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sujet; l'enfant terrible (wendy) |
| Wendy "Wednesday" Graham'cause all my life is wrapped up in today, no past or future here❝ We're running in circles again ❞rebirth of the phoenix ; scéna de kid ☇ pseudo complet & surnom(s) ; elle avait l'habitude qu'on la regarde de travers, comme on regardait ceux dont le nom n'évoquait rien ; Graham, elle le sait depuis toujours, ce n'est pas de leur monde. c'est du monde d'en bas, celui qui en intrigue certains (les plus imprudents) et qu'exècre la plupart (c'est l'impression qu'elle a, aujourd'hui ; qu'elle a eu pendant longtemps). Wendy c'était beau surtout dans la bouche de son père, dans ces yeux qui la bouffaient d'amour quand elle se retournait à l'appel de son nom. on a dû l'affubler de surnoms en tout genre, à la maison, à l'école ; les moldus s'en donnent à cœur joie. alors ça ne surprend plus, aujourd'hui, quand on demande Wednesday : on sait qui appeler, même si on ne sait pas d'où ça vient ; et que ça n'intéresse pas vraiment. ☇ naissance ; dans un monde sans géant, sans phénix, sans vélane et sans étincelle ; un monde scientifique qui ressemble à celui qu'elle connaît aujourd'hui. c'est là, un jour glaçant d'hiver, dans une banlieue immaculée, qu'elle a vu la nuit, le vingt-sept janvier 1984. La ville de Redbridge, petit borough londonien, l'a accueillie et vue grandir jusqu'à son entrée à Hogwarts. ☇ ascendance; née-moldue, de toute évidence. quelque part, elle a l'impression qu'on l'a moins emmerdée que d'autres à ce sujet, peut-être parce qu'elle savait répondre et qu'elle pouvait riposter. peut-être parce qu'elle a choisi de les ignorer, parce qu'elle était ni honteuse, ni fière du statut qu'on lui avait conféré sans qu'on ne lui demande rien. pourtant, elle l'a entendu souvent, l'inévitable insulte qu'on lance aux sangs impurs, comme celui qui coule dans ses veines, qui les fait battre à tout rompre. ☇ métier ; un jour (qui lui semble si loin, maintenant) elle se rappelle avoir traîné sur les bancs de pierre veillis, rasé les murs des couloirs trop longs, trop sombres, gravi les marches d'un escalier qui n'en faisait qu'à sa tête. quand elle était étudiante, elle ne pensait pas au reste, et l'avenir pour elle avait une autre couleur que celle qui le teinte aujourd'hui. trop vite, elle s'est retrouvée soldat, forcée à des combats sanglants, parfois terrifiants, seule garantie de sa liberté prochaine (mensonge) ; et puis de son plein gré, plus tard, quand elle a enfin pu choisir un camp, gamine un peu idiote, tête brûlée, déterminée. elle se bat aux côtés des phénix, désormais. ☇ camp ; rebelle depuis le berceau (comme certains aiment à l'affirmer), c'est sans surprise aucune qu'on la retrouve où elle est aujourd'hui. c'est après son enfance qu'elle court, Wendy, se jurant à chaque pas de mettre fin au règne de ceux qui la lui ont volée : les écraser jusqu'au dernier, lentement, péniblement. elle sait le faire, elle se dit. n'en épargner aucun. ce n'est plus dans ses cordes. ça ne l'a sans doute jamais été. de son vivant et jusqu'à la fin, c'est aux phénix qu'elle jurera allégeance, heureuse de savoir qu'ils partagent des intérêts communs, et de pouvoir, enfin, s'identifier à un groupe. ☇ réputation ; Wendy est sauvagerie, colère, coups et blessures, poings serrés, sourcils froncés. la sauvageonne, le bébé programmé. c'est la bouille de princesse qui cache la guerrière, c'est la force qui étonne, jamais tranquille, toujours dans l'excès. y a que ça qu'elle sait faire, Wendy, elle donne pas d'sourires, elle donne pas d'amour, elle donne des droites et des crochets, elle fout à terre, elle met ko. des fois, c'est elle qui tombe, mais elle est petite, elle est rapide, elle est technique et elle reste jamais au sol bien longtemps. ☇ état civil ; célibataire, la question, elle ne se la pose pas. c'est encore une enfant pour ces choses-là, elle a jamais appris, peut-être encore jamais voulu. y a pas vraiment moyen, d'ailleurs, quelque part ça lui fait sans doute un peu peur, de savoir qu'elle a le droit de vouloir, elle a le droit d'avoir envie. mais elle chasse l'idée, se concentre sur ce qui compte, et elle a pas trop de mal à oublier qu'elle peut. ☇ rang social ; elle est passée par tout les statuts qui n'ont aucun pouvoir et pas leur mot à dire. loin de l'élite, encore plus loin des mangemorts, elle a d'abord été prolétaire, puis rebut, avant de rejoindre les belliqueux au sein de l'insurrection, et enfin, actuellement, les phénix à Hogwarts. ☇ baguette ; en bois de mélèze, comme un bref aperçu de ce dont elle ne se doute pas, la baguette de la gosse se composait de ventricule de dragon (qui lui causait bien des peines, à cause de sa tendance impétueuse), mesurait vingt-deux centimètres, et était très peu flexible... à l'image de sa propriétaire. aujourd'hui, après se l'être vue confisquée, elle a récupéré la première qui se trouvait sur son chemin : une baguette de trente centimètres en bois de châtaigner, assez flexible, avec en son cœur une plume d'oiseau-tonnerre... elle a encore assez de mal à s'entendre avec, d'ailleurs. ☇ épouvantard ; elle a vu tant de folies, d'atrocités, d'ignominies. elle n'a pas peur de grand chose parce qu'elle ne s'en laisse pas le temps, ni franchement l'occasion. alors quand elle tremble la nuit, quand elle grelote sous le soleil un après-midi d'été, c'est son père qu'elle voit, corps sans vie de l'homme qui lui est le plus cher, tiré de force vers un combat qui n'est pas le sien pour retrouver celle qui ne rentrera jamais, simplement pour le protéger. le revoir un jour, elle se raccroche à cet espoir ridicule quand elle n'en voit plus nulle part : mais pas comme dommage collatéral à une guerre sans fin ; pas gris, et froid, poupée de porcelaine brisée sur le pavé. ☇ risèd ; comme première réponse, elle donnerait la liberté. retrouver enfin le goût de faire ce qu'elle veut dans un monde où les bombes ne pleuvent plus, ou les étincelles ont cessé de jaillir à tout-va. mais dans le miroir, ce qu'elle voit, c'est son père à ses côtés, dans la maison de son enfance, comme une veille photo de famille sur laquelle elle aurait simplement grandi. ☇ patronus ; il ne faut pas lui en parler. à Hogwarts, il n'y avait rien qu'elle attendait plus que la cinquième année, pour enfin savoir quelle forme prendrait son patronus. finalement, ayant arrêté (malgré elle) un an trop tôt, et été emportée dès