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sujet; elizabeth + losing my religion |
PRISONERS • bloodstains on the carpet Elizabeth Atkins | Elizabeth May AtkinsThat's me in the corner - That's me in the Spotlight - Losing my religion - Trying to keep up with you - And I don't know if I can do it - Oh no I've said too much - I haven't said enough❝ We're running in circles again ❞wizard ; inventé☇ pseudo complet & surnom(s) ; noblesse, royauté et délicatesse, tout ce qu'elle n'est pas mais que sa mère a voulu lui offrir à travers ce prénom. Elizabeth, une reine, une souveraine ... Elle en tire toute sa force et y tait toutes ses faiblesses. May, un moyen de lui rappeler qu'elle n'est qu'une goutte parmi les eaux d'un océan. Atkins, un nom qu'elle porte fièrement et qui lui rappelle à quel point la famille est importante. Chez les insurgés, on l'appelle Shadow parce qu'elle sort rarement de sa tente ou du campement, mais elle se cache aussi derrière une double identité, celle de Tess Dunham, parce qu'il n'y a qu'une Elizabeth, et elle travaille pour le gouvernement ... Son prénom se décline en tellement de possibilité qu'elle a déjà été surnommée de toutes les façons possibles et inimaginables : Ely, Liz, Lizzie, Lisa, Elise, Lizbeth, Beth, Lily ... ☇ naissance ; elle voit le jour le 8 mars 1966 à 4h28 du matin, une douzaine de minutes avant sa sœur, à Ste Mangouste. ☇ ascendance; sang mêlé, sa mère était une sang mêlé, son père un né-moldu, elle n'a jamais tenu compte une seule fois du pourcentage de sang magique qu'elle pouvait porter en elle. Tout ce qu'il lui importe est d'avoir une histoire et des parents qui l'aiment. ☇ métier ; parlons-nous ici de son métier officiel ou de ses métiers officieux ? Elizabeth a toujours été plein de choses, mais actuellement elle est juge à la Cour de justice magique. Son passé fait qu'elle eut été à une époque, à ce même poste, avant de le perdre pour devenir greffière. Puis à la chute du gouvernement, elle a rejoint les rangs de l'Ordre où elle veillait sur le jeune Harry. Elle est enfin devenue pendant quelques années, leader du groupe des Métamorphes (Audacieux). ☇ camp ; ses convictions sont ébranlées, elle ne sait plus ce qu'elle est ni ce qu'elle fait. Une part de son esprit lui souffle qu'elle est insurgée, qu'elle l'a toujours été et qu'elle renie tout ce que le gouvernement veut faire d'elle. Mais le tourbillon qui l'assaille et l'enferme lui rappelle sans arrêt que sa survie dépend uniquement de son allégeance pour le gouvernement. Elle y croit, mais commence à douter. Qui de sa conscience ou de ses émotions doit-elle suivre ? ☇ réputation ; elle n'est pas grand chose, on ne parle pas vraiment d'elle, à une époque - celle de Poudlard - elle était celle qui faisait exploser les Chaudrons, une vraie cancre en potion, et puis après, elle est devenue une excellente insurgée, on la connaissait pour ses idées ingénieuses et ses connaissances ... aujourd'hui pourtant, elle n'est plus rien, et se plait bien à vivre dans l'ombre. A quoi bon vivre sous les projecteurs ? ☇ état civil ; célibataire, elle a vécu une grande histoire d'amour lorsqu'elle était à Poudlard, elle l'aimait vraiment, mais leur vie les a obligés à suivre des horizons différents. A présent, son cœur n'en garde qu'une infime cicatrice et bat pour un homme à qui elle n'a jamais osé avouer ses sentiments et que son esprit a quasiment oublié. ☇ rang social ; elle fait partie du prolétariat, sang-mêlé, n'ayant jamais vraiment fait partie d'une famille riche, elle se contente de cette place qui lui sied bien. Une façon de rester à l'écart sans éveiller de soupçons sur ce qu'elle est ou n'est pas. ☇ baguette ; lorsqu'Ollivander lui a vendu sa baguette, ce devait être au moins la quinzième qu'elle avait essayée, là où sa sœur avait cueilli dans ses mains la première baguette qu'on lui avait proposé. Finalement, c'est le bois de frêne et le crin de licorne qui l'a choisie ; 31 centimètres, fine, souple et parfaite pour les enchantements. ☇ épouvantard ; avant son lavage de cerveau, si elle se retrouvait face à un épouvantard, il prenait la forme de sa sœur, lacérée de la tête au pied, le sang s'écoulant tout autour d'elle, morte. A présent, il se transforme en un insurgé, la baguette pointée sur elle, le corps de sa sœur derrière, prêt à la tuer. ☇ risèd ; lorsqu'elle se regarde dans le miroir, c'est son reflet qui apparaît. Cela ne signifie pas qu'elle est la femme la plus heureuse du monde, cela veut juste dire que ce qu'elle désire le plus au monde est de retrouver sa sœur et de pouvoir enfin revivre avec elle une vie normale.. ☇ patronus ; dès qu'elle a su faire un patronus corporel, il a pris la forme d'une colombe, symbole de paix dans cette existence où le conflit règne pour un tout ou pour un rien, elle s'est toujours attaché à cet idéal ou la paix serait une constante inébranlable. A présent pourtant, son esprit est tellement perturbé qu'elle n'est plus capable d'en produire un, tout du moins, lorsqu'elle essaie, une simple bille argentée apparaît. ☇ particularités ; est-ce qu'avoir une jumelle est une assez grande particularité ? ☇ animaux ; son hibou s'appelle Yoshi, c'est un moyen duc gris qui adore donner des coups de bec en signe affectif. ☇ miroir ; son miroir a une forme triangulaire pour symboliser l'unité qu'elle forme avec sa sœur, il prend des reflets jaunes car on ne sait pas qui elle est vraiment. Ce miroir sert cependant à Elizabeth et Katherine, et lors de son dernier départ du campement, elle l'a laissé à sa sœur. | ☇ Avis sur la situation actuelle : Qui est-elle, que pense-t-elle ? Elle n'est même plus sûre de le savoir. A chaque fois qu'elle essaie d'y penser, elle est prise d'une grosse migraine et préfère s'abandonner au sommeil. Elle est incapable de dire si elle doit suivre son cœur ou sa raison. Jusqu'aux événements de Ste Mangouste, elle était convaincue que se battre aux côtés des Mangemorts pour détruire les insurgés étaient la meilleure chose à faire ... Mais depuis quelques temps s'insinuent dans son corps et dans son esprit des souvenirs qui semblent vouloir lui dire qu'elle se trompe. Ce ne sont que des rêves, ce ne sont que des cauchemars ... Pourtant son cœur s'attache à ces souvenirs et veut leur donner de l'importance. Elle les refoule parce que c'est ce que le gouvernement voudrait et c'est ce qu'elle doit faire pour pouvoir rejoindre les Mangemorts (oublier les émotions et les ressentiments) mais si elle savait que tout ça venait de son vrai passé, elle arrêterait peut-être d'hésiter ... |
