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sujet; CALLIE + strong is the new pretty |
| Calixe Leilani Davissome paths can't be discovered without getting lost☇ Avis sur le contexte : Elle est perdue, c'est le cas de le dire. Jusqu'à récemment Calixe soutenait le régime de Voldemort, et à présent elle se rend compte de combien ces idéaux étaient erronés. Les souvenirs gommés par son père se précisent et donnent un tout autre aspect aux actions de Calixe ; elle a honte de ce qu'elle a fait et cautionné. Le gouvernement intérimaire l'a hérissée parce que l'acharnement sur les sang-purs, l'élite et les collabo d'hier, a évidemment touché sa famille. Soulagement au moment de leur chute ; quant à savoir quel parti elle soutiendrait, elle ne sait pas vraiment se prononcer. Elle oscille entre Maeve et Merlin, est un entre-deux, une nuance de chaque. | ❝ We're running in circles again ❞wizard ; Inventé
☇ nom & surnom(s) ; Calixe, dérivé du prénom Calixte, lui-même issu du grec kallistos ; tissu de velours et d'orgueil inspiré par la voyante consultée à sa naissance. on la surnomme Callie. Davis ponctue le tout d'une note élégante, tasses de thé en équilibre sur deux doigts gantés, petit doigt relevé ; la gloire éteinte des anciens rachetés, pendant de l'élite d'hier mais simples civiles désargentés et malaimés aujourd'hui. calé entre les deux, Leilani, pour fleur du paradis, lève le voile sur son métissage. ☇ naissance ; au petites lueurs du 1er mai 1986, née coiffée une nuit de Beltane dans le Londres sorcier. si elle peut se targuer d'en tirer quelque chance, c'est seulement d'avoir hérité des pouvoirs de parents qui, dans le cas contraire, l'auraient sans nul doute fait disparaitre en toute discrétion. ☇ ascendance & origines ; elle se clamait fièrement purifiée hier, fort des lustres dédiés à la rectification d'une erreur ancestrale, car la branche dont elle est issue est celle d'Elphias l'Exhérédé et de sa née-moldue d'épouse. toute son enfance, Callie a guetté l'instant où le patronyme retrouverait une place dans la liste des 28 Sacrées. entre temps le monde qu'elle a toujours connu s'est effondré et aujourd'hui, elle est soulagée de pouvoir se dire sang-mêlée, bien qu'elle n'échappe pas aux revers de la médaille dès lors que son nom est prononcé : l'ombre de son père pèse trop lourd sur la balance pour qu'on lui épargne les rictus haineux qu'il inspire. Callie se croit d'origines anglaises de par daddy Magnus et philippines de par nanay Amihan, fruit tardif d'un remariage. c'est la version officielle, enjolivée, celle qui entache le moins possible la belle réputation de son patronyme. en réalité, c'est Delilah, celle qu'elle croit être sa sœur, qui lui a donné naissance ce jour-là. son vrai géniteur n'a jamais fait partie de son existence — ne l'a jamais souhaité. ☇ études & occupations ; elle achèvera en juin l'ultime année de son premier cycle et l'été qui suivra tracera les cursives d'une aube nouvelle : après avoir effectué son Apprentissage Orienté en médicomagie, entre le CEPAS et St Mungo's, entre plumes et encre et gémissements douloureux exigeant des ébauches de diagnostics, et sous la responsabilité de son modèle ultime Susan Dillinger, Calixe intégrera officiellement l'hôpital en tant que stagiaire pour devenir médicomage sportive. elle rêvait auparavant d'une place parmi les femmes de pouvoir de l'ancienne société sorcière. au final, elle se retrouve à slalomer entre les tables à récurer, les friteuses magiques et la chaleur infernale des fours, voire les véhicules magiques motorisés, puisque tantôt serveuse, tantôt livreuse, tantôt caissière au Dirico Express pour contribuer à financer le CEPAS et ses études à venir. ça sonne atroce et ça l'est souvent, mais quand des amis viennent se poser à une table et ne manquent pas une occasion de la distraire le temps semble moins long ; et lorsque vient l'heure de la paye, elle se sent incroyablement fière d'avoir gagné cet argent toute seule (elle qui n'aurait jamais pensé pouvoir ressentir ça). ☇ camp ; modérée. il faut le dire, les nouveautés l'émerveillent et elle se prend intensément au jeu des découvertes technomagiques. Callie est avide de nouvelles expériences. mais en même temps, elle est perturbée par cette transformation intrinsèque de son monde ou, du moins, par la façon dont celle-ci s'est profilée. et par le fait d'avoir perdu sa couronne. parfois elle est accro et ne peut pas s'empêcher de poster à tout va, mais parfois, elle plonge dans le gouffre infernal d'une crise d'angoisse et ne peut se résoudre à taper un mot sur son pow, l'objet devenant brusquement un symbole de tous les changements qui lui sont brusquement tombés sur le coin du nez (de tout ce qu'elle a perdu). Callie s'adapte autant que possible, vraiment, mais il y a des moments où son esprit fait blocus et refuse presque tout, la plongeant dans une déprime nostalgique. en rentrant de St Mungo's, elle se barricade dans une chambre avec un journal ou un parchemin et une bonne vieille plume, tentant d'expier la sensation d'agonie à travers des lignes manuscrites. ce sont tantôt des pensées jetées en vrac en guise de thérapie, tantôt des lettres adressées à la JM : demandes d'autorisations pour visiter son père à Azkaban. jusqu'à présent, toutes ont été refusées. ☇ réputation ; elle est la fille de l'ancien chef de la BPM, celui qui sous l'égide du monstrueux mage noir usait de torture durant les interrogatoires. on le dépeint odieux et sans cœur, son papa, mais l'image de la bête humaine est si opposée à celle de l'homme qu'elle appelait tatay ou daddy avec adoration qu'elle en a le cœur déchiré. c'est terrible, horrible de concilier les impressions et le réel, les certitudes et les flashs de réminiscences que fournit son esprit libéré des sorts qu'il apposait pour la garder docile. entre les murs de l'hôpital on l'apprécie, mrs Davis, apprentie en médicomagie qui tantôt cajole les patients tantôt se montre intraitable parce que leur santé lui tient à cœur. à l'école on voit en elle la princesse déchue, fille à papa ayant finalement goûté au dur joug du karma. dans les rues de londres on l'exècre lorsqu'on la reconnait, Calixe Davis la poupée sans cœur qui riait et buvait dans les clubs huppés et vivait dans une cage dorée tandis que d'autres croulaient dans la sueur et le sang. dans les refuges on l'apprécie, Callie la petite bénévole un peu trop précieuse qui se plie quand même en quatre pour des malades trop désargentés pour s'autoriser à être hospitalisés. et au Dirico on lui claque une main grasse sur les fesses ou on la hèle impatiemment parce que si elle a des pieds, c'est bien pour servir vite et bien n'est-ce pas ? ☇ orientation & état civil ; sans nul doute hétéro, elle n'a jamais vécu de crise d'identité sexuelle parce que depuis ses 6 ans, elle sait qu'elle épousera un jour Ambroise Moriarty. pas question ici de mariage arrangé ou autre barbarie de cet acabit, non : elle est juste le cliché du bébé de la famille folle amoureuse du bff de son grand frère. ☇ rang social ; simple civile et parfois, l'adaptation est rude parce que les bals en grandes pompes et le respect garanti et les bijoux clinquants sublimant des robes somptueuses lui manquent plus que de raison. elle tapait du pied pour avoir ce qu'elle voulait, à présent elle est forcée de lutter pour obtenir ce qu'il lui faut et c'est tout un challenge, qu'elle hait et adore à la fois. elle découvre la liberté, surprenante et effrayante et terriblement exaltante, et apprend à dépasser des limites qu'elle ne savait même pas s'être imposées. ☇ baguette ; c'est l'Aubépine qui l'a choisie, apanage des natures conflictuelles, bois contradictoire pouvant autant exceller dans les sorts curatifs que dans les maléfices. 26,5 cm de long et renfermant un ventricule de dragon. C'est une baguette fine, dont la souplesse et la flexibilité dénotent un degré considérable d'adaptabilité et d'ouverture au changement. ☇ épouvantard ; avant, c'était le feu. phobie qui la paralyse. mais désormais, c'est l'idée d'oublier. depuis qu'elle a commencé à prendre conscience des souvenirs qui lui avaient été enlevés, ou subtilement modifiés pour influencer ses choix, elle éprouve une peur panique à l'idée qu'on manipule son esprit. concrètement, elle voit sa famille et ses proches disparaître les uns après les autres. ses mains tentent de s'agripper à eux, mais leur passent à travers tandis qu'ils tombent en poussière. ☇ risèd ; réunir ce qui a été fracturé. son père aimant, sa défunte mère, ses frère et sœur bien sûr, les amis décimés par la guerre ; et bien sûr Ambroise (présent et entier et en santé) à ses côtés, des bagues assorties à leurs doigts. ☇ patronus ; une libellule. symbole de transformation et de capacité d’adaptation, associée au changement et à la lumière à travers de nouvelles expériences, apport de légèreté et de joie de vivre, esprit assez ouvert pour se concentrer sur des horizons nouveaux. encline à entrer plus profondément dans les émotions et à rebutée par les illusions et intentions trompeuses. ☇ particularités ; son ascendance philippine lui a conféré la maîtrise de l'air. elle n'en a pas un usage aussi complet et efficace que si elle avait été élevée au sein d'une famille asiatique, mais sa mère lui a montré les bases avant sa mort et Callie continue de côtoyer des maîtres des éléments grâce auxquels elle progresse dans ce domaine. ☇ caractéristiques ; une brûlure autour du poignet gauche, masquée sous un tatouage récent. elle en a écopé lors de la reprise de Poudlard par les insurgés, mais ce ne sont pas ces prétendus monstres qui la lui ont infligée. à son grand désarroi, c'est un professeur, mangemort, qui l'a tirée devant lui par le biais d'un sort cuisant et qui l'a utilisée comme otage, juste le temps d'échapper aux rebelles qui l'encerclaient. terrible réalisation. ☇ animaux ; elle avait un chat, chaussette, de la taille d'un bébé bien que déjà âgé de plus de quinze ans. il est mort pendant la guerre et depuis, Callie ne l'a pas remplacé. sa soeur lui a ensorcelé un chapeau et lorsqu'elle se sent seule, elle active le sortilège prévu pour en faire un lapin duveteux et adorable. ☇ objets connectés ; après avoir été longtemps accro à msn, elle semble désormais plus raisonnable. à vrai dire, c'est juste qu'elle a moins de temps et est plus fatiguée, plus stressée également, à présent qu'elle entre dans la vie adulte et perd ses désillusions. il n'empêche qu'elle possède un pocketowl, le tout premier modèle, à sa grande horreur. elle est bien décidée à convaincre Ambroise de lui en acheter un neuf, dernier cri, et aussi de leur prendre une télévision magique parce que why not. c'est super nul d'être la seule, au travail, à ne pas savoir distinguer ... de ... et à ne rien suivre des plot twist de Lancelot Central. |
