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sujet; CALLIE + Lay my head down upon the reeds and sing to me of better tragedies than these

Jiàn Chang
Jiàn Chang
‹ inscription : 04/09/2016
‹ messages : 307
‹ crédits : av: neovenus. ic: j-murphy.
‹ dialogues : DarkGoldenRod.
‹ gallions (ʛ) : 3002
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Calixe Haneul DavisWith the lights out it's less dangerous
here we are now, entertain us
❝ We're running in circles again ❞Wizards ; Inventé

☇ pseudo complet & surnom(s) ; Calixe, dérivé du prénom Calixte, lui-même issu du grec kallistos ; tissu de velours et d'orgueil inspiré par la voyante consultée à sa naissance. On la surnomme Callie. Son deuxième prénom signe ses origines maternelles : Haneul dont la prononciation à l'anglaise lui fait grincer des dents. Alors elle opte pour sa traduction, « Sky », lorsqu'on la questionne à ce sujet. Davis, enfin, ponctue le tout d'une note élégante, tasses de thé en équilibre sur deux doigts gantés, petit doigt relevé.
☇ naissance ; au petites lueurs du 1er mai 1986, née coiffée une nuit de Beltane dans le Londres sorcier. Si elle peut se targuer d'en tirer quelque chance, c'est seulement d'avoir hérité des pouvoirs de parents qui, dans le cas contraire, l'auraient sans nul doute fait disparaitre en toute discrétion. D'origines anglaises de par daddy Magnus et sud-coréennes de par Jisu omma, elle est le fruit tardif d'un remariage. Du moins est-ce la version officielle, enjolivée, celle qui entache le moins possible la belle réputation de son patronyme.
☇ ascendance; purifiée. Des décennies, des siècles d'efforts et d'alliances et d'acharnement pour gagner le privilège de s'élever au rang de la sacro-sainte et très cloisonnée élite du monde sorcier. Des lustres dédiés à la rectification d'une erreur ancestrale, car la branche dont elle est issue est celle d'Elphias l'Exhérédé et de sa née-moldue d'épouse.
☇ études & occupations ; septembre trace les premières cursives de l'épilogue de sa scolarité. Sa septième année se découpe entre les cours et l'Apprentissage Orienté en médicomagie, entre le CEPAS et St Mungo's, entre plumes et encre et gémissements douloureux exigeant des ébauches de diagnostics. Par ailleurs, elle espère également compter un jour ou l'autre au nombre des femmes de pouvoir de l'UBLMTWL.
☇ camp ; Par les temps actuels on se garde bien de se clamer autre que pro-gouvernement, lorsque l'on tient à son confort. Calixe n'est pas de ceux qui s'insurgent et remettent en doute et engendrent le chaos. Elle navigue à vue dans un monde obscur dont elle ne comprend pas tout à fait la politique, cherchant à apaiser les maux là où d'autres semblent ne jamais se lasser de causer toujours plus de ravages et de deuils.
☇ réputation ; Elle est charmante, prête à faire son entrée dans le monde une fois sa scolarité achevée. Bonne à marier selon certain, encore une enfant selon les autres. Elle aime être à la pointe de la mode, fait tout pour être relativement irréprochable, aspire comme l'ensemble de sa famille à être classée pure plutôt que purifiée. Et ses débuts à Mungo's semblent prometteur. Mais elle a encore tout à prouver, à son âge.
☇ état civil ; casée & amoureuse. Elle ne fait pas partie des rejetons maqués dès la naissance ou l'adolescence, dont les contrats sont paraphés par leurs parents. Alors il y a eu l'angoisse d'annoncer à baba que non, elle ne tenait pas à envisager sir Morag et ses deux enfants, si bon parti soit-il et si charmante soit supposément la marmaille. Voilà deux ans qu'Ambroise Moriarty et elle forment un item, bien qu'elle ait eu le plus grand mal à arracher l'accord de Magnus. Une voix chantante issue de souvenirs troubles, dont les tonalités ressemblent terriblement à celles de Tracey, lui assure que rien ne vaut un mariage d'amour ; et si sa cousine tient aujourd'hui un tout autre discours, Callie s'y accroche avec toute la force de sa volonté.
☇ rang social ; Rachetée dans l'attente fébrile d'une réédition du Registre des 28 Sacrées.
☇ baguette ; c'est le Saule qui l'a choisie, tempérant confortablement les insécurités qu'elle cache derrière un caractère pétillant. 26,5 cm d'un bois fort apprécié renfermant en son cœur un ventricule de dragon, elle pousse les sorts curatifs de Callie au paroxysme de leur potentiel, se repait de son goût pour l'apprentissage dans ce domaine. C'est une baguette fine, faite tant pour les sorts délicats que pour les plus puissants, et sa flexibilité dénote un degré considérable d'adaptabilité et d'ouverture au changement.
☇ épouvantard ; Décevoir son père. Enfant, elle a su par son grand frère qu'il y a eu une enfant entre Delilah et lui, une cadette. Qu'on l'a fait disparaître parce que ses pouvoirs magiques ne se manifestaient pas, que Daddy est capable du pire pour protéger son nom. Alors toujours, Callie s'applique à filer droit, craignant que l'amour inconditionnel de son père ne masque en réalité une cruauté impitoyable.
☇ risèd ; avoir sa mère à ses côtés, devenir une guérisseuse renommée que l'on se remémore à travers les siècles, que Tracey redevienne comme avant, qu'Ambroise soit moins réfractaire à l'idée du mariage et oh- que la guerre cesse, accessoirement. Le désir le plus cher de Callie change en un claquement de doigts, à son âge toutes les émotions semblent intenses et la moindre préoccupation peut devenir une inquiétude capitale.
☇ patronus ; most irrelevant.
☇ particularités ; maîtrise de l'air, héritage qu'elle croit tenir de sa défunte mère mais qui lui vient, en réalité, d'un père inconnu.
☇ animaux ; depuis 4 ans, Chaussette, un félin au poil ras, espèce magique restant de petite taille quel que soit son âge. Se rajoute à son apparence de chaton une tendance à changer de couleur au gré de ses humeurs.
☇ Avis sur la situation actuelle :
Callie est une enfant de la guerre. D'aussi loin qu'elle se souvienne, il n'y a que la précarité sous les dorures, les ombres menaçantes derrière les rideaux de velours et les sourires cruels cachés sous les tapisseries victoriennes. D'aussi loin qu'elle se souvienne le monde extérieur est une menace, empiète sur son royaume et l'idéal de liberté est corrompu par les risques, les drames, le sang, les couvre-feu, les éclairs rouges et verts, les menaces d'enlèvements, les prises d'otages, la surveillance sans cesse accrue. Callie est bercée par les explosifs qui font trembler les murs et voler la porcelaine en éclats. Mais elle appartient à cette caste qui balaie d'un sort les pertes comme un rien et qui se débarrasse des services incomplets pour en racheter de flambant neufs, menton levé et mine peinte de déni, comme si le thé éclaboussant les robes n'étaient pas le fait d'un immeuble écroulé mais une simple question de maladresse. Ce n'est que depuis peu qu'elle affronte les membres déchiquetés et les carcasses affamées et qu'elle voit la réalité dure et cruelle et implacable qui décime le monde magique, puisque le rempart qu'était Poudlard est tombé. Lorsqu'on lui parle d'exécutions de sous-hommes, elle plaque la main sur sa bouche pour retenir un cri horrifié, quelques secondes, puis ravale l'amertume, rationalise, s'efforce de trouver une explication à l'inexplicable, d'excuser l'inexcusable. Et finalement, elle n'est qu'une adolescente qui chancelle un instant puis, le suivant, se laisse distraire, riant et vivant et goûtant aux plaisirs qui se raréfient. Ces soirs-là, elle dort sur ses deux oreilles en pensant aux mille et une choses qu'elle fera et achètera demain. Mais lorsqu'elle enfile sa blouse pour recoudre des chairs éclatées et ouvrir des thorax transpercés, elle n'a plus le loisir de prétendre. Et la rage l'étreint car les corps sont les mêmes et les hémorragies toutes aussi carmines, que le sang soit prétendu bleu ou souillé, mais que la guerre dessine des gouffres entre les camps et qu'elle n'a pas le droit d'aider tout le monde. Ce sont les mêmes merveilles de complexité animées par la même magie et pourtant, elle se doit de considérer ce corps-ci comme valable, précieux, indispensable ; celui-là comme corrompu, vicié, condamnable. Elle se doit de sélectionner les urgences non à la gravité des plaies mais selon le poids du nom et parfois elle craint de s'écrouler sous cette responsabilité qui lui incombe, lorsqu'elle privilégie une cheville brisée et laisse derrière elle un enfant en haillons, au front ouvert et aux entrailles à moitié à l'air. Et ces soirs-là, elle se recroqueville sur elle-même en chuchotant au creux de la nuit la même litanie : stop wars, i'm scared. Mais elle trouve le sommeil sous la main rassurante de son père et de ses murmures rassurant, de sa baguette agile, il chasse ses peurs et ses inquiétudes. Au réveil, elle est encore cette adolescente qui voit la vie à travers un filtre déformant ; même si les fumées agressives et l'écroulement de St Mungo's tendant à faire resurgir des cauchemars oubliés. Callie, elle a évolue parmi des employés du département de la Justice Magique et est donc fortement plongée dans les sujets de politicomagie. Le problème est sans doute qu'elle se laisse trop influencer.

☇ Infos complémentaires ;
Cyneric Davis
Mage noir tué en 1946.
Bras droit de Grindelwald & père absent.
Seona Davis (née Lithgow)
(Neutre) SP Ecossaise. Stricte, traditionaliste et respectable. Opposée à toute prise de parti.

Branche 2
Magnus Davis
(Collabo D-E) Directeur de la Brigade de Police Magique ; siège au Magenmagot.
Jisu Davis (née Kwon)
seconde épouse, morte le 31 octobre 1997 (incendie volontaire).

Delilah Davis
fille aînée issue d'un premier mariage ; Juge de la Cour de Justice.

Clélia Davis
fille cadette issue d'un premier mariage ; supposée cracmole et abandonnée en 1981. Vit en tant que Susan Dillinger.

Demetri Davis
fils issu d'un premier mariage ; tireur d'élite.

Calixe Davis
Benjamine officiellement issue du second mariage ; officieusement, fille de Delilah.


