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sujet; MISSION ► Back from the dead |
HERO • we saved the world Luna Lovegood ‹ inscription : 31/05/2015
‹ messages : 5660
‹ crédits : LUX AETERNA (avatar), TUMBLR + MATHY LA BEST (gifs), KAZUO ISHIGURO (quote).
‹ dialogues : bleu (luna - #669999) ; rosé (marie - #cc6666).
‹ âge : (depuis le 13/02/04) 23
‹ occupation : aventurière dans l'âme, souvent bénévole, étudiante par correspondance et mère à plein temps.
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : septembre 1992 et décembre 1997.
‹ baguette : mesure 25, 8 centimètres, a été taillée dans du bois de sorbier et son cœur recèle un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 10416
‹ réputation : je suis différente ; même je ne suis plus aussi loony qu'auparavant.
‹ particularité : douée d'un sixième sens tel qu'on me soupçonne d'avoir le troisième œil.
‹ faits : Marie n'est plus ; que je me réhabitue à mon nom, mon visage et ma vie d'autrefois, tant bien que mal ; que les conséquences d'une année et demie volée sont rudes ; que je crois en Harry Potter depuis toujours ; que je suis une héroïne de guerre ; qu'il me manque du bon sens et une part d'humanité ; que je ne pourrais pas survivre sans ma fille, Lesath, ni son père, Rolf Scamander, à mes côtés ; que notre famille détonne ; que je suis l'une des sacrifiés scolaires de la guerre ; que Lesath est atteinte du syndrome Rosier.
‹ résidence : dans cette drôle de demeure du Devon, en forme de tour d'échecs, avec Rolf et notre fille, Lesath. Autrefois musée du gouvernement, aujourd'hui réhabilitée, elle s'élève toujours aux abords de Loutry-Ste-Chapsoule.
‹ patronus : un sombral, après de nombreuses métamorphoses (le lièvre et le panda ont été les plus marquantes).
‹ épouvantard : une forme prostrée dans un sous-sol tantôt calciné, tantôt humide (représentation d'un retour en arrière inéluctable, sans Lesath, sans Rolf, sans ceux qui comptent pour moi).
‹ risèd : une longue chaine dorée, sertie de six pendentifs très particuliers.
| Le cœur bat vite, le sang pulse dans ses veines et l'adrénaline se diffuse massivement. D'abord, elle entend un premier craquement, puissant. Puis un second, si affreux, qu'un sentiment empathique la paralyse de longues secondes avec une douleur qui n'est pas la sienne.
« Non... Non, Neville ! » Son souffle est court. Lorsqu'elle rouvre les yeux, Luna se rend compte de plusieurs choses : l'arbre qu'elle avait touché a cédé ; le second loup-garou a envoyé valser Neville et Ginny à plusieurs mètres de là et devant elle, l'une des immenses ailes de Daisy traîne pitoyablement sur le sol. Elle sent son cœur battre entre ses tempes. Elle bouge et se redresse, inconsciente de la disparition progressive du dôme magique qui vient de la sauver, pour aller se placer au milieu du rassemblement que les squelettes ailés ont formé tout autour d'elle. Elle sent la sueur et le sang. Et les effluves bien particulières des loups-garous qui s'attaquent férocement entre eux pour prendre le dessus, aussi. Le Sombral (Daisy, c'est Daisy, pas n'importe quel Sombral, idiote!) gémit lorsque Luna tente de soulever son aile. Luna sursaute à chaque fois que les créatures noires s'ébrouent férocement autour d'elle, est prête à lancer un sort lorsque l'hostilité des lycanthropes se rapprochent de trop près et se met sur la pointe des pieds lorsqu'elle entend Emily formuler des sortilèges en hurlant à pleins poumons... Elle porte aussi, tant bien que mal, l'aile de Daisy pour forcer le simulacre de troupeau à se rapprocher de Ginny et Neville quand soudain, elle s'arrête, la laisse retomber douloureusement au sol. Un hurlement presque inhumain vient tout juste de déchirer le capharnaüm bestial de la Forêt Interdite. Ginny. Son sang ne fait qu'un tour. Lovegood a l'impression de brûler et de geler en même temps lorsqu'elle pousse sans la moindre aménité les Sombrals pour se frayer un passage dans leurs rangs. Elle vise, instinctive, et lorsque le sortilège fuse, il percute de plein fouet le loup-garou qui était toujours penché au-dessus de la chevelure sanguine. Non, non, non : pas ça. Le loup-garou se relève bien vite, charge à nouveau en direction des deux silhouettes inanimées et Luna, trop sonnée par ce qu'il vient de se passer, ne fait rien d'autre que de retenir son souffle tout en observant la scène se dérouler au ralenti devant elle. Il va tous les tuer. Il va la tuer. Il va les...