☇ Anecdotes & infos ;#AIRBENDER. de ses racines philippines, Calixe a hérité d'une affinité avec un élément : l' air. la dextérité de sa mère la fascinait, lorsqu'elle était enfant, et c'est à ses côtés qu'elle effectuait les voyages liés à sa maîtrise élémentale. Après la mort d'Amihan, élevée par des occidentaux, Callie a pu compter sur la famille de son meilleur ami d'enfance, Damian Rhee, pour continuer de prendre part aux rites. la mère de Dami a toujours été relativement froide avec elle, puisqu'à défaut d'être à cheval sur la nature du sang les asiatiques ont leur propre vision de la pureté : celle des origines, qui sont chez la jeune Davis trop distillées aux yeux des Rhee. Les remarques à ce sujet ne manquent pas, mais le malaise qu'elles provoquent est trop aisément compensé par le réconfort de la proximité de Damian pour que Calixe s'en soucie réellement. au quotidien, la maîtrise de l'air prend des formes variées, subtiles mais pratiques. son goût pour les plongeons du haut du Viaduc Enchanté, pour se retrouver en suspension entre ciel et Styx, en est par exemple une manifestation ; les accio ne lui sont d'aucune utilité non plus, pas alors que quelques gestes suffisent à déplacer les objets qu'elle convoite. Pour ce qui est des autres éléments, le second à trouver grâce à ses yeux est l'eau (sans affection particulière cependant). A contrario, elle est plus à l'aise au contact de la pierre et des dalles poncées que pieds-nus dans l'herbe ; la nature et le grand air ne sont pas ce qu'elle préfère, bien qu'elle apprécie la botanique. Quant au feu, elle l'exècre depuis peu. Depuis que dans les rêves-souvenirs qui surgissent sans crier gare, le visage de nanay se perd dans les flammes dansantes, accompagné d'une odeur fétide de chair brûlée. #RÉMINISCENCES. contre-coup de l'absence de daddy, Calixe a découvert tout un pan de son existence dont elle n'avait pas le moins du monde conscience jusqu'à la fin de la guerre. il se trouve que ses souvenirs étaient régulièrement réajustées par Magnus. chaque soir, il faisait le tri des pensées sombres dont elle lui avait fait part et les substituait par d'autres, moins terrifiantes, ou les supprimait tout bonnement (à défaut d'être Legilimens, il entretenait avec elle une véritable complicité). les flashs ont commencé après la catastrophe de Mungo's le 22 mai 2003. elle n'en a rien dit, n'a porté aucune accusation ; persuadée que son père agissait pour son bien, regrettant presque la résurgence de ces bribes de mémoires, de ces flashs dont certains auraient mieux fait de rester enterrés. néanmoins, ils l'ont forcée à grandir. à prendre conscience du monde qui l'entoure et à s'épanouir comme l'exige sa nature profonde en réalité : son père, bien que très proche d'elle, n'a pas perçu qu'elle n'avait pas besoin d'être barricadée loin du monde, mais pleinement confrontée à lui pour prendre conscience de son propre potentiel. cela dit elle s'avoue à contrecœur qu'il s'agissait surtout là d'un moyen pour lui de la maintenir dans le camp qu'il avait choisi. #ORPHELINEDEMERE. Amihan est morte l'année des 11 ans de Callie. incendie criminel : un feu ayant ravagé tout une aile de la résidence, attaque préméditée par un sorcier que son père avait fait mettre en prison quelques années plus tôt. Calixe a subi le drame, puis il a été occulté de ses pensées des années durant (fait de son père). elle aimait cette femme qu'elle pensait (pense) être sa mère et ne peut, encore aujourd'hui, s'empêcher de trouver affreusement injuste de se l'être vue enlever si tôt. des rumeurs datant de sa naissance laissent entendre que la seconde épouse de son père est tombée enceinte un ou deux mois seulement après qu'il l'ait épousée, et Calixe a toujours su qu'il n'était pas question d'amour entre eux, que Magnus restait fidèle d'esprit à sa première femme, même si longtemps que celle-ci ait succombé à la Dragoncelle (selon la version officielle, que la gamine ne sait pas être erronée). alors elle n'a jamais vraiment su pourquoi il a fait le choix de se remarier, d'être père à nouveau, 16 ans après la naissance de Lilah et 5 ans après celle de Dem. d'épouse, Amihan n'a jamais eu que le titre, mais ni la couche, ni l'attitude en privé. mais cette femme était la plus merveilleuse des mères, attentionné et attachante, et Calixe n'a étrangement jamais eu l'idée de se poser des questions sur l'étrange fonctionnement de ses parents. avant le 22 mai, du moins. elle est loin de se douter du fait qu'il s'agit en réalité de sa tante. #FAMILLE. de la seconde branche de la famille Davis, je demande la mère, qui est en fait la tante du côté paternel ; le père qui se trouve être le grand-père ; l'oncle maternel inconnu qui s'avère être le véritable père ; la pseudo-sœur qui n'est rien de moins que la mère biologique et le frère qui de fait est un oncle. au moins, la tante Laka Kahale et son fils, le cousin Edouard Douglas, ne changent pas d'identité (ils sont bien les seuls), ce qui est rassurant bien que Callie ne connaisse qu'à peine la première, et le second... pas personnellement. si Callie n'est pas encore consciente de tous les mensonges qui l'entourent, elle a subi de nombreux coups durs en affrontant la vérité quant au rôle de son père, puis l'emprisonnement de sa cousine. le manque d'Amihan à cette étape cruciale de sa vie l'a poussée à vouloir en apprendre plus sur sa famille maternel, et elle a cherché à trouver Edouard — seulement pour découvrir qu'il pourrissait à Azkaban, en tant que terroriste. un père en prison pour avoir collaboré avec le mage noir et un cousin en prison pour avoir refusé de le faire : autant le dire, Callie est confusion. #TAGALOG. c'est le dialecte que parlait Amihan et à présent que Magnus n'est plus là pour interdire à Calixe de s'y attarder, cette dernière l'étudie avidement. elle a l'impression de tisser un lien avec sa défunte mère en se raccrochant ainsi à ses origines, mais aussi d'en apprendre sur elle-même en s'intéressant à l'histoire d'un peuple dont elle fait partie, ne serait-ce qu'à moitié. #VOCATION. elle a établi vers ses 11 ans environs qu'elle opterait, plus tard, pour la médicomagie, et se spécialiserait pour devenir guérisseuse. Magnus a été dépité qu'elle ne suive pas les traces de la famille à la JM, au départ, mais s'est accommodé, puisqu'elle optait tout de même pour un métier respectable. c'est Susan Dillinger qui a transmis cette passion à la jeune femme, lorsqu'elle l'a soignée en 97 ; marquante du fait de son attitude rassurante, de son don et de son incroyable talent à même de dissiper tous les maux. Callie rêvait de devenir son apprentie, plus tard, et a été absolument horrifiée d'apprendre que son modèle, celle qu'elle aurait voulu avoir pour mentor, était depuis activement recherchée pour trahison (membre de la résistance). au final, avec les années est venue l'urgence de se trouver un emploi et Calixe a troqué la spécialisation en tant que guérisseuse contre une autre : médicomage sportive. formation moins longue convenant à ses besoins actuels : elle est désargentée et écœurée des études, pour avoir vu le carnage qu'est devenu le métier sous l'égide du mage noir (les patients négligés au profit des plus riches, et ceux euthanasiés sous prétexte qu'ils dérangeaient, etc. — autant de souvenirs autrefois barricadés, mais dont elle a pleinement possession aujourd'hui). certains disent que le monde du sport, et du quidditch notamment, est tout aussi pourri, mais Calixe est malade à la seule idée de rester coincée entre les murs de l'hôpital. heureusement, tout est plus supportable depuis qu'elle effectue son AO sous l'autorité de Susan, encadrée par elle comme elle en a longtemps rêvé ; elle retrouve même le plaisir d'apprendre, bien qu'elle ait réellement tiré un trait sur ses projets d'origine. et puis... l'idée de travailler avec des quidditch player lui plait carrément, même si elle se doute que ce sera bien moins glam en réalité que sur le papier. on la dévisage de façon dubitative, mais c'est un nouveau défi, et rien ne la rend plus vivante que ça. #VOLS. Calixe a accepté de dérober des potions de soins pour Ambroise et n'a pas tardé à se faire prendre la main dans le sac par Hestia Carrow, qui lui a imposé un accord : son silence, en échange de services de taille. elle a usé de ce petit oiseau riche en contacts et en invitations, en a fait sa passeuse, durant la guerre. Callie s'est embourbée dans une affaire qui la dépassait, faisant bien malgré elle le lien entre les clients friqués de la Carrow et un trafic underground dont elle était loin de connaître la portée et les dangers. à présent elle sait, et ça lui pèse un peu. le personnel soignant a été briefé quant aux dangers de l'Orviétan et elle s'aperçoit du tort qu'elle a aidé à causer en nourrissant des addictions, elle qui a fait serment de ne pas porter préjudice à la santé d'un être vivant. elle est soulagée que cette passade terrible soit révolue. seulement Ambroise n'aborde plus le sujet avec elle et forcément, ça l'angoisse. elle met plus d'énergie à tenter de le convaincre de se faire soigner, alors qu'il prétend que tout est sous contrôle. ce qui, évidemment, ne fait que rajouter des tensions au sein de son couple, parce que la question reste en suspend : où se fournit-il désormais ? #BÉNÉVOLAT. avec la fin de la guerre sont venues les désillusions. avec les désillusions, la culpabilité. pour chaque tort causé par le père qu'elle ne peut s'empêcher d'adorer encore, et surtout par elle-même lorsqu'elle s'est associée à des élitistes étroits d'esprit pour se faire accepter, Calixe a l'impression de se voir chargée d'une nouvelle chaîne. alors elle compense comme elle peut — donne de sa personne en retour. il y a les distributions de repas deux fois par semaine, également le tri des vêtements légués, et puis d'autres tâches de cet acabit encore ; soutien apporté à des orphelins, à des familles ou sorciers esseulés ayant tout perdu, à des hybrides malmenés par la guerre. et puis en dehors du refuge, de façon officieuse et personnelle, Callie s'est fourni la liste des prisonniers à l'encontre desquels son père a été reconnu coupable de violences ou de pressions. elle tente de glaner des informations plus personnelles à leur sujet dans le but de faire quelque chose pour eux. certains ont des génies dans des lampes, d'autres ont une gamine de 18 ans qui frappe à leur porte pour déposer un paquet contenant quelque chose qu'ils semblaient réellement vouloir, ou pour réaliser l'un de leurs souhaits. et puis elle en fait une autre, de liste : celle d'élèves à qui elle a fait du tort à l'époque de Poudlard. eux, elle n'a pas encore osé les approcher à nouveau, probablement parce que consciente que plusieurs d'entre eux ont péri pendant la guerre et qu'elle ne pourra jamais réparé ses torts à leur encontre. #SAWL. il n'y a plus d'elfes de maison pour s'occuper de tout. il n'y a plus non plus d'immense manoir et dans l'état actuel des choses, c'est à la fois un deuil et un soulagement. Delilah insiste pour que Calixe vienne vivre avec elle, mais la concernée l'ignore superbement, trop satisfaite de vivre avec Ambroise pour y renoncer maintenant ; et honnêtement, elle a besoin de lui. besoin de lui pour braver la tempête, besoin de lui pour se redresser et se faire plus forte et se convaincre qu'elle peut faire ce dont il s'est avéré capable : partir de loin, avec un nom entaché et des poches trouées, et devenir quelque chose plutôt qu'un poids mort sur les bras de la société. il n'y a plus de grand manoir, mais elle vit chez lui et veut faire sa part, ce qui est très handicapant dans la mesure où on ne lui a appris qu'à être choyée. alors elle s'est alourdie de quelques heures de boulots supplémentaires, sans rien dire à Ambroise, non seulement pour avoir une certaine indépendance financière, mais aussi sa formation et enfin, pour s'inscrire aux cours de cuisine du soir que donne le chef Ravka au Sawl Center une fois par semaine. bien