lors dans un tourbillon incontrôlable de coups, d'humiliations et de combats, elle n'a jamais pu apprendre le sortilège, et est à ce jour incapable de le conjurer. ☇ particularités ; elle n'en a aucune. ☇ animaux ; idem. elle n'aurait pas la patience de s'en occuper, et elle a plutôt tendance à répugner tout ce qui est trop poilu, trop velu, trop plumé, et qui ne parle pas sa langue. ☇ miroir ; forme en étoile, au reflet rouge vif. | ☇ Avis sur la situation actuelle : Ça lui r’tourne l’estomac rien qu’d’y penser ; comment on a pu laisser ça arriver ? Pourquoi la haine a noirci leurs cœurs, forçant leur bouche à prononcer la mort, leur bras à se tendre vers l’autre, poigne serrée, comme si l’autre était l’ennemi simplement parce qu’il n’était pas l’allié. Elle en a lu des guerres, elle a tout foutu dans sa caboche de moldue. Mais la vérité c’est qu’elle a jamais pensé qu’elle se retrouverait dans les livres, elle aussi. Qu’elle serait traitée comme une opprimée ; dénigrée, malmenée, abusée. Au début, c’était comme vivre un cauchemar. Y a pas grand chose qui peut la foutre plus bas que terre mais secrètement, les nuits bien noires, quand y avait rien d’autre que le vide autour d’elle, Wendy, elle se laissait tomber, parfois. Elle s’est autorisée quelques larmes, quand elle avait le sentiment que c’était la fin. Et puis, si elle est en vie aujourd’hui, c’est sans doute que l’espoir s’est jamais totalement éteint. Elle a jamais prié pour que ça s’arrête, alors qu’elle aurait pu, tant de fois. Y en a, à sa place, qui l’aurait fait ; beaucoup. Elle puise sa force dans l’après ; dans l’envie d’aller de l’avant. Chaque jour un peu plus proche de briser les chaînes qui la clouent à ses obligations, Wendy recommence à voir le monde avec des touches de couleur. Elle n’est plus seule. Le noir a laissé place à la lumière, et le rire narquois de Mal (qui la tire encore de son sommeil, de temps à autre) s’est vu balayé par ceux de ses nouveaux alliés – nouveaux amis – lors des jours de répit. Le mal est plus loin, le sang moins fréquent, et les ténèbres n’habitent pas en ces lieux. La haine est toujours là, viscérale, latente, dévorante, mais elle est différente. C’est la soif de vengeance, le vœu de renouveau. L’envie de voir la paix s’abattre sur le monde, le voir redevenir celui qu’elle connaissait, gamine, loin des étincelles, des créatures étranges et des chapeaux pointus. Ce qu’elle en pense aujourd’hui, c’est que la pitié n’est plus de rigueur. Elle en avait déjà peu ; elle n’en a plus du tout. Pas d’excuses qui tiennent. Aucune rédemption. Pas même la sienne. Il y passeront tous, et le plus possible entre ses mains. Pas de quartier. |
☇ Infos complémentaires ; Son père, c’est le point central de sa vie, comme si y avait tout qui convergeait vers sa simple personne. Toutes ses passions, tout ce qu’elle pense, tout ce qu’elle a vécu, il y était pour quelque chose. Quelque part, elle aime à s’imaginer que si elle est magique, si elle est sorcière, c’est grâce à lui : c’est parce qu’il l’est, un peu, aussi ; à sa manière. Parmi tout ce qu’il lui a appris, il y a la boxe, ce pourquoi on le connaissait autrefois et pourquoi on la connaît, elle, aujourd’hui. Se servir de ses poings, elle se rappelle comment le faire, parce que les mots de son champion résonnent encore aujourd’hui dans son petit esprit. Elle l’entend toujours parler de calme, et de sang-froid, mais ce sont deux choses qu’elle a volontairement oubliées. Si elle le connaît si bien, lui, et si peu la femme qui l’a mise au monde, c’est parce que cette dernière n’a jamais vraiment eu envie de rester. Elle a dû mettre les voiles dès qu’elle en a eu l’occasion, et si aujourd’hui les traits de son visage se sont effacés de la mémoire de Wendy, la gosse ne l’a jamais franchement regrettée. On n’abordait pas vraiment le sujet, à la maison, c’était mieux comme ça. Wendy, enfant, les sorcières ça ne l’intéressait pas vraiment, et elle n’était jamais très impressionnée par les tours de magie des rigolos dans les cafés. Pourtant, quand elle pense à la première fois qu’elle a mis le pied à Poudlard, elle sent encore ses poils qui se hérissent, ce sentiment unique, cette fascination. Du jour où elle a reçu sa lettre, jusqu’à aujourd’hui encore, de temps à autre, elle se sent comme un gosse face au père Noël. Comme si, chaque jour, elle assistait à l’impossible, sans trop y croire, sans trop comprendre. Aujourd’hui, bien qu’elle ait eu le temps de s’y habituer, ça la prend encore au creux du ventre, quand elle est témoin de quelque chose de beau, qu’elle n’aurait jamais vu dans le monde de son enfance. Elle a jamais voulu être la plus grande des sorcières, tout ce qu’elle souhaitait, c’était trouver sa place dans un univers qui lui avait été inconnu pendant si longtemps. Elle s’en sortait pas trop mal ; elle s’y sentait comme chez elle, entre les murs de pierre, derrière les tableaux animés, au coin du feu. Ce qu’il faut vraiment retenir d’elle, ce n’est pas ce qu’elle vous en dira ; mais peut-être que ce n’est pas tout à fait non plus ce qu’en disent les autres. Wednesday, on la connaît peu, en fait. Parce que souvent, on ne cherche pas plus loin, et aussi parce qu’elle n’en montre pas tellement plus. On la connaît énergique, non : agitée. On connaît sa colère, qu’on déclenche parfois d’un simple mot, un simple regard. Elle ne fait pas dans la demi-mesure, elle a toujours eu beaucoup de mal, avec ça. On connaît le bébé, la gueule séraphique, comme une poupée électronique qui devient démon quand on appuie sur le bouton. Si on creuse à peine un peu plus, si on ose la prendre comme amie, on connaît aussi son rire, celui qui inonde la pièce à chaque blague nulle de ses potes toujours un peu surpris de se rappeler qu’elle peut être si bon public. Son rire narquois aussi, parfois, le rire moqueur, qui fait de la peine quand bien même elle ne le veut jamais méchant. Wendy, bonne vivante. Juste vivante. Qui croque la vie à pleine dent. Croquait la vie à pleine dent. Au delà de ce qu’on sait d’elle d’un simple regard, il y a la rage, la véritable ; la rage de vaincre, la rage d’aller plus loin, la rage de prouver aux autres ce qu’elle sait déjà d’elle même. La compétition, seulement quand elle la gagne. Mauvaise joueuse, l’idiote, c’est une bombe à retardement. Son père le savait. Mais son père n’est plus là. Et pour Wendy, c’est déjà trop tard : feu follet, lâchée dans la nature, elle a déjà explosé. On