☇ Infos complémentaires ; Il existe deux Angus différents, presque diamétralement opposés. Le premier c'est le jeune Angus, celui de Poudlard et du département des Jeux et Sports Magiques. Cet Angus-là est totalement insouciant, impulsif. Il profite de la vie à fond. Il est blagueur et aime s'amuser avec ses amis et jouer au Quidditch. Il est très sociable et souriant, toujours entouré de monde.
Le deuxième Angus est celui d'après le massacre de sa famille. Ce seul évènement a réussi à le changer du tout au tout. D'insouciant, sociable et souriant, il est devenu renfermé, taciturne et grave. Il s'est presque coupé du monde, n'interagissant qu'avec ses collègues du département de Régulation des Créatures Magiques, puis plus tard avec les autres Insurgés, seulement si le besoin s'en faisait sentir.
Les seules choses que es deux facettes ont en commun sont leur impulsivité et l'amour qu'il porte à sa famille.
À Poudlard, il faisait partie de Gryffondor. Le Choixpeau avait bien hésité avec Poufsouffle, mais il faut croire qu'il n'était pas assez travailleur et patient pour y être réparti.
Il faisait partie de l'équipe de Quidditch en tant que batteur. Il adorait jouer, cela lui permettait de dépenser toute l'énergie qu'il accumulait pendant les cours à rester assis. Il était un élève moyen dans la plupart des matières, la seule dans laquelle il se distinguait était les sortilèges, pour lesquels il a une affinité. Il réussissait chaque sort presque à chaque fois du premier coup, comme si cela lui était naturel. C'était tout le contraire en métamorphose, où il n'était pas fichu de réussir la moindre métamorphose.
D'un point de vue physique, il garde une grande cicatrice de sa rencontre avec Claevis. Elle part du bas de sa joue gauche et va jusqu'au dessus de son pectoral droit. Il a d'ailleurs eu beaucoup de chance car les griffes du loup-garou sont passées très près de l'égorger.
Il garde également un petit souvenir de sa libération lors de l'exécution publique des Rebuts. Il porte une cicatrice de brûlure sur tout le côté gauche de son buste, l'intérieur de son bras gauche ainsi que le haut de son dos sont brûlés.

❝ Nothing compares to you ❞Deux mots sur l'IRL
Appelez-moi Lenawic. J'ai 27 ans, je viens de Lorraine et j'ai connu le forum via June, Rohan, Edouard, Amélia & Rick. Si tout va bien vous me verrez connecté(e) 7 jours sur 7. Un dernier mot ? Comme Marion, je vais citer ce qui, je pense, va devenir la devise de notre groupe (vous vous reconnaîtrez...) : Je suis faible.

❝ Birth in the family ❞1978, Wales
Assis sur une chaise dans un des couloirs de l’hôpital, Angus observait son frère. Celui-ci n’avait pas arrêté de faire les cent pas et de ses ronger les ongles depuis leur arrivée. Cela l’amusait énormément de le voir si angoissé, mais il était temps de le calmer un peu. Depuis le temps qu’ils étaient là et qu’il se rongeait les ongles il avait sûrement du attaquer l’os. Et puis ça ne serait pas terrible s’il s’évanouissait avant même d’avoir pu voir son fils. « Come on Dougie ! Calm down ! » Ledit « Dougie » ne s’arrêta pas et ne réagit même pas quand il lui parla. « You must be really anxious if you don’t even react to me calling you Dougie ! » dit-il en riant. Il se leva et se plaça sur le chemin de son frère qui s’arrêta finalement et releva la tête vers lui. Le sourire d’Angus disparut quand il vit l’expression sur le visage de son frère. Ce n’était pas de l’angoisse, c’était plus que ça. C’était de la peur. Il était terrifié. « Gus ! What if… What if something went wrong ! With the baby ! Or with Ali ? »

Angus posa ses mains sur ses épaules pour tenter de lui apporter un peu de réconfort et de la calmer. « Like I told you, calm down ! Take a deep breath ! In… » Il prit une grande inspiration en regardant Doug dans les yeux, alors que celui-ci prenait lui aussi une inspiration, mais fébrile. Il expira ensuite. « And out. Good. Again. » Il mena son frère vers les fauteuils et le fit s’asseoir. « You already went through all this once and it went well, right ? » Douglas hocha la tête tout en continuant de prendre de grandes inspirations, ce qui avait l’air de marchait puisqu’il commençait à se calmer.

