‹ âge : il a l'air d'avoir environ trente-cinq ans mais en a en réalité vingt-huit.
‹ occupation : employé à mi-temps dans un élevage indépendant de licheurs.
‹ maison : serpentard.
‹ scolarité : 1987 et 1994.
‹ baguette : est rigide, sculptée d'une salamandre à sa base, longue de trente-quatre centimètres, est faite de bois de sureau et contient un crin de Kelpie.
‹ gallions (ʛ) : 4350
‹ réputation : je suis quelqu'un qu'il est difficile d'approcher.
‹ particularité : empathe. J'entends et ressens les émotions d'autrui.
‹ faits : je suis empathe et après avoir abusé de l'usage d'un Retourneur de Temps, mon corps est toujours désynchronisé et je parais avoir six ans de plus par rapport à l'âge que j'ai réellement. J'ai fait cavalier seul pendant des mois jusqu'à finalement rejoindre Poudlard mi-juillet 2003, où j'ai rejoint la Renaissance du Phénix. Mon surnom parmi les Insurgés était Oz.
Je vis avec Luna depuis la fin de la Guerre, et avec notre fille née à la fin de la Bataille, Lesath — jusqu'à ce qu'elle ait contracté le syndrome de Rosier et soit en convalescence à Saint-Mangouste.
‹ résidence : dans la maison Lovegood.
‹ patronus : un loup
‹ épouvantard : moi-même, fou à lier, écumant, incapable de sauver la silhouette indistincte d'une femme qui se tord de douleur devant moi.
‹ risèd : rien de particulier. j'ai tout ce que j'ai jamais désiré.
amelia cartwrightthere should be just one safe place in the world, i mean this world. people get hurt here. people fall down and stay down and i don’t like the way the song goes.
Il faut transplaner au moins trois fois. Un, deux, trois. Il va falloir qu'ils marchent un peu, difficilement, boitillant douloureusement sous la cape d'invisibilité au sortilège passé. Il va falloir qu'ils regardent au-dessus de leurs épaules, toujours. Avant qu'elle ne plonge dans un état de semi-conscience, la jeune femme lui a dit qu'elle courrait, elle aussi. Qu'elle fuyait. Puis elle a cessé de parler, Rolf lui a dit de garder ses forces et ils ont transplané pour la première fois. Un, deux, trois. Ils continuent d'avancer difficilement, il la porte presque alors qu'elle sombre un peu plus dans l'inconscience. En espérant de la garder éveillée, Rolf parle — ça ne lui ressemble pas vraiment, mais aux grands maux les grands moyens. “ (...) il n'y a pas de bonne manière pour traquer et observer une licorne. Il faut être prudent, patient et déterminé. Le moment idéal est le début de soirée de pleine lune (...) ” récite-t-il sans jamais cesser, sous sa respiration, des extraits en vrac de Vie et Habitat. Merlin, qu'il déteste ce livre! Mais c'est sans doute celui qu'il connait le mieux, de tous les ouvrages sur lesquels il a jamais posé les yeux, et il prend des allures de berceuse, parfois. “ N'est-ce pas? ” demande-t-il parfois, et la jeune femme hoche la tête en grommelant quelque chose d'incompréhensible: elle saigne, elle est en vie, elle est en vie.
Finalement, le petit cottage se dresse devant eux, avec ses deux petites serres et son potager. Rolf s'immobilise un instant, et est à deux doigts de demander à la jeune femme de l'attendre pendant qu'il va frapper à la porte; mais elle est sur le point de perdre connaissance et il ne peut pas se permettre de la laisser crever ici. Ainsi il continue de la traîner à sa suite, passant aux propriétés et conditions de vie du Niffleur, s'assurant toujours que la cape d'invisibilité quasiment inutile désormais trône toujours sur leurs épaules. Face à la porte, il frappe trois fois comme il a vu Marie le faire. Pas de réponse. Pas de son. Il frappe à nouveau. Rien. “ We shall defend our island, whatever the cost may be. We shall never surrender, ” fait-il d'un ton incertain, le mot de passe. Mais rien, pas un son, pas un pet d'air, rien, rien, rien. Alors il frappe à nouveau, un peu plus fort, et la porte s'ouvre dans un grincement.
Il a sa baguette dans l'autre main mais avec l'autre fuyarde qui lui appuie sur l'épaule, ils ne pourront jamais transplaner, jamis attaquer, jamais se défendre. Sauf qu'il n'y a aucune raison de transplaner, d'attaquer ou de se défendre. Il y a juste le silence. Rolf, après une hésitation, fait tomber la cape d'invisibilité et plutôt qu'une impression mirageuse dans l'encadrement de la porte, les deux têtes blondes hésitent à entrer. La jeune femme va bientôt s'évanouir, Rolf le sent, et elle continue de saigner sans cesser de serrer la baguette recouverte de sang qu'elle tient à la main. Il sent qu'elle résiste, qu'elle branle du chef, essaie de lever les yeux; mais elle est trop faible. Et lui, il est gelé à l'intérieur. La maison est vide. “ Cara? Lesath? ” demande-t-il, vainement. Avant de répéter, plus fort; en vain, là encore. La maison est vide. Alors Rolf se met en marche, sans réfléchir. Il allonge la jeune femme sur le canapé, fait glisser de son épaule son sac à dos pour en sortir de quoi bander ses plaies ou les résorber au contact du dictame. Il lui fait ouvrir la bouche, y glisse une potion puis quelques herbes bénéfactrices. Il s'assure qu'elle ne couvre pas de fièvre puis il lui tapote la tempe. “ Le repos, maintenant, indique-t-il simplement. Je vais protéger l'endroit. Vous êtes en sécurité. ” Et juste comme ça, il se relève et quitte la pièce pour s'assurer qu'ils sont bien seuls.
La scène lui est foutrement familière, mais les rôles sont inversés cette fois. Il s'est endormi, un livre sur les genoux, sur le fauteuil qu'il a traîné près du canapé, afin de veiller sur la jeune femme et s'assurer qu'elle ne s'étouffe pas dans son propre sang pendant son sommeil. Il est seulement réveillé quand elle se réveille elle-même: son Bruit (cortège et déluge d'émotions qu'il ressent, bien malgré lui; d'autant plus quand ses défenses sont baissées et qu'il se repose) explose, peur, inquiétude, incompréhension et Rolf n'hésite pas une seule seconde à allumer sa baguette d'un Lumos proféré à mi-voix, pour éviter que la nuit noire ne se referme trop vite sur eux. “ Hey, ça va, tout va bien, c'est juste- woah! ” Elle s'est emparée de sa baguette qu'il avait posé sur la table basse et le pointe, maintenant et pendant un instant, Rolf doute franchement de lui-même. Que fait-il ici? Pourquoi? Il était en train de cheminer vers Poudlard quand il a senti le Bruit infect de quelques Rafleurs et d'un fuyard. Ça fait presque deux mois qu'il n'a aucun contact avec Marie, presque deux mois qu'il n'arrête pas de penser à elle, presque dix jours qu'il n'a plus de papier ni d'encre pour lui écrire. Presque autant de temps qu'il ne sait pas quoi faire, pas exactement, si ce n'est une chose: avancer, ne jamais s'arrêter, et la retrouver là-bas même si apparemment, elle désire tout le contraire. Et pourtant, en entendant ces Bruits infects et ce désespoir latent, il s'était précipité, avait sauvé la mise de mademoiselle et ils avaient transplané. Trois fois. Elle était blessée mais elle survivrait. Il pensait trouver, dans le cottage, Cara et Lesath, qui allaient si bien il y a seulement deux mois... mais non. Le cottage était vide. “ Moi, c'est Rolf, ” finit-il par dire d'une voix douce, peu désireux de se faire arracher la face par un sortilège cuisant si elle le sent brusque ou paniqué. Même si ses mains tremblent et que le Lumos nerveux projettent sur leurs visages des ombres effrayantes, autrement, Rolf ne bouge pas et garde ses yeux plantés dans ceux de la jeune femme. “ Votre jambe va mieux? On devrait peut-être changer le bandage. Je vous ai amenée ici. Tout va bien. Vous savez les Rafleurs? On leur a fait leur fête, tous les deux. Vous vous souvenez? Et je vous ai amenée ici. Et nous sommes là. Tout va bien: je suis un allié. ” Il essaie de sourire, en vain.
Dernière édition par Rolf Scamander le Jeu 8 Sep 2016 - 22:13, édité 1 fois
‹ baguette : 30 centimètres, bois de noisetier, crin de sombral.
‹ gallions (ʛ) : 3887
‹ réputation : on dit d'elle qu'elle est loyale et intransigeante + on la trouve parfois désagréable, mais c'est juste parce qu'on la connaît mal et qu'elle n'est pas très avenante au premier abord + elle est une auror brillante et fonceuse + on la sait proche de la cause des loups-garous. on a du mal à comprendre pourquoi elle a fait le choix de se lier par triumvirat à un loup-garou.
‹ particularité : animagus en formation + son animal est un ours brun massif.
‹ faits : amelia a fait sa formation d'auror avec un an d'avance + quand le lord est arrivé au pouvoir, elle est restée, en pensant que ça n'allait pas durer + coincée et surveillée, elle prétendu être à ses côtés + c'est lors de la vente aux enchères des rebuts (2001) qu'elle arrive à fuir sans se faire remarquer et à échapper à la surveillance des mangemorts + elle passe deux ans à fuir, en solitaire, une situation qui l'a rendue plus sauvage et froide + elle a rejoint les insurgés en 2003 et a mené de nombreuses missions pour eux, forte de sa formation et de son expérience d'auror + elle a participé à la grande bataille de décembre 2003 + pendant les combats, elle a choisi d'être liée par triumvirat à édouard douglas afin de lui sauver la vie in extremis. ils ont failli ne pas s'en sortir + elle s'est battue contre le gouvernement intérimaire mis en place après la guerre, qui a injustement envoyé édouard en prison pour en faire un exemple, et a participé à faire échapper plusieurs criminels injustement jugés de la prison d'azkaban + elle a repris son poste d'auror après la guerre.
