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sujet; Their intention is to kill and the will (Lazy et rabbi)

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When Nightmares come knocking you should be running
Absynthe, Lazarus et Rabastan
Absynthe se tient aussi droite que possible, la tête haute, les épaules fières et un sourire en demi-teinte assuré se dessine sur ses lèvres roses. Comme si tout allait bien. Pourtant si on la regarde vraiment on peut découvrir la vérité simplement en observant ses grands yeux verts. Car ils sont flous. Remplis d’un sentiment indéfinissable qui indique qu’Absynthe n’est pas vraiment là. Qu’elle est dans ce monde onirique qu’elle s’est elle-même construit pour fuir la douleur de sa vie. Sa est la légère lueur de peur qui semble si déplacée sur son visage de femme-enfant, comme si quelque chose ne collait pas avec le tableau qu’elle représente. Alors non ce n’est pas vraiment pas Absynthe. Plutôt une ombre, une poupée vide qui attend qu’un quelconque marionnettiste se décide à la faire danser.

Ironique d’ailleurs que ce marionnettiste se tienne juste à côté d’elle …


Elle ne devrait pas être là. ILS ne devraient pas être là. C’est stupide. Sans fondement. Et surtout c’est de sa faute. Un frisson d’appréhension la parcourt soudain et fait trembler légèrement ses épaules. Absynthe se sent coupable. Et pour quelqu’un qui ignore le sens du mot regrets c’est un sentiment particulièrement étrange. Tout cela arrive parce qu’elle s’est montrée trop faible. Fragile. Cela lui arrive parfois. Souvent après avoir eu des nuits entières parsemées de cauchemars. Durant ces moments-là Absynthe plie. Absynthe pleure. Et Absynthe devient aussi aisément cassable que du verre soufflé. Incapable de se raccrocher à la réalité. D’habitude elle fait donc en sorte de rester seule. Pour ne faire de torts à personne et surtout à pas à son maitre. Surtout pas à Lazarus qui compte tant pour elle. Mais ce n’est pas seulement de sa faute. Car oui Absynthe s’est montrée prête à se briser.

Mais c’est quelqu’un d’autre qui l’a poussé …

C’est Rabastan. Rabastan et ses mots froids. Rabastan et sa violence. Absynthe avait entendu Juno en parler. C’est pour cela qu’elle n’avait jamais apprécié l’homme qu’on lui avait présenté. Et l’acharnement qu’il avait eu pour qu’Absynthe lui révèle les secrets de Guenièvre avait suffi à la jeune femme pour le craindre. Frêle petite Absynthe. Sotte petite Absynthe. Parce que malgré tout elle avait cru ses paroles sirupeuses et ses sourires mensongers. A tort bien sur. Mais Absynthe à souvent tort, toute perdue qu’elle est dans son pays des merveilles. Mais là dernière fois qu’il était venu il l’avait terrifiée. Réellement. Mais Absynthe aurait pu se taire. Garder la bouche fermée et oublier ce qu’il s’était passé. Seulement Absynthe n’est qu’une  petite fille. Alors Absynthe est allée se plaindre. Comme une enfant. Et c’est pour ça qu’elle est là. Qu’ils sont là.

Devant la porte du manoir Lestrange. Et Absynthe se demande si ce n’est pas une erreur stratégique. Après tout se froisser avec un Lestrange ne risque-t-il pas de mettre à mal l’influence de Lazarus ? Peut-être qu’elle se trompe. Peut-être a-t-elle encore tort. Mais rien n’est moins sûr. Et elle ne pourra jamais se pardonner d’avoir nui d’une quelconque façon à l’homme qui dirige sa vie. Alors elle se tourne vers lui, les yeux baissés, parfaite incarnation de cette culpabilité qui lui ronge soudain les entrailles pour lui rappeler que tout est de sa faute. Que c’est elle qui à merdé. Elle ouvre la bouche et sa voix n’est qu’un murmure. Un mince filet. Une voix de gamine paumée qui ne sait plus vraiment quoi faire. « Peut-être devrait-on rentrer ? De toute façon  ce n’est pas si important que cela pas vrai ? et peut-être qu'il ne pensait pas à mal ?» et seulement elle relève son visage vers Lazarus. Si tendu. Tellement qu’elle ne sait pas si c’est de la colère tourné vers Rabastan ou vers elle. Mais de toute façon elle n’a jamais été très douée pour analyser le comportement des gens à dire vrai.

Absynthe fait un pas en avant. Un pas en arrière. Elle lève la main pour frapper à la porte puis la laisse lentement retomber. Son esprit est dans un état de confusion total. Et quand elle se disperse ainsi ce n’est jamais bon signe. Car il suffit d’un geste, d’un mot pour la renvoyer dans cet état sinistre qui est bien souvent le sien et qui la fait osciller entre folie et réalité. Dangereux. Parce que dans ses moments-là Absynthe ne sait plus qui elle est. Ce qu’elle fait. La raison disparait de son esprit et il ne reste plus pour la contrôler que ses émotions.

