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sujet; nc-17 - skin of the night (beatrix)

PRISONERS • bloodstains on the carpet
Simon Rosier
Simon Rosier
‹ disponibilité : dispo (1/6)
‹ inscription : 07/09/2014
‹ messages : 1145
‹ crédits : tplrs (avatar), tumblr (gifs).
‹ dialogues : #669999.
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‹ liens utiles :
‹ âge : trente-huit ans (24/05/66).
‹ occupation : criminel, propriétaire déchu du Centuries.
‹ maison : Serpentard.
‹ scolarité : 1977 et 1984.
‹ baguette : brisée.
‹ gallions (ʛ) : 5330
‹ réputation : il n'est plus rien, l'héritier réprouvé d'une famille presque extincte, indigne de toute confiance et bon à moisir dans les geôles d'Azkaban.
‹ faits : toujours considéré comme une ordure remplaçable, dans le clan désuni de Voldemort, Rosier est désormais perçu comme un lâche ayant déserté avant la bataille finale. Un monstre qui a abusé de la confiance d'une sorcière honnête (Anna), et un père indigne par-dessus le marché. Nombreux sont ceux qui auraient aimé maintenir la peine de mort jusqu'à ce qu'il y passe.
‹ résidence : Azkaban.
‹ patronus : un vague filet argenté, sans forme ni consistance.
‹ épouvantard : un précipice.
‹ risèd : une plage, avec Anna et Charlotte.
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Like a moth she moves to the red light, Her blood warms and boils there, She skims the sweat like a new milk, As pops the buttons of her wet blouse


Même fermement agrippées aux rebords de faïence, ses mains tremblaient encore. Ses omoplates saillaient sous sa chemise noire, dont il sentait le tissu s’être collé contre son échine. Le miroir lui renvoyait l’image hagarde d’une marionnette désarticulée, luttant comme un beau diable pour ne pas flancher ; la prestance oubliée, ne restait plus qu’une enveloppe charnelle crevassée de tout part, péniblement soutenue par deux jambes malingres. Il jeta une œillade furtive par-dessus son épaule, craignant qu’un convive ne le découvre dans cette posture — il n’avait pas encore honoré cette charmante soirée de sa présence, aussi flegmatique soit-elle. Simon avait voulu décommander, à dire vrai ; parader en compagnie de ces quidams à qui il parlait à peine en temps normal le fatiguait, et prétendre prêter un tant soit peu d’intérêt à leurs futiles bavardages allait bien au-delà de ses talents de comédien. Mais le patriarche avait martelé son refus, son indignation, entre deux insultes bien senties pour l’unique héritier qui lui restait, et avait exigé de lui la plus irréprochable des tenues. Tu ne comprends pas, avait-il craché, tu n’as plus le choix, tu ne peux plus te défiler maintenant. Un courant d’air lui arracha un frisson, l’obligeant à relever le menton, faussement digne, faussement présentable, et à asperger son visage tiré d’eau glacée. Le faciès diaphane striés de gouttelettes, il passa une main hésitante dans sa crinière sombre et s’arma d’un ersatz d’aplomb, tandis qu’il flanquait sa veste sur ses épaules, sans quitter du regard un reflet narquois. Hallucination. Le sourire matois que lui adressait son double factice n’était pas la grimace informe qui barrait son visage ruisselant. Il secoua la tête, la paupière papillonnante.
Et inspira profondément. Une, deux, trois fois, afin de prévenir la nausée qui triturait ses entrailles. Quelle loque. Sa main moite se posa lourdement sur la poignée de la porte, qu’il claqua derrière lui pour annoncer son impérieuse entrée, se composant un masque aussi doucereux qu’assuré. Il ne se rappelait plus son hôte. La famille quelque chose. Ils se ressemblaient tous, de toute façon ; quelle différence pouvait-ce faire. Ne faillant pas à sa taciturne réputation, Rosier préféra garder un œil sur une fabuleuse carafe de whisky plutôt que se joindre aux réjouissances, biberonnant sagement le liquide ambré qui semblait ne jamais désemplir son verre. Il avait des envies de champagne et de vodka, de jus de citrouille et de gin, il crevait de boire jusqu’à plus soif, il réfléchissait aux limites de son foie, à l’endroit où il irait dégueuler une fois cette mascarade terminée. Les robes virevoltaient, les flûtes s’entrechoquaient, les voix s’entremêlaient ; et lui, prostré dans son ennui, observait ce morne manège d’un œil méprisant, saluant du bout des lèvres les quelques audacieux qui osaient chercher ses prunelles dilatées. Mais quelqu’un vint troubler sa torpeur, babillant des paroles auxquelles il n’accorda qu’une attention feinte au sujet de… de. « Pardon ? » Marmonna Simon, la tête enfin inclinée vers son interlocuteur. L’autre reprit de plus belle. Seulement capable d’émettre une onomatopée, un « ah » terriblement bas, il choisit de hausser les épaules, pensant sans doute que cette réponse suffirait. Il appréciait peu les discours pédants que l’on pouvait lui tenir à propos du Ministère, et il ne parlait qu’avec réluctance de son rôle, trop heureux de lever le nez de ses dossiers de temps à autre. Ils ne comprenaient pas, ces oisifs ; non, ils se prélassaient sur leur fortune en veillant à rester dans les bonnes grâces des gens comme lui. De ceux qui avaient un certain degré d’importance, d’influence. Il n’avait qu’à retrousser sa manche pour s’en souvenir. « Arrête de boire, » lui ordonna sèchement son géniteur en arrachant de ses mains un verre de whisky pur-feu. Quelques pairs d’yeux convergèrent vers ses doigts désormais tremblotant, furtivement glissés dans ses poches, sans que la conversation ne s’interrompe ; la brûlure de l’alcool avait à peine soulagé le manque qui lacérait ses entrailles. L’atmosphère s’alourdit, l’étourdit. Ses oreilles commencèrent à bourdonner, et bientôt, le brouhaha des conversations lui sembla être une cacophonie de voix stridentes poignardant ses tympans. Il s’excusa à peine, s’esbignant promptement de cette capiteuse ambiance et se retrouva à l’extérieur, sans vraiment savoir par quelle porte ou quelle fenêtre il s’était faufilé.
Éméché, mais pas assez ivre ; chancelant, mais encore trop conscient. La carcasse s’échoua sur les marches de la terrasse, loin du brouhaha lointain des conversations mondaines, un vague écho qui se répercutait à grand peine dans sa boîte crânienne déglinguée. Son verre à moitié vide pour seul compagnon, Simon coinça une cigarette grossièrement roulée entre ses dents et se saisit de sa baguette pour en cramer le bout, fixant d’un œil torve la flamme lécher lascivement son cylindre écrasé. Le voile nocturne, tacheté de points lumineux, brouillait l’horizon. De légers volutes grisâtres s’échappaient de ses lèvres entrouvertes, de ses narines viciées, tournoyaient au-dessus de ses racines ébène et mouraient dans une atmosphère silencieuse qui le reposait enfin.
Quoique.
La brise automnale amena avec elle un parfum plus enivrant encore que l’alcool. La douce promesse d’un lointain désir, du plus mesquin des fantasmes ; et ce fut moqueur qu’il lança alors, « j’ai entendu dire que tu t’étais entichée de mon cousin. » Oh, il avait deviné à qui il avait affaire. Les paroles s’égarèrent, mais Rosier se retint de croiser les iris hypnotiques de la divine succube et garda ses billes rivées sur un point imaginaire, entre ce qu’il devinait être des silhouettes d’arbres. Le mâle, dans la plus vulgaire de ses formes ; puant une virilité soudainement hypertrophiée par le charme d’une créature dont la beauté était aussi infecte qu’attirante. Sa proximité déliait sa langue, brisait sa retenue, renforçait son dédain. Son invincibilité n’était qu’éphémère, motivée par cette sombre magie serpentant dans ses veines ; elle aurait pu faire de la plus peureuse des vermines le plus brave des héros. « Voici où nous en sommes, soupira-t-il en tirant sur sa cigarette, épouser des hybrides au nom de la pérennité d’une lignée. »


Dernière édition par Simon Rosier le Sam 1 Nov 2014 - 14:12, édité 1 fois
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Tu aurais simplement voulu t'échapper de cette cage dorée, de cette mascarade d'apparences où tout bouffis d’orgueil, les êtres se malmenaient. Oh, tu avais également tes tords, tu n'étais pas blanche, personne ne l'était. Toi aussi tu t'étais amusée un temps à être mesquine et cruelle, pour le plaisir, par ennuie. Pourtant, les choses avaient changées dès le moment où tu avais vu le corps inerte de ta soeur, empoisonnée pour ton plaisir. Ce n'était plus marrant. Si elle était morte, tu n'avais plus de plaisir à la faire enrager, à la forcer à t'aimer quelque part. Tu ne t'aimais plus aussi cruellement avec les gens qui t'entouraient. Tu le faisais suffisamment à ton boulot. Pourtant, les autres n'avaient pas cesser leurs jeux de massacre. Surtout pas ta soeur. Ce poison, entrant en toi, s'injectant dans tes veines jusqu'à t'en faire tourner la tête, te faire perdre la raison, occuper beaucoup trop de tes pensées. Même lorsqu'elle n'était pas là, comme ce soir, de sortie avec son ami Malfoy. Son ami, rien d'autre, rien, rien d'autres malgré les vilaines rumeurs. Elle n'était pas de celles qui attendaient si longtemps après un homme, de toutes façons. Tu t'étais persuadée qu'elle n'était que son amie et que si qui avait pu se passer entre Draco et toi n'était ainsi pas trop grave. Tu t'étais fait des ennemis, Bea. Des gens même que tu ne connaissaient pas et qui te détestaient. Des gens à cette soirée qui murmuraient des paroles perfides sur ton passage, lorsque ton père était loin d'eux. Ils jugeaient déjà la présence de l'homme, c'était bien pire désormais étant donné qu'il venait accompagné de sa bâtarde plutôt que de sa propre femme. Tu étais très certainement délicieuse dans ta robe argentée, composée de perlages brillants formant des motifs se mélangeant à la transparence du vêtement. Belle, mais pas moins extrêmement lasse. Lasse de ses murmures narquois. Lasse de cet alcool qui ne montait pas assez rapidement à ta tête. Lasse d'être sage et bien rangée. Déjà lasse d'être devenue la chose de Marcus, cette chose à qui il faisait semblant de tenir.

