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sujet; SHE WAS BEAUTIFUL THE WAY A FOREST FIRE WAS BEAUTIFUL. |
WIZARD • always the first casuality Adidja Zabini | Alexandra “ Sasha ” HeidelbergThe men in the room suddenly realized that they didn't want to know her better. She was beautiful, but she was beautiful in the way a forest fire was beautiful: something to be admired from a distance, not up close. And as she held her sword, she smiled like a knife. ❝ We're running in circles again ❞HUNTED; Inventé☇ pseudo complet & surnom(s) ; Alexandra Blacksmith n'a jamais eu de nom à elle. Après tout, les gamins qui n'ont pas de parents n'ont pas de nom, et Alexandra Blacksmith n'a jamais eu de parents à elle: alors elle a hérité en patronyme, comme ses camarades de l'orphelinat, le nom de la rue dans laquelle ils ont été élevés et comme prénom le saint de jour, Alexandra de Rome. Trouver un surnom a donc été indispensable très tôt. Sasha, la contraction d'Alexandra dans les pays de l'Est, a été comme une évidence pour elle: c'était suffisamment éloigné d'Alexandra pour qu'elle n'ait jamais à répéter ce prénom honni, même sous la forme abrégée d'Alex (ces deux petits syllabes suffisent à la faire hurler de rage). Sasha Blacksmith, ça allait mieux. C'est devenu encore meilleur quand elle a commencé à se faire appeler Heidelberg suite à son mariage avec Viktor. Pour les Insurgés, elle était Norris. Oui, en référence au Texas Ranger. C'était une blague au début, puis c'est resté. Mais de toute cela, elle ne se souvient pas. ☇ naissance ; Sasha est née le 21 avril 1965 à Londres en Angleterre. Quelques heures plus tard, suite à la mort de sa mère après des complications de l'accouchement, elle était déposée à l'orphelinat Blacksmith par un prétendu employé du ministère. ☇ ascendance; Sasha est a fortiori née-moldue: sa mère l'était pour sûr, mais elle n'a jamais su qui était son père. Et n' a jamais cherché à le savoir. ☇ métier ; Sasha est actuellement une hors-la-loi et bizarrement, ne pas se faire tuer par des Mangemorts lui prend la plupart de son temps. À la sortie de Poudlard, Sasha faisait tout pour survivre, à la botte de son copain de l'époque. Une véritable hustler prête à tout pour rapporter un peu d'argent et de nourriture à la maison: cambriolages mineurs dans des maisons moldues, petits traffics de drogues douces et d'objets détournés magiquement, élaboration des prémices de l'Orviétan avec ledit copain... bref, elle se démerdait pour survivre. Quand elle a emménagé en Allemagne, elle a un peu continué avant d'arrêter subitement à la naissance de son fils Arnold. Elle a travaillé en tant que serveuse, en tant que photographe pour un journal local, en tant que coursière dans les rues sinueuses de Nuremberg et en tant que plongeuse dans de nombreux restaurants. Quand Viktor a ouvert sa propre boutique, en Allemagne puis aux Pays de Galles, elle s'occupait d'accueillir les clients avec son charme facile et son attitude détendue. ☇ camp ; Sasha fait partie, et fera toujours partie de la rébellion contrairement à son lâche de mari: elle les a rejoints dès la première heure, quand certains étudiants ont été emprisonnés dans les cachots de Poudlard. Elle a longtemps hésité, allergique à l'engagement qu'elle est, avant de dodeliner de la tête quand la RDP lui a donné une première mission officielle, dans la Forêt de Daeva. Elle était sensée recevoir le Serment Inviolable après cela. Sauf qu'elle n'est jamais revenue de la Forêt de Daeva. ☇ réputation ; C'est une grande gueule. Ça, personne ne l'ignore. Si vous voulez vous faire couvrir d'insultes et de hurlements rageurs pendant une heure, il faut aller la voir en abordant l'un des trois milliards de sujets qui l'agacent. Sasha ne mâche pas ses mots, jamais, et il faut être prêt à être secoué dans tous les sens quand on s'adresse à elle. Du coup, elle fait un peu... peur. C'est à ne jamais savoir sur quoi on va tomber, avec elle, la jeune femme débrouillarde et opiniâtre mais désireuse de plaire ou celle qui se met à hurler sans raison en criant bloody murder envers et contre tout et tous. Elle est capable du meilleur comme du pire: voilà sa réputation en quelques mots. ☇ état civil ; Sasha est mariée au magnifique Viktor Heidelberg depuis dix ans maintenant. Évidemment, ça fait quatre ans qu'ils sont plus ou moins séparés par la force des choses mais... Sasha n'a jamais regardé aucun autre homme. Comment pourrait-elle? Elle n'a jamais douté que Viktor était le seul et unique amour de sa vie. ☇ rang social ; Sasha est une hors-la-loi et n'a jamais été rien d'autre qu'une prolétaire avant ça. ☇ baguette ; Sa première baguette était une baguette qui ne lui convenait pas, la seconde s'est brisée quand elle était en Allemagne et elle a perdu la troisième dans la Forêt de Daeva. Elle n'en possède donc pas. ☇ épouvantard ; Son Épouvantard prend successivement la forme de Viktor et Schwarzy, son époux et son fils, morts. Et elle qui ne peut rien faire pour les sauver, trop faible ou trop loin. C'est la pire peur de Sasha: perdre ce qu'elle a de plus cher au monde. ☇ risèd ; Sasha se considérait comme la plus heureuse des femmes: que pouvait-elle demander de plus qu'un mari aimant et attentionné, et un fils parfait et tendre? Aujourd'hui, le miroir ne représenterait que cette famille heureuse et unie, comme elle l'était avant la Guerre; rien de plus. ☇ patronus ; Le patronus de Sasha prend la forme d'une lionne. Enough said. ☇ particularités ; Elle n'a pas de particularité sorcière à proprement parler. Sinon, elle a la particularité de faire une tarte au citron qui met tout le monde d'accord, la particularité d'être incapable d'avoir une conversation civilisée sans hurler au moins une fois et la particularité de savoir crocheter à peu près toutes les portes qui ne sont pas protégées par des sortilèges. Et aussi, sa particularité la plus récente: elle a complètement oublié qui elle est. ☇ animaux ; Aucun. Sasha n'a jamais su s'en occuper, de toutes manières. ☇ miroir ; C'est un miroir en forme d'étoile et aux reflets rouges tirant sur le brun. Imprévisible, passionnée et dotée de force brute. | ☇ Avis sur la situation actuelle : Sasha est remontée. Très remontée, à la fois contre le Gouvernement (bien évidemment) et contre les Insurgés. La destruction de Saint-Mangouste lui a laissé un sale goût dans la bouche et même si, pendant un instant, elle s'en est réjouie en pensant aux dégâts dans le camp adverse, ensuite, elle a pensé aux civils et enfants et gens malades et bref tous ces collaborateurs qui n'ont pas d'autres choix dans ce régime totalitaire. Elle déteste le Lord, elle le déteste avec une haine intense et viscérale, mais elle déteste encore plus les dommages collatéraux. Elle a failli devenir folle, à l'époque des Rebuts, et a participé à l'époque à de nombreuses missions Belliqueuses destinées à réduire l'influence du Magister, en vain. Sasha a passé la plupart de son temps avec les Audacieux, voulant se rendre utile sans nécessairement prendre des vies. Elle a l'impression qu'elle a fait tant de choses horribles et elle a l'impression que ça dure depuis trop longtemps. Elle ne veut plus que d'une chose: rentrer chez elle. Retourner dans les bras de Viktor et panser ses plaies, oublier ses cauchemars, tourner la page. Quand elle a entendu les rumeurs de la RDP, un groupe destiné à unir les Insurgés, Sasha a sauté de joie... avant de comprendre que rejoindre la RDP, c'était la rejoindre pour toujours avec un Serment. Elle s'est laissée le temps de réfléchir et puis... what the fuck ever? Elle devait finir cette Guerre. Elle dure depuis trop longtemps, elle est horrible depuis trop longtemps. Sasha est fatiguée.