☇ Infos complémentaires ; elle est née à Ste Mangouste, le 8 mars 1966, douze minutes avant sa sœur jumelle Katherine • son père Hank était un né-moldu. Il travaillait au commerce international. Père absent, il comblait ce manque en offrant à ses filles tout ce qu'elles voulaient, parce qu'il le aimait plus que tout. Il est mort peu de temps après la montée au pouvoir de Voldemort. Dommage collatéral, disait-on, en réalité, il a été tué parce que son sang impur faisait de lui un usurpateur. • sa mère Leanne est de sang-mêlé mais cela date de plusieurs générations. Elle a travaillé en temps qu'expérimage à Ste Mangouste durant de longues années, jusqu'à la naissance des jumelles. Après ça elle a abandonné son métier pour s'occuper de ses filles. • les Atkins vivaient une petite bicoque abimée qui tenait à peine sur ses fondations, mais ils étaient bien tous les quatre dans cette vieille maison. • durant toute son enfance, sa sœur et elle faisaient constamment des bêtises ensemble et jouaient beaucoup de leur gémellité, elles adoraient échanger leur rôle et embrouiller l'esprit des membres de leur famille. • à Poudlard, elle a été répartie à Hufflepuff pour sa fidélité, sa loyauté, son intelligence et sa débrouillardise. Elle était une excellente élève en sortilèges, métamorphose, défense contre les forces du mal et même en histoire de la magie. Par contre, elle ne comprenait pas pourquoi les Chaudrons la détestaient autant. • sa sœur était à Ravenclaw et leur séparation a été la chose la plus difficile à gérer à leur arrivée à Poudlard, mais elles n'en ont pas pour autant perdu leur complicité. • suite à ses examens, elle réussit à obtenir la totalité de ses BUSEs, même celle de potion. Fière de cette réussite, sa mère l'obligea à poursuivre cette matière qu'elle exécrait. • en sixième année, elle fit la connaissance de Simon Rosier en cours de potion. Ils devinrent rapidement très complices, du fait de leur difficulté (le mot était faible) dans cette matière. Ils s'amusaient à faire les mélanges les plus bizarres et les philtres les plus ratés rien que pour amuser la galerie. Sur leur fin, ils en étaient même arrivés à faire des concours divers et variés : potion la plus infecte, préparation à la couleur la plus moche, explosion la plus importante ... De cette amitié, naquit la relation amoureuse la plus sérieuse qu'elle ait jamais eu, même s'ils décidèrent ensemble de se séparer à la fin de leurs études à Poudlard. • après l'obtention de ses ASPICs, elle a poursuivi sa carrière au ministère, après deux ans de formation et une année de stage, elle est devenue juge à la Cour de justice magique alors que sa sœur devenait auror. • lorsqu'on commença à suspecter le retour de Voldemort, Katherine fut enrôlée au sein de l'Ordre et elle décida de suivre sa soeur. • elle assurait la sécurité du jeune Harry Potter avec qui elle sympathisa très vite. Lorsqu'elle le pouvait, elle lui donnait quelques informations sur ce qu'il se passait au sein de l'Ordre, uniquement pour qu'il ne désespère pas. Elle prenait soin de lui et il était devenu comme un petit frère pour elle. • à la chute du ministère, sa sœur fut gravement blessée en voulant protéger Scrimgeour. Elle l'emmena à Ste Mangouste mais ses blessures étaient très graves. Officiellement Kate mourut ce jour là. Officieusement, les guérisseurs réussirent à la sauver mais l'Ordre tira partie de cette hypothétique mort pour envoyer Elizabeth et Katherine en mission d'infiltration au sein du ministère. • l'infiltration des jumelles reposait sur la puissance de leur gémellité. Elles avaient toujours su en faire une force. Leur rôle ? Surveiller à tour de rôle le ministère, et faire des rapports mensuels à l'Ordre. Comment ? En installant Elizabeth en tant que greffière à la Cour de Justice magique et en permettant aux filles de changer de place tous les mois. Ainsi pendant que l'une faisait son rapport, l'autre travaillait toujours tranquillement au ministère sans éveiller de soupçons. Des protections ? Ils utilisaient de puissants sortilèges et des potions d'imperméabilité pour que la jumelle qui était en infiltration ne porte dans son esprit que les souvenirs nécessaires et suffisants à son travail. Le reste de sa mémoire était gardé par l'autre jumelle (la gardienne des souvenirs). Des assistants ? Dès le début de la mission, on leur a désigné un référent qui devait les aider lors de leurs échanges de souvenir : Peter. • peu de personne sont au courant que Katherine est toujours vivante et que les filles sont infiltrées. Il y a Harry, Peter et quelques membres de l'Ordre. • lorsque l'Ordre se fractura, Katherine créa, sous le nom de Tess Duhnam, le groupe insurgé des Métamorphes (Audacieux) dont la particularité était de toujours se déplacer, hors de le campement, sous Polynectar. Ils installèrent leur repère dans la cave d'une vieille maison abandonnée et bien que le groupe ne fut pas très grand, ils travaillaient très bien ensemble. • les sœurs Atkins participaient régulièrement à des réunions avec les autres leaders Audacieux. • en avril 2002, suite à l'attaque de la planque des Nocturnes par les Mangemorts, le repère des Métamorphes fut également révélé. Elle dut donc travailler à une association avec les Nocturnes et les Silencieux afin de ne former plus qu'un groupe d'insurgés : les Audacieux. • en juillet 2002, elle était présente à l'exécution des rebuts, mais fut rapidement évacuée hors de la bataille. Elle fut interrogée par un duo empathe-legilimens qui détecta chez elle des tendances insurgés. Ils creusèrent alors dans sa mémoire pour y obtenir un maximum d'informations (c'est-à-dire pas grand chose) et lui firent un lavage de cerveau. • après cette manipulation de mémoire, elle