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sujet; La reconnaissance est la mémoire du coeur

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Ingrate. C’est sans doute ce qu’il pense de moi. Il n’a sans doute pas tort au vue de mes réactions de ces dernières semaines, de ces derniers mois. Oh non, je ne l’ai pas rayé purement et simplement de ma vie, j’en suis parfaitement incapable mais, je l’ai vue, croisé de façon sporadique, obligatoire, nécessaire. Bonjour, merci, au revoir. Rien de plus, rien de moins. Parce que malgré tout ce qu’il avait pu faire pour moi depuis ma plus tendre enfance, j’enchainais les épreuves douloureuses et j’avais besoin de temps et d’un recul nécessaire pour panser mes plaies et rebondir. Encore et toujours. Et qu’il avait délibérément choisi de ne pas me venir en aide à un moment ou j’avais besoin de réponse. Des réponses qu’il possédait, en partie, et qu’il s’évertuait à me cacher pour des raisons plus obscures les unes que les autres. Son silence m’était douloureux, ajoutant à l’angoisse de ce que j’allais découvrir. Mais j’avais fait mes choix et même sans son consentement j’obtiendrais les informations par mes propres moyens, usant de tous les atouts en ma possession. Usant de tout ce qu’il m’avait enseigné pour le lui cacher. La résolution avançait... doucement. Mais ce qui m’avait conduit ici, dans la petite ville ouvrière moldu, dans cette impasse bien connue n’avait rien à voir avec mon passé ou mon identité. J’avais attendu le dernier moment, j’avais attendu que la douleur ne soit plus réellement supportable pour frapper à cette porte. Trois coups distincts suivi de deux coups rapides, notre code, de la main gauche alors que la droite tenait fermement ma baguette cachée sous ma cape. La maison de Severus se situait dans un quartier moldu et malgré la neige qui tenait à présent au sol il y avait toujours cette odeur un peu acre provenant des dégagements de fumées de l’usine situé au bout de la rue. Je pourrais venir ici les yeux fermés, je reconnaissais les visages des enfants du quartier que j’avais vu grandir en même temps que moi, derrière ces fenêtres un peu vétustes, un peu poussiéreuses. Je n’attends pas que le maître des potions ouvre la porte. J’entre. Je n’ai pas le luxe d’attendre dehors, non à cause du froid mais à cause de la dangerosité de rester à découvert. J’avais été attaqué, une fois, en sortant d’ici, à peine deux rues plus loin par Davius Llewellyn, un insurgé qui vouait une haine féroce à Rabastan et comptait bien lui faire payer je ne sais quel coups en me blessant moi, sa “fille”, j’avais réussi à fuir mais je ne tenais pas tellement à revoir cet homme. Je referme la porte derrière moi et ôte ma capuche qui camouflait mes cheveux et mon visage. Professeur   Snape? Vieille habitude, juste au cas ou il ne serait pas seul. Bien sûr, maintenant, il n’y a plus June son rebut mais il pouvait recevoir les autres mangemorts alors je restais toujours prudente, méfiante comme il me l’avait enseigné. Je retirais ma cape que je posais sur le porte-manteau, par habitude. Plus à l’aise entre ses murs que n’importe ou ailleurs. J’étais certaine de retrouver Severus dans son salon en train de lire, rédiger des notes, relire des parchemins ou dans la cave en pleine préparation de potion. J’avançais de quelques pas en direction du salon quand il entra dans mon champ de vision. Je tentais un sourire, que j’aurai voulu plus chaleureux mais... je n’y parvenais pas. Je m’en voulais de m’être montrée si froide avec lui, ce qu’il ne méritait pas. Si l’homme avait de nombreux défauts il avait aussi beaucoup de qualités ce que je ne pouvais ignorer en le connaissant comme je pouvais le connaître en ayant grandi sous sa protection. Bonjour Severus. Je m’excuse de ne pas avoir annoncé ma visite... Il aurait pu être absent, être à Poudlard, j’avais de la chance de le trouver ici malgré tout ce qu’il avait à faire. Je lisais rapidement la fatigue sur son visage, la lassitude dans le moindre de ses traits. La guerre l’avait vieilli. Pouvons-nous... discuter un peu? Je savais son temps précieux mais je savais également qu’il avait besoin de repos, repos qu’il ne prendrait pas. Jamais. Je me tenais droite, fière, comme Cedrella Lestrange l’aurait fait ne montrant rien de la douleur qui embrasait mon dos. La cicatrice qui naissait de mon cuir chevelu à la moitié de ma colonne vertébrale s’était réouverte, une fois encore, et si les onguents et les diverses potions que je connaissais et auxquels j’avais accès à Sainte Mangouste avaient fait leurs effets dans un premier temps, la magie noire suintait à présent sur les bords de la plaie. S’il vous plait.
