Les Abbott ont acquis il y a peu leur statut de famille purifiée. Ce n'est pas une question de racisme, puisqu'ils sont très tolérants, mais de souci de l'opinion publique : en quête d'acceptation et de reconnaissance de la part de la communauté magique, ils ont suivi ce qui semble pouvoir leur garantir le respect de leurs pairs. Bien que généralement fidèles en amitié, ils sont ambitieux, compétitifs et peuvent s'avérer méfiants et vindicatifs lorsqu'ils soupçonnent quelqu'un de vouloir les doubler.

Les épouses Avery ne parviennent jamais à mettre des filles au monde. Le couperet est toujours le même : mortes-nées. Étrange, non ? Sadiques, dotés d’un sens de l’humour plus que douteux, les Avery sont réputés pour verser jusqu’au cou dans les Arts Sombres, au point d’en être dépendants ; il n’est d’ailleurs pas rare qu’ils présentent des troubles psychotiques tels que la schizophrénie, la bipolarité, la dépression… Ils ont une prédisposition redoutable pour le Duel, mais se laissent facilement déconcentrer par leurs démons intérieurs.

Toujours purs. Telle est leur devise depuis des siècles. Contrairement aux autres (Gaunt mis à part), ils n'ont pas attendu la séparation des deux mondes pour s'intéresser à cette idéologie ; disciples du grand Serpentard au temps où il enseignait à Poudlard, ils ont adhéré à ses croyances avec une ferveur effrayante, multipliant les mariages consanguins en considérant que tel était leur devoir. A travers l'histoire, leur nom a fait frémir d'un curieux mélange de crainte, de dégoût et d'admiration. Lorsque le nombre d'enfants nés cracmols a commencé à croître au sein de leur famille, ils se sont attelés à s'en débarrasser, croyant dur comme fer à une malédiction là où ils ne subissaient que les contrecoups de l'hérédité. Des histoires d'enfants noyés, égorgés ou revenus à l'état de fantômes les suivent encore aujourd'hui. Une autre de leurs traditions est de renier les membres de leur famille qui trahissent leurs idéaux. La rupture est radicale, soldée par la suppression de toute référence aux déshérités et, plus souvent que rarement, par des envies de meurtre.

Il est de notoriété publique que les spécimens féminins de cette famille ont une attitude de dominatrices — ou d'Amazones. Et pour cause : les Bulstrode fonctionnent selon un modèle de matriarchie. Féministes aguerries, les épouses conservent leur nom de jeunes filles et sont celles qui transmettent leur patronyme à leurs enfants, qu'ils soient fils ou filles, et aucun gouvernement n'a rien su y changer : pour une raison inavouée, les époux refusent systématiquement de reconnaître leurs enfants.

Voilà un nom qui évoque immédiatement Caractacus Burke, co-fondateur de la plus grande boutique de l’Allée des Embrumes. Et en effet, depuis des générations, les Burke sont des trafiquants d’objets de magie noire. Ils recherchent les articles puissants et de valeurs, « persuadent » leurs propriétaires de les leur vendre, puis les mettent à disposition de leur clientèle plus que douteuse. Quelques uns de leurs traits communs sont la méfiance proche de la paranoïa et l’amabilité ne compte clairement pas au nombre de leurs qualités – bien qu’ils soient généralement doucereux avec leurs clients. Il faut avoir énormément de caractère pour dealer avec eux sans perte : ils sont charismatiques et savent envoûter leur auditoire, on dit souvent en plaisantant qu’ils seraient capables de convaincre un aveugle de s’acheter des multiplettes (cela dit, un objet si innocent ne figurerait guère dans leur inventaire).

Les Carrow manient la provocation comme un art. Leur attitude en elle-même est étudiée pour choquer – ou peut-être est-ce inné ? Ils se plaisent à faire croire à des relations incestueuses, mettent la police magique sur les dents, crachent publiquement sur les gouvernements, tiennent des propos racistes ou menaçants sans sembler se soucier des conséquences, laissent volontiers planer des doutes sur des crimes ignobles qu’ils auraient commis… Il faut dire qu’à ce sujet, il y a toujours de quoi se poser des questions, puisque les Carrow n’ont aucun scrupule et se chargent volontiers des sales besognes des autres Sang-Pur et gens de pouvoir ; raison pour laquelle on les appelle « La Main Noire ». Quoi qu’il en soit, aussi malsains qu’ils puissent sembler l’être, ils sont incroyablement soudés, prêts à tout et à n’importe quoi, les uns pour les autres.

Les Crouch aiment le pouvoir et parviennent toujours d’une manière ou d’une autre à atteindre les positions en vue qu’ils convoitent. Pour ce faire, ils multiplient marchés et alliances, conscients pourtant que ceux qui leur ouvrent la voie vers les postes à responsabilités leur réclameront par la suite des contreparties. C’est de cette manière que l’ancien Ministre s’est retrouvé à la merci de Lucius Malfoy, tout comme bon nombre de ses ancêtres avaient eu, avant lui, à céder à des chantages. Ils sont corrompus mais vivent très bien avec les squelettes de leurs placards : de toute façon, ce n’est pas le fait de prendre les décisions qui les intéresse, mais celui de pouvoir parader avec des titres importants.