fut déphasée pendant quelques semaines, mais à son retour, elle fut plus sûre que jamais de ses allégeances pour le Magister. A partir de là, elle se donna corps et âme à son travail jusqu'à obtenir une promotion en novembre 2002 et entamer des démarches pour rejoindre les Death Eaters. Sa première motivation était de venger sa sœur qui, d'après ses souvenirs, a été tuée par ces insurgés. • en mai 2003, elle se retrouva sous les décombres de la nouvelle aile de Ste Mangouste. Elle resta exposée à des gaz et toxines, sous les décombres, pendant trois jours. • à partir de juin 2003, elle commence à faire de plus en plus de cauchemar, elle a des flashs, des visions bizarres. Ses souvenirs refont surface, mais elle ne les comprend pas, donc elle les refoule pour mieux se consacrer à son objectif : obtenir la marque. • concernant sa vie amoureuse, après Simon, elle n'a pas réussi à maintenir une relation sérieuse avec quelqu'un. Jusqu'à Peter, elle ne lui a jamais dit ce qu'elle ressentait, mais à présent, elle ne souvient même plus de lui. Il n'est qu'un insurgé parmi les insurgés ... Quoi que ... Depuis quelques temps, il hante ses rêves. • niveau caractériel, elle est patiente, altruiste, joviale, sociable, souriante, boute-en-train, énergique, protectrice, attentive, conciliante, fébrile, stressée, trouillarde, mais elle reste persévérante et travailleuse lorsqu'il s'agit d'obtenir ce qu'elle désire. ❝ Nothing compares to you ❞Deux mots sur l'IRLAppelez-moi invisible woman (ou Shakespearette ou Elodie). J'ai 22 ans, je viens de Rhône-Alpes et j'ai connu le forum via quelqu'un qui aime les oreos il se reconnaîtra. Si tout va bien vous me verrez connecté(e) 5 jours sur 7. Un dernier mot ? madame, elle m'a carotté mon crayon :siffle: casse-dédit Approuvé par le Ministère de la Magie
Dernière édition par Elizabeth Atkins le Dim 9 Oct 2016 - 13:57, édité 14 fois |
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PRISONERS • bloodstains on the carpet Elizabeth Atkins | Without you I can't win, I can't reign, I will never win this game without you, without you❝ I will never die❞August 1st, 1997 + Ministry of Magic « KATE ! » Le temps s’arrêta subitement et lentement, tout doucement, tout, autour d’elle, sembla tourner au ralenti. Les éclairs de lumière rouge fendaient l’espace, tentant d’atteindre les hommes encapuchonnés, alors que les éclairs verts, porteurs de mort, déchiraient l’atmosphère de leur fatale obscurité. La silhouette jadis si forte, si courageuse et si déterminée ploya sous le coup d’un sortilège et tomba en arrière durant d’éternelles secondes. Sa tête bascula, son expression se figea et ses yeux croisèrent une dernière fois leurs jumelles, avant de sombrer. Les monstres qui venaient de l’attaquer ne lui adressèrent même pas un regard et poursuivirent leur route, traînant derrière eux un Scrimgeour affaibli. Elizabeth resta cachée dans une petite alcôve, la main plaquée sur sa bouche pour étouffer ses sanglots. Les secondes qui la séparaient de l’instant où elle découvrirait le corps inanimé de sa sœur semblaient interminables. Lorsque le silence revint et que les opposants furent loin, elle se précipita vers sa jumelle et s’effondra à ses côtés. Elle se voyait mourir et son seul désir était d’échanger sa place avec sa sœur … Egoïstement, là où elle avait toujours été la plus altruiste des deux, Elizabeth ne pouvait concevoir un monde où Kate ne serait pas. Elle préférait mourir à sa place plutôt que de souffrir. Ses yeux vides observaient les plaies ouvertes qui parcouraient le corps de sa sœur, déversant son sang écarlate sur le sol, sans réussir à faire quoi que ce soit. Une main se posa sur son épaule et elle sursauta, menaçant son assaillant de sa baguette. « Il faut l’emmener à Ste Mangouste. » Elle reconnut la voix mais aujourd’hui encore, elle ne pouvait pas se rappeler de la personne qui l’avait aidée à transplaner jusqu’à l’hôpital des sorciers. Laissant Kate entre les mains de guérisseurs urgentistes, elle resta des heures entières à faire les cents pas dans la salle d’attente, jusqu’à ce moment où tout bascula. « Miss Atkins ? » Ses yeux s’étaient levés et l’expression qu’elle lut sur le visage de la soignante voulait tout dire. Les larmes obscurcirent sa vision, mais elle ne craqua pas, pas maintenant. « Est-ce que je peux la voir avant que vous ne l’emmeniez ? » L’acquiescement de la guérisseuse apaisa un peu sa douleur ; mais rien n’apaiserait jamais, la mort d’une partie d’elle-même. ❝ I just want a job ❞August 15th, 1997 + Ministry of Magic Durant deux longues semaines, elle ne se présenta pas à son travail, ne donna de nouvelles à personne et disparut complètement de la circulation. Où elle était, ce qu’elle avait fait … Rien ne fuita, rien ne s’expliqua, mais lorsqu’elle se présenta ce matin-là au travail et qu’elle trouva son bureau envahi par un nouvel employé, elle ne parut même pas étonnée. Ses jambes la guidèrent instinctivement vers le bureau de son supérieur. Son visage portait les stigmates d’une perte récente et pourtant, elle n’arrivait pas à se tenir loin du travail plus longtemps. Sa vie était devenue un tourbillon d’incohérences et d’obscurité. Son corps ne savait pas lui-même ce qu’il faisait, ni ce qu’il sentait, mais ses convictions semblaient bien arrêtées. « Je viens vous demander un poste ! » Le regard qu’elle croisa sembla la dévisager avec une grande perplexité. Elle faisait preuve d’audace en s’adressant ainsi à son nouveau directeur, mais peu lui importait, elle avait actuellement besoin d’une constante dans sa vie, et elle avait choisi le travail. « Miss Atkins. Ravi de voir que vous êtes toujours vivante. » Son visage se décomposa. Le coup bas qu’il venait de lui faire en s’adressant à elle ainsi, lui donna envie de s’enterrer six pieds sous terre. Comment osait-il lui parler ainsi alors que sa propre sœur était morte il y a à peine quinze jours ? Elle tenta de rester impassible et le fixa de ce regard éteint. « Je suis au regret de vous annoncer que nous ne pouvions pas vous attendre pour traiter des affaires – surtout que nous ne savions pas quand vous reviendriez – nous