‹ résidence : entre son appartement du londres sorcier et storm's end.
‹ patronus : UN RENARD
‹ épouvantard : perdre les membres du pack. surtout perdre eddie.
‹ risèd : UNE SOIRÉE HEUREUSE ENTRE AMIS.
maybe life should be more
than just about surviving
Amelia a eu de la chance jusqu'à aujourd'hui. Finalement, elle s'en est même bien sortie, quand on y réfléchit. Plus de deux ans de fuite, et seulement trois rencontres difficiles avec des rafleurs ou mangemorts. Elle n'est passée à côté de la mort que trois fois, depuis qu'elle a décidé de déserter. Son entraînement d'auror lui a permis d'échapper de nombreuses fois à ceux qui la poursuivent, et très souvent même de les semer avant qu'ils deviennent un vrai problème. Mais aujourd'hui, c'est fini. Le sortilège l'atteint alors qu'elle est déjà épuisée, et elle lâche un cri de douleur en s'écroulant par terre. Elle a réussi à mettre à terre deux rafleurs avant qu'un troisième prenne le dessus. Et il s'avère que ce dernier n'est pas un adversaire amateur. Il la bombarde de sortilèges alors qu'elle est déjà terrassée par la fatigue, la faim, et le début du combat. Seule face à cet homme, et avec la certitude que l'un de ses collègues va bientôt se relever, elle comprend très vite qu'elle est foutue. Allongée dans l'herbe et la terre, elle sent un rire nerveux qui monte dans sa gorge. Elle s'en veut, elle s'en veut, bordel. L'homme se rapproche d'elle, et elle ne peut strictement rien faire, son corps refuse de répondre. Il pointe sa baguette vers elle et un nouvel Endoloris la fait se tordre de douleur, crier dans cette prairie excentrée. Il n'y aura personne pour la sauver ici. Ils sont trop loin de la ville, le manoir le plus proche doit être à une dizaine de kilomètres maintenant. C'est fini. Elle a tant couru, elle a tant réussi à les éviter avec fierté. Et voilà, tout ça pour ça. Sa vue se brouille, elle a l'impression qu'elle tombe, encore et encore, alors que son corps est bien là, contre le sol froid et humide. Elle ne se rend pas bien compte de ce qui se passe après. Il y a des éclairs, un peu plus loin, et une fois que l'effet de l'Endoloris est calmé, il y a de nouveau ce sourire doux-amer sur les lèvres de la blonde. Elle y a des choses qui passent derrière ses paupières, des choses auxquelles elle ne se serait pas attendue. Et puis il y a une voix, pressante, d'homme. C'est là qu'elle reprend doucement conscience. Sa main vient trouver la terre, et elle tourne la tête avec une grimace, pour découvrir le troisième rafleur à terre. Un homme se rapproche d'elle, et elle n'est même pas en état de se méfier. De nouveau, tous devient noir, avec des éclairs de temps en temps. Elle sent qu'on la soulève. Peut-être qu'elle est simplement en train de quitter son corps. Mais la poigne autour de sa taille la rappelle à la réalité, par sursauts. Elle a des éclairs de lucidité parfois, des moments où elle comprend ce qui se passe, murmure qu'elle fuit elle aussi. Puis de nouveau, elle sombre de nouveau, a du mal à garder les yeux ouverts. Elle pousse des gémissements de douleur. L'homme qui l'accompagne lui parle de choses étranges, elle essaie d'écouter. Elle fait de son mieux pour acquiescer, rester la plus connectée à cette drôle de semi-réalité. Elle ne sait pas trop si elle rêve, si c'est fini, ou si c'est vrai, d'ailleurs, Amelia. Ses jambes la portent toute seule, comme si son corps avait une conscience, qui agissait à la place de son cerveau. Elle ne lâche pas sa baguette, comme si elle allait être capable de s'en servir. C'est idiot. Il y a un liquide poisseux qui colle sur ses mains, sur ses jambes. Ses cheveux sont comme scotchés à son visage. Alors que l'homme les fait arriver devant un cottage et prononce des paroles qu'elle ne comprend pas vraiment, trop dans les vappes, elle tente de répéter une chanson qu'elle a entendu à la radio de nombreuses fois dans son esprit. Si la voix de l'inconnu ne peut plus la garder éveillée, elle doit essayer de se sauver elle-même. Oh, Amelia en a connu, des moments difficiles. Elle est passée à côté de la mort avant même la fuite, quand elle était encore auror. Mais jamais comme ça. La blonde se laisse porter, et elle comprend qu'elle est allongée sur une sorte de sofa au bout de quelques minutes seulement. « Le repos, maintenant. Je vais protéger l'endroit. Vous êtes en sécurité. » La voix est si lointaine. Amelia essaie de dire quelque chose, ses lèvres bougent légèrement mais aucun son n'en sort. Bientôt, elle ne voit plus que du noir, du rouge, et elle s'échappe pour de bon, n'ayant plus aucun contrôle. Tout s'éteint et s'arrête, en l'espace d'une seconde.
Il y a une chanson qui résonne. I haven't ever really found a place that I call home. Il fait noir, mais la chanson continue. I never stick around quite long enough to make it. C'est là qu'elle reprend conscience. Ce qui la frappe d'abord, c'est la douleur. Un cri s'étouffe dans sa gorge. On dirait qu'on a passé tous ses membres au rouleau compresseur, qu'on a brisé ses os un à un et qu'on l'a drainée de toute son oxygène, de tout son sang. Puis ensuite, elle se rend compte qu'elle n'est plus au manoir du vieux Olsen, ni dans l'une des cachettes qu'elle utilise depuis plusieurs semaines. Une décharge dans sa poitrine finit de la réveiller, et soudain, elle ignore la douleur. Elle sent une présence dans la pièce, et la peur s'invite elle aussi. Amelia panique, et cherche sa baguette de la main. Elle ne sait pas où elle trouve la force de lever son bras, de tenir le bois dans sa main. L'adrénaline, sans aucun doute. L'air a encore du mal à passer, mais elle pointe la baguette en direction de la lumière qui vient d'apparaître près d'elle. Elle est toujours dans le canapé, mais s'apprête à sauter sur ses pieds en cas d'urgence. « Hey, ça va, tout va bien, c'est juste- woah! » Elle affiche un air déterminé, légèrement déformé par la douleur. L'homme a un visage légèrement familier, sans qu'elle puisse le replacer. « Moi, c'est Rolf, » Elle ne se défait pas de sa méfiance. « Votre jambe va mieux? On devrait peut-être changer le bandage. Je vous ai amenée ici. Tout va bien. Vous savez les Rafleurs? On leur a fait leur fête, tous les deux. Vous vous souvenez? Et je vous ai amenée ici. Et nous sommes là. Tout va bien: je suis un allié. » Amelia fronce d'abord les sourcils, mais quand les pièces du puzzle se mettent en place, son visage s'adoucit, un peu. Elle pose sa main non occupée sur son front, grimace une nouvelle fois. Des bribes de souvenirs dansent dans son esprit, elle n'arrive pas trop à les mettre dans l'ordre. Elle se rappelle des rafleurs, de la chute, des éclairs. Elle se rappelle des transplanages, de la porte. Elle se rappelle que l'homme a essayé de la garder éveillée avec des énumérations dont elle a oublié le contenu. Le reste est très flou. Mais il l'a sauvée. Cependant, elle n'arrive pas à se départir de sa méfiance, même si ses muscles se relâchent. Elle garde sa baguette dans sa main, même si elle l'abaisse. « Rolf. Je connais votre visage. » lâche-t-elle au bout de longues secondes. Elle ne sait toujours pas d'où elle le connaît, mais elle le connaît. « Où sommes nous? » dit-elle, peut-être un peu sèche. Elle ne pourra se détendre tant qu'elle n'aura pas des réponses. « Comment m'avez vous trouvée? » ajoute-t-elle, agressant le jeune homme, de sa voix rauque et presque étouffée, parfois. « Qui êtes-vous? Pourquoi- » Pourquoi être venu en aide à une inconnue? Pourquoi l'avoir aidée? Amelia connaît les rafleurs et les mangemorts. Ils torturent. Pas seulement le corps. L'esprit aussi. Elle sait parfaitement que cela pourrait être l'un de leurs jeux. Mais il y a un drôle d'air dans les yeux du jeune homme. Quelque chose de sincère. Elle a bien envie d'y croire, mais elle a vu la barbarie et la manipulation prendre de sacrées proportions, dans sa carrière, dans sa vie, et elle refuse de se faire avoir aussi facilement.
‹ âge : il a l'air d'avoir environ trente-cinq ans mais en a en réalité vingt-huit.
‹ occupation : employé à mi-temps dans un élevage indépendant de licheurs.
‹ maison : serpentard.
‹ scolarité : 1987 et 1994.
‹ baguette : est rigide, sculptée d'une salamandre à sa base, longue de trente-quatre centimètres, est faite de bois de sureau et contient un crin de Kelpie.
‹ gallions (ʛ) : 4350
‹ réputation : je suis quelqu'un qu'il est difficile d'approcher.
‹ particularité : empathe. J'entends et ressens les émotions d'autrui.
‹ faits : je suis empathe et après avoir abusé de l'usage d'un Retourneur de Temps, mon corps est toujours désynchronisé et je parais avoir six ans de plus par rapport à l'âge que j'ai réellement. J'ai fait cavalier seul pendant des mois jusqu'à finalement rejoindre Poudlard mi-juillet 2003, où j'ai rejoint la Renaissance du Phénix. Mon surnom parmi les Insurgés était Oz.
Je vis avec Luna depuis la fin de la Guerre, et avec notre fille née à la fin de la Bataille, Lesath — jusqu'à ce qu'elle ait contracté le syndrome de Rosier et soit en convalescence à Saint-Mangouste.