Les Fawley sont des sportifs, des passionnés. S’ils n’ont pas leur place à l’avant de la scène politique, c’est parce que toutes ces histoires ne les intéressent pas. Souvent en déplacements à travers le monde pour toutes sortes de compétitions et de formations auprès des « meilleurs professionnels de leur discipline », ils se sont empressés de rejoindre l’une de leurs résidences à l’étranger lorsque la situation s’est compliquée en Angleterre ; si bien qu’en 1998, alors que leur terre natale était mise à feu et à sang par la guerre, l’un de leurs fils concourait pour la Coupe du Monde de Quidditch dans les rangs de l’excellente équipe Egyptienne (demi-finaliste en 98) qui venait de le recruter. Ils ont toutefois dû rentrer lorsque le Ministère a décrété que rester plus de deux ans à l'étranger sans revenir séjourner au pays pour environ 6 mois est une trahison passible de bannissement et de perte de la nationalité. Le point de vue des Fawley au sujet de l’idéologie pure ? Ils n’en font rien savoir et se contentent de rester neutres, c'est ainsi qu’ils agissent face à tous les conflits. Comme les Ollivander, ils semblent préserver leur sang « authentique » par choix de vie plutôt que par intérêt pour la doctrine pro-pure, pour le bien de leur carrière. Ils ne considèrent pas spécialement le mariage comme une preuve d’amour mais comme du marketing, un coup de pub, et jusqu’à présent le statut Pur joue tout simplement en la faveur de leur côte de popularité.

Des Flint, on retient souvent un manque d’esprit d’équipe. S’ils doivent subir des coéquipiers, à coup sûr ces derniers les entendront émettre des exigences tout le long de la collaboration, en plus d’encaisser la responsabilité de tout potentiel échec. Ils sont individualistes et aiment mener leur barque à leur convenance, encaisser seul la gloire en cas de succès ou faire profil bas et disparaître à leur guise lorsqu’un problème pointe à l’horizon. Un talent particulier se retrouve dans la famille – autre que le côté indéniablement… malveillant que manifestent certains membres de la lignée –, à savoir un don de Traçage ; ils détiennent d'ailleurs des secrets élaborés durant des siècles par leurs ancêtres pour affiner ce talent. C’est la raison pour laquelle plusieurs d’entre eux ont soutenu Voldemort en tant que Rafleurs. Quel que soit le métier qu’ils exercent officiellement, il n’est pas rare qu’ils acceptent de mettre ce talent « au service » de particuliers, à la condition bien sûr que les individus en question sachent les motiver à l’aide de pièces sonnantes et trébuchantes. Il faut avouer que les Flint sont terriblement sensibles à l’appât du gain…

Leur fanatisme pour la pureté du sang les a conduits à multiplier les mariages consanguins, qui ont entraîné de graves dégénérescences parmi leurs derniers descendants. Directement issus de Salazar Serpentard, nombre d'entre eux ont hérité de son don de Fourchelang. Corvinus Gaunt, notamment, protégea l'emplacement de la Chambre des Secrets lorsque des rénovations à Poudlard impliquèrent l'ajout d'un système de canalisation et de toilettes (la trappe cachée et les tunnels qui servaient jusque-là d'accès furent élaborés de la façon dont on les connait aujourd'hui). Bien que ruinés et vivant dans des conditions déplorables, les derniers à avoir porté le nom ne vendirent jamais les rares objets de valeur qu'ils tenaient de leurs ancêtres.

S'ils sont mentionnés à l'heure actuelle, c'est avec bien plus de mépris que de respect. Il n'est pas rare d'entendre cracher des « sale gaunt » lorsque des disputes fusent, le patronyme étant passé à l'usage familier en tant que synonymes de con, imbécile, dégénéré.

Depuis l'adoption du Code du secret international, les Greengrass ont accordé un point d'honneur à la pureté du sang. De mémoire de sorciers, ils n'ont pour autant jamais accepté de mariages consanguins. Lorsque le nombre de familles pures a commencé à décroître, ils ont opté pour des alliances étrangères.

Contacts et diversité — ce sont les maîtres mots de leur politique personnelle. Ils ne faisaient certes pas partie des lignées les plus respectées ou les plus en vue, mais ils ont su faire en sorte que la caste pure ne puisse plus compter sans eux. Leurs relations sont comparables à une vaste toile d'araignée soigneusement tissée dans toutes les strates de la société. Ils usent de délicatesse là où d'autres opteraient pour les menaces, le mépris ou la froideur, ce qui leur a maintes fois valu d'être désavoués, mais qui a fini par faire leur force. Pour autant, on ne peut pas les qualifier de foncièrement bons : dans l'ensemble, ils œuvrent en fonction de leurs intérêts et rien d'autre. A un certain degré, même leur unité apparemment sans faille s'avère feinte. En effet, sous ses beaux atours et autres sourires charmeurs, Wyatt Greengrass a quelque chose d'effrayant, qui ressort plus ouvertement lorsqu'il est exclusivement entouré par sa famille. Vile, calculateur, foncièrement intéressé et extrêmement exigeant, il ne ressent pas à l'égard de ses filles la fierté et la tendresse qu'il mime en public ; même s'il n'est pas réellement violent, il ne se retient pas de leur assener des claques retentissantes si elles ont le malheur de le décevoir. Sa complicité affichée avec elles est surjouée : elles sont plus des armes sur le plan social que l’objet d’une quelconque affection. Les apparences sont profondément mensongères.