Mais le lycan Noir n'a pas le temps d'atteindre sa cible : le Loup-Garou Blanc vient tout juste de fondre sur lui et l'entraîne alors dans une chute abominable pour éloigner la menace, le plus loin possible des deux sorciers toujours inconscients. Elle ne bouge pas, Luna, abrutie par ce qu'elle vient de voir. Finalement, c'est un bruissement d'aile désagréable qui lui fait relever la tête. En plongeant dans le regard déterminé que penche Emily vers elle, Luna a l'impression que le ciel lui tombe sur la tête, qu'une tempête balaie tout en elle pour ne laisser rien d'autre que des ruines sur des fondations prêtes à céder sur elles-mêmes, à tout moment. Callaghan parle et Luna, qui refuse d'avance, la gorge nouée par l'émotion, secoue négativement de la tête pour tenter de raisonner son amie. « J’essaierai de les tenir éloignés assez longtemps. Tu pourras vérifier qu’ils ne sont pas... – Callie, non ! CALLIE REVIENS ! » Mais le Sombral pivote, replonge en direction des deux autres loups-garous qu'elle avait jusqu'ici tenu en respect avant de fuir entre les arbres, les deux imposantes bêtes sur les talons.
Inspire, Luna, et...
Lovegood siffle et les cinq Sombrals restants la suivent, à terre ou dans les airs, pour assurer ses arrières le temps qu'elle rejoigne les côtés de Ginny et de Neville. Partout, du sang ; il y en a tant qu'elle a l'impression de tout voir en rouge. Un haut-le-cœur la prend mais, comme les hesitations magiques, comme l'angoisse, comme tout le reste, Luna refoule la réaction pour ne fonctionner que dans l'urgence. Elle sent ses forces s'amoindrir avant d'être rééquilibrée par une nouvelle vague d'adrénaline. Elle n'est pas enceinte, elle n'est pas fatiguée, elle ne doit pas céder à la panique.
Un regard et sa décision est prise. C'est sur Ginny que son attention doit se porter avant tout et après un premier Vulnera Sanentur au niveau de sa gorge, le sang s'arrête de couler, emprunte le chemin inverse pour revenir sceller la peau fragile du cou de sa meilleure amie... Mais c'est lent. C'est terriblement lent, alors Luna porte l'une de ses mains contre la joue de la rousse pour lui transmettre un peu de chaleur. C'est trop lent... Elle sait qu'elle a beau tout faire pour repousser les blocages naturels imposés par sa grossesse, elle sait qu'elle ne pourra bientôt plus rien faire si elle reste seule plus longtemps. Elle jette sans réfléchir un Enervatum sur Neville. Autant que les griffes de loup-garou puissent laisser de simples blessures anodines, Luna espère que le sortilège sera suffisant pour le sortir de l'inconscience. Elle avait besoin de lui. Elle avait besoin qu'il soit en vie, s'il-vous-plait, il ne doit pas mourir, elle ne doit pas mourir, ils ne peuvent pas mourir maintenant. Plus loin, les deux loups-garous s'affrontent toujours et elle a l'impression, déraisonnable, qu'ils ne doivent leur survie qu'à cause de la détermination du loup Clair. « NEV ! Réveille-toi ! Je sais que c'est dur, je sais que tu as mal mais s'il-te-plait, réveille-toi ! J'ai besoin de ton aide... » Vulnera Sanentur, encore, et d'une force qu'elle croyait ne plus posséder, elle manipule le corps de Ginevra pour observer les dégâts qu'elle devait essuyer. Elle ne sait pas, quid du cou ou du dos, représentait la plus grande menace pour sa vie. Du coin de l'œil, elle voit Neville tressaillir, bouger, lutter, pour seulement rouvrir les yeux et reprendre ses esprits. Derrières les paupières à demi-closes, il lui jette un regard hagard alors qu'elle le fixe sombrement. « NEV! » hurle-t-elle encore, dans l'espoir que le cri le fasse revenir plus vite. Dans sa course contre la montre, Luna n'a pas remarqué que Daisy s'est détachée du cortège. C'est son hennissement terrible qui la surprend, l'avertit, et la fait se redresser sur les genoux, baguette en main, prête à riposter pour les défendre... Elle n'est capable de rien, Luna, devant la catastrophe qui se produit. Un jappement lui signale que le Loup Clair maîtrise toujours la situation sur le Sombre mais elle n'arrive pas à se détacher du nouveau carnage qui a lieu sous ses yeux.
Les autres deux loups sont revenus, Emily nulle part derrière eux. Luna a peur. Le plus imposant a ouvert la gueule pour enfoncer ses crocs acérés dans le cou du Sombral blessé tandis que le second s'attaque au flanc vulnérable à cause de l'aile brisée. Elle est traînée à terre, attaquée, brisée mais Luna ne peut rien faire d'autre que de contempler cette mise à mort, le visage palissant à mesure que les attaques pleuvaient sur sa fidèle compagne. Luna observe et Luna a l'impression de mourir. Durant de longues secondes, elle regarde Daisy se faire traîner sur plusieurs mètres et ce n'est que lorsque les cris douloureux, agonisants, s'arrêtent qu'elle entend enfin Neville s'adresser à elle. Il a la voix si éteinte qu'elle se demande si elle n'est pas en train de la rêver, comme tout le reste. C'est un cauchemar, ce n'est pas vrai. « Luna, remonte... Protège-nous de... de là-haut. Je... m'occupe d'elle. Lou! » Lovegood le regarde et se lève, par automatisme, regarde son ventre avant de supplier Neville du regard. « Lou! Monte! Maintenant ! Je m'occupe de Gin' ! Protège-nous de là-haut, vite! » C'est l'automatisme qui l'amène près d'un Sombral : elle flanche, d'abord, puis le monte inconsciemment, laisse ses pieds nus lui frapper doucement les flancs pour rejoindre les hauteurs sécurisantes dans lesquelles naviguent toujours Hagrid. C'est l'automatisme qui jette tantôt des jets d'étincelles, tantôt de véritables sortilèges en direction du sol. C'est l'automatisme qui lui souffle de conjurer des flammes autour de Ginny, Neville et des quatre Sombrals restants pour repousser les loups-garous loin d'eux. Elle sent ses forces s'amoindrir. Elle maîtrise de moins en moins sa baguette, Luna, l'adrénaline de plus en plus insuffisante pour palier à ce manque flagrant de magie qui coule dans ses veines. Elle a trop tiré sur la corde. L'Être en elle reprend ses droits, la prive de plus en plus de ce qui fait d'elle une sorcière. Elle observe les flammes, Luna, refuse catégoriquement de porter le regard sur autre chose...