‹ résidence : dans la maison Lovegood.
‹ patronus : un loup
‹ épouvantard : moi-même, fou à lier, écumant, incapable de sauver la silhouette indistincte d'une femme qui se tord de douleur devant moi.
‹ risèd : rien de particulier. j'ai tout ce que j'ai jamais désiré.
Rolf est pas du genre à aider les gens. Vraiment pas. Il est du genre à détourner le regard et à faire sa vie de son côté: c'est ça qui l'a motivé à fuir, d'ailleurs. C'était pas pour aider les gens, ou faire chier les Mangemorts: c'était pour sauver sa propre peau, pour s'enfuir. Et si après il a peint, sur cet acte de lâcheté stupide, des motivations sincères et bienveillantes, c'est juste par péché d'orgueil: je ne voulais pas aider la Cause. Je voulais que mes feu parents soient fiers de moi. Je voulais faire ce qu'ils auraient fait. Je ne voulais pas être qu'un pion sur l'échiquier, un as dans leur main. Mais la vérité? Je ne voulais pas mourir. Sauf que voilà. Un jour, quelqu'un la blessé, puis soigné, et lui a dit, quand il a demandé pourquoi: « Parce qu’on ne m’a jamais aidée, moi. » Et qu'ils sont tous humains et au lieu de s'entretuer, ils devraient s'aider. Alors peut-être que c'est ça qui a motivé sa baguette, alors qu'il débarrassait la silhouette inconsciente de la jeune femme de ces Rafleurs terribles; peut-être que c'est ça qui l'a conduit ici, quelque part dans le Nottinghamshire, au seul endroit où il s'est senti en sécurité pendant des mois. Ou peut-être que c'était simplement le fait qu'il ait été avec Marie qui l'ait fait se sentir en sécurité... Bon, là tout de suite, il ne se sent pas particulièrement en sécurité. Il reste silencieux, les mains en l'air (même si l'une d'elles tient fermement sa baguette, au cas où), attendant le verdict. Elle est blessée et même si elle pointe sa propre arme sur lui, Rolf pense qu'il a des chances de s'en sortir sans grand mal: il a bien vu qu'elle a mis deux Rafleurs au tapis mais elle a passé le plus clair des heures précédentes à dormir et à délirer à mi-voix à cause de la fièvre. Sa Magie doit être complètement épuisée. « Rolf. Je connais votre visage. » Super. C'est pas du tout le truc le plus rassurant qu'on puisse dire à quelqu'un sur lequel on pointe une baguette prête à en découdre. Pourtant, il voit, dans le clair-obscur du Lumos, les traits de mademoiselle s'adoucir très légèrement. Il note aussi qu'elle n'a pas dit son nom en retour, mais il note surtout qu'elle baisse le bout de sa baguette. Rolf relâche une respiration qu'il était en train de retenir sans s'en rendre compte.
Et puis l'avalanche de questions: « Où sommes nous? » Il n'a pas le temps de répondre que: « Comment m'avez vous trouvée? » Et enfin: « Qui êtes-vous? Pourquoi- » Elle s'interrompt. Pourquoi quoi? Pourquoi l'avoir aidée? Rolf a presque envie de lui dire qu'il regrette, mais c'est faux. Tout le monde a ce genre de questions, quand on se réveille après une bataille avec un inconnu à son chevet. “ Avant toute chose, laissez-moi vérifier que votre plaie ne s'est pas infectée, ” dit-il simplement en reposant sa baguette illuminée sur la table basse. La lumière faiblit un peu, une fois que l'artefact imposant quitte la main de son propriétaire, mais jette sur la scène encore un peu de ses lueurs rassurantes. D'un mouvement de la tête et des mains, discret et doux, il lui indique de déposer sa baguette et sans plus attendre, il relève légèrement le t-shirt gorgé de sang qu'elle porte. Il a réussi à lui faire un bandage autour du ventre et des hanches, mais la plaie suppure toujours de sang. Rolf n'arrive pas à se décider si il l'a Désartibulée sans faire attention où si le Rafleur était particulièrement cruel: alors qu'il enlève, couche par couche, le bandage, l'odeur métallique et un peu dérangeante de l'hémoglobine remplit l'air. Décidément, la blessure n'a pas bonne tête. “ Je ne sais pas pourquoi je vous ai aidée, finit-il par dire très franchement, les yeux vissés sur la plaie. Ses doigts s'aventurent autour, examinent les bords encore un peu rouges à deux doigts de l'infection et les spasmes machinaux douloureux de la jeune femme. Mais tant mieux, non? ” Il lève un instant les yeux vers elle, lui adresse un sourire qui n'atteint pas son regard et se détourne pour chercher dans son sac quelque chose. Il en ressort des herbes qu'il a cueilli dans le jardin du cottage il y a quelques heures et qu'il glisse dans sa bouche, les imprégnant de salive, avant de les déposer autour de la plaie, puis dedans, avec douceur, s'arrêtant à chaque fois que la jeune femme se crispe. “ Ça va prévenir d'une infection et aider un peu votre cicatrisation. Je n'ai plus de dictame alors il va vous falloir vous contenter de ça. Régénération sanguine. ” Il lui tend la fiole qu'il avait préparé pour elle sur la table basse, l'aide à se redresser pour lui permettre de boire sans en foutre partout.
Et puis il se détache, l'observe. Il se rend compte qu'il lui a aussi préparé un petit repas spartiate composé surtout de pain et de fromage, qu'il a pensé à descendre une couverture de l'étage au cas où elle aurait froid et est déjà prêt à ressortir sans se munir de sa baguette, dans la nuit noire, pour aller chercher d'autres herbes médicinales si il le faut. Il est vraiment aux petits soins avec elle et c'est ridicule alors soudainement, son visage se ferme. “ Il faut s'entraider, entre fuyards, non? ” fait-il finalement, plus agressif qu'il ne voudrait l'être, se relevant brusquement pour aller faire les cent pas dans la pièce, faisant mine d'observer les alentours par la fenêtre qui donne sur le potager. “ Vous ne m'avez pas dit votre nom, ” laisse-t-il finalement tomber du bout des lèvres, mâchoire brusquement serrée, son profil au nez cassé ne devenant qu'une ombre à la lueur de la lune à moitié pleine. Oui, voilà, super, maintenant il se sent idiot. Il n'a plus qu'une envie: récupérer ses cliques et ses claques et s'enfuir en courant. Ses yeux fouillent le ciel mais la silhouette d'Erlkönig ne s'y dresse pas encore. Il a disparu pendant la journée, alors que mademoiselle se reposait et délirait à moitié, parlant de loup-garous et de sortilèges, comme si il avait été... appelé. Par Marie, certainement. Alors que fait-il, ce foutu piaf? Pourquoi n'est-il pas de retour? Rolf repousse ces pensées. “ Nous sommes en sécurité, ” dit-il en tournant un oeil vers la jeune femme à moitié inconsciente sur le canapé de l'antique maison. En sécurité. L'endroit est vide, froid, mort: ils sont sans doutes les seules âmes à quelques miles à la ronde.
Dernière édition par Rolf Scamander le Mar 5 Juil 2016 - 10:30, édité 1 fois
‹ baguette : 30 centimètres, bois de noisetier, crin de sombral.
‹ gallions (ʛ) : 3887
‹ réputation : on dit d'elle qu'elle est loyale et intransigeante + on la trouve parfois désagréable, mais c'est juste parce qu'on la connaît mal et qu'elle n'est pas très avenante au premier abord + elle est une auror brillante et fonceuse + on la sait proche de la cause des loups-garous. on a du mal à comprendre pourquoi elle a fait le choix de se lier par triumvirat à un loup-garou.
‹ particularité : animagus en formation + son animal est un ours brun massif.
‹ faits : amelia a fait sa formation d'auror avec un an d'avance + quand le lord est arrivé au pouvoir, elle est restée, en pensant que ça n'allait pas durer + coincée et surveillée, elle prétendu être à ses côtés + c'est lors de la vente aux enchères des rebuts (2001) qu'elle arrive à fuir sans se faire remarquer et à échapper à la surveillance des mangemorts + elle passe deux ans à fuir, en solitaire, une situation qui l'a rendue plus sauvage et froide + elle a rejoint les insurgés en 2003 et a mené de nombreuses missions pour eux, forte de sa formation et de son expérience d'auror + elle a participé à la grande bataille de décembre 2003 + pendant les combats, elle a choisi d'être liée par triumvirat à édouard douglas afin de lui sauver la vie in extremis. ils ont failli ne pas s'en sortir + elle s'est battue contre le gouvernement intérimaire mis en place après la guerre, qui a injustement envoyé édouard en prison pour en faire un exemple, et a participé à faire échapper plusieurs criminels injustement jugés de la prison d'azkaban + elle a repris son poste d'auror après la guerre.
‹ résidence : entre son appartement du londres sorcier et storm's end.
‹ patronus : UN RENARD
‹ épouvantard : perdre les membres du pack. surtout perdre eddie.