la compare à un animal sauvage, à un félin. Même dans son rapport à l’autre, elle est brute de décoffrage, et le tact ne la connaît pas. Extrême, tout le temps et quel que soit le domaine, tout avec elle peut vite devenir une affaire personnelle : en seconde année, elle avait réussi à décrocher le poste d’attrapeuse dans son équipe de quidditch. Malheureusement, le match s’était très vite transformé en règlement de compte entre elle, et les cogneurs, qu’elle avait passé son temps à courser pour les envoyer le plus loin possible, dans l'espoir imbécile qu’ils lui lâchent la grappe. Gryffondor avait perdu, ce jour là. Et sa brève carrière de joueuse professionnelle avait aussitôt pris fin. Wendy sort les poings quand elle n’a plus les mots. Comme un garçon, on lui disait parfois. Mais Wendy, même les garçon elle les fout à terre. Elle l’école, elle était un peu problématique, mais jamais assez pour que ça ne lui porte grand préjudice. Dans les notes, elle a toujours été moyenne, et n’a jamais eu la volonté de faire beaucoup plus. Elle est très sélective, la gamine, et ne se donne à fond que pour ce qui lui plaît, réellement. Ce qu’elle attendait avec plus d’impatience qu’une fillette qui attend le jour de son anniversaire, c’était la cinquième année : la capacité à générer un patronus. Dès la première année, il lui tardait de savoir avec quelle allait être la forme de l’animal qui l’aiderait à vaincre les forces du mal. Ça reste aujourd’hui son plus grand regret, que de n’avoir jamais eu le temps d’apprendre à jeter le sort. Pour autant, elle ne perd pas l’espoir qu’une âme charitable prenne le temps de lui enseigner ; en ce temps-là, ça pourrait lui être bien utile. ❝ Nothing compares to you ❞Deux mots sur l'IRLAppelez-moi cécile (surnom à votre convenience). J'ai 21 ans, 7 mois, et 18 jours, je viens de région parisienne et j'ai connu le forum via ... je saurai pas vous dire, ça fait trop longtemps . Si tout va bien vous me verrez connectée 7 jours sur 7 ? si tout va bien, hein. Pour les scénarii uniquement : j'ai l'aval du créateur concernant ma fiche [xx] oui / [] non. Un dernier mot ? ben "facultatif", c'est pas mal comme mot Approuvé par le Ministère de la Magie
Dernière édition par Wendy Graham le Dim 9 Oct 2016 - 0:46, édité 4 fois |
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| flower i have no fear to be alone❝ not slytherin ❞1995 @Hogwarts Lorsque les plaines vertes et dorées défilaient à toute allure sous son regard endormi ; alors qu’elle n’avait pas enfilé sa robe, parce qu’elle n’osait toujours pas se dire que ; quand les gamins de son wagon l’avaient tirée de ses pensées en essayant maladroitement d’alimenter une discussion à laquelle elle n’avait pas voulu faire part, mais qu’elle se surprenait quand même à y prendre plaisir ; à cet instant où le Poudlard Express glissaient vers une autre dimension, Wendy, elle n’avait pas encore pris le temps de se demander ce qu’elle ressentait vraiment. C’était comme prendre un train pour visiter sa tante, de l’autre côté de la ville. C’était comme les vacances à la mer, auxquelles son père l’avait emmenée, une fois. Oui, tout avait déjà changé, pourtant. Tout avait changé quelques semaines auparavant, quand elle avait reçu sa lettre. Oui, elle avait eu le temps déjà de s’émerveiller devant les briques mouvantes du Chaudron Baveur, muette face au spectacle que lui offrait le mur ouvert. Oui, elle avait rit nerveusement chez Ollivander, quand elle avait senti qu’elle ne faisait désormais plus qu’un avec un stupide morceau de bois. Oui, elle était allée visiter, bien modestement, la curieuse banque dans laquelle elle espérait stocker ses richesses d’ici et d’ailleurs, si toutefois elle parvenait à en acquérir, au cours de sa nouvelle vie. Mais rien ne l’avait attrapée aux tripes comme le château, sa grande salle, et les acclamations délirantes de la foule qui accueillait un nouveau membre à sa table. Rien ne l’avait jamais remuée comme ce sentiment : cette impatience dévorante qui la faisait battre du pied en attendant son tour sous le choixpeau, les yeux emplis d’étincelles, fixés sur le couvre-chef parlant. Les minutes lui avaient paru des heures, avant, qu'enfin, on appelle son nom. Wendy Dolores (ils n’avaient pas pu prévoir) Graham. C’est vrai que déjà les murmures avaient tapis les murs de la salle. Mais elle n’y avait pas prêté attention. Dans le monde sorcier, on reconnaît les noms moldus, et si beaucoup s’en fichent, par certains ils sont très mal accueillis. C’est souvent cette minorité infâme qui parlent le plus fort, pourtant. Seulement, il n’était pas question de ça, aujourd’hui ; elle ne s’en rendrait compte que plus tard. Et ça prendrait du temps avant que ces mots ne lui transpercent le cœur. Là, elle s’était frayée un chemin parmi la foule, doucement, calmement malgré l'excitation de plus en plus grande et son palpitant qui menaçait de s'échapper. Quelqu’un derrière avait crié « Encore une Weasley ! » entraînant une vague de rires, moqueurs peut-être, pas méchants pour autant. Elle-même avait esquissé un sourire, plus pour elle que pour les autres : c’était un nom qu’elle connaissait de réputation depuis peu, et qui ne lui inspirait que du bon. Et si elle pouvait se retrouver dans leur maison, d'ailleurs, ce serait avec le plus grand plaisir. « I hear you… » elle sursauta. Ses pensées l’avaient emmenée si loin pendant qu’elle traversait la salle jusqu’au grand tabouret de bois, qu’elle s’était à peine rendue compte de son chemin. C’était comme si ses pas avaient pris le contrôle, et sa tête avait cessé de répondre. Elle ne s’était pas non plus aperçue qu’elle s’était tournée face à l’auditoire, s’était assise et qu’on avait laissé le choixpeau lui tomber sur la caboche, une caboche remplie de désirs rouge feu comme sa chevelure. Et le choixpeau les avaient entendus ; semblait-il. Le temps s’arrêta à nouveau. Le silence s’abattit sur la pièce, lui faisant perdre son sourire. Parmi toutes les paires d’yeux écarquillés rivés sur elle, elle n’en reconnaissait aucune. Aucune ne lui était familière. Elle avait l’air, tout à coup, d’être si loin de chez elle. Trop loin. L’absence de son champion lui serra le cœur, lui brouilla la vue. Elle était trop petite pour partir. Trop jeune pour le quitter. Elle n’avait pas idée de ce qui l’attendait, et comme tous les enfants de son âge : elle avait peur de ne pas y arriver seule. Elle aurait pu l’entendre, à