Les Lestrange sont liés aux Black par le mariage de Rodolphus Lestrange et Bellatrix Black ainsi qu'aux familles Malfoy et Tonks par le mariage des deux sœurs de Bellatrix. Ils sont catalogués en tant que mages noirs, dans la mesure où les membres les plus connus de cette lignée ont prêté allégeance au Mage Noir du siècle. Leurs nombreux détracteurs se soucient peu du fait qu'ils ne partagent pas tous les mêmes idéaux politiques : certains d'entre eux ont fait tant de victimes que la communauté tend à vouloir faire payer leurs crimes à leurs proches.

On retrouve dans les Archives moldues les traces d'un comte palatin du nom de Longbottom, sous l'égide duquel prospéra remarquablement le comté de Lancashire. Si trois de leurs qualités ont survécu au temps, ce sont bien leur remarquable sens de la justice, leur sens du sacrifice et leur simplicité. Réputés à cette époque tant auprès des moldus que des sorciers, ils ont vu leur nom perdre de sa gloire avec l'instauration du Code international du secret magique en 1698, auquel ils ont néanmoins persisté à s'opposer farouchement. Cette prise de position pour "l'ennemi" désigné, à une époque d'angoisse et de terreur qui marqua péniblement le monde sorcier, leur valut d'être sévèrement conspués par les familles qui, à l'époque, adoptèrent le titre de Sang-Pur. Parmi celles-ci se démarquèrent les Malfoy, leurs plus proches alliés à l'époque, qui n'éprouvèrent pas le moindre remord à retourner leur veste. Les Longbottom eurent l'obligation de couper tout contacts avec les moldus et les Archives mentionnent la tragique disparition d'un comte que le peuple regretta longuement. Au fil des siècles, leur dévouement à des causes qu'ils estimaient justes, leur manque d'ambitions personnelles et leur politique pro-moldue impopulaire entraînèrent l'amenuisement progressif de leurs ressources financières et l'atténuation de leur renommée.

Ils sont très « famille » et aiment passer des moments simples ensemble, ou partager des passe-temps inter-génération en se remémorant des souvenirs (échecs sorciers, collections de cartes de Chocogrenouilles, etc). On peut les trouver un peu vieux-jeux, mais leurs relations chaleureuses et basée sur la confiance font leur force. Ils ont également de l’ambition et tiennent à réussir leur vie professionnelle. Leur sérieux leur donne un côté assez pompeux et grandiloquent, mais ils sont indéniablement droits et loyaux. Une fois qu’ils ont offert leur allégeance ou leur confiance à quelqu’un, il en faut beaucoup pour les détourner de leurs certitudes et semer le doute en eux. Ils ont bien un vice caché – une certaine passion pour les paris. Ils ne seront jamais les derniers à gratter un ticket de loto ou à miser sur leur équipe de Quidditch favorite durant les grands match. Ils sont pro sang-pur, mais pas extrémistes.

Arrivés en Angleterre dans le sillage de Guillaume le Conquérant lors des invasions normandes. Les services que lui rendit l'ancêtre Armand Malfoy (louches et très certainement magiques) lui valurent de se voir attribuer des terres du Wiltshire, propriété de la famille depuis 10 siècles. Ils ont la réputation d'être peu fiables, d'avoir un féroce instinct d'auto-préservation et de courtiser le pouvoir et l'argent là où ils se trouvent. Leur implication dans l'achat et la vente de monnaie et de biens moldus leur permirent d'affermir leur influence sur la famille royale ainsi que d'élargir leur domaine et leur possession de trésors et de tableaux de maîtres.

Le Code força les Malfoy à renoncer à leur sphère sociale proche de la royauté, ce qui explique leurs vives protestations lorsque l'annonce de la séparation fut prononcée. Ils retournèrent pourtant rapidement leur veste, tirant un trait définitif sur toute union moldue pour se rapprocher du nouveau centre de pouvoir. Ils usèrent souvent de leur fortune pour se forger une influence imparable, financèrent les campagnes de leurs candidats préférés (et selon les rumeurs, jetèrent de maléfices à l'opposition). Aucun Malfoy n'a pourtant jamais brigué le poste de Ministre : ils préfèrent tirer les ficelles dans l'ombre, en laissant aux autres le gros du travail et, en cas de problème, le soin de porter le chapeau. Un Malfoy ne se fera jamais surprendre sur la scène d'un crime, mais la baguette coupable porte bien souvent ses empreintes. Contrairement aux Sang-Pur extrémistes tels les Gaunt, Lestrange et Black, les Malfoy ont jugé prudent d'éviter les mariages consanguins avec des Sang-Pur affaiblis ou instables. Ils sont particulièrement méprisants à l'égard de quiconque ne peut rien leur apporter.