vous avons donc trouvé un remplaçant … » Gardant son assurance, elle répliqua. « Je ne cherche pas à récupérer mon poste, je veux un poste ! N’importe lequel. Vous devez bien avoir besoin d’une greffière ou d’une secrétaire. Ayant été moi-même à un grade plus important, je pense connaître mieux que personne la façon dont cela fonctionne ! » Elle ne lâcha pas le haut fonctionnaire du regard, elle s’interdisait de flancher et surtout elle ne repartirait pas d’ici sans un poste. « Hum … Vous n’avez qu’à venir demain à la première heure, nous verrons ce que vous valez. » Elle serra les dents. Ils verront bien ce qu’elle vaut, et ils verront bien ce qu’ils gagneront à l’avoir traitée ainsi. A travers ses mâchoires serrées, elle feignit un remerciement avant de quitter le bureau. ❝ Be an other me ❞July 1st, 2002 + Somewhere Ses mains tremblaient … Il en était toujours ainsi lorsque l’heure arrivait. Son regard se porta sur l’horloge qu’elle avait accrochée au-dessus de son bureau. Elle habitait dans une des plus grandes tentes, installée dans un coin du campement afin d’y trouver un peu de tranquillité. L’avantage d’être un leader de groupe était qu’on ne la dérangeait jamais sans raison, et là, les soirs comme ceux-là, elle préférait largement être seule. « Liz ? » Elle se retourna. « Oui ? » Il s’avança vers elle et son seul réflexe fut de reculer. Elle s’était toujours sentie extrêmement mal à l’aise face à lui. Lui qui connaissait son secret. Lui qui fouillait souvent dans ses souvenirs. Lui qui était là, tout simplement. Il s’arrêta à moins d’un mètre d’elle et lui offrit un magnifique sourire, mais elle détourna immédiatement les yeux, de peur de perdre ses moyens face à lui. « Es-tu prête ? » Elle poussa un soupir. Elle ne l’était jamais vraiment. Lorsque ce moment venait, elle avait toujours l’impression qu’elle allait perdre une partie d’elle-même. « Oui … Allons-y. Tu as le Polynectar ? » Il acquiesça. « Les effets de la dernière fiole que j’ai prise devraient se dissiper dans quelques minutes, il vaudrait mieux que l’on parte avant que les autres se réveillent. » Elle revêtit sa cape, se protégea le visage et poussa son confident à l’extérieur de la tente. Ils descendirent du toit et rejoignirent le Londres moldu en longeant les murs. Il s’arrêta quelques secondes devant elle, vérifia les environs et lui tendit la main. Elle croisa son regard, baissa immédiatement les yeux et glissa sa main dans la sienne. « C’est parti … » L’enthousiasme dans sa voix ne trompait personne. Qui apprécierait d’aller vers sa mort ?De l’obscurité, une ombre se dessine doucement dans le cercle lumineux projeté par la lanterne qui voletait au plafond. « Te voilà enfin ! » Elizabeth s’avança, ne se rendant pas compte qu’elle serrait toujours fermement la main de Peter dans la sienne. « Quel est le gâteau que maman nous a fait pour nos cinq ans ? » L’ombre s’avança encore un peu et la jeune femme apparut enfin à la lumière. « Un cupcake géant en chocolat avec un glaçage blanc et doré et des papillons qui volaient autour lorsqu’on approchait nos doigts trop près d’eux. » Le sourire qui se dessina sur les lèvres d’Elizabeth et de la nouvelle venue fut identique. Tellement semblable, tellement parfaite. Leurs regards se mêlèrent alors que les yeux d’Elizabeth reprenaient leur couleur d’origine. Elles s’observaient, se rappelaient – tout du moins essayaient – et surtout s’appréciaient, profitaient de ces rares moments qu’elles passaient vraiment ensemble, physiquement, l’une face à l’autre. « Tu m’as manqué. – Tu m’as manqué aussi … » Peter s’avança entre elle, un peu gêné d’interrompre leurs retrouvailles. « Je suis désolée les filles, mais on n’a pas beaucoup de temps. Vous m’avez choisi pour vous aider à gérer cette part de votre infil- … enfin votre travail … Du coup, il est temps. » Elizabeth acquiesça, attrapa la main de sa sœur et elles changèrent de place. « Etape 1 : On va commencer par les souvenirs. » Elle serra les mains de sa sœur et ferma les yeux. Elle connaissait bien le manège à présent, près de cinq ans qu’elles le faisaient, près de cinq ans qu’elles devaient renouveler ce stratagème tous les mois afin de se protéger. Tout cela n’était pas sans conséquence. Après la cérémonie d’échange, la gardienne des souvenirs était toujours désorientée pendant un moment, voilà pourquoi Peter était là, pour les aider à se souvenir et à s’orienter. Elles n’auraient jamais réussi seules. A l’époque, l’Ordre était encore là, et avait bâti avec elles cette infiltration, ils avaient tout fait, jusqu’à chercher des sortilèges puissants pour protéger leurs souvenirs. Mais avec la fracture de l’Ordre, la création de plusieurs groupes d’insurgés, les choses n’ont plus vraiment été les mêmes, et elles ont dû se débrouiller à leur manière. Bien sûr, elles rencontraient toujours les autres leaders insurgés (tout du moins, les leaders des Audacieux), mais peu de personnes étaient au courant de ce qu’elles faisaient. Elles préféraient les protéger, éviter de mettre inutilement des personnes en danger. Du coup, la particularité de leur groupe d’insurgés faisait bien les choses, elles avaient constamment une réserve de Polynectar sous la main. Au camp, elles se faisaient appeler – à tour de rôle – Tess Dunham. On ne savait pas grand-chose d’elle, mais on savait qu’elle était américaine, qu’après avoir été diplômée elle était venue travailler au Royaume-Uni en tant qu’expérimage et qu’au moment de la chute du gouvernement, elle avait rallié l’Ordre puis les insurgés. Ces souvenirs montés de toute pièce, elle les sentait s’échapper de ses pensées comme des fils que l’on tirait hors de sa tête. Et petit à petit, ce fut les réunions entre leader Audacieux, le visage de chacun des membres Métamorphes, tous les souvenirs importants … Et puis le vide. Quelques secondes à peine, et petit à petit se reconstruisit en elle les souvenirs du ministère, de son bureau, de ses collègues, des ordres qu’elle recevait à longueur de journées … « Liz ça va ? » La voix de Peter résonna dans sa tête et un mal de crâne l’assaillit. Elle acquiesça difficilement et leva les yeux vers sa sœur. Elle