cet instant, sa voix rassurante lui conseiller de garder son calme, lui apprendre comment se relever d’une chute. Pendant plusieurs jours, c’est cette même voix stockée dans un coin de son crâne qui l’aiderait à s'endormir. Alors, elle pris une grande inspiration. Pour ne pas se laisser abattre si vite. Pour prouver à tous les yeux écarquillés inconnus qu’elle valait mieux qu’eux, aussi. Qu’elle était plus forte. Plus courageuse. Que son avenir serait plus grand, même si son passé était plus modeste. Et, après seulement quelques secondes, quand le choixpeau cria « Gryffondor ! » accompagné des cris et des applaudissements de la tablée, elle senti comme une flamme s’allumer au plus profond d’elle-même. Une flamme qui la fit sauter de son siège et rejoindre sa nouvelle famille en courant, enthousiasme débordant, cœur battant à tout rompre. Une flamme qui ne la consumera jusqu’à la fin. ❝ it all happened so fast ❞1998 @Hogwarts Et la flamme brûle tellement qu’elle l’avale. Ils lui ont pris sa maison. Ont détruit sa famille. Ils sont venus comme des lâches, une armée de spectres volants, les mages noirs et leur lumière verte et tout est en train de périr, tout s’écroule et tout se perd. Les vies s’éteignent, une à une, en un claquement de doigt, juste le temps de cligner de l’œil, un bruissement de cil. Elle a la rage au ventre, Wendy, la gorge nouée, elle sert les dents, nez retroussé. Et les noires pensées qui l’habitent n’ont d’égal que l’horreur dont elle est témoin. Ils sont arrivés sans prévenir, vont repartir aussi vite, si vite. Stupide qu’elle est, si minuscule, elle est plantée sur les débris d’un monde en ruines, les gouttes de sang qui coulent de sa paume, trouée par ses ongles, pour avoir trop serré les poings. Peut-être qu’elle sait, au regard de la scène, qu’elle n’y changera rien ; pas elle. Qu’elle sait à peine conjurer les métamorphoses et les lévitations, qu’elle n’a jamais encore osé rêver des sortilèges impardonnables. Pourtant dans le noir de la nuit, dans le rouge des déflagrations, elle a pris mille ans d’âge et autant d’expérience. Elle veut. Elle croit pouvoir. Elle veut pouvoir. Dur comme fer, elle voudrait pouvoir arrêter le temps, le remonter, trouver le moyen d’éviter le désastre, de stopper le massacre. C’est pour cette raison qu’elle a couru, à contre courant, face à la foule des élèves terrifiés, à qui on frayait un chemin vers un avenir, juste un peu plus certain, juste un peu plus beau. C’est pour ça même qu’elle s’est détachée du groupe, des professeurs et des préfets, chargés de veiller à ce que les plus jeunes s’en sortent indemnes. Mais Wendy, ce soir, elle veut tout cramer davantage. Elle veut tout faire exploser. « Écarte-toi de mon chemin, gamine » Vêtu de noir, de la tête aux pieds, encapuchonné, l’homme s’avance si lentement que ça ressemble à un rêve. Il a l'air d'un prédateur, désireux de ne pas effrayer sa proie. Il a sifflé la phrase entre ses dents, presque comme s’il essayait d’être discret, dans tout ce brouhaha. Machinalement, Wendy décide de suivre le regard du mangemort, qui la traverse, comme si elle avait disparu : sa proie, ce soir, ce n’est pas elle. Il l’aurait déjà tuée si elle l’avait un tant soit peu intéressé, mais non : ce soir, bêtement (et elle ne le comprendra que plus tard), elle a de la chance. Quand elle se retourne, c’est la chevelure qu’elle reconnaît d’abord : en pagaille, encore plus ce soir que d’habitude. Ensuite, la maitrise du sortilège : propre, net, exécuté au millimètre près, même dans la précipitation. Enfin, les traits du visage de celle (déjà célèbre) près de qui elle s’assoit à la bibliothèque, quand elle veut en apprendre un peu plus sur son monde (sur leur monde, celui qu’elle partage avec elle depuis trois ans maintenant, bien qu’elle ait encore parfois du mal à se le dire). Trop occupée à envoyer valser dans le décor les obstacles qui l’empêchent d’avancer, Hermione ne fait pas attention à celui qui vient dans son dos, se dirige droit sur elle – et sur Wendy. Cette dernière fait volte-face, l’ennemi est encore assez loin pour qu’elle prenne le temps de puiser quelque part le courage de lever sa baguette, de la pointer en sa direction. Tournant le visage vers la née-moldue à laquelle elle s’est souvent identifiée, sans lâcher l’intrus des yeux, elle lance son nom par dessus son épaule : « Hermi- » Un jet de lumière rouge la frappe en son flanc et elle se retrouve projetée contre le mur le plus proche ; dans la même seconde, l’impardonnable sortilège de mort s’échappe de la baguette du serviteur des ténèbres, venant frapper à l’endroit même où elle se trouvait à l’instant. Tour à tour, Wendy darde de ses yeux exorbitée celui qui aurait pu la tuer, puis l’endroit où se trouvait Hermione quelques secondes auparavant (elle a disparu), et enfin son sauveur, dont l’expelliarmus venait de lui offrir quelque minutes (des heures, des années?) de vie supplémentaires. Elle reconnaît sa frimousse, Sam s’entraîne avec elle les quelques jeudis soirs où l’on transforme la salle sur demande en salle de sport. « Rejoins les autres par Merlin, reste pas là ! » Certes, elle a beau se vanter de ne jamais recevoir d’ordre de personne, la simple idée d'avoir frôlé la mort la pousse à obéir et à déguerpir sur le champ, laissant derrière elle Sam et celui qui lui prendra la vie, sûrement, d’ici quelques minutes. Fermant les yeux sur les corps qui jonchent le sol, gisent sur la pierre grise de couloirs réduits en miette, elle se met à courir. Elle court comme s’il ne lui restait tout à coup plus que la fuite. Et il y a cette flamme dans son fort intérieur qui refuse de s’éteindre, l’oblige à reconsidérer, mille fois, changer d’avis toutes les secondes, veut y retourner, veut réessayer. Elle ne se retourne pas, pourtant. Y a quelque chose de nouveau, une idée qui s’est glissé dans son esprit : la fuite, à partir de cet instant précis, et pour tous ceux à venir, c’est tout ce qui lui reste. Tout ce qui lui restera. Si elle ne meurt pas ici, alors elle est condamnée à fuir, pour éviter l’inévitable. Pour éviter l’emprisonnement, les chaînes, le froid, le noir. Pour éviter un régime dans lequel elle n’est plus la bienvenue. Pour éviter de mourir si vite, si tôt, si seule. Elle court, court jusqu’à n’en plus pouvoir, et court encore. Elle fuit et se fait la promesse de s’arrêter, un jour, de se retourner, de finir elle-même la guerre qui se dessine comme une suite logique. Mais