Elle est tellement obnubilée par le feu en arc-de-cercle qu'elle ne voit pas les deux loups-garous abandonner la carcasse sans vie de Daisy, ni Emily réapparaître, ni les premiers rayons du soleil étinceler sur la ligne d'horizon. Le jour se lève. Elle se demande si voir un Sombral mourir pouvait être de plus mauvaise augure que d'en voir un en vie.
Le jour se lève. Il avait raison. Il n'y a rien de plus banal dans la vie qu'un lever de soleil. |
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HERO • we saved the world Ginevra Weasley | Ça crépite à ses oreilles. La panique. Ça tinte violemment à lui en vriller les tempes. La peur. Celle qui paralyse d'abord, l'espace de longues secondes qui semblent éternelles, avant de diffuser une adrénaline brute à même les veines, initiant des impulsions, des actes irréfléchis. Elle ne voit plus les loups, le drame, le chaos ; elle voit Neville, elle voit le sang, ce corps inerte et ce quelque chose en elle qui rage, qui susurre que c'est de sa faute, que tout est de sa faute. Elle n'a pas même tenté de l'empêcher de venir ce soir, et pourquoi ?
Parce que l'orgueil, parce que la témérité, parce que la colère aveuglante et la bêtise, bêtise, bêtise, parce que l'inconscience, parce que la certitude de pouvoir les protéger à condition de donner le meilleur d'elle-même. Parce qu'elle n'apprend pas et réitère ses erreurs. Et tout à coup la vie d'Hagrid ne pèse plus assez sur la balance, tout à coup elle se hait à en vomir parce qu'elle se dit qu'il aurait mieux valu qu'il meure s'il fallait qu'une vie soit écourtée. Lui plutôt que Neville, que Luna, qu'Emily car après tout, n'a-t-on pas déjà enterré son souvenir il y a longtemps ? L'idée surgit dans l'angoisse du moment, fuse comme un éclair qui déchire l'âme et se dissipe aussitôt après car comment ose-t-elle ? Il aurait donné sa vie pour eux s'il l'avait pu et pas une âme n'est sacrifiable, pas une ne doit être laissée derrière.
Elle en oublie sa cheville qui tiraille et l'inconfort qui s'étend à travers le membre qui l'a mal réceptionnée, la tension qui crispe ses muscles fatigués de lutter et la sensation déplaisante qui scie tel un éclair l'épaule qu'elle a déboîtée en heurtant l'arbre. Il n'y a que cette volonté-fixation-lubie, le refus de l'échec, car elle ne veut rien céder, elle ne veut plus jamais dire adieu, elle ne peut perdre personne ce soir. Ses mains sont fébriles lorsqu'elles tâtonnent en quête du flacon de potion de soin confié par Emily, elles tremblent un peu lorsqu'elle en verse par gouttes précautionneuses sur les plaies béantes. Elle n'est pas douée pour ça, Ginny : trop brusque, manque flagrant de la délicatesse requise pour le métier, manque d'empathie également pour les douillets. Mais pour l'heure elle n'est que compassion et comprend tout à coup ce qu'a de noble ce métier qu'elle jugeait ennuyeux ; elle la ressent, du plus profond de son être, cette envie de raccrocher une existence à son fil. Les griffes lupines ont tranché sec ici, déchiqueté sale là. Elles ont fait un carnage et ouvert le ventre et effleuré des organes, elles ont fait une fête du sac de chair tombé sur leur route. Un sanglot lui échappe, tissé de colère et de rancœur et d'agonie car chaque râle douloureux qu'il expie dans son état de semi-conscience lui fend le coeur. Il a les yeux qui tournent dans leurs orbites et juste comme ça, il perd connaissance, entraînant une recrudescence de la panique qui étreint violemment la rouquine. Mais elle n'ose pas le réveiller pour le ramener à toute cette souffrance, alors elle lui murmure des mots rassurants sans queue ni tête et lui jure que tout ira bien en le rafistolant de son mieux, à coups de sorts maladroits sur lesquels ont l'a longuement forcée à s'entrainer avant de l'autoriser à mettre un pied sur le terrain.
Et elle est sourde, Ginny, sourde et aveugle à ce qui n'est pas Neville, obnubilée par l'hémoglobine qui macule ses mains, sa baguette, le corps, qui humidifie le sol, elle ne voit que ça alors que la lourde masse sombre la charge et la foudroie.