#1. éléments : L'eau et l'air sont ses éléments. Outre une certaine affinité avec les sortilèges qui les  caractérisent, c'est aussi là qu'elle cherche du réconfort quand elle se sent submergée : en s'immergeant entièrement dans une baignoire jusqu'à ce que ses poumons menacent d'imploser, en sautant du haut du Viaduc Enchanté pour se retrouver en suspension entre ciel et Styx, en touchant le fond d'une piscine pour se sentir remonter et se souvenir que quel que soit le niveau auquel on chute on refait toujours surface... A contrario, elle est plus à l'aise au contact de la pierre et des dalles poncées que pieds-nus dans l'herbe ; la nature et le grand air ne sont pas ce qu'elle préfère, bien qu'elle apprécie la botanique. Quant au feu, elle l'exècre depuis peu. Depuis que dans les rêves-souvenirs qui jaillissent sans crier gare, le visage d'omma se perd dans les flammes dansantes, accompagné d'une odeur fétide de chair brûlée.

#2. Remodelage & éveil : Calixe n'en était pas consciente, mais ses réminiscences étaient constamment réajustées par son père. Chaque soir, il faisait le tri des pensées sombres dont elle lui avait fait part et les substituait par d'autres, moins terrifiantes, ou les supprimait tout bonnement (à défaut d'être Legilimens, il entretient avec elle une véritable complicité). Les flashs ont commencé après la catastrophe de Mungo's le 22 mai 2003. Elle ne le clame pas à voix haute, ne porte aucune accusation ; persuadée que baba agissait pour son bien. A vrai dire, si une curiosité malsaine la pousse parfois à fouiller ces reflux mémoriels, la plupart du temps elle déplore de ne pouvoir les enterrer pour de bon, dans le néant dont ils surgissent.

#3. Orpheline de mère : Jisu est morte l'année des 11 ans de Callie. Un accident domestique, un feu ayant ravagé tout une aile de la résidence. La fillette qu'elle était y a assisté, puis a occulté l'évènement des années durant. Elle aimait cette femme. S'est amusée à apprendre quelques mots de son dialecte, bien que son père lui ait toujours formellement interdit de les employer autrement qu'en privé. Mais il y a toujours eu quelque chose de dérangeant, comme une barrière entre elles. Les rumeurs datant de sa naissance laissent entendre que la seconde épouse de son père est tombée enceinte un ou deux mois seulement après qu'il l'ait épousée, et Calixe a toujours su qu'il n'était pas question d'amour entre eux, que Magnus restait fidèle d'esprit à sa première femme, même si longtemps que celle-ci ait succombé à la Dragoncelle. Alors elle n'a jamais vraiment su pourquoi il a fait le choix de se remarier, d'être père à nouveau, 16 ans après la naissance de Lilah et 5 ans après celle de Dem. Elle n'a jamais vraiment su, non plus, pourquoi l'affection de Jisu ressemblait plus à celle d'une nourrice ou d'une gouvernante qu'à l'amour d'une mère : tissé de devoirs, d'apprentissages, de contacts très tôt limités par les convenances. Elle s'occupait des leçons et des goûters là où les autres enfants dépendaient de serviteurs, prétendait devant les amis de baba qu'il s'agissait d'un choix de vie alors qu'en vérité, elle recevait une contrepartie financière. D'épouse elle n'avait que le titre, mais ni la couche, ni l'attitude en privé ; de toute façon, Magnus dédaignait la magie sans baguette qu'elle pratiquait et Callie n'avait pas le droit d'essayer de l'apprendre (alors elle le faisait en secret). Mais cette femme était superbe, fascinante et attachante, et Calixe n'a étrangement jamais eu l'idée de se poser des questions sur l'étrange fonctionnement de ses parents. Avant le 22 mai, du moins.

#4. Vocation : Elle a établi vers ses 11 ans environs qu'elle opterait, plus tard, pour la médicomagie, et se spécialiserait pour devenir guérisseuse. C'est Susan Dillinger qui lui a instigué cette passion, lorsqu'elle l'a soignée cette année-là ; marquante du fait de son attitude rassurante, de son don et de son incroyable talent à même de dissiper tous les maux. Callie rêvait de devenir son apprentie, plus tard, et a été absolument dépitée d'apprendre que son modèle, celle qu'elle aurait voulu avoir pour mentor, est désormais activement recherchée pour trahison. Son père est juste un peu dépité qu'elle ne suive pas les traces de la famille à la JM, mais il s'accommode à son choix puisqu'elle opte tout de même pour un métier respectable.

#5. Mondaine : Toute son enfance, elle a été préparée pour ça. Cours de piano, de maintient, équitation, apprentissage des règles de bienséance, de l'art de la conversation... Aujourd'hui Callie est majeure et ses nuits sont aussi longues que ses jours. Plus ou moins considérée comme une adulte, elle est tenue de représenter sa famille puisque son père dédie toute l'énergie qu'il lui reste à son métier, mais se retrouve également de plus en plus souvent à devoir accompagner son petit-ami à toutes sortes de réceptions auxquelles le convie le curieux mentor de celui-ci, celui que l'élite surnomme Mr. Gatsby. Elle est donc couchée aux aurores car présente à tous les lieux, repas et soirées où il est jugé impératif d'être vu ; levée aux petites heures du jour pour prendre soin d'un Magnus qui s'affaiblit malgré son acharnement à le nier (un elfe, un médicomage familial et une infirmière libérale se chargent déjà du principal, mais elle tient à faire sa part) ; puis elle file en Magicobus jusqu'au CEPAS pour ses cours du matin, plus tard à St Mungo's par voie de cheminée pour l'après-midi dédié à l'AO, rentre au CEPAS en fin de journée, étudie durant ses heures de creux et dans le Magicobus en rentrant chez elle ; réattaque jour après jour le même cycle sans fin. Autant dire qu'elle mise sur des potions pour estomper les rougeurs oculaires imputables à la fatigue, même si à son âge les contre-coups des excès ne se ressentent pas encore énormément. Par ailleurs, elle ne se démène que pour les matières essentielles au métier qu'elle envisage et se contente, pour le reste, de se maintenir comme elle le peut à un niveau acceptable pour ne pas décevoir son père.

#6. Parcours entaché : Calixe a accepté de voler des potions de soins pour Ambroise et n'a pas tardé à se faire prendre la main dans le sac par Hestia Carrow, qui lui a imposé un accord : son silence, en échange de services de taille. Elle use de ce petit oiseau riche en contacts et en invitations, en fait sa passeuse. Callie s'embourbe dans une affaire qui la dépasse, faisant bien malgré elle le lien entre les clients friqués de la Carrow et un trafic underground dont elle est loin de connaître la portée et les dangers.

#7. Remontants : Il y a un délice ou une boisson pour toutes les occasions. Elle plonge le nez dans une tasse de thé noir pour commencer la journée. Des boîtes rondes métalliques sont rangées dans le tiroir de son casier au CEPAS et de son vestiaire à Mungo's, gavées de sablés visionnaires diététiques à l'intérieur desquels sont cachés de petites prédictions sur un ruban de parchemin ; elle grignote ces gâteries françaises signées d'Anjou aux heures des repas sur lesquels elle fait trop souvent l'impasse. Une ou plusieurs bouteilles de RedErumpent au couvercle piquée d'une paille, lui permettent de durer les heures qui suivent — boisson sorcière énergisante hautement consommée par les jeunes anglais. Et durant les pauses de ses services à l'hôpital, elle se poste à une fenêtre ou devant l'entrée sorcière réservée au personnel, un fume-cigarette élégant coincé au creux de l'index et du majeur. Au bout, clope de la marque SpicedFantasy : écrin de papier roulé autour d'un mélange d'herbes revitalisantes et stimulantes, dont la fumée odorante (plutôt que nauséabonde comme celle des cigarettes moldues qui circulent sur le marché noir) tapisse l'air d'arômes tantôt apaisants, tantôt exaltants, selon le parfum choisi. En cela, elle imite sa sœur aînée Delilah, même si elle ne l'avouerait sous aucun prétexte ; il est bien plus agréable de songer que Tracey est la seule à avoir motivé cette mauvaise habitude. Et puis c'est un doigt de Fire-Ambrosia qui se greffe à ses phalanges durant les heures d'étude ou les soirées interminables, pour la stimuler ; le cocktail détonnant de Pur-Feu et d'Ambroisie (nectar précieux hérité des Dieux, selon les mythes, et associé à une notion d'immortalité) est l'arme idéale pour dissiper la fatigue de celle qui dort trop peu. Durant les soirées où elle accompagne Ambroise, elle s'arme d'une coupe de Bacchus Crocs-Poncés, rouge de Chio dotant le buveur de longues canines hypnotiques qui, toutefois, ne sont pas excessivement acérées ; ou de Soma aux épices, boisson euphorisante composée d’hydromel non alcoolisé, de lait et de malt mélangés à diverses plantes aromatiques. On ne la voit jamais siroter de champagne, elle en déteste le goût.

#8. Trendy : Fashionista dans l'âme, elle aime expérimenter différentes coiffures, se tenir à l'affut des dernières tendances, agrémenter son dressing toujours plus chargé par ses achats incessants (elle est prise de fièvre acheteuse lorsqu'elle angoisse) et son MSN de nouveaux clichés (on raconte que le gouvernement use du réseau pour collecter les données des utilisateurs mais Calixe fait la sourde oreille, elle est accro). Elle collectionne aussi les bijoux ensorcelés : anneaux qui changent de couleur suivant l'humeur, pattes de blaireau en or qui s'agitent sur le lobe (sans l'abîmer) lorsqu'elle s'agace, et ainsi de suite. Le tout est rangé dans une boîte ensorcelée offerte par sa grande sœur à ses 11 ans (l'un des rares anniversaires auxquels Delilah ait assisté en personne, au lieu de simplement envoyer son cadeau par hibou postal) ; aussi pratique qu'elle est belle et ouvragée. Coffret enchanté, de petite taille au premier abord, mais fait en réalité de multiples compartiments emboîtés magiquement. Elle y a séparé ses bijoux du quotidien et ses trésors plus élaborés.