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HERO • we saved the world
Severus T. Snape
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‹ inscription : 03/01/2016
‹ messages : 341
‹ crédits : ultraviolences.
‹ dialogues : #006633
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Percy I. Weasley ft. Richard Madden
Terrence Appleton ft. Hugh Dancy

‹ âge : 44 (09/01)
‹ occupation : En recherche d'emploi, il se demande surtout à quoi il pourrait bien servir aujourd'hui.
‹ maison : Serpentard
‹ scolarité : De septembre 1971 à juin 1978.
‹ baguette : Elle est sculptée dans du pin, contient une plume de phénix et mesure 29.3 centimètres. Idéale pour les sorts informulés, elle est souple mais difficilement maniable.
‹ gallions (ʛ) : 3813
‹ réputation : Il est le plus grand arnaqueur de la dernière guerre. Bras droit du Lord il a réussi à obtenir le titre de War Heroes et ça ne plaît pas à tout le monde. Pourtant, certains aujourd'hui reconnaissent son implication auprès de Dumbledore et ne le jugent plus coupable de sa mort. Le gouvernement a essayé d'utiliser son procès pour apaiser les foules et les #nomoresirius mais fort heureusement personne n'a l'air d'y avoir prêté une grande attention. Ou tout du moins quelques personnes se sont insurgées sur MSN avec le hashtag #SeverusSnapeTheHero.
‹ particularité : Legilimens, Occlumens et pratiquant le vol sans balai mais il n'est plus autorisé à utiliser ses particularités depuis son procès. Il lui reste cependant une importante prédisposition pour les sorts informulés.
‹ faits : Il est resté dans les geôles du ministère pendant deux mois. Son procès s'est tenu le 27 février 2004 et a duré plusieurs jours. Il a finalement été relâché grâce à sa sorcière de la défense qui a fait un travail exceptionnel, au soutien de Meda et à de nombreux témoignages (June/Fred/...). Depuis il doit se rendre à Sainte-Mangouste pour un bilan médicomagique et psychomagique complet deux fois par mois. Il est aussi à la recherche de Gwen, sa protégée qu'il n'a pas revu depuis des mois. Il s'apprête également à travailler sur des potions destinées aux lycans en collaboration avec June.

Or lors des perturbations liées à l'orage magique, Meda a perdu la vie. Depuis ce jour, dans l'obligation de confier Teddy à son parrain et à sa marraine, Severus se sent très seul. Meda était l'une des seules personnes à le pousser à reprendre sa vie et à aller de l'avant. Encore plus perdu qu'à l'annonce de la fin de la guerre il ne sait plus quoi faire.
‹ résidence : Dans la maison de Meda à Londres. Cette dernière lui avait confié qu'il était le bienvenu aussi longtemps qu'il le souhaitait et qu'elle désirait conserver cette maison pour son petit-fils Teddy quand il serait plus grand.
‹ patronus : Une biche
‹ épouvantard : Le monde sorcier plongé de nouveau dans la guerre.