pas tout de suite. Pas avant qu’elle se soit préparée. Pas avant qu’elle soit sûre d’elle et de ceux qui l’accompagnent. Et à mesure que Wendy court, la flamme se stabilise. Elle se calme. Et alors que Wendy fuit, elle sent un bras qui l’attrape, la soulève de terre ; la seconde d’après, elle est dans les airs, et la suivante, elle perd connaissance. ❝ game on ❞2001 @Mal's placeLe « crac » de la téléportation la réveille juste à temps pour qu’elle évite de s’écraser contre le sol grâce à un aresto momentum. Le transplanage lui donne souvent un léger tournis, mais elle se rend compte que ça la gêne de moins en moins, que ça s’estompe de plus en plus vite. Wendy transplane rarement de son plein gré. À vrai dire, elle n’avait jamais eu l’occasion de le faire avant d’être placée entre les mains de Mallory. Même l'ancienne famille qu’elle servait avait trop de mal à la contrôler pour oser tenter le sort. C’est aussi qu’ils ne se déplaçaient pas tellement, et que partout où ils se déplaçaient ils n’avaient pas besoin d’elle, ou, quelques rares fois, les accompagnaient à pieds. Mallory n’est pas comme eux, même si elle est toujours esclave. Il la traite différemment. Pire, en réalité, mais il lui revient souvent dans la tête une petite voix qui lui assure que c’est pour son bien à elle. Parce qu’il ne lui veut pas que du mal. Parce qu’avec lui, elle ne sera pas esclave pour toujours. Beau parleur. Pour autant, cette voix se fait de plus en plus lointaine à mesure que la flamme qui habite son cœur se fait de moins en moins brûlante. Depuis la chute de Poudlard, la victoire de Voldemort et sa capture par ses fidèles, les choses ont radicalement changé. D’abord placée en détention provisoire à Azkaban, dans une cellule froide, noire et humide, elle a entretenu l’espoir du mieux qu’elle pouvait. Elle a écrit des lettres dans sa tête, qu’elle envoyait à son père pendant ses rêves ; parfois, il lui répondait, parfois, ils pouvaient se parler. Il lui arrivait de retrouver le soleil, la verdure, la chaleur du feu de cheminée dans sa modeste maison qui lui semblait alors être un petit paradis. Son havre de paix. Elle ne le retrouvait jamais bien longtemps, le réveil brutal de sa réalité actuelle n’étant jamais bien loin. Elle a tenu bon, pendant un long moment, ordonnant à la flamme de brûler encore, plus longtemps, plus fort. C’est dans cette cellule qu’elle a commencé à bâtir mentalement sa vengeance, chaque jour un peu plus sanglante à mesure que le temps passait et que sa rage grandissait. A cet instant, rien ne semblait pouvoir entraver son élan. C’était sans compter sur la nouvelle grande idée du gouvernement, qui allait la foutre, encore une fois, plus bas que terre, la réduire au rang de sous-humaine, d’asservie, de moins-que-rien. C’était une nouvelle variante qu’elle n’avait pas prévue dans ses plans préalables, et qui n’avait pour seule vocation que d’anéantir la lueur au fond de ses yeux qui refusait de mourir. La flamme ne voulait pas s’éteindre, mais tout semblait conduire à l’obscurité. Là, l’obscurité dans laquelle elle s’est assoupie a pris la forme d’une ruelle, à peine plus éclairée, à l’appel de Mal. Cet homme porte diablement bien son nom. Il l’apostrophe d’un sifflement, et elle croise son regard impatient, alors qu’elle est encore mal réveillée, les fesses collées au bitume. Elle sait ce qu’elle attend, elle a l’habitude. Avant, elle savait aussi pourquoi elle le faisait. Plus que pour lui, et sa propre distraction, il y avait la promesse qu’il lui avait faite il y a déjà plusieurs mois, comme une récompense plus belle que tout l’or du monde, au bout d’un long tunnel. Mais l'effrontée secoue la tête « Non… » Sa voix est encore faible, ses cheveux en bataille, Wendy l’oiseau tombé du nid, qui n’a même pas la force de se relever. « Pas ce soir, s’il vous plait. » Elle implore presque, exténuée. Mal ne perd pas encore patience, elle le voit à son rictus et à ses yeux rieurs. Il s’en fout, lui, de ses supplications. S’il veut entendre des mâchoires craquer sous ses doigts, il la foutra quand même sur le ring. Ce n’est qu’à cet instant qu’elle remarque les hommes autour, des nouveaux et des habitués, prêts à assister à une rixe dont ils se souviendront, à ce qu'on dit. Depuis que Mal a enrolé Wendy, les spectateurs se font de plus en plus nombreux. La discrétion pose problème mais les sommes que son geôlier récupère sont de plus en plus grosses ; et il n’est pas prêt de s’arrêter en si bon chemin. « Tu chouineras plus tard. D’abord tu te mets sur deux pattes et tu armes les deux autres. » Elle se redresse machinalement, à peine maîtresse d’elle-même, l'obéissante. Elle n'y peut rien, vraiment, elle n'a pas le choix. « Après celui-là, vous me laissez partir ? » c’est presque pas une question. Elle a tellement de mal à le croire, maintenant. « Si tu gagnes, promis. » ça la booste un peu, parce qu’elle veut quand même se dire qu’il ne lui ment pas, cette fois. Que cette fois, c’est la bonne. La flamme crépite, se ravive, un peu, assez pour qu’elle aille se confronter à son adversaire. La foule l’encourage, enfin, ceux qui savent de quoi elle est capable. Quelques uns se moquent, refusant même de s’imaginer qu’elle peut gagner. Qu’elle l’a déjà fait, de nombreuses fois. Les deux premiers coups, elle se les prend en pleine figure. Elle les rend, surenchérit, parvient à le faire reculer. Au troisième, sa tête touche le sol, et elle rejoint les ténèbres qu’elle a quittées quelques minutes auparavant, KO. Elle perd le combat. Et la flamme s’éteint. ❝ not today ❞2002 @diagon alley L’horreur qui l’entoure est indescriptible. « Rebut numéro 3724, rebut numéro 1212, rebut numéro 987. Avancez. » Wendy les suit du regard. Elle a du mal à cacher la terreur qui l’habite. Wendy n’a jamais encore pensé à sa mort, et elle ne l’avait pas prévue aussi tôt. Elle croyait qu’elle avait encore le temps. Le concept même lui était assez abstrait. Mais les trois premiers rebuts qui se sont avancés vers le sort lui ont clairement démontré que ce n’était ni complexe, ni lointain. Le baiser du détraqueur qui vient de leur ôter la vie a réussi à lui faire comprendre ce qu’elle était peut-être trop petite pour comprendre lors de la bataille de Poudlard, quelques années auparavant, et trop robotisée pour comprendre lors de ses rixes nocturnes : mourir, c’est rapide, et ça peut arriver n’importe quand, très vite même, surtout si d’autres l’ont décidé