Une infirmière arriva à ce moment-là pour leur annoncer la bonne nouvelle. « Mister Helvar ? » Les deux frères Helvar se retournèrent vers elle d’un même mouvement et lui répondirent en même temps. « Yes ? » « Yes ? » L’infirmière les regarda tour à tour, confuse alors que Douglas attendait anxieusement qu’elle lui dise si tout s’était bien passé. Angus rit. « Sorry ! Couldn’t help myself ! He’s the happy daddy ! » Il finit en désignant son frère. Après un dernier regard, l’infirmière se tourna vers Douglas. « Everything went well ! You’re now the father of a beautiful baby boy ! » Douglas resta sans voix. Il ouvrit et ferma la bouche sans qu’aucun son n’en sorte pendant quelques secondes avant de se reprendre. « A… A boy… You hear that, Gus ! » « Loud and clear ! » Il se leva, et tira son frère par le bras. « Come on daddy ! Time to go see how’re mommy and baby Helvar ! » L’infirmière les mena dans une chambre dans laquelle Alison, la femme de Douglas, était allongée, le nouveau membre de la famille Helvar dans les bras. Douglas se précipita à ses côtés et l’embrassa.

Angus les regarda s’extasier sur le nouveau-né et sourit. Alison releva la tête de sa contemplation. « Come here, Gus. » dit-elle d’une voix fatiguée. Il s’approcha et lui embrassa la tempe. « So this is the brat ? Good job, you two ! » Alison lui frappa légèrement le bras de la main. « Don’t be mean ! » « Aouch ! » Il lui lancé un regard faussement outré et se tourna vers Douglas. « Dougie ! Your wife’s beating me ! » « Really ? I’m sorry, I didn’t see anything ! Too busy looking at my beautiful son ! » Il prit délicatement son fils des bras de sa femme et fit le tour du lit, le regard fixé sur son bébé. Quand il fut à côté d’Angus il lui tendit le bébé. « You can’t take him in your arms. » Ce fut au tour d’Angus de se sentir anxieux. « Hm… You’re sure ? You know me. » « Certain ! » Quand il l’eut dans les bras, il ne put détacher son regard de yeux bleus qui le fixaient en retour. Un petit sourire apparut sur ses lèvres alors qu’il caressait la joue du bébé de son index. « What’s his name ? » « Rohan. » « Rohan Helvar… Welcome to the family, kiddo… »« There’s one thing we’d like to ask you, Gus ! » Angus releva les yeux vers lui. « Yeah, sure ! Ask away ! » Douglas échangea un regard avec sa femme. [color:cc46=#limegreen]« We’d like you to be his godfather ! » Angus, qui avait repris sa contemplation de son neveu releva la tête si vite qu’il crut entendre son cou craquer. Il avait les yeux écarquillés et devait ressembler à un poisson hors de l’eau. « Looks like we broke him, Doug ! » « We should be proud, Ali ! We finally managed to leave him speechless ! We should enjoy this moment ! » Angus reprit finalement ses esprits, mais la demande de son frère et de sa belle-sœur tournait encore dans sa tête. « Okay… » Cela fut dit dans un souffle mais il l’avait dit. Douglas et Alison lui sourirent et Douglas passa un bras autour de ses épaules. Il se pencha à nouveau sur Rohan qui gazouillait dans ses bras. Il était à peine né, mais Angus était déjà gaga de lui et il était sûr qu’avec une bouille pareille, tout le monde lui mangerait dans la main.

❝ Loss and grief ❞1989, Wales
Angus fut un peu déstabilisé après son transplanage et trébucha. Il réussissait parfaitement à se tenir d’habitude, mais la nouvelle qu’on venait de lui apporter l’avait chamboulé. Il n’arrivait pas à y croire. Ça ne pouvait pas être possible. Il fallait qu’il voie ça de ses yeux. Dire que quinze minutes plus tôt, il se trouvait encore à son bureau du département des jeux et sports magiques à rire d’une mésaventure d’un de ses collègues.

Il avança vers le cottage qui grouillait d’aurors. Il courait et pourtant il avait l’impression d’avancer au ralenti. Comme si inconsciemment, il savait que ce qu’on lui avait annoncé était vrai et qu’il craignait de le découvrir. Il ne ralentit pas lorsqu’il arriva près de la porte où un auror tenta de lui interdire l’accès. Il le poussa sur le côté sans même y faire attention et tomba à genoux près du corps recouvert d’un drap.