‹ risèd : UNE SOIRÉE HEUREUSE ENTRE AMIS.
maybe life should be more
than just about surviving
« Avant toute chose, laissez-moi vérifier que votre plaie ne s'est pas infectée, » Amelia fronce les sourcils. Elle ne veut pas qu'il vérifie sa plaie, elle ne veut pas qu'il s'occupe de ses blessures, elle veut des réponses ! Son visage reprend ses teintes sceptiques. Mais Rolf baisse sa baguette, la pose finalement sur la table. Bon choix. Une part d'elle se dit qu'elle ne peut pas pour autant baisser sa garde, puisqu'il peut tout à fait être un as de la magie sans baguette. Elle se rassure en se disant qu'elle aussi, mais elle doute être capable de produire quoi que ce soit qui puisse la sauver étant donné l'état dans lequel elle est. L'ancienne auror ignore la douleur pour l'instant, trop concentrée sur son envie d'avoir des réponses, mais elle sait qu'elle finira par rapidement la rattraper. Rolf lui intime d'un geste de la tête de baisser sa baguette, et elle soupire un peu. De toute manière, elle n'a pas beaucoup de choix. Elle pose sa baguette sur la table à son tour, en la gardant quand même à distance raisonnable, pour pouvoir l'attraper en vitesse en cas de retournement de situation. L'homme se rapproche d'elle, et en surveillant chacun de ses gestes, elle le laisse accéder à la blessure sur son ventre. Amelia grimace et lâche un gémissement quand il décolle le tissu de la plaie. Elle sait que ce n'est pas bon, elle le sent. L'odeur du sang remplit l'atmosphère, immédiatement. Rolf ne la regarde pas, elle se doute qu'il essaie peut-être de ne pas l'inquiéter. « Je ne sais pas pourquoi je vous ai aidée, » dit-il, comme pour ne pas parler de ses blessures. « Mais tant mieux, non? » Elle hausse les sourcils, et ne répond rien. Elle n'est pas sûre que ce soit tant mieux. Si elle doit mourir, elle aime autant que ce soit en train de se battre plutôt que des suites de ses blessures, dans un endroit qu'elle ne connaît pas, avec quelqu'un qu'elle ne connaît pas. Ce n'est pas comme ça qu'elle a imaginé sa mort. Ce n'est pas comme ça qu'elle veut finir.
Il la regarde et lui fait un sourire, avant de s'éloigner pour aller chercher quelque chose dans son sac. De nouveau, elle reste très prudente et observe avec attention chacun de ses gestes. Il revient avec des herbes, qu'elle identifie rapidement, et elle se détend un peu. Un petit silence retombe sur eux, entrecoupé des gémissements de douleur d'Amelia, qu'elle essaie pourtant de réfréner du mieux qu'elle peut. Elle n'a jamais été blessée à ce point, même pendant sa carrière d'auror. Elle déteste cette position de faiblesse, vraiment. Il prend son temps sur sa plaie, soucieux de ne pas lui faire trop mal, et de bien positionner les herbes pour la soigner. Amelia se sent plus à l'aise à mesure que les minutes passent. « Ça va prévenir d'une infection et aider un peu votre cicatrisation. Je n'ai plus de dictame alors il va vous falloir vous contenter de ça. Régénération sanguine. » Le dictame. Elle n'en a plus non plus depuis quelques semaines. La jeune femme sait qu'il va lui falloir plusieurs semaines avant de voir de l'amélioration, avant de pouvoir être de nouveau opérationnelle... Et pour une personne en fuite, ce n'est pas la meilleure des nouvelles. Rolf lui tend une fiole, elle la renifle pour s'assurer une nouvelle fois de ses bonnes intentions, et le laisse l'aider à boire, puisqu'elle ne peut pas se redresser toute seule. « Il faut s'entraider, entre fuyards, non? » Il est donc lui aussi en fuite. Elle a cru le comprendre un peu plus tôt, mais maintenant, elle en a le cœur net, au moins. Amelia sent une pointe de... colère? dans sa voix. Il se ferme un peu, soudain, et s'éloigne, pour aller se poster devant une fenêtre. « Vous ne m'avez pas dit votre nom, » finit par demander Rolf. « Nous sommes en sécurité, » Amelia lâche un petit rire, presque moqueur, avant de déclarer, avec résignation : « On est en sécurité nulle part. » Elle secoue légèrement la tête.
Elle hésite à lâcher son nom, mais son instinct lui murmure de faire confiance à Rolf. Ce n'est pas chose aisée, pour Amelia. Il n'y a que quelques personnes à qui elle a accordé sa confiance dans sa vie. Toutes ces personnes sont d'ailleurs parties, à un moment ou une autre. Ce n'est pas pour rien qu'elle est seule, aujourd'hui. Elle lève les yeux au ciel, et capitule. « Amelia. » lâche-t-elle finalement. Ses yeux se fixent sur le plafond. « Depuis combien de temps on vous cherche? » demande-t-elle sur le ton de la conversation. « C'est dans vos habitudes d'aider les autres fuyards? Vous êtes le premier que je croise depuis... » Elle baisse les yeux. « Bref, ça fait longtemps. Je me suis presque demandée si je n'étais pas l'une des dernières, ou même la dernière debout, dans la région. » Elle n'a pas vraiment suivi les informations, ces derniers temps. Elle s'est contentée de fuir, manger, dormir.
‹ âge : il a l'air d'avoir environ trente-cinq ans mais en a en réalité vingt-huit.
‹ occupation : employé à mi-temps dans un élevage indépendant de licheurs.
‹ maison : serpentard.
‹ scolarité : 1987 et 1994.
‹ baguette : est rigide, sculptée d'une salamandre à sa base, longue de trente-quatre centimètres, est faite de bois de sureau et contient un crin de Kelpie.
‹ gallions (ʛ) : 4350
‹ réputation : je suis quelqu'un qu'il est difficile d'approcher.
‹ particularité : empathe. J'entends et ressens les émotions d'autrui.
‹ faits : je suis empathe et après avoir abusé de l'usage d'un Retourneur de Temps, mon corps est toujours désynchronisé et je parais avoir six ans de plus par rapport à l'âge que j'ai réellement. J'ai fait cavalier seul pendant des mois jusqu'à finalement rejoindre Poudlard mi-juillet 2003, où j'ai rejoint la Renaissance du Phénix. Mon surnom parmi les Insurgés était Oz.
Je vis avec Luna depuis la fin de la Guerre, et avec notre fille née à la fin de la Bataille, Lesath — jusqu'à ce qu'elle ait contracté le syndrome de Rosier et soit en convalescence à Saint-Mangouste.
‹ résidence : dans la maison Lovegood.
‹ patronus : un loup
‹ épouvantard : moi-même, fou à lier, écumant, incapable de sauver la silhouette indistincte d'une femme qui se tord de douleur devant moi.
‹ risèd : rien de particulier. j'ai tout ce que j'ai jamais désiré.
« On est en sécurité nulle part. » Et elle a raison. Rolf le sait. Combien de fois a-t-il failli y passer en pensant être en sécurité quelque part avec quelqu'un? Évidemment, les Rafleurs ne sont pas là tous les jours de la sainte année; mais une fois qu'on est surpris une fois par un trio de Rafleurs prêts à en découdre au milieu de la nuit, plus jamais on ne fait l'erreur de se laisser aller à la sécurité et au repos. Rolf ne dort presque pas, presque plus depuis qu'il est en fuite: il se réveille au moindre bruit suspect, au moindre mouvement trop proche de son oreille. On est en sécurité nulle part et à aucun moment; ses traits se crispent alors que la phrase s'immisce en lui, sous la peau, et le décourage un peu plus. Y aura-t-il une fin à cette Guerre et à cette fuite sans fin? Il détourne le visage, observe toujours les environs d'un regard sombre alors que sa poitrine se soulève d'un long soupir presque mélancolique. Il aimerait juste être tranquille, en sécurité, pouvoir lire un livre sans culpabiliser de perdre du temps, pouvoir faire ceci ou cela sans avoir peur de se faire attaquer au tournant. « Amelia. » Il est un instant surpris, puis comprend qu'elle dit son nom. Il hoche la tête, note l'identité dans un coin de ses pensées. “ Amelia, répète-t-il en expérimentant le nom sur le bout de sa langue. Je ne connais ni votre nom, ni votre visage, ” dit-il lentement, avec presque un sourire acide sur les lèvres alors qu'il fait référence à ce qu'elle lui a dit un peu plus tôt. Il sait qu'il n'a jamais vu cette jeune femme avant et il se demande comment elle peut connaitre son visage... le nom des Scamander n'est inconnu de personne, mais on connait mieux le nom que le visage de son grand-père alors le sien...
« Depuis combien de temps on vous cherche? » La question le prend de court. Il fronce les sourcils. “ Un an. Non. Un peu plus de dix mois. ” Autant dire tout une vie. Rolf a presque oublié la saveur des plats de sa grand-mère et la tranquillité de longues après-midis à lire au soleil et le foutoir impossible de son bureau au Ministère. Il a l'impression de n'avoir jamais connu que ça: la mort et la faim et la souffrance et la course et la boue et le sang et les sortilèges et la peur, la peur qui le tient éveillé la nuit, la peur qui allume des feux rageurs dans ses yeux et ses veines, la peur, la peur, la peur. N'y tenant plus, il se détache de la fenêtre et revient en direction d'Amelia, à pas prudents pour ne pas la brusquer. « C'est dans vos habitudes d'aider les autres fuyards? Vous êtes le premier que je croise depuis... bref, ça fait longtemps. Je me suis presque demandée si je n'étais pas l'une des dernières, ou même la dernière debout, dans la région. » Il a un sourire amer. La solitude est terrible, l'impression d'être seul au monde encore pire. “ Non. ” Non, ce n'est pas dans ses habitudes d'aider les fuyards, d'aider quiconque. Non, elle n'est pas la dernière debout dans la région. “ Des... sympathisants vivaient ici. Ils sont morts. ” Il essaie d'avoir une voix égale et sans émotion particulière; mais il ne faut pas l'analyser et le décortiquer pour entendre la manière qu'a sa gorge de se fermer, de s'interrompre dans quelque chose d'étouffé en fin de phrase. Ils sont morts. Rolf a vu le sang à l'étage, le collier abandonné, les signes de lutte. Ils sont morts, et c'est la vie. Il interdit aux souvenirs de refaire surface.