pour toi. A cet instant précis, plus rien ne fait sens sans son esprit, et alors que les pensées s’y bousculent, elle est sûre de deux choses. La première : elle ne veut pas mourir maintenant. La seconde : elle veut la tête de Mallory sur un piquet, ainsi que toutes celles qui observent la scène, hébété, du haut de leur capitole, qui ont participé à ce cirque, et même ceux qui n’ont rien à voir dedans ; quand on est neutres dans un conflit pareil, on est du côté de l’oppresseur. Et ceux qui sont du coté de l’oppresseur doivent mourir, un par un. Mourir. Mourir, mourir, mourir. Elle ne peut pas s’y faire. Parfois, le détraqueur est remplacé par un jet de lumière verte. Elle se surprend à se demander ce qu’elle préfère entre les deux. La flamme qui l’habitait autrefois l’a définitivement quittée. Elle ne veut pas mourir, mais il faut se rendre à l’évidence : c’est inévitable. Dans son effroi lorsque les corps pâles s’effondrent, dans la violence des démons qui observent sans rien dire, dans l’impunité des dirigeants qui rient à gorge déployée, la chaleur a quitté la terre et le réconfort n’habite pas en ces lieux. Wendy est plus seule que jamais, entourée de ceux qui vont mourir, de ceux qui laissent mourir et de ceux qui tuent. « Rebut numéro-» son souffle et court et s’accélère dès que la peur d’être appelée la prend au ventre. Ça peut être elle, à n’importe quel moment. Bêtement, elle cherche encore à savoir comment sauver sa peau. Courra-t-elle assez vite ? Pourra-t-elle faufiler son petit corps dans la foule, s’y rendre invisible ? Rien n’est envisageable, et ceux qui prennent la fuite perdent instantanément la vie. Rien n’est envisageable, il n’y a plus rien à faire. La flamme est congelée. La mort approche. Et, alors que tout espoir a sombré dan le néant, un jet de lumière rouge projette un des mangemorts dans les airs, suivis par de nombreux autres. Les pupille de la rouquine se rallument. Les sorts ne viennent pas de la foule de sorciers ébahis qui s’agitent et se met à courir. Les fidèles contrent-attaquent, accompagnés de certains sorciers convaincus, pro-gouvernement ; tandis qu’une grosse partie des rebuts s’échappent dans la direction opposée au combat, certains, plus vaillants, sautent rejoindre les insurgés pour leur porter main forte. Un autre jet de lumière frôle la joue de Wendy, qui semble avoir pris racine. Mais cette-fois, elle veut aider, vraiment. Privée de baguette, elle bondit sur un mangemort sonné par un stupéfix et qui s’apprête à riposter, juste à temps pour la lui arracher des mains et s’en servir contre lui. Elle n’a jamais vraiment eu le temps d’apprendre tout le nécessaire du cours de défense contre les forces du mal, et n’avait de toute façon pas de très bons résultats durant les trois premières années. Pourtant, elle remarque que sa détermination se traduit dans son efficacité, et que la baguette semble être en parfaite communion avec sa main et son cerveau. Et a mesure que les jets de lumière quittent son bâton pour venir s’écraser sur ses ennemis (elle en loupe pas mal, il faut être honnête), elle a enfin l'impression de trouver sa place dans ce monde, place qu'elle avait occupée quelques années auparavant et qui semblait perdue à jamais, noyée dans les ténèbres. Soudain, une déflagration provenue d'elle-ne-sait où vient mettre le feu au champ de bataille, et Wendy en échappe de justesse. Mais la forêt est sèche et le feu gagne du terrain, elle a du mal à esquiver les attaques des mangemorts sans se prendre les flammes. L'une lui lèche le bras, l'obligeant à lâcher sa baguette qui roule un peu plus loin se calcine automatiquement. Une autre lui prend la jambe, et alors qu'elle tourne son regard à trois cents-soixante degrés pour trouver une issue, elle a l'impression d'être condamnée. Sans baguette, sans possibilité de passage, la peau à vif qui lui fait un mal de chien, elle lève la tête vers les arbres et se met à grimper - à essayer de grimper. Au même moment, un insurgé qui se trouvait à côté d'elle lance un « Aguamenti », qui leur fraye un premier passage. Elle rejoint le sol pour profiter de la sortie. Et si tout le monde, alors, s'acharne à éteindre le feu, sa flamme à elle, ravivée, n’a jamais brûlé aussi fort. ❝ don't need no self control ❞2002 @insurgents' headquarters Depuis le temps qu’ils errent, obligés de changer de cachette régulièrement, condamnés à l’exil, sans confort ni loisir, ce n’est plus la guerre qui la tue, mais l’ ennui. On la traite comme une enfant, malgré sa majorité ; faut dire qu’elle est un peu immature, Wendy. Ces derniers temps, elle s’énerve pour un rien, cherche la bagarre partout où elle peut la trouver. Y en a bien quelques uns, plus grands, plus responsables, qui essayent de la calmer. Mais elle, elle se sent pas bien, avec eux. C’est un électron libre, Wendy, et on la canalise, l’oblige à rester en place, elle supporte pas. Les gens qui l’entourent sont plus tranquilles, pas tous, mais déjà plus qu’elle. Après l’exécution des rebuts, elle a été placée (malgré elle) avec le groupe réunissant les audacieux et les pacifistes. Ceux qui préfèrent être stratèges, plutôt que foncer dans le tas ; ceux qui favorisent la réflexion à l’action, et la patience à brusquerie. Tout l’inverse de ce qui se bouscule dans son monde à elle. De temps en temps, dans son sommeil, elle arme encore les poings, s’agite, frappe dans le vide. Elle a l’impression qu’ils passent plus de temps à fuir qu’à se battre, et ce n’est plus ce qu’elle veut. Elle a une raison d’arrêter de fuir, elle veut faire face, elle veut partir. Pendant ce temps, ceux qui l’accompagnent et la protègent commencent doucement à perdre patience. « Allez, active-toi un peu, on n’a pas toute la nuit. » Wendy grogne. A ce rythme, ils ont toute la vie avant qu’il leur arrive quelque chose, juste un peu d’action. « ‘Suis fatiguée. » Elle est jamais fatiguée, en vrai. Ou quand elle l’est, elle veut pas l’admettre, d’habitude. Faut qu’elle soit constamment en mouvement, l’ingénue, sinon elle perd son temps. « On est tous fatigué. Allez arrête de trainer la patte, rejoins le groupe. » Elle obéit docilement, comme si elle s’en foutait qu’on la commande, elle accélère le pas. C’est que ça l’a vidée, cette foutue insurrection qui ne fait rien pour en finir. Non, elle ne perd pas de vue ses véritables ennemis. Et oui, elle-même l’admet, il y a des jours où elle est heureuse qu’ils l’accompagnent. C’est mieux que d’être