C'est rapide, trop pour lui offrir le luxe d'un temps de réaction. Ses mâchoires claquent l'une contre l'autre sous le choc et dans la collision il la soulève du sol et l'y renvoie pesamment. Ça craque — tout ce qu'il y avait d'amoché-mais-presque-intact grince comme un meuble usé. Elle n'a pas le temps d'y penser : Il est sur elle. Pesant, pesant comme une tempête qui la fait chavirer et elle est si frêle, si vulnérable, fragile d'une façon qu'elle exècre de tout son être. Il est sur elle et il arrache et il déchire et il mord et elle jure à cet instant n'avoir jamais connu la douleur, parce qu'on ne peut se targuer d'y avoir goûté avant d'avoir ployé sous les crocs avides d'un loup. Il la secoue et la ballote et les ongles de Ginny s'enterrent dans le sol pour y chercher une prise mais il est tellement plus fort et elle n'a tellement plus de forces.
Assez, assez, assez ! C'est trop, trop intense, trop violent, c'est trop effroyablement rapide et trop odieusement lent, qu'il l'achève mais cesse ce jeu immonde, ce jeu qu'elle perd indéniablement. Sensation détestable, haïssable que ce souffle lourd et pestilentiel qui lui soulève le cœur, cette gueule qui se referme sur elle, contre elle, cette truffe baignée de son sang qui torture l'épiderme et plonge dans les plaies à vif avec acharnement, comme ayant pour mission de la broyer jusqu'à la moelle, de l'évider jusqu'aux entrailles. La nausée la secoue et elle se laisse dominer par ce réflexe défensif, ce réflexion idiot qui veut qu'elle puise dans ce qu'il (ne) lui reste (pas) d'énergie et peut-être même de magie pour tenter de se protéger, de se retourner à moitié pour ériger un bras en bouclier. Mais le temps qu'elle se déplace, se replace, la patte aux extrémités acérées, pleine de promesses de mort, franchit la piètre défense et lui lacère la gorge. Dans le chaos de la lutte pour la vie elle ne perçoit que des tâches d'encre indistinctes, fourrure floue sans cesse en mouvement sertie d'un œil mordoré, d'une prunelle animale dépourvue de raison, avant qu'il ne la cloue de nouveau face contre terre. Ses yeux s'écarquillent, se brouillent. Le liquide vital qui jusque-là s'écoulait en un cycle inconscient s'amasse soudain, abonde juste-là, à l'orée de la voie partiellement interrompue, et elle exhale des sons gutturaux incontrôlés. Quelque chose d’écœurant, qui gargouille comme le sang qui bouillonne et tout à la fois, de sifflant comme des cordes vocales mises en pièces. Quelque chose qui lui dit tu vas mourir, tu vas mourir, c'est toi qui va périr, et elle n'a même pas conscience du fait que ces sons sont les derniers qu'il lui arrache, ceux qui étranglent ses hurlements de banshee.
Elle est blême, blême comme une condamnée, jusqu'aux éphélides parsemant habituellement ses traits de rousse, lorsque Luna la retourne. Hagarde, incapable de fixer les yeux sur quoi que ce soit ou même d'en ressentir l'envie, anesthésiée par l'intensité de la souffrance infligée ; elle phase quelque part entre le sol qui irrite son dos en ruines et la voûte céleste floue, distordue, tâchée de branches et de feuillages épars, qui la surplombe. La Lune la nargue à se retirer à son rythme indolent, drapée des élans cruels de ses enfants, persistant à se laisser percevoir même alors que les rayons du soleil colorent déjà le ciel nocturne. L'astre a déchiré quelque chose. Il a percé un trou béant dans son corps, son cœur, son âme, a volé une part de son humanité. Et elle rit, elle pleure ; ça s'entrechoque au creux de sa gorge qui fuit, ça la dépouille de sa sanité d'esprit brisée sur les rouages de la fatalité. Le décor se floute, les ténèbres lui tendent les bras, et une part d'elle est morte, elle est morte. |
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HERO • we saved the world Emily Callaghan | Ses bras serrent fermement le cou du Sombral. Elle ne doit pas l’étrangler, elle ne doit pas lui faire du mal, parce qu’il est son seul espoir, sa seule chance de pouvoir retourner au plus vite auprès de ses amis, de sa famille. Elle entend encore les cris de Luna résonner dans sa tête, lorsqu’elle s’était lancée dans ce coup de poker. Son cœur se serre à l’idée que tout ça n’ait servi à rien, que les loups soient revenus là-bas et que Luna soit seule à se battre contre eux. Elle se déteste pour ses décisions irréfléchies, elle se hait encore plus d’avoir perdu une fois de plus le contrôle de son corps. Mais que lui arrive-t-il ? Ce poids qui pèse sur sa poitrine et la comprime lui donne l’impression d’étouffer. Elle suffoque dans une crise de panique. Et si tout ce qu’elle trouverait en arrivant n’était qu’un amas de corps sans vie ? Elle veut hurler, elle veut se trancher les veines avec son couteau pour ne plus sentir la douleur que lui apportait son impuissance. Son palpitant devient incontrôlable et l’environnement autour d’elle tourne à un rythme effréné. Elle a perdu énormément de sang et sa jambe avait pris un volume absolument irréel. Mais elle préfère ne pas regarder. Son esprit est déjà bien assez obnubilé sur ce qu’elle pourrait faire en arrivant. Elle se concentre sur sa destination, sur son objectif. Elle s’accroche à cet espoir infime de retrouver tout le monde vivant.