Maintenant, évidemment, elle a tout oublié. Si ce n'était pas pour les rares gens qu'elle croise, tout aussi perdus qu'elle, dans la Forêt, elle penserait presque qu'elle est seule. Elle ignore complètement ce qui est en jeu, la Guerre, le Magister et le Survivant qui n'a pas survécu. Elle survit, tout simplement, comme elle l'a toujours fait, mais avec le poids du monde en moins sur les épaules. |
☇ Infos complémentaires ; Sasha est complètement amnésique. Touchée par un sortilège de Confusion lors d'un affrontement dans la Forêt de Daeva, elle est tombée dans un fleuve magique... et en est ressortie différente. Elle a des apparitions d'une femme, Morrigan, qui semble lire dans ses pensées et lui cacher qui elle est, lui donnant au compte-gouttes des informations sur elle-même. Morrigan n'est qu'une hallucination, une illusion créée par son esprit qu'elle est la seule à voir. • Elle a quelques tatouages, certains moldus mais la plupart sorciers, sur le corps. Elle a la date de son mariage, 1993, tatoué sur la phalange de son annulaire gauche. Des points qui, une fois reliés dans le bon ordre, forment une tête de lion qui rugit silencieusement sur l'omoplate droit. De nombreux petits dessins sur les bras, sous la manche des t-shirts, et sur les cuisses. Plein de petits détails qui forment un tableau saisissant, parfois dérangeant quand tous ces petits tatouages s'excitent en même temps que Sasha s'énerve. • D'après elle, elle fait la meilleure tarte au citron possible. Ne la défiez pas à ce sujet, elle s'énerve rapidement et fera tout pour prouver que vous avez tort. Et vous finirez par lui donner raison. Juré. • Elle est insupportable quand on n'est pas d'accord avec elle. La technique, c'est de la laisser vociférer dans la vide jusqu'à ce qu'elle se taise. Enfin, depuis qu'elle est amnésique, elle a plus trop d'opinions à ce point tranchées... • Elle a tendance à dévorer toute la nourriture qu'on lui présente. Quand on se moque gentiment de son appétit, elle se contente d'hausser les épaules en disant qu'à l'orphelinat, elle passait la plupart de ses portions aux plus petits qui en avaient plus besoin qu'elle et qu'elle a appris à ne jamais refuser un repas. • Sasha n'est pas du genre à s'apitoyer sur son sort. Au contraire. Elle est même du genre à se rebeller et à se débattre jusqu'à ce que son sort devienne quelque chose qu'elle accepte et apprécie. • Elle a eu des notes plutôt catastrophiques aux A.S.P.I.C, la moyenne tournant autour du A tirant vers le D, à la grande déception de Mrs Gouttesec, la gérante de l'orphelinat où elle a grandi. Sasha s'en foutait. L'école, c'était pas vraiment pour elle: ce qu'elle aimait, c'était simplement l'ambiance de Poudlard. • Elle a été retenue dans l'équipe de Gryffondor en deuxième année, en tant que Poursuiveuse, grâce à McGonnagall qui s'est procuré pour elle un balai particulièrement performant. Dès le premier match contre Serdaigle, Sasha est tombée et a passé de longs jours à l'infirmerie, tant et si bien qu'elle a failli être transportée à Saint-Mangouste. Elle n'est plus jamais montée sur un balai depuis à la grande déception de sa directrice de maison, sauf sous la contrainte. Elle a une peur phobique du vide depuis, et le vertige. • Sasha a beaucoup de mal à s'en tenir aux ordres. À accepter les ordres. À, même, accepter un système aussi simple que celui de la hiérarchie. • Même des années plus tard, elle a des spasmes et des légers tremblements quand un homme fait des mouvements trop brusques en sa présence, ou élève la voix trop brusquement. • Sasha vous mettra un coup de poing avant de poser des questions. Ou un coup de baguette, si vous préférez, même si elle a tendance à fermer le poing avant de même songer à s'emparer de sa baguette. • Depuis son amnésie, c'est une petite chose silencieuse et craintive, qui reste en retrait et vit littéralement comme une dryade dans la Forêt de Daeva. Elle reste avec elle-même, parle à des personnes qui n'existent que dans sa tête mais elle le vit bien, promis. Elle est très différente de la Sasha qu'elle était avant mais elle sait deux choses: elle devrait partir, mais quelque chose l'en empêche, et elle s'appelle Sasha. Pour l'instant ça lui suffit. ❝ Nothing compares to you ❞Deux mots sur l'IRL Appelez-moi GREYWAREN, rolf, tori, theo, eddie, lola. J'ai 19, je viens d'écosse et j'ai connu le forum via a long time ago..... .. . . .. in a galaxy far far away... JSPLUS. Si tout va bien vous me verrez connectée 10 jours sur 7. Un dernier mot ? PATACÈS.Approuvé par le Ministère de la Magie
Dernière édition par Sasha Heidelberg le Mar 6 Sep 2016 - 20:04, édité 8 fois |
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WIZARD • always the first casuality Adidja Zabini | no more idols but me, me and you I saw the gooseflesh on my skin. I did not know what made it. I was not cold. Had a ghost passed over? No, it was the poetry. A spark flew off Arnold and shook me, like a chill. I wanted to cry; I felt very odd. I had fallen into a new way of being happy.“ Où suis-je? ” La femme en face d'elle sourit. Elle a des yeux bleus très clairs étrangement familiers, des cheveux blond vénitien qui partent dans tous les sens étrangement familiers et un sourire en coin étrangement familier. “ Tu es enfin réveillée, ” dit la femme. “ Où suis-je? ” elle répète, au cas où la femme ne l'aurait pas entendue. “ Ce n'est pas très important. Tu as faim? ” Elle a très faim. “ Suis-moi. ” hearts are breakableabout viktor“ Maman? — Oui, Schwarzy? ” Ça fait froncer le nez de son fils, ça, comme toujours. Le sourire de Sasha s'adoucit légèrement, alors qu'elle lui caresse la tempe du bout des doigts. “ Est-ce que tu aimes papa? ” C'est la question la plus saugrenue qu'on puisse jamais poser à Sasha Heidelberg. Un rire étonné s'échappe même d'entre ses lèvres, mais elle sait qu'Arnold est sincère quand il formule la question: elle voit le léger doute et la grande inquiétude dans son regard. Sasha et Viktor s'aiment. Il n'y a jamais eu de doute, jamais eu d'ambiguïté. Évidemment, leur histoire d'amour n'a pas commencé comme dans les grandes histoires, avec un prince et une princesse et une quête et de l'amour au premier regard; évidemment, Sasha a eu envie d'étriper Viktor avant même qu'il soit Viktor tout comme elle a eu la sincère envie de ne plus jamais revoir son visage. Mais aujourd'hui, Sasha et Viktor s'aiment: c'est la seule vérité qu'elle connait. “ Évidemment que j'aime papa. Pourquoi tu me demandes ça? ” dit-elle doucement, son doigt glissant de la tempe au front au bout du nez à la bouche au menton. “ Tu l'as appelé sale con. ” Le ton de Schwarzy est presque accusateur. Eh bien, ton père est un sale con, a-t-elle envie de lui dire mais ce n'est peut-être pas la chose à dire. Viktor saurait quoi dire, lui. Mais c'est à elle qu'Arnold pose la question. “ Oui, mais ça ne veut pas dire que je ne l'aime pas. Écoute moi, Arnold, dit-elle en prenant sa main quand il hisse une moue incertaine sur son visage, utilisant de son prénom entier comme d'une arme. J'aime papa. J'adore papa. Je l'aimerai et l'adorerai toujours, tu m'entends? Si tu dois croire une seule chose, crois en