semblait dans un état déplorable : pâle, vacillante, perdue. Elle s’accrocha à elle pour la retenir. « Assieds-toi Kate, je finis le protocole avec Peter et vous pourrez rentrer. » Peter tendit à Liz une petite fiole. « Etape 2 : Potion d’imperméabilité. Concentre-toi sur le secret que tu partages avec ta sœur, et quand tu te sens prête, bois la potion. » Elle fit ce qu’il lui disait, mais tout était encore tellement flou dans sa tête, qu’elle eut besoin de très longues minutes avant d’y arriver. « Etape 3 : Retiens bien ceci … 1er août, 20h28 à 20h30. Ne manque pas le coche ! » Elle acquiesça. « Tu n’as vraiment pas l’air bien Liz … Vous n’allez pas bien toutes les deux. Vous êtes sûres de vouloir y aller ? Liz, je peux pas te laisser y aller dans cet état. » Elle avait la nausée, se retenait au mur à côté d’elle mais elle écarta immédiatement la main que lui tendait Peter. « Non, je dois y aller. » Elle se baissa vers sa sœur et l’aida à se relever. « Allez Kate. Tu peux le faire. » Sa jumelle croisa son regard et sourit. « Ce n’est pas pour moi que je m’inquiète Lizzie, c’est pour toi. C’est toi qui retournes là-bas. C’est toi qui va subir la colère du ministère face à ce qui vient de se passer. Les rebuts et tout ça … C’est toi qui as besoin de courage. » Elle serre les dents. Elle prend le visage de sa sœur entre ses mains. « On y arrivera toutes les deux. » Katherine acquiesça et se releva. Elle recula dans l’ombre. « Reste en vie Lizzie. » Peter s’avança et pointa sa baguette sur elle. Doucement, les souvenirs de ce qu’il venait de se passer s’évaporèrent et elle transplana jusqu’à chez elle. ❝ Don't let them run away ❞July 5th, 2002 & Ministry of Magic and Somewhere else Les cris, les pleurs, la colère, l’incompréhension … Elle entendait tout ça, mais son esprit divaguait déjà ailleurs. Son regard parcourait les alentours, observait les insurgés agir. Que devait-elle faire ? Sa couverture comptait trop pour qu’elle se risque à la perdre maintenant. Ils auraient peut-être besoin d’elle après ça, ils auraient peut-être besoin qu’elle les informe de ce qu’il se passe. Alors elle resta là, au milieu du flot, au milieu de la bataille, comme choquée, incapable d’agir, incapable de réfléchir … Et soudain, elle sentit qu’on attrapait son bras et qu’on collait entre ses mains un objet. Elle baissa le regard vers celui-ci lorsqu’un tourbillon se créa autour d’elle et l’emmena loin de toute cette cohue. Elle atterrit dans un lieu plutôt glauque, sombre et un sentiment bizarre au fond d’elle l’enchaîna sur place. Elle se sentait vidée, fatiguée, incapable d’agir ou de réfléchir. Tout était noir, obscur, incertain. Ils étaient nombreux, agglutinés les uns sur les autres, se demandant ce qui leur arrivait et ce qu’ils faisaient là. Elle ne pensait, pas, n’y arrivait pas, ses poings se serraient et se desserraient au rythme de ses respirations. Son cœur battait vite, tellement vite qu’elle était au bord de l’évanouissement. Des Portoloins arrivaient encore de tous les coins de la salle. Ils étaient tous à la cérémonie d’exécution, ils avaient tous vu ce qu’il s’était passé. Elle ne savait pas combien de temps ils restèrent ainsi, son esprit était tellement ailleurs que lorsqu’elle entendit les premiers noms s’égrainer parmi les sorciers de la foule, elle n’eut même pas la force de paniquer. Ce qu’ils faisaient, ce qu’ils prévoyaient, ce qui lui arriverait ? Elle n’avait pas la force d’y penser ou même de résister. Elle ne savait plus ce qu’il s’était passé, comment elle s’était retrouvée là, assise sur cette chaise, les regards de cette femme et de cet homme, plantés sur elle. Que voulaient-ils ? Qu’essayaient-ils de faire ? Cette scène paraissait irréelle, digne des séries télévisées que ses grands-parents paternels la laissaient regarder pendant les vacances. Une lumière l’éblouissait et elle ne voyait que les silhouettes de ses deux geôliers. Le poids qui s’était abattu sur ses épaules lorsqu’elle était arrivée ici s’était légèrement allégé et elle pouvait à nouveau penser par elle-même. Cependant, elle sentait que les choses n’iraient pas en s’arrangeant. Déjà, le froid et la peur la faisaient frissonner. Elle n’était pas courageuse, pas vraiment en tout cas, elle faisait ce qu’il fallait pour contrôler ses émotions, pour ne pas angoisser mais son corps tout entier tremblait. Qu’ils en finissent maintenant, qu’ils la tuent, qu’ils l’achèvent. Elle ferma les yeux, se concentra sur le visage de Peter qu’elle ne reverrait peut-être jamais, Peter à qui elle n’a jamais dit ce qu’elle ressentait, Peter qu’elle avait toujours fui de peur de trop s’attacher. Et puis subitement, les images s’embrouillèrent dans sa tête. Quelqu’un grattait, fouillait, cherchait … Elle se sentait violée, salie. Ils n’avaient aucun remord, aucune pitié. Des flashs de son existence défilaient et un flot d’émotions l’assaillait. Elle voulait se débattre, sortir sa baguette et attaquer ; mais où était-elle ? Son subconscient semblait lui dire qu’elle la tenait dans ses mains, mais elle n’arrivait pas à produire une seule étincelle de magie. Que lui arrivait-il ? Elle se voyait à l’exécution des rebuts, son cœur révolté, son esprit rageux, elle voudrait pouvoir empêcher tout ça mais quelque chose la retenait. Ils ne savent pas quoi, elle ne leur livrera pas ce secret. Alors ils poussèrent, avancèrent. Elle est au ministère, déambule dans les couloirs, copie mot à mot tout ce qu’il se dit à la Cour. Elle rentre chez elle, donne à manger à son hibou, se prépare un thé et commence à lire. Et puis là, une date tourne dans sa tête, elle se le répète pour ne pas oublier : 1er août, 20h28 à 20h30. « Que se passera-t-il à cette date Elizabeth, dis-le moi. » La voix résonnait dans sa tête comme si quelqu’un d’autre était à l’intérieur. Mais elle ne le savait pas elle-même, elle ne se souvenait pas. Elle se répètait juste la date pour ne pas oublier. Alors son histoire continua à reculons. Les images défilèrent vite, sans que rien ne se passe et puis subitement, son esprit s’arrêta sur un souvenir. Elle voulait l’effacer par sa simple volonté, son cerveau criait Non ! se