#9. Fangirl & Stalker : Calixe est une fan dévouée. Groupes de musique, auteurs populaires ou trop peu reconnus, sportifs en vogue et jeunes recrues prometteuses... Elle aime suivre leurs statistiques, lire de temps à autres leurs dernières frasques, collectionner des objets gratifiés d'autographes, etc. Parlez-lui des Bizarr' Sisters et elle aura des étoiles dans les yeux ; de l'écrivaine Margiritis Stiefvawyck, et elle ne tarira pas de compliments sur ses sagas ; du scribouillard de romans paralittéraires Janus des Gares (histoires traitant d'espionnage, brigades de police magique ou amours) et elle vous adoptera d'office. Et puis Calixe, elle gazouille comme un oiseau bienheureux devant les quidditchplayers bien bâtis ; elle a littéralement pleuré lorsque Gargoyle a été suspendu, même si ce rustre (si canon soit-il devenu avec le temps) ne lui a jamais accordé d'autographes. Calixe fait aussi partie des Stalkers des It-Girls et autres sang-purs renommés. Grande fan d'Astoria Greengrass devant Merlin, fervente lectrice des chroniques, conseils et critiques de Nyssandra Ollivander, elle est quasiment incollable concernant leurs shootings, les tenues qu'elles ont portées à telle ou telle occasion, leurs biographies, ce qu'elles ont dit ou fait. Et elle ne tient plus en place depuis l'annonce d'un album de Night Fury — après la débâcle de Rotten Apple, elle n'osait rien espérer. Calixe quote et commente régulièrement les scrolls de ces jeunes femmes ; elle se plait à tester et commenter de nouveaux produits et vêtements de créateurs connus ou en herbe, inconnus ou amis, lorsqu'elle en a l'occasion, espérant atteindre un nombre de stalkers suffisant pour attirer l'attention de marques renommées. Très influencée par les groupes de wrock de son époque, de BS à RA, elle oscille entre apparence irréprochable et excentricités, incluant griffes de sorcière et faux piercings, au grand damne de sa grand-mère conventionnelle et pincée.

#10. Daddy's little girl : C'est à présent qu'elle endosse pratiquement un rôle de maîtresse de maison, par défaut, que Callie s'aperçoit de ses lacunes en la matière. Encadrer les trois Elfes de Maison est moins aisé qu'elle le pensait : ils sont réticents à l'idée de lui obéir et elle peine à établir la liste exacte et détaillée des tâches qu'ils doivent exécuter, l'ordre des priorités, les dépenses quotidiennes, les nouvelles listes de courses incluant à présent les éléments du régime alimentaire auquel est soumis son père ; l'organisation des repas, également, puisque les elfes préparent mais n'établissent pas les menus, et ceci sans compter la gestion des dépenses hebdomadaires suivant le budget établi par son père. Calixe a fini par s'acheter l'ouvrage Practical Household Magic de Zamira Gulch et s'est abonnée à la revue Gastronomic Guide for Desperate Housewitches, entre autres, mettant parfois elle-même la main à la patte pour mieux maîtriser son sujet et cesser de distribuer des ordres éparpillés, inappropriés. Ambroise se retrouve assez régulièrement à devoir goûter ses expériences culinaires et si certaines sont prometteuses, la plupart sont simplement infectes selon lui. Mais il côtoie d'assez près les Anjou et est donc sans doute plus difficile que la moyenne, non ? Delilah est supposée venir prêter main forte quand son travail le lui permettra, puisque Demetri refuse catégoriquement de se mêler de ces questions, et Callie n'est pas encore certaine de comment elle encaisse l'idée de vivre avec cette aînée à la fois admirée et... étrangère.

❝ Nothing compares to you ❞Deux mots sur l'IRL

Appelez-moi Lydie (Heresy). J'ai 24 ans, je viens de France. Si tout va bien vous me verrez connecté(e) 7 jours sur 7. Un dernier mot ?  gangnam

Approuvé par le Ministère de la Magie


Dernière édition par Calixe Davis le Sam 3 Déc 2016 - 11:28, édité 63 fois
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Jiàn Chang
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Got a secret. Can you keep it?
❝ Better lock it in your pocket
Taking this one to the grave
1986 & Royaume-Unis

On est soit bien né, soit bâtard sans nom ni visage. On nait désiré ou offrande empoisonnée.

C'est un petit rien qui peu à peu prend forme, qui s'installe aisément mais se déloge difficilement ; aussi lourd qu'une enclume. C'est une petite honte cachée sous les plis d'un pull ample, le prix d'un écart, le fruit d'un péché. Lourd secret invisible à l’œil nu tout d'abord, puis peu à peu trahi par ces symptômes vieux comme le monde, ces vérités qui ne trompent pas. Et Magnus entend. Et il voit. Rien ne lui échappe — les cernes violacés ornent les traits de sa petite fille comme autant d'appels à l'aide, les larmes creusent des sillons rougeâtres sur ses joues pâles, ses lèvres muettes tremblent de sanglots et d'aveux contenus. Magnus sait sans qu'elle n'ait à formuler ses angoisses. Son enfant attend un enfant. Un rejeton sans père, sans héritage, sans rien.

Lorsque l'idée le frappe pour la première fois, il reste imperméable, composé. A l'intérieur colère et déception provoquent un tumulte sans nom ; il se sent trahi. Mais il y a tant à protéger. La renommée de sa lignée, l'avenir de sa fille. Du bout des doigts, tandis qu'il retrace le cadre emprisonnant le visage grave de sa défunte épouse, il songe à la cadette à laquelle ils ont renoncé autrefois ; se souvient avoir promis à son aimée de ne plus laisser quoi que ce soit entraver le bonheur de leur progéniture. C'est ainsi, juste ainsi, qu'il détermine un plan d'action.

En quelques nuits, le contrat est signé. Kwon Jisu est veuve, issue d'une communauté nigériane installée au Royaume-Unis depuis des siècles, et ayant adopté les préceptes de pureté du sang pour échapper à la haine du peuple moldu ; mais son époux est mort ruiné et l'a laissée gravement endettée. Le profil est idéal au vu de la situation et l'arrangement, profitable aux deux partis, bien qu'il se sente amer, lui si soucieux de ses alliances. Un mariage discret mais élaboré suivant les traditions est rapidement organisé, célébré en toute intimité ; il n'a à ses côtés que son frère aîné et témoin, Isaiah, qu'il a mis dans la confidence comme toujours, et sa mère, inconsciente du véritable enjeu et pincée par la désapprobation, au nom de tous les désavantages qu'elle perçoit : cette cérémonie est si bâclée, à son sens, que c'en est presque un crime. Mais Magnus ne se pose aucune question, ne doute absolument pas. « Ton calvaire ne sera long que de neuf mois », a-t-il assuré à Delilah. « Je prendrai soin du reste. »

Promesse tenue. L'enfant voit le jour au cours des vacances de Beltane, à l'insu de tous ; puisque la coutume veut que l'on n'introduise sa descendance qu'après qu'après une première manifestation de pouvoirs, nul ne se doute que la date de naissance inscrite sur les parchemins a été faussée de trois mois et que la mère supposée n'est qu'un substitut.

❝ come on, let it go, just let it be.
Everything that's broke, leave it to the breeze. Let the ashes fall,
forget about me ❞
1997 & Londres

« Ingémage ? C'est ta lubie du moment ? » Omma hausse très les sourcils tandis que Callie fronce les siens. « Ce n'est pas une lubie, c'est mon projet d'avenir. », qu'elle rétorque en adoptant un air important. « Et que comptes-tu créer ? » Elle n'a pas le temps d'élaborer que déjà, elle est interrompue par un Demetri acide. « Des balais, il parait. Merlin nous en préserve, ce serait la fin du Quidditch ! » « Je ferai les meilleurs balais au monde et toi tu seras banni de ma boutique et tu t'en mordras les doigts — » « Faudrait me payer pour que j'utilise quoi que ce soit qui ait été créé par toi de toute façon — » « Tu pourras te brosser avec des Comètes, mes balais te fileront sous le nez tellement vite que t'en perdras tes dents de cheval — » « C'est ça oui, avant de monter sur tes grands Sombrals apprends déjà à faire léviter tes plumes sans les cramer — » « Avec plaisir, comme ça je pourrai te suspendre au lustre par le caleçon — » « Tu me défies sale môme ? Sors ton arme, je vais t'éclater prétentieuse. Tu n'auras plus qu'à aller pleurer dans les jupes de ton usurpatrice de mère — » « Enough. » L'arrivée de baba refroidit toutes les ardeurs et rétablit le silence, mais Callie persiste à bombarder son demi-frère d'ondes négatives par-dessus la table et vice versa. Omma reprend comme si elle ne venait pas d'être insultée, ignorant superbement le fils de son époux pour ne pas envenimer le conflit ; ce n'est pas une politique qu'elle apprécie, mais c'est celle qu'impose Magnus. « Hier encore tu comptais devenir model comme Esther Ollivander et faire la couverture des magazines. Et avant-hier tu aspirais à devenir fournisseuse officielle de composants de baguette magiques, il me semble. Ou était-ce psychomage ? » « Cet objectif-la date de la semaine dernière, et il y a aussi eu une phase Dragonnière dans la foulée. M'est avis que tu te tracasserais bien moins en décidant comme ton frère de suivre le chemin tout tracé des Davis au Département de la Justice. » « Ah ça,jamais de la vie — « achève-moi tout de suite si je dois me retrouver àtravailler avec lui/elle ! » « Les phrases se mêlent et s'entrechoquent au même rythme que leur outrage respectif s'exprime, cris du cœur, et leur père esquisse un sourire moqueur. Eh bien, voilà enfin un terrain d'entente entre vous. »

Hier encore ils discutaient et se chamaillaient autour d'une table comme si nul malheur bien sérieux ne pouvait les atteindre. Hier encore omma lui faisait réciter la liste des sorts étudiés en début d'année et leurs effets. Elle ne s'est pas doutée un instant, Callie, du fait qu'une soirée banale pouvait tout faire basculer.