ça. Elle lui embrasse la main. C'est la promesse que je te fais et que je lui ai faite quand on s'est mariés, papa et moi. Je l'aimerai toujours, quoiqu'il arrive. ” Schwarzy fait toujours la moue, mais elle s'est adoucie. “ D'accord, ” convient-il. Parce qu'après tout, que peut-il arriver? Rien. Ils sont heureux. Papa et maman s'aimeront pour toujours. “ Je n'aime pas trop quand tu l'appelles sale con, ” précise néanmoins Arnold quand elle lâche sa main et fait un mouvement vers la lampe de chevet pour l'éteindre. Elle éclate de rire, éteint la lumière et lui embrasse le front dans le noir. “ Bonne nuit, Schwarzy. — Bonne nuit, M'man. ” Elle quitte doucement la pièce avec un petit sourire sur les lèvres. Viktor est dans le couloir et il fait semblant d'examiner un pan du papier peint quand elle ferme la porte de la chambre d'Arnold derrière elle. Elle se laisse aller contre le mur du couloir face à lui, les bras croisés et un sourire en coin sur la lippe, attendant qu'il baisse les yeux vers elle. Il a l'air un peu hésitant, un peu tremblant, un peu amusé, un peu attendri, un peu inquiet. Comme toujours. “ Pour toujours? ” finit-il par formuler dans un murmure qui n'est destiné qu'à elle. Elle se détache du mur et dépose ses lèvres sur les siennes une fois, chastement. “ Oui, ” dit-elle simplement, parce qu'elle n'a pas besoin de dire plus pour lui expliquer que pour toujours, ça veut dire jusqu'à la fin du monde et encore après, jusqu'à la mort et encore après, jusqu'au lendemain de toujours et encore après. Elle l'embrasse de nouveau, un peu moins chastement, en le collant à l'autre mur du couloir. Quand elle se détache, ses yeux sont en feu. “ Tu restes un sale con, ” susurre-t-elle pourtant, avec un léger sourire sur les lèvres, ses mains accrochées à ses épaules fermement, l'empêchant de se défaire. Viktor sourit faiblement. “ Mais ça ne change rien. ” Ça durera pour toujours, cet amour. Sasha le sait, elle le sent à chaque fois qu'elle ferme le poing autour de son alliance. Mais la Guerre éclate. Elle doit partir, elle doit se battre. Elle a été faite dans ce moule là. Alors elle hésite sur le pas de la porte. Évidemment qu'elle hésite. Elle a envie de partir, ce n'est pas pour ça qu'elle hésite. Elle hésite parce qu'elle n'a pas envie de partir seule. Elle n'a pas envie de marcher seule. Elle n'a pas envie d'être seule parce qu'elle n'a jamais été seule. Et elle pourrait laisser derrière elle tous ses amis, tous ses parents, toutes ses connaissances, les sacrifier sur l'autel de la bien-pensance et de la condescendance sans regret. Mais elle ne peut pas laisser Viktor derrière elle. Ses yeux à elle disent: suis-moi. Viens avec moi. Bats-moi avec moi. Bats-toi pour notre fils et pour tout ce que l'on possède. Viens avec moi.Les yeux de Viktor évitent les siens. Mais quand ils s'y plantent, ils disent: je ne peux pas. Juste: je ne peux pas.Sasha a envie de hurler. Elle tourne les talons et s'en va puis revient précipitamment et il s'est approché de l'encadrement de la porte et elle se dresse devant lui et elle le regarde et cette fois elle ne fait pas confiance à ses yeux qui lui piquent alors elle le dit de vive voix: “ je t'aime. ” Et cette fois, quand elle se détourne, elle ne revient pas. Elle pense à lui tous les jours mais elle n'en parle jamais. À quoi bon? Ça la fait hurler intérieurement à chaque fois, quand ils font le tour des gens, nouveaux et anciens, qui se tiennent en cercle autour du feu de camp. Vous avez de la famille à la maison? Des affaires? Une vie? Des enfants? On s'en fout, non? Ouais, on s'en fout carrément. Sasha ne pense pas à sa petite maison du Pays de Galles, à son époux parfait et à son fils qui fait toujours les pires conneries. Elle ne pense pas au salon de tatouage de Nuremberg, celui qui était coincé entre un boucher et un fleuriste, celui où elle avait accroché des photos d'eux sur son bureau pour pouvoir les regarder en attendant le client. Elle ne pense pas à leur dernier salon en date, celui à Penarth, qui a l'air tellement prosaïque et simple et classique et elle ne pense pas au fait que Viktor doit faire fuir tous les clients potentiels en bégayant et en frémissant et en détournant les yeux. Elle ne pense pas au fait que ses lèvres, ses mains, son corps lui manquent. Elle ne pense pas au fait qu'elle s'endort seule le soir pour la première fois depuis des années et ça fait des années que ça dure mais cette Guerre ne finit pas et Viktor ne la rejoint pas et tout va mal. Tout va mal. C'est comme un fossé dans son coeur qui s'agrandit chaque jour. Elle aime les Audacieux mais ils ne sont pas Viktor. Elle aime se battre mais ce n'est pas comme aimer Viktor. Elle aime la couleur des feuilles de la forêt dans laquelle il campe mais ce vert ne sera jamais aussi pur que les yeux de Viktor. Tout lui rappelle son mari. Elle cherche son visage dans les étrangers qu'elle rencontre, elle cherche sa voix dans celles qu'elle entend, elle chercher son nom dans toutes les conversations. Elle veut parler de lui mais elle s'en empêche; elle veut leur raconter son amour de lui, ses blagues maladroites et la manière qu'il a de se passer les mains dans les cheveux quand il réfléchit, et la légère barbe qu'il entretient sur ses joues, et l'alliance qui ne quitte jamais son annulaire, la jumelle de celle de Sasha. Elle a envie de leur parler de l'Amour, le vrai, et elle a envie de leur faire comprendre qu'ils réussiront, qu'ils vaincront, qu'ils seront forts et conquérants et brûlants à l'aube de leur victoire, parce qu'ils ont tellement de choses à protéger, tellement de gens à aimer. Mais elle ne dit rien, Sasha, parce que ça fait trop mal de penser à lui. Des fois, pourtant, les mots d'amour qu'ils se sont roucoulés comme des idiots des années plus tôt ressurgissent et débordent. “ On est quel jour? — Euh... j'sais pas... On est quel jour, Mick? — Le vingt-et-un. — On est le vingt-et-un, Sasha. — LE VINGT-ET-UN AOÛT? — Euh... ouais... pourquoi? ” Ça fait des plombes qu'ils sont dans la forêt de Daeva. Ils cherchent des loup-garous pour les ramener à leur cause. Ils sont bien loin de la pleine lune, heureusement, et Sasha n'a pas peur. Ils sont six, tous des Insurgés de Poudlard. Tout le monde parle de la Renaissance du Phénix, un groupe qui accueillerait les plus fidèles d'entre eux dans leurs rangs; et en cas de refus de leur obéir, qui les mettrait dehors sans états-d'âmes. Sasha n'a pas envie de rejoindre n'importe quel groupe, mais elle n'a pas envie d'abandonner l'effort de Guerre quand même alors quand on lui a parlé de cette mission en Angleterre plutôt que dans l'atmosphère moite et pesante de l'Écosse, elle a sauté dessus, juste pour changer de paysage. Ils sont six. Ils ne craignent rien. Les loups-garous doivent être retranchés un peu plus loin. Il y en a deux parmi eux, un homme et une femme à l'air fatigué et un peu miteux. Sasha doit se mordre la langue à chaque fois qu'elle a envie de leur demander si ils ont des puces. C'est une journée comme une autre. Il fait lourd et chaud, les branches et brindilles craquent sous leurs pas, le soleil brûle. Ils marchent en discutant, Sasha ruminant la date en faisant glisser entre ses doigts son alliance, qu'elle porte autour du cou sur une chaîne argentée. Elle pense à Viktor. Ça fait dix ans qu'ils sont mariés, aujourd'hui. C'est quoi, ça, dix ans? Les noces de bronze? Non. Noces d'huile? Viktor saurait. This is some next level white people bullshit.