Le Sombral ne va pas assez vite. En tout cas, elle a cette impression … Parce que le sifflement aigu qui parvient à ses oreilles la détrompe. Elle manque plusieurs fois de tomber de son destrier lorsque celui-ci évite des obstacles en naviguant entre les arbres. Et puis elle les voit. Les flammes. Elle le sent. La chaleur. Quelque chose de mystique. Quelque chose qui ressemble à l’enfer. Est-elle morte ? L’a-t-on emmenée en enfer pour avoir raté tout ce qu’elle avait entrepris pour sauver ses amis ? Le Thestral s’élève dans les airs au moment où les premiers rayons du soleil apparaissent. Ils l’éblouissent. Elle fronce les sourcils, s’attache à la silhouette qu’elle voit voler au centre du cercle enflammé. « Luna ! » Elle crie parce qu’elle sent comme un poids se libérer de ses épaules. Luna est vivante, pense-t-elle. Elle traverse la frontière tracée par les flammes dansantes. Son regard se perd vers le sol et observe les loups qu’elle avait tenté d’éloigner partir avec la carcasse d’un Sombral. Elle a un haut-le-cœur, mais rapidement ses yeux se détournent et son attention se fixe sur les deux silhouettes au sol. Ginny est allongée, inconsciente. Son corps ressemble à une poupée de chiffons qu’on a abandonné là au milieu de la forêt. Neville est à côté d’elle, éveillé, dans un meilleur état que tout à l’heure. Elle hésite, ne sait pas si le moment est venu de baisser sa garde, de descendre voir comment va Ginny et laisser les émotions la gagner. Alors elle reste là, à côté de Luna et attrape la main de son amie. Par de douces pressions, elle lui rappelle qu’elle est là et que ça ira. Ses yeux piquent, mais elle ne pleurera pas. Pas aujourd’hui, pas maintenant. Elle est épuisée, elle n’en a pas la force. Le feu brûle et consume les feuilles autour d’eux sans trop se répandre et le jour se lève sous leurs yeux fatigués. Elle ne tient plus.
Sa main glisse doucement de celle de Luna. Elle intime à son Sombral de descendre et une fois sur le sol, elle se jette à terre. Elle tombe à genoux et sa blessure se recouvre de terre … mais elle s’en fiche. Ce qui compte c’est Ginny. Elle attrape la main de son amie et la regarde avec des yeux vides. Le silence est lourd. Neville la fixe, elle le sait, mais elle n’arrive pas à croiser son regard, se sent coupable de ce qui leur est arrivé. Elle tend quand même aveuglément ses doigts vers lui, sans quitter Ginny des yeux. Le contact de sa main dans la sienne la rassure et contraste avec la raideur de celle de Ginny. Elle ne sait pas quoi faire, quoi dire. « Je suis là, » souffle-t-elle. « Reste avec nous. » Elle n’arrive pas à imaginer un monde où Ginny ne serait plus là. Elle est comme sa sœur, elle est sa plus proche famille. Elle serre sa poigne sur la main de Neville. « On est tous là Ginny, tout va bien se passer. On va prendre soin de toi. Ils vont s’occuper de toi, t’aider. » Elle sait que ce sont des paroles en l’air. Elle sait que la vie de sa meilleure amie changerait à jamais. Elle sait que sa présence sera inutile le plus souvent. Elle sait surtout que tout ce qui est arrivé est de sa faute. Elle aurait pu faire quelque chose si elle avait été consciente. Elle s’en veut.
Tout est de ma faute. Ça n’aurait pas dû arriver. Tu seras mieux sans moi. Vous serez mieux sans moi. |
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HERO • we saved the world Rohan Helvar | Il l’a mordue. Il l’a mordue, c’est trop tard. Et lui ne peut que gémir piteusement, à cause des crocs fermement enfoncés dans la chair de son épaule qui l’empêchent de bouger. A cause des griffes plongées dans ses flancs, qui cherchent à l’atteindre plus profondément, qui espèrent peut-être même atteindre le cœur pour le tuer. C’est là qu’une explosion les repousse en arrière, lui vrille les tympans et l’aveugle un moment. Quand il tente de se redresser, il voit le Noir, prêt à se jeter à nouveau sur l’humaine et il ne peut pas le laisser faire. Il va la tuer. Il va la tuer et c’est hors de question, crie la Conscience. Alors même s’il ne peut presque pas s’appuyer sur sa patte, même s’il a l’impression qu’on lui a arraché l’épaule, il se jette en avant. Bien évidemment, il trébuche et percute le Noir de plein fouet, l’envoie rouler plus loin. Son frère grogne et se débat, il se sent probablement trahi, mais lui couine et pleure presque, tant la douleur irradie dans tout son corps. Lorsqu’ils s’arrêtent enfin, le Noir est prêt à se redresser et à s’élancer à nouveau, alors que lui sait qu’il ne pourra pas se relever ce soir. Il est désolé, tellement, tellement désolé, tu entends Edouard ? Il est désolé, mais il ouvre la gueule et la referme brusquement autour d’une patte, donne un coup de tête pour saper l’élan du Noir et le forcer à s’étaler. Là, il se redresse avec un dernier effort et se jette sur la nuque de son frère. Il mord. De toutes ses forces, il mord et ignore le hurlement de douleur et de rage et les couinements qui veulent dire TRAÎTRE, TRAÎTRE, TRAÎTRE. Il n’est pas un traître, il fait ce qu’il a à faire, il protège la Meute, il protège la Meute en empêchant le Noir d’aller achever la rousse, il protège la Meute en empêchant le Noir de détruire Edouard.