Les Tireurs d'Elite vont et viennent des couloirs de l'hôpital à la chambre, chuchotent d'un air grave, notent, interrogent, scrutent sur les lieux du crime, reviennent faire à leur supérieur un rapport qu'ils devraient théoriquement adresser à son adjoint au vu des circonstances. Incendie volontaire, disent-ils. Ils prononcent le nom d'un certain Nutcombe, sorti de prison 6 mois plus tôt ; s'insurgent en relevant qu'il a cessé le suivi obligatoire par la psychiamage au bout de seulement deux semaines et que personne n'a rapporté cette dérogation aux ordres de la Cour de Justice. Ils disent que sans doute, il s'agissait d'une vengeance à l'encontre du Chef Davis ; Magnus, qui traque les criminels. Magnus qui les coffre et se soumet à la rage vengeresse qui ronge certains d'entre eux durant leur peine et après. Callie les entend sans écouter, les voit passer sans les regarder, les prunelles rivées sur le mur qui lui fait face ou quelque part au-delà. Il y a Delilah juste là, assise au bord du lit, et c'est incongru, parce que Del n'a jamais brillé que par son absence. Et que cette place qu'elle occupe aurait dû être celle d'omma. Les souvenirs défilent sans cesse. Demetri et daddy sortis pour à peine une heure, les décorations d'Halloween dans chaque recoin de la demeure. Les coups frappés à la porte, Jisu nullement méfiante. Les sorts qui fusent, soudain. Elle qui de ses mains agiles, habiles, les contre et les contient, jusqu'à être submergée par le nombre, jusqu'à ployer sous leurs assauts. Et la vindicte cruelle qui se tourne vers l'adolescente impuissante, terrorisée.

Les souvenirs affluent et l'agressent et se superposent sans cesse au présent ; ils lui font revivre chaque seconde, chaque détail, et elle sature de la fumée épaisse et a l'impression parfois d'être de nouveau là-bas, plaquée contre le sol, à tenter d'échapper à l'air pollué. Dans son esprit les éclairs lumineux jaillissent des baguettes ennemis, arcs-en-ciel de couleurs laissant sur leur passage des hurlement douloureux. Et le crime achevé, ce sont les flammes qui jaillissent à leur tour, qui lèchent les murs et dévorent sur leur passage le décor tout d'orange et de noir et les bocaux débordant de confiseries et le corps d'omma. Elles tracent leurs sillons noirâtres, de suie et de cendres, souillent et détruisent. Callie a les bras pliés compulsivement, tendons et articulations et muscles verrouillés, rongés jusqu'à la trame, figés, gâchés. Elle ne peut pas les déplier, mais aux extrémités ses mains calées sur ses avant-bras lui répondent encore un peu. Et sous le poids de ses angoisses, ses phalanges s'agitent à un rythme saccadé, ses ongles inégaux griffent et raclent et déchirent la peau toute neuve, reconstituée mais encore fine, rosée, boursoufflée, qui se trouve là où le feu a rongé et détruit millimètre après millimètre son épiderme mâte. Elle gratte et gratte encore et cédant à la pression la chair fragile se fend, rompt, réduite en lambeaux de chair sanguinoleant. Toutes mes condoléances, Chef. // Une telle tragédie n'aurait jamais dû se produire, Mrs Davis était une si charmante épouse, et votre pauvre fille— Elle grifffe encore, déchire, s'acharne. C'est Delilah qui capte la première les mouvement discrets et sporadiques de ses épaules qui s'agitent ; alors elle se redresse pour regarder par-dessus Callie, et la vue lui arrache une exclamation d'effroi. Aussitôt la dynamique de la pièce change. Une infirmière s'empresse d'immobiliser les mains de Callie, les Tireurs eux tentent de contenir Magnus qui sans crier gare, lui si composé et adepte des colères froides, se met à rugir de rage et de culpabilité et de la volonté de faire payer ce crime aux coupables. La petite n'en perçoit pas grand-chose pourtant, car très vite, une Potion de Sommeil sans Rêve la plonge dans un quasi-coma dépourvu de visions d'horreur.

 La magie est étrange parfois.

Voilà sept jours que Callie la hait si intensément, si bien, que son être tout entier la rejette. Sept jour que ses membres tuméfiés n'ont pas cherché le réconfort d'une baguette et qu'elle renie cette entité qui, impitoyable, lui a presque tout pris en une nuit. Voilà sept jour que l'objet de sa rancœur et de ses tournants se terre au creux d'elle-même, comme pour disparaitre. Calixe a perdu confiance en ces pouvoirs trop aptes à semer le chaos. Elle ne revoit que le gâchis, le goût amer et la peine logée sous les côtés. « Fais attention », lui a marmonné un Demetri profondément mal à l'aise d'être surpris à son chevet, mains au fond des poches pour se donner contenance ; « P'pa n'aime pas du tout les Cracmols. Je veux dire... vraiment pas. Mieux vaut tes pouvoirs de gamine attardée que pas de pouvoirs du tout, crois-moi. » Elle reconnait là la terreur latente inspirée par ce secret de famille dont Delilah et Dem lui font part depuis des années ; elle reconnait leur crispation et les mots qui d'habitude ne manquent jamais de l'angoisser, de la pousser à donner le meilleur d'elle-même, mais pas ce soir.

Mais la magie, après s'être tue avec complaisance, se manifeste d'une façon tout à fait inattendue.

C'est cette femme au visage avenant et au sourire irrésistible, maternel, qui se faufile dans la pièce un jour où la chambre est désertée ; daddy devrait être là mais il est plongé dans une traque vengeresse, Demetri a marmonné ne pas supporter l'ambiance des hôpitaux avant de détaler, et Lilah fait des allés-retours de son travail à l'hôpital, mais fait le pied de grue dans le couloirs lorsqu'elle est présente. Comme si elle ne pouvait supporter d'être loin Callie, mais ne supporte pas plus d'être à ses côtés. Et alors que Calixe est demeurée des jours durant apathique et silencieuse, refusant de regarder ou de parler à quiconque, elle tourne lentement la tête à l'instant où l'aura incroyablement apaisant de la nouvelle venue s'enrobe délicatement autour d'elle, telle une promesse. Elle qui n'a ni don ni particularité, ni même, dans son état, la capacité d'user du plus simple des sorts, sent comme une évidence se tisser une affinité entre sa magie latente et celle, puissante, régénérante, qu'irradie la sorcière. Elle a l'impression étrange et déroutante de reconnaître cette parfaite inconnue. « Calixe Davis ? » demande la femme en s'installant sur un siège près du lit ; l'interpelée cligne brièvement des paupières à deux reprise pour répondre par l'affirmative. « Je suis la guérisseuse Susan Dillinger et j'aurai le plaisir d'accompagner ta rééducation pendant les prochains jours. Tu as été soumise à divers sorts qui ont causé des dégâts importants, et avant de travailler sur les brûlures il est important que nous te débarrassions des résidus de magie nocive afin d'aider ton corps et tes pouvoirs à se régénérer correctement. D'ici quelques jours ce drame ne sera plus qu'un triste souvenir. » Mais cette fois, Callie ferme plus fortement et plus longuement les paupières, pour dire non. Pour dire vous mentez. Rien n'ira bien. Rien ne sera plus comme avant. Elle se sent petite et démunie et abattue et elle ne veut que l'étreinte de Jisu, et le sourire de Tracey, et oublier. Mais loin de se démonter, Mrs Dillinger lui retourne un sourire plein de compassion, comme attristée de la voir si pessimiste. « La magie a ceci de merveilleux : lorsque exploitée à bon escient, elle est à même d'apaiser tous les maux », souffle-t-elle comme un secret auquel Calixe refuse de croire. Elle hausse vaguement les épaules ; aussitôt, le mouvement l'élance désagréablement — mais avant qu'elle n'ait le temps d'assimiler le mal, les mains de la guérisseuse se glissent de part et d'autre de son cou. Il n'y a pas de contact direct, mais elle sent la chaleur qu'irradient ces paumes et panique un instant cherche le regard de la sorcière. « Qu-qu'est-ce que vous...? » tente-t-elle, crispée, d'une voix rauque d'avoir été trop tue. Mais Susan l'incite, d'un sourire énigmatique à se taire, à la laisser faire. Alors Callie prend une inspiration tremblotante, expire, essaye d'aller avec les flux qui circulent sur son épiderme et se faufilent au creux des muscles endoloris. Tout se dénoue, par couches successives, comme des serrures que l'on déverrouille. Elle ouvre de grands yeux surpris et Susan fait tout un show de se mordre la lippe, pour titiller son intérêt, (la ramener à la vie qu'elle rejetait, sans même qu'elle s'en aperçoive). « Je ne t'ai pas tout dit », avoue-t-elle, avant de souffler : « Je suis aussi soigneuse. » Cette fois, Calixe hoche respectueusement la tête. Elle ne sait pas tout de ce don, seulement qu'on n'accorde pas leur intervention à tous les patients, qu'ils sont coûteux en énergie, véritable cadeau pour ceux qui en bénéficient. « Je suis déterminée à tout mettre en œuvre pour que tu te sentes mieux. Es-tu d'accord pour travailler avec moi ? » La réponse est oui, c'est une évidence.
[...]

C'est comme une lente agonie, au départ. De violents maux de tête l'élancent alors que la magie de Mrs Dillinger force son corps amoché à effectuer le parcours inverse : sous ses doigts les tissus se réparent, progressivement ; elle cible, concentre ses efforts sur des dégâts internes, physiques et magiques, passant par-dessus la peau bicolore pour atteindre des pathologies profondément ancrés. Et Callie souffle et souffre et gémit de détresse entre ses dents crispées, mais Susan a mal en même temps qu'elle, ses joues rondes rougies par l'effort et son front maculé de sueur sous sa frange. Parfois elle dissipe la magie d'une main pour entrecroiser ses doigts à ceux de Callie, lui offrant soutien et énergie brute, avant de reprendre le traitement là où elle l'a laissé. Les séances sont relativement courtes les premiers jours, bien qu'elles semblent durer une éternité tant elles sont intenses. Et peu à peu, elles s'avèrent moins... agressives et se prolongent. Parce que Callie est moins à vif, tout simplement, et draine moins les forces vitales de la soigneuse. L'inconfort s'atténue, progressivement ; jusqu'à ce que les soins deviennent une douce source de chaleur, un moment de réconfort après tant d'efforts. C'est à ce stade, au terme d'une longue semaine, que la guérisseuse Dillinger lui annonce qu'elle passera à présent à des méthodes plus conventionnelles. Des sortilèges réparateurs et des potions, infectes mais nécessaires. Parfois, quand Callie ne supporte tellement plus de les ingurgiter que ses organisme se révulse et les expulse en vague de nausée, elle modifie le régime imposé par la diétémage. Sur le plateau de la jeune patiente apparaissent des desserts chocolatés comme elle les aime, donc le cœur est imprégné des fameuses concoctions nécessaires à son rétablissement ; et ça passe crème.