décidée à cuisiner pour l'amour de sa vie, haha. de toute façon il est souvent au travail et ne remarque probablement même pas ses absences, à Callie. #NOMBRESFÉTICHES. elle a des chiffres ou nombres qui lui sont chers, Callie, des porte-bonheur. le 5, son mois de naissance ; le 49, inversion de l'année 94 qui aurait pu lui coûter la vie mais qui a impliqué une renaissance et marqué son choix de vie ; le 13, jour de naissance d'Ambroise ; le 2, jour de leur mise en couple ainsi que de la naissance de Dami. elle sait, quand elle tombe sur ces numéros, que quelque chose de bien arrivera, et ils ont réellement une place à part entière dans sa vie. d'ailleurs, elle les ressort régulièrement quand elle joue au MALO (jeu d'argent/de hasard) sorcier en espérant gagner le pactole. #FANGIRL. Calixe est une fan dévouée. Groupes de musique, auteurs populaires ou trop peu reconnus, sportifs en vogue et jeunes recrues prometteuses... Elle aime suivre leurs statistiques, lire de temps à autres leurs dernières frasques, collectionner des objets gratifiés d'autographes, etc. Parlez-lui des Bizarr' Sisters et elle aura des étoiles dans les yeux ; de l'écrivaine Margiritis Stiefvawyck, et elle ne tarira pas de compliments sur ses sagas ; du scribouillard de romans paralittéraires et de gare, Janus des Gares (histoires traitant d'espionnage, brigades de police magique ou amours), et elle vous adoptera d'office ; des œuvres de River Grimstone, et elle s'exaltera de pouvoir partager avec quelqu'un le frisson que provoquent ses univers basés sur vampires, LG et autres Êtres complexes du monde sorcier. et puis Calixe, elle gazouille comme un oiseau bienheureux devant les quidditch players bien bâtis ; elle a littéralement pleuré lorsque Gargoyle a été suspendu, même si ce rustre (si canon soit-il devenu avec le temps) ne lui a jamais accordé d'autographe. Calixe fait aussi partie des Stalkers des It-Girls et autres sang-purs renommés. autrefois grande fan d' Astoria Greengrass devant Merlin et fervente lectrice des chroniques, conseils et critiques de Nyssandra Ollivander, elle était quasiment incollable concernant leurs shootings, les tenues qu'elles avaient portées à telle ou telle occasion, leurs biographies, ce qu'elles disaient ou faisaient. affaire classée : elles sont toutes deux en disgrâce désormais et Callie se cherche d'autre MSNeuses à suivre avec autant de passion, bien qu'elles soient dures à remplacer. actuellement, elle est sans surprise mordue des LJ et de Wand Direction : comment résister à des vagues d'une telle intensité ? Calixe quote et commente aussi régulièrement que possible les scrolls des célébrités qu'elle stalke sur les réseaux sociaux. Très influencée par les groupes de wrock de son époque, de BS à RA, elle a longtemps oscillé entre apparence irréprochable et excentricités, incluant griffes de sorcière et faux piercings, au grand damne de sa grand-mère conventionnelle et pincée. à présent, le style décontracté est son lot quotidien, faute de moyens ; il y a bien eu la période de transition où elle ne voulait rien faire de ses dix doigts et réclamait qu'Ambroise lui achète tous les articles qu'elle voyait passer, comme l'y a habituée son père, mais les flash l'ont propulsée de force hors de ce carcan aveugle et égocentrique. elle essaye de devenir meilleure et ne s'était clairement pas attendue à apprécier l'expérience. #REMONTANTS. il y a un délice ou une boisson pour toutes les occasions. elle plonge le nez dans une tasse de thé noir pour commencer la journée. des boîtes rondes métalliques sont rangées dans le tiroir de son casier au CEPAS et de son vestiaire à Mungo's, gavées de sablés visionnaires diététiques à l'intérieur desquels sont cachés de petites prédictions sur un ruban de parchemin ; elle grignote ces gâteries françaises aux heures des repas sur lesquels elle fait trop souvent l'impasse. une ou plusieurs bouteilles de RedErumpent au couvercle piqué d'une paille, lui permettent de durer les heures qui suivent — boisson sorcière énergisante hautement consommée par les jeunes anglais. et durant les pauses de ses services à l'hôpital, elle se poste à une fenêtre ou devant l'entrée sorcière réservée au personnel, un fume-cigarette élégant coincé au creux de l'index et du majeur. au bout, clope de la marque SpicedFantasy : écrin de papier roulé autour d'un mélange d'herbes revitalisantes et stimulantes, dont la fumée odorante (plutôt que nauséabonde comme celle des cigarettes moldues qui circulent sur le marché noir) tapisse l'air d'arômes tantôt apaisants, tantôt exaltants, selon le parfum choisi. en cela, elle imite sa sœur aînée Delilah, même si elle ne l'avouerait sous aucun prétexte ; il est bien plus agréable de songer que Tracey est la seule à avoir motivé cette mauvaise habitude. et puis c'est un doigt de Fire-Ambrosia qui se greffe à ses phalanges durant les heures d'étude ou les soirées interminables, pour la stimuler ; le cocktail détonnant de Pur-Feu et d'Ambroisie (nectar précieux hérité des Dieux, selon les mythes, et associé à une notion d'immortalité) est l'arme idéale pour dissiper la fatigue de celle qui dort trop peu. durant les soirées où elle accompagnait Ambroise du temps où l'Elite et les Rachetés régnaient encore, elle s'armait d'une coupe de Bacchus Crocs-Poncés, rouge de Chio dotant le buveur de longues canines hypnotiques qui, toutefois, ne sont pas excessivement acérées ; ou de Soma aux épices, boisson euphorisante composée d’hydromel non alcoolisé, de lait et de malt mélangés à diverses plantes aromatiques. en tout cas, on ne la voit jamais siroter de champagne, elle en déteste le goût. ❝ Nothing compares to you ❞Deux mots sur l'IRL Appelez-moi toujours heresy./lydie. J'ai 24 ans, je viens de France et si tout va bien vous me verrez connecté(e) 166486413 jours sur 7. Approuvé par le Ministère de la Magie
Dernière édition par Calixe Davis le Mer 7 Juin 2017 - 18:27, édité 20 fois |
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| Got a secret . Can you keep it? ❝ Better lock it in your pocket Taking this one to the grave ❞1986 & Royaume-Unis On est soit bien né, soit bâtard sans nom ni visage. On nait désiré ou offrande empoisonnée. C'est un petit rien qui peu à peu prend forme, qui s'installe aisément mais se déloge difficilement ; aussi lourd qu'une enclume. C'est une petite honte cachée sous les plis d'un pull ample, le prix d'un écart, le fruit d'un péché. Lourd secret invisible à l’œil nu tout d'abord, puis peu à peu trahi par ces symptômes vieux comme le monde, ces vérités qui ne trompent pas. Et Magnus entend. Et il voit. Rien ne lui échappe — les cernes violacés ornent les traits de sa petite fille comme autant d'appels à l'aide, les larmes creusent des sillons rougeâtres sur ses joues pâles, ses lèvres muettes tremblent de sanglots et d'aveux contenus. Magnus sait sans qu'elle n'ait à formuler ses angoisses. Son enfant attend un enfant. Un rejeton sans père, sans héritage, sans rien. Lorsque l'idée le frappe pour la première fois, il reste imperméable, composé. A l'intérieur colère et déception provoquent un tumulte sans nom ; il se sent trahi. Mais il y a tant à protéger. La renommée de sa lignée, l'avenir de sa fille. Du bout des doigts, tandis qu'il retrace le cadre emprisonnant le visage grave de sa défunte épouse, il songe à la cadette à laquelle ils ont renoncé autrefois ; se souvient avoir promis à son aimée de ne plus laisser quoi que ce soit entraver le bonheur de leur progéniture. Sa promesse le mène à Pampanga deux jours plus tard et, au cœur du quartier sorcier de la province Philippine, Magnus se confronte à la famille du responsable du malheur de sa fille, exigeant qu'il prenne ses responsabilités et épouse Delilah. La pression qu'il exerce ne fait pas céder le coupable — mais les Kahale lui proposent un accord : que leur benjamine, Amihan, endosse la responsabilité à la place de son frère. Elle a vu sa sœur Laka échapper à leur misère pour devenir célèbre, son frère bénéficier d'une mutation au Royaume-Uni. Seule de la fratrie encore coincée sur leur terre d'origine, elle saisit sans hésiter cette opportunité, cette nouvelle chance, et épouse précipitamment Magnus quelques jours plus tard seulement. « Ton calvaire ne sera long que de neuf mois », assure Magnus à Delilah. « Je prendrai soin du reste. » Promesse tenue. L'enfant voit le jour au cours des vacances de Beltane, sans que nul ne se doute que la mère supposée n'est qu'un substitut. ❝ come on, let it go, just let it be. Everything that's broke, leave it to the breeze. Let the ashes fall, forget about me ❞1997 & Londres « Ingémage ? C'est ta lubie du moment ? » Omma hausse très les sourcils tandis que Callie fronce les siens. « Ce n'est pas une lubie, c'est mon projet d'avenir. », qu'elle rétorque en adoptant un air important. « Et que comptes-tu créer ? » Elle n'a pas le temps d'élaborer que déjà, elle est interrompue par un Demetri acide. « Des balais, il parait. Merlin nous en préserve, ce serait la fin du Quidditch ! » « Je ferai les meilleurs balais au monde et toi tu seras banni de ma boutique et tu t'en mordras les doigts — » « Faudrait me payer pour que j'utilise quoi que ce soit qui ait été créé par toi de toute façon — » « Tu pourras te brosser avec des Comètes, mes balais te fileront sous le nez tellement vite que t'en perdras tes dents de cheval — » « C'est ça oui, avant de monter sur tes grands Sombrals apprends déjà à faire léviter tes plumes sans les cramer — » « Avec plaisir, comme ça je pourrai te suspendre au lustre par le caleçon — » « Tu me défies sale môme ? Sors ton arme, je vais t'éclater prétentieuse. Tu n'auras plus qu'à aller pleurer dans les jupes de ton usurpatrice de mère — » « Enough. » L'arrivée de daddy refroidit toutes les ardeurs et rétablit le silence, mais Callie persiste à bombarder son demi-frère d'ondes négatives par-dessus la table et vice versa. Nanay reprend comme si elle ne venait pas d'être insultée, ignorant superbement le fils de son époux pour ne pas envenimer le conflit ; ce n'est pas une politique qu'elle apprécie, mais c'est celle qu'impose Magnus. « Hier encore tu comptais devenir model comme Esther Ollivander et faire la couverture des magazines. Et avant-hier tu aspirais à devenir fournisseuse officielle de composants de baguette magiques, il me semble. Ou était-ce psychomage ? » « C'était la semaine dernière, et il y a aussi eu une phase Dragonnière dans la foulée. M'est avis que tu te tracasserais bien moins en décidant comme ton frère de suivre le chemin tout tracé des Davis au Département de la Justice. » « Ah ça, — jamais de la vie — « achève-moi tout de suite si je dois me retrouver à — travailler avec lui/elle ! » Les phrases se mêlent et s'entrechoquent au même rythme que leur outrage respectif s'exprime, cris du cœur, et leur père esquisse un sourire moqueur. « Eh bien, voilà enfin un terrain d'entente entre vous. »