débattait, mêlait une image à une autre pour essayer de tout embrouiller … Mais bizarrement, d’un seul coup, la volonté disparut. C'est le visage de Peter qui apparait en premier et puis d’autres, elle les connait, tous des insurgés de son camp, ils sont en excursion à l’extérieur pour trouver des ressources, des victuailles. Ils fouillent, volent, fouillent à nouveau, cachent, et puis un groupe de rafleurs apparait, elle crie à ses amis de fuir, elle les retiendrait. Ses doigts agrippés au bout de sa baguette, elle lance plusieurs sortilèges, esquive, se cache derrière un mur … Elle attaque, se dit qu’elle ne doit pas se faire prendre, qu’elle préférerait mourir pour ses compagnons plutôt que de les laisser se faire attraper, qu’elle tuerait ces … La scène se brouilla, le souvenir prit des formes différentes. Ils envoient des sortilèges pour te sauver. Cours Elizabeth, ne laisse pas ces insurgés t’attraper, ils sont derrière toi, cours ! Et c’est le noir dans son esprit, ils recommencèrent, encore et encore. Ils creusèrent, étudièrent, modifièrent, enterrèrent. Ils cherchaient des informations utiles et se fichaient bien de l’état dans lequel ces modifications la mettraient. Ils détruisaient petit à petit tout ce en quoi elle croyait, lentement, minutieusement, sa vie était examinée à la loupe, jusqu’à ce souvenir, celui qui bâtirait tout, celui qui lui ferait croire en tout ça. Le corps de Kate est étendu par terre. « Elle n’est pas morte, » pensa Elizabeth. Elle le sait, elle en est sûre. Le visage de deux personnes apparait sous ses yeux, elle les reconnait, leurs visages sont placardés sur ces affiches de personnes recherchées, des insurgés disent-ils. Dangereux, violent, contactez le ministère si vous les voyez. Ils sont penchés sur Kate, un sourire aux lèvres, ils ont fait ça, ils ont tué sa sœur. Elle est vivante. Elle s’accroche à cette idée parce qu’elle en est convaincue. Non, elle est morte, ces insurgés, ces Belliqueux l’ont massacrée pour montrer l’exemple, pour montrer de quoi ils sont capables. Elle n’est plus très sûre. Son cœur lui dit que Kate est toujours là, mais sa conscience semble admettre qu’elle est réellement morte. Que les insurgés l’ont tuée. Qu’elle est en sécurité au ministère. Qu’elle a bien fait de rester auprès du gouvernement. Que ces insurgés la répugnent. Qu’elle veut se venger et les tuer pour avoir fait du mal à sa sœur. Kate est vivante. Kate est morte. Et puis doucement les derniers souvenirs apparurent. Elle est assise au bord d’une marche, Harry est à côté. Il semble triste, énervé ou désemparé, elle ne sait pas très bien. Elle pose sa main sur son épaule, lui sourit, partage ce qu’elle sait avec lui, ce qu’elle peut lui dire, mais tout semble si dérisoire … Elle aimerait pouvoir faire plus. « Où est Potter, où est Potter ? » Encore cette voix dans sa tête. Elle ne savait pas, râlait, voulait qu’ils arrêtent de l’interroger. Ils creusèrent encore, cherchèrent, mais elle ne savait vraiment pas, ou du moins ne pouvait pas le dire. Ils insistèrent encore un peu et lentement, la chronologie inversée de son existence reprit son cours. Son adolescence : Simon qui lui lance un sourire, la lettre qui lui annonce ses résultats aux ASPIC, l’explosion de son chaudron en cours de potion, sa répartition à Poufsouffle. Puis son enfance, le pot à biscuits cassé, les yeux brillants de sa sœur, le regard préoccupé de son père, le visage désemparé de sa mère, les premiers mots, les premiers pas, les premiers cris et puis … Ses yeux s’ouvrirent, mais elle se sentait horriblement fatiguée. Ses paupières étaient lourdes. Elle eut juste le temps de voir des yeux croiser les siens et elle sombra au son d’une voix. « Découvrez ce qu’ils prévoient pour le 1er août. » ❝ The Lord has saved me ❞November 2002 & Ministry of Magic Les mains soigneusement posées sur ses genoux, le regard vague, à moitié perdu, elle dévisageait celui qui l’avait convoquée. Ce qu’elle faisait là ? Elle ne le savait pas, mais peu lui importait, lorsqu’il fallait aider le gouvernement, elle répondait toujours présente ; après tout, c’est grâce à eux qu’elle était protégée des insurgés et qu’elle n’était pas six pieds sous terre comme sa sœur. Morte ? Elle hésita mais chassa cette idée de sa tête. « Mademoiselle Atkins, nous sommes ravis de vous compter parmi nous. Vous êtes une employée du ministère bien dévouée, près de vingt ans que vous êtes à la justice magique à divers postes. » Elle acquiesça et se risqua à sourire. « Vous avez exercé pendant un moment en tant que juge à la Cour de Justice magique, comment se fait-il que vous ayez fini greffière ? » Elle hésita quelques instants, n’était plus vraiment sûre du pourquoi ou du comment. « Je … » Elle se gratta la tempe, indécise. La fatigue la mettait dans ce constant état de stress et lui faisait tout oublier. Elle avait la mémoire défaillante ces derniers temps, certains bouts de son existence s’échappaient et revenaient sans qu’elle ne demande quoi que ce soit. « Je lis que vous avez été rétrogradée à cause d’une absence prolongée inexpliquée. » Elle réfléchit. Oui c’était ça, le souvenir était clair dans sa tête. « Oui bien sûr, tout à fait, et je comprends parfaitement que cette décision ait été prise. S’absenter ainsi sans prévenir, j’aurai dû prévenir, mais la mort de ma – elle hésita – sœur m’avait détruite. J’ai perdu pied. Mais peu importe mon passé, je me plais bien en tant que greffière, tant que je peux continuer à travailler ici. » Elle hocha vigoureusement de la tête. « Et bien ma chère, une place à la Cour de Justice magique s’est libérée. » Son visage s’illumina. « Nous avons remarqué votre dévouement ces derniers mois à nous aider dans toutes les tâches que nous vous confions. Vous remplaciez même des greffiers au Magenmagot. Il vous arrivait même de faire des choses que votre poste n’obligeait pas. Je suis surpris. Et les nuits que vous avez passé ici. En tout cas, nous avons bien remarqué que vous vouliez faire votre maximum pour notre gouvernement, et donc aujourd’hui, si vous le souhaitez toujours, ce poste que vous avez si longuement occupé peut vous être rendu. » Elle ne