« Shhht... tout va bien. Ce n'est qu'un mauvais, rêve, Pumpkin, et bientôt tu n'y penseras plus ». Une lueur blanche jaillit de la baguette de Magnus, s'enroule délicatement autour du front de Callie et disparait, absorbée. Les traits plissés par angoisse et terreur soudain s'apaisent ; dans ses pensées, le brasier s'éteint, devient flammèches inoffensives. Les images s'estompent comme si elles n'avaient jamais existé. La peine ne disparait pas tout à fait mais s'atténue, au fil des souvenirs qui se distordent. Calixe voit les lueurs des bougies, l'intrusion, un, deux sorts, une mort rapide. C'est douloureux mais moins, et le calvaire qu'elle-même a subi est flouté à un moment où il lui semble avoir perdu connaissance. Elle s'agite brièvement, la main de son père l'apaise aussitôt. Ce n'est pas si terrible, en rétrospective. Elle peut passer par-dessus, ce n'est pas si horrible.
 Décembre recouvre l'Angleterre de son manteau immaculé ; les flocons ballotés par la brise font rougir le bout de son nez, friser sa lourde chevelure tandis qu'elle s'accroupit, indifférente au froid et au tapis de neige qui imprègne son collant. Ses paumes gantées époussettent la sépulture, son index transi mais téméraire redessine l'épitaphe gravée dans la pierre. « Si toutefois un jour ma mémoire oubliait, mon cœur se souviendrait », a fait graver son cœur. Les mots ont un étrange échos dans son palpitant. Elle pose ses fleurs, d'un sort les protège des intempéries, comme baba le lui a appris avant de la conduire ici. « Dors bien, omma. Un jour je serai guérisseuse, je sauverai d'autres vies en regrettant de n'avoir prolongé la tienne. »

Why do we tell ?
'Cause everybody tells,
everybody tells. ❞
1998 & Davis Mansion

Le Daily Prophet clame haut et fort la victoire du Lord sur les rebelles de Poudlard ; dans les couloirs de la JM on laisse entendre que de nouveaux décrets sont en passe d'être votés par le Magenmagot et la Brigade de Police Magique s'allie aux Rafleurs et aux mangemorts pour pister, traquer des fugitifs ayant osé défier l'autorité en place. Le coeur de Callie se serre lorsqu'elle pense à la descente sur Mungo's, aux blessés exécutés, au personnel jugé pour avoir accordé des soins à des dissidents. La liste des noms des traitres avérés ou supposés s'allonge un peu plus chaque jour. Susan Dillinger. Quinn O'Malley. Parmi les cascades de patronymes connus ou non gravés à l'encre noire, ces deux-là ont tranché impitoyablement, se sont fichés droit entre ses côtés, faisant trembler ses mains tandis que soir après soir les Davis trinquent au succès de l'idéal pur. « Baba ? » Elle a ruminé la question des jours durant avant de décider de confier ses doutes à son père. Qui mieux que lui pour les porter, les apaiser, et peut-être même changer la donne ? « Oncle Isaiah et toi, vous cherchez Mr O'Malley n'est-ce pas ? » Mr O'Malley. Il a toujours été plus proche de son oncle que de son père et c'est bien pourquoi Callie, elle, l'a approché autrefois ; parce qu'il était Auror, fort, et qu'elle avait vu en lui le conseillé idéal pour venir à bout de la matière honnie qu'était la DCFM. Il lui avait proposé de l'appeler Quinn, elle lui avait fait jurer de ne jamais dire à son père combien elle était mauvaise, parce qu'elle avait affreusement peur de le décevoir. Guide, mentor, Quinn. Mais devant son père, elle l'appellera toujours Mr O'Malley, distance respectueuse et détachement poli. Magnus délaisse ses parchemins à l'entente de sa question, lève les yeux vers elle et se défait du monocle à travers lequel il scrute ses notes. « Nous cherchons tous les opposants au régime, et il en fait malheureusement partie. » Elle hoche la tête, hésite ; d'accablement, ses épaules retombent, ses mains triturent nerveusement le tissu de sa robe. « Tu sais que si quoi que ce soit te perturbe, pumpkin, tu ne dois pas hésiter à m'en parler. » et elle approche d'un pas hésitant, d'un autre, puis le rejoint et s'installe sur ses genoux, bras autour de son cou et mine grave. Inspire profondément et descelle son secret. « Je crois que Mr O'Malley et très attaché à Tracey et que c'est réciproque. » Le regard qu'il lui retourne est indéchiffrable, mais sa trace des arabesques rassurants sur son dos, pour la mettre en confiance. « Et si elle l'aime aussi, alors il ne peut pas être mauvais, non ? » Elle se rappelle des nuits passées chez sa cousine, les yeux pétillants à l'écoute des confidences qu'elle murmurait au creux de la nuit. J'ai un amoureux, aimait-elle susurrer du bout des lèvres, comme on goûte un délice sucré, comme on le laisse fondre sur la langue pour s'imprégner pleinement des saveurs qu'il délivre. Quand je me marierai, avait-elle promis, tu seras ma demoiselle d'honneur. Et elles avaient rêvé les robes, les gâteaux, le décor ; Calixe, tellement plus jeune, curieuse, avait questionné au sujet des rites. « Qu'est-ce qui te fait penser que Tracey est proche de lui ? » Elle ne sait pas. Ne se doute pas des efforts de sa cousine pour promettre, jurer qu'elle ne le voyait pas, qu'il ne comptait pas, une fois sa défection devenue un barrage pour une union qu'oncle Isaiah aurait accueillie avec satisfaction dans d'autres circonstances. Elle n'envisage même pas la portée de ce qu'elle est en train de faire, pensant naïvement défendre le bonheur de celle qu'elle aime plus qu'une sœur (plus que Delilah, songe-t-elle aigrement). « J-je les ai vus. Durant la bataille. » « Qu'as-tu vu ? » Elle serre les lèvres, soudain, baisse les yeux sur ses mains. Parce qu'elle n'est pas sensée savoir. Cachée au mauvais endroit au mauvais moment, seulement ; ils semblaient vouloir échapper au reste du monde. « Pumpkin, tu peux me faire confiance. Ton oncle et moi, nous nous soucions énormément du bonheur de notre famille. Qu'as-tu vu ? » « Il l'a entraînée derrière une statue. » Il a l'air préoccupé, soudain. Elle s'en veut de l'inquiéter, mais c'est précisément la réaction qu'elle espérait. De ses doigts elle lisse les plis qui lui barrent le front, le cajole, l'attendrit. « Je ne veux pas que Tracey soit triste. Et puisque Mr O'Malley était un ami de la famille, peut-être que tonton et toi vous pourriez- vous pourriez l'aider ? » « La trahison est un crime très grave, Calixe. » Et un instant, elle pense avoir perdu. « Mais je ferai de mon mieux pour le soutenir, s'il se rend ou se laisse attraper. » C'est déjà beaucoup et ses lèvres s'étirent en un sourire radieux. « Si tu vois quelque chose d'autre à leur sujet, je compte sur toi pour m'en faire part. »

Et l'espace d'un instant, elle croit avoir gagné.

❝ It burns in our brains,
becomes a living hell. ❞
fin juin 2002 & Davis Mansion

« Tu te souviens de ce que tu m'as confié il y a quelques années, au sujet de Tracey et de Mr O'Malley ? » Elle jette un coup d'oeil curieux par-dessus son épaule, repose la boule de cristal décorative sur l'étagère — un vestige d'omma. « Oh, était-ce à propos de Poudlard ? demande-t-elle, un peu confuse. » Et de hausser les épaules d'un air dégagé. « J'ai dû me tromper à l'époque tu sais, Tracey n'a plus jamais reparlé de cet homme. » Il se tapote la lippe du bout de l'index, l'observe d'un œil étrangement sévère. Vraiment ? Pas de confidences, pas des souvenirs évoqués, par de regrets, rien ? Callie fronce les sourcils, prise de court par son timbre un peu froid, un peu condescendant, un zeste accusateur. « Absolument rien. » Il doute et elle ne sait pas trop quoi faire de cette mine grave qui la scrute, alors elle s'assoit sur le bord du bureau, penche la tête, tentant de percer les mystères de cet homme insondable. « Il s'est passé quelque chose ? » « Je crains que oui. » Elle entrouvre les lèvres sur une question muette, mais déjà il fait flotter sa chaise jusqu'à une étagère ouvragée, la déverrouille de puissants sortilèges informulé sous le regard consterné de Callie. Le bois révèle la Pensine auquel tout accès est formellement interdit, des fioles qu'elle n'oserait effleurer du bout des doigts. « Je vais avoir besoin de visionner tes souvenirs. » Et cette fois elle se braque. Parce qu'elle lui fait confiance, vraiment, mais — « Non. Je ne suis pas l'une de ces criminels que tu interroges, une coupable dont l'esprit doit être sondé et épié, et puisque je te dis que Tracey ne l'a plus jamais mentionné, c'est que c'est vrai. » Elle est abasourdie, vexée, se relève, tape du pied comme la princesse gâtée qu'il a fait d'elle, elle tempête parce qu'elle lui confierait son âme mais ne peut supporter qu'il doute d'elle. « Callie — » « Tu cloîtres tes souvenirs sous des tonnes de sortilèges mais je devrais livrer les miens, sans ciller, juste parce que tu l'exiges ? » « Calixe. » « Non. Je ne veux pas. Mes pensées n'appartiennent qu'à moi, omma a toujours dit — » « Enough. » C'est le mot magique. Comme quand elle était petite, Callie pince docilement les lèvres, ravale son flot de contre-argument, lippe légèrement en avant en une moue boudeuse. Il soupire. « Viens par ici. » Elle se fait attendre, mais finit par s'exécuter. Car caractère ou non, désaccord ou non, baba l'aime et lui passe bien des choses, mais il exècre la rébellion et n'accepte pas que l'on déroge à un ordre clair. Dura lex, sed lex. Il encadre son visage adolescent de ses mains larges, peau pâle tranchant contre l'ambre des joues de sa fille, et elle appuie une pommette au creux de sa paume chaude. « Ai-je déjà trahi ta confiance ? Non. Pillé tes mémoires pour en extraire quelque information ? Jamais. Mais j'ai besoin de ton aide, pour tirer au clair cette situation. » « Je peux te raconter — » « Les récits rapportés sont toujours biaisés. » « Je peux être très objective — » « Calixe Sade. Ne me fais pas me répéter. » Le ton, cette fois, est sans appel, et la main se déplace pour encadrer sa mâchoire, un peu durement. Tire une sonnette d'alarme dans ses pensées, dans ses vieilles craintes (la peur de décevoir d'être rejetée de devoir disparaître pour n'avoir pas su le satisfaire comme cette soeur perdue dont Delilah et Demetri ne parlent plus désormais, cette Clélia enrubannée de mystère. Et toujours la peur irrationnelle, les questions insensées : baba et sa première épouse l'ont-elle tuée ? Leur cracmole, leur honte ?). « D'accord. » Sa voix est chevrotante et son regard fuyant. Soudain, toute sa belle témérité se dégonfle, baudruche percée. « Que dois-je faire ? » « Montre-moi ce que tu as vu à Poudlard, ce soir-là. »