“ Vous avez faim? ” Il se dirige vers son sac, en sort un paquet de chips au vinaigre un peu écrasé. Il l'ouvre rapidement, soupire en voyant les morceaux brisés de chips éparpillés un peu partout mais lui tend tout de même le paquet. C'est tout ce qu'il lui reste de la dernière fois qu'il s'est aventuré à acheter-voler des provisions. Rolf se garde des villages et des routes, préfère arpenter les sillons oubliés et les vallées discrètes. Il s'est trouvé un nouveau passe-temps: tout faire pour ne pas utiliser la magie, pour s'interdire d'en dépendre. Après tout, on se sépare si vite de sa baguette et on laisse tant de traces derrière soi, tant de pistes pour les Rafleurs... Sauver Amelia des griffes des Rafleurs l'a épuisé. Transplaner aussi. Mais ils sont en sécurité, pour un temps du moins, donc peut-être que ça en valait le coup. Après s'être mis une poignée de pommes de terre frites dans la bouche, il tend le paquet vers Amelia. C'est plus pour la symbolique du geste, le partage, que pour réellement la nourrir. Personne ne peut survivre à base de chips et d'eau, même si Rolf fait de son mieux. “ Vous savez pour Poudlard? ” demande-t-il d'un ton désinvolte mais quand il tourne le regard pour récupérer le paquet de chips et qu'il croise le regard incertain d'Amelia, il manque de s'étouffer sur sa dernière bouchée. “ Non? ” Ça faisait presque deux mois! Il reprend sa baguette sur la table basse et attire son sac à lui; il fouille nerveusement dedans pour lui montrer le dernier exemplaire de la Gazette sur lequel il a posé la main, en date du 27 mars. Il pointe du doigt une photo mouvante de Poudlard, où les nuages paressent dans le ciel sans se soucier de rien. Autour, l'article explique la prise et le siège de Poudlard par les traîtres insurgés. “ Ils ont envahi l'école et la gardent depuis. Enfin, aux dernières nouvelles... ” Il repousse la pensée que peut-être, ils ont été décimés. “ J'essaie de m'y rendre pour- Il fronce les sourcils. J'essaie de m'y rendre. J'étais en train d'y aller quand je suis tombé sur vous et vos copains. ” J'aurais dû vous laisser, semble-t-il avoir envie de dire, mais il se mord la langue au dernier moment. Elle l'a retardé, peut-être, mais aurait-il mérité de revoir Marie si il l'avait laissée mourir de la main de deux Rafleurs? “ C'est sans doute le dernier endroit sûr du Royaume-Uni, ” commente-t-il en regardant la photo, avant de lui jeter le journal sur les genoux.
‹ baguette : 30 centimètres, bois de noisetier, crin de sombral.
‹ gallions (ʛ) : 3887
‹ réputation : on dit d'elle qu'elle est loyale et intransigeante + on la trouve parfois désagréable, mais c'est juste parce qu'on la connaît mal et qu'elle n'est pas très avenante au premier abord + elle est une auror brillante et fonceuse + on la sait proche de la cause des loups-garous. on a du mal à comprendre pourquoi elle a fait le choix de se lier par triumvirat à un loup-garou.
‹ particularité : animagus en formation + son animal est un ours brun massif.
‹ faits : amelia a fait sa formation d'auror avec un an d'avance + quand le lord est arrivé au pouvoir, elle est restée, en pensant que ça n'allait pas durer + coincée et surveillée, elle prétendu être à ses côtés + c'est lors de la vente aux enchères des rebuts (2001) qu'elle arrive à fuir sans se faire remarquer et à échapper à la surveillance des mangemorts + elle passe deux ans à fuir, en solitaire, une situation qui l'a rendue plus sauvage et froide + elle a rejoint les insurgés en 2003 et a mené de nombreuses missions pour eux, forte de sa formation et de son expérience d'auror + elle a participé à la grande bataille de décembre 2003 + pendant les combats, elle a choisi d'être liée par triumvirat à édouard douglas afin de lui sauver la vie in extremis. ils ont failli ne pas s'en sortir + elle s'est battue contre le gouvernement intérimaire mis en place après la guerre, qui a injustement envoyé édouard en prison pour en faire un exemple, et a participé à faire échapper plusieurs criminels injustement jugés de la prison d'azkaban + elle a repris son poste d'auror après la guerre.
‹ résidence : entre son appartement du londres sorcier et storm's end.
‹ patronus : UN RENARD
‹ épouvantard : perdre les membres du pack. surtout perdre eddie.
‹ risèd : UNE SOIRÉE HEUREUSE ENTRE AMIS.
maybe life should be more
than just about surviving
« Amelia » répète-t-il, comme s'il avait besoin de le dire pour l'assimiler. « Je ne connais ni votre nom, ni votre visage, » Elle hausse les épaules. Peut-être qu'elle se trompe. Peut-être qu'il ressemble juste à quelqu'un qu'elle a connu, peut-être qu'elle cherche juste de la familiarité dans le premier visage amical qu'elle rencontre depuis des semaines. Qu'elle a envie de le connaître, pour se sentir moins seule, pour avoir l'impression qu'elle n'a pas à se battre toute seule. C'est plutôt pathétique, mais c'est ce à quoi ressemble sa vie, désormais. La solitude l'a transformée un peu, remarque-t-elle. Elle qui ne faisait jamais confiance, elle qui était plus que méfiante envers tout et n'importe qui. Voilà que maintenant elle cherche des signes de familiarité et ne demande rien d'autre que trouver quelqu'un sur qui compter. Certains riraient de la voir ainsi. Elle pourrait même se moquer d'elle-même, si elle n'était pas aussi blessée et mal en point. L'ancienne auror commence son interrogatoire, curieuse, et demande depuis combien de temps Rolf est recherché par le gouvernement. « Un an. Non. Un peu plus de dix mois. » Elle hausse légèrement les sourcils. Ça fait un petit bout de temps, tout de même. Moins longtemps qu'elle pour sûr, mais elle sait ce que représentent plus de dix mois dehors, à essayer d'échapper aux griffes du ministère, à chercher de la nourriture et un endroit où dormir et se réchauffer. Rolf a des traits fatigués, bien sûr, et elle ne doit pas avoir meilleure mine que lui. « Des... sympathisants vivaient ici. Ils sont morts. » Sa voix reste comme étouffée dans sa gorge, et le ton définitif de ses derniers mots indique à Amelia qu'elle ne peut pas poser de questions. Tant mieux, elle n'est pas sûre d'avoir envie d'en poser, de toute manière. Tout ce qu'elle sait maintenant, c'est que Rolf avait de l'amitié pour ceux qui vivaient là et que maintenant, il doit surmonter la perte de nouvelles personnes, qui s'ajoutent sans aucun doute à une liste déjà longue. Aussi longue que la sienne. Dans une vie comme la leur, on perd beaucoup de monde. En fait, Amelia a l'impression qu'elle a perdu beaucoup de monde depuis même plus longtemps que ça. Il y a ceux qui meurent, bien sûr, ceux pour qui on ne peut rien faire. Il y a ceux qu'on perd parce qu'on les laisse derrière nous. Il y a ceux quo'n perd parce qu'ils nous laissent derrière eux. Amelia a été beaucoup laissée derrière. C'est peut-être pour ça qu'elle a eu du mal à s'attacher à ceux qui ont croisé sa route. Quoi qu'elle fasse, qui qu'elle soit, quoi qu'elle dise, people always leave.
« Vous avez faim? » fait Rolf en sortant un paquet de chips de son sac. Elle ne sait pas pourquoi, mais ça la fait rire, Amelia. La seule chose qu'il a sous la main, c'est un paquet de chips. Elle ne peut rien dire. Combien de fois s'est-elle retrouvée avec un pauvre petit paquet de biscuits fourrés ou même un pot de nutella pour le dîner? On fait avec ce qu'on trouve. Il lui tend le paquet après avoir lui-même pris une poignée et elle se redresse bien, cette fois, avec un peu de difficulté quand même, pour pouvoir manger sans que ça passe de travers. Ce serait bête, de finir étouffé par une chips après avoir échappé tant de fois à la mort. « Vous savez pour Poudlard? » fait l'homme, au moment où elle finit sa première bouchée. Elle tourne vers lui un regard interrogateur, et il est visiblement surpris de cette réaction. Que s'est-il passé à Poudlard? Cela fait un petit moment qu'elle n'a pas eu accès à un journal ou qu'elle n'a pas pu écouter de manière discrète un conversation entre sorciers, à vrai dire. « Non? » Il reprend sa baguette, qu'elle ne quitte encore une fois pas des yeux, et lui sort un exemplaire de la Gazette de son sac. Elle se frotte les mains pour se débarrasser de morceaux de chips et se rapproche du journal qu'il tient dans sa main. Elle plisse les yeux, parcourt le titre de ses iris et son visage tout entier exprime la surprise. « Ils ont envahi l'école et la gardent depuis. Enfin, aux dernières nouvelles... » Les insurgés ont pris Poudlard? Elle a un peu du mal à y croire, mais visiblement, ce n'est pas une blague. « J'essaie de m'y rendre pour- J'essaie de m'y rendre. J'étais en train d'y aller quand je suis tombé sur vous et vos copains. Elle tourne la tête vers lui. Elle l'a donc stoppé dans sa quête. font color=seagreen>« C'est sans doute le dernier endroit sûr du Royaume-Uni, » Il lui met le journal sur les genoux et d'un œil concentré, elle reparcourt l'article, scrute la photo. Elle ne se manifeste de nouveau qu'au bout d'un moment. « J'essaie d'entrer en contact avec les insurgés depuis quelques mois sans succès. » explique-t-elle. « Je n'ai personne à contacter, personne sur mon chemin n'a su me donner des pistes. » Elle a toujours les yeux rivés sur le journal. C'est peut-être sa chance. La piste qu'elle attendait, justement. Elle relève les yeux vers Rolf. C'est étrange qu'elle tombe sur lui, maintenant, après tout ce temps à chercher un signe. « Vous pensez que c'est faisable, rejoindre Poudlard? » demande-t-elle. « Même si les insurgés ont pris le château, j'imagine qu'il doit y avoir des rafleurs tout autour, sur des kilomètres. Ça me paraît un peu compliqué, non? » dit-elle, sceptique. Puis elle hausse les épaules. « Après tout, quand on a rien à perdre. » Elle pince les lèvres. « Vous avez des contacts, là-bas? »
‹ âge : il a l'air d'avoir environ trente-cinq ans mais en a en réalité vingt-huit.