‹ risèd : Meda à ses côtés. Meda le poussant à sortir de chez lui et à ne pas prêter attention aux regards défiants.
http://www.smoking-ruins.com/t6773-severus-t-snape-l-antre-du-pa
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JANVIER 2003 - Gwen & Severus


Misérable. C'est dans un piètre état que le mangemort retrouva le chemin de sa maison. En ce mois de janvier, sa place était décidément à Poudlard. Quelques imprévus l'empêchaient cependant d'y retourner comme si de rien n'était. Malgré tous ses efforts pour se dissimuler à la vue des élèves, le château était un lieu bien trop exposé. L'endroit le moins propice pour réfléchir en paix, pour se ressourcer. Fatigué. Certes. Cela remontait à bien trop longtemps où le directeur était en parfaite santé. Il ne s'agissait nullement de la vieillesse qui, pourtant, s’immisçait un peu plus chaque jour sur son visage. Sa magie se faisait plus servile, ses convictions plus précises et fortes que jamais. Le danger quant à lui, menaçant. Les risques allaient se décupler durant les mois à venir. Bien trop de personnes se retrouvaient ainsi à découvert, dépourvus d'une protection suffisante. Non, son état déplorable avait pour origine le Seigneur des Ténèbres lui-même. Prenant racine dans l'esprit de son bras-droit. Levant le voile sans crier gare, repoussant les limites. Détruisant d'un regard le bouclier mental que Severus conservait en toutes circonstances. Le Lord ne trouverait rien, le mangemort ayant pris ses précautions depuis le jour où la marque fut apposée sur son avant-bras. Des tentatives vouées à l'échec, du moins, jusqu'à ce que Snape se révèle trop faible, trop épuisé et commette une erreur. Une telle possibilité n'arriverait pas de si tôt, l'homme en était certain. Il tiendrait, coûte que coûte. Pas pour lui. Mais pour ceux qui l'entourent. Pour ceux qui sont déjà morts.

Son crâne s'apparentait à une caisse de résonance lui brouillant l'oreille interne. Faisant perdre l'équilibre au maître des potions sur l'un des fauteuils du salon. Le crépitement du feu se révélait sourd, les flammes valsaient dans des directions incertaines. Un filet de sang séché à la sortie d'une de ses narines mais surtout un mal de tête insupportable. Les potions de rétablissement ne voyaient leurs effets que s’estomper au fil du temps. Severus en ayant abusé et surconsommé depuis ces dernières années, pensant que les attaques de son maître ne seraient que temporaires. A l'heure où sa maison ressemblait plus à un couloir du ministère qu'autre chose, le mangemort ne pouvait plus prendre de risques. Son domicile n'était plus une solution de retranchement. Personne ne devait le trouver dans cet état. Snape tenta donc de reprendre une respiration normale et de faire abstraction de la douleur qui résonnait encore en lui. Des coups frappants contre sa boîte crânienne. Des coups qui se firent plus réalistes, tel un code. La porte d'entrée grinçant toujours de la même manière. Le mystère ne dura pas bien longtemps alors qu'une voix féminine s'éleva du vestibule. Guenièvre. Severus reconnaîtrait sa voix parmi des centaines, ses cris parmi des milliers. Ses sanglots quant à eux, ravalés, cachés, s'avéraient uniques. C'est le remord qui, après tant d'années, s'infiltrait à travers ses veines lorsqu'il se retrouvait en face de sa gamine. Presque une fille d'adoption si la situation actuelle n'était pas si complexe. Et puis, le professeur s'était toujours refusé de la considérer comme tel. Bourreau des supplices passés de la jeune femme. Le pardon semblait inenvisageable. D'ailleurs, il ne l'attendait pas. C'est pourquoi Severus ne lui révélerait jamais la vérité. De nombreuses autres raisons s'ajoutant bien évidemment à l'équation.