Ce qui n’est jamais une bonne idée pas vrai ?
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HJ
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Son père avait expliqué la vie pour la première fois quand Lazarus avait sept ans : le monde est un système. L'école est un système. Les quartiers sont des systèmes. Les villes, les gouvernements, n'importe quel grand groupe de gens. "Tu n'es pas obligé d'aimer le système, le sermonnait-il. Tu n'es pas obligée d'y croire ou d'y adhérer. mais il faut que tu le comprennes. Si tu comprends le système, tu survivras." Une famille est un système. Lazarus Carrow pensait la même chose de sa famille que du reste du monde et c'est qu'il apprenait à tous ses enfants. Il ne le faisait pas par choix, mais parce que c'était la réalité, parce que sinon, ils se feraient bouffer et que s'ils voulaient survivre, eux aussi, il fallait qu'ils comprennent, qu'ils se battent, même contre lui, parce que lui avait le talent pour faire ça. S'ils ne luttaient pas, alors il les écraserait, et si ce n'était pas lui, le monde s'en chargerait. Il ne voulait pas de ça pour eux. Pour personne.

Il y en avait pour qui s'était foutu. Pour lui, c'était terminé. Il allait de l'avant, mais vers où ? Il ne savait pas. Mais il y allait, par une route tortueuse qui lui était propre. Ce n'était pas important de savoir où on allait, mais de savoir qu'on allait quelque part, c'était déjà bien. Lazarus serait mort pour la possibilité de refaire le chemin à l'envers, tout le chemin, imaginant douloureusement ce qu'aurait été sa vie si on lui avait donné la chance d'être un jour un type bien – pas un type bien, en fait, non, un type meilleur, mais c'était trop tard, il ne pouvait plus. Au lieu de ça, il jugeait qu'on devait écraser les gens pour survivre et qu'une fois broyés alors on pouvait utiliser ces gens. Rien de plus facile que d'être gentil. Rien de plus facile que de créer des pions...Devenir une victime était un voyage sans retour. Devenir un pion, c'était autre chose. C'était la différence entre le roi et son destrier, qui tenait en l'instinct. Mais les rôles n'étaient pas fixés. A la moindre erreur, Lazarus le savait, ce serait fini...est-ce que c'était le cas avec Absynthe Dollwound ? Il ne savait pas. Il savait beaucoup de choses mais pas ça, sa connaissance se limitant bien souvent à se dire que dès que les sentiments entraient en jeu on écoutait moins son instinct...

Il fallait qu'il écoute sa tête. Et contrairement aux apparences, y compris lorsque Lazarus Carrow collait des beignes à quelqu'un, il utilisait sa tête. Il était colérique, une boule de haine à lui tout seul, mais il n'avait peur de personne et il restait toujours droit dans ses bottes. Il faisait simplement en sorte qu'on le sache et que les gens lui foutent toujours amplement la paix. Il imposait son autorité. Les gens étaient idiots, simplement ils ne savaient pas qu'ils avaient besoin de quelqu'un pour diriger à leur place...il le rapellait simplement de temps en temps.

Aujourd'hui, là, c'était autre chose. La petite Absynthe était-elle sa marionnette ? Oui, non ? Oui, sans doute. Il la manipulait. Mais il ne voulait pas qu'on la touche, il ne voulait pas qu'elle aie peur. Elle perdrait beaucoup de son utilité si elle était terrifié. Il aurait perdu beaucoup de temps si de nouveau quelqu'un la brisait. Lazarus s'était battu. Pour qu'elle cesse de trembler. Alors si Lestrange pensait pouvoir rivaliser avec lui, il se trompait. Car cette fois, il était en colère. Les reflets aigus de la lumière dansaient dangereusement dans les verres de ses lunettes fumées, comme autant d'éclairs de colère. Il posa cependant sa main sur l'épaule d'Absynthe, gentiment : « Je sais que tu as peur. Mais ce n’est pas parce que tu es perdue qu’il faut que ça se voie. Il n'a pas le droit de faire ça. »

Alors ce fut lui qui avança, frappant à la porte sans plus de cérémonie. Il voulait une explication, et il en aurait eu. « Lestrange ! Ouvre, ou je fais un scandale ! Il faut qu'on parle ! »

Un elfe vint finalement lui ouvrir. Il pénétra sans attendre dans le manoir, comme s'il était chez lui. Lazarus avait toujours été sans gêne, il se moquait des conventions, il se moquait du savoir vivre. Il y avait un problème et il allait le résoudre, peut importait ce que ça allait lui couter.  Il voulait une explication : l'autre ne pouvait pas faire ce qu'il voulait, même s'il aimait bien Rabastan – moins que sa femme cela dit, il fallait bien l'admettre. « Dis à ton maitre que Lazarus Carrow est là, nous devons parler. Maintenant, je n'ai pas envie d'attendre. »
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