Tu avais avalé d'un cou ta coupe de cristal, la reposant sur une table basse, le cliquetis de tes pas te portant vers l'extérieur de la luxurieuse demeure. Tu descendais les escaliers, retrouvant l'herbe dans lequel tes talons hauts s'enfonçaient déjà. Tu t'en débarrassais rapidement. Les laissant choir sur le sol, au risque de te retrouvée pieds nus toute la soirée. Tu t'en fichais. Tes pieds retrouvaient le sol glacial et mouillé. Ta main remontait derrière ta nuque, dénouant tes cheveux et libérant ses longues cascades blondes qui brillaient sous la lune. Tu ne sais même pas combien de temps tu déambulas près des boisées, perdues dans tes réflexions. Pourtant sans la moindre peur qu'on t'attaques encore comme sur l'allée des embrumes. Devrais-tu véritablement vivre dans cette peur constante ? Absolument pas. Tu décidais de t'en foutre, de risquer ta vie et ta pureté en te baladant seule la nuit. Ils allaient t'avoir de toutes façons, tu ne resterais jamais indéfiniment intouchée, intouchable. Ils s'amusaient à pourrir ton âme en t'entraînant vers le pêché. Quand tu ne t'y jetais pas toi-même, pour le meurtre, pour l'adrénaline.

Tes pieds nus quittaient bientôt l'herbe pour retrouver la pierre froide bordant la terrasse où une silhouette noire crachait sa fumée, comme un dragon, au dessus de sa tête. Tu avançais tranquillement vers cette silhouette sombre aux traits encore inconnus, vers tes chaussures qui sont aux pieds de l'homme. À peine es-tu prostrée devant lui que déjà, les attaques commencent. Rien de trop surprenant venant de la part d'un mangemort qui a été élevé comme un chien à qui on apprend à mordre. « j’ai entendu dire que tu t’étais entichée de mon cousin. » Un rire cristallin quittes ta gorge alors que tu t'arrêtes devant lui, croisant tes bras sur ta poitrine, ton regard se posant sur lui. Marcus ne te répugnait pas, mais dire que tu étais entichée de lui, c'était un peu fort. Tu laissais le silence planer, ne prenant même pas la peine de te laisser atteindre, ton regard courant doucement dans la nuit qui vous avalait. « Voici où nous en sommes, commençait-il, s'arrêtant au milieu de ses mots pour s'empoisonner de sa cigarette. épouser des hybrides au nom de la pérennité d’une lignée. » Tes yeux roulent dans tes orbites alors que tes pas lents te rapprochent de lui. Tu t'approches impunément dans la solitude de votre nuit. Tes yeux plongeant dans les siens, tes mains nageant jusqu'à son visage. L'une d'elle se glisse sur sa joue, vers ses cheveux, l'autre retrouvant sa bouche pour retirer sa cigarette d'entre ses lèvres. Ta main libre revient vers sa bouche libérée du mégot, caressant les lèvres de l'homme du bout des doigts, simplement pour que ton attaque par la suite soit plus dure pour lui. Tu portes sa cigarette à tes propres lèvres, en tire une bouffée que tu craches dans les airs sans t'étouffer avec. Ton index redessinant la courbe de sa lèvre pendue alors que tu brises partiellement le charme.