Le mangemort perçu des pas se rapprochant du salon. Il retira avec précipitation le sang sur son visage et reprit appuis sur l'accoudoir du fauteuil. Le directeur respira un grand coup, au moins il n'avait pas besoin de lui sourire pour paraître dans son état normal. Snape finit par venir à sa rencontre alors que la sorcière s’apprêtait à pénétrer dans l'antre de sa maison. Ses yeux se posèrent sur ses traits tirés. Personne ne se voyait épargné par la guerre actuelle. Depuis combien de temps n'avait-il pas eu l'occasion de la regarder distinctement? Les dernières visites de la Lestrange avaient été brèves, extrêmement rapides et animées par le besoin le plus primaire et urgent. « Depuis bien trop longtemps vous avez pris la fâcheuse habitude d'arriver à l'improviste et quand bon vous semble. » Lui dit-il froidement repensant encore et sans cesse au débarquement qui avait eu lieu dans l'impasse. Draco et Aramis avaient été bien entendu de la partie. A penser que Severus se rendait utile en libre-service. Le sorcier que l'on évite jusqu'à ne plus avoir le choix. Venant lui quémander ses services, cachant sa détresse, se voulant le plus courtois possible. Draco lui avait fait le coup quelques jours plus tôt. C'était à présent au tour de Guenièvre de s'y mettre.

La sorcière se tenait droite, loin de l'image que l'on peut se faire d'un appel à l'aide. Car en effet, Snape s'était résolu à ce que les visites à l'improviste de ses protégés ne soient jamais fortuites ni dans le but d'échanger des banalités. Guenièvre lui faisait ainsi face, jouant son rôle de Lestrange à la perfection. Des artifices aux yeux de Severus mais qu'importe. Du moment que personne d'autre à part lui ne découvrait le vrai visage de la jeune femme. Elle lui parut hésitante, lui demandant s'il était en mesure de parler avec elle. Que venait-elle faire ici après tout ce temps? L'homme n'en avait aucune idée. Son dernier réapprovisionnement en potion était relativement récent. Il s'agissait d'autre chose. Le sorcier pouvait être aigre, acerbe aussi, cependant il ne pouvait oublier les heures passées à veiller sur Guenièvre. Des images ancrées en lui, ou tout du moins mises précieusement en flacon. Il voulait la voir devenir plus indépendante, moins rattachée à ce qu'il pouvait lui apporter. Il en demeurait néanmoins qu'il serait toujours à l'écoute de la femme dont il avait fait son porte-parole secret auprès de Potter. « Bien entendu. » Il l'invita à s'asseoir auprès du feu. L'hiver était rude et la chaleur provenant de l'antre de la cheminée était propice aux conseils et requêtes. « Quelque chose à boire? A manger? » Severus savait recevoir. Tout du moins, cela dépendait des personnes qui s'invitaient chez lui et considéraient son domicile comme un QG annexe du Lord. Sans même attendre sa réponse, le sorcier s'éclipsa dans la cuisine, encore affaiblit et se devant pourtant de reformer son bouclier immatériel de l'esprit. De ranger les informations dans des cases plus ou moins verrouillées. Snape s'appuya contre l'évier laissant s'échapper de nouvelles gouttes de sang provenant de son saignement de nez. Après quoi il mit de l'eau à bouillir en prévision d'un thé. « Quelles sont tes requêtes gamine? » La cloison les séparait mais la porte était restée ouverte. Et puis, le directeur ne se sentait pas encore assez fort pour questionner la jeune femme droit dans les yeux alors que les siens risquaient de rouler dans leurs orbites d'un instant à l'autre. Ne pas se trahir. La protéger, comme toujours.