seule, et bien mieux qu’une mauvaise compagnie. Le bruit d’une explosion la fait sursauter, le groupe entier a un mouvement de recul, alors que certains paniquent et d’autres brandissent leur baguette, à l’affût du moindre bruit, de la moindre silhouette. Wendy se balance déjà à un arbre, prête à monter plus haut si besoin. Le silence se pose sur la forêt, plus rien ne vit. Pendant un instant. Soudain, une deuxième explosion se fait entendre, plus proche, puis une troisième, une quatrième. « Préparez-vous, sortez vos baguettes ! » Les regards balayent la scène dans tous les sens, tandis que Wendy monte toujours plus haut. Quand les explosions arrivent à leur hauteur, un rire rauque s’envole de la même distance, juste avant qu’une dizaine de rebelles s’écrasent dans les feuilles mortes, déséquilibrés par le balai qui vient de leur passer sous le nez à toute vitesse. « Frank, tu fiches la trouille à tout le monde bon sang ! » le nouveau qui vient d’arriver à leur hauteur, visiblement essoufflé (il essayait de courir derrière le balai dudit Frank, de ce qu’elle peut comprendre). Rapidement, il est rejoint par une vingtaine d’autres personnes parmi lesquels des visages que la rousse reconnaît bien : c’est un groupe de belliqueux. « Tiens. On dirait bien qu’on a la même destination, je me trompe ? » le jeune homme s’adresse à un membre de son groupe avec qui il semble ne pas avoir beaucoup d’affinités, et avant que celui-ci ai le temps de répondre, un « Bombarda ! » à ses pieds. Le balai sur lequel se trouve Frank s’arrête à son niveau. La baguette du belliqueux est encore fumante et son sourire satisfait ne quitte pas son visage. « On ne pensait pas croiser quelqu’un. » Wendy (qui a regagné le sol) le darde d’un regard émerveillé. « Désolé. » (il ne l’est pas du tout). « Mais nom d’une gargouille, Frank, c’est quoi ce cirque ? » Il fait un geste de la main « Hun-hun, pas le temps de discuter. On revient d’une visite pédagogique. » Puis, à son groupe « On continue encore un peu et on campe près de la rivière. » L’audacieux a les sourcils froncés, l’air grave. « Si des fidèles ont entendu votre grabuge, on est morts ! » Frank se ré-intéresse à lui « Ça va. Transplanez un peu plus loin et entourez-vous de sortilèges, comme d’habitude. » Son regard croise celui de Wendy. Peut-être qu’il devine à ce moment tout ce qu’elle voudrait lui dire, mais il se retourne encore une fois vers son groupe « Allez. On a des trésors à cacher. » L’audacieux a sûrement envie de lui demander d’où il tient son balai, ou bien ( surtout) s’ils reviennent vraiment des musées (pas la meilleure idée, en moment, pour être honnête). Quoiqu’il en soit, avant même qu’il ai le temps de formuler ses pensées en phrases, le groupe est en marche et Wendy les accompagne, prête, enfin, à ce que la flamme, qui brûle depuis dix-huit ans dans son corps menu, serve à quelque chose. ❝ there and back again ❞2003 @HogwartsPapa,
Le chemin a été long. Beaucoup. Trop. Il va peut-être l’être encore, mais pour la première fois depuis des années, j’ai l’impression d'en voir le bout. Comme si le meilleur était à venir, après tant de temps à penser que je l’avais laissé derrière, avec toi. Je suis de retour à Poudlard ; right now, it is home again. Je m’améliore de jour en jour, je fais de moins en moins de mauvais rêves, je crois que les démons me quittent peu à peu. Mes journées sont plus calmes, parce que les gens ont moins peur. On se sent tous bien plus en sécurité, ici. Nos journées sont chargées quand même, mais il y a une certaine organisation qu’on ne connaissait pas chez les belliqueux. Beaucoup d’entre eux sont avec moi, d’ailleurs. J’ai trouvé quelqu’un pour m’enseigner le sortilège du Patronus. On m’a collée en mission avec deux types que je connais de vue et à qui j’ai encore peu parlé, mais leur réputation les précède et je ne suis pas certaine qu’ils soient dignes de confiance. On verra bien, mais pour tout t’avouer, ce travail d’équipe ne m’enchante vraiment. Papa. Les jours eux-mêmes sont plus beaux et j’ai l’impression que le soleil brille plus fort. Je ne sais pas si tu liras cette lettre, je ne sais pas si elles arrivent à destination. Je ne sais pas ce que tu deviens. Mais je ne pense pas au pire ; comme tu m’as appris. Je garde près de mon cœur l’immense espoir de te revoir un jour. J’ai retrouvé une maison mais la nôtre me manque, plus que tu ne l’imagines, plus que je n'’ose me l’avouer. Tu me manques. Je continue à prendre les gants, à m’entraîner de temps en temps, tu serais fier de moi, je crois. J’espère que tu me lis.
Ta fille qui t’aime. « Wednesday, come on, we’re leaving! » Kid agite le bras pour qu’elle le repère, à l’autre bout de la grande salle. Blaise, Wendy et lui sont de corvée à Pré-au-Lard aujourd’hui. La scène la fait sourire, parce que Kid a déjà l’air d’en avoir marre. Et elle, elle est contente, elle se rend compte. La fuite a cessé. La peur s’est envolée pour laisser place à un regain de courage, communicatif, solidaire, elle le sent bien : ils sont capables de tout. Les phénix sont volontaires, déterminés. Ils ont un QG, ils ont des hommes, des femmes, qui savent unir leur force, qui en viendront à bout, qui vaincront. Toute mission a son importance, il faut croire, même les petites excursions (qui n’aboutissent souvent à rien) comme celle dans laquelle ils s’engagent maintenant. Wednesday se lève, plie soigneusement la lettre qu’elle vient d’écrire, et la range dans sa poche : elle l’enverra plus tard. A sa droite, Matteo lui fait un signe de la main, sans doute pour lui souhaiter bonne chance. Le soleil traverse les fenêtres, éclaire sur les visages, illumine les sourires. Blaise va sans doute se moquer de Kid en chemin, de quoi la faire rire encore. Elle rit beaucoup, depuis qu’elle est là, Wednesday. En ce moment, elle n’a besoin de rien de plus. All is well.
Dernière édition par Wendy Graham le Dim 9 Oct 2016 - 0:58, édité 16 fois |
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HERO • we saved the world 'Kid' T. O'Faoláin ‹ disponibilité : dispo as fuck
‹ inscription : 04/09/2015
‹ messages : 2131
‹ crédits : shiranui
‹ dialogues : 'firebrick' / #B22222
‹ âge : 25
‹ occupation : chasseur de prime, ancien rafleur du gouvernement devenu insurgé contre son gré et aujourd'hui occupé à traquer des criminels de guerre.
‹ maison : Gryffondor
‹ scolarité : 1989 et 1996.
‹ baguette : est en aubépine et contient un cheveu de vélane.