On dit les Nott frappés d'une malédiction limitant leur capacité de mettre au monde une descendance. Il est vrai que leurs enfants naissent généralement sur le tard, alors que l'on considérerait leurs épouses comme trop avancées en âge pour donner la vie. Les nombreux spécialistes et rituels utilisés pour favoriser ces grossesses sont la raison pour laquelle les enfants, uniques à chaque fois, sont inévitablement des garçons. Les mères pâtissent souvent, à plus ou moins long terme, de ces lourds traitements suivis des années durant, mais les acceptent pourtant, bercées par la promesse selon laquelle tout sera fait pour préserver leur vie. De manière générale, les Nott sont de constitution apparemment frêle, voire fragile, et de nature solitaire. Leur refus de suivre les meneurs ou de jouer les leaders ne les empêche toutefois pas de nouer des amitiés et des relations intéressées ; comptant au nombre des lignées les plus pures, ils sont simplement intransigeants sur le fait d'être traités non en sous-fifres, mais en égaux... sauf bien sûr dans le cas de leur lien avec Lord Voldemort, auquel ils ont prêté allégeance.

Les Ollivander ne sont pas purs par dédain des moldus. Le fait est qu’ils sont passionnés par leur métier, au point de vivre pour lui. Les mariages chez eux sont étroitement liés à cet amour de la baguette, ce qui les rend quelque peu particuliers puisque jusqu’à présent, chacun de leurs descendants s’est lié à une épouse partageant ses centres d’intérêts, et pouvant enrichir ses connaissances grâce à un héritage personnel concernant la fabrication d’objets magiques. On dit d’eux qu’ils sont capables de croiser les plus belles femmes sans leur adresser un regard, jusqu’à tomber sur l’âme-sœur durant l’une de leurs interminables quêtes des composants parfaits. Or qui mieux que des sang-pur pour partager une vaste culture magique et des secrets ancestraux ? Par ailleurs, jusqu’à présent, ce statut ajouté à leur indéniable talent leur garantissait une large clientèle : les purs se livraient chez Ollivander en toute confiance, et les impurs avaient pleinement confiance en leur maîtrise de la magie de confection. D’un point de vue humain, on peut dire d’eux qu’ils sont dotés d’une grande sensibilité et ont un don pour cerner les caractères. Ce sont des gens droits, ils n’aiment pas être liés à des affaires louches. Avec leurs yeux pâles, leurs airs éthérés et leur tendance à réfléchir à voix haute, les Ollivander ont tout des génies ou visionnaires.

Parkinson et gossip vont de paire. Vous souhaitez connaître les dernières tendances, savoir quel puissant bureaucrate doit figurer dans votre carnet d’adresse, quelle famille est sur le déclin, qui éviter pour ne pas être mal vu ? Adressez-vous aux Parkinson. Leur savoir concernant le Social est tel qu’ils pourraient sans conteste s’improviser conseillers en image – quel dommage qu’ils soient pourtant incapables de gagner pour eux-mêmes le cœur de la communauté sorcière. Il faut dire que leur manie de fourrer leur nez dans ce qui ne les concerne pas hérisse le poil, que l'un de leurs plaisirs personnels est de pousser les autres à bout et que leur fée-marraine ne les a pas dotés du plus charmant caractère.

Les Prewett étaient liés à la famille Black par le mariage d'Ignatius Prewett et Lucretia Black, ainsi qu'aux Weasley par le mariage de Molly Prewett et Arthur Weasley. Et étonnemment, c'est plutôt cette union qui ferait leur fierté, s'ils étaient encore en mesure de le faire. Ils étaient considérés comme les plus grands sorciers de leur temps, au même titre que les Bones et les Mckinnon. Ces familles ont un autre point commun : approchées par le Lord alors qu'il recrutait des alliés, elles ont refusé de lui accorder leur soutien et ont été décimées en guise de représailles. La lignée des Prewett s'éteindra avec Molly Weasley, puisqu'elle ne peut transmettre son nom de famille à ses enfants.

Tout Rosier a ses épines, et ce n'est pas sans raison que ce nom a été associé au démon majeur de la séduction. Liés aux Black par l'alliance de Druella Rosier et de Cygnus, parents de Bellatrix, Narcissa et Andromeda, ils partageaient strictement les mêmes idéaux et ont pendant un temps bénéficié de l'aura de respect et de crainte qu'inspiraient les Black. L'heure de gloire fut toutefois bien courte, puisque la fin de la première guerre amorça durement la chute de ces deux familles de leur piédestal, et plus particulièrement le déclin des Rosier. Avec la mort de Rosier Sr., celle de son seul fils Evan au cours d'un combat contre les Aurors et le suicide de sa femme, la lignée principale fut condamnée à disparaître. L'ensemble des biens ainsi que, à l'époque, la garde de ses deux filles en bas âge, revinrent de droit à ses cadets, qui étaient pour leur part plus intéressés par leur position au sein de l'Élite sorcière que par l'élimination des races inférieures.

Les Rowle sont terriblement ambivalents, raison pour laquelle leur famille est si divisée. Ils ne sont jamais unis dans un seul et même camp, mais n’expriment jamais ouvertement auquel va leur allégeance, si bien qu’ils n’ont aucune confiance les uns en les autres… pas plus qu’en le reste de la communauté sorcière. Les uns sont à cheval sur des traditions telles que le rôle de la femme dans le foyer et les talents qu’elle doit acquérir pour devenir une épouse avisée, gracieuse, douée pour la musique, capable de tenir sa maison et d’être une hôtesse irréprochable, d’inculquer à ses enfants une bonne éducation, et ainsi de suite. Les autres voient le monde sous un jour bien plus moderne, vivent avec leur temps et s’adaptent aux évolutions qu’entraine chaque nouveau siècle, chaque nouveau gouvernement. Critiques dans l'ensemble, ils ont tendance à considérer que leur point de vue est forcément le bon, ce qui génère une atmosphère explosive lorsqu'ils sont tous ensemble.