Dernière édition par Severus T. Snape le Dim 13 Mar 2016 - 14:07, édité 1 fois
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Malgré son apparente froideur qui paraissait habituel à beaucoup je voyais au-delà. Au-delà du simple génie des potions, du bras droit du Lord, du directeur de Poudlard ou du pire traitre à l’ordre du Phénix que la terre n’ait portée. Ça n’était que des titres qui ne définissaient en rien l’homme qu’il était en réalité, surtout pas l’homme qu’il était à mes yeux. Alors je l’observais, dans les moindres détails, notant dans un coin de mon esprit tout ce qui avait pu changer, se détraquer depuis ma dernière visite. L’homme était physiquement épuisé mais c’est le sorcier qui m’inquiétait le plus. Je côtoyais moi-même plus souvent que prévue ma très chère tante et devait, par conséquent, protéger mon esprit ce qui impliquait des migraines désagréables et des saignements de nez prolongés. Son teint habituellement d’un blanc presque craie avait une légère teinte jaune, je le sentais au bord de l’évanouissement. Peut-être parce que cette maison est d’avantage un foyer qu’un simple lieu de passage pour moi. C’était un peu comme rentré réellement chez moi que de passer cette porte, que de déposer ma cape et le retrouver dans le salon ou n’importe quelle autre pièce de cette maison. Alors comme une enfant rentrant à la maison, je prenais mes aises et amenait des ami(e)s ne m’encombrant pas de chose aussi futile qu’inutile, comme le prévenir. Oui, je me sentais chez moi dans l’impasse du tisseur, à la maison, presque en sécurité entre ses murs, derrière ses étagères mille fois parcourus. C’était une image bien sûr, puisque concernant « l’incident » après le carnage des rebuts je n’étais en rien responsable de ma venue en ces lieux. C’est Draco qui nous avait tous amenés ici sachant pertinemment que Severus connaissait le contre-sort du Sectumsempra qu’il avait lui-même inventé. Il nous avait sauvés ce jour-là et je lui avais hurlé dessus. Je lui avais avoué avoir moi-même donné le sort pour me faire tuer à ce pauvre Fred Weasley. Sort qu’il avait inventé, qu’il m’avait enseigné à n’utiliser qu’en cas d’extrême urgence et je m’en étais servi, contre lui, sur moi. Je lui avais reproché de m’avoir sauvé par deux fois, chose que je regrettais aujourd’hui. J’entrais dans le salon m’approchant de l’âtre de la cheminée ou je réchauffais mes mains alors qu’il disparaissait dans la cuisine attenante. Un thé merci et les petits gâteaux au citron de votre réserve… personnelle. Cette petite boite en fer blanc dans la plus haute étagère de la cuisine, endroit que je ne pouvais pas atteindre, facilement, lorsque j’étais petite. Un souvenir d’enfance un peu nostalgique, comme cette biche en bois que je caressais du regard. Je m’approchais d’un fauteuil et découvrait une tâche de sang. Je fronçais les sourcils avant de la toucher afin de voir si le sang était sec, ou pas. Une partie seulement se retrouva sur mon doigt, signe que la tâche était plutôt récente. Je me dirigeais donc le plus silencieusement du monde dans la cuisine, observant les gestes du maître des potions à son insu, conservant un regard inquiet que j’avais grand peine à camoufler. J’occultais complétement sa question en arrivant près de lui et en déposant ma main sur la sienne, tendant un mouchoir blanc de la seconde. Mes requêtes Severus? J’aimerai que vous vous reposiez au moins en ma présence. J’esquissais un sourire qui se voulait réconfortant. Je peux faire le thé et attraper la boite de gâteaux, retournez dans le salon. J’ajoutais non sans une pointe d’amusement. Ceci n’est ni un conseil ni une demande. Autant dire qu’il avait tout intérêt à y retourner, dans le salon. Je n’étais plus une enfant et il y avait bien longtemps que ses bougonnements et ses airs froids ne me faisaient plus autant d’effet. Il m’avait protégé toute ma vie, je pouvais veiller sur quelques instants de quiétude, quelques instants que je comptais bien lui offrir même si la douleur lancinante de mon dos me rappelait une des raisons de ma présence en ces lieux. J’attrapais un plateau et faisais léviter la boite de gâteau. Je prenais deux tasses et déposais le tout sur le plateau. Oui, je savais parfaitement où trouver ce que je cherchais, j’en avais passé des heures, des jours même, dans cette maison pour y jouer les parfaite femme d’intérieur.
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‹ maison : Serpentard
‹ scolarité : De septembre 1971 à juin 1978.