‹ occupation : employé à mi-temps dans un élevage indépendant de licheurs.
‹ maison : serpentard.
‹ scolarité : 1987 et 1994.
‹ baguette : est rigide, sculptée d'une salamandre à sa base, longue de trente-quatre centimètres, est faite de bois de sureau et contient un crin de Kelpie.
‹ gallions (ʛ) : 4350
‹ réputation : je suis quelqu'un qu'il est difficile d'approcher.
‹ particularité : empathe. J'entends et ressens les émotions d'autrui.
‹ faits : je suis empathe et après avoir abusé de l'usage d'un Retourneur de Temps, mon corps est toujours désynchronisé et je parais avoir six ans de plus par rapport à l'âge que j'ai réellement. J'ai fait cavalier seul pendant des mois jusqu'à finalement rejoindre Poudlard mi-juillet 2003, où j'ai rejoint la Renaissance du Phénix. Mon surnom parmi les Insurgés était Oz.
Je vis avec Luna depuis la fin de la Guerre, et avec notre fille née à la fin de la Bataille, Lesath — jusqu'à ce qu'elle ait contracté le syndrome de Rosier et soit en convalescence à Saint-Mangouste.
‹ résidence : dans la maison Lovegood.
‹ patronus : un loup
‹ épouvantard : moi-même, fou à lier, écumant, incapable de sauver la silhouette indistincte d'une femme qui se tord de douleur devant moi.
‹ risèd : rien de particulier. j'ai tout ce que j'ai jamais désiré.
Pendant un long moment, il a l'impression qu'elle ne va rien dire, pas parler. Elle semble surprise, vraiment surprise, et presque suspicieuse — après tout, la Gazette n'a jamais été une bonne source d'informations, surtout ces dernières années, et présente l'évènement comme un affront au gouvernement et tout ce qu'il fait de bien pour le peuple et montre les Insurgés comme des monstres sanguinaires ne reculant devant rien pour asseoir leur quête avide de pouvoir sur le pays... Rolf regarde le visage d'Amelia changer, ses yeux se plisser et son regard se concentrer avant que ses traits, très lentement, se détendent et qu'elle relève les yeux vers lui. « J'essaie d'entrer en contact avec les insurgés depuis quelques mois sans succès. Je n'ai personne à contacter, personne sur mon chemin n'a su me donner des pistes. » Rolf se demande depuis combien de temps elle fuit, elle cherche, elle survit. Il y a une dureté dans ses yeux qu'il n'a jamais vu ailleurs, même chez les Insurgés de longue date. Une solitude, aussi. « Vous pensez que c'est faisable, rejoindre Poudlard? » Il le faut. Il le faut, Rolf a envie de lui répondre, sinon je deviens complètement fou. « Même si les insurgés ont pris le château, j'imagine qu'il doit y avoir des rafleurs tout autour, sur des kilomètres. Ça me paraît un peu compliqué, non? — Oui... dit-il lentement, parce qu'il a lui aussi pensé à cette possibilité. Il grimace légèrement. Le papier est vieux, si ça se trouve ils ont déjà repris l'école. Et puis, ces protections qui empêchent quiconque de rentrer ou de sortir... ” C'est vrai que ce n'est pas le meilleur des plans. Mais c'est le seul qu'il a. « Après tout, quand on a rien à perdre. » Ils pincent des lèvres en même temps et Rolf lui adresse un regard désolé. C'est vrai que ce n'est pas la meilleure perspective de tous les temps mais bon. Ils n'ont pas vraiment le choix, n'est-ce pas? « Vous avez des contacts, là-bas? Il détourne les yeux. — Un peu. Pas vraiment. Je connais des gens, évidemment, et j'ai été en contact avec des groupes d'Insurgés mais je ne saurais même pas comment les contacter discrètement. ” Il n'essaie même pas d'embellir la vérité, de lui dire que tout ira bien, qu'il a un plan ou qu'il est sûr d'y arriver. Il hausse les épaules. “ Mais comme vous dites, quand on a rien à perdre... ” et pour ponctuer sa phrase, d'insister en lui tendant le paquet de chips jusqu'à ce qu'elle y plonge la main pour en récupérer quelques unes.
Il mange l'une d'elles sans appétit, l'estomac tordu et vide, ses pensées retournant vers le carnage de sang à l'étage et la douleur enlacée dans les murs de cette maison normalement parfaite pour être un refuge. “ J'ai aussi du pain et du fromage, si vous voulez, ” fait-il en indiquant la nourriture sur la table basse. Ça semble un peu ridicule, l'idée de se nourrir alors qu'on manque de mourir à tous les instants. Rolf a faim, tellement faim, mais il a aussi l'estomac noué rien qu'à l'idée de glisser quelque chose dans sa bouche; c'est peut-être pour ça qu'il se contente des chips, à peine rassasiantes, glissant les morceaux écrasés sur la langue avec des mains nerveuses. “ Est-ce que je peux vous demander ce que vous faites là? Enfin... vous savez. ” Pourquoi elle fuit, pourquoi elle manque de mourir, comme lui. Rolf ne sait pas pourquoi il l'a sauvée, aidée, raccompagnée ici. Il ne sait pas pourquoi il lui pose cette question, et pourquoi la réponse lui semble importante. Tout ce qu'il sait, c'est qu'il a le coeur au bord des lèvres à l'idée qu'elle parte. La solitude a toujours été préférable, pour Rolf Scamander, car personne ne le comprenait, n'aurait pu le comprendre; tout le monde l'agaçait, avec leurs émotions et leurs sentiments et leur cruauté émotionnelle; ses amis se comptent sur les doigts d'une main, depuis toujours. Mais voilà, pour la première fois de sa vie, il ne supporte pas l'idée d'être seul dans ce cottage abandonné qui pue le sang. Et puis, ce n'est ps comme si cette Amelia va aller bien loin avec ses blessures. “ Vous avez pas trop mal? Je peux essayer d'aller vous trouver de quoi vous faire dormir et calmer la douleur pendant quelques heures, si vous voulez, ” propose-t-il d'un ton indifférent, quoique soucieux en substance, en détournant le regard.
‹ baguette : 30 centimètres, bois de noisetier, crin de sombral.
‹ gallions (ʛ) : 3887
‹ réputation : on dit d'elle qu'elle est loyale et intransigeante + on la trouve parfois désagréable, mais c'est juste parce qu'on la connaît mal et qu'elle n'est pas très avenante au premier abord + elle est une auror brillante et fonceuse + on la sait proche de la cause des loups-garous. on a du mal à comprendre pourquoi elle a fait le choix de se lier par triumvirat à un loup-garou.
‹ particularité : animagus en formation + son animal est un ours brun massif.
‹ faits : amelia a fait sa formation d'auror avec un an d'avance + quand le lord est arrivé au pouvoir, elle est restée, en pensant que ça n'allait pas durer + coincée et surveillée, elle prétendu être à ses côtés + c'est lors de la vente aux enchères des rebuts (2001) qu'elle arrive à fuir sans se faire remarquer et à échapper à la surveillance des mangemorts + elle passe deux ans à fuir, en solitaire, une situation qui l'a rendue plus sauvage et froide + elle a rejoint les insurgés en 2003 et a mené de nombreuses missions pour eux, forte de sa formation et de son expérience d'auror + elle a participé à la grande bataille de décembre 2003 + pendant les combats, elle a choisi d'être liée par triumvirat à édouard douglas afin de lui sauver la vie in extremis. ils ont failli ne pas s'en sortir + elle s'est battue contre le gouvernement intérimaire mis en place après la guerre, qui a injustement envoyé édouard en prison pour en faire un exemple, et a participé à faire échapper plusieurs criminels injustement jugés de la prison d'azkaban + elle a repris son poste d'auror après la guerre.
‹ résidence : entre son appartement du londres sorcier et storm's end.
‹ patronus : UN RENARD
‹ épouvantard : perdre les membres du pack. surtout perdre eddie.
‹ risèd : UNE SOIRÉE HEUREUSE ENTRE AMIS.