Et le souvenir... se défile.
Il lui attrape le poignet, ferme mais tendre et elle le suit, se précipite jusqu'à lui — « Est-ce que tu as vu, ou ce que tu as cru voir ? » « C'est ce que j'ai vu. » « Non. Repenses-y. Réfléchis. N'a-t-il pas plutôt — » Il lui attrape le poignet, ferme, dure, agressif. Il l'entraine derrière la statue et elle tente de lui échapper, mais il la précipite jusqu'à lui — « J-je ne sais pas, elle n'était pas — » Leurs lèvres s'accrochent, se lient et se délient en ballet fou, désespéré, comme s'il était son oxygène et qu'elle était le sien, et Callie devrait détourner les yeux mais elle ne peut pas. Elle est figé, surprise, cachée au mauvais endroit, au mauvais moment, et craint qu'ils ne la voient. Ils semblent vouloir échapper à l'attention du reste du monde — La baguette s'agite, douce lueur blanche. « Es-tu certaine d'avoir bien regardé ? » « Il me semble — » « Regarde encore. » Les lèvres de Quinn s'accrochent à celles de Tracey, les happent, exigeantes, avides, en un ballet fou qu'elle tente de fuir, désespérée, comme si elle était son oxygène et qu'il la privait du sien, et Callie devrait crier mais elle ne peut pas. Elle figée, tétanisée, cachée au mauvais endroit, au mauvais moment, et craint qu'il ne la voit. Il semble vouloir arracher Tracey à son monde — Un hoquet de stupeur lui échappe. Qu'est-ce que c'est ? Ce n'est pas la scène dont... non, elle ne l'avait pas vu ainsi, elle n'avait pas... s'est-elle trompée ? A-t-elle interprété les choses autrement, s'est-elle convaincue pour effacer les gestes rustres de sa mémoire, la bouche pressante, oppressante, la terreur de sa cousine sous les assauts répétés d'un agresseur ? Mais Quinn était son amoureux, elle voulait... elle voulait l'épouser, n'est-ce pas ? « Je dois partir », sonne sa voix rauque dans un souffle attristé. Et les mains de Tracey s'accrochent à lui, comme pour le prier de l'emmener avec elle, mais avant qu'elle ne puisse dire quoi que ce soit il la devance : « N'y pense même pas », assène-t-il. Un bruit au bout du couloir et il se crispe, recule d'un pas à regret. Et d'ajouter pour la rassurer : « Et puis, je viendrai te kidnapper un de ces jours. » « Tu fais erreur, Pumpkin. Ce n'est pas ce qui s'est passé. » « C-comment ? » « On doit partir », sonne sa voix rauque dans un souffle pressant. Et les mains de Tracey le repoussent, comme pour le prier de la lâcher, mais avant qu'elle ne puisse dire quoi que ce soit il la devance : « N'y pense même pas », assène-t-il. Mais un bruit retentit au bout du couloir et il se crispe, recule d'un pas, furieux d'être interrompu. Et d'ajouter, menaçant : « Je viendrai te kidnapper un de ces jours. »

« Non, non, non ! » Il ne peut pas, il n'a pas le droit de blesser Tracey, il ne peut pas. « Bapa, bapa ne le laisse pas faire, ne le laisse pas revenir et me l'enlever, il n'a pas le droit de lui faire du mal — » « Shhht, calme-toi. Calme-toi. » Se calmer ? Alors qu'elle vient de voir — « Il est loin aujourd'hui et Tracey n'est plus seule, elle a renoncé à son appartement. Ton oncle veille à sa sécurité, il n'y a pas à s'en faire. C'est du passé, pumpkin. » Alors peu à peu elle s'apaise entre ses bras rassurant, la gorge nouée, le front caché contre son épaule, accablée par les remords. « Je suis si... si stupide, j'ai cru — j'étais sûre... t'ai même demandé de le protéger ! Je suis désolée, tellement désolée... » « Là, là. Tu as fait ce qu'il fallait en t'en remettant à moi. N'oublie jamais que tu dois tout me dire, que tu peux me faire confiance. » Elle acquiesce fiévreusement, s'accroche un peu plus fort à lui, les doigts pâlissant de trop serrer le tissu de sa robe de sorcier. Elle se jure de toujours compter sur lui. Daddy knows best.

❝ No, you can't always
get what you want
août 2002 & Davis Mansion

« Je ne peux pas accepter ce garçon. » « Mais moi je n'accepterai personne d'autre que lui. » « Il est temps de grandir, Calixe ! Tu ne peux pas faire ce que tu veux, quand tu le veux. Il est temps que tu penses aux conséquences de tes actes et que tu comprennes leur impact sur ta famille, sur ton nom. » « Ton père a raison. » « Le sang des Moriarty est plus pur que le notre ! » « Jeune fille, tu ne fais qu'aggraver ton cas en nous comparant à ces américains arrivistes, à ces fils de meurtrier ! » « Puh-lease, cette histoire date de— de 1900-je-ne-sais-combien, vous ne pouvez tout de même pas continuer de les juger à cause d'un ancêtre mort et enterré ! » « Les tares ne s'enterrent pas, elles se transmettent. Regarde cette Lilith, qui a contribué à l'arrestation et à la mise à mort de dizaines, peut-être de centaines de sorciers par le biais de ses concerts, avant de finir par sombrer dans la folie. » « Granny tu mélanges tout, Doherty dit que c'était Absolem. Fury et Lilith n'y étaient pour rien et si la chanteuse est internée c'est parce que son empathie — » « Peu importe : elle est internée, that's the point. Quelque chose ne tourne pas rond chez les Moriarty et je trouve aberrant que tu envisages de mêler notre sang au leur. » « Mère, la collaboration de Rotten Apple avec le gouvernement n'est pas le problème. » « C'en est un à mon sens. C'est d'ailleurs ce qu'il vous manque à ton frère et toi : un peu de bon sens. Comment pouvez-vous réitérer les erreurs de votre géniteur, après tous les efforts que j'ai dû fournir pour laver notre nom ? » « Isaiah et moi ne serons jamais comme lui, je t'en fais la promesse. Nous remplissons simplement notre devoir envers notre pays. » « Pour le plus grand bien ? » « Mother, don't. » « Pourrait-on s'il vous plait cesser de déterrer le passé et envisager de regarder vers l'avenir ? Baba — » « Veux-tu bien cesser d'employer ce terme ridicule, tu n'es plus une petite fille. » « Eh bien oui, justement, puisque tu fais la remarque : je ne suis plus une enfant et je suis tout à fait à même de prendre des décisions avisées. Papa n'est pas grand-père et Ambroise n'est pas son aïeul, period. » « Il a sur toi une influence que je ne peux que désapprouver fortement. Tu sors en pleine nuit, tu suis des modes vestimentaires établies par des wrockers excentriques vivant dans la démesure, tu réponds à ton père et à ta grand-mère — As-tu dans l'idée de ruiner ma réputation ? Penses-tu que le monde sorcier continueras de me juger apte à encadrer la Brigade de Police Magique alors que ma propre fille croit pouvoir agir comme bon lui semble et côtoyer des énergumènes infréquentables ? » « Absolutely not ! Je ne suis pas — je n'ai rien de l'adolescente attardée et intenable que tu as tout à coup l'air de voir en moi. Je ne me montre que dans des lieux respectables, je ne fréquente que des sympathisants du régime, et certes je ne me boutonne pas jusqu'au col comme le souhaiterait Granny — » « C'est le moins qu'on puisse dire. » « — mais je ne porte que des tenues de créateurs appréciés par l'Elite et je suis une étudiante modèle et je m'acharne à dire et à faire ce que tu attends de moi, tout le temps, mais ça » Elle s'interrompt, inspire, le souffle saccadé et la gorge nouée. « Pourrais-tu m'accorder seulement ça ? Un peu de crédit, et le bénéfice du doute ? Laisse une chance à Ambroise, je suis certaine qu'il te plaira. Nous, Davis, savons mieux que quiconque combien il est insupportable d'être regardé de travers pour les fautes d'un ancêtre décédé dont nous ne sommes pas responsables des choix. » « Les fréquentations ne sont pas un sujet à prendre à la légère, Calixe. Tu es aveuglée, mais tu le regretteras d'ici quelques années. » « La fille d'Anjou a commis la même erreur deux décennies avant toi et jusqu'à aujourd'hui, tout le monde murmure qu'elle s'est condamnée en s'associant à cet incapable d'Abraham. Est-ce la position que tu convoites ? Un suicide social, alors qu'un avenir prometteur te tend les bras ? » « Par ailleurs, cet Ambroise a-t-il ne serait-ce qu'évoqué l'idée de t'épouser un jour ? Considère l'offre de Sir Morag. Tu ne peux pas cracher sur une valeur sûre au profit d'une passade, d'une simple amourette. » « Mais toi tu n'as jamais oublié Eulalie. Tu n'as même pas pu aimer omma, parce que personne ne pouvait remplacer ta première épouse — » « Je te prierai, jeune demoiselle, de ne pas aborder des sujets que tu n'es pas à même de comprendre. » En désespoir de cause, c'est vers l'autre occupante de la pièce que Calixe se tourne. « Et toi, Granny ? Tu vas me dire que je ne peux pas comprendre combien grand-père t'a rendue malheureuse ? C'était un mariage arrangé n'est-ce pas ? Et tu es si amère quand tu en parles, tu lui en veux tellement » « Cette discussion est terminée. » « Je refuse de cesser de voir Ambroise. » « Alors nous sommes d'accord pour être en désaccord. Et puisque dans ce genre de situations mon avis est celui qui prime, je t'ordonne, en tant que ton père, de te ranger à ma décision. » Et quelque chose se fracasse en elle parce que vraiment, elle est certaine de ne pouvoir vivre sans cet homme. « Tu n'as jamais empêché Demetri de le voir. C'est son meilleur ami et ça ne t'a pas dérangé jusque-là, pourquoi — » « Ne te fais pas plus butée que tu ne l'es. Si tu avais simplement été amicale avec ce garçon, je n'aurais eu aucune raison d'intervenir. Mais il n'est pas question que je te laisse tomber plus encore sous son emprise ou pire : porter son maudit nom. » « Je te déteste. » « Tu n'es qu'une enfant immature. Et que je ne te prenne pas à me désobéir, Calixe Sade, ou je peux t'assurer que tu t'en mordras les doigts. »