« Hybride ? » t'amuses-tu avant de ne l'attaquer d'un autre immense sourire prêt à avaler et croquer le coeur de l'homme aux lèvres chaudes dans la nuit automnale. « Vous vous croyez innovateur, Monsieur Rosier ? » continues-tu sans jamais que ta main ne quittes sa bouche. Aucuns bruit environ ne laisse présager que vous devez faire preuve d'un peu plus de tenue, de toutes façons. Tu ne fais rien de mal, que t'amuser dans cette soirée mondaine emmerdante. « Au moins il n'a pas à faire de vos descendants des consanguins. » Te défends-tu, face à ce que la plupart des familles devaient faire pour conserver le sang moldu hors de leurs veines. Pourtant, on trouvait encore un moyen de te rabaisser malgré ton sang entièrement dénudé de celui des moldus. On trouvait à dire que ton sang n'était pas entièrement sorcier, pas purement sorcier, foutus puristes. Tu étais pourtant convaincue d'être plus magique que beaucoup des sorciers purs, tes pouvoirs te le prouvant chaque jours. Tu tirais de nouveau sur cette cigarette que tu avais fait tienne désormais, tout comme ses lèvres que tu lui avais dépossédées.
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‹ réputation : il n'est plus rien, l'héritier réprouvé d'une famille presque extincte, indigne de toute confiance et bon à moisir dans les geôles d'Azkaban.
‹ faits : toujours considéré comme une ordure remplaçable, dans le clan désuni de Voldemort, Rosier est désormais perçu comme un lâche ayant déserté avant la bataille finale. Un monstre qui a abusé de la confiance d'une sorcière honnête (Anna), et un père indigne par-dessus le marché. Nombreux sont ceux qui auraient aimé maintenir la peine de mort jusqu'à ce qu'il y passe.
‹ résidence : Azkaban.
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Innovateur, non. Drôle, peut-être. Con, sûrement. Soûl, pas assez. La divine vestale lui rappelait ces beautés préraphaélites qui le fascinaient tant, figées dans une grâce éternelle et silencieuse, alors que le temps ravageait le visage de leurs admirateurs, griffant sauvagement leurs traits de quelques rides malvenues. Avait-elle conscience d’être une reine, en ce bas-monde ? D’être, dans son apparat de vile tentatrice, la créature qui les achèverait tous ? Elle n’avait qu’à battre des cils, lui susurrer un mot, et il se mettrait à genoux pour exaucer le moindre de ses souhaits. Sa résistance à cette mascarade sensuelle était bien faible, ce soir. Imbibé d’alcool, le système nerveux corrodé par un abus de substances, le prince gisait aux pieds de son trône, laissant la plus douce des menaces et sa moue narquoise, contempler sa chute. Pathétique, il l’était ; et s’il se relevait, nul doute que ses guiboles ne supporteraient pas longtemps le poids de sa déchéance. Beatrix, Beatrix. Les dures syllabes tournoyaient dans son esprit détraqué, comme un chant poétique rythmant ses mouvements détestablement délicats, alors même qu’elle lui retirait sa cigarette d’entre ses lèvres, aguicheuse. Insensible à ses quolibets, elle assena une réplique cinglante pour museler sa stupidité. La belle garce. Un pléthore d’insultes ne suffirait pas à briser sa supériorité sur la gent masculine, et lui, il avait depuis longtemps rendu les armes. « La consanguinité expliquerait bien des choses, » remarqua le désaxé, à peine conscient d’avoir prononcé ces paroles. Mais l’idée ne le révulsait pas plus que cela ; à l’instar de toutes les horreurs supposées retourner l’estomac ne le choquant pas outre mesure. Son regard était suspendu à la courbe gracile de son cou, qui s’étirait à chaque fois qu’elle tirait une bouffée sur sa cigarette. Et lorsque sa main frêle s’égara sur sa figure rugueuse, il n’essaya pas de s’échapper, perclus.
Il aurait souhaité, de tout son être, être capable de résister à son numéro de lolita ; et avec l’expérience, il commençait à croire que ses charmes n’allaient pas plus loin que les douces mélopées s’échappant de sa gorge – bien qu’il lui accordât le bénéfice du doute. Et puis, au fond, qui était-il pour s’outrager de quelques gestes inappropriés. Qui était-il pour la repousser, lui dont l’appétit était réputé vorace et les amours vulgaires. Le son même de sa voix l’étourdissait davantage qu’une capsule de Navitas. Un jour, peut-être regretterait-il d’avoir mésestimé la requête du père Carrow, qui lors d’une conversation triviale lui avait confié que sa fille avait désormais atteint l’âge du mariage ; et quel bel âge, bavassait-il. Quoique. Beatrix n’était pas une épouse, mais la maîtresse. Une perfide amante, qui raviverait sans relâche la passion avortée d’un mariage malheureux. Celle que l’on n’aurait aucune honte à exhiber à son bras, malgré les chiards braillant à la maison et la femme agonisant de jalousie. Celle à qui l’on offrirait les plus beaux présents, que l’on emmènerait en voyage à l’autre bout du monde, dans de fastueuses demeures. Divagations d’un con. L’ivresse le submergea dès le moment où la pulpe du pouce de Beatrix frôla sa lèvre ; son palpitant manqua un battement. S’emballa. Une fièvre aussi éphémère que lancinante le happa soudainement, échauffant ses sens, attisant un désir trompeur, mais loin de s’indigner, il profita de chacune de ces secondes comme un affamé se repaît avec avidité, comme s’il redécouvrait cette euphorie charnelle après d’ennuyeuses déconvenues.
Garce, réitéra son esprit anesthésié. « Tu es trop jolie pour t’empoisonner, princesse, » et il reprit sa cigarette à moitié consumée, se redressant par la même occasion, sans tituber, sans se raccrocher au râble de la gamine. Il n’avait plus l’âge de succomber à cette magie-là. « Qu’est-ce que tu manigances ? » Ses doigts se refermèrent brutalement sur son poignet pour l’écarter de son visage. Ses orbes azurins se plantèrent dans les prunelles charmeuses de la diablesse, et un fin sourire, ne cherchant pas à masquer la lubricité luisant dans son regard vitreux, tordit ses lèvres en une grimace moqueuse. « Je te déconseille vraiment d’essayer. À moins que tu te sois lassée des écoliers ? » La perversité du mâle dans toute sa splendeur, s’adonnant à ses instincts primaires. « Tu es une petite fille, Beatrix. » Sa bouche s’était approchée de son oreille, pour y souffler ces quelques mots empestant les relents de fumée et se retirer aussitôt, bien qu’une mèche de ses cheveux dut chatouiller la joue de la môme impudique. Et s’il jeta le mégot sur la terrasse sans se préoccuper le moins du monde des convenances, il ne la relâcha pas pour autant. La créature n’exacerbait pas seulement ses fantasmes mais son outrecuidance ; elle atrophiait de son seul regard ce qu’il avait de plus incontrôlable chez lui. Et du pouce, il redessina les traits séraphiques, le contour des lippes charnues, replaça une mèche blonde derrière son oreille. Vénéneuse tentation. Lui, il était de ceux qui cédaient. Il n’avait pas la retenue que l’on attendait d’un héritier, ni le respect que l’on se devait à soi ou aux autres. S’il s’était rapproché, il aurait senti son souffle s’écraser contre son nez, mais il n’en fit rien, maintenant avec fausse modestie une distance ambiguë. Les petites filles, il les ignorait. Les petites filles entreprenantes, il les esquintait pour leur apprendre une leçon. Et peut-être était-ce cela qu’il préférait par-dessus tout, abîmer les jolies choses, comme lui l’était, pantin disloqué.
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Garce. Charmeuse impudique. Voilà comment on te qualifiait quand tu ne suivais plus les règles. Quand tu prenais possession de ce corps magnifique qui t'avais été donné. Que tu t'amusais à le faire onduler sans l'intention d'en donner une goûte. Qu'est-ce que ça pouvait bien faire si tu les cherchaient pour les planter ensuite. Pour leur montrer qu'au bout du compte, c'était toi la plus forte, celle qui possédait le trésors, celle capable de donner la vie comme la mort. Celle capable de faire naître un souffle dans une douleur incroyable qu'on oubliait pour mieux survivre dans ses premiers secondes. Tu n'avais pas de remords de te jouer des hommes, de jouer avec le feu. De faire la même chose avec eux, tous. Il n'était pas spécial pour toi, il n'était qu'un autre, quel mal y avait-il à décorer cette soirée de jeu et d'un peu de plaisir. « La consanguinité expliquerait bien des choses, » Expliquait-il alors que tu balayais cette conversation d'un battement de cil alors que tu aspirais une bouffée de sa cigarette volée. Comme tu étais ennuyée ce soir par toutes ses mondanités et les murmures que tu entendais courir sur toi. Tu t'ennuyais tellement que tu cherchais quelque part les sensations fortes et te faisant sentir vivant. Pulsion de survie, pulsion d'amour. De quoi tordre ton ventre suffisamment alors que ton doigt coulait contre sa lèvre. Que tu sentais le désir l'envahir doucement, celui que tu ne satisferait pas au bout du compte. Parce que tu voulais te garder cette excuse de pureté pour éviter de te donner à tous le monde et faire que ta réputation soit encore plus fracassée par les méchancetés qu'on pouvait dire sur toi. « Tu es trop jolie pour t’empoisonner, princesse, » Dit-il avant de reprendre son bien, se redressant d'un même coup. Reprenant le contrôle de la situation, te surplombant par ses centimètres de plus et ses années avalant les tiennes. « Qu’est-ce que tu manigances ? » Demandait-il en attrapant brusquement le poignet de ta main qui était toujours sur sa joue pour la chasser, non sans que ton souffle soit momentanément coupé par sa brutalité. « Rien, je m'ennuie, c'est tout. » Déclarais-tu en haussant tes épaules finement couvertes tandis qu'il te regardait comme celui ivre de toi. Aussi charmant qu'effrayant dans sa concupiscence. « Je te déconseille vraiment d’essayer. À moins que tu te sois lassée des écoliers ? » Ajoutait-il, son défi sonnant comme une invitation, même si au bout de compte tu ne voulais que t'amuser sans trop t'impliquer. Tu te contentais de lui sourire doucement pour toute réponses, tandis que sa bouche s'approchait de ton oreille, soufflant ses mots comme une insulte, une nouveau défi qui faisait briller ta peau, frémir ton sourire. « Tu es une petite fille, Beatrix. » Une mèche de ses cheveux venait caresser tranquillement ta joue, tandis qu'il jouait aussi bien de ses charmes que toi des tiens. Tu n'avais pas perdu perdre ton trésor ainsi, pas avec un mec que tu connaissais à peine, pour un défi, pour une histoire d'honneur. Tu avais pourtant envie d'être son kryptonite, sa muse, à lui, sans qu'il n'y ait de raisons spécifiques à cela. Lui. Peut-être pour t'opposer un peu à Marcus et cette fausse poigne qu'il croyait bien ferme autour de toi. Il jetait son mégot qui tournoyait, mourant sur le sol sans remord, emportant vos salives désormais mélangées avec lui. Votre proximité était condamnable alors que tu jetais un regard par dessus son épaule pour s'assurer que personne ne vous épiait. Son pouce t'appelant alors qu'il venait retrouver ta lèvre, que tu souriais tendrement tandis qu'il replaçait une mèche derrière ton oreille, comme l'avait fait Marcus lors de votre premier repas officiel ensembles. Pourtant il n'était pas son cousin. Il n'avait rien à voir avec lui et surtout rien à voir avec ta soeur, s'en était délivrant alors que ton regard brûlait le sien, que tes lèvres se pressaient doucement contre son doigts. Tes dents s'amusaient alors que tu attrapais tranquillement son pouce pour le mordiller, t'approchant un peu plus de lui alors que tu relâchais ta prise, attrapant doucement les pans de la veste qu'il portait par dessus sa chemise.