réalisait pas. Qu’est-ce qui leur avait pris tout ce temps ? … Son ambition s’était décuplé ces derniers mois. Après l’exécution des rebuts, la folie des insurgés dans laquelle elle avait été prise, la peur qu’elle avait eue … Tout cela lui avait fait réaliser que la vie était courte et qu’elle devrait faire son possible pour atteindre ses objectifs. Elle s’était trop facilement endormie sur ses lauriers. Le gouvernement pouvait lui offrir la magnificence, la réussite. Elle avait ses chances. Ils la lui donnaient aujourd’hui. Ils croyaient en elle. Avaient-ils raison ? « Je … Oui. Bien sûr. Si vous me souhaitez à ce poste, j’y travaillerai. Si vous me préférez ailleurs, je bougerai. » Elle était si complaisante, si facile à vivre, on lui dirait de sauter par une fenêtre, elle le ferait, on lui dirait de se jeter devant un haut fonctionnaire pour le protéger, elle le ferait. Elle n’était plus vraiment elle-même depuis quelques temps … Mais elle savait ce qu’elle voulait là, à cet instant. « Alors bon retour parmi nous. » Elle sourit. Il la regarda avec ces yeux impassibles. Elle s’en fichait. Elle allait pouvoir agir un peu sur cette justice, juger des personnes qui auraient ne serait-ce que l’idée d’attenter à la vie du Magister … Elle donnerait tout ce qu’elle pourrait pour les remercier de l’avoir sauvée … ❝ I'm still alive ❞May 2003 & St Mungo's Hospital for Magical Maladies and Injuries Ils n’avaient aucun cœur, aucune pitié. Ils attaquaient des innocents, s’en prenaient aux plus faibles. Elle les détestait, les haïssait, les maudissait. L’attaque des musées et maintenant ça ? Lorsque l’explosion avait éclaté, elle était proche de l’estrade à admirer la démonstration des expérimages. Leur travail était stupéfiant. Complètement subjuguée par cette découverte, elle n’avait pas entendu les signes avant-coureurs, elle n’avait pas réagi assez vite lorsque le plafond s’effondra sur elle. Elle fut immédiatement prise sous les décombres, enfermée sous deux pans énormes de mur dont un qui lui compressait le bras. Elle n’avait pas paniqué, savait que le gouvernement ferait ce qu’il fallait pour les sauver. Elle s’évanouit plusieurs fois à cause des gaz qui flottaient dans l’air. Le temps passa lentement, très lentement, mais elle ne perdit pas espoir. Lorsque finalement, les morceaux de ciment se soulevèrent et la laissèrent voir la lumière du jour, il s’était passé trois longs jours. Elle était déshydratée, légèrement perdue, le sang ne circulait plus dans son bras, mais elle était vivante. Oui, elle était vivante. Ils l’emmenèrent aux urgences où ils s’occupèrent bien d’elle, mais dans sa tête, elle était plus remontée que jamais contre ceux qui avaient osé faire du mal à tant d’innocents. Encore eux … N’avaient-ils pas assez tué ? Kate était morte à cause d’eux, elle ne se laisserait pas mourir pour leur faire plaisir. Elle voulait se battre. « Pas avant que vous ne soyez soignée, » lui avait dit le médicomage. Elle rechigna, n’accepta pas, ronchonna des jours entiers … Ils soignèrent d’abord son bras et lui donnèrent des potions pour éliminer les toxines qu’elle avait inhalées pendant qu’elle était prise au piège des décombres. Ils disaient qu’elle ne devrait pas avoir d’effets secondaires … Enfin, c’est ce qu’ils disaient. ❝ Never forget who you really are ❞June 2003 & Elizabeth's flat Allongée sur son lit, le regard perdu sous le ciel étoilé qu’elle avait recréé dans sa chambre, elle ne pouvait s’empêcher de repenser au rêve qu’elle avait fait la veille. Cet homme qui flirtait avec elle, ce visage qu’elle n’avait jamais vu et dont son esprit ne se souvenait pas, ce regard mais surtout ce qu’elle avait ressenti … Elle avait eu envie de s’approcher de lui, elle avait voulu l’embrasser, elle le désirait mais ne pouvait pas l’avoir. Elle l’aimait, avait l’impression de le connaître depuis longtemps, avait la sensation qu’une connexion particulière existait entre eux mais pourtant rien ne lui revenait, elle ne savait pas qui il était. Comment cela pouvait-il être possible ? Elle hésita. Elle voudrait bien refaire ce rêve ce soir, simplement pour se dire que sa vie amoureuse n’était pas un échec total, juste pour ressentir une nouvelle fois cette flamme qui brillait en elle. Elle est cachée dans un petit recoin. Les murs de pierre sont froids et elle est terrifiée. Son regard se risque vers l’extérieur de sa cachette. Des hommes encapuchonnés passent au-dessus d’un corps sans le regarder. Elle est révoltée, mais ne sait pas pourquoi. Qui est cette personne étendue sur le sol ? Elle hésite, elle a envie de sortir voir si la victime est encore vivante. Elle a la sensation que c’est ce qu’elle doit faire. Elle se sent liée à cette personne. Elle attend que les meurtriers disparaissent et accourt. En se voyant, en la voyant, elle crie, s’effondre, pleure. Et se réveilla en sursaut. Elle était en tachycardie. Le sang battait dans ses tempes et lui donnait un mal de crâne horrible. Elle fut prise de nausée. Mais d’où venait ce rêve, que faisaient des Mangemorts au-dessus de son corps ? Du corps de Kate ? Etait-ce une prémonition ? Allait-elle mourir bientôt ? Une crise de panique monta en elle. Depuis quelques semaines, elle faisait des cauchemars ou des rêves assez bizarres. Elle se réveillait souvent en sursaut, incapable d’interpréter ces rêves, incapable de les comprendre. Elle voulait que ça s’arrête … Pourquoi ça ne s’arrêtait pas ? Elle devenait folle, ne dormait plus vraiment. Quelqu’un devait l’aider. Elle avait besoin d’aide …
Dernière édition par Elizabeth Atkins le Dim 9 Oct 2016 - 9:34, édité 7 fois |
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PRISONERS • bloodstains on the carpet Simon Rosier | J'AI FIRSTÉ editedit2JAVAIS PAS VU - Citation :
- Un dernier mot ? madame, elle m'a carotté mon crayon :siffle: casse-dédit
#EXPOSED
Dernière édition par Simon Rosier le Sam 8 Oct 2016 - 13:09, édité 2 fois |
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HERO • we saved the world Luna Lovegood ‹ inscription : 31/05/2015
‹ messages : 5660
‹ crédits : LUX AETERNA (avatar), TUMBLR + MATHY LA BEST (gifs), KAZUO ISHIGURO (quote).