maybe life should be more
than just about surviving
« Le papier est vieux, si ça se trouve ils ont déjà repris l'école. Et puis, ces protections qui empêchent quiconque de rentrer ou de sortir... » Amelia hausse les sourcils et soupire un peu. Le problème d'être en fuite, c'est qu'on n'a pas forcément les bonnes informations en temps et en heure, et qu'on peut voir tous nos espoirs réduits à néant en l'espace de quelques jours. Rolf pointe du doigt les difficultés, mais la blonde voit bien qu'il ne veut pas renoncer pour autant. Il pense vraiment que c'est faisable ou, qu'en tous cas, ça vaut le coup d'essayer. Elle lui demande donc, d'un air sincèrement intéressé, s'il a des contacts chez les insurgés qui pourraient les renseigner et les mener vers le bon chemin. « Un peu. Pas vraiment. Je connais des gens, évidemment, et j'ai été en contact avec des groupes d'Insurgés mais je ne saurais même pas comment les contacter discrètement. Mais comme vous dites, quand on a rien à perdre... » Elle acquiesce. Il semble en être au même point qu'elle : fatigué de courir, désireux de trouver un sens à la vie qu'il mène. Amelia sait qu'elle ne pourra pas fuir comme ça pour toujours. Ça n'a rien à voir avec la forme physique, la peur de ne pas pouvoir satisfaire ses besoins primaires... C'est plutôt psychologique, en fait. Elle sait très bien qu'elle a changé depuis le jour où elle a fui, le jour de la vente des rebuts. Elle est devenue plus taciturne, son visage s'est un peu marqué, et elle a toujours les sourcils qui retombent sur ses yeux clairs, comme si elle n'était jamais heureuse, jamais sereine. Elle se sent mal dans une foule, ne supporte pas qu'on la regarde trop longuement, peut même se montrer aggressive, parfois. Elle n'a jamais été un symbole d'amabilité et d'enthousiasme, mais elle n'était pas pour autant, avant tout ça, le fantôme aigri qu'elle est aujourd'hui. L'ancienne Amelia lui manque, celle qui souriait et riait et buvait des bières devant des jeux vidéos. Plus d'une fois, elle s'est dit qu'il fallait qu'elle fasse quelque chose pour inverser la tendance, reprendre des couleurs, et rejoindre les insurgés lui a semblé être la parfaite solution. Une part d'elle, pleine d'espoir et bien cachée, veut croire qu'elle n'a pas rencontré Rolf par hasard, qu'il est la barque qui la ramènera sur le rivage. Vers la vraie vie. Parce que ce qu'elle vit depuis deux ans, ce n'est pas une véritable vie, et ça la tue à petit feu. Rolf lui tend les chips et elle en prend une énorme poignée. Plus elle mange, plus elle se rend compte de sa faim. « J'ai aussi du pain et du fromage, si vous voulez. » fait l'homme, comme s'il avait lu dans ses pensées. Elle arrête sa main pleine de chips à quelques centimètres de sa bouche et le regarde avec de grands yeux. « C'est une question sérieuse? » fait-elle, avec une petite lueur amusée dans le regard. « Bien sûr que j'en veux. » Puis, se rendant compte qu'elle a beaucoup à réapprendre sur les relations humaines, ajoute : « Si ça ne vous dérange pas, bien sûr. »
« Est-ce que je peux vous demander ce que vous faites là? Enfin... vous savez. » demande-t-il au bout d'un moment. Elle savait bien que cette question allait arriver à un moment ou un autre. Automatiquement, elle baisse les yeux sur le sol du cottage et sa main, encore à moitié remplie de chips, descend pour se poser sur son ventre. « Vous avez pas trop mal? Je peux essayer d'aller vous trouver de quoi vous faire dormir et calmer la douleur pendant quelques heures, si vous voulez, » Immédiatement, elle fait non de la tête. « Ça va. » dit-elle, même si au fond, non, ça ne va pas vraiment. Mais Amelia est habituée à ignorer la douleur, oui plutôt, à faire avec. Elle a envie de tout sauf de dormir, très franchement. Elle fixe ses chips des yeux avant de se lancer. « J'étais auror, avant. » dit-elle. Un flash de cheveux bruns passe derrière ses paupières et sur son visage s'ajoutent quelques ombres. « Je suis restée après l'arrivée du Magister, j'étais sûre que ce serait temporaire et qu'il finirait par tomber. » Elle hausse les épaules avec un rictus presque douloureux sur les lèvres, un peu amer. « Turns out he did not. » Elle ne regarde pas Rolf dans les yeux. « J'ai fait des choses dont je ne suis pas fière. Mais c'était ça ou la mort, et je crois que j'avais encore peur de la mort. » Elle secoue la tête, ses lèvres se tordent de dégoût. « Someone once told me that who we are and who we need to be to survive are very different things. » lâche-t-elle dans un soupir. « C'est ce que je me murmure pour dormir la nuit. » On dirait presque qu'elle ne parle même plus à Rolf. Elle ne sait pas pourquoi elle parle de tout ça, elle aurait pu se contenter d'une explication rapide, sans rentrer dans les détails. « Et un jour, ça a été trop. Je n'ai même pas réfléchi, j'ai couru sans me retourner. Et je ne me suis jamais arrêtée de courir. » Elle ne peut toujours pas se regarder dans un miroir, se réveille encore avec l'impression que ses mains sont couvertes de sang. Elle a l'impression d'avoir perdu une part de son humanité. Une part qu'elle aimerait retrouver, mais elle ne sait pas si c'est possible. Elle suppose que ça vivra avec elle pour toujours, quoi qu'elle fasse. Elle mord l'intérieur de sa joue. « Still want to help me? » dit-elle avec un air entre le défi et l'amertume. Elle n'a rien contre Rolf, elle a tout contre elle-même. Elle a parié sur la vérité, parce que au point où elle en est, ça ne sert plus à rien de mentir. Et que ça ne sert à rien de suivre le chemin de quelqu'un qui la prend pour ce qu'elle n'est pas. Elle a essayé, déjà, et ça ne finit jamais bien.
‹ âge : il a l'air d'avoir environ trente-cinq ans mais en a en réalité vingt-huit.
‹ occupation : employé à mi-temps dans un élevage indépendant de licheurs.
‹ maison : serpentard.
‹ scolarité : 1987 et 1994.
‹ baguette : est rigide, sculptée d'une salamandre à sa base, longue de trente-quatre centimètres, est faite de bois de sureau et contient un crin de Kelpie.
‹ gallions (ʛ) : 4350
‹ réputation : je suis quelqu'un qu'il est difficile d'approcher.
‹ particularité : empathe. J'entends et ressens les émotions d'autrui.
‹ faits : je suis empathe et après avoir abusé de l'usage d'un Retourneur de Temps, mon corps est toujours désynchronisé et je parais avoir six ans de plus par rapport à l'âge que j'ai réellement. J'ai fait cavalier seul pendant des mois jusqu'à finalement rejoindre Poudlard mi-juillet 2003, où j'ai rejoint la Renaissance du Phénix. Mon surnom parmi les Insurgés était Oz.
Je vis avec Luna depuis la fin de la Guerre, et avec notre fille née à la fin de la Bataille, Lesath — jusqu'à ce qu'elle ait contracté le syndrome de Rosier et soit en convalescence à Saint-Mangouste.
‹ résidence : dans la maison Lovegood.
‹ patronus : un loup
‹ épouvantard : moi-même, fou à lier, écumant, incapable de sauver la silhouette indistincte d'une femme qui se tord de douleur devant moi.
‹ risèd : rien de particulier. j'ai tout ce que j'ai jamais désiré.
« C'est une question sérieuse? Bien sûr que j'en veux. » Il hausse les épaules avec un sourire. « Si ça ne vous dérange pas, bien sûr. — Si je vous le propose. Servez-vous. Et pas la peine de... enfin, vous savez. On est tous les deux dans la même merde. ” Cette générosité vient de nulle part. Mais il est juste lassé de courir, d'être seul, d'essayer d'être meilleur sans jamais s'en donner la chance. Alors il lui donne pain et fromage avec un petit sourire incertain, et ça ne lui fait pas trop mal au coeur de partager. Elle refuse qu'il aille cherche de quoi soulager la douleur. Rolf aurait bien aimé y aller quand même, il a les jambes qui le démangent et le besoin irrépressible de faire quelque chose, n'importe quoi; mais il n'insiste pas, il y a quelque chose de définitif à son ton qu'il n'ose pas combattre. Il reste silencieux, sa question précédente suspendue dans l'air indéfiniment jusqu'à ce qu'Amelia se remette à parler. « J'étais auror, avant. Je suis restée après l'arrivée du Magister, j'étais sûre que ce serait temporaire et qu'il finirait par tomber. » Rolf hoche la tête. Oui, il comprend. Lui aussi est resté. Longtemps. Plus longtemps qu'elle, sans doute: il a fait tout son service d'Adhérent, il a fermé les yeux sur les ventes de Rebut, il a contribué en restant silencieux au régime totalitaire et injuste. Il a la gorge sèche, il a l'impression qu'il va se la déchirer à chaque fois qu'il déglutit. « Turns out he did not. » Rolf n'arrive pas à la regarder. Il garde les yeux fixés sur le bout de la pièce sans un mot. « J'ai fait des choses dont je ne suis pas fière. Mais c'était ça ou la mort, et je crois que j'avais encore peur de la mort. » Rolf a encore peur de la mort. C'est ce qu'il se dit chaque matin, pour se lever, respirer et courir. « Someone once told me that who we are and who we need to be to survive are very different things. C'est ce que je me murmure pour dormir la nuit. »
Rolf ne sait pas quoi dire. « Et un jour, ça a été trop. Je n'ai même pas réfléchi, j'ai couru sans me retourner. Et je ne me suis jamais arrêtée de courir. » Amelia fait complètement écho aux sentiments de Rolf. Who we are and who we need to be to survive are very different things. Ça lui donne une impression bizarre cette phrase. Il n'arrive pas à déterminer si elle est pesante et enserre son coeur d'un poing nerveux ou si elle est heureux et lui permet de relâcher un peu de la pression qui s'est nichée entre ses côtes depuis le jour où il s'est mis à courir. Il se souvient de Ma, de son regard triste qui ne comprenait pas quand il lui avait dit adieu mais il se souvient aussi des premiers jours, innocents et stupides, passés à marcher et à marcher et à fumer et à rêver. C'était comme un voyage, au début, une randonnée un peu longue, une aventure comme une autre. Et puis le premier Rafleur s'était dressé sur son chemin. « Still want to help me? » Il y a de l'amertume dans sa voix, quelque chose de pourri. Rolf a tourné le visage pour regarder loin, plus loin qu'elle, n'importe quoi; mais lentement, il tourne les yeux vers elle, la regarde avec gravité, l'observe. “ I killed a man, ” dit-il simplement. C'est stupide. Peut-être qu'elle a tué des milliers d'hommes, que le chemin de sa vie est poisseux de sang, qu'être auror ça veut dire enterrer une part de son humanité pour le plus grand mieux. Rolf n'en sait rien, il a toujours été protégé de cette dure réalité. Pour lui, la mort, c'est la tombe de Papa et Maman bouffée par les herbes folles; pour lui, la mort, c'est ces tombes sans histoire ni émotions, que personne ne vient jamais visiter sauf lui une fois tous les ans avec Ma. Il n'y est pas allée cette année, il n'a pas pu. Il se demande si elles sont toujours là. Il a tué un homme et parfois, il revoit son visage dans ses rêves.