“ Vous avez entendu ça? ” Sasha fait volte-face pour regarder Mick. “ Arrête tes conneries, ” grince-t-elle, les sourcils froncés, ses pensées à un milliard de kilomètres de là, dans une petite salle froide et austère où elle a épousé l'homme le plus merveilleux sur Terre et le plus lâche, aussi. “ Non j'vous jure... écoutez... ” Ils écoutent. Rien. Pile au moment où Sasha se détend et s'apprête à sévèrement rabrouer Mick, il est projeté en arrière par un sortilège couleur saphir et s'étale parterre dans un hurlement de terreur et de douleur. La suite est confuse. Il y a des corps, des cris, des sortilèges, des Rafleurs qui hurlent de joie et des Rafleurs qui hurlent de douleur. Sasha se bat, de toutes ses forces. Et puis un sortilège la fauche en plein vol. Elle tombe pendant des heures et des heures. Des heures et des heures. Des années et des années. Ça n'a pas vraiment d'importance. Quand elle ressurgit à la surface du fleuve dans lequel elle a chuté, elle a tout oublié. Les promesses. L'amour. La guerre. Les années de solitude puis les années de tendresse. Tout. Et elle n'a qu'une phrase sur les lèvres, pour cette femme aux cheveux blonds et aux yeux bleus qui l'observe alors qu'elle se hisse sur la rive. “ Où suis-je? ” “ Allez viens! ” La femme blonde lui fait un grand sourire. “ Je ne sais pas. Je-je crois que je devrais partir d'ici. — Pour aller où? Retrouver qui? ” Elle ne sait pas quoi répondre à ça. La femme hausse les épaules. “ Tu ne vas pas te laisser mourir de fatigue alors qu'il y a tant de choses à voir et à faire ici. Je te promets que tu ne t'ennuieras pas. ” Elle ne sait pas quoi répondre et s'approche. Comme dans un rêve, la femme blonde disparait et quand elle tourne la tête, la femme est perchée dans un arbre. “ Où suis-je? ” répète-t-elle, en vain. La femme ne répond pas, l'observe. “ Qui suis-je? ” Toujours le même silence gênant. “ Qui êtes-vous? ” tente-t-elle désespérément. La femme sourit. “ Mon nom est Morrigan, ” dit la femme d'une voix chantante. Morrigan disparait et réapparait à côté d'elle. Lui prend la main. “ Suis-moi. ” house of goldabout arnoldElle est enceinte elle est enceinte elle est enceinte elle est enceinte elle est enceinte elle est enceinte elle est enceinte. Qu'est-ce qu'elle va faire putain mais qu'est-ce qu'il y a à faire qu'est-ce qu'on fait quand on est enceinte quand on a pas de famille pas d'allié pas d'ami pas de rien et qu'on a pas de futur pas de vie pas de passé rien rien rien et un enfant ça a besoin de ça putain elle est enceinte et elle a l'impression que son ventre va exploser même si il a rien de particulier son ventre et elle a l'impression que le monde va être réduit en cendres elle a envie de rire elle a envie de pleurer elle a envie de se caresser le ventre elle a envie de l'ouvrir. “ Sash? Sash, t'es là? ” Sasha sursaute. Et puis, son visage perd toute couleur et elle se met à trembler et à stresser, en glissant les trois tests de grossesse sous l'élastique de sa culotte après avoir hâtivement remonté cette dernière. Elle se rhabille, elle tire la chasse, elle se lave les mains, elle se passe une main tremblante dans ses cheveux courts en s'observant dans le miroir. “ SASH? — Je suis dans la salle de bains, ” dit-elle avec sa voix la plus ferme. Elle entend un grognement, un coup de pied dans un meuble et l'instant suivant, quand elle se retourne, elle fait face à Turkish. Turkish n'est pas du tout turc, c'est juste son surnom: apparemment il est né dans un avion qui avait ce nom... Sasha ne sait rien. Elle s'en fiche. Il s'appelle juste Turkish. “ Tu m'entends pas quand j'te parle? ” lui aboie-t-il presque dessus en faisant un pas dans sa direction. “ Pardon. ” Sasha n'aime pas s'excuser. Mais elle aime encore moins les coups. Alors elle ravale sa fierté et le reste et le fait qu'elle est enceinte et elle soutient son regard. Sauf que Turkish n'aime pas trop qu'on lui soutienne le regard, alors il lève la main et Sasha se fige et ses phalanges blanchissent sur le rebord de l'évier. “ Careful, ” grogne-t-il entre deux rangées de dents serrées, en laissant retomber sa main. Et puis un sourire en coin, si charmant, si parfait, sur ses lèvres: “ maintenant, ne vas-tu pas donner un baiser à ton fiancé qui travaille si dur? ” Si. Si, Sasha va l'embrasser. Elle va embrasser son fiancé qui travaille si dur, son petit ami de Poudlard qui l'aidée à s'en sortir après l'école, celui qui lui a donné de l'assurance et un peu d'amour mais surtout un toit et de la nourriture, elle va embrasser le père de son enfant et- Le père de son enfant. Elle regarde Turkish, le regarde vraiment, pour la première fois, et soutient longtemps son regard. Ses yeux disent: je n'ai pas envie de t'embrasser je te déteste mais je ne sais pas ce à quoi j'ai droit je ne sais pas ce que je mérite et il n'y a que toi, il n'y a que toi pour me regarder et me comprendre et m'aimer et m'aider et je t'aime oui je t'aime malgré tout contre tout mais tu ne peux pas être le père de mon enfant je suis enceinte Turkish je suis enceinte et je ne sais pas, je ne veux pas comprendre ce que ça veut dire.Elle soutient son regard et Turkish comprend: je mets en doute le fait que je t'aime et je pense à te quitter.Il la frappe. Elle l'embrasse. Il quitte la pièce en grommelant. Elle ne sait pas quoi faire. Alors, comme à chaque fois qu'elle ne sait pas quoi faire, elle va voir Tiago. Sauf que Morrigan Bagshot se glisse dans l'équation, cette pétasse qu'elle ne supportait pas à Poudlard. Et elles décident de s'envoler en Europe ensemble. Loin. Loin de Turkish et loin de cette famille dont Bagshot ne veut plus. Sasha ne comprend pas pourquoi elle veut quitter sa famille, elle aimerait bien avoir une famille elle aussi. Et si sa famille l'aime vraiment, alors ils l'accepteront, non? Parce que voilà, Morrigan veut changer de sexe — ce qui ne frappe pas Sasha comme étant une condition sine qua non pour aimer son fils ou sa fille, enfin bref — et Sasha veut partir loin de Londres alors elles achètent un Portoloin ensemble et se promettent de se démerder un peu ensemble, pendant un an, le temps que Sasha accouche et retombe sur ses pieds pendant que Bagshot fait son traitement. Elles sont arrivées en Allemagne. Son dos lui fait mal. Sasha ne sait même pas quoi faire de toutes ces informations. Elle connait le monde moldu comme sa poche mais pas cette langue; et un regard dans la direction de Morrigan, pardon, Viktor, lui indique qu'il n'en mène pas large non plus. Ils louent une petite chambre à Nuremberg, où ils ont atterri, pour un prix exorbitant. Elle ne manque pas de rappeler à Sasha le premier studio qu'elle louait avec Turkish à Londres... À chaque fois qu'elle pense à Turkish, Viktor lui adresse un regard. Un regard qui dit: arrête de penser à lui. Sasha a parfois l'impression qu'il lit dans ses pensées. Elle n'aime pas ça. Elle le déteste