Il se débat furieusement, ses pattes griffent le sol et il essaye de se tordre sous lui, mais il ne le lâchera pas. Ses dents restent plantées dans la chair et le goût de ce sang-là le rend malade, mais il tient bon. Il perçoit d’autres odeurs, le sang des humains, d’une en particulier, en plus de la rousse. Il entend le hurlement des deux autres loups, l’Intrus et le Mort, et quelque chose le pousse à aller les aider, il faut que ces deux loups s’en aillent, qu’ils quittent ces terres qui ne sont pas à eux. Mais il sait que s’il lâche le Noir, ce sera pire encore. A force de se débattre, le Noir arrive à retourner la situation et il se retient de toutes ses forces de ne pas ouvrir grand les mâchoires pour glapir de douleur, lorsqu’il roule de tout son poids sur son épaule en miettes. Il n’a plus le choix, sinon, il va le lâcher, alors de sa patte valide, il s’en prend à la gueule déjà bien amochée de son frère. De quoi faire couler le sang et l’aveugler, de quoi l’écraser à nouveau sous son poids et resserrer sa prise sur lui.
C’est là que le soleil se décide enfin à se lever.
La douleur, la douleur, la douleur. Elle le force à lâcher prise, à rouler sur le côté avec un couinement pathétique et il voit du coin de l’œil le Noir qui se relève, mais il fait quelques pas et s’effondre à son tour. Ils se tordent en gémissant et en pleurant, en se demandant comme à chaque fois, pourquoi une telle douleur, et puis surtout, pas la cage, pas la cage, PAS LA CAGE, PAS LA CA--
Lorsque Rohan reprend connaissance, ouvre un œil vitreux sur le tapis humide de la forêt, ce n’est pas tant la douleur dans tout son corps qui le frappe en premier. C’est le sang dans sa bouche, qui n’est pas le sien et il se dit d’abord qu’il a mordu quelqu’un et la panique le force à vouloir se redresser brusquement, mais il ne peut pas. Un cri rauque lui échappe et il tourne la tête sur le côté, pour voir son épaule. Enfin, ce qu’il en reste. Il y a d’autres odeurs qu’il ne comprend pas, sur lui. Le sang d’autres loups, il en compte deux, dont un—familier. Non, c’est impossible. Mais il y a aussi le sang d’une personne, il connaît son odeur et puis surtout, celui dans sa bouche, c’est le sang de— « Eddie ? » croasse-t-il d’une voix tremblante. De sa main valide, il prend appuis sur le sol pour se redresser et c’est là qu’il l’aperçoit, un peu plus loin, face contre terre. Une plaie immonde lui lacère la nuque et le haut du dos et Rohan a l’impression que-- Il s’effondre à nouveau, parce qu’il perd beaucoup trop de sang, parce qu’il a tellement mal qu’il ne sait même plus comment il s’appelle. Quand il ouvre à nouveau les yeux, Edouard est penché au-dessus de lui, les sourcils froncés, le visage couvert de sang, baguette à la main. Il murmure une formule qui referme maladroitement les chairs de son cou et de son épaule. « I-I cannae do more, I’m not—shit, » l’entend-il marmonner et Rohan se redresse péniblement. « S’okay, M’okay, » articule-t-il péniblement. « Nae, ye’re not, » siffle Eddie en l’aidant à enfiler des vêtements, maladroitement. « Did I—was it-- » commence-t-il d’une voix tremblante, il semble paniqué et le blond lui attrape le bras, de sa main valide. « Wasn’t ye. » Il le sait, il ne sait pas exactement comment, mais il le sait. En revanche, il a parfaitement conscience que le sang d’Edouard le recouvre encore et… et pas que celui d’Edouard. Il y a une odeur dans l’air qui lui tire un frisson de terreur. Une odeur de mort.
Il se relève péniblement, doit s’y reprendre à trois fois, mais se tient enfin debout, bien que chancelant. Eddie fait de même, et là il voit le sang qui coule le long de son pied, depuis sa jambe. « We have to—Eddie, ye can smell it too, right ? » murmure-t-il d’une voix rauque, angoissé. Les lèvres du brun se pincent et il hoche la tête. Edouard ne peut clairement pas marcher tout seul, alors Rohan l’aide, même s’il peine à tenir debout et veut juste s’effondrer pour ne plus jamais se lever. Il suit l’odeur, le cœur battant la chamade, la peur lui nouant les entrailles. Finalement il perçoit aussi du bruit, des voix et il ne sait pas d’où il tire cette force, mais il se sent comme poussé en avant, alors il clopine plus vite et s’arrête net en apercevant enfin des silhouettes. C’est des gens qu’il a déjà aperçus à Poudlard. Mais ce ne sont pas des loups. Qu’est-ce qu’ils font ici ? Pourquoi est-ce qu’ils sont là ? Rohan s’avance un peu, puis aperçoit des cheveux roux, un visage qu’il connaît bien sous tout ce sang et son cœur s’arrête de battre.