Elle n'a pas désobéi. Elle a cessé de le voir, de lui répondre, juste comme ça ; sans avoir le cœur de rompre réellement. Et lorsqu'il l'a confrontée, bras croisés sur son torse et mine dure, elle a bégayé de piètres excuses, fuyante, trop occupée à retenir ses larmes pour inventer une explication crédible. « Ne te fatigue pas, j'ai compris », l'a-t-il stoppée, amer. Elle a lu l'égo froissé. Elle ne saurait même pas jurer qu'il était aussi question de sentiments blessés.

Ari dit que oui. Mais que Callie se fait bêtement du mal en s'éloignant de lui ; et Callie, elle est d'accord, mais elle a bien trop peur pour sortir des clous. Elle a fait jurer à Ariane de le garder pour elle, de ne dire à personne combien elle est terrifiée par ce que peut sous-entendre la menace de son père. La brune a acquiescé tristement. Glissé, « He is a mess y'know », à voix basse, comme si lui aussi lui avait fait jurer de ne rien en dire à Calixe.

Mais il n'en a pas l'air. Il a l'air énervé, il a l'air de lui en vouloir, il a l'air de la détester, mais il n'a pas l'air de souffrir. Pas comme elle et son cœur brisé, son palpitant déchiré, non, pas comme elle qui brûle vive sur le bûcher de sa soumission, de ses craintes d'enfant, pas comme elle qui perd à la fois celui qu'elle aime et le père qu'elle adore, le père auquel elle refuse de pardonner. C'est de ma faute, après tout, a-t-il repris avec un sourire sarcastique. « ça m'apprendra à perdre mon temps avec une gamine, hm ? » Il lui a ébouriffé les cheveux en la prenant de haut, comme si vraiment, face à lui, elle n'était soudain qu'une enfant. « Daddy's precious little girl » l'a-t-il achevée, goguenard, avant de lui tourner le dos et de s'en aller. Mains dans les poches, comme s'il ne venait pas simplement de piétiner son cœur en lambeau, de s'acharner là où d'autres ont déjà tout ruiné juste avant lui.

Ari dit qu'il ment, qu'il joue la comédie. Qu'il est de plus en plus souvent dehors, à des heures indues, à tenter d'accumuler de l'argent, toujours plus d'argent, que c'est sûrement pour tenter d'amadouer Magnus. Et Callie s'en mord les doigts, se ronge les sangs, parce que les Moriarty ont une tare oui ; des vices en héritage, et qu'elle n'ose imaginer les problèmes qu'il encourt, Ambroise, et qu'elle ne se pardonnera jamais s'il le fait vraiment pour elle. Qu'elle ne lui pardonnera jamais s'il ne le fait pas pour elle. Elle n'a pas su tirer autre chose de son ex-future-belle-sœur, de son amie, mais chaque pas la ramène aux mois passés en compagnie d'Ambroise, chaque objet, chaque geste. Il a laissé son empreinte dans sa vie, sur tout ce qu'elle possède, jusqu'à son âme ; et elle reste brave hors de ses murs, mais s'effondre toujours dans le secret de sa chambre, lorsqu'elle croise son reflet défait sous les couches de Glamour.

❝ now and again we try
to just stay alive
Londres

Elle se crispe. Il est . Il est — il est différent. Il a une cavalière.

Ses phalanges s'incrustent comme des serres dans l'avant-bras de son père, c'est inconscient. Ses yeux sont rivés sur ce cercle ; Alastar Doherty, Ambroise Moriarty et des hommes qu'elle ne connait pas, qui tapent amicalement sur l'épaule de son... de cet homme dont les mèches d'ébène sont subitement devenues très pâles. Il est extrêmement blond et terriblement beau et il rit sans lui accorder un regard, au bras de cette fille que Calixe ne connait pas mais à laquelle elle arracherait volontiers les deux yeux.

Elle a fait la paix avec son père. Parce qu'il est rentré un jour, l'air hagard, et qu'elle l'a soigneusement ignoré jusqu'à ce qu'il s'effondre en manquant la table sur laquelle il tentait de prendre appui. Tout à coup, le grand Magnus Davis lui est apparu tel qu'il peut l'être parfois : vulnérable. Et en prenant conscience de sa mortalité, Callie n'a pu étouffer l'inquiétude, le besoin de profiter de lui tant qu'elle l'a encore à ses côtés. Blessé dans l'exercice de ses fonctions : c'est quelque chose qu'elle a toujours craint de voir. Ce sont les missions longues de plusieurs jours et plusieurs nuits, à se blottir dans les bras de Demetri le temps d'une trêve, le temps de se soutenir dans l'attente de nouvelles. Ce sont les appels de St Mungo's, les heures d'attentes éternelles dans les couloirs l'estomac dans les talons, les étreintes au moment de le retrouver amoché dans un lit d'hôpital. Ce sont les courriers de menaces, les inquiétudes lorsque Londres est bouleversée par des émeutes ou que des terroristes la ravagent. Alors quand il lui souffle à l'oreille : « Veux-tu le rejoindre ? », elle arrache péniblement son regard d'Ambroise pour adresser un sourire brave à son père, secouer la tête en signe de négation. « Je veux rester avec toi. » Le bras auquel elle n'est pas accrochée est prolongé par une canne sur laquelle il s'appuie en fin de journée. Par chance, son poste implique beaucoup de paperasse et d'organisation. Mais en cas de problèmes il mène la brigade sur le terrain et, de fait, certains tentent déjà de saper son autorité, sous-entendant qu'il n'est plus en état d'occuper un tel poste. Et Callie, ça la fruste affreusement, de voir combien des sorciers qui leur ciraient les chaussures hier s'appliquent aujourd'hui a tenter de faire chuter son père aujourd'hui, par ambition. C'est pourquoi elle lui a demandé de la former lorsqu'elle est la maison, libérée des murs de Poudlard. De lui permettre de prendre le relai d'un point de vue social, avec Demetri, afin qu'il ait au moins ses soirées pour récupérer pleinement et puisse montrer un visage fort et inébranlable, même si partiellement feint, au matin.

Mais c'est la première fois qu'elle croise Ambroise depuis la rupture et d'un coup, elle se sent moins forte. Son beau masque s'effrite. Elle n'est plus qu'une gamine de dix-sept ans avec un trou béant dans la poitrine et il a une cavalière et elle le hait. « Je pense, pour ma part, que tu devrais aller lui parler. » Sa mine se fait surprise, le regard qu'elle lui adresse est perplexe. « A croire les ragots dont l'élite est friande, ce garçon a réussi à s'attirer l'intérêt de Doherty, qui l'a pris comme... Je ne saurais dire. Apprenti ? Quelque chose de cette trempe. Toujours est-il que son coffre à Gringotts est raisonnable rempli et qu'il se montre de plus en plus parmi le beau monde. Plusieurs de mes connaissances sont déjà sous le charme. » « Baba, tu as enquêté sur lui ? Et tu ne m'autorises à le voir que parce qu'il n'est plus fauché, c'est ça ? » conclue-t-elle d'un ton morne, atterrée.« Je t'autorise à le voir parce qu'il a prouvé qu'il n'est pas aussi incapable que ses parents. Je sais reconnaitre et apprécier l'ambition et l’opiniâtreté, lorsqu'elles poussent un homme à forger sa propre fortune. » Elle met un instant avant de réaliser, mais le poids sur ses épaules s'allège et le nœud logé au creux de sa poitrine se desserre. Un sourire fleurit lentement sur ses lèvres, jusqu'à se faire radieux, et elle ne se retient pas de s'accrocher au cou de son père, même s'il se crispe, lui souffle avec un peu d'agacement que c'est inapproprié. « Merci, merci, merci », souffle-t-elle sans consentir à le libérer. « Tu es le meilleur des pères, je t'adore. » L'échange a eu le mérite d'attirer l'attention d'Ambroise, et il arque un sourcil dans sa directement, visiblement dubitatif, tandis qu'elle se redresse. Callie ne se départit pas de son sourire. Au lieu de quoi, elle lève son verre, trinquant à distance. Le récupérer ne sera pas aisé. Il lui en veut, et il est un peu difficile, et il est bien trop fier. Mais avec de la persévérance, elle arrivera à le convaincre, c'est certain. Et si la cavalière est plus qu'une compagne occasionnelle, elle pendra cette pimbêche avec ses viscères, foi de Davis.