Les Selwyn ne sont autres que les principaux descendants de Mary Boleyn, dont la sœur Anne, deuxième épouse du roi Henri VIII d'Angleterre, qui fut accusée (entre autre, et à juste titre au contraire des autres diffamations qui causèrent son exécution) de sorcellerie. Ayant été les sorciers les plus proches du trône anglais, ils ont longtemps revendiqué leur droit à la couronne dans le cas où la communauté sorcière élirait le parti Royaliste. Cette ascendance et leur choix de se séparer des moldus, après la signature du Code du Secret, leur vaut d'être considérés comme l'une des familles les plus prestigieuses.

Ouverts d'esprit et adeptes de mixité, les Shacklebolt sont connus pour leurs nombreux mariages et alliances à l'étranger, leur intérêt pour différents types de magies, dont le vaudou. Ils sont relativement craints pour leur maîtrise de formes de magies dites "sauvages", ce qui est toutefois loin de leur garantir le respect de l'Élite, classieuse et précieuse. On ne les considère pas comme des relations incontournables, mais on se garde bien de s'en faire des ennemis. Ils n'ont qu'un point commun d'un point de vue physique : ils sont tous métissés, bien que les origines puissent s'avérer très différentes d'une lignée à l'autre.

Les Shafiq sont la discrétion même, et pour cause : au fil des siècles, ils ont été tour à tour utilisés et persécutés du fait du don de voyance (Troisième Oeil) qui se manifeste de façon récurrente parmi leur descendance. Leurs racines se trouvent en Egypte, et c’est en tant qu’esclave que l’un des leurs est arrivé en Angleterre, avant de se défaire, par le poison, d’un maître abusif. Une fois libre, il se servit de son don pour survivre. De mémoire, on peut dire que les Shafiq furent particulièrement populaires au Moyen-Âge, mais que leurs relations avec les Moldus dérapèrent avec la montée de la religion. Terriblement persécutés lors des chasses aux sorcières, ils sont de ceux qui ont le plus souffert de cette période. C’est pour cette raison qu’ils se sont proclamés anti-moldu en adoptant l’idéal du Sang Pur en 1689. Ils ont toutefois considéré la mesure du secret comme une fuite et rechigné à abandonner l’idée d’une guerre ouverte. Leurs puissantes revendications de l’époque ont été suivies par un silence total pendant des décennies, tant et si bien qu’on a cru leur nom éteint. Il n’en était rien et c’est le Lord qui les a tirés de leur retraite, souhaitant utiliser leur don à son avantage. Expérience pénible s'il en est, car les visions aléatoires n’étaient pas suffisantes pour le mage noir, qui tente de forcer leurs capacités à l’aide de potions et de tortures, faisant preuve d'une créativité aussi impressionnante que sadique. Les Shafiq portent comme un fardeau ce don qui, à leurs yeux, a tout d’une malédiction. Ils n’ont pas plus confiance en l’engeance des sorciers qu'en celle des moldus : pour avoir leur respect ou plus encore, leur aide ou leur amitié, chaque individu doit trouver le moyen de prouver sa propre valeur. Il semble que la mère de l'actuelle génération adulte soit une Malfoy — sœur d'Abraxas et tante de Lucius. Les parents Shafiq et Lucius sont donc cousins germains.

Très tolérants, les Slughorn sont connus pour avoir l'art des Potions dans le sang, éviter tout danger et avoir la Magie Noire en horreur. Ils ne sont pas de ceux qui soutiendraient les Mangemorts, même sous la menace, mais leur refus de prendre des risques les empêche toutefois de rejoindre une quelconque forme de résistance ; ils se raccrochent à leur train de vie habituel en s'efforçant de passer inaperçus, tout en préparant secrètement des plans d'émigration qui ont toutefois peu de chances de fonctionner... et qui risquent fort de leur attirer quantité d'ennuis...

Lignée d'expérimages, ils évoluent autour de bon nombre de rumeurs et de mystères que nul n'a jamais su confirmer ou infirmer. Ils ont une connaissance impressionnante du corps humain et les "on dit" laissent à penser que leur imagination sadique leur inspire des moyens de le pousser au maximum de ses capacités ou, au contraire, de lui infliger les tortures les plus originales, jusqu'à la folie ou la mort. Info ou intox, allez savoir : il semblerait qu'ils doivent leur savoir à un goût macabre pour les expériences sur les vivants, hommes ou animaux. Raison pour laquelle il est souvent question de disparitions autour d'eux, sans doute ?