pour ça. Les mois défilent. Viktor trouve un petit boulot en tant que tatoueur, Sasha essaie de faire du hustling comme avant. Viktor fronce un peu du nez la première fois qu'il trouve un sachet d'herbe entre deux chaussettes mais la dispute se termine quand Sasha lui demande ce qu'il cherchait dans ses sous-vêtements. Morrigan la pétasse est devenu Viktor le sale con. Mais c'est plus affectueux qu'haineux, cette fois. Le jour où elle perd les eaux, elle lui attrape la main et les doigts de Viktor se referment et se verrouillent autour des siens. Il est né et c'est la plus belle chose qu'elle ait jamais vu. Elle a peur, tellement peur, Sasha. Elle ne sait pas quoi faire de cette petite chose un peu rouge qu'elle a dans les bras, à la peau un peu fripée et aux yeux trop sombres et aux cris stridents. Elle a besoin de support et d'aide et elle balaie la salle du regard mais à part quelques infirmiers qui nettoient leurs outillages, il n'y a personne. Elle a demandé à Viktor de l'attendre dans le couloir mais maintenant, elle aimerait bien qu'il soit là. Elle observe la petite chose dans ses bras. Elle a dit qu'il s'appelait Arnold. Ça la fait rire, comme prénom et puis c'est joli, comme lui. Il a des grands cils comme des ressorts de montre, déjà. Comme son père. Sasha a envie de pleurer. Viktor est dans l'encadrement de la porte quand elle lève les yeux. Il a deux cafés de la cafétéria dans les mains et l'air un peu terrifié mais. Il est là. Son regard dit: est-ce que je peux venir est-ce que ça va est-ce que tu veux autre chose je suis un peu inquiet et tu m'as dit de rester dans le couloir mais j'avais envie de voir si t'allais bien j'étais VRAIMENT inquiet ça a duré des heures. Celui de Sasha dit: je suis tellement tellement fatiguée mais regarde-le il est parfait approche s'il te plaît je t'ai dit de rester dans le couloir mais j'ai besoin de toi j'ai besoin de quelqu'un. Il s'approche et pose les cafés sur la table et sans un mot, s'assied sur la chaise à côté du lit. Leurs regards se détachent et celui de Viktor tombe sur Arnold avec ravissement et quelque chose comme... toujours, cette inquiétude mêlée de peur à laquelle Sasha n'est pas encore habituée. Elle ne bouge pas, l'observe lui. Sa mâchoire s'est un peu carrée, il a des poils au menton et des longs cils lui aussi. Se sentant observé, il relève les yeux. Est-ce que je peux le prendre?Sasha le lui donne sans hésiter une seule seconde. Il est un peu maladroit au début, puis il cale sa tête dans son coude comme si il avait fait ça toute sa vie. Sasha se sent inutile et maladroite à côté de lui. Nulle. “ Bonjour, Arnold, ” dit-il d'une voix toute douce. Sasha a envie de pleurer. Quand il se penche pour le lui rendre, elle s'est endormie avec une larme sur la joue. C'est stupide. Ils restent des nuits entières réveillés à écouter les respirations du bébé. Des fois Sasha se lève, des fois Viktor. Il aime mieux s'occuper du bébé, Sasha a juste l'impression que c'est un alien qu'ils ont invité chez eux. Ils ont emménagé dans un appartement un peu plus grand, Sasha travaille comme photographe dans un petit journal local. Mais ses photos préférées, c'est celles qu'elle prend de Viktor quand il ne la regarde pas, alors qu'il câline instinctivement Arnold ou qu'il danse très mal dans la cuisine en cuisinant un autre de ses plats trop salés. Un jour, elle l'embrasse et il l'embrasse en retour. Un jour, elle caresse le tatouage qu'il a dans le dos, celui qui a transformé Morrigan en Viktor et il frissonne et même si il a un spasme, il se laisse faire. Un jour, il la demande en mariage. Un jour, ils doivent retourner en Angleterre parce qu'un nouveau décret l'exige. Un jour, Sasha apprend la mort d'Hestia, sa meilleure amie de Poudlard, ennemie du Gouvernement. Un jour, elle décide de se battre dans cette guerre et Viktor ne la suit pas. Un jour, Arnold doit partir. Il doit partir et c'est la chose la plus douloureuse qu'elle ait jamais eu à faire. Elle a de nouveau vingt-et-un ans et Arnold vient de naître et Viktor vient de le prendre dans ses bras pour lui dire bonjour. Elle a la même peur dans le ventre, la même tension et la même incompréhension. Sasha n'aime pas faire confiance aux gens. Ça lui donne des envies de meutre. Mais Arnold doit partir, maintenant qu'il a treize ans et que c'est la guerre et que rien ne va correctement dans ce monde. Pour son bien. Elle le serre contre lui à l'en étouffer, jusqu'à ce qu'il se débatte mollement en grommelant qu'elle lui fout la honte. Il balaie les alentours du regard comme si son lâche de père allait subitement apparaître. “ Je suis désolée, Schwarzy. — Arrête de m'appeler Schwarzy. T'as pas le droit de m'appeler Schwarzy quand tu m'abandonnes comme t'as abandonné Papa. ” Sasha a envie de hurler. Ce n'est pas si simple, a-t-elle envie de dire. Vraiment pas si simple. “ Les Pacifistes veilleront sur toi. Tu sais que si j'avais une autre solution-- — Garde-moi avec toi! C'est ça l'autre solution! Moi aussi je peux me battre! — Arnold, tu as treize ans. Tu seras plus en sécurité en Europe... Je veux que tu ailles en Allemagne, d'accord? Je veux que tu te fasses discret pour aller en Allemagne, tu es grand, tu vas te débrouiller tout seul et rester en sécurité. — Je suis assez grand pour être envoyé à l'autre bout du monde tout seul mais pas pour rester auprès de ma mère? ” Sasha gronde de frustration et de rage. “ Arrête, Arnie. — M'man! — ARNOLD! Pour l'amour de Dieu... ils prendront soin de toi, les Pacifistes, d'accord? Ils prendront soin de toi. Arrête de faire ton enfant. — MAIS JE SUIS UN ENFANT! — C'EST POUR ÇA QUE TU DOIS PARTIR! ” Arnold croise les bras, Sasha aussi. Ils ont la même moue boudeuse sur les lèvres. Il se détourne pour partir rejoindre le groupe d'Insurgés Pacifistes qui le mèneront en sécurité, au-delà de la Manche. “ A-- ” entend-t-il dans son dos, le son de la voix étouffée de sa mère qui n'est pas parvenue à lui dire au revoir comme elle le voulait. C'est comme si on lui arrachait le coeur. Mais Sasha se tait, ne fait pas un mouvement pour le retenir, et seul son regard pesant l'accompagne jusqu'à ce qu'il disparaisse, elle l'espère, vers des contrées plus clémentes. Elle reste longuement silencieuse, observant Morrigan avec intérêt et curiosité et admiration et peur. Morrigan est une belle femme, elle peut imaginer, dans le genre un peu hautaine. Elle a des pommettes hautes, un nez un peu long et tordu, des yeux très pâles et des cheveux blonds cendré. On dirait qu'elle a vieilli rapidement, bizarrement. Elle ne sait pas d'où elle tient ça. “ Ça fait des années, ” dit Morrigan, comme en réponse à sa surprise mentale. Ça n'a aucun sens. “ C'est tout? ” C'est tout quoi? Elle-même ne sait pas ce qu'elle demande. Morrigan, pourtant, semble comprendre, et sourit. “ C'est tout ce qui existe. ” set me freeabout sashaC'est une enfant un peu sauvage, qui court dans les couloirs, hurle dans les chambres et désigne toujours quelqu'un d'autre comme coupable quand elle se fait prendre. Mrs Gouttesec, la vieille qui s'occupe des orphelins qui habitent 17, Blacksmith St, ne l'aime pas particulièrement. Elle est trop bruyante, trop grande