Hier encore ils se chamaillaient autour d'une table comme si nul malheur bien sérieux ne pouvait les atteindre. Hier encore nanay lui faisait réciter la liste des sorts étudiés en début d'année et leurs effets. Elle ne s'est pas doutée un instant, Callie, du fait qu'une soirée banale pouvait tout faire basculer. Les Tireurs d'Elite vont et viennent des couloirs de l'hôpital à la chambre, chuchotent d'un air grave, notent, interrogent, scrutent sur les lieux du crime, reviennent faire à leur supérieur un rapport qu'ils devraient théoriquement adresser à son adjoint au vu des circonstances. Incendie volontaire, disent-ils. Ils prononcent le nom d'un certain Nutcombe, sorti de prison 6 mois plus tôt ; s'insurgent en relevant qu'il a cessé le suivi obligatoire par la psychiamage au bout de seulement deux semaines et que personne n'a rapporté cette dérogation aux ordres de la Cour de Justice. Ils disent que sans doute, il s'agissait d'une vengeance à l'encontre du Chef Davis ; Magnus, qui traque les criminels. Magnus qui les coffre et se soumet à la rage vengeresse qui ronge certains d'entre eux durant leur peine et après. Callie les entend sans écouter, les voit passer sans les regarder, les prunelles rivées sur le mur qui lui fait face ou quelque part au-delà. Il y a Delilah juste là, assise au bord du lit, et c'est incongru, parce que Del n'a jamais brillé que par son absence. Et que cette place qu'elle occupe aurait dû être celle de de nanay. Les souvenirs défilent sans cesse. Demetri et daddy sortis pour à peine une heure, les décorations d'Halloween dans chaque recoin de la demeure. Les coups frappés à la porte, Amihan nullement méfiante. Les sorts qui fusent, soudain. Elle qui de ses mains agiles, habiles, les contre et les contient, jusqu'à être submergée par le nombre, jusqu'à ployer sous leurs assauts. Et la vindicte cruelle qui se tourne vers l'adolescente impuissante, terrorisée. Les souvenirs affluent et l'agressent et se superposent sans cesse au présent ; ils lui font revivre chaque seconde, chaque détail, et elle sature de la fumée épaisse et a l'impression parfois d'être de nouveau là-bas, plaquée contre le sol, à tenter d'échapper à l'air pollué. Dans son esprit les éclairs lumineux jaillissent des baguettes ennemis, arcs-en-ciel de couleurs laissant sur leur passage des hurlement douloureux. Et le crime achevé, ce sont les flammes qui jaillissent à leur tour, qui lèchent les murs et dévorent sur leur passage le décor tout d'orange et de noir et les bocaux débordant de confiseries et le corps de nanay. Elles tracent leurs sillons noirâtres, de suie et de cendres, souillent et détruisent. Callie a les bras pliés compulsivement, tendons et articulations et muscles verrouillés, rongés jusqu'à la trame, figés, gâchés. Elle ne peut pas les déplier, mais aux extrémités ses mains calées sur ses avant-bras lui répondent encore un peu. Et sous le poids de ses angoisses, ses phalanges s'agitent à un rythme saccadé, ses ongles inégaux griffent et raclent et déchirent la peau toute neuve, reconstituée mais encore fine, rosée, boursoufflée, qui se trouve là où le feu a rongé et détruit millimètre après millimètre son épiderme mâte. Elle gratte et gratte encore et cédant à la pression la chair fragile se fend, rompt, réduite en lambeaux de chair sanguinoleant. Toutes mes condoléances, Chef. // Une telle tragédie n'aurait jamais dû se produire, Mrs Davis était une si charmante épouse, et votre pauvre fille— Elle grifffe encore, déchire, s'acharne. C'est Delilah qui capte la première les mouvement discrets et sporadiques de ses épaules qui s'agitent ; alors elle se redresse pour regarder par-dessus Callie, et la vue lui arrache une exclamation d'effroi. Aussitôt la dynamique de la pièce change. Une infirmière s'empresse d'immobiliser les mains de Callie, les Tireurs eux tentent de contenir Magnus qui sans crier gare, lui si composé et adepte des colères froides, se met à rugir de rage et de culpabilité et de la volonté de faire payer ce crime aux coupables. La petite n'en perçoit pas grand-chose pourtant, car très vite, une Potion de Sommeil sans Rêve la plonge dans un quasi-coma dépourvu de visions d'horreur. La magie est étrange parfois.Voilà sept jours que Callie la hait si intensément, si bien, que son être tout entier la rejette. Sept jour que ses membres tuméfiés n'ont pas cherché le réconfort d'une baguette et qu'elle renie cette entité qui, impitoyable, lui a presque tout pris en une nuit. Voilà sept jour que l'objet de sa rancœur et de ses tournants se terre au creux d'elle-même, comme pour disparaitre. Calixe a perdu confiance en ces pouvoirs trop aptes à semer le chaos. Elle ne revoit que le gâchis, le goût amer et la peine logée sous les côtés. « Fais attention », lui a marmonné un Demetri profondément mal à l'aise d'être surpris à son chevet, mains au fond des poches pour se donner contenance ; « P'pa n'aime pas du tout les Cracmols. Je veux dire... vraiment pas. Mieux vaut tes pouvoirs de gamine attardée que pas de pouvoirs du tout, crois-moi. » Elle reconnait là la terreur latente inspirée par ce secret de famille dont Delilah et Dem lui font part depuis des années ; elle reconnait leur crispation et les mots qui d'habitude ne manquent jamais de l'angoisser, de la pousser à donner le meilleur d'elle-même, mais pas ce soir. Mais la magie, après s'être tue avec complaisance, se manifeste d'une façon tout à fait inattendue. C'est cette femme au visage avenant et au sourire irrésistible, maternel, qui se faufile dans la pièce un jour où la chambre est désertée ; daddy devrait être là mais il est plongé dans une traque vengeresse, Demetri a marmonné ne pas supporter l'ambiance des hôpitaux avant de détaler, et Lilah fait des allés-retours de son travail à l'hôpital, mais fait le pied de grue dans le couloirs lorsqu'elle est présente. Comme si elle ne pouvait supporter d'être loin Callie, mais ne supporte pas plus d'être à ses côtés. Et alors que Calixe est demeurée des jours durant apathique et silencieuse, refusant de regarder ou de parler à quiconque, elle tourne lentement la tête à l'instant où l'aura incroyablement apaisant de la nouvelle venue s'enrobe délicatement autour d'elle, telle une promesse. Elle qui n'a ni don ni particularité, ni même, dans son état, la capacité d'user du plus simple des sorts, sent comme une évidence se tisser une affinité entre sa magie latente et celle, puissante, régénérante, qu'irradie la sorcière. Elle a l'impression étrange et déroutante de reconnaître cette parfaite inconnue. « Calixe Davis ? » demande la femme en s'installant sur un siège près du lit ; l'interpelée cligne brièvement des paupières à deux reprise pour répondre par l'affirmative. « Je suis la guérisseuse Susan Dillinger et j'aurai le plaisir d'accompagner ta rééducation pendant les prochains jours. Tu as été soumise à divers sorts qui ont causé des dégâts importants, et avant de travailler sur les brûlures il est important que nous te débarrassions des résidus de magie nocive afin d'aider ton corps et tes pouvoirs à se régénérer correctement. D'ici quelques jours ce drame ne sera plus qu'un triste souvenir. » Mais cette fois, Callie ferme plus fortement et plus longuement les paupières, pour dire non. Pour dire vous mentez. Rien n'ira bien. Rien ne sera plus comme avant. Elle se sent petite et démunie et abattue et elle ne veut que l'étreinte de nanay Amihan, et le sourire de Tracey, et oublier. Mais loin de se démonter, Mrs Dillinger lui retourne un sourire plein de compassion, comme attristée de la voir si pessimiste. « La magie a ceci de merveilleux : lorsque exploitée à bon escient, elle est à même d'apaiser tous les maux », souffle-t-elle comme un secret auquel Calixe refuse de croire. Elle hausse vaguement les épaules ; aussitôt, le mouvement l'élance désagréablement — mais avant qu'elle n'ait le temps d'assimiler le mal, les mains de la guérisseuse se glissent de part et d'autre de son cou. Il n'y a pas de contact direct, mais elle sent la chaleur qu'irradient ces paumes et panique un instant cherche le regard de la sorcière. « Qu-qu'est-ce que vous...? » tente-t-elle, crispée, d'une voix rauque d'avoir été trop tue. Mais Susan l'incite, d'un sourire énigmatique à se taire, à la laisser faire. Alors Callie prend une inspiration tremblotante, expire, essaye d'aller avec les flux qui circulent sur son épiderme et se faufilent au creux des muscles endoloris. Tout se dénoue, par couches successives, comme des serrures que l'on déverrouille. Elle ouvre de grands yeux surpris et Susan fait tout un show de se mordre la lippe, pour titiller son intérêt, (la ramener à la vie qu'elle rejetait, sans même qu'elle s'en aperçoive). « Je ne t'ai pas tout dit », avoue-t-elle, avant de souffler : « Je suis aussi soigneuse. » Cette fois, Calixe hoche respectueusement la tête. Elle ne sait pas tout de ce don, seulement qu'on n'accorde pas leur intervention à tous les patients, qu'ils sont coûteux en énergie, véritable cadeau pour ceux qui en bénéficient. « Je suis déterminée à tout mettre en œuvre pour que tu te sentes mieux. Es-tu d'accord pour travailler avec moi ? » La réponse est oui, c'est une évidence. [...]C'est comme une lente agonie, au départ. De violents maux de tête l'élancent alors que la magie de Mrs Dillinger force son corps amoché à effectuer le parcours inverse : sous ses doigts les tissus se réparent, progressivement ; elle cible, concentre ses efforts sur des dégâts internes, physiques et magiques, passant par-dessus la peau bicolore pour atteindre des pathologies profondément ancrés. Et Callie souffle et souffre et gémit de détresse entre ses dents crispées, mais Susan a mal en même temps qu'elle, ses joues rondes rougies par l'effort et son front maculé de sueur sous sa frange. Parfois elle dissipe la magie d'une main pour entrecroiser ses doigts à ceux de Callie, lui offrant soutien et énergie brute, avant de reprendre le traitement là où elle l'a laissé. Les séances sont relativement courtes les premiers jours, bien qu'elles semblent durer une éternité tant elles sont intenses. Et peu à peu, elles s'avèrent moins... agressives et se prolongent. Parce que Callie est moins à vif, tout simplement, et draine moins les forces vitales de la soigneuse. L'inconfort s'atténue, progressivement ; jusqu'à ce que les soins deviennent une douce source de chaleur, un moment de réconfort après tant d'efforts. C'est à ce stade, au terme d'une longue semaine, que la guérisseuse Dillinger lui annonce qu'elle passera à présent à des méthodes plus conventionnelles. Des sortilèges réparateurs et des potions, infectes mais nécessaires. Parfois, quand Callie ne supporte tellement plus de les ingurgiter que son organisme se révulse et les expulse en vague de nausée, elle modifie le régime imposé par la diétémage. Sur le plateau de la jeune patiente apparaissent des desserts chocolatés comme elle les aime, donc le cœur est imprégné des fameuses concoctions nécessaires à son rétablissement ; et ça passe crème. « Shhht... tout va bien. Ce n'est qu'un mauvais, rêve, Pumpkin, et bientôt tu n'y penseras plus ». Une lueur blanche jaillit de la baguette de Magnus, s'enroule délicatement autour du front de Callie et disparait, absorbée. Les traits plissés par angoisse et terreur soudain s'apaisent ; dans ses pensées, le brasier s'éteint, devient flammèches inoffensives. Les images s'estompent comme si elles n'avaient jamais existé. La peine ne disparait pas tout à fait mais s'atténue, au fil des souvenirs qui se distordent. Calixe voit les lueurs des bougies, l'intrusion, un, deux sorts, une mort rapide. C'est douloureux mais moins, et le calvaire qu'elle-même a subi est flouté à un moment où il lui semble avoir perdu connaissance. Elle s'agite brièvement, la main de son père l'apaise aussitôt. Ce n'est pas si terrible, en rétrospective. Elle peut passer par-dessus, ce n'est pas si horrible.