Allez savoir par quel miracle les Weasley, amoureux des Moldus par excellence, ont su préserver durant des siècles une pureté à laquelle ils n'accordent aucune valeur. Ils sont liés par mariage à nombre d'autres familles comptant au nombre des 28 Sacrées, mais ont tenté à plusieurs reprises de faire supprimer leur nom du Registre. Les Weasley sont des battants, des sorciers engagés, incapables de laisser couler une injustice afin de préserver leurs propres avantages. Ils ont l'esprit de famille et sont réputés pour leurs familles nombreuses, chaleureuses et généralement pauvres — ruinés par des familles retorses tels les Malfoy à l'époque de l'instauration du Code du Secret International, à laquelle les Weasley s'étaient farouchement opposés jusqu'au bout.

Déclarés purifiés depuis peu, les Yaxley ont la fâcheuse tendance d'aller voir ailleurs ou d'accumuler les enfants hors mariage. Oh ils ne sont pas les seuls, mais puisqu'ils n'ont acquis que récemment leur place au sein de l'ouvrage de Nott, venant compléter la liste des 28 sacrées après l'extinction des Gaunt, les rumeurs vont bon train au sujet de leurs bâtards impurs. Ils sont sur le fil du rasoir : en passe de se faire une réputation glorieuse, de graver leur nom dans l'esprit de l'Elite en tant que membres à part entière de l'Elite, mais... il suffirait de peu pour que tout bascule et que l'intérêt grandissant laisse place au dédain. C'est pourquoi, à défaut de supprimer pour de bon les « éléments de trop », ils se refusent à les reconnaître et tentent tant bien que mal de se brider pour éviter que ces erreurs de parcours se répètent trop fréquemment. Quoi qu'il en soit, ils sont actuellement des partenaires de choix ; du sang neuf pour les lignées Pures lassées de se croiser inévitablement depuis des siècles pour préserver leurs valeurs. Ils sont également connus pour leur allégeance au Magister.

Les Goyle, implantés au Pays de Galles, étaient autrefois nombreux, immensément riches et influents. Conservateurs anti-moldus et, par la suite, fidèles au Seigneur des Ténèbres, ils tenaient à préserver leur magie coûte que coûte, et ne semblaient reculer devant rien pour le faire. S'il y avait bien quelque chose qu'on ne peut leur reprocher, c'était leur disposition à s'en aller vaillamment au combat. Néanmoins, petit à petit, une rumeur enfla dans les rangs : les enfants semblaient être maudits. L'un après l'autre, ils mourraient, de causes souvent inconnues. D'après certains, ils étaient tués par leur propre famille, parce qu'ils étaient Cracmols. Pour d'autres, ce serait une étrange maladie qui les fauchait dès le plus jeune âge. Toujours est-il que les effectifs furent rapidement réduits, pour ne plus offrir qu'une branche unique, ce qui eut des retombées conséquentes sur leur influence et leur réputation. À l'heure actuelle, suite au décès d'Actarus Goyle en 1997, il n'y a officiellement plus qu'un seul Goyle en vie.

Située dans la région de la Chaussée des Géants, en Irlande, cette famille ne fit pas beaucoup parler d’elle, jusqu’à ce qu’on découvre qu’elle était parvenue à conserver un sang-pur (malgré une présence timide, quoique intéressée parmi les grands) à force de mariages arrangés, certes, mais entre membres d’une même famille. A première vue, cette consanguinité daterait du Moyen-âge. Par la suite, la famille a tendu à s’ouvrir à d’autres lignées de sang-pur, afin de sauver sa peau. Cependant, loin de disparaître, il n’est pas rare que ses descendants soient armés de tempérament aussi simplet que violent, tares congénitales inévitables. Toutefois, s’il y a bien une chose pour laquelle on ne peut rien leur reprocher, c’est leur sens du devoir quant à l’éradication de toute trace de souillure parmi les sangs sorciers.

AMOUREUX DE LA MAGIE ; Ils n'ont pas choisis leur pureté, elle est un peu arrivée par hasard au fil des histoires d'amour, de la magie fuyante, trébuchante qui s'est amourachée de leur veines. Liés à certaines familles britanniques, les O'Malley ont toujours eu à cœur la magie sous toutes ses formes, traitant les nés-moldus en véritable petits miracles. Et on les pense discrets depuis des siècles, on les pense seulement intéressés par l'Irlande & là où se trouve la plus belle des magies. On se moque un peu d'eux, eux qui n'ont jamais rien eu à faire du sang-pur & des histoires britanniques. Et pourtant ils sont connus, un peu par hasard, pour avoir porté de nombreux empathes en leur sein. Le don a pourtant disparu sans comprendre pourquoi. Le don a pourtant choisi de les déserter. Et ils ont longtemps attendus avant l'apparition d'un autre héritier, il se murmure que le dernier descendant mâle le serait. Il se murmure aussi que cette famille se réduit comme une peau de chagrin entre fratricide & allégeance aux rebelles. Les membres restants sont étroitement surveillés par le gouvernement.  Et gare à eux si ils dévient.

Famille implantée en Irlande depuis des générations, pure jusqu'au bout des ongles, les Scamander ont été toujours été des discrets, des silencieux, des reclus. Plus intéressés par eux-mêmes, les animaux magiques et autres activités en plein air ne nécessitant aucune sociabilité, ils ont connu la célébrité au début du siècle dernier grâce à Newton Scamander, auteur de Vie et habitat des animaux fantastiques.