« Et toi, tu n'aimes pas les petites filles ? » Miaulais-tu avec cette innocence pourtant cannibale tandis que tes mains glissaient le long de son torse, retrouvant son ventre par dessus tous ses tissus. Tu te faisais un point d'honneur pourtant de ne pas l'embrasser en premier. Ce ne serait pas ta faute, ce serait lui qui t'aurait embrassé. Lui qui t'aurais prise par surprise et aurait fait rater un battement à ton coeur. Un éclat de rire venait se mélanger au charme, à ce jeux dangereux que tu jouais à t'en brûler la peau toute entièrement rien que pour ne pas avoir l'impression que cette soirée serait la cause de ton décès prématurée. Tu les enviait ses cousines créatures qui se reproduisaient comme bon leur semblait sans le moindre remord, ni jugement de la part des autres. Pour ta part, tu ne savais même pas si c'était plaisant. Tu ne pensais pas non plus le découvrir ce soir. Tu ne savais pas ce qui te retenais, ce qu'il te restais comme excuse. « Tu pourrais être mon papa... » T'amusais-tu encore et encore, ne te laissant jamais de ce jeux de séduction pourtant bien trop violent pour n'être qu'un jeux. Mordant doucement ta lèvre inférieur comme celle qui cherchait les ennuis pour se prouver qu'elle était encore capable de les chasser. Qu'elle était encore assez forte pour ne pas se laisser dévorer par les mâles, ses créatures au coeur drôlement bas.
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‹ occupation : criminel, propriétaire déchu du Centuries.
‹ maison : Serpentard.
‹ scolarité : 1977 et 1984.
‹ baguette : brisée.
‹ gallions (ʛ) : 5330
‹ réputation : il n'est plus rien, l'héritier réprouvé d'une famille presque extincte, indigne de toute confiance et bon à moisir dans les geôles d'Azkaban.
‹ faits : toujours considéré comme une ordure remplaçable, dans le clan désuni de Voldemort, Rosier est désormais perçu comme un lâche ayant déserté avant la bataille finale. Un monstre qui a abusé de la confiance d'une sorcière honnête (Anna), et un père indigne par-dessus le marché. Nombreux sont ceux qui auraient aimé maintenir la peine de mort jusqu'à ce qu'il y passe.
‹ résidence : Azkaban.
‹ patronus : un vague filet argenté, sans forme ni consistance.
‹ épouvantard : un précipice.
‹ risèd : une plage, avec Anna et Charlotte.
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La lolita s’ennuyait, alors elle charmait. Un papillonnement de cils, une œillade lascive, et voici le mâle lambda conquis par un vulgaire ersatz d’humain. Il aurait dû abhorrer son sang vicié qui l’obligeait malgré tout à la désirer, à l’instar de tous ces idiots avant lui, prêts à tuer le premier venu pour se noyer dans les bras de ces créatures du Diable. Mais il savourait, avec un plaisir aux accents stupreux, cette douce déchéance – cette tentante envie de céder à celle qui ne lui donnait pas le choix. Drapée de son obscène beauté, elle était aussi sublime que scandaleuse, et sa gorge délivrait les notes cristallines d’un chant de sirène ; elle l’aurait insulté qu’il n’aurait pas bronché, suspendu à ses paroles comme un ivrogne à sa gnôle. D’ordinaire, il reluquait de loin, malmenait un peu, ou feignait l’intérêt pour assouvir quelque fantasme, mais personne ne happait suffisamment longtemps son attention chancelante. Mais Beatrix était une diablesse effrontée, et il n’avait rien à se prouver ; sa faiblesse lui paraissait même salvatrice. Il en oublia l’alliance qu’il souillait, s’adonnant tout entier à cette madone, trop splendide pour être rejetée par une quelconque fierté. Son cœur tambourinait d’impatience contre son poitrail, sous ses paumes frottant le tissu de sa chemise. En d’autres circonstances, il n’aurait pas relevé et se serait contenté d’éluder la question, mais son subconscient le força à formuler un, « Si tu veux » malséant, tandis qu’elle lui tétait la pulpe du pouce.
Le souffle corrosif de la gamine se mêlait au sien, mais, maligne, elle s’en tenait à une proximité qu’un quidam aurait pourtant jugé indécente, et se contentait de lui décrocher de doux murmures délétères attisant un peu plus le désir qui lui léchait les entrailles. Un rictus goguenard lui écorcha les lèvres. Les sales gosses comme lui rêvaient de princesses écervelées et de poupées esquintées, et si elles ne l’étaient pas, alors ils les abîmeraient jusqu’à ce que leurs blessures satisfassent leurs fantasmes de névrosés. Il aimait la fugacité d’un instant volé, d’une liaison condamnée ; le reste perturbait sa routine de solitaire désaxé. Et ce jeu, du reste, le lassait. Sa main s’accrocha à la joue marmoréenne, et ses lippes, plus voraces que gourmandes, s’écrasèrent contre la bouche pulpeuse. Dénué d’une quelconque tendresse, le baiser ne représentait rien de plus que l’assouvissement d’un besoin primaire et vulgaire – une langue squattant impunément un gosier, rien de plus. Et plus bas, les paluches en devinrent baladeuses, curieuses, taquinant la robe, cette seconde peau si fine qu’un geste brusque suffirait à arracher. Mais la fièvre de l’étreinte n’eut d’égal que sa brièveté, et déjà ses lèvres partaient à la conquête de la jugulaire, estampillant la gorge gracile d’un suçon, ou plutôt de sa marque, qui ne serait sans doute pas la dernière de la soirée si elle se laissait séduire. Il voulait que la blancheur immaculé de son grain de peau s’empourpre de vulnérabilité, qu’elle arrête sa comédie, aussi captivante soit-elle. Qu’elle lui appartienne. Ses doigts froissèrent le tissu argenté pour en pétrir les courbes qu’il voilait jalousement, l’arrimant un peu plus contre lui. Pas un mot, pas un murmure. Le contrôle semblait à la fois lui revenir et le trahir, à mesure que son sang irriguait son entrejambe. Pernicieuse succube.
Une porte claqua, à l’intérieur, amenant avec elle la vague rumeur de conversations s’enchevêtrant les unes aux autres. Et brisa l’étreinte. Rosier jeta une œillade curieuse derrière son épaule, la main toujours agrippée aux reins de la gamine, et étira légèrement le cou pour vérifier qu’aucun intrus n’avait pu les surprendre, à la lueur blafarde de l’éclairage extérieur. « Ramasse tes chaussures, » lança-t-il, un brin soupçonneux. Il entrelaça distraitement ses doigts à ceux de sa maîtresse nocturne et, ne lui laissant d’autre choix que le suivre, chemina en direction de l’entrée dérobée qu’il avait empruntée quelques instants plus tôt, veillant à ne pas attirer l’attention d’un convive indiscret. « Par là, » murmura-t-il en bifurquant hâtivement vers un corridor adjacent. Sa soirée avait pris une tournure bien plus intéressante qu’escomptée, et il remercierait la belle en temps et en heure, dès qu’ils trouveraient asile dans l’une des innombrables pièces de ce manoir. Pourtant, quelque part, il aimait se savoir à l’orée d’un scandale — par pure provocation. S’il avait cédé à son impudence, il aurait volontiers choisi l’endroit le plus proche possible de la réception, mais la frontière entre l’adrénaline et la stupidité était sinueuse, trop pour être franchie ainsi. Il ouvrit une porte et entraîna Beatrix à sa suite, reprenant possession de sa taille et de ses lèvres dans un volte-face impatient. Comme si son corps lui revenait de droit. Le prince se faisait capricieux. Peut-être trop, à la plaquer contre le battant à peine refermé, à écorcher sa peau pâle de la rugosité de son rasage approximatif. Il la voulait. Entière. Avec ses charmes trompeurs et l’innocence qu’ils dissimulaient. Sans artifice, sans fioritures. La respiration erratique, il parvint à apaiser ses ardeurs pour récupérer un semblant de contenance, et ne pas se muer en animal sauvage bavant sur sa pitance. « Enlève ta robe. » L’ordre claqua contre son oreille, impérieux. Flirtant avec une indifférence méprisante. Il avait reculé de quelques pas, se heurtant par la même occasion à une table de bois — ou bureau, peu importe — et s’y appuya. « J’aimerais savoir ce que tu es, sans tes… charmes. » À défaut de pouvoir prononcer le mot « pouvoir ». Ses billes, d’un bleu perçant, la scrutaient désormais de pied en cap, la contemplant avec ce regard qu’il réservait aux œuvres d’art, ou à ses précieuses reliques. « Tu serais capable de me le montrer ? » Le ton de sa voix, bien que se réclamant déférent, s’était raffermi. Son autorité était, après tout, le seul rempart qui tiendrait face à la beauté de la jeune femme.
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Tu joues à un jeu que tu ne connais nullement malgré ton sang, cette nature contre laquelle tu as toujours lutté, te gardant chaste, pure. Ce soir, tu as décidé que c'était assez. Ce soir tu as décidé que toutes ses horreurs que ta soeur pouvait bien dire sur toi, elles seraient désormais vraies. Oui, tu charmerais tous les hommes et tu te donnerais à eux même sans les connaître. Parce que c'était ton corps, parce que tu en avais entièrement le droit. Tu ne serais pas une fille facile, au contraire, tu ne leur laisserais pas la moindre chance, mariés ou pas. Tu faisais ta petite révolution sans pour autant connaître se vide dans lequel tu te laissais tombé, les bras béant. Et Simon Rosier avait été choisi, rien que pour que cela découle jusqu'aux oreilles de Marcus. Si la rumeur n'y arrivait pas, tu le confirmerais toi-même. « Si tu veux » Répondait-il alors que tu lui adressais un sourire charmant. Tu ne savais même pas si tu voulais réellement. Tu ne savais pas exactement ce que tu voulais. Gosses, on rêvait tous de le faire, sans vraiment savoir ce que c'était. Avoir du plaisir, des caresses, de l'amour. Se sentir vivant, ses sens décuplés, former un tout avec quelqu'un, une bête à deux dos, un sacrifice mortel pouvant donné la vie. Tu voulais tout cela, avec un homme que tu ne connaissais qu'à peine. Que tu n'aimais même pas. Ta candeur était tombée pourtant en même temps que ta promesse pour Flint. Tu avais peur de ne jamais trouver l'amour, de ne jamais pouvoir le ressentir, d'attendre quelque chose qui n'existait pas, qui ne viendrait jamais. Tu avais peur de vieillir sans avoir faites toutes ses conneries que tu te devais de faire. Ce soir, tout allait changé. Parce que ta promenade dans la nuit t'avais ouvert l'esprit, glacé la peau et tu exigeais maintenant qu'il la fasse bouillir. Tu étais malgré tout très sage ce soir. Il n'était pas marié, n'ayant que son âge de choquant comparativement au tiens. Un détail presque futil alors que tu le narguais de ton souffle, parce que tu n'embrassais jamais la première, jamais. La main du mangermort prenait ta joue en otage, ses lèvres affamées t'emportant avec lui. Tu te laissais emporter, te laisser intoxiquée par cet appétit qu'il arrivait à faire naître en toi. Le froid ne te dérangeait soudainement plus tandis que ses mains malmenaient ta robe, que tu le laissais faire, tu te laissais à ton tour enivré par la bête affamée. Un baiser. Un seul putain de baiser et tu étais convaincue de lui laisser de faire de toi ce qu'il voulais. Ses lèvres se séparant des tiennes pour se glisser sur ta gorge n'avaient rien pour améliorer la situation. Tu étais sa poupée, Bea, celle qu'il marquait de son seau et qui se contentait de soupirer, fiévreuse, souffrant d'une maladie que seul lui pouvait guérir. Ses mains contre toi te faisaient perdre la tête alors qu'il te donnait l'impression de ne plus posséder ton corps alors qu'il t'imbriquais au sien. Frôlant cette douce indécence alors qu'une porte claquant te fît sursauter.