Décembre recouvre l'Angleterre de son manteau immaculé ; les flocons ballotés par la brise font rougir le bout de son nez, friser sa lourde chevelure tandis qu'elle s'accroupit, indifférente au froid et au tapis de neige qui imprègne son collant. Ses paumes gantées époussettent la sépulture, son index transi mais téméraire redessine l'épitaphe gravée dans la pierre. « Si toutefois un jour ma mémoire oubliait, mon cœur se souviendrait », a fait graver son cœur. Les mots ont un étrange échos dans son palpitant. Elle pose ses fleurs, d'un sort les protège des intempéries, comme baba le lui a appris avant de la conduire ici. « Dors bien, nanay. Un jour je serai guérisseuse, je sauverai d'autres vies en regrettant de n'avoir prolongé la tienne. » ❝ Why do we tell ? 'Cause everybody tells, everybody tells. ❞1998 & Davis Mansion Le Daily Prophet clame haut et fort la victoire du Lord sur les rebelles de Poudlard ; dans les couloirs de la JM on laisse entendre que de nouveaux décrets sont en passe d'être votés par le Magenmagot et la Brigade de Police Magique s'allie aux Rafleurs et aux mangemorts pour pister, traquer des fugitifs ayant osé défier l'autorité en place. Le coeur de Callie se serre lorsqu'elle pense à la descente sur Mungo's, aux blessés exécutés, au personnel jugé pour avoir accordé des soins à des dissidents. La liste des noms des traitres avérés ou supposés s'allonge un peu plus chaque jour. Susan Dillinger. Quinn O'Malley. Parmi les cascades de patronymes connus ou non gravés à l'encre noire, ces deux-là ont tranché impitoyablement, se sont fichés droit entre ses côtés, faisant trembler ses mains tandis que soir après soir les Davis trinquent au succès de l'idéal pur. « Daddy ? » Elle a ruminé la question des jours durant avant de décider de confier ses doutes à son père. Qui mieux que lui pour les porter, les apaiser, et peut-être même changer la donne ? « Oncle Isaiah et toi, vous cherchez Mr O'Malley n'est-ce pas ? » Mr O'Malley. Il a toujours été plus proche de son oncle que de son père et c'est bien pourquoi Callie, elle, l'a approché autrefois ; parce qu'il était Auror, fort, et qu'elle avait vu en lui le conseillé idéal pour venir à bout de la matière honnie qu'était la DCFM. Il lui avait proposé de l'appeler Quinn, elle lui avait fait jurer de ne jamais dire à son père combien elle était mauvaise, parce qu'elle avait affreusement peur de le décevoir. Guide, mentor, Quinn. Mais devant son père, elle l'appellera toujours Mr O'Malley, distance respectueuse et détachement poli. Magnus délaisse ses parchemins à l'entente de sa question, lève les yeux vers elle et se défait du monocle à travers lequel il scrute ses notes. « Nous cherchons tous les opposants au régime, et il en fait malheureusement partie. » Elle hoche la tête, hésite ; d'accablement, ses épaules retombent, ses mains triturent nerveusement le tissu de sa robe. « Tu sais que si quoi que ce soit te perturbe, pumpkin, tu ne dois pas hésiter à m'en parler. » et elle approche d'un pas hésitant, d'un autre, puis le rejoint et s'installe sur ses genoux, bras autour de son cou et mine grave. Inspire profondément et descelle son secret. « Je crois que Mr O'Malley est très attaché à Tracey et que c'est réciproque. » Le regard qu'il lui retourne est indéchiffrable, mais sa trace des arabesques rassurants sur son dos, pour la mettre en confiance. « Et si elle l'aime aussi, alors il ne peut pas être mauvais, non ? » Elle se rappelle des nuits passées chez sa cousine, les yeux pétillants à l'écoute des confidences qu'elle murmurait au creux de la nuit. J'ai un amoureux, aimait-elle susurrer du bout des lèvres, comme on goûte un délice sucré, comme on le laisse fondre sur la langue pour s'imprégner pleinement des saveurs qu'il délivre. Quand je me marierai, avait-elle promis, tu seras ma demoiselle d'honneur. Et elles avaient rêvé les robes, les gâteaux, le décor ; Calixe, tellement plus jeune, curieuse, avait questionné au sujet des rites. « Qu'est-ce qui te fait penser que Tracey est proche de lui ? » Elle ne sait pas. Ne se doute pas des efforts de sa cousine pour promettre, jurer qu'elle ne le voyait plus, qu'il ne comptait pas, une fois sa défection devenue un barrage pour une union qu'oncle Isaiah aurait accueillie avec satisfaction dans d'autres circonstances. Elle n' envisage même pas la portée de ce qu'elle est en train de faire, pensant naïvement défendre le bonheur de celle qu'elle aime plus qu'une sœur. « J-je les ai vus. Durant la bataille. » « Qu'as-tu vu ? » Elle serre les lèvres, soudain, baisse les yeux sur ses mains. Parce qu'elle n'est pas sensée savoir. Cachée au mauvais endroit au mauvais moment, seulement ; ils semblaient vouloir échapper au reste du monde. « Pumpkin, tu peux me faire confiance. Ton oncle et moi ne voulons que le bonheur de notre famille. Qu'as-tu vu ? » « Il l'a entraînée derrière une statue. » Il a l'air préoccupé, soudain. Elle s'en veut de l'inquiéter, mais c'est précisément la réaction qu'elle espérait. De ses doigts elle lisse les plis qui lui barrent le front, le cajole, l'attendrit. « Je ne veux pas que Tracey soit triste. Et puisque Mr O'Malley était un ami de la famille, peut-être que tonton et toi vous pourriez- vous pourriez l'aider ? » « La trahison est un crime très grave, Calixe. » Et un instant, elle pense avoir perdu. « Mais je ferai de mon mieux pour le soutenir, s'il se rend ou se laisse attraper. » C'est déjà beaucoup et ses lèvres s'étirent en un sourire radieux. « Si tu vois quelque chose d'autre à leur sujet, je compte sur toi pour m'en faire part. » Et l'espace d'un instant, elle croit avoir gagné.
Dernière édition par Calixe Davis le Mer 7 Juin 2017 - 16:51, édité 4 fois |
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| ❝ Who are we ? Just a speck of dust within the galaxy ❞1998 & Royaume-Unis T'es pas obligée de faire ça. Elle continue de manger comme si de rien n'était, prétendant ne pas savoir de quoi parle Damian, tandis qu'il la rejoint et s'assoit à ses côtés à table. Faire quoi ? Au tout début tu t'es mise à agir comme si A et B avaient la peste tout à coup, entame Damian, et elle se crispe au souvenir du duo avec lequel ils ont passé tout une partie de leur première année, à se promettre que rien ne pourrait les séparer. Shhhh- ! Elle l'incite à parler encore plus bas, regardant par-dessus son épaule pour s'assurer que personne ne les ait surpris à mentionner des nés-moldus. Son ami de toujours baisse d'un ton, mais persiste : J'ai rien dit parce que chacun décide des dangers qu'il veut prendre, et que je respecte le fait que tu veuilles rester en sécurité. Mais ces filles- elles sont infectes. Et j'aime pas ce que tu deviens quand t'es avec elle. T'occupe. Callie- Dami. Dongsaeng. Le terme n'est pas employé sans raison. Cadet, ou petit-frère ; elle lui rappelle qu'elle sait ce qu'elle fait. T'en fais pas pour moi, j'ai pas changé tu sais ? Je fais juste semblant mais au fond, je resterai toujours ta Callie.