Sa respiration s’accéléra. Il tendit un bras tremblant et saisit le drap. Il ferma les yeux un instant, tentant de repousser ce moment autant qu’il le pouvait. Il prit une grande inspiration et tira le plus lentement le drap. Il porta sa main à sa bouche alors qu’un sanglot déchirant lui échappait. Malgré lui, il ne pouvait détacher son regard du visage de son grand frère qui gisait là, dans une flaque de son propre sang, devant sa maison, le visage et le corps lacérés de griffures et de morsures.

Il se releva en prenant appui sur le chambranle de la porte. Un des aurors s’approcha de lui. « Sir ? » Le regard dans le vide, il s’adressa à l’auror d’une voix basse et rauque. « Where’re the kids, and Alison ? » « Sir, I don’t think you… » « I DON’T CARE WHAT YOU THINK ! WHERE. ARE. THEY ?! » L’interrompit Angus, furieux. L’auror lea un doigt tremblant et indiqua la maison. « T-The kitchen… ».

Angus laissa les deux aurors sans un mot de plus et entra dans la maison. Il avançait en prenant appui sur les murs et les meubles pour éviter de s’effondrer. Le salon était sens dessus dessous. On aurait dit qu’une tornade était passée par là. Il n’y fit pas plus attention que ça et continua son chemin jusqu’à la cuisine. Il pouvait voir les aurors s’y affairer. Il vit un nouveau corps recouvert d’un drap lorsqu’il pénétra dans la pièce. En s’avançant il put en voir un deuxième, puis un troisième. Comme à l’extérieur, il tomba à genoux. Il souleva le drap placé au-dessus du premier corps et découvrit le visage de sa nièce. Lui aussi était recouvert de griffures et morsures. Ce qui lui serra le cœur, ce furent les traces laissées par les larmes partout sur ses joues. Il n’osait même pas imaginer la peur qu’elle avait du ressentir, qu’ils avaient tous du ressentir. Il reposa le drap sur son visage et se força à regarder sous les deux autres draps. Sous le plus petit se trouvait Simon, le benjamin des trois enfants de son frère et sous le plus grand se trouvait Alison, sa belle-sœur.

Angus s’effondra par terre en refoulant un sanglot. Les larmes n’arrêtaient pas de couler le long de ses joues. Morts… Ils étaient tous morts. Douglas, Alison, Eleanor, Simon et Ro… « Where’s Rohan ? » Il se releva précipitamment. Il n’y avait que trois corps dans la cuisine. Alison, Eleanor et Simon. Donc où était passé Rohan. « Where’s Rohan ?! » dit-il en criant sur les aurors. « Where’s my nephew ? My brother has… Had… Three children ! So, I ask you again : WHERE. IS. MY. NEPHEW ?! » Les aurors échangèrent des regards avant que l’un d’eux ne prenne la parole d’un ton hésitant. « Sir… There was… There wasn’t any third child ! There was only four bodies » Angus resta coi pendant plusieurs secondes. Comment ça quatre corps ? Ils étaient cinq dans la famille de son frère. « Then you mustn't have search the entire house ! They were five ! My brother, his wife and their three children ! » « I assure you, sir... » Angus le fit taire d'un geste de la main et d'un regard noir. Il se passa une main dans les cheveux et se mit à réfléchir. C'était impossible. Son neveu ne pouvait pas avoir disparu comme ça. À moins que... Il laissa échapper un gloussement hystérique qui commença à devenir un rire sous le regard éberlué des aurors. Il se passa à nouveau les mains dans les cheveux et pencha la tête en arrière. « He’s alive… » L’auror qui s’était adressé à lui plus tôt s’approcha prudemment de lui. « Sir ? » Angus se tourna vers lui, un grand sourire aux lèvres qui contrastait avec les larmes qui continuaient de couler de ses yeux. « He’s alive ! Rohan is alive ! » Il n’arrêta pas de répéter ces deux phrases. Il devait passer pour un fou auprès des aurors, qui devaient penser que la mort de sa famille l’avait fait complètement disjoncter. Il s’agenouilla à nouveau à côté des corps de sa belle-sœur et ses enfants et les embrassa.

Il se releva en essuyant ses larmes et se dirigea vers la sortie. Il fit une nouvelle pause auprès du corps de son frère. Il s’agenouilla et se pencha vers lui. « I promise you Dougie ! I’ll find him ! No matter what it takes or how long, I’ll find Rohan ! » Il l’embrassa sur la tempe et prit un moment pour l’observer alors que les larmes brouillaient à nouveau sa vue. Il se remit debout, jeta un œil aux aurors et transplana.