‹ dialogues : bleu (luna - #669999) ; rosé (marie - #cc6666).
‹ âge : (depuis le 13/02/04) 23
‹ occupation : aventurière dans l'âme, souvent bénévole, étudiante par correspondance et mère à plein temps.
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : septembre 1992 et décembre 1997.
‹ baguette : mesure 25, 8 centimètres, a été taillée dans du bois de sorbier et son cœur recèle un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 10436
‹ réputation : je suis différente ; même je ne suis plus aussi loony qu'auparavant.
‹ particularité : douée d'un sixième sens tel qu'on me soupçonne d'avoir le troisième œil.
‹ faits : Marie n'est plus ; que je me réhabitue à mon nom, mon visage et ma vie d'autrefois, tant bien que mal ; que les conséquences d'une année et demie volée sont rudes ; que je crois en Harry Potter depuis toujours ; que je suis une héroïne de guerre ; qu'il me manque du bon sens et une part d'humanité ; que je ne pourrais pas survivre sans ma fille, Lesath, ni son père, Rolf Scamander, à mes côtés ; que notre famille détonne ; que je suis l'une des sacrifiés scolaires de la guerre ; que Lesath est atteinte du syndrome Rosier.
‹ résidence : dans cette drôle de demeure du Devon, en forme de tour d'échecs, avec Rolf et notre fille, Lesath. Autrefois musée du gouvernement, aujourd'hui réhabilitée, elle s'élève toujours aux abords de Loutry-Ste-Chapsoule.
‹ patronus : un sombral, après de nombreuses métamorphoses (le lièvre et le panda ont été les plus marquantes).
‹ épouvantard : une forme prostrée dans un sous-sol tantôt calciné, tantôt humide (représentation d'un retour en arrière inéluctable, sans Lesath, sans Rolf, sans ceux qui comptent pour moi).
‹ risèd : une longue chaine dorée, sertie de six pendentifs très particuliers.
| J'AI DEU-SÉ EDIT: nan mais mon Elodie-Poupette, j'attendais juste d'être de retour devant mon clavier pour pouvoir t'offrir des licornes, des ronflaks, les étoiles et le MONDE QUE CROIS-TU ? QUE JE PUISSE T'OUBLIER COMME CA ? tu es si belle, Lizzie est si belle, je sens que ça va être terrible et je ne sais pas si je suis prête à me relever totalement de cette déferlante de DCs qui vont m'achever, à un moment ou à un autre you are beautiful REBIENVENUUUUUUUUE CHEZ NOUS LOVE courage pour la fiche jotem, fais-moi feeler
Dernière édition par Luna Lovegood le Sam 8 Oct 2016 - 19:02, édité 1 fois |
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PRISONERS • bloodstains on the carpet Eirene Mayfair ‹ inscription : 16/04/2016
‹ messages : 392
‹ crédits : AILAHOZ
‹ dialogues : #rosybrown
‹ âge : 30
‹ occupation : enfermée à azkaban pour 50 ans, elle est persuadée qu'elle n'en sortira pas vivante
‹ maison : serdaigle
‹ scolarité : 1984 et 1991.
‹ baguette : est en bois d'acajou ; elle mesure vingt-six centimètres et possède en son coeur un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 3601
‹ réputation : je suis un simple objet à la merci des mangemorts, prête à tout pour atteindre ses objectifs. A cela s'ajoute nouvellement l'appellation de criminelle de guerre; vivement recherchée par le gouvernement, je me suis rendue aux autorités début mars 2004
‹ particularité : métamorphomage.
‹ faits : que je suis devenue mangemort peu de temps avant la bataille finale mais que je ne soutiens pas les idéologies du Lord. C'est seulement une étape -indispensable- de plus pour faire mes preuves. L'utilisation de mon don m'épuise et il m'est impossible d'oublier les horreurs commises. Avec les blessures de l'attaque de Sainte-Mangouste et les dérèglements magiques qui s'ajoutent, garder le contrôle devient plus compliqué. L'orviétan (fabuleo) a été le seul moyen efficace pour supporter la douleur et reprendre vite le travail, une absence longue mettant en péril ma place dans le système et toutes les années de dur labeur qui vont avec.
‹ résidence : auparavant dans un minuscule appartement à Canterbury, du côté moldu, cachée de tous sous une fausse identité (Susie Marshall) avec Elizabeth Atkins (Leanne Marshall), je réside désormais dans l'une des nombreuses cellules d'Azkaban, toujours en compagnie d'Elizabeth
‹ patronus : une hirondelle, mais impossible d'en produire un depuis l'apposition de la Marque sur son avant-bras.
‹ épouvantard : mon corps vieilli par l'utilisation excessive de mon don. Plus récemment, il prendrait plutôt la forme de Matteo ensanglanté, allongé au sol et laissé pour mort.
‹ risèd : la liberté, un monde où je pourrais rester moi-même sans mettre ma vie en danger ou celle des personnes que j'aime. Matteo vivant, pas uniquement dans ses souvenirs.
| la voilàààà je reviens plus tard - Spoiler:
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WIZARD • always the first casuality Daphne Greengrass | | | | |
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PRISONERS • bloodstains on the carpet Elizabeth Atkins | Simon, mon amour ! Ton fils est aussi mauvais que toi en potion ! gaaah tu m'as tuée avec ton édit ! ( édit ; #noshame je vois bien Simon faire ça en cours en plus ! ) Luna, weeeesh tu deuses comme ça et c'est tout ? j'attendais plus de toi ! même pas de paillettes, même pas de licornes, même pas de ronflaks, même pas de bisous, même pas de câlins ? azyyyy Eirene, comment as-tu osé être verte hein ? allez, allez, j'attends que tu reviennes là, t'es où (pas là ! #pashontedemettrecettechansondanstatête) on fera de grandes choses toutes les deux ! on fuira longtemps avant qu'ils nous attrapent SISIIII Daphne, gah mais t'es belle ! j'arrive même pas à détacher mes yeux de toi pour te taper un p'tit mot ! naaan mais t'inquiète, l'histoire et tout ça arrive, y'a juste quelqu'un qui m'a assommée hier au moment où je voulais vraiment avancer la présentation Susan, ouiiiii, ma parfaite princesse, elle a même la robe qui va avec (sisi, voir ci-dessous). je viendrai t'embêter pour un lien après parce que je suis sûre qu'on a fait de grandes choses ensemble à une époque AMOUR SUR VOUS TOUS ! LA PRESENTATION ARRIVE SISIIIII ! |
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HERO • we saved the world Harry Potter | | | |
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