Vous avez lu la nouvelle? Wickhams s'est évadé de prison. Qui ? Wicked Wickhams, le cannibale ! Callie frissonne d'horreur et les filles laissent échapper des exclamations horrifiées de plus ou moins d'intensité en se regroupant autour du journal du soir, édition exceptionnelle du Daily. C'est horrible, geint Cherry en enroulant la couverture autour d'elle, en un geste dérisoire mais que Callie comprend pourtant : elle aussi a cette impression un peu bête que tant que pas un de ses membres ne dépasse pas de la couette, elle est en sécurité. Y'en a une qui ne semble pas réellement effrayée cela dit ; juste dégoûtée, et étrangement amusée : Kelly. Kelly et Callie, le nouveau duo d'inséparables ; à sa grande satisfaction elle est parvenu à se faire une place auprès d'une reine des abeilles en devenir, évinçant sa meilleure amie d'origine pour s'attribuer la seconde place. Cherry, elle, est un peu le faire-valoir du groupe ; quelque chose que Calixe n'aurait pas spécialement cautionné à la base, mais qu'elle n'a eu d'autre choix que d'assimiler lorsqu'elle s'est associé à la dynamique des pimbêches de son année. Heureusement qu'on est à Poudlard... ici au moins il ne saurait pas nous atteindre. C'que t'es naïve, Cher. Tu oublies qu'il a quelqu'un à l'intérieur. Si Callie se targue d'être toujours au courant des derniers crimes et autres luttes de la BPM et des Aurors du fait des métiers de ses proches, elle est prise de cours cette fois et lance à Kelly le même regard choqué que Cherry. Qu'est-ce que tu veux dire ? Qu'on n'est pas plus à l'abri ici que dehors. Vous ne saviez pas ? Notre très chère Brienne est la fille du cannibale enragé. Quoi ? L'attention se tourne vers la concernée, allongée face au mur et dos à elles de l'autre côté du dortoir. On ferait mieux de l'éviter et de ne pas se la mettre à dos, sait-on jamais s'il lui prendrait l'envie de nous découper en morceaux pendant la nuit. On ne peut pas l'envoyer dormir ailleurs ? panique la plus jeune et Callie la pousse du pied, mal à l'aise avec la situation. Mais l'attention de Kelly se tourne brusquement vers elle. Qu'est-ce que t'en dis ? On la dégage de notre dortoir ? Elle sait que c'est pas du bluff. Une fois Kelly a ligoté une élève et ses copines et elle l'ont trainée jusqu'aux abords de la forêt interdite pour l'y laisser grelotter de froid toute la nuit. Et on ne leur a rien dit, pas de sanction ni rien, parce que la mère de la fille en question était une née-moldue et que l'étudiante avait le malheur d'assumer sa tolérance au grand-jour. Cible des Carrow, donc. Si Brienne subissait quelque chose de ce genre, Callie ne sait pas trop si on les punirait ou quoi, mais ça lui semble un peu poussé et elle n'est pas certaine que son père apprécierait. C'est pas contagieux, si ? Le regard de Kelly se fait plus sombre et elle sait que sa réponse n'a pas plu ; reprend aussitôt : Mais vaut mieux être prudentes, t'as raison. On devrait... mettre de la viande crue tous les soirs auprès de son lit pour combler ses potentielles fringales nocturnes. Les lèvres de Kelly forment un Ooooh appréciateur. Hein Brienne, ça te plairait ? Ta dose de chair fraîche livrée quotidiennement — c'est vrai que c'est pas humain, mais je t'ai vu dévorer ta portion au dîner comme une bête, alors ça devrait faire l'affaire ? Wickams, monstres de pères en filles. Callie n'a pas besoin de se forcer pour glousser, même si elle est à moitié terrorisée, et le regard qu'elle pose sur Brienne est naturellement mêlée d'horreur et d'une curiosité malsaine. Ne la taquine pas Kelly, imagine qu'elle le prend mal et en parle à son horrible père ? Ils se feraient un festin avec nous sur leur table en rétribution. Non, mieux vaut ne pas la mettre en colère. Elles changent de sujet, mais de temps à autres, des weirdos et autres creep franchissent leurs lèvres, adressés à l'autre adolescente prostrée. Et quelques heures plus tard, comme promis, elles placent une pièce de viande crue sur l'oreiller à côté de Brienne, pour que l'odeur répugnante et le sang apaisent ses pulsions assassines. T'en fais pas Dami, je serai toujours ta Callie au fond, qu'elle disait. Mais Calixe ne sait plus trop qui est Callie : la meilleure amie de Kelly, la peste, ou la gentille poupée charmée par les maladresses de son Damian ? ❝ It burns in our brains, becomes a living hell. ❞fin juin 2002 & Davis Mansion« Tu te souviens de ce que tu m'as confié il y a quelques années, au sujet de Tracey et de Mr O'Malley ? » Elle jette un coup d'oeil curieux par-dessus son épaule, repose la boule de cristal décorative sur l'étagère — un vestige de nany. « Oh, à propos de Poudlard ? demande-t-elle, un peu confuse. » Et de hausser les épaules d'un air dégagé. « J'ai dû me tromper à l'époque tu sais, Tracey n'a plus jamais reparlé de cet homme. » Il se tapote la lippe du bout de l'index, l'observe d'un œil étrangement sévère. « Vraiment ? Pas de confidences, pas des souvenirs évoqués, par de regrets, rien ? » Callie fronce les sourcils, prise de court par son timbre un peu froid, un peu condescendant, un zeste accusateur. « Absolument rien. » Il doute et elle ne sait pas trop quoi faire de cette mine grave qui la scrute, alors elle s'assoit sur le bord du bureau, penche la tête, tentant de percer les mystères de cet homme insondable. « Il s'est passé quelque chose ? » « Je crains que oui. » Elle entrouvre les lèvres sur une question muette, mais déjà il fait flotter sa chaise jusqu'à une étagère ouvragée, la déverrouille de puissants sortilèges informulé sous le regard consterné de Callie. Le bois révèle la Pensine auquel tout accès est formellement interdit, des fioles qu'elle n'oserait effleurer du bout des doigts. « Je vais avoir besoin de visionner tes souvenirs. » Et cette fois elle se braque. Parce qu'elle lui fait confiance, vraiment, mais — « Non. Je ne suis pas l'une de ces criminels que tu interroges, une coupable dont l'esprit doit être sondé et épié, et puisque je te dis que Tracey ne l'a plus jamais mentionné, c'est que c'est vrai. » Elle est abasourdie, vexée, se relève, tape du pied comme la princesse gâtée qu'il a fait d'elle, elle tempête parce qu'elle lui confierait son âme mais ne peut supporter qu'il doute d'elle. « Callie — » « Tu cloîtres tes souvenirs sous des tonnes de sortilèges mais je devrais te donner les miens, sans ciller, juste parce que tu l'exiges ? » « Calixe. » « Non. Je ne veux pas. Mes pensées n'appartiennent qu'à moi, nanay a toujours dit — » « Enough. » C'est le mot magique. Comme quand elle était petite, Callie pince docilement les lèvres, ravale son flot de contre-argument, lippe légèrement en avant en une moue boudeuse. Il soupire. « Viens par ici. » Elle se fait attendre, mais finit par s'exécuter. Car caractère ou non, désaccord ou non, daddy l'aime et lui passe bien des choses, mais il exècre la rébellion et n'accepte pas que l'on déroge à un ordre clair. Dura lex, sed lex. Il encadre son visage adolescent de ses mains larges, peau pâle tranchant contre l'ambre des joues de sa fille, et elle appuie une pommette au creux de sa paume chaude. « Ai-je déjà trahi ta confiance ? Non. Pillé tes mémoires pour en extraire quelque information ? Jamais. Mais j'ai besoin de ton aide pour tirer au clair cette situation. » « Je peux te raconter — » « Les récits rapportés sont toujours biaisés. » « Je peux être très objective — » « Calixe Leilani Davis. Ne me fais pas me répéter. » Le ton, cette fois, est sans appel, et la main se déplace pour encadrer sa mâchoire, un peu durement. Tire une sonnette d'alarme dans ses pensées, dans ses vieilles craintes (la peur de décevoir d'être rejetée de devoir disparaître pour n'avoir pas su le satisfaire comme cette soeur perdue dont Delilah et Demetri ne parlent plus désormais, cette Clélia enrubannée de mystère. Et toujours la peur irrationnelle, les questions insensées : baba et sa première épouse l'ont-elle tuée ? Leur cracmole, leur honte ?). « Pardon daddy. » Sa voix est chevrotante et son regard fuyant. Soudain, toute sa belle témérité se dégonfle, baudruche percée. « Que dois-je faire ? » « Montre-moi ce que tu as vu à Poudlard, ce soir-là. » Et le souvenir... se défile. Il lui attrape le poignet, ferme mais tendre et elle le suit, se précipite jusqu'à lui — « Est-ce que tu as vu, ou ce que tu as cru voir ? » « C'est ce que j'ai vu. » « Non. Repenses-y. Réfléchis. N'a-t-il pas plutôt — » Il lui attrape le poignet, ferme, dure, agressif. Il l'entraine derrière la statue et elle tente de lui échapper, mais il la précipite jusqu'à lui — « J-je ne sais pas, elle n'était pas — » Leurs lèvres s'accrochent, se lient et se délient en ballet fou, désespéré, comme s'il était son oxygène et qu'elle était le sien, et Callie devrait détourner les yeux mais elle ne peut pas. Elle est figé, surprise, cachée au mauvais endroit, au mauvais moment, et craint qu'ils ne la voient. Ils semblent vouloir échapper à l'attention du reste du monde — La baguette s'agite, douce lueur blanche. « Es-tu certaine d'avoir bien regardé ? » « Il me semble — » « Regarde encore. » Les lèvres de Quinn s'accrochent à celles de Tracey, les happent, exigeantes, avides, en un ballet fou qu'elle tente de fuir, désespérée, comme si elle était son oxygène et qu'il la privait du sien, et Callie devrait crier mais elle ne peut pas. Elle figée, tétanisée, cachée au mauvais endroit, au mauvais moment, et craint qu'il ne la voit. Il semble vouloir arracher Tracey à son monde — Un hoquet de stupeur lui échappe. Qu'est-ce que c'est ? Ce n'est pas la scène dont... non, elle ne l'avait pas vu ainsi, elle n'avait pas... s'est-elle trompée ? A-t-elle interprété les choses autrement, s'est-elle convaincue pour effacer les gestes rustres de sa mémoire, la bouche pressante, oppressante, la terreur de sa cousine sous les assauts répétés d'un agresseur ? Mais Quinn était son amoureux, elle voulait... elle voulait l'épouser, n'est-ce pas ? « Je dois partir », sonne sa voix rauque dans un souffle attristé. Et les mains de Tracey s'accrochent à lui, comme pour le prier de l'emmener avec elle, mais avant qu'elle ne puisse dire quoi que ce soit il la devance : « N'y pense même pas », assène-t-il. Un bruit au bout du couloir et il se crispe, recule d'un pas à regret. Et d'ajouter pour la rassurer : « Et puis, je viendrai te kidnapper un de ces jours. » « Tu fais erreur, Pumpkin. Ce n'est pas ce qui s'est passé. » « C-comment ? » « On doit partir », sonne sa voix rauque dans un souffle pressant. Et les mains de Tracey le repoussent, comme pour le prier de la lâcher, mais avant qu'elle ne puisse dire quoi que ce soit il la devance : « N'y pense même pas », assène-t-il. Mais un bruit retentit au bout du couloir et il se crispe, recule d'un pas, furieux d'être interrompu. Et d'ajouter, menaçant : « Je viendrai te kidnapper un de ces jours. » « Non, non, non ! » Il ne peut pas, il n'a pas le droit de blesser Tracey, il ne peut pas. « Daddy, ne le laisse pas faire, ne le laisse pas revenir et me l'enlever, il n'a pas le droit de lui faire du mal — » « Shhht, calme-toi. Calme-toi. » Se calmer ? Alors qu'elle vient de voir — « Il est loin aujourd'hui et Tracey n'est plus seule, elle a renoncé à son appartement. Ton oncle veille à sa sécurité, il n'y a pas à s'en faire. C'est du passé, pumpkin. » Alors peu à peu elle s'apaise entre ses bras rassurant, la gorge nouée, le front caché contre son épaule, accablée par les remords. « Je suis si... si stupide, j'ai cru — j'étais sûre... t'ai même demandé de le protéger ! Je suis désolée, tellement désolée... » « Là, là. Tu as fait ce qu'il fallait en t'en remettant à moi. N'oublie jamais que tu dois tout me dire, que tu peux me faire confiance. » Elle acquiesce fiévreusement, s'accroche un peu plus fort à lui, les doigts pâlissant de trop serrer le tissu de sa robe de sorcier. Elle se jure de toujours compter sur lui. Daddy knows best. ❝ No, you can't always get what you want ❞août 2002 & Davis Mansion « Je ne peux pas accepter ce garçon. » « Mais moi je n'accepterai personne d'autre que lui. » « Il est temps de grandir, Calixe ! Tu ne peux pas faire ce que tu veux, quand tu le veux. Il est temps que tu penses aux conséquences de tes actes et que tu comprennes leur impact sur ta famille, sur ton nom. » « Ton père a raison. » « Le sang des Moriarty est plus pur que le notre ! » « Jeune fille, tu ne fais qu'aggraver ton cas en nous comparant à ces américains arrivistes, à ces fils de meurtrier ! » « Puh-lease, cette histoire date de— de 1900-je-ne-sais-combien, vous ne pouvez pas continuer de les juger à cause d'un ancêtre mort et enterré ! » « Les tares ne s'enterrent pas, elles se transmettent. Regarde cette Lilith, qui a contribué à l'arrestation et à la mise à mort de dizaines, peut-être