Ton regard suivait celui de Rosier, pour s'assurer que personne n'était là vous épiez. Sauf Flint, lui il avait le droit de tout voir, en VIP. À peine avait-il reposer les yeux sur toi qu'il t'ordonnait d'être une bonne petite fille sage et obéissante pour lui. « Ramasse tes chaussures, » Tu ne l'aurais pas fait si ce n'avait été du feu qu'il avait allumé dans tes entrailles, de ses doigts s'enlaçant aux tiens, comme si vous étiez des amoureux. Tu te penchais pour rattraper tes talons de ta main libre avant qu'il ne t'entraîne dans ses abysses. Il t'entraînait jusqu'à la porte d'où dormais le diable et toi tu le suivais, parce qu'il n'y avait personne pour te sauver, personne d'autre pour t'aimer, ou te dire que c'était mal. « Par là, » Indiquait-il comme s'il avait préparer son coup trois ans d'avance. Cela ne t'empêchais pas de t'enfoncer dans son vice. Loin de tout, de tous le monde, de ton père, perdue quelque part au bout de la nuit avec Simon.

La porte refermée, tu redevenais sa petite chose, choisissant de l'être alors qu'il s'appropriait ta taille et tes lèvres, te coupant le souffle avec délice. Il était empressé et tu y trouvais quelque chose d'absolument irrésistible. Cette urgence, cette fin du monde, cet interdit que vous brisiez. Ton père le tuerait s'il savait, s'il entrait dans cette chambre. Pourtant vos corps y étaient plaqués, empêchant quiconque d'entrer et te sauver du grand méchant loup. Lorsqu'il te relâchait, c'était pour qu'une énième commande claque contre ton orgueil déjà plus qu'écorché. « Enlève ta robe. » Demandait-il comme si tu étais sa marchandise, comme si c'était son droit. Tu restais figée. Un frisson te traversant alors que la chaleur de l'homme t'abandonnais dans ses pas à reculons vers le bureau où il s'accotait te regardant comme un spectacle, dans toute cette splendeur que tu possédais encore. « J’aimerais savoir ce que tu es, sans tes… charmes. » Demandait-il, cette fois en requête plutôt qu'en ordre. Ton coeur s'accélérait pourtant. Parce que sans ton charme de vélane, tu n'étais qu'une gamine comme les autres, même pas sincèrement belle.  « Tu serais capable de me le montrer ? » Continuait-il sans que ton regard de femme fatale ne se décroche de lui. Tu avais peur de te montrer réellement à lui. Tu avais peur qu'il te blesse ou alors que son désintérêt marqué ne brise une confiance en toi que tu ne venais que de faire tienne. C'était un risque. Un immense risque que tu n'étais pas certaine de vouloir prendre. S'il était pour te briser à la fin de la nuit, pourquoi ne pas le savoir maintenant. Savoir à quoi t'en tenir, n'était-ce pas mieux ? Ton regard se détournait du sien, perdant de sa contenance alors que tes mains remontaient dans ton dos pour défaire ta fermeture éclair. Dénudant doucement tes épaules avant que ta robe ne tombes à tes pieds. Passant par dessus celle-ci avec peu d'assurance. Te présentant à lui dans ta lingerie fine et blanche. Croisant un bras devant ton ventre alors que ton autre main glissait nerveusement dans tes cheveux. Que tu te sentais plus dénudé que tu ne l'étais réellement, tandis que ton regard remontais vers l'homme qui t'observait dans toute ton innocence et ta maladresse.