Non. Non. C’est son sang à elle, qui le recouvre. Mais surtout, qui recouvre Eddie.
Rohan sent ses genoux faiblir sous lui alors qu’Edouard s’écarte de lui, comme s’il l’avait brulé.
Il n’ose pas tourner la tête. Il ne peut que fixer Ginny.
Edouard l’a mordue. |
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HERO • we saved the world Neville Longbottom ‹ disponibilité : always
‹ inscription : 07/10/2016
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‹ dialogues : firebrick
‹ liens utiles :
rolf ft. ryan gosling, astoria ft. lily collins, theodore ft. dylan o'brien, édouard ft. bob morley, neville ft. daniel sharman, elijah ft. chris evans, ambroise ft. sen mitsuji, alexander ft. alfie enoch, olivia ft. emeraude toubia, brienne ft. natalia dyer, dean ft. john boyega, gregory ft. alden ehrenreich, priscilla ft. daria sidorchuk, charles ft. james norton, hwan ft. vernon choi, jay ft. gong yoo, hiram ft. abel tesfaye, adidja ft. reece king.
‹ âge : vingt-quatre ans (30/07)
‹ occupation : chômage technique.
‹ maison : gryffondor.
‹ scolarité : septembre 91 et janvier 1999.
‹ baguette : bois d'if, crin de licorne, 28 centimètres 8, souple et rapide, inadaptée mais j'ai la flemme de la changer.
‹ gallions (ʛ) : 3795
‹ réputation : la guerre m'a endurci et changé, que je suis devenu assoiffé de sang et parfois incontrôlable, les longues années de conflit ayant brisé le garçon maladroit et parfois simplet que j'ai été.
‹ particularité : un semi-loup depuis septembre 2003.
‹ faits : je suis très différent du garçon que j'ai été à Poudlard, forgé par des années de guerre, de meurtres et de missions suicidaires. Je suis trop en colère, trop extrême, je n'ai plus rien du garçon timide que j'étais avant même si les blessure d'antan demeurent. La fin de la guerre m'a laissé détruit, et je me suis plongé dans les excès, surtout l'alcool, jusqu'à la naissance de mon neveu James, le fils de Ginny et d'Harry. J'essaie de joindre les deux bouts.
‹ résidence : dans la maison familiale à Blackpool, Angleterre, avec Ginny et son fils James.
‹ patronus : très difficile pour moi à invoquer, mais il a pris la forme d'un lama, une fois.
‹ épouvantard : alternativement le professeur Snape et les cadavres des gens à qui je tiens le plus: ma grand-mère, Luna, Ginny, Hannah, etc.
‹ risèd : une vie heureuse et ennuyante.
| « NEV ! Réveille-toi ! Je sais que c'est dur, je sais que tu as mal mais s'il-te-plait, réveille-toi ! J'ai besoin de ton aide... » L'Enervatum l'a frappé, un peu réveillé mais... mais... mais pas assez. Neville n'a plus de force, tu comprends, Luna? Neville veut juste dormir, veut juste se laisser aller, la douleur... la douleur est terrible, le genre de douleur sourde et lancinante qui vous attrape et ne vous lâche pas. Même si le sortilège fait encore effet... il veut juste dormir... se reposer... oublier... « NEV! » Il se redresse brusquement et le monde reprend toute sa force et toutes ses couleurs. Les Sombrals, les loups, la forêt, les Acromentules, oh pour l'amour de Merlin, qu'est-ce qu'ils ont fait... Brusquement, c'est comme si on lui avait injecté de l'adrénaline dans les veines. Il saute sur ses pieds, ignore les vertiges et la douleur, et aide Lou à se redresser aussi. Ginny, où est-- Elle est là... elle a l'air... « Luna, dit-il en détournant le visage, remonte... Protège-nous de... de là-haut. Je... m'occupe d'elle. Lou! » Elle ne peut pas se laisser aller à la faiblesse et l'inconscience, et lui non plus. Ils doivent s'en sortir, ils doivent s'en sortir, ils DOIVENT S'EN SORTIR, ils n'ont pas le droit d'avoir AUTANT souffert pour, pour... « Lou! hurle-t-il pour la rappeler à l'ordre, et lui aussi, monte! Maintenant ! Je m'occupe de Gin' ! Protège-nous de là-haut, vite! » Et elle le fait, et Neville retourne vers Ginny.
Oh Ginny, pourquoi, pourquoi... Ses doigts tremblent en cherchant l'herbe, se refermant autour de sa baguette imprégnée de terre et de sang après un long moment, alors que les flammes déjà s'élèvent et lui brûlent le dos, même si il ne se détourne pas, incapable de détacher son regard du visage inconscient de Ginny. Il tâte ses poches, cherche dans son sac qu'il passe sous son épaule jusqu'à trouver les potions au verre indestructible, ouvrant la bouche de Ginny pour y glisser une mixture jaunâtre qui l'empêchera de se réveiller inopinément, cherchant ensuite quelque chose, n'importe quoi, quelque chose d'autre... pour l'aider, pour arrêter tout ce sang, pour faire disparaître ces blessures, n'importe quoi... En attendant, les flammes claquent comme des fouets et les loups hurlent et Neville ne sait pas quoi faire, si ce n'est qu'arranger le corps de Ginny comme on arrangerait le corps d'une poupée désarticulée, trouvant enfin une décoction qu'il verse sur les plaies qui se désinfectent en fumant, ses doigts tremblants incapables de sceller la fiole oh Merlin, oh Dieu, faites quelque chose, s'il vous plaît... L'instant suivant, il y a Emily et les flammes qui rétrécissent et les loups qui cessent de hurler et Neville a l'impression qu'il va mourir parce que Ginny ne se met pas à rire en disant que tout ceci n'était qu'une vaste blague.