de centaines de sorciers par le biais de ses concerts, avant de finir par sombrer dans la folie. » « Granny tu mélanges tout, Doherty dit que c'était Absolem. Fury et Lilith n'y étaient pour rien et si la chanteuse est internée c'est parce que son empathie — » « Peu importe : elle est internée. That's the point. Quelque chose ne tourne pas rond chez les Moriarty et je trouve aberrant que tu envisages de mêler notre sang au leur. » « Mère, la collaboration de Rotten Apple avec le gouvernement n'est pas le problème. » « C'en est un à mon sens. C'est d'ailleurs ce qu'il vous manque à ton frère et toi : un peu de bon sens. Comment pouvez-vous réitérer les erreurs de votre géniteur, après tous les efforts que j'ai dû fournir pour laver notre nom ? » « Isaiah et moi ne serons jamais comme lui, je t'en fais la promesse. Nous remplissons simplement notre devoir envers notre pays. » « Pour le plus grand bien ? » « Mother. Don't. » « Pourrait-on s'il vous plait cesser de déterrer le passé et envisager de regarder vers l'avenir ? Daddy— » « Veux-tu bien cesser d'employer ce terme ridicule, tu n'es plus une petite fille. » « Eh bien oui, justement, puisque tu fais la remarque : je ne suis plus une enfant et je suis tout à fait à même de prendre des décisions avisées. Papa n'est pas grand-père et Ambroise n'est pas son aïeul, period. » « Il a sur toi une influence que je ne peux que désapprouver fortement. Tu sors en pleine nuit, tu suis des modes vestimentaires établies par des wrockers excentriques vivant dans la démesure, tu réponds à ton père et à ta grand-mère — As-tu dans l'idée de ruiner ma réputation ? Penses-tu que le monde sorcier continueras de me juger apte à encadrer la Brigade de Police Magique alors que ma propre fille croit pouvoir agir comme bon lui semble et côtoyer des énergumènes infréquentables ? » « Absolutely not ! Je ne suis pas — je n'ai rien d'une adolescente attardée et intenable, comment tu peux dire ça ? Je ne fréquente que des lieux respectables et des sympathisants du régime, et d'accord je ne me boutonne pas jusqu'au col comme le souhaiterait Granny — » « C'est le moins qu'on puisse dire. » « — mais je ne porte que des tenues de créateurs appréciés par l'Elite et je suis une étudiante modèle et je m'acharne à dire et à faire ce que tu attends de moi, tout le temps, mais ça —? » Elle s'interrompt, inspire, le souffle saccadé et la gorge nouée. « Pourrais-tu m'accorder seulement ça ? Un peu de crédit, et le bénéfice du doute ? Laisse une chance à Ambroise, je suis certaine qu'il te plaira. Nous, Davis, savons mieux que quiconque combien il est insupportable d'être regardé de travers pour les fautes d'un ancêtre décédé dont nous ne sommes pas responsables des choix. » « Les fréquentations ne sont pas un sujet à prendre à la légère, Calixe. Tu es aveuglée, mais tu le regretteras d'ici quelques années. » « La fille d'Anjou a commis la même erreur deux décennies avant toi et jusqu'à aujourd'hui, tout le monde murmure qu'elle s'est condamnée en s'associant à cet incapable d'Abraham. Est-ce la position que tu convoites ? Un suicide social, alors qu'un avenir prometteur te tend les bras ? » « Par ailleurs, cet Ambroise a-t-il ne serait-ce qu'évoqué l'idée de t'épouser un jour ? Considère l'offre de Sir Morag. Tu ne peux pas cracher sur une valeur sûre au profit d'une passade, d'une simple amourette. » « Mais toi tu n'as jamais oublié Eulalie. Tu n'as même pas pu aimer nanay, parce que personne ne pouvait remplacer ta première épouse — » « Je te prierai, jeune demoiselle, de ne pas aborder des sujets que tu n'es pas à même de comprendre. » En désespoir de cause, c'est vers l'autre occupante de la pièce que Calixe se tourne. « Et toi, Granny ? Tu vas me dire que je ne peux pas comprendre combien grand-père t'a rendue malheureuse ? C'était un mariage arrangé n'est-ce pas ? Et tu es si amère quand tu en parles, tu lui en veux tellement — » « Cette discussion est terminée. » « Je refuse de cesser de voir Ambroise. » « Alors nous sommes d'accord pour être en désaccord. Et puisque dans ce genre de situations mon avis est celui qui prime, je t'ordonne, en tant que ton père, de te ranger à ma décision. » Et quelque chose se fracasse en elle parce que vraiment, elle est certaine de ne pouvoir vivre sans cet homme. « Tu n'as jamais empêché Demetri de le voir. C'est son meilleur ami et ça ne t'a pas dérangé jusque-là, pourquoi — » « Ne te fais pas plus butée que tu ne l'es. Si tu avais simplement été amicale avec ce garçon, je n'aurais eu aucune raison d'intervenir. Mais il n'est pas question que je te laisse tomber plus encore sous son emprise ou pire : porter son maudit nom. » « Je te déteste. » « Tu n'es qu'une enfant immature. Et que je ne te prenne pas à me désobéir, Calixe, ou je peux t'assurer que tu t'en mordras les doigts. »
Elle n'a pas désobéi. Elle a cessé de le voir, de lui répondre, juste comme ça ; sans avoir le cœur de rompre réellement. Et lorsqu'il l'a confrontée, bras croisés sur son torse et mine dure, elle a bégayé de piètres excuses, fuyante, trop occupée à retenir ses larmes pour inventer une explication crédible. « Ne te fatigue pas, j'ai compris », l'a-t-il stoppée, amer. Elle a lu l'égo froissé. Elle ne saurait même pas jurer qu'il était aussi question de sentiments blessés. Ari dit que oui. Mais que Callie se fait bêtement du mal en s'éloignant de lui ; et Callie, elle est d'accord, mais elle a bien trop peur pour sortir des clous. Elle a fait jurer à Ariane de le garder pour elle, de ne dire à personne combien elle est terrifiée par ce que peut sous-entendre la menace de son père. La brune a acquiescé tristement. Glissé, « He's a mess y'know », à voix basse, comme si lui aussi lui avait fait jurer de ne rien en dire à Calixe. Mais il n'en a pas l'air. Il a l'air énervé, il a l'air de lui en vouloir, il a l'air de la détester, mais il n'a pas l'air de souffrir. Pas comme elle et son cœur brisé, son palpitant déchiré, non, pas comme elle qui brûle vive sur le bûcher de sa soumission, de ses craintes d'enfant, pas comme elle qui perd à la fois celui qu'elle aime et le père qu'elle adore, le père auquel elle refuse de pardonner. C'est de ma faute, après tout, a repris Ambroise avec un sourire sarcastique. « ça m'apprendra à perdre mon temps avec une gamine, hm ? » Il lui a ébouriffé les cheveux en la prenant de haut, comme si vraiment, face à lui, elle n'était soudain qu'une enfant. « Daddy's precious little girl » l'a-t-il achevée, goguenard, avant de lui tourner le dos et de s'en aller. Mains dans les poches, comme s'il ne venait pas simplement de piétiner son cœur, de s'acharner là où d'autres ont déjà tout ruiné juste avant lui. Ari dit qu'il ment, qu'il joue la comédie. Qu'il est de plus en plus souvent dehors, à des heures indues, à tenter d'accumuler de l'argent, toujours plus d'argent, que c'est sûrement pour tenter d'amadouer Magnus. Et Callie s'en mord les doigts, se ronge les sangs, parce que les Moriarty ont une tare oui ; des vices en héritage, et qu'elle n'ose imaginer les problèmes qu'il encourt, Ambroise, et qu'elle ne se pardonnera jamais s'il le fait vraiment pour elle. Qu'elle ne lui pardonnera jamais s'il ne le fait pas pour elle. Elle n'a pas su tirer autre chose de son ex-future-belle-sœur, de son amie, mais chaque pas la ramène au temps passé en compagnie d'Ambroise, chaque objet, chaque geste. Il a laissé son empreinte dans sa vie depuis qu'elle était enfant, sur tout ce qu'elle possède, jusqu'à son âme ; et elle reste brave hors de ses murs, mais s'effondre toujours dans le secret de sa chambre, lorsqu'elle croise son reflet défait sous les couches de Glamour. ❝ now and again we try to just stay alive ❞Londres Elle se crispe. Il est là. Il est — il est différent. Il a une cavalière. Ses phalanges s'incrustent comme des serres dans l'avant-bras de son père, c'est inconscient. Ses yeux sont rivés sur ce cercle ; Alastar Doherty, Ambroise Moriarty et des hommes qu'elle ne connait pas, qui tapent amicalement sur l'épaule de son... de cet homme dont elle a glissé ses doigts dans les mèches d'ébène. Il est et terriblement beau et il rit sans lui accorder un regard, au bras de cette fille que Calixe ne connait pas mais à laquelle elle arracherait volontiers les deux yeux, et il porte une paire de lunettes qu'elle ne lui connait pas (c'est un détail n'est-ce pas ? Mais ça semble si important, elle ne supporte pas l'idée de ne pas tout savoir de lui). Elle a fait la paix avec son père. Parce qu'il est rentré un jour, l'air hagard, et qu'elle l'a soigneusement ignoré jusqu'à ce qu'il s'effondre en manquant la table sur laquelle il tentait de prendre appui. Tout à coup, le grand Magnus Davis lui est apparu tel qu'il peut l'être parfois : vulnérable. Et en prenant conscience de sa mortalité, Callie n'a pu étouffer l'inquiétude, le besoin de profiter de lui tant qu'elle l'a encore à ses côtés. Blessé dans l'exercice de ses fonctions : c'est quelque chose qu'elle a toujours craint de voir. Ce sont les missions longues de plusieurs jours et plusieurs nuits, à se blottir dans les bras de Demetri le temps d'une trêve, le temps de se soutenir dans l'attente de nouvelles. Ce sont les appels de St Mungo's, les heures d'attentes éternelles dans les couloirs l'estomac dans les talons, les étreintes au moment de le retrouver amoché dans un lit d'hôpital. Ce sont les courriers de menaces, les inquiétudes lorsque Londres est bouleversée par des émeutes ou que des terroristes la ravagent. Alors quand il lui souffle à l'oreille : « Veux-tu le rejoindre ? », elle arrache péniblement son regard d'Ambroise pour adresser un sourire brave à son père, secouer la tête en signe de négation. « Je veux rester avec toi. » Le bras auquel elle n'est pas accrochée est prolongé par une canne sur laquelle il s'appuie en fin de journée. Par chance, son poste implique beaucoup de paperasse et d'organisation. Mais en cas de problèmes il mène la brigade sur le terrain et, de fait, certains tentent déjà de saper son autorité, sous-entendant qu'il n'est plus en état d'occuper un tel poste. Et Callie, ça la fruste affreusement, de voir combien des sorciers qui leur ciraient les chaussures hier s'appliquent aujourd'hui a tenter de faire chuter son père aujourd'hui, par ambition. C'est pourquoi elle lui a demandé de la former lorsqu'elle est la maison, libérée des murs de Poudlard. De lui permettre de prendre le relai d'un point de vue social, avec Demetri, afin qu'il ait au moins ses soirées pour récupérer pleinement et puisse montrer un visage fort et inébranlable, même si partiellement feint, au matin. Mais c'est la première fois qu'elle croise Ambroise depuis la rupture et d'un coup, elle se sent moins forte. Son beau masque s'effrite. Elle n'est plus qu'une gamine de dix-sept ans avec un trou béant dans la poitrine et il a une cavalière et elle le hait. « Je pense, pour ma part, que tu devrais aller lui parler. » Sa mine se fait surprise, le regard qu'elle lui adresse est perplexe. « A croire les ragots dont l'élite est friande, ce garçon a réussi à s'attirer l'intérêt de Doherty, qui l'a pris comme... Je ne saurais dire. Apprenti ? Quelque chose de cette trempe. Toujours est-il que son coffre à Gringotts est raisonnable rempli et qu'il se montre de plus en plus parmi le beau monde. Plusieurs de mes connaissances sont déjà sous le charme. » « Daddy, tu as enquêté sur lui ? Et tu ne m'autorises à le voir que parce qu'il n'est plus fauché, c'est ça ? » conclue-t-elle d'un ton morne, atterrée. « Je t'autorise à le voir parce qu'il a prouvé qu'il n'est pas aussi incapable que ses parents. Je sais reconnaitre et apprécier l'ambition et l’opiniâtreté, lorsqu'elles poussent un homme à forger sa propre fortune. » Elle met un instant avant de réaliser, mais le poids sur ses épaules s'allège et le nœud logé au creux de sa poitrine se desserre. Un sourire fleurit lentement sur ses lèvres, jusqu'à se faire radieux, et elle ne se retient pas de s'accrocher au cou de son père, même s'il se crispe, lui souffle avec un peu d'agacement que c'est inapproprié. « Merci, merci, merci », souffle-t-elle sans consentir à le libérer. « Tu es le meilleur des pères, je t'adore. » L'échange a eu le mérite d'attirer l'attention d'Ambroise, et il arque un sourcil dans sa directement, visiblement dubitatif, tandis qu'elle se redresse. Callie ne se départit pas de son sourire. Au lieu de quoi, elle lève son verre, trinquant à distance. Le récupérer ne sera pas aisé. Il lui en veut, et il est un peu difficile, et il est bien trop fier. Mais avec de la persévérance, elle arrivera à le convaincre, c'est certain. Et si la cavalière est plus qu'une compagne occasionnelle, elle pendra cette pimbêche avec ses viscères, foi de Davis.