gueule, trop colérique. Mais elle l'a connait depuis qu'elle est toute petite, la née-moldue à la mère morte, que l'employé du Ministère a amené chez elle à peine âgée de quelques heures, l'air de dire: je ne peux pas m'en occuper moi-même et je compte sur vous, le tout avec un joli chèque à la jolie somme au nom de l'orphelinat. Mrs Gouttesec n'a jamais douté que cet homme était effectivement son père, mais elle ne l'a jamais dit à Alexandra. Après tout, aucun orphelin n'aime entendre qu'il a été abandonné seulement quelques instants après avoir été mis au monde. Un jour, et pas n'importe quel jour, elle l'assied sur la chaise inconfortable qui fait face à son antique bureau miteux dans la pièce qu'elle appelle bureau et que les gamins appellent Prugatoire (la déformation orthographique n'a jamais été corrigée malgré les années et les petits qui sont devenus grands). Demain, Alexandra — qui préfère se faire appeler Sasha — ira au quai 9¾ de la gare King's Cross, prendra le Poudlard Express, et se rendra à l'école de sorcellerie Poudlard. Mrs Gouttesec claque de ses dents, tic tic tic, jusqu'à ce qu'Alexandra cesse de s'agiter sur sa chaise. “ Tu as ta baguette? ” demande-t-elle. Alexandra marmonne quelque chose et à contrecoeur, la lui donne. Mrs Gouttesec l'approche de son nez d'aigle, la fait tourner et l'observe sous toutes ses coutures. “ Bel objet. — Merci. — Oh je t'en prie, ironise-t-elle. Un autre don de nos généreux mécènes. ” Et avec un air ironique, de faire un mouvement de bras pour désigner l'aspect décrépi du Prugatoire, avec son tapis mité, ses étagères branlantes vides de livres et l'odeur rance de moisi qui y règne depuis des années. “ Elle te convient, au moins? ” Alexandra fait non de la tête. “ Dommage. Peut-être la prochaine, alors. ” Elle se penche soudainement en avant, ses mains posées sur la table. “ Alexandra Blacksmith. Est-ce que tu es prête à aller à Poudlard? — Je m'appelle Sasha, marmonne-t-elle. — Pardon? — Je. M'appelle. Sasha. ” Mrs Gouttesec arque un sourcil. Elle fait mine d'avoir l'air consterné alors qu'elle chercher quelque chose dans l'un des imposants classeurs posés sur son bureau, sort un dossier d'un air triomphal. Elle en parcoure les lignes et puis, d'un doigt dont l'ongle ressemble à une serre, pointe un mot. “ Il est dit ici que ton nom est A-lex-an-dra. Pas de parents, c'est bien dommage, amenée ici quelques temps après la naissance, par Merlin que t'as été une vraie peste. Père inconnu, mère morte en couches, ce n'est jamais joyeux. Une moldue. Sais-tu quel quolibet on réserve aux gens comme toi, à Poudlard? Elle relève ses yeux ternes vers elle. Alexandra est sur le bord de son siège, silencieuse, les mâchoires serrées et les doigts tremblants autour de sa baguette qu'elle n'a pas rangé. Sang-de-bourbe. ” Alexandra a envie de faire exploser quelque chose, ou de pleurer, ou de se mettre à hurler. “ Et tu sais ce qui arrive aux sang-de-bourbe? ” Alexandra marmonne quelque chose. Mrs Gouttesec arque un sourcil. “ Qu'est-ce que c'était que ça? — Je m'en fiche. — Oh, vraiment? — Je. M'en. Fiche! — Eh bien écoute moi, Alexandra, parce que- les petites sang-de-bourbe dans ton genre- — ARRÊTEZ DE M'APPELER COMME ÇA! ” Elle a sauté sur la chaise inconfortable, pointé sa baguette sur Mrs Gouttesec, tandis que les derniers livres peuplant la bibliothèque qui s'étale sur les murs sont tombés parterre, les papiers des classeurs du bureau se sont envolés dans tous les sens, les tiroirs se sont ouverts et ont répandu leur contenu sur le sol. Mrs Gouttesec recule contre le dossier de son fauteuil et soudain, son visage sévère et dur se fend d'un large sourire, s'adoucit. D'un signe de la main, elle fait signe à Sasha de se rasseoir, de baisser sa baguette et celle-ci, trop stupéfaite tant par sa rage que par le calme de sa tutrice, s'exécute après une hésitation. “ Tu es fin prête pour Poudlard, dit-elle simplement, cette horrible vieille femme au sale caractère. Ne te laisse jamais marcher sur les pieds, mais ne me force pas à t'envoyer des Beuglantes pour te rappeler à l'ordre, Sasha. Et n'oublie jamais ça: tu vaux autant, si ce n'est plus, que tous les petits nobliaux que tu croiseras là-bas. Mais ça ne veut pas dire que tu ne dois jamais leur laisser une chance de faire leurs preuves. ” Elle a été répartie à Gryffondor. Mirabella, une orpheline qui est allée à Poudlard cinq ans avant elle, dit que c'est que les cons à grande gueule qui se retrouvent là-bas et donc qu'elle sera comme un poisson dans l'eau parmi ses pairs. C'est le cas. Poudlard, c'est les sept meilleures années de sa vie. C'est son premier baiser un samedi enneigé à Pré-au-Lard, derrière l'auberge des Trois Balais, c'est les grimaces adressées à la table des Serpentard de l'autre côté de la Grande Salle, c'est les Bombabouses lâchées dans les couloirs juste pour entendre rouspèter Rusard, c'est le regard sévère mais attendri de McGonnagall, c'est les festins incroyables et les dîners toujours plus riches, c'est beaucoup de rires, beaucoup de stress pour les examens, beaucoup de bagarres avec Bones et Bagshot, beaucoup de bonheur. Et donc beaucoup de tristesse le jour où elle fait ses valises pour la dernière fois. Tout le monde est un peu triste, dans son dortoir de la tour des Gryffondors, mais tout le monde discute avec enthousiasme de ce qui va se passer ensuite: les offres d'emploi du Ministère, les perspectives de voyage et le reste... Sasha, pour la première fois de sa vie, n'a rien à dire. Finalement, cinq des six filles quittent la pièce en lui adressant un bref signe de main, continuant leur babillages dans l'escalier alors que Sasha, dans un soupir, se laisse tomber sur son lit, sa valise encore défaite à ses pieds. Hestia, dans un même soupir, s'assied à côté d'elle sur la couverture avant de s'allonger sur son lit sans même une hésitation. “ Je t'en prie, fais comme chez toi, fait Sasha d'une voix faussement vexée, et Hestia rit. Pourquoi t'es pas avec les autres? — Je vais pas te laisser être misérable seule, Blacksmith. ” Sasha fait la moue. Personne n'ignore qu'elle n'est pas fière de son nom de famille. C'est un nom d'orphelin. “ Dégage de là, Jones, répond-t-elle en grognant et en tirant sur la couverture d'un coup sec, envoyant son amie rouler sur le sol dans un hurlement de surprise et d'amusement. Tu crois que Dumbledore s'en rendra compte si je lui pique ses draps brodés? — Tu peux toujours essayer. ” Sans aucune hésitation, elle plie lesdits draps d'un coup de baguette et les dirige dans sa malle ouverte. Les yeux d'Hestia lui piquent la nuque. “ T'arrêtes de me regarder, oui? Faut que je me concentre. — Qu'est-ce que tu vas faire à Londres? fait Hestia comme si elle ne l'avait pas entendue. — Tu sais très bien ce que je vais faire à Londres. — Tu vas emménager avec Turkish. ” Son ton est accusateur. Sasha se retourne, excédée, pour la regarder. Hestia est assise parterre, les bras croisés sur le matelas désormais nu. Elle ne moufte pas devant le regard furieux de sa meilleure amie. “ Et alors? T'as quelque chose à m'dire, Jones? Vas-y, je t'écoute! — Tu sais très bien ce que j'en pense, Sasha. — Et toi tu sais