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sujet; there's no sea left for me - jessie

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Ton visage se décompose à mesure que l’idée fait son bonhomme de chemin jusqu’à ta cervelle. Tu plisses les sourcils et retrousses les babines à mesure que tu percutes que Jenner sous-entend que t’aimes bien te faire percuter. Tu ouvres la bouche, bailles aux corneilles, ne sachant par où commencer à protester. Ton regard croise à plusieurs reprises celui du policier, mais sans parvenir à accrocher celui de ton comparse, fier et fort de son idée du siècle, si inspiré que sa serviette n’avait pas tenu le choc, elle non plus.

L’éventualité que ce soit une feinte commence à peine à éclore dans ton crâne de piaf alors que tu sens que le regard que le policier pose sur vous a un peu changé ; vous êtes passés de dégénérés congénitaux violents à tapettes cheloues pas forcément super dangereuses tant qu’elles vous avaient pas en ligne de mire. Et, contrairement à ce qu’on pouvait penser, c’était une avancée. Après tout, on n’avait jamais vu de poulet faire des fouilles sur des types de l’autre bord, on sait jamais, s’ils aimaient ça…
Parce que la flicaille magique pouvait être aussi con que sa consœur moldue.
C’est donc dans le profond dégoût que tu lui inspires à l’instant que tu entraperçois un espoir de libération. Il fallait juste que t’en remettes une petite couche et peut-être que…
Ouais mais voilà, on fait comment pour avoir l’air d’être de la jaquette ? T’es à peine plus couvert que Jenner, plus épais mais pas plus grand, un modèle de pure virilité à ton humble avis.
Tu te concentres, fronces les sourcils plus que jamais, comme si t’allais couler un bronze dans une rage folle. Réfléchis, réfléchis, petite tête, qu’est-ce qui pourrait te rendre folle et inoffensive ? « Oh oué, quand elles sont bien larges, c’est encore meilleur » que tu confies avec un engouement qui sonne si faux sur ton visage horrifié par ce que tu venais de sortir. Un conseil : quand on avait un timbre vocal comme le fond d’une grotte, on évitait à tout prix les imitations de voix de fausset. Tu te frappes mentalement la tête contre les murs.
Les deux flics qui vous conduisaient en cellule en ont assez entendu ; ils fourrent la baguette dans le sac de Jenner avant de vous fourrer dans une cellule.

Tu passes de longues minutes à te frapper la tête contre les murs, grinçant toutes les insultes que tu connaissais et même celles un peu saugrenues qu’Imogene t’avait inculqué. Comme si t’avais enfin bité la mouise dans laquelle vous vous trouviez. A tes yeux, le pire n’étant pas la possibilité d’effacer la mémoire d’un commissariat entier ou de les réduire à néant, mais plutôt que ton bien-aimé Rookwood apprenne le fiasco qu’avait été ta petite escapade, comme si tout ce que tu faisais en dehors de sa circonscription était condamné à finir en catastrophe. Ça t’apprendrait à déserter le boulot un jour de trop.
« Par le ténia de Merlin, comment on va faire pour s’en sortir, Jenner ? » parce que t’étais clairement pas le genre à pondre un plan. Une paire de génies avec des paires de fesses irréprochables.
Tu roules jusqu’aux barreaux, l’air de chien battu pendu à la barbe. « Rendez nous au moins nos fringues » C’est dur de pas agresser les gens verbalement quand on a la voix et le physique agressifs. Tu fais tourner tes rares méninges à toutes allures « ‘faudrait pas qu’mon copain s’mette à sauter sur tout c’qui bouge dans cette cellule… » un coup d’œil en arrière ; un ivrogne endormi sur le banc, un p’tit jeune, hargneux comme un teckel qui défie Jenner du regard.

Dans une grimace, le flic qui vous surveillait demande son avis à un collègue –vu que la secrétaire avait pas l’air particulièrement dérangée de vous voir dans cette non-tenue- fourrage dans le sac de Jenner, prenant soin d’y laisser la suspicieuse baguette, ramasse tes vêtements et vous les fait passer entre les barreaux. « z’êtes aussi aimable que charmant » que tu te surprends à inventer. C’est qu’on s’y prend vite à ce jeu.
Tu rejoins ton compagnon d’infortune, renfiles ton tee-shirt avant de déplier précautionneusement ton pantalon. Ils avaient vidé toutes les poches, bien entendu, et enlevé la ceinture ; toutefois, ils avaient pas fait gaffe au trou au fond de la poche gauche, si profond qu’il créait une doublure dans toute la jambe. De fait, ils avaient laissé passer quelques clefs, des listes de courses rédigées de la main de Rookwood… et ta baguette.
Tu croises le regard de ton acolyte, un rictus en coin. « on va p’voir faire l’ménage » en espérant que le gamin vous cafte pas ; sinon, lui, tu prendrais soin de lui effacer la mémoire rien qu’à la force des poings.
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