❝ Little Red Riding Hood ❞1998, Daeva
Angus avançait avec prudence au beau milieu des bois, sa baguette sortie en cas de problème. Il fallait dire que se précipiter au crépuscule dans des bois où il avait un risque de croiser une meute de loup-garou n’était pas vraiment malin. Le seul problème c’est qu’il avait reçu des informations susceptibles de le rapprocher de l’endroit où pourrait se trouver Rohan, et dans sa grande bêtise – il blâmait son impulsivité pour ça –, il s’était précipité sur les lieux qu’on lui avait indiqué.

Il avait exploré ces bois pendant près d’une heure avant que la pénombre ne s’installe et qu’il ne doive lancer un lumos. N’importe qui d’autre serait rentré chez lui et aurait remis ses recherches au lendemain, mais Angus était borné. Et cela faisait maintenant huit ans qu’il était à la recherche de son neveu/filleul et il désespérait de jamais le trouver. Alors il était là, à fouiller la forêt de Daeva au beau milieu de la nuit, avec pour seul éclairage son lumos et les rayons de la lune qui traversaient l’épais feuillage des arbres. En parlant de la lune, il leva les yeux vers le ciel et tenta de l’apercevoir au-dessus de la cime des arbres. Le feuillage dense l’empêchait de bien la voir mais il eut un léger frisson en croyant la voir pleine.

Il prit quelques secondes pour se calmer, mais cela ne l’empêcha pas de resserrer sa prise sur sa baguette. « What’re ye doin’ in these gloomy woods, little wizard ! » Angus tourna et retourna la tête dans tous les sens sans apercevoir la personne qui venait de parler. « Show yourself ! » La voix reprit amusée. « Ha ! Show myself ! Fine ! Since ye asked so nicely ! » Un homme sortit de l’ombre entre les arbres. Les doigts d’Angus blanchirent avec la force avec laquelle il tenait sa baguette quand il s’aperçut que ce n’était pas un homme qu’il avait en face de lui, mais un loup. Il n’était qu’en état de semi-transformation, ce qui signifiait que, contrairement à ce qu’il avait cru, ce n’était pas la pleine lune ce soir. S’il en croyait l’état d’épuisement du loup, on devait être un lendemain de pleine lune. Il pouvait en effet voir qu’il était exténué, malgré le sourire féroce qu’il arborait.

« Leave me the hell alone, wolf ! » Le loup se mit à tourner autour de lui. « A little prejudiced, aren’t ye ? » Le loup semblait s’amuser de la situation, renforçant la colère que ressentait Angus à se trouvait en sa présence. « You wolves are nothing but bloodthirsty beasts who attack innocent people ! » Il sut dès que ces mots sortirent de sa bouche, qu’ils allaient faire dégénérer les choses, mais cela avait été plus fort que lui. Il ne supportait pas de voir ce loup se pavaner devant lui. Le sourire de ce dernier avait maintenant complètement disparu, son expression joyeuse, remplacé par de la fureur. « Beasts ?! » Ça n’avait été qu’un murmure, mais c’était comme si tout son provenant de la forêt s’était arrêté, et Angus avait parfaitement pu l’entendre, de même que le grondement qui était monté dans sa gorge.

Il recula en même temps que le loup avançait. « I’ll show ye what a bloodthirsty beast I can be ! » Et dans un grognement de rage, il s’élança sur lui. Angus n’hésita pas une seconde et attaqua tout en faisant un pas de côté pour esquiver les griffes du loup. Un nouveau sort sortait de sa baguette alors que le loup ne perdait pas une seconde pour lancer une nouvelle attaque.

Angus avait peur. Qui n’aurait pas peur dans de telles circonstances ? Il avait peur surtout parce que les réflexes du loup étaient incroyables. Il esquivait le barrage de sorts qu’il lui lançait tout en portant des attaques. Et le fait que ce jour-là était un lendemain de pleine lune lui faisait encore plus peur, parce qu’il imaginait comment devait être le loup avec toutes ses capacités et en pleine forme. Jamais il n’aurait tenu si longtemps contre lui s’il l’avait rencontré dans de telles circonstances.