très bien que j'en ai rien à foutre, de ce que t'en penses. Laisse-moi finir ma valise! ” Hestia fronce du nez, vexée du ton employé par Sasha, se relevant et finissant sa propre valise d'un rapide coup de baguette. Sans proposer d'aider Sasha, elle enfile sa robe de sorcier, bien décidée à quitter le dortoir pour se rendre à la Grande Salle prendre son déjeuner. Elles prendront le train ce soir, elles n'ont plus que quelques heures pour dire au revoir à Poudlard. Elles savent toutes où elles vont. Sauf Sasha. Sasha lui tourne le dos, remarque Hestia, quand elle est prêt de la porte. Pendant un instant, elle est tentée de lui adresser une parole gentille, amicale; ou alors de se taire, et de l'accueillir dans la Grande Salle comme si rien ne s'était passé. Mais elle n'ignore pas quel genre d'homme est Turkish, alors sa langue la brûle, alors elle dit: “ il va te ruiner. — TU NE LE CONNAIS PAS COMME JE LE CONNAIS! ” entend-t-elle hurler à travers la porte qu'elle a eu vite fait de claquer derrière elle. Le hurlement est suivie par un puissant bruit sourd, comme si on venait de jeter quelque chose contre la porte. Hestia pince des lèvres. Et puis quelqu'un l'interpelle dans la salle commune, et elle oublie tout à fait l'accident. Les mots d'Hestia Jones, sa meilleure amie, hantent Sasha pendant des années et des années. Les premiers mois, ça va. Elle se dit qu'Hestia avait tort. Turkish est parfois un peu caractériel mais il l'a toujours été. Ils emménagent ensemble dans un tout petit studio sous les toits d'un immeuble miteux d'un quartier malfamé de Londres. Ils font l'amour tous les soirs, ils boivent souvent, ils font ce que les gens jeunes qui ont peur du futur font. Ils s'aiment. La première fois qu'il lève la main sur elle, elle l'a méritée, vraiment. Elle a sursauté en l'entendant passer la porte de l'appartement et elle a lâché sa tasse préférée, à lui, qui s'est explosé sur le sol. La deuxième fois, ce n'est pas grand chose. Il n'a pas voulu lui faire si mal. À partir de la troisième fois, elle cesse de compter. Il l'envoie arnaquer des gens en sa compagnie, elle fait la mule, elle fait la voleuse et la cambrioleuse, elle fait n'importe quoi pour qu'il se calme et lui sourit et l'aime. Ils emménagent dans un appartement plus luxueux du centre de Londres, il s'achète des beaux vêtements et il lui offre des belles robes et du beau maquillage pour masquer les bleus. Il détourne magiquement des objets moldus et les vend à prix d'or, il achète et revend de la drogue, sorcière et moldue, il donne des informations à qui veut l'entendre, il les fait survivre et elle l'aide quand il le lui demande. Il préfère quand elle reste à la maison, quand même. Ça le rassure. Elle a vingt-et-un ans quand elle est enceinte et elle a vingt-et-un ans quand elle sort de chez elle d'un pas hésitant, pour aller rencontrer un client de Turkish dans un bar pas très loin de chez eux. Elle a vingt-et-un ans et elle a l'impression d'en avoir quarante et c'est un sentiment terrible et puis il y a ce bébé dans son ventre. Elle repousse le cocktail qu'elle a commandé sans réfléchir et demande plutôt un soda au barman. Quand la personne à côté d'elle répète ce qu'elle vient de dire avec un accent maladroit — qui vient de nulle part et partout à la fois: elle reconnait là le bagou étrange que prennent les sorciers quand ils veulent prononcer un mot moldu auquel ils ne sont pas familiers —, elle tourne machinalement les yeux, pensant trouver le client de Turkish. Mais ce n'est pas du tout le client de Turkish. C'est... quelqu'un qu'elle connait sans connaître. Qu'elle connait sans reconnaître, plutôt. Elle plisse des yeux. La personne en face lui jette un regard en coin, détourne les yeux, puis jette un second regard en coin, l'air inquiet, le teint crayonneux tout d'un coup et les doigts nerveux tapotant le comptoir. Et puis la lumière se fait: “ Bagshot? ” La personne — l' homme qui ressemble à Morrigan Bagshot, sans doute la pétasse la plus odieuse de Poudlard à l'époque de Sasha — se redresse brusquement, comme agitée d'un courant électrique. “ Non, mauvaise personne! ” dit-il précipitamment, d'une voix grave et oh mon dieu, oui, c'est elle. Sasha lui attrape le bras quand elle fait mine de disparaître dans la petite foule qu'abrite le bar, son soda à la main. Elle, il, bref, Baghost hésite et se retourne pour l'observer, l'air toujours anxieux. Elle a de la barbe au menton et les cheveux courts et des grands yeux pâles et son affreux nez trop imposant et pour la première fois de sa vie, Sasha se dit que peut-être qu'il existe autre chose d'une pétasse odieuse chez Morrigan Bagshot. Moment de flottement. Sasha observe Bagshot et Bagshot l'observe en retour, jusqu'à ce que les doigts de Sasha se détachent un à un d'autour de son bras. Mais Bagshot reste en place, même si elle-il a l'air impatient de s'enfuir à toutes jambes. Bagshot ouvre la bouche pour dire quelque chose mais le barman, penché sur le comptoir, l'interrompt. “ Vous allez payer votre consommation? ” demande-t-il à Sasha d'un air contrarié devant la bouteille de soda et le cocktail intouché. “ C'est pour moi, fait Bagshot. — Get the fuck out, asshole, ” siffle Sasha entre ses dents en plongeant la première la main dans sa poche pour en sortir son porte-monnaie. Sasha ne sait pas trop comment mais Bagshot et elle finissent par s'asseoir à un booth du bar pour parler, leurs sodas à la main. Elle oublie le client de Turkish, elle oublie même Turkish, elle oublie tout. N'existent que cette paire d'yeux trop bleus, trop pâles, trop verts, bref, trop clairs. “ Tu vas me manquer quand je vais me réveiller. — Ne te réveille pas. ” Mais. Mais. Mais. Elle sait, elle sent qu'elle a laissé quelque chose derrière elle. Quelqu'un. “ Mais ils ne sont pas là, non? Alors ce n'est pas important, ” dit Morrigan, en écho à ses pensées. Elles sont allongées dans l'herbe, silencieuses, observant le ciel sans nuage en laissant le soleil réchauffer leur peau. Ça fait des heures qu'elle est dans la forêt. Ou des mois? Ou des années? Le temps n'a pas de sens, ici. Elle a arrêté de demander où elle était à Morrigan, qui elle était. Ce n'est pas très important. Elle boit l'eau à la rivière qu'elle lui montre et après ça, elle n'a jamais faim, jamais sommeil, jamais soif. Il y a même cette impression étrange qui grandit dans son estomac, de bien-être et de danger entrelacés. Quand elle en parle à Morrigan, Morrigan rit. “ Tu t'en fais trop. ” Ça sonne bizarre dans sa bouche. Morrigan ne devrait pas dire ça. Elle ne lui a jamais dit ça, avant. Avant. “ Il n'y a pas d'avant. Oublie ça. Ne te réveille pas. ” Elle hoche la tête, Morrigan a raison. Il n'y a pas d'avant, ni d'après. Il y a juste la forêt. Rien d'autre. Elle ferme les yeux en sentant que Morrigan l'observe. “ Je suis une page blanche sur laquelle toi et ta magie avez écrit une femme. ” Elle sent le sourire de Morrigan qui la réchauffe comme une centaine de soleils. “ Tu n'es pas une histoire inachevée, Sasha. ” Sasha. “ C'est ton nom. ” Je sais, a envie de dire Sasha, mais c'est faux. Elle se redresse brusquement, observe les alentours. Morrigan a disparu. Elle lui manque.