‹ gallions (ʛ) : 5949
‹ réputation : j'étais un chien fou dont il fallait se méfier mais que j'ai trouvé ma place, trouvé des gens avec qui travailler, avec qui être utile.
‹ particularité : particulièrement doué pour m'attirer des ennuis.
‹ faits : je suis sarcastique et insolent, que je démarre au quart de tour, que j'ai tendance à utiliser mes poings plutôt que ma baguette... mais il faut aussi savoir que je suis extrêmement loyal et qu'en dépit de ma tête brûlée, je ne laisse personne derrière.
‹ résidence : Après l'asile des aliénés, la planque des terroristes belliqueux et Poudlard, je suis de retour dans un appartement pas très reluisant du chemin de Traverse que j'occupe avec ma petit soeur Darcy, Blaise & Wendy.
‹ patronus : un rottweiler
‹ épouvantard : un fantôme.
‹ risèd : quelqu'un qui râle d'avoir été réveillée, perdue dans les draps défaits d'un lit baigné de soleil, un dimanche matin. Quelqu'un qui râle parce que "merde, pourquoi tu dois bosser le dimanche ? Putain ils se pensent tout permis ces aurors".
| PREMS je reviens éditer EDIT : je. jpp. elle est déjà tellement perf; j'en veux déjà tellement plus, même si elle va botter les fesses de mon pauvre kiddo, qui n'a pas mérité ça ( #sosvictime ) bienvenue sur le forum et merci, merci, merci de lui donner vie, à la petite teigne, j'ai tellement hâte de la voir, t'as pas idée. Si tu as besoin de quoi que ce soit, n'hésite surtout pas à venir trouver le staff ou a faire un petit tour dans le flood d'inté, juré on ne mange personne. Bon courage pour la suite, on a des fesses à botter, beauté (mais pas les miennes okay please ? )
Dernière édition par 'Kid' T. O'Faoláin le Ven 16 Sep 2016 - 19:31, édité 1 fois |
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HERO • we saved the world Emily Callaghan | TE VAAAANTE PAS KIDOUNET ! j'me suis retenue de venir avant ! bienvenue parmi nous ! je suis contente que tu aies craqué et le choix de personnage, avouons-le est plutôt bon (pèse ses mots pour que l'autre ne prenne pas la grosse tête ) et ton tout début de fiche est trop de beauté pour l'avatar aussi j'essaierai de venir squatter ta fiche de lien avec une jolie idée en tout cas, je te souhaite bien du courage pour supporter Kid la suite de ta présentation ! |
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| MES DEUX PREMIERS FANS (oé oé j'm'enflamme c'est comme çaaa ) Kiddo: t'es quand même de la même famille qu'un grokon donc p't-être que tu mérites un peu heeein mais en vrai, trop contente que ça te plaise, je fonce finir la première partie là, j'espère que ça t'ira autant jusqu'à la fin (et compte sur moi pour les floods, j'adoooore ) Em': donc c'est toi qui va accompagner Kiddo pour lancer des couteaux sur wendy ? moi qui espérais qu'on s'rait copines (roooh et arrêtez les compliments vous m'faites rougir ) grazie mille à vous deux (surtout à toi Em', parce que ouais, il lui en faudra du courage à la gamine pour se taper le kid à longueur de journée ) |
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PRISONERS • bloodstains on the carpet Draco Malfoy | BIENVENUE parmi nous cutie pie, avec Bridget aka l'une des poupées de ma vie je meurs askip on a une base de lien sous le coude alors te gêne pas pour me taper si j'oublie de me pointer pour qu'on élabore un peu ça quoi en plus ton bb a été sauvée pendant les exécutions comme ma rousse (Ginny) (ptn mais la tablette qui s'acharne à changer rousse pour russe mais c'est quoi cette discrimination là oh ) donc là aussi on aura de quoi faire jsp elles pourraient avoir été dans la même cage ou quoi bref bon courage pour ta fiche et tout et tout, avec Kiddo t'es entourée comme il faut donc je m'en fais pas pour la suite hein |
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HERO • we saved the world Luna Lovegood ‹ inscription : 31/05/2015
‹ messages : 5660
‹ crédits : LUX AETERNA (avatar), TUMBLR + MATHY LA BEST (gifs), KAZUO ISHIGURO (quote).
‹ dialogues : bleu (luna - #669999) ; rosé (marie - #cc6666).
‹ âge : (depuis le 13/02/04) 23
‹ occupation : aventurière dans l'âme, souvent bénévole, étudiante par correspondance et mère à plein temps.
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : septembre 1992 et décembre 1997.
‹ baguette : mesure 25, 8 centimètres, a été taillée dans du bois de sorbier et son cœur recèle un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 10416
‹ réputation : je suis différente ; même je ne suis plus aussi loony qu'auparavant.
‹ particularité : douée d'un sixième sens tel qu'on me soupçonne d'avoir le troisième œil.
‹ faits : Marie n'est plus ; que je me réhabitue à mon nom, mon visage et ma vie d'autrefois, tant bien que mal ; que les conséquences d'une année et demie volée sont rudes ; que je crois en Harry Potter depuis toujours ; que je suis une héroïne de guerre ; qu'il me manque du bon sens et une part d'humanité ; que je ne pourrais pas survivre sans ma fille, Lesath, ni son père, Rolf Scamander, à mes côtés ; que notre famille détonne ; que je suis l'une des sacrifiés scolaires de la guerre ; que Lesath est atteinte du syndrome Rosier.
‹ résidence : dans cette drôle de demeure du Devon, en forme de tour d'échecs, avec Rolf et notre fille, Lesath. Autrefois musée du gouvernement, aujourd'hui réhabilitée, elle s'élève toujours aux abords de Loutry-Ste-Chapsoule.
‹ patronus : un sombral, après de nombreuses métamorphoses (le lièvre et le panda ont été les plus marquantes).
‹ épouvantard : une forme prostrée dans un sous-sol tantôt calciné, tantôt humide (représentation d'un retour en arrière inéluctable, sans Lesath, sans Rolf, sans ceux qui comptent pour moi).
‹ risèd : une longue chaine dorée, sertie de six pendentifs très particuliers.
| OK. ce choix de scénar' , ce début, kid, cette bridget. JE MEURS DE TANT DE PERFECTION BIENVENUE CHEZ NOUUUUUS bon courage pour la suite de la fiche, j'ai hâte d'en lire plus |
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WIZARD • always the first casuality Adidja Zabini | | | | |
HERO • we saved the world Harry Potter | WENDY LA PLUS (RE)BELLE blaise est tout content de retrouver son acolyte (askip on se fait un trip 'super nanas' J'APPROUVE CARRÉMENT, wendy c'est tellement rebelle ). bienvenuuuue sur exci bb, courage pour ta fiche (QUE TU N'AS PAS ENCORE REMPLI, HORREUR ET DAMNATION SUR TOI) (non en vrai j'ai juste trop hâte d'en lire davantage sur la gueuse pas de pression tout ça mdr) |
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| | | | | l'enfant terrible (wendy) | |
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