deux dans la rue (enfin moi surtout dans la foret) on devrait se rencontrer rapidement |
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| fred oooh eddie, il joue tellement bien dans the danish girl (pis jumeau weasley quoi rip fred ) merciii , j'en aurais sûrement d'autres, de questions lee oh un copain sdf tu me prêteras tes cartons dis ? où ton tas d'épines de sapin du coup (lee, je l'adore ce perso au passage donc lien obligé ) rabastan oh. my. god. j'ai pas dis que j'étais fan de fassy ? non ? et ben je le dis, ce mec a trop le souag (puis tu me prends par les sentiments, regarde mes chevilles ne vont plus rentrer dans mes chaussures moi je te dis on va être de très bon amis (même si t'es un vilain vert ) (je ferais une exception ) ) |
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| BIENVENUE J'aime beaucoup ce début |
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| merci beaucoup, ça m'fait plaisir |
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WIZARD • always the first casuality Nephtys Shafiq ‹ disponibilité : dispo bitches
‹ inscription : 01/02/2015
‹ messages : 2013
‹ crédits : avatar : freesia / signature : whorecrux
‹ dialogues : #8FBC8B
‹ âge : vingt-six
‹ occupation : musicienne, batteuse des Rotten Apple avant que le groupe ne se disloque. Autrefois elle était également une des boules de cristal ambulantes du gouvernement. Aujourd'hui, elle tente encore de créer mais passe surtout son temps à jouer pour les patients de Ste Mangouste.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1987 et 1994.
‹ baguette : fait 21 cm, elle est en saule et contient de la poudre de griffe de sphinge.
‹ gallions (ʛ) : 5426
‹ réputation : Traîtresse, lâche, infâme catin du gouvernement de Voldemort. Parce qu'elle a aidé en toute connaissance de cause le Lord et ses sbires, par ses visions et par sa musique, et parce qu'elle est longtemps restée fiancée à un mangemort même lorsqu'elle était libre de se défaire de la promesse, Nephtys est regardée de travers la plupart du temps. Son sang pur n'aide en rien.
‹ particularité : voyante, affublée à sa naissance d'un don lui provoquant dans son sommeil des visions sporadiques et imprévisibles mais particulièrement violentes.
‹ faits : Orpheline de mère, il lui reste son père, Aswad Shafiq, devenu fou après l'attaque d'Herpo Creek.
‹ résidence : dans un appartement miteux sous les toits, quelque part dans un immeuble peu rutilant de l'allée des embrumes.
‹ patronus : un chacal, symbole de clairvoyance dans l’Égypte ancienne. Elle n'arrive que rarement à en conjurer une forme corporelle.
‹ épouvantard : Tantôt, elle craint que l'on abrège les souffrances d'Aswad et panique. Parfois, elle se dit que ça serait pour le mieux, moins égoïste. A ce moment là, sa véritable peur prend le dessus. Elle voit les gros titres, "Mangemort appréhendé et abattu" et l'avis de décès de Nott quelques lignes plus bas.
‹ risèd : Theodore en sécurité, avec ou sans elle. Des nuits calmes. Du silence. Ne plus rien sentir, à défaut de l'avoir lui.
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HERO • we saved the world Albane Oswell ‹ inscription : 08/12/2015
‹ messages : 1031
‹ crédits : moi-même (ui, ui).
‹ dialogues : #993366.
‹ âge : 25
‹ occupation : héroïne de guerre pour avoir lutté pendant huit ans au sein de l'Ordre du Phénix puis de l'insurrection. On me connait aussi sous le nom de Blackfish, informatrice au coeur d'un réseau particulièrement étendu; co-fondatrice de l'émission Potterwatch et militante active qui n'hésitait pas à dénoncer les manipulations publiques du gouvernement de Voldemort, la collaboration des médias, ainsi que tous ceux qui avaient des choses à se reprocher et dont j'avais déniché les petits secrets. Si j'ai arrêté l'émission, je n'ai cependant pas fini de fouiner dans les affaires des autres et surtout celles du gouvernement. J'ai acquis un statut de journaliste indépendant et le scroll est pour le moment mon seul support, mais ça ne va pas durer, j'y travaille...
‹ maison : Poufsouffle
‹ scolarité : 1989 et 1996
‹ baguette : actuelle n'était à l'origine pas la mienne mais j'ai tué son ancienne propriétaire et quand j'ai ramassé son arme l'utiliser m'a paru la chose la plus logique à faire. Elle mesure aux alentours de 23 cm, il semblerait qu'elle soit en bois de prunellier, probablement contenant du dragon, mais je ne suis pas certaine de sa composition. Elle est bien plus rigide que mon ancienne baguette de cèdre et crin de licorne dont je n'arrive maintenant plus à me servir.
‹ gallions (ʛ) : 4436
‹ réputation : il ne faut pas tenter de me cacher des choses. Que je sais tout et que ce que je ne sais pas encore, je le découvrirai bientôt. Si Blackfish et une figure de la résistance très respectée par la majorité de la population, mes anciens camarade rebelles ont un avis plus mitigés à mon égard... On dit que je serai prête à faire tout ce que je condamne pour arriver à mes fins: mentir, voler, tuer; que j'ai été dévoré par la haine. Après tout je suis une terroriste.
‹ particularité : prête à faire tout ce que je déteste et dénigre pour arriver à mes fins. Au point que j'en viens à me détester moi-même. Voler, mentir, trahir, me servir d'autrui comme un outil, parfois même de mes amis... "La fin justifie les moyens", c'est ce qu'on dit.
‹ faits : je vis avec le poids de mes actes sur la conscience particulièrement ma participation à l'attaque d'Herpo Creek, mais aussi la mort de mon petit frère dont je me considère responsable. Si certain de mais camarades héros de guerre estiment que je ne mérite pas ce titre, qu'ils sachent que je suis bien d'accord avec eux. Mais je suis libre et je travaille d'arrache pied à mes divers enquêtes pour oublier que je ne suis toujours pas capable de marcher sereinement dans la rue.
‹ résidence : dans un appartement pas bien grand sur Diagon Alley, mais il s'agit plus d'une espèce de bureau improvisé, constamment en bordel, que d'un véritable lieu de vie. Le seul endroit que je considère un peu comme chez moi et où je me sens réellement en sécurité c'est chez Tiago.
‹ patronus : Un grand ban de poisson argentés, c'est de la que je tien mon surnom de Black Fish.
‹ épouvantard : Thomas, moldu de dix-huit ans à peine que j'ai envoyé à la mort et qui revient régulièrement me hanter en pensée. Il a le regard vide et me demande constamment pourquoi je l'ai tué lui et pas l'autre.
‹ risèd : Cédric et moi. On boit une bière au beurre sous le porche de la maison de ma mère à Loustry. Mais Cédric est mort, la maison est détruite, ma mère ne reviendra surement jamais, et la Bière-au-Beurre est devenue beaucoup trop cher.
| Bienvenuuuue Le début est super chouette, j'ai hâte de lire la suite ! Faisant partie des SDF du coin, tout comme Lee, y a moyen qu'on se croise aussi quelque part :siffle: Bonne chance pour la suite |
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| | | | | (cordelia) remember me for centuries | |
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