Rare famille française pure dans un pays qui voir la pureté d'un mauvais oeil, les d'Anjou ne se sont que très récemment installés en Angleterre — à peine deux générations plus tôt. Cette famille se targue d'avoir élevé bien des comtes, ainsi que d'avoir établi d'étroits liens avec la couronne anglaise au XIIe siècle. Bien que les liens évoqués soient anciens, les d'Anjou ont continué de séjourner en Angleterre à maintes reprises au cours des siècles suivants. Leur toile de relations était donc tissée à leur arrivée, et ce d'autant plus qu'ils sont à la tête d'une chaîne de restaurants sorciers réputée dans le monde entier. Car oui, la gastronomie française sorcière est tout aussi riche et prisée que celle de la communauté sœur ! Véritable coup de cœur pour les palais de plus en plus exigeants de l'Élite anglaise, les d'Anjou sont donc de toutes les réceptions, puisque chargés des buffets gargantuesques et raffinés proposés aux invités. On dit les d'Anjou guindés et peu soucieux des revendications du bas peuple, mais plus portés sur leur commerce et amateurs de bonne chair que préoccupés par les questions d'ordre politique. Le bruit court, par contre, que leur cadet aurait pour sa part des tendances révolutionnaires...

Les familles russes au sang pur fonctionnent en clan : la lignée principale prend les grandes décisions — comme par exemple, tout ce qui touche aux alliances — et après des réunions au cours desquelles les choix sont discutés puis approuvés, les lignées secondaires s'y plient. Une autre de leurs particularités est leur habitude de se choisir un symbole, tout comme les anglaises présentent fièrement leurs armoiries. Le symbole en question est monté en guise de design de la chevalière que l'héritier de la famille porte à l'index et tatoué sur la nuque des autres membres — dessins colorés aux mouvements minimes, subtiles. Les Dolohov ont un pied à terre en Angleterre : leurs branches secondaires (frères cadets et cousins) s'y implantent depuis quatre générations. Ils ne s'y marient que rarement, préférant rentrer en Russie le temps de sceller une alliance, puis revenir en terre anglaise avec leur époux ou épouse. Ils continuent de rendre des comptes au chef de clan et de dépendre de lui, mais leurs enfants peuvent naître et étudier en Angleterre. Ils sont des pièces maîtresses du commerce entre les deux pays, tant officiellement... que de façon officieuse pour tout ce qui à trait aux commerces louches. Si les lignées secondaires se concentrent généralement sur le commerce, la principale (dont les enfants naissent et étudient à Koldovstoretz en Russie) a pour sa part fait alliance sur le plan politique avec Lord Voldermort dans les années 80, dans le but d'être ensuite soutenus par cet allié puissant pour renverser la семья qui dirige actuellement le Conseil de leur pays... mission au terme de laquelle ledit Lord a pour objectif de profiter d'annexer la Russie. C'est un projet à long terme : il lui faudra d'abord régler les soucis d'insurrection en Angleterre et dompter la communauté moldue. Mais les Dolohov ne comptent pas le moins du monde lui livrer leur pays ; ils attendent seulement d'atteindre leur objectif avant de bafouer leur entente sans remord. Le futur héritier du clan se trouve d'ailleurs actuellement en Angleterre pour honorer l'alliance avec le Lord. Il est à la tête d'une affaire de psychotropes sorciers très à la mode, mais dont le réseau reste résolument secret. On dit les Dolohov durs, intransigeants voire dangereux en affaire, tout particulièrement soucieux de leurs intérêts personnels.

Grimaldi. Ce nom glisse sur la langue, s'insuffle dans les airs – ces consonances inspirent un certain raffinement à ceux qui les prononcent innocemment. Cette fratrie italienne, au sang-pur, est une famille noble qui possède une particularité non-négligeable ; celle d'avoir donné naissance à quelques princes, comtes et ducs italiens. Les Grimaldi ont quitté l'Italie en 1922, dès que Benito Mussolini instaura un régime fasciste. En tant que sorciers, ils auraient pu éviter les désagréments diffusés par un tel gouvernement mais, inquiets pour leurs descendants, ils fuirent l'Italie au profit de l'Angleterre. Les membres de la famille Grimaldi sont notamment connus pour leur grande aisance en public et leur bon soin accordé à leurs nombreux discours. De leur affiliation, on ne souffle rien ; leur grandeur d'antan et leur fascination visible à l'égard de la politique font des Grimaldi des partisans sûrement favorables au gouvernement actuel.

De souche américaine, les Moriarty se sont implantés en Angleterre il y a plus d'un siècle lorsque Jaymes (1816-1908), arrière-arrière-grand-père des héritiers actuels, a horrifié la communauté sorcière dont il était originaire au point de devoir la fuir, à l'aube des années 1890. Il s'est avéré que ce professeur au sein d'une université moldue, érudit sorcier de bonne famille apparemment sans histoire, était intrinsèquement lié à une toile criminelle qui gangrénait les différentes strates des mondes sorciers et moldus. Le démantèlement de l'organisation a manqué de peu de lui valoir la prison : il a quitté le navire à temps et s'est exilé en territoire anglais, où il a pris soin de masquer son identité. Malade, il a passé les dernières années de son existence à compiler son œuvre : ses mémoires, témoins imagés des crimes odieux dont il s'était rendu coupable. Aveu tardif : le livre, scandaleusement, est paru alors qu'il expiait son dernier souffle, en un énième pied de nez à la justice qu'il n'avait eu de cesse de bafouer. Moriarty est devenu une légende. Relativement bien effacé de l'histoire moldue pour avoir mis en péril le Code du secret magique, il y a resurgi sous les traits d'un personnage de fiction de Conan Doyle : l'ennemi du célèbre Sherlock Holmes. Les sorciers, eux, conservent pour souvenir l'ouvrage écrit de sa plume. Pourtant, à l'heure actuelle, ce n'est pas ce criminel qu'évoque le patronyme. Non, la jeune génération tend plutôt à penser à Rotten Apple, trio de musiciens en vogue dont Cersei Moriarty est la chanteuse, fait qui rehausse incontestablement ce nom lourd de souvenirs macabres.