Le loup trouva finalement une ouverture et réussit à l’atteindre. Ses griffes déchirèrent sa peau de gauche à droite, de sa joue à sa poitrine. Angus se recula sous l’impact. Il passa sa main sur sa joue en sifflant de douleur, les yeux vers le sol. Quand il les releva, le loup avait un regard victorieux. « How d’ye feel, now you’ve began to be one of us beasts, hm ? » Angus fut figé d’effroi en comprenant ce que sa blessure signifiait. « But the job’s not done yet ! I’ll make you one of us fully ! I’ll make you mine ! And you’ll have to live like a beast ! »

À ce moment-là, l’effroi laissa place à une fureur telle qu’il n’en avait jamais connu alors que le loup éclatait de rire. Il serra les dents et ne laissa pas une seconde à ce dernier pour reprendre ses esprits et recommença à lancer des sorts. Il réussit à le toucher avec un diffindo au bras. Il ne s’arrêta pas sur cette petite victoire et continua de faire pleuvoir des sorts sur l’autre.

Finalement, un expulso envoya voler le loup droit sur un arbre. Il atterrit au sol dans un bruit sourd alors qu’Angus s’approchait de lui. « Not so cocky anymore… Wolf ! » Il cracha ce dernier mot comme une insulte. L’autre grogna et allait se jeter sur lui mais Angus fut le plus rapide. D’un mouvement vif de sa baguette, il mit fin au combat.

Le loup s’effondra au sol dans un gargouillis alors que du sang s’écoulait de la plaie qu’il avait maintenant à la gorge. Angus prit appui sur un arbre proche, endolori par sa blessure et tout le combat. Il prit quelques minutes pour se remettre. Il ne devait pas penser à nouveau à la signification de la blessure qu’il avait reçue. Du moins pas maintenant. Maintenant il allait rentrer au ministère et leur livrer le corps. Il s’approcha de celui-ci et le saisit par le col puis disparut dans un bruit sec.

❝ Charybdis and Scylla ❞2000, Azkaban
Il ne savait pas depuis combien de temps il était là. Il avait perdu toute notion du temps dès qu’il avait été enfermé dans cet enfer. Il ne pouvait même pas se repérer grâce aux changements entre jour et nuit, comme il n’avait aucune ouverture sur l’extérieur dans sa cellule. Reclu dans un coin de sa cellule, les bras passés autour de ses genoux remontés contre sa poitrine, il sentait le froid et l’humidité jusque dans ses os.

Le pire restait encore les passages des Détraqueurs qui lui faisaient revivre la découverte des corps des membres de sa famille. Des corps dans un état presque méconnaissable à cause du grand nombre de griffures et de morsures qui les recouvraient. La seule chose qui lui faisait encore tenir le coup, c’était la pensée que Rohan était bien vivant, et qu’il se trouvait là, dehors, quelque part.

Il n’en voulait pas à cette auror blonde, dont il ne souvenait plus du nom, qui l’avait arrêté. Elle ne faisait que son travail. Non, il en voulait à lui-même. Il en voulait à son loup. Il maudissait son loup de l’avoir mis dans une telle situation, il maudissait le jour où il avait croisé Claevis. Sa mort lui semblait maintenant bien trop douce et rapide en voyant les conséquences que cette rencontre avait eues. Il était déjà bien impulsif et emporté naturellement, mais le loup avait exacerbé ces traits et il s’en était pris à la mauvaise personne.

Il avait à nouveau suivi une piste pour retrouver Rohan et était allé interroger un homme. Celui-ci s’était montré peu coopératif, soit parce qu’il ne savait pas grand-chose, soit parce qu’il ne voulait rien dire, Angus ne le savait pas, mais sa colère avait vite augmenté et il avait fini par s’en prendre physiquement à l’homme.
Il avait vite repris ses esprits et s’était arrêté, horrifié par ce qu’il avait fait et s’était enfui. C’est l’auror chargée de l’arrêter qui lui avait appris que l’homme qu’il avait agressé était un membre du ministère et que, naturellement il avait voulu qu’on l’arrête.

Et le voilà, amaigri et crasseux, enfermé dans une cellule pour ce qu’il pensait être le reste de sa vie. Car le gouvernement venait de lui proposer d’échanger ses années d’enfermement contre du « service public ». Il voyait là le moyen de retrouver un semblant de liberté. Peut-être aurait-il l’occasion de continuer ses recherches.

Il resserra les bras autour de ses jambes pour se réchauffer et s’endormit tant bien que mal sur cette pensée positive.