La main d'Emily se glisse dans la sienne et il la serre, il la serre tellement jusqu'à ce que son bras tremble, jusqu'à que tout son corps tremble, sa poitrine agitée de sanglots douloureux. « Je suis là, reste avec nous. » Elle parle à Ginny, il le sait bien, mais Neville s'accroche désespérément aux mots d'Emily, parce qu'il sent déjà l'inconscience flirter avec ses pensées, la douleur insupportable dans son dos, sur son épaule, son flanc, son ventre et puis cette sensation de vertige... « On est tous là Ginny, tout va bien se passer. On va prendre soin de toi. Ils vont s’occuper de toi, t’aider. — O-oui, Ginny, regarde, l-le soleil se lève, ” marmonne-t-il, sa main libre déposant sa baguette pour se glisser maladroitement sous le crâne de Ginny, soulevant un peu son visage... Le soleil se lève... les loups.
“ I-Ils vont revenir, dit-il brusquement en lâchant la main d'Emily, glissant à la place sa main désormais libre sous les jambes de Ginny. Ils vont revenir, l-les loups, ils vont revenir, il faut qu'on parte! ” Et de la soulever, difficilement, de se redresser en même temps et de manquer de perdre l'équilibre et la conscience en même temps. Ginny n'est pas très lourde, pourtant, et lui est devenu plutôt fort mais... mais tout semble impossible, dans cet état entre conscience et inconscience dans lequel il est, tout semble irréel aussi. “ Il faut qu'on-- ” Mais il s'interrompt parce qu'entre les cendres fumantes des flammes incantées par Luna, deux silhouettes s'approchent d'eux. Neville les connait. Enfin non, il connait leurs visages... l'un d'eux était un Belliqueux. Oui, un Belliqueux qu'il a vu plusieurs fois, un loup-garou, quelqu'un de dangereux aussi. Il sent ses genoux faiblir mais la main d'Emily sur son épaule lui donne la force de rester debout. “ Ai-Aidez nous, il faut qu'on retourne à Poudlard, il faut-- — Rohan, on va à Storm's End. Je vais transplaner avec Ginny. Je reviens vous chercher juste après-- — Je ne vais nulle part sans elle et elle n'est clairement pas en état de-- — TA GUEULE, lui aboie-t-il dessus brusquement, et Neville voit qu'il n'a qu'un oeil. Comme l'un des loups. ROHAN, je suis là dans cinq minutes, vous ne prÉVENEZ PERSONNE À POUDLARD, ENTENDU? ” Et juste comme ça, il lui arrache Ginny des bras, et disparaît dans un tourbillon furieux.
“ G-Ginny, ” est la seule chose qu'il parvient à marmonner, ses mains tendues se refermant sur du vide, avant de basculer en arrière et de tomber, tomber, tomber cruellement jusque dans les bras avides de l'inconscience.
“ Alors? Tu l'as trouvée? — Non, nulle part... Et Emily? — Nulle part. ” Silence. Neville grimace. “ Smells like trouble. — It always smells like trouble with those two. ” Mais Luna a presque l'air joyeuse, comme si la perspective de se faire trucider par le Conseil la rendait heureuse. Neville lui emboîte le pas avec un grognement. Ils vont devoir se mettre à leur recherche et les empêcher de faire une énième bêtise... comme au bon vieux temps. “ Oh, allons, Nev, dit Luna en riant un peu, faisant les gros yeux devant son visage contrarié. Ça va aller. Au pire on sera privés de dessert, au mieux on sera accueillis en héros. Elle lui envoie un petit coup de coude dans les côtes et il passe son bras autour de ses épaules. À moins que t'aies juste peur de monter sur un Thestral? — Je déteste les Thestrals. — Je suis sûre qu'on peut trouver un balai. — De toutes manières, tu ne viens pas avec moi. — Crois-moi, je viens avec toi. — Luna, ce n'est pas raisonnable. — Je ne t'écoute pas. — Franchement, Luna, dois-je te rappeler que tu es encein-- — Lalalalakaka. — Insupportable. D'accord. De toutes façons, on les ramène juste au bercail, hein? — Voilà. — D'accord. — Daisy va être trop contente de te revoir! — Pas moi. ” Ils parviennent à sortir de Poudlard, direction l'endroit où Luna s'occupe de ses Thestrals. Neville s'arrête brusquement. “ Le soleil se couche. — Ça lui arrive, oui... ” Neville cherche la lune mais il ne la voit pas. Sûrement derrière un nuage, ou alors il fait sans doute trop clair pour la voir pour le moment. “ ... Neville? Ça va aller. Tu t'inquiètes trop... — Oui, t'as raison. Allons-y. On va juste les récupérer.” |
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