“ Je travaillais au Ministère aussi. Au niveau quatre puis chez les Oubliators. Je... pensais que ça allait passer. Je ne sais pas. Je n'étais pas... touché par ce qui se passait. Je ne sais pas. Je- Il fronce les sourcils -crois que je ne me rendais pas compte, en fait. ” Il a presque honte, une rougeur terrible venant lui infester les joues, et il détourne à nouveau le regard. “ J'ai fui parce que... je le devais. J'ai fait mon stage de six mois à la Brigade Magique et j'étais en train de glisser sur une pente glissante. Je ne pouvais pas-- ” Il s'interrompt pour de bon, sa main se levant pour s'abattre sur son avant-bras, là où un joli tatouage éternel aurait pu se retrouver. Il reste silencieux un long moment. “ J'ai tué un homme il y a quelques mois. Un rafleur, je crois. Lui et ses amis me coursaient depuis quelques jours et je suis parvenu à me débarrasser des deux autres facilement avec des sortilèges non-létaux ni trop fatigants comme je le faisais d'habitude mais le dernier... Il m'a sauté dessus. On s'est battus comme à la moldue. ” Il se souvient des coups, chair contre chair et du sang, tellement de sang. De la douleur. De son coeur battant trop vite, son sang rugissant dans ses veines et l'adrénaline qui l'avait agité tout entier comme un courant électrique. “ J'ai frappé frappé frappé avec une pierre jusqu'à ce qu'il arrête de bouger. Il ne ressemblait même plus à un homme. ” Et Rolf avait eu l'impression de cesser d'en être un. Mais Marie avait tout changé, évidemment.
Il reste silencieux un moment et finit par de nouveau avoir la force et le courage d'affronter le regard clair d'Amelia. “ Who we are and who we need to be to survive are very different things, répète-t-il, savourant les mots dans sa bouche. Je m'en fiche de ce vous avez fait avant ou de ce que j'ai fait avant. Tout ce qui compte, c'est qu'on va de l'avant et qu'on continue, right? De toutes manières, on a pas vraiment le choix. Soit on continue, soit on meurt. ” Il reste silencieux un instant. “ Et j'ai des gens à revoir, ” dit-il simplement, mais avec ferveur. “ Je pensais que tout ça, c'était juste une histoire de survivre. Mais je pense que c'est aussi une histoire de gagner, et de faire la chose qui est bien. ” Il tend la main vers elle, presque solennel. “ Alors? ”
‹ baguette : 30 centimètres, bois de noisetier, crin de sombral.
‹ gallions (ʛ) : 3887
‹ réputation : on dit d'elle qu'elle est loyale et intransigeante + on la trouve parfois désagréable, mais c'est juste parce qu'on la connaît mal et qu'elle n'est pas très avenante au premier abord + elle est une auror brillante et fonceuse + on la sait proche de la cause des loups-garous. on a du mal à comprendre pourquoi elle a fait le choix de se lier par triumvirat à un loup-garou.
‹ particularité : animagus en formation + son animal est un ours brun massif.
‹ faits : amelia a fait sa formation d'auror avec un an d'avance + quand le lord est arrivé au pouvoir, elle est restée, en pensant que ça n'allait pas durer + coincée et surveillée, elle prétendu être à ses côtés + c'est lors de la vente aux enchères des rebuts (2001) qu'elle arrive à fuir sans se faire remarquer et à échapper à la surveillance des mangemorts + elle passe deux ans à fuir, en solitaire, une situation qui l'a rendue plus sauvage et froide + elle a rejoint les insurgés en 2003 et a mené de nombreuses missions pour eux, forte de sa formation et de son expérience d'auror + elle a participé à la grande bataille de décembre 2003 + pendant les combats, elle a choisi d'être liée par triumvirat à édouard douglas afin de lui sauver la vie in extremis. ils ont failli ne pas s'en sortir + elle s'est battue contre le gouvernement intérimaire mis en place après la guerre, qui a injustement envoyé édouard en prison pour en faire un exemple, et a participé à faire échapper plusieurs criminels injustement jugés de la prison d'azkaban + elle a repris son poste d'auror après la guerre.
‹ résidence : entre son appartement du londres sorcier et storm's end.
‹ patronus : UN RENARD
‹ épouvantard : perdre les membres du pack. surtout perdre eddie.
‹ risèd : UNE SOIRÉE HEUREUSE ENTRE AMIS.
maybe life should be more
than just about surviving
De toute manière, elle n'est plus vraiment douée pour mentir, quand bien même la fuite aurait du la rendre plus talentueuse dans ce domaine. Elle a du retravailler son humanité, son côté sociable, ça n'a pas beaucoup marché. Elle en a marre de se cacher, depuis longtemps, alors elle a parié sur la vérité, oui, même si ça pourrait vouloir dire que Rolf préférerait la chasser d'ici et partir sans se retourner. Mais ce qu'elle voit dans les yeux du jeune homme quand il la regarde, ça n'a rien à voir avec ce qu'elle attendait. « I killed a man, » annonce-t-il, et elle comprend que ce n'est pas une confession qu'il a beaucoup fait. Elle se rappelle de la première fois où elle a tué quelqu'un. Un mangemort récalcitrant qui ne leur a pas laissé le choix. Ce ne sont pas des choses faciles à accepter, quand bien même on est vu comme quelqu'un de fort et parfois dénué d'émotions. « Je travaillais au Ministère aussi. Au niveau quatre puis chez les Oubliators. Je... pensais que ça allait passer. Je ne sais pas. Je n'étais pas... touché par ce qui se passait. Je ne sais pas. Je crois que je ne me rendais pas compte, en fait. » Amelia pince les lèvres. Bien sûr qu'elle se reconnaît dans ces paroles. Elle a fait exactement la même erreur, en restant au ministère. Elle sait très bien qu'elle aurait du fuir, dés le début. Elle a été trop bête, trop naïve. Elle, l'auror à l'instinct légendaire, l'auror prometteuse. Drôle d'ironie qui a changé sa vie. Rolf n'a pas du parler beaucoup de ce qui lui est arrivé, en témoigne l'émotion qui lui monte au visage pendant qu'il parle. font color=seagreen>« J'ai fui parce que... je le devais. J'ai fait mon stage de six mois à la Brigade Magique et j'étais en train de glisser sur une pente glissante. Je ne pouvais pas-- » Elle sait ce que sait. Elle ne le sait que trop bien. Elle a failli perdre pied, elle-même. Se laisser noyer par l'obscurité qui s'était fait une place en elle. Amelia se perd dans ses pensées. Dans des souvenirs douloureux, et Rolf reste silencieux un moment, avant de reparler. « J'ai tué un homme il y a quelques mois. Un rafleur, je crois. Lui et ses amis me coursaient depuis quelques jours et je suis parvenu à me débarrasser des deux autres facilement avec des sortilèges non-létaux ni trop fatigants comme je le faisais d'habitude mais le dernier... Il m'a sauté dessus. On s'est battus comme à la moldue. » Elle baisse les yeux, quittant le profil de l'homme du regard. Elle imagine très bien la situation, des deux côtés. Parce qu'elle a été des deux côtés. « J'ai frappé frappé frappé avec une pierre jusqu'à ce qu'il arrête de bouger. Il ne ressemblait même plus à un homme » Elle ferme les yeux. Elle a mal de l'entendre raconter ça. Plus mal même qu'en repensant à ses propres horreurs. Elle était destinée à vivre ça, étant ancienne auror. Mais des gens comme Rolf? Tous ces gens qui n'auraient pas du faire face à la violence qu'elle connaissait déjà comme son quotidien avant que tout tourne au vinaigre? Ils n'auraient pas du vivre tout ça, et ça lui fait mal de contempler le monde tel qu'il est désormais à travers son récit : triste, violent.
Nouveau silence, pendant lequel ils se perdent tous deux dans leurs pensées. « Who we are and who we need to be to survive are very different things, » Elle esquisse un sourire triste. « Je m'en fiche de ce vous avez fait avant ou de ce que j'ai fait avant. Tout ce qui compte, c'est qu'on va de l'avant et qu'on continue, right? De toutes manières, on a pas vraiment le choix. Soit on continue, soit on meurt. » Elle sourit un peu, et acquiesce, doucement. Elle sent comme un soulagement en entendant ces mots. « Et j'ai des gens à revoir, » fait Rolf, coupant l'herbe sous le pied d'Amelia, qui voulait justement lui demander ce qui le faisait continuer. Des gens à revoir. Peut-elle en dire autant? Pas vraiment. Tous ceux qui ont fait partie de sa vie avant, les seuls qui ont compté, eh bien... Ils se sont évanouis dans la nature depuis des années. Elle n'est même pas sûre qu'ils soient toujours vivants. Une part d'elle a préféré croire qu'ils étaient morts plutôt que de les imaginer dans la même situation qu'elle, ou suiveurs des mangemorts et de leur Lord. « Je pensais que tout ça, c'était juste une histoire de survivre. Mais je pense que c'est aussi une histoire de gagner, et de faire la chose qui est bien. » Les sourcils d'Amelia se froncent légèrement, et les paroles de Rolf font leur chemin dans son esprit. Faire la chose qui est bien. C'est ce qui la pousse à vouloir prendre contact avec les insurgés depuis plusieurs mois. Trouver de la rédemption en faisant ce qu'elle aurait du faire depuis le début. Rolf finit par tendre sa main vers elle : « Alors? » Elle étire légèrement les lèvres, et avec un gémissement de douleur, tend sa main à son tour, pour serrer celle de l'homme. « D'accord. » fait-elle, la voix un peu faible. « Je vous aiderai à retrouver ceux que vous voulez retrouver. Et à faire ce qui est bien. » dit-elle, en s'adossant de nouveau bien aux coussins, une fois sa main lachée. « Sachez juste que je ne suis pas la plus bavarde des compagnes de route. Mais je ne parle pas dans mon sommeil, et je ne ronfle pas, c'est déjà pas mal. » Elle sourit. « Et d'ailleurs, si on doit continuer ensemble, on va peut-être arrêter de se vouvoyer? Ce serait un peu ridicule. » Elle pose les yeux sur la table. « Je peux avoir du fromage? »
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