« Je... sais pas... Ça... Ça fonctionne ? » Demandais-tu, ta main passant de tes cheveux à tes lèvres que tu mordais nerveusement plutôt que simplement pour être mignonne. Tu sentais que tu n'étais qu'un petite chose. Que le regard qu'il avait sur toi n'était plus le même. Qu'il ne voulait plus de toi. Qu'il partirait en piétinant ton coeur fragile. Et il ne disait toujours rien, t'inquiétant d'avantage. « Simon ? » L'appellais-tu à sortir de cette étrange transe dans laquelle il était plongé. Tu avais besoin d'être rassuré comme n'importe quelle gamine. Qu'il te fasse regagner cette confiance qu'il t'avais fait perdre pour te voir telle que tu étais. Qu'il fasse une femme de cette gamine qu'il avait devant lui, qui ne demandais que cela, qui voulait devenir grande.
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Simon Rosier
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‹ disponibilité : dispo (1/6)
‹ inscription : 07/09/2014
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‹ dialogues : #669999.
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‹ liens utiles :
‹ âge : trente-huit ans (24/05/66).
‹ occupation : criminel, propriétaire déchu du Centuries.
‹ maison : Serpentard.
‹ scolarité : 1977 et 1984.
‹ baguette : brisée.
‹ gallions (ʛ) : 5330
‹ réputation : il n'est plus rien, l'héritier réprouvé d'une famille presque extincte, indigne de toute confiance et bon à moisir dans les geôles d'Azkaban.
‹ faits : toujours considéré comme une ordure remplaçable, dans le clan désuni de Voldemort, Rosier est désormais perçu comme un lâche ayant déserté avant la bataille finale. Un monstre qui a abusé de la confiance d'une sorcière honnête (Anna), et un père indigne par-dessus le marché. Nombreux sont ceux qui auraient aimé maintenir la peine de mort jusqu'à ce qu'il y passe.
‹ résidence : Azkaban.
‹ patronus : un vague filet argenté, sans forme ni consistance.
‹ épouvantard : un précipice.
‹ risèd : une plage, avec Anna et Charlotte.
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Il la sommait de renoncer à son essence, de renier sa nature, pleinement conscient de l’ampleur de la tâche, de l’effort que cette amputation représentait. Et quel homme était-il pour réclamer une pareille absurdité, sinon le plus sombre des imbéciles ? Une vélane était unique — plus encore que n’importe quelle autre femme. Mais la môme dissimulait davantage, une fragilité qu’il convoitait plus encore que l’orgueil d’avoir séduit une si céleste créature. Il n’était pas en quête de ce qu’un autre pouvait obtenir aussi facilement que lui. La démone ôta ses parures, s’effeuillant sous un regard presque dédaigneux, troublé par le crépitement d’une lueur de défi. À une distance raisonnable, sans avoir à sentir sa peau contre la sienne, il recouvrait un simulacre de raison, et observait l’ange déchu se dévêtir avec une fébrilité qui ne passa pas inaperçue. Ses billes azures suivirent la robe couler le long de son corps pour aussitôt rebrousser chemin, grignotant avidement les formes qui le narguaient, la lingerie d’une blancheur virginale. En prolongeant cette contemplation, il voulait confondre cette vision onirique à sa réalité. Beatrix avait perdu de sa superbe et, même quasiment dénudée, paraissait n’être qu’une adolescente confuse, redoutant son regard d’homme et son jugement inaltéré — sa beauté n’en restait pas moins subjuguante. En l’entendant l’appeler, ses paupières papillonnèrent. « C’est mieux, » articula l’esthète. Beaucoup mieux. À son tour, il retira sa veste, la balança derrière lui, et de quelques pas lents, mais suintant l’impatience, avala la distance qui s’était interposée entre eux pour retrouver avec délice le souffle de son égérie. Ses phalanges frôlèrent sa pommette, et se glissèrent sous son menton. Toutefois, la tendresse ne lui seyait pas si bien, à celui qui leur ordonnait parfois de hurler, alors qu’il tirait sèchement leur crinière emmêlée, à celui qui les aspergeait d’un fiel obscène si leurs gémissements le lassaient. Il n’était pas de ces amants affectueux, s’inquiétant dès lors qu’elles échappaient une grimace. Mais Beatrix n’était pas l’une de ses maîtresses ; et il commençait à douter qu’elle ait été aimée par un autre, avant lui. Quelque chose la trahissait, quelque chose qu’il n’aurait sans doute jamais remarqué s’il avait été plus jeune et plus impétueux. Peut-être se trompait-il. Ses lèvres retrouvèrent leurs jumelles charnues, dans une étreinte moins hâtive mais fougueuse, tandis que son corps encore couvert se collait à la courbe harmonieuse du sien. Jamais il ne se rassasierait de sa peau, de son odeur, de ce crin doré qui s’était enchevêtré entre ses doigts. Depuis quand n’avait-il pas désiré si fort ? Il crevait de la posséder. Et sa respiration ne s’en faisait que plus saccadée. Elle représentait un idéal intouchable — car il savait, il était parfaitement conscient qu’il n’avait aucun droit de la souiller de ses caresses et d’apposer ses marques violacées autour de son cou, que cette liaison empoisonnée n’avait pas lieu d’être. Qu’elle ne lui revenait pas — à son grand désarroi.
Ses mains passèrent sous ses cuisses et la soulevèrent brusquement. Il osa un sourire taquin, contre sa bouche ourlée. Sa parfaite petite poupée. À lui, rien qu’à lui, dans cette intimité volée. Fugaces, ses lippes effleurèrent sa mandibule, les brûlant de son souffle irrégulier. Il voulait qu’elle se souvienne de lui, pendant sa nuit de noces, qu’elle se morde la langue pour ne pas prononcer son prénom, qu’elle se languisse de lui, prisonnière des bras d’un autre. Voilà ce que chuchotait son orgueil de prince gâté. « Celui qui te méprisera parce qu’il te désire est un con fini, » murmura-t-il au creux de son oreille. Et à l’issue de ces paroles, il la déposa sur la table qui verrait mourir son insouciance, avec ses cuisses comme geôlières. Oh, il y crut, pendant un instant ; il y crut sincèrement, dans l’effervescence licencieuse du moment. Il y crut en croquant son lobe, il y crut, quand ses lippes vagabondèrent jusqu’à son épaule, quand ses mains s’accrochèrent furieusement à ses flancs pour la cambrer un peu plus. Demain, il oublierait lui avoir chuchoté une telle leçon ; mais il était trop occupé à s'immoler contre sa chevelure cendrée pour se soucier de l'après. Il se bâfrait d'elle. Sans retenue, sans manières. Et bientôt, sa gorge, ses clavicules, sa mâchoire ne lui suffirent plus ; il délesta sa vestale du morceau de dentelle qui couvrait chastement sa poitrine et attrapa entre ses lèvres l’un des boutons de chair durci afin de satisfaire son appétit vorace. Sa langue ondulait sur la coupole rosée, tandis que l’une de ses mains se promenait sur la ligne creuse de son ventre tendu, et se faufila sans invitation sur le dernier rempart de son innocence. Toutefois, à mesure qu’il se pressait de plus en plus contre elle, ses phalanges ne firent que frotter lentement le tissu contre son intimité. Il voulait sa reddition, et des suppliques, et des plaintes, et des râles. Sa dextre remonta vers sa nuque, en même temps que sa bouche vers ses pulpeuses complices. Souvent brusque, parfois tyrannique, il se surprenait à puiser d’ardents élans dans une patience peu habituelle, et s’il blâmait cette bienveillance quelque peu étonnante compte-tenu de son pedigree, sa partenaire valait bien cet alanguissement — mais il finirait par l’apprivoiser autrement, une fois qu’elle aurait suffisamment confiance en lui. Son corps entier était un appel lancinant à la débauche. « Étourdis-moi, princesse » qu’il ahana, en refermant ses serres autour de sa gorge délicate. Qu’elle essaye. Qu’elle essaye de briser son carcan, que le jeu soit partagé. Le bout de son nez flirta avec le sien. Fais-toi femme. Elles étaient amusantes dociles, et elles l’étaient davantage dans leur espièglerie.
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Découverte de tes vêtements comme de ton charme. Tu te sens alors ridicule, comme trop petite pour ses jeux, une gamine qui a voulu jouer avec les grands, mais qui n'est pas prête. Tu oublies pendant un court moment que tu a peut-être le potentiel d'être une déesse, une femme aussi forte et impressionnante que ta tante. Tu serres tes cuisses ensembles, refermant tout ton corps qui frissonne sous les courants d'airs trop froid qui balancent les rideaux blancs aux fenêtres. Il semble sortir d'une léthargie alors qu'il cligne vigoureusement des yeux, que tu ne captes toujours rien. « C’est mieux, » Ses paroles t'apaisent un peu et tu oses enfin relever ton regard vers cet homme qui te regardes alors que tu restes pourtant figée sur place, terrifiée à l'idée de ne plus être magnifique, d'être comme les autres. Une poupée ordinaire en plus de ne pas être de sang-pur. Sous ton regard inquiet, il retire sa veste, ne laissant que sa chemise. Puis il reviens vers toi et tu tombes dans ses bras comme s'il t'était désormais vital. Tes mains allant rejoindre le bas de son dos tandis qu'il caressait tendrement ta joue, que tu lui souriais, toujours avec cette timidité d'adolescente. Ses doigts remontant sous ton menton, te faisant te sentir spéciale, quelque part. Même s'il pouvait bien être doux avec toutes les femmes, les rendre accrocs, leur faire croire qu'elles sont spéciales, désirée. Tu gardais ton coeur pourtant en sécurité. Il était hors de question que tu risques un autre saut en haute voltige pour un type qui pouvait se ficher de toi au final. Tu avais décidé que l'homme qui aurait ton coeur devrait se battre pour l'avoir. Autrement, tu resterais cette bête sauvage, inaccessible. Sa bouche retrouvait la tienne, brûlant tout sur son passage. Son corps retrouvait le tiens, allumait ta paille de sa braise, tu faisais cuire toute entière. Ses doigts dans ta crinière, les tiens s'enserrant sur sa chemise. Ce drôle de mélange de désir et de peur que tu étouffais dans votre baiser. Était-il trop tard ? Est-ce que tu avais encore ce choix de te dérober ? De changer d'idée, vouloir attendre le bon ? Ton coeur tambourinais dans ta poitrine alors que tu ne savais tout simplement plus. Ni ce que tu voulais ni même ce que tu étais. L'eau et le feu se battaient dans ton ventre, dans des tourbillons qui te ravageait, t'en laissant tremblante. Ses mains vinrent pourtant soulever tes cuisses pour les faire siennes dans un gémissement de surprise de ta part. Il souriait, probablement habitué à ce genre de chose. Tu étais nerveuse, inquiète pour beaucoup trop de choses. Vos bouches se dévoraient là où tu tentais de passer toutes tes appréhensions. Toutes ses quesitons que tu n'oses pas lui poser. Est-ce que ça fera mal ? Est-ce qu'il t'aimes ? Même pas un peu ? Est-ce qu'il pourrait t'aimer éventuellement ? Est-ce qu'il t'adressera la parole par la suite ? « Celui qui te méprisera parce qu’il te désire est un con fini, »  Allait-il murmurer près de ton oreille, te donnant un fin sourire, un début de réconfort. Tu connaissais, apparemment, une jolie brochettes de connards. Il te déposa sur la table, se faufilant entre tes cuisses pour y faire sa place, recouvrir ton corps de cette chaleur qui t'empêchait de trembloter. Son contact était aussi rassurant qu’apeurant. Parce que toi, tu l'aimais bien un peu, même si vous ne vous connaissiez pas par coeur. Parce que tout déboulait, qu'il te rendait dingue, impuissante alors qu'il mordillait le lobe de ton oreille. Ses lèvres courant jusqu'à ton épaule dans des soupirs que tu retenaient et qui venaient à t'en faire tourner la tête. Ses mains empoignant sauvagement tes hanches pour rapprocher ton bassin, cambrer ton dos, le souffle te manquant encore.