« Pourquoi des lunettes, tout à coup ? Et les tatouages ? » La question lui brûle les lèvres depuis longtemps, tandis qu'elle coule ses doigts sur les traits d'encre courant sur la peau d'Ambroise. Elle a cru au départ que c'était une sorte de rébellion, liée à leur rupture, comme d'autres se rasent la tête en cas de deuil ; mais ils sont de nouveau ensemble depuis des mois et il est toujours aussi étrange, et elle est un peu vexée. Elle ne sait pas trop quoi faire de ce style un peu edgy et de la distance qu'il laisse entre eux, même si certaines choses n'ont pas changé, même si les mèches qui lui coulent entre les doigts sont familières et fluides et somptueuses comme un rideau de soie. Peut-être qu'elle complique tout, peut-être qu'elle se questionne trop, peut-être qu'elle cherche des interprétations là où il n'y en a pas... mais c'est plus fort qu'elle : elle ne sait pas s'il est de nouveau de nouveau tout à fait son Ambroise. Ou s'il lui montre qu'il n'est plus le même, monsieur l'homme d'affaires à l'emploi du temps de ministre et aux occupations douteuses. Il entrouvre une paupière et la regarde en coin, tandis qu'elle dévisage ouvertement son profil alangui sur ses genoux. Dans le salon des Davis, en l'absence de son père qui même s'il rentrait ne serait pas contre le fait qu'ils se voient (elle se le répète pour la satisfaction qu'entraine toujours cette petite victoire). Bon, certes il serait moins clément en voyant Ambroise avachi sur sa fille — anyway. « Tu n'aimes pas ? » Elle s'accorde un temps de réflexion, à la fois nécessaire et pour l'embêter, mais finit par acquiescer. « ça ne te va pas trop mal » — ou plutôt tu es incroyablement sexy comme ça, mais elle ne voudrait pas trop flatter son égo. « Tant mieux, parce que je continuerai d'en faire. » Elle avait naïvement cru que c'était faux et temporaire : les lunettes et les tatouages, juste pour se donner un genre. Pas que c'était... un nouveau mode de vie ou quoi. « Pourquoi ? » Et soudain il se redresse. « Tu poses trop de questions. Il est tard, je rentre. » Le temps qu'elle cligne des yeux, abasourdie, il est déjà parti.
Elle ne s'y fera jamais. Ses pas résonnent trop fort au sol ; en dépit de ses précautions ses pas se répercutent dans le couloir désert et font un écho effroyable. Et c'est mal, c'est très mal, de se faufiler dans la réserve de l'hôpital sans autorisation, mais Calixe n'a pas le choix. Comme chacune des autres fois où elle a dû se résoudre à le faire, elle hésite. Hésite, parce que c'est définitivement mal et que tout son avenir pourrait s'effondrer si quiconque la surprend. Mais juste alors qu'elle songe à renoncer, elle se remémore les yeux injectés de sang d'Ambroise. A l'agonie sur ses traits quand la douleur afflue ; aux veines qui se dessinent le long de ses bras et qui sillonnent rageusement ses muscles sous l'épiderme rougi par la douleur. Elle a, sur la rétine, l'image vivace de sa souffrance indicible et son cœur ne peut permettre qu'il l'endure encore à cette intensité. Il ne voulait rien lui dire. Des semaines durant leur bonheur a été entaché de disputes trop fréquentes, quand elle le questionnait, qu'elle demandait des comptes lorsqu'il rejetait ses appels par cheminée, qu'elle lui reprochait de lui avoir posé un lapin. Tu ne peux pas comprendre, c'était sa nouvelle excuse, et Calixe sortait de ses gonds parce qu'elle imaginait tout un tas de choses. Que sans doute ce temps dont il la privait, il le passait avec son merveilleux Doherty. Ou que peut-être, il voyait encore son ex, bien qu'il ait juré l'avoir quittée après que Callie et lui se soient retrouvés. Elle est pleine d'insécurités parce qu'il est plus âgé, qu'il a des attentes, qu'elle a des limites. Parce qu'elle l'entend encore la traiter de gamine, même si c'est du passé, et qu'elle n'est jamais sûre d'être... assez. De lui convenir. Les tensions ont explosé est c'est le cadre qu'il a choisi pour lui crier que si elle voulait tant savoir, elle aurait dû être là en octobre, lorsque tout a basculé, qu'elle aurait dû mais qu'elle était trop occupée à se plier en quatre pour son foutu paternel. Et oh, qu'elle l'a mal pris. Personne ne peut toucher à son père. Personne. Ils sont passés à deux doigts de tout gâcher une nouvelle fois, ont continué de se voir, un peu froidement. Il a persisté à enchaîner les retards à leurs rendez-vous, à en manquer parfois sans prévenir, à être distant, parfois d'humeur massacrante. Elle est repartie à Poudlard désemparée. Et il y a eu l' attaque. Confrontée aux terroriste, Callie a fait face à la guerre, pour de bon, une nouvelle fois. Séquestrée dans son dortoir avec ses camarades, puis libérée, et soudain otage d'un mangemort, sauvée par des insurgés. Elle était blessée et ils l'ont laissée s'échapper, elle a fui à toute allure les remparts qui s'effondraient, elle est rentrée à Londres, paniquée. Bouleversée, elle n'en a parlé qu'à Ambroise ; pas à son père, à personne d'autre, parce que défendre les insurgés serait horriblement mal vu et qu'elle a vraiment peur. Il a été plus patient après ça. Toujours aussi étrange, mais enclin désormais à la prendre dans ses bras sans prévenir. A l'embrasser avec plus de passion, pressant, réclamant plus qu'elle ne pouvait donner, comme s'il avait vraiment eu peur de la perdre. Jusqu'à la fin des vacances d'été ils ont évité les sujets qui fâchent. C'était comme une lune de miel ; rien que le bon, le beau, rien de néfaste. Et puis la rentrée. Septembre et le CEPAS, l'AO, un programme de bon augure (bien que si tout était idéal, sa formatrice aurait été cette femme... cette Susan Dillinger, modèle et inspiration). Outre le plaisir d'être acceptée par Mungo's pour son année de pré-formation, elle a aussi goûté à la satisfaction de pouvoir suivre les cours sans être complètement coupée d'Ambroise, et définitivement, Poudlard ne lui manque pas. Mais lorsqu'elle lui a annoncé le nom du professionnel qui la formerait, toutes les questions laissées en suspend ont trouvé une réponse : il lui a avoué se trouver sous l'emprise d'une malédiction. Les vestiges des vols aux musées, a-t-il dit. Son père, en gagnant un pari, a dégoté l'un des objets recelés sur le marché noir, et Ambroise y a touché à main nue, n'en sachant la provenance. Depuis, les conséquences le rongent comme une maladie dont elle ne saurait dire si elle est mortelle ou incurable. Alors le moins que Calixe puisse faire, vraiment, est de lui récupérer des ces potions anti-douleur auxquelles il est devenu accro... n'est-ce pas ? Sa baguette tourne lentement, déverrouille, sa main plonge dans l'étagère à la température réglée bas pour en extraire quelques fioles. Oui, c'est pour la bonne cause. C'est pour Ambroise, ça en vaut la peine. Et l'essentiel est simplement — « Well, look what we have here... » ... Qu'elle ne se fasse pas prendre.
Dernière édition par Calixe Davis le Mer 7 Juin 2017 - 17:58, édité 6 fois |
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‹ réputation : Il est le rêveur de la famille, celui qui est fasciné par la magie et qui l'expérimente pour connaître tous ses secrets. Il est celui qui a le moins d'ambition, celui qui est incapable de prendre des décisions et on lui a longtemps reproché. Et puis maintenant que la guerre est finie, on le regarde un peu étrangement, faut dire qu'il a pris la Marque et malgré le lavage de cerveau qu'il a subi, il reste celui qui a pris position dans cette guerre alors que tous les autres membres de la famille ont préféré faire profil bas. Les conflits n'intéressent pas la famille Ollivander. Mais Lorcàn est l'exception et pour ça, il est un peu le mouton noir.
‹ particularité : aucune particularité magique notable, il a juste une mémoire photographique remarquable et c'est aussi un génie.
‹ patronus : il prenait la forme d'un corbeau avant, maintenant il n'arrive plus à en produire.
‹ épouvantard : Lui qui regarde sa Marque avec un plaisir malsain et qui a ce regard vide et noir. Lui soumis à cette magie qu'il déteste et qu'il trouve sale. Lui, lui et toujours lui face à ses pires erreurs.
‹ risèd : Un avant-bras net, sans marque. Une famille heureuse à ses côtés et surtout Ardal et lui qui s'occupent de la boutique.
| OUAIS VENGEANCE SOIS PAS DEG LOLA t'es la plus belle |
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