Russes jusqu’au bout de la langue, c’est très récemment que les Zaïtsev se sont implantés en Angleterre, moins d’une décennie, lorsque le nouveau chef de la семья, Alekseï a déclaré vouloir étendre les ambitions et affaires de la famille au delà de leur contrée d’origines. Comme il en va de coutume, la branche principale donne les ordres, les autres branches exécutent. Deux branches seulement se sont établies sur le sol Anglais, nouvelle génération de jeunes et fiers enfants, quand les anciens et deux autres branches continuent de diriger certaines affaires dans leur contrée d’origine. De ces derniers, on ne connaît que les rumeurs qui passent les frontières : ils forment un clan soudé, fier, prêt à tout pour conserver le pouvoir qu’ils possèdent tout en jouant de ruses, de coups bas et d’habileté. Tout est calculé de sorte à avoir un filet de sécurité dans le cas où les évènements ne tourneraient pas à leur avantage : une branche « d’héritiers » de sang-mêlé pour chaque fils héritant du titre de chef de clan, des filles assurant la pérennité de leur nom par le biais d’excellents mariages, et très récemment, le refus catégorique pour les nouveaux anglais de participer à la vente de rebuts : pas d’esclave autre que les elfes de maison dans leur demeure, toujours dans le cas où les évènements ne tourneraient plus en leur faveur et par respect pour la Déclaration Universelle des Droits du Sorcier. Ils ne prétendent pas être de bons samaritains, trop engoncés dans la magie noire, dans les faits de tortures et autres attentions méprisables, mais ce qui ne sert pas leurs propres arrérages n’a pas d’intérêt pour eux, jouant d’une neutralité bien avisée.
Les nouveaux héritiers sont tout aussi soudés et loyaux envers Alekseï Zaïtsev et personne d’autre, pas même envers le Lord que la plupart ont rejoint, sur ordre du nouveau chef de clan. Leurs opinions sont leurs, mais la loyauté est si primordiale au sein de la семья qu’ils préfèrent ne pas tenter la trahison au risque d’en payer le prix fort.

LES SOUFFLEURS DE VERRE. Originaires de Venise, en Italie, les Zabini étaient une famille de souffleurs de verre reconnus dans leur métier, maîtres des artefacts magiques en verre et d’indécence trop criarde ; hypocrites de caractère, tape-à-l’œil d’apparence, on les appréciait guère mais ils faisaient du bon travail. D’ascendance pure, ils avaient les scandales aussi nombreux que leur fortune imposante. Nevio Zabini était supposé reprendre le business familial et faire en sorte que les coffres familiales vomissent les gallions mais Nevio en avait décidé autrement : son mariage inattendu avec une étrangère a précipité son évincement de la famille car l’avarice avait aveuglé les Zabini qui ne voyaient en Imane Ross qu’une gold digger. La rupture entre la branche de Nevio et le reste de sa famille a été brutale : Nevio et son épouse se sont installés en Angleterre et n’ont plus jamais entendu parler de ces cupides Zabini restés à Venise. Les descendants Zabini d’Angleterre se considèrent tous d’origine jamaïcaine, ils n’ont un lien avec l’Italie que leur nom.

Famille norvégienne ancrée à l'histoire magique du pays depuis le IVème siècle, les Snørvig sont des purs aux vieilles traditions influencées par leur héritage viking, mais vus depuis toujours comme des bienfaiteurs. Politiciens et savants, leurs éternelles préoccupations sont l'éducation (sont à l'origine de l'accès aux études pour sorciers et sorcières scandinaves de tout sang), le financement d'institutions de recherche médicale et le commerce. Depuis deux générations, ils ont décidé d'exporter leur nom au delà du pays des fjords en s'implantant au Royaume-Uni avec la ferme détermination d'acquérir la même réputation respectée et jalousée que celle qu'ils connaissent sur leur terre d'origine.
Si la branche principale, restée en Norvège, perpétue cette réussite, on attend encore les preuves de la seconde dont la neutralité en temps de guerre n'a pas été un coup de fouet à leurs projets. Refusant de se sacrifier pour une autre cause que la survie de la famille, et ayant la fâcheuse tendance à n'en faire qu'à leur tête, les Snørvig n'ont jamais pris une position claire dans les conflits et se sont cachés derrière leur statut d'étrangers, espérant qu'on les laisse s'occuper de leurs affaires sans trop d'ennuis, jeu dangereux rendu invisible par la fierté de leur nom et histoire de leurs victoires.