❝ Dream a little dream of me ❞2003, Poudlard
Angus se réveilla en sursaut. Il était trempé de sueur. Il regarda autour de lui nerveusement. Il reconnaissait cet endroit. C’était sa cellule à Azkaban. Non ! C’était impossible ! Il avait réussi à s’échapper ! N’est-ce pas ? Ou alors ils avaient réussi à le rattraper… Ce qui voulait dire qu’il était fichu. Ils ne laisseraient jamais passer ça. Il n’avait aucune chance de s’en sortir.

Soudain l’air se fit plus froid. Il se recroquevilla dans un coin de sa cellule comme il avait l’habitude de la faire, ferma les yeux et  tenta de se préparer à l’arrivée des détraqueurs.

Il attendit qu’ils passent. Et attendit encore, mais ils ne semblaient pas vouloir quitter le couloir où se trouvait sa cellule.

Son sang se glaça dans ses veines quand il entendit le grincement lent et sinistre qu’il savait appartenir à la porte de sa cellule. Il ouvrit les yeux avec hâte pour apercevoir une main squelettique pousser sa porte. Puis une tête encapuchonnée fit son apparition.

Il essaya de se fondre dans les murs de sa cellule alors que le détraqueur continuait sa lente avancée vers lui. Il revit les corps de sa famille et les larmes commencèrent à couler sur ses joues. Il secoua sa tête en signe de dénégation, mais rien n’y fit. Le détraqueur continuait d’avancer.

Une fois devant lui il se pencha et il put entendre son râle alors qu’il commençait à « l’embrasser ». Il tenta bien de se débattre, mais en vain et quelques secondes plus tard ce fut le trou noir.


Quand il ouvrit les yeux, il se trouvait dans une des cages sur la plateforme d’exécution. Il entendait la voix monotone appeler numéro après numéros. Chaque nouvel appel éclairé par le vert du sort de mort.

Il fronça les sourcils, il avait l’impression d’avoir déjà vécu cette scène.  Seulement cette fois-là les Insurgés étaient intervenus et il avait réussi à en réchapper. Mais peut-être tout cela n’avait été qu’un rêve et que la réalité n’était pas aussi simple.

Il fut tiré de ses pensées par un bras qui l’attrapa violement pour le sortir de sa cage et le mettre en ligne avec trois autres prisonniers. Non il refusait que ce soit la réalité. Il n’allait pas mourir ici d’un simple sort, mais il ne pouvait rien faire, il était complètement impuissant. Alors il baissa simplement les bras et la dernière chose qu’il vit fut le rayon vert de l’Avada qu’on lui lançait.


Angus prit une grande inspiration en se réveillant. Il était complètement en nage. Il regarda frénétiquement autour de lui et se calma un peu en reconnaissant l’endroit dans lequel il se trouvait. Comment ne pouvait-il pas le reconnaitre ? Après y être passé un si grand nombre de fois au cours de sa scolarité, il reconnaitrait l’infirmerie de Poudlard entre mille.

Il avait mal partout, son flanc gauche le lançait atrocement. Glad to see you awake, mister…? » Angus se retourna brusquement vers une jeune femme brune, n’ayant pas remarqué qu’elle s’était approché de son lit.

Il lui lança un regard suppliant et attrapa son bras de sa main droite. « Please ! Tell me this is not a dream ! Tell me I’m really on a bed in Hogwarts’infirmary ! » Il se rendit compte qu’il serrait sa main un peu trop fort autour du poignet de la jeune femme et se calma, prenant une profonde respiration. « Sorry… » marmonna-t-il tout en lâchant sa main. « My name’s Angus. » « Susan ! » lui répondit-elle avec un petit sourire. « Don’t worry, Angus, you’re not dreaming ! We saved you from being publicly executed a few days ago. You were badly injured in the process and you’ll keep a really big scar on all your left side. » Angus poussa un soupir de soulagement et son regard tomba sur son flanc gauche, totalement bandé. Il avait dû être sérieusement blessé parce qu’il pouvait à peine bouger son bras.

« I’ll let you rest. Merlin knows you need it. » dit-elle en posant une main sur son épaule. « Welcome to Hogwarts, Angus. » Sur ces paroles elle lui sourit et s’en alla.

Angus reposa sa tête sur son oreiller et fixa le plafond de l’infirmerie quelques instants avant d’exploser d’un rire nerveux. Si on lui avait dit qu’il retournerait un jour à Poudlard il ne l’aurait jamais cru.