Il était vil cet homme. À infiltrer en toi ce désir primaire. Ce besoin d'un plaisir que tu ne connaissait nullement. Il l'infiltrait en toi dans chaque baisers contre ta peau inexplorée. T'amadouant en appelant la bête en toi. Celle qui voulait plaire, lui plaire. Ses doigts libéraient ton corps d'une des feuilles le couvrant encore. Tu n'avais même pas le temps de prendre conscience d'où la dentelle blanche tombait, qu'il s'attaquait à toi. Te faisant de nouveau oublier comment respirer alors que ses lèvres venaient voracement se nourrir de ton seins. Le plaisir s'infiltrait doucement encore. Ton dos se creusant davantage alors que ton coeur hurlait, en demandait encore, plus, jusqu'à la fin de la nuit. Ses doigts dessinaient de dangereux chemins sur ton ventre, mais tu n'arrêtais pas sa course. Contractant le bas de ton abdomen sous cette envie qui te rendais cruellement fiévreuse. Il te transmettait cruellement sa maladie. Te rendrais comme toutes ses femmes, ou même bien pire. Tu serais probablement de celle qui plaît aux hommes mariés. Il te rendait femme, il te rendait chatte alors qu'il te caressait doucement au travers du tissus si pur, si fin. Il se frottait à toi et tu ondulais doucement, te tortillant doucement sur lui pour des caresses de plus en plus plaisantes. Timide pourtant, tu ne voulais pas que trop de gémissements quittent tes lèvres. Alors tu les mordaient pour étouffer quelques plaintes. Sa torture ne cessa que lorsque sa main remonta vers ta nuque, vous joignant d'un autre baiser où tes lèvres n'étaient plus très sages, avides, de lui, de ses caresses, de son corps. « Étourdis-moi, princesse » Laissait-il tomber dans un râle alors que sa main se refermait autour de ta gorge à t'en couper momentanément le souffle. Son nez retrouvant le sien, son souffle narguant le tiens qui peinait à sortir ou entrer. Tu paniquais un moment. Tu disant que tu ne pouvais rien contre lui. Que s'il était aussi cruel qu ton oncle pouvais l'être avec les femmes, tu ne t'en sortirais pas vivante. Il avait presque réussis à te faire oublier qui tu étais, ce que tu avais pu faire avant lui, à son propre cousin. Un sourire éclairait ton visage, magnifique, troublant alors que tes yeux capturaient les siens. L'une des tes mains remontait vers celle qui c'était approprié ta gorge. Ton regard toujours figé sur lui, ton corps retrouvant toute sa somptuosité, son pouvoir, ses droits. Avait-il oublié qui tu étais après te l'avoir lui-même répéter. Une hybride, un monstre, un demi-monstre. De ses femmes qui rendaient les hommes fous lorsqu'elles le trouvaient dans les bois. Même si tu étais également sorcière, une immense part de ta mère bouillait en toi, dormait et il l'avait réveillé en croyant pouvoir te soumettre comme trop avaient tenté de le faire. You can't tame a wild creature. Tes doigts ses mêlaient aux siens dans des caresses somptueuses lui faisant perdre sa poigne, le laissant esclave du désir brûlant son ventre, le rendant imbécile. Tu relâchais ses mains, les tiennes remontant vers sa poitrine alors que tu le poussais doucement. Descendant du meuble, tes cheveux venant doucement couvrir ta poitrine, te donnant tes allures de Vénus alors que tu le faisais tomber sous toi dans le lit juste à côté du bureau. Tes jambes de chaque côtés de lui. Tes mains remontaient jusqu'à son cou, au pan de sa chemise blanche. À défaut de pouvoir y laisser ta marque par des baisers rouges, tu agrippais chaque côtés de la chemise pour tirer sèchement dessus, en faisant sauter les boutons. Il serait peut-être fâché, mais tu rigolais doucement, mordillant ta lèvre inférieur, tes doigts glissant de son torse à son ventre avant que tes lèvres ne retrouvent le chemin de son torse, descendant dangereusement vers son abdomen, ton regard malicieux se relevant vers lui comme tes lèvres le quittait momentanément.

« C'est dangereux, Simon. Je pourrais te rendre fou. Hanter tes pensées. Te pousser au pire... »

Soufflais-tu au dessus de lui en femme fatale alors que milles idées, digne d'un Carrow courraient dans ta tête. L'envie irrésistible de le voir ramper sur le sol comme un chien rien que pour recevoir un baiser.

« Peut-être que je vais décider que je ne veux plus de toi, Simon. En vaux-tu seulement la peine ? Qu'est-ce que tu as pour me convaincre ? »

Le narguais-tu avec une petite moue adorable alors que tu te relevais au dessus de lui, dans toute ta splendeur. Une déesse pas dessus-lui, en possession de ses moyens et de ce corps qui restait tien, même quand tu lui offrirais pour qu'il aille prier dans ton temple. Assise sur lui, tu t'amusais, tes hanches dansant langoureusement contre les siennes pour le frustrer un peu d'avantage. Oh bien sûre, il avait sa force, mais si tu usais de nouveau de tes charmes, tu pourrais le noyer comme les sirènes s'accaparent les pauvres et idiots marins.
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‹ âge : trente-huit ans (24/05/66).
‹ occupation : criminel, propriétaire déchu du Centuries.
‹ maison : Serpentard.
‹ scolarité : 1977 et 1984.
‹ baguette : brisée.
‹ gallions (ʛ) : 5330
‹ réputation : il n'est plus rien, l'héritier réprouvé d'une famille presque extincte, indigne de toute confiance et bon à moisir dans les geôles d'Azkaban.
‹ faits : toujours considéré comme une ordure remplaçable, dans le clan désuni de Voldemort, Rosier est désormais perçu comme un lâche ayant déserté avant la bataille finale. Un monstre qui a abusé de la confiance d'une sorcière honnête (Anna), et un père indigne par-dessus le marché. Nombreux sont ceux qui auraient aimé maintenir la peine de mort jusqu'à ce qu'il y passe.
‹ résidence : Azkaban.
‹ patronus : un vague filet argenté, sans forme ni consistance.
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‹ risèd : une plage, avec Anna et Charlotte.
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Les soupirs dureront le temps qu’ils dureront, et elle ne sera jamais qu’une aventure de plus dans cette existence qu’il reluque de loin, en spectateur prostré dans une sempiternelle attente. Il ne l’estimait pas davantage que les autres, mais ne la méprisait pas non plus ; peut-être était-ce là la différence. Comme un fou oserait soutenir le regard d’une gorgone, il se délectait de son charme trompeur, de ce poison enjôleur qu’elle distillait dans l’atmosphère, et accueillait à bras ouverts cette déesse démoniaque. Au nom du masochisme qui lui grignotait les organes et la raison, il était prêt à se vautrer sur les rotules pour la cruelle princesse, et sans doute aurait-elle adoré le voir mendier son attention, autant qu’il aurait voulu la tringler contre un mur de la propriété plutôt que se livrer à ce jeu dangereux. À croire que l’épiderme séraphique avait le goût d’un risque qu’il était prêt à prendre — à embrasser de tout son être. Cette alcôve l’avait changée en fantasme, pas en conquête à épingler sur son mur de la honte. Paradoxal, pour celui qui, quelques temps auparavant, l’avait réduite au rang d’hybride. Quoiqu’elle le redeviendrait éventuellement, une fois son désir assouvi. Il n’était pas différent des autres, lui. Il baisait le froc sur les chevilles ; il n’aimait pas, dans son arrogance vernie de narcissisme. Et pourtant, il badigeonnait ses lèvres d’un désir lancinant à chaque nouvelle étreinte, l’exhortant à l’enivrer davantage, car ce n’était jamais assez. Oh, il se languirait d’elle. Il en était conscient, l’imbécile ; il se branlerait en pensant à elle, et murmurerait son prénom au creux d’une oreille qui n’était pas la sienne. Le pavillon de sa connerie hissé, il se croyait suffisamment dégénéré pour se mesurer à une vélane. Il s’embrasait contre elle, contre la chevelure dorée, contre sa bouche pulpeuse. Ça lui déchirait les entrailles.
La malicieuse, rougissant à peine de son audace, le repoussa vers le lit ; son dos s’écrasa contre l’édredon dans un bruit mat. Et elle s’improvisa dominatrice en grimpant sur lui, en baladant ses mains sur le tissu qui couvrait encore les muscles roulant sous sa peau, en ondulant doucement contre son bassin alors strié de veines saillantes. Enfermée dans un pantalon désormais trop serré, une vulgaire protubérance enflait au rythme des mouvements de hanches de Beatrix. Elle le rendait hagard ; un pantin à sa merci, désarticulé, qui aurait pu se plier au plus humiliant de ses désirs sans qu’elle eût besoin de le forcer. Il s’empara de la main qu’elle promenait sur sa gorge et en mordilla la chair calleuse, aussi joueur qu’elle pouvait l’être. De sa voix enchanteresse, elle lui proférait des menaces auxquelles il ne prêtait qu’une attention modérée. Elle le délesta de sa chemise d’un coup sec, explosant deux ou trois boutons au passage. Le vêtement balancé sur le coté, Rosier se redressa et s’empara de la nuque de Beatrix. « Et si je ne voulais plus de toi, mon ange ? » Ses mains remontèrent ses cuisses, s’échouèrent sur ses hanches lascives, tandis que ses lèvres s’incurvaient en un léger sourire suffisant. Hanter tes pensées, te pousser au pire, clamait la déesse du chaos. Regarde-moi trembler, princesse. Ses neurones étaient déjà corrodés par d’autres obsessions plus néfastes que la beauté à l’état pur. Songeur, une risette lasse étira sommairement ses lèvres, pendant que ses phalanges caressaient le grain satiné de sa joue — si seulement, eut-il envie de répliquer, si seulement tu pouvais. Une seconde de tendresse ; le palpitant s’affolait contre son poitrail. I want to fuck you like an animal. « Je n’ai pas peur, » lui souffla-t-il, trop téméraire pour son propre bien, et trop con pour cette planète.
Sans crier gare, il la renversa sous lui et ramena ses poignets fins au-dessus de sa tête. En conquérant se rêvant à la fois bourreau et amant. « Peut-être que je n’en vaux pas la peine, mais toi, qu’as-tu de vraiment particulier ? » Et la réponse, acide, lui brûlait la langue ; rien. Ils n’avaient rien, que ce soit lui ou elle, sinon leur stupre à répandre sur les draps d’un étranger, leur indécence à expirer entre deux baisers, leur ennui à tromper dans les bras de l’autre. Ils ne seraient jamais que deux marionettes s’aimant à l’abri des regards, et dès lors que la porte se refermera sur l’un d’entre eux, leur liaison ira moisir dans un coin de leur mémoire. Sa main s’agrippa à la tignasse dorée de la belle, un peu trop ferme, un peu trop brusque, jusqu’à tirer pour qu’elle tende son cou à ses lèvres, incapables d’être rassasiées. Elles effleurèrent la fragile courbe, et descendirent, s’accrochèrent un moment à sa clavicule, s’attardèrent entre ses seins offerts, contre un mamelon qu’il avait négligé, et cheminèrent sur la ligne de son ventre plat, légèrement creusé. Il ne se souvenait plus de la fois où il avait considéré un corps autrement que comme de la pitance, où il avait pris le temps de naviguer sur des formes sans immédiatement s’en bâfrer, égoïste qu’il était, trop accaparé par son propre plaisir. Beatrix n’avait pas besoin de parler pour le narguer. Du bout de sa langue, il gribouillait on ne savait trop quoi sur le bassin de la jeune femme et embrassait chaque parcelle possible de son épiderme, alors qu’une douleur délicieuse lui pourfendait le bas-ventre. Il la débarrassa du dernier morceau de dentelle qui obstruait son intimité et écarta autoritairement les guiboles de la môme entre lesquelles la bête curieuse s’aventura. Ses lippes déposèrent quelques baisers hâtifs à l’intérieur de l’une de ses cuisses avant d’explorer l’aine, dernier arrêt de leurs préliminaires. You can have my absence of faith, you can have my everything. Sa langue profanatrice vint caresser — ou souiller — l’antre rosi, et il eut besoin de toute la maîtrise du monde pour ne pas se jeter avidement sur ce fruit défendu. Elle le savait, la succube ; son goût était différent. Obsédant. S’il s’écoutait, il n’aurait pas hésité à arracher le bouton de chair plutôt que le laisser aux bons soins de ses vicieuses papilles. Il grignotait sans bouffer, l’animal muselé, cultivait un plaisir qu’il crucifierait avant même qu’elle puisse pleinement en profiter. Bientôt, l’organe taquin fut rejoint par une paire de doigts explorateurs qui se glissèrent impunément dans l’écrin de chair. À chaque fois que sa déraison rattrapait son plaisir, que ses gestes s’accéléraient, il s’obligeait à calmer ses ardeurs, mais continuait d’amorcer sa descente aux enfers, entre ses cuisses diaboliques. Sa main libre quitta le sein qu’elle malaxait et vint se glisser dans celle de Beatrix — un geste presque… attentionné. En un sens.
Fais-moi entendre ton chant, sirène. Hurle pour moi.
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Tu ne voulais pas le montrer, pas qu'il la voie, la découvre, la pointe. Cette innocence crue dans ton regard découvrant le corps d'un homme pour la première fois. Ta main glissant de son torse jusqu'à son ventre en une caresse probablement trop douce, parce que tu ne savais pas comment doser, pas comment faire quoi que ce soit. Tes doigts n'eurent pas le temps de tracer des marelles longtemps entre les lignes que formaient déjà les muscles de son ventre. Il se redressait, attrapant ta nuque, te mettant de nouveau à sa merci sous ton souffle agonissant. « Et si je ne voulais plus de toi, mon ange ? » Te soufflait-il en menace tombant sur toi comme une éventualité hideuse. S'allait arriver. Il ne voudrait plus de toi, ce soir, demain, dans un mois, un an, tu n'en savais trop rien, mais ça te faisait peur. Perdre tes pouvoirs, la seule chose qui te rendait un peu spéciale après qu'on t'ai arraché tes yeux bleus, faute de les crever et de ne te rendre aveugle. Tu déglutissais alors que ses mains grimpaient sur ses cuisses qu'on avait déjà tenté d'escalader avant lui. Marcus que tu avais arrêté, Draco qui t'avais forcée, avait profité de toi sans ton consentement, pour mieux te narguer. Retrouvant tes hanches alors qu'il souriait. Toi tu ne savais pas quoi faire de tes mains, de ses hanches qui roulaient malgré toi, ses seins qui étaient sortis de nul part. Tu voulais lui montrer que tu n'étais pas qu'une petite idiote, qu'il ne pouvait pas faire de toi sa poupée, sa petite chose, mais la vérité était que tu n'osais pas prendre les devant. Tu étais terrifiée, mais pas moins brave, téméraire de te donner à lui ainsi sans aucunes promesses. Il venait caresser tendrement ta joue, chassant la crainte de dans tes yeux. Pourquoi savait-il ainsi comment te manier, te secouer, te flatter, attacher des cordes à tes extrémités et te faire danser, danser jusqu'à ce que tu meurs. « Je n’ai pas peur, » te soufflait-il, probablement aussi téméraire que toi. Qui avait le plus à perdre dans cette transaction ? Tu ne savais plus, tu préférais ne pas savoir, pour ne pas te dérober, rendre le choses pires.