Dernière édition par Sasha Heidelberg le Mar 6 Sep 2016 - 19:32, édité 29 fois |
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WIZARD • always the first casuality Anna Grimaldi | BOUUUUM ! toi/moi, bébé ! (me demande pas pourquoi) le choix de l'avatar gaaaaah ! t'arrive juste à me rappeler cette envie folle que j'ai de jouer avec Tuppence Middleton BOUYAAAAH ON VEUT LA SUITE ! |
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WIZARD • always the first casuality Ariane Moriarty | | | | |
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EDIT 1 : JE SUIS AVEC UN POTE JE SUIS UNE HOTE IMMONDE JE REVIENS QUAND JE PEUX. LOVE. |
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WIZARD • always the first casuality Adidja Zabini | | | | |
HERO • we saved the world Luna Lovegood ‹ inscription : 31/05/2015
‹ messages : 5660
‹ crédits : LUX AETERNA (avatar), TUMBLR + MATHY LA BEST (gifs), KAZUO ISHIGURO (quote).
‹ dialogues : bleu (luna - #669999) ; rosé (marie - #cc6666).
‹ âge : (depuis le 13/02/04) 23
‹ occupation : aventurière dans l'âme, souvent bénévole, étudiante par correspondance et mère à plein temps.
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : septembre 1992 et décembre 1997.
‹ baguette : mesure 25, 8 centimètres, a été taillée dans du bois de sorbier et son cœur recèle un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 10432
‹ réputation : je suis différente ; même je ne suis plus aussi loony qu'auparavant.
‹ particularité : douée d'un sixième sens tel qu'on me soupçonne d'avoir le troisième œil.
‹ faits : Marie n'est plus ; que je me réhabitue à mon nom, mon visage et ma vie d'autrefois, tant bien que mal ; que les conséquences d'une année et demie volée sont rudes ; que je crois en Harry Potter depuis toujours ; que je suis une héroïne de guerre ; qu'il me manque du bon sens et une part d'humanité ; que je ne pourrais pas survivre sans ma fille, Lesath, ni son père, Rolf Scamander, à mes côtés ; que notre famille détonne ; que je suis l'une des sacrifiés scolaires de la guerre ; que Lesath est atteinte du syndrome Rosier.
‹ résidence : dans cette drôle de demeure du Devon, en forme de tour d'échecs, avec Rolf et notre fille, Lesath. Autrefois musée du gouvernement, aujourd'hui réhabilitée, elle s'élève toujours aux abords de Loutry-Ste-Chapsoule.
‹ patronus : un sombral, après de nombreuses métamorphoses (le lièvre et le panda ont été les plus marquantes).
‹ épouvantard : une forme prostrée dans un sous-sol tantôt calciné, tantôt humide (représentation d'un retour en arrière inéluctable, sans Lesath, sans Rolf, sans ceux qui comptent pour moi).
‹ risèd : une longue chaine dorée, sertie de six pendentifs très particuliers.
| MY BABY (wait. Wrong fiche MAIS UGH JPP. SACHA CETTE PERFECTION JE REVIENS )(ou si. mais. je. ok. je reviens. Jpp) |
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WIZARD • always the first casuality Flora Carrow ‹ disponibilité : hold that thought
‹ inscription : 11/12/2015
‹ messages : 1109
‹ crédits : MUDBLOØD. (avatar), sovereign (gif)
‹ dialogues : #336699.
‹ âge : vingt-deux ans (04/02)
‹ occupation : pour le monde, je suis une ancienne médicomage légiste (en réalité, l'ancienne assistante personnelle de l'Ambassadeur).
‹ maison : ravenclaw
‹ scolarité : 1993 et 2000.
‹ baguette : est toute neuve, taillée dans un délicat bois d'aubépine renfermant un ventricule de dragon, elle mesure trente centimètres et des poussières dépassant ainsi de loin celle que j'ai perdu dans l'attentat de saint-mangouste.
‹ gallions (ʛ) : 5130
‹ réputation : je suis Hestia Carrow, une fille bizarre, porte-malheurs, instable et incestueuse qui ferait tout pour sa sœur.
‹ particularité : clairvoyante.
‹ faits : je n'étais pas maîtresse de mes actions pendant la guerre, mon cerveau ayant été lavé après l'exécution des rebuts. J'ai fuit la bataille finale bien avant sa fin et je hais la marque à mon bras. Retrouver le contrôle de mon esprit n'est pas si aisé que ça et je fais encore de nombreux cauchemars. En fuite avec ma jumelle et mon niffleur albinos, Idris, logeant chez des moldus j'ai fini par me rendre en espérant rendre à ma sœur une vie normale, sauf que par un procédé qui m'est inconnu elle a réussi à échanger nos corps.
‹ résidence : bonne question.
‹ patronus : inexistant
‹ épouvantard : moi-même, ou Hestia qui sait, restreinte par une camisole de force.
‹ risèd : moi-même de nouveau identique à Hestia.
| j'me répète mais genre, je suis choquée et déçue en extase devant tes choix j'l'aime déjà ta sasha, j'ai trop hâte de faire un peu plus connaissance bon courage pour ta fiche |
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PRISONERS • bloodstains on the carpet Simon Rosier | QUEEN OF AVATARS encore un perso qui va m'enterrer jpp tout est déjà tellement cool (rerererererere lolz)bienvenue |
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