« Pourquoi du blond, tout à coup ? » La question lui brûle les lèvres depuis longtemps. Elle a cru au départ que c'était une sorte de rébellion, liée à leur rupture, comme d'autres se rasent la tête en cas de deuil ; mais ils sont de nouveau ensemble depuis des mois et il n'est toujours pas revenu à son brun naturel, elle est un peu vexée. Elle ne sait pas trop quoi faire de ce blond trop blond, même si les mèches qui lui coulent entre les doigts sont fluides et somptueux comme un rideau de soie. Peut-être qu'elle complique tout, peut-être qu'elle se questionne trop, peut-être qu'elle cherche des interprétations là où il n'y en a pas... mais c'est plus fort qu'elle : tant qu'il est ainsi elle ne sait pas s'il est de nouveau de nouveau tout à fait son Ambroise. Ou s'il lui montre qu'il n'est plus le même, monsieur l'homme d'affaires à l'emploi du temps de ministre. Il entrouvre une paupière et la regarde en coin, tandis qu'elle dévisage ouvertement son profil alangui sur ses genoux. Dans le salon des Davis, en l'absence de son père qui même s'il rentrait ne serait pas contre le fait qu'ils se voient (elle se le répète pour la satisfaction qu'entraine toujours cette petite victoire). Bon, certes il serait moins clément en voyant Ambroise avachi sur sa fille — anyway. « Tu n'aimes pas ? » Elle s'accorde un temps de réflexion, à la fois nécessaire et pour l'embêter, mais finit par acquiescer. « ça ne te va pas trop mal » — ou plutôt tu es incroyablement beau comme ça, mais elle ne voudrait pas trop flatter son égo. « Tant mieux, parce que je ne changerai pas de si tôt. » Et ça ne la dérange pas, Callie, mais inévitablement, sa curiosité s'intensifie. « C'est très... catégorique. Il y a une raison à ça ? » Et soudain il se redresse. « Tu poses trop de questions. Il est tard, je rentre. » Le temps qu'elle cligne des yeux, abasourdie, il est déjà parti.

Elle ne s'y fera jamais. Ses talons claquent trop fort au sol ; en dépit de ses précautions ses pas se répercutent dans le couloir désert et font un écho effroyable. Et c'est mal, c'est très mal, de se faufiler dans la réserve de l'hôpital sans autorisation, mais Calixe n'a pas le choix.

Comme chacune des autres fois où elle a dû se résoudre à le faire, elle hésite. Hésite, parce que c'est définitivement mal et que tout son avenir pourrait s'effondrer si quiconque la surprend. Mais juste alors qu'elle songe à renoncer, elle se remémore les yeux injectés de sang d'Ambroise. Elle pense à ses cheveux qui ont viré à un blond qu'elle déteste à présent qu'elle sait, qu'elle comprend ; à l'agonie sur ses traits quand la douleur afflue ; aux veines qui se dessinent le long de ses bras et qui sillonnent rageusement ses muscles sous l'épiderme rougi par la douleur. Elle a, sur la rétine, l'image vivace de sa souffrance indicible et son cœur ne peut permettre qu'il l'endure encore à cette intensité.

Il ne voulait rien lui dire. Des semaines durant leur bonheur a été entaché de disputes trop fréquentes, quand elle le questionnait sur sa couleur, qu'elle demandait des comptes lorsqu'il rejetait ses appels par cheminée, qu'elle lui reprochait de lui avoir posé un lapin. Tu ne peux pas comprendre, c'était sa nouvelle excuse, et Calixe sortait de ses gonds parce qu'elle imaginait tout un tas de choses. Que sans doute ce temps dont il la privait, il le passait avec son merveilleux Doherty. Ou que peut-être, il voyait encore son ex, bien qu'il ait juré l'avoir quittée après que Davis et lui se soient retrouvés. Elle est pleine d'insécurités parce qu'il est plus âgé, qu'il a des attentes, qu'elle a des limites. Parce qu'elle l'entend encore la traiter de gamine, même si c'est du passé, et qu'elle n'est jamais sûre d'être... assez. De lui convenir. Les tensions ont explosé est c'est le cadre qu'il a choisi pour lui crier que si elle voulait tant savoir, elle aurait dû être en octobre, lorsque tout a basculé, qu'elle aurait dû mais qu'elle était trop occupée à se plier en quatre pour son foutu paternel. Et oh, qu'elle l'a mal pris. Personne ne peut toucher à son père. Personne. Ils sont passés à deux doigts de tout gâcher une nouvelle fois, ont continué de se voir, un peu froidement. Il a persisté à enchaîner les retards à leurs rendez-vous, à en manquer parfois sans prévenir, à être distant, parfois d'humeur massacrante. Elle est repartie à Poudlard, désemparée. Et il y a eu l'attaque. Confrontée aux terroriste, Callie a fait face à la guerre, pour de bon, une nouvelle fois. Séquestrée dans son dortoir avec ses camarades, puis libérée, elle a fui à toute allure les remparts qui s'effondraient, elle est rentrée à Londres, paniquée.

Il a été plus patient après ça. Toujours aussi étrange, mais enclin désormais à la prendre dans ses bras sans prévenir. A l'embrasser avec plus de passion, pressant, réclamant plus qu'elle ne pouvait donner, comme s'il avait vraiment eu peur de la perdre. Jusqu'à la fin des vacances d'été ils ont évité les sujets qui fâchent. C'était comme une lune de miel ; rien que le bon, le beau, rien de néfaste. Et puis la rentrée. Septembre et le CEPAS, l'AO, un programme de bon augure (bien que si tout était idéal, sa formatrice aurait été cette femme... cette Susan Dillinger, modèle et inspiration). Outre le plaisir d'être acceptée par Mungo's pour son année de pré-formation, elle a aussi goûté à la satisfaction de pouvoir suivre les cours sans être complètement coupée d'Ambroise, et définitivement, Poudlard ne lui manque pas.

Mais lorsqu'elle lui a annoncé le nom du professionnel qui la formerait, toutes les questions laissées en suspend ont trouvé une réponse : il lui a avoué se trouver sous l'emprise d'une malédiction. Les vestiges des vols aux musées, a-t-il dit. Son père, en gagnant un pari, a dégoûté l'un des objets recelés sur le marché noir, et Ambroise y a touché à main nue, n'en sachant la provenance. Depuis, les conséquences le rongent comme une maladie dont elle ne saurait dire si elle est mortelle ou incurable.

Alors le moins que Calixe puisse faire, vraiment, est de lui récupérer des ces potions anti-douleur auxquelles il est devenu accro... n'est-ce pas ?

Sa baguette tourne lentement, déverrouille, sa main plonge dans l'étagère à la température réglée bas pour en extraire quelques fioles. Oui, c'est pour la bonne cause. C'est pour Ambroise, ça en vaut la peine. Et l'essentiel est simplement —

« Well, look what we have here... »

... Qu'elle ne se fasse pas prendre.



Dernière édition par Calixe Davis le Dim 11 Sep 2016 - 18:48, édité 68 fois
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HERO • we saved the world
'Kid' T. O'Faoláin
'Kid' T. O'Faoláin
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JE REVIENS

Je l'aime déjà tellement, jpp de ta nouvelle poupette, elle va tellement envoyer du rêve et je veux tellement tout lire yeux J'te dis pas bienvenue, parce que ça ne se fait pas d'accueillir les gens dans leur propre maison mais omg vite la suite et t'es tellement perf comme ça jpp de la vie, de tes idées, de ce choix d'avatar, de tout rip :-^:
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Blaise Zabini
Blaise Zabini
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‹ faits : j'étais un Mangemort défectueux, déterminé mais sans passion. J'ai été capturé par Blaise et Draco peu avant la Bataille et ai passé deux mois dans les cachots de Poudlard à additionner les crises de manque et quelques crises cardiaques sympathiques, dues à mon addiction à l'Orviétan (Excess).

J'ai été condamné au Baiser du Détraqueur quelques jours avant l'abolition de la peine de mort. J'ai été condamné à perpétuité à la place. Je me suis évadé d'Azkaban avec Penelope Clearwater, avec l'aide extérieure de Percy Weasley et vit désormais la vie du parfait moldu.
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Susan Dillinger.
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‹ maison : Serdaigle
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‹ baguette : mesure 25, 8 centimètres, a été taillée dans du bois de sorbier et son cœur recèle un ventricule de dragon.
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‹ résidence : dans cette drôle de demeure du Devon, en forme de tour d'échecs, avec Rolf et notre fille, Lesath. Autrefois musée du gouvernement, aujourd'hui réhabilitée, elle s'élève toujours aux abords de Loutry-Ste-Chapsoule.
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HUNTED • running man
Owen Avery
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‹ baguette : est en bois d'acacia rigide, possède un cœur en ventricule de dragon et mesure vingt-neuf centimètres.
‹ gallions (ʛ) : 5726
‹ réputation : la magie noire a rongé mon âme, dilué toute conscience, accru ma folie.
‹ particularité : fou.
‹ faits : ma soeur jumelle vit dans mon esprit dérangé, secret dont seuls quelques chanceux ont connaissance, que je suis aussi dérangé que peut l'être un sbire de Voldemort, que je n'hésite jamais à user de violences quand bien même elles ne seraient pas nécessaires, car la souffrance et les hurlements me font vibrer comme aucune autre drogue au monde. Mais qu'elles me sont infligées souvent par la main du Magister elle-même, car dieu sait combien de fois je l'ai déçu au cours de mes années de bons et loyaux (haha) services.
‹ résidence : Herpo Creek, dans la maison de mes parents, vide et délabrée; ruines.
‹ patronus : irréalisable, autrefois une hyène bien qu'elle ne soit apparue qu'une seule et unique fois sous forme reconnaissable.
‹ épouvantard : le baiser du détraqueur.
‹ risèd : la fin de cette insurrection qui amène autant de satisfaction que de souffrance.
http://www.smoking-ruins.com/t2376-it-s-just-the-night-in-my-vei
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Starfoula la fameuse yeah CETTE BOUILLE !! Trop hâte de découvrir ce bébé en entier ça promet de belles choses ! Elle va forcément être parfaite, comme tous tes persos quoi fire fire
TES CHEZ TOI HEIN MAIS REBIENVENUE
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Jiàn Chang
Jiàn Chang
‹ inscription : 04/09/2016
‹ messages : 307
‹ crédits : av: neovenus. ic: j-murphy.
‹ dialogues : DarkGoldenRod.
‹ gallions (ʛ) : 3002
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iefhqpfieh vous êtes tous trop trop mignon SAUF L'AUTRE QUI ME

ANGRYPOINT

LA

PK

QU'AI-JE FAIT

POUR MERITER CA

JSP

SHAME ON YOUR COW

han

wth èé wth èé

bref merci pour l'accueil tout parfait, c'est bien parce que vous êtes là qu'exci feels like home to me kr


Dernière édition par Calixe Davis le Sam 10 Sep 2016 - 13:35, édité 1 fois
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