L'air changeait de direction alors qu'il te retournait sous lui sans le moindre effort. Tenant tes poignets au dessus de ta tête, t'arrachant toute ta confiance en toi alors qu'il soufflait son autre réplique. « Peut-être que je n’en vaux pas la peine, mais toi, qu’as-tu de vraiment particulier ? » Tu n'avais que ton don, ta malédiction attirant ceux que tu ne voulais même pas regarder, dans les rues sombres, en pleine nuit. Tu avais la fougue de la jeunesse que l'âge lui faisait perdre, cette endurance qui s'épuisait pour lui. Pourtant il avait l'expérience et l'habitude pour te vaincre, te réduire à une vélane, moins encore qu'une sorcier normale, à moitié bête. Il attrapait tes cheveux, pour tirer dessus. Tu allais te plaindre qu'il te faisait mal, que ce n'était pas agréable. Puis, il approcha son souffle bouillant de ton cou, ses lèvres caressant le chemin qu'il se faisait sur ses terres inexplorées. S'accrochant à ta clavicule, s'amusant contre ta poitrine gorgée, puis perdant ta raison alors qu'il traçait les lignes de ton ventre. Il n'avait pas le droit de te faire ça. D'embrasser ta peau avec tant d'attention, de ta cajoler comme si tu étais précieuse pour lui, fragile. Traçant des contes de fées sur ton bassin, où vous finissiez tous deux heureux, ensembles. Tu souriais, tu rougissais tout en haut alors qu'il s'empressait de te dénuder de ton mince dernier retranchement. Se dessinant son chemin entre tes jambes qu'il écartait, dominant la vilaine gosse que tu étais. Il prenait malgré tout soin de toi, tranchant tes cuisses de baiser jusqu'à l'intérieur, même s'il semblait pressé, affamé. Tu ne savais pas encore que les hommes n'étaient pas naturellement dotés de patience. Il était impatient, se jetant bientôt sur ta peau vive, celle que pas même lui n'avait encore goûté. Sa langue roulant contre toi, te découvrant alors que ton ventre se contractait, ton dos se courbant, tes mains désormais libre allant foutre sa chevelure en bordel. Ses doigts se mêlant à la partie, découvrant le tombeau abandonné de la déesse. Parce qu'à l'intérieur, il pouvait y trouver sa mort. Pourtant il insufflait du plaisir en toi, meilleur encore que tu n'avais pu l'imaginer, l'imiter. Harponné à ta poitrine de sa main libre il te couvrait déjà d'une fine couche de sueur venant faire perler ton cou et la naissance de te poitrine, divine torture. Timide nymphe, tu ne voulais pas faire de bruit, voir quelqu'un débarquer et le massacre s'en suivre. Tu mordais férocement ta lèvre inférieur, jusqu'à la briser alors qu'il continuait de te faire trembler, te recouvrir de frisson alors que tu sentais les vagues de chaleur te transpercer, te fendre en deux. Il abandonnait ton sein pour venir attraper ta main libre, tes doigts aussi crispés que ceux sur la nuque de l'homme, se refermaient, s'enserrant aux siens. Bientôt tes dents ne suffisaient plus à contenir la satisfaction assassinée derrière tes lèvres. Laissant la pauvre enfant doucement ensanglantée s'entrouvrir pour qu'un soupir hésitant s'en échappe. Puis une autre, encore, une pluie de jérémiades pusillanimes alors qu'il roulait le pêché contre ta chaire gaver du ce sang agité la changeant de l'innocent rose au rouge de la passion. Tu murmurais son prénom. Celui que tu oublierais difficilement, dont tu ne te lasserais jamais vraiment. Pourrais-tu sincèrement, un jour oublier cette soirée passée en sa compagnie  ? Cesser d'avoir ce regard de sybarite louchant vers lui ? Et pourtant, même si on te l'avait offert comme fiancé, tu aurais trouvé un moyen de t'en déplaire, de pouvoir t'en plaindre comme tu pouvais te plaindre de son appétit en cet instant où l'ennuie vous avait définitivement quitté tous les deux. Tout comme ton innocence t'étais enlevée en lapées impudiques.
 Innocence is crawling on her belly to the edge of the tallest cliff, tasting salt, calling it bravery, never looking down.
Innocence is opening her mouth wide, the devourer, the starved, but nothing fits, and she is still hungry.
Innocence is not beautiful, she is raw and red and relentless. She is setting fire to herself and swallowing the scream.
Innocence is sweating in the dive bar bathroom, and pretends that she can hear her mother singing.
Innocence is dying in an unmade bed with a faceless boy’s fingerprints fading from her skin. She kisses and kisses and kisses  him, but they are both so hollow, they are both still searching.
Innocence is reborn on a cracked city street, and the earth is shaking beneath her.
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