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Or lors des perturbations liées à l'orage magique, Meda a perdu la vie. Depuis ce jour, dans l'obligation de confier Teddy à son parrain et à sa marraine, Severus se sent très seul. Meda était l'une des seules personnes à le pousser à reprendre sa vie et à aller de l'avant. Encore plus perdu qu'à l'annonce de la fin de la guerre il ne sait plus quoi faire.
‹ résidence : Dans la maison de Meda à Londres. Cette dernière lui avait confié qu'il était le bienvenu aussi longtemps qu'il le souhaitait et qu'elle désirait conserver cette maison pour son petit-fils Teddy quand il serait plus grand.
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JANVIER 2003 - Gwen & Severus


Tournure mystérieuse. Présence inexpliquée. La sorcière se mouvait  avec une aisance déconcertante dans le salon du professeur. Elle avait finit par poser son regard sur l'homme affaiblit. Elle le détaillait des pieds à la tête, se perdant un peu trop sur son visage au goût de Severus. Il avait horreur d'être épié de la sorte, même par les personnes en qui il vouait une confiance relative. A la mort d'Albus, l'homme s'était retrouvé seul avec ses secrets. N'était-ce pas son désir? De conserver le mystère. Cacher au monde entier sa part de sensibilité. Or, son chemin avait croisé quelques années plus tôt celui d'une certaine Jeanne. Et de crins de licorne en baguettes, la petite fille était devenue mademoiselle Lestrange. Aujourd'hui, c'était la seule au courant pour Snape. Enfin... Pour les maigres informations qu'il avait laissé filtrer en lui demandant de devenir son porte-parole auprès de Potter. « Peut-être parce que cette maison est d’avantage un foyer qu’un simple lieu de passage pour moi. » Et il s'agissait exactement de l'origine du problème. Trop de liberté, un excès de familiarité avec ces murs qui l'avaient vu certes grandir, souffrir même... Mais n'était-ce pas une marque de désinvolture? La pensée d'un confort et d'une sécurité accessible alors que la vérité en était tout autre. La maison de l'Impasse du Tisseur était à présent une annexe non négligeable du quartier général du Lord. La quiétude des lieux n'était qu'illusion. Malgré tout, pouvait-il réellement lui en vouloir? Avait-t'il le droit de lui retirer l'unique chose qu'il avait su lui offrir? Son hospitalité ou tout du moins les pouvoirs de sa magie.

La sorcière se dirigea vers l'antre de la cheminée où émanait une douce chaleur contrastant avec le froid hivernal. Si elle n'était pas arrivée à l'improviste, Severus aurait pu reprendre ses forces à l'ombre des flammes mouvantes. « Un thé merci et les petits gâteaux au citron de votre réserve… personnelle. » Le mangemort n'apprécia pas particulièrement le sous-entendu employé. Ses réserves de biscuits et confiseries n'étaient un secret que pour ceux qui n'avaient pas eu le chance de se voir offrir la collation en venant lui rendre visite. L'assurance de la gamine le déconcertait. Avait-elle oublié l'une de ses premières leçons? La méfiance. Toujours, tout le temps, constamment. Même avec lui elle se devait de rester sur ses gardes. De ne pas se laisser bercer par les quelques doux souvenirs qu'elle avait dans cette maison. Le légilimens avait passé beaucoup de temps à traverser l'esprit de sa protégée. Lorsque cette dernière était plus jeune et dépourvue de ses capacités d'occlumens. C'était il y a bien longtemps mais Severus était certain qu'il restait ne serait-ce que des bribes de ces souvenirs dans la tête de la Lestrange. Mémoire compromettante pour le statut et l'image que renvoyait le directeur de Poudlard à la population sorcière. Si jamais quelqu'un usait de magie pour profaner son apparence, que deviendrait-elle? Son manque de défiance allait se révéler être un véritable soucis, surtout avec tous les projets que mûrissait le sorcier ces derniers temps. Severus allait devoir lui en toucher deux mots quand l'occasion se présenterait. Obligation vitale. Cependant, son mal de tête ne cessait de le rappeler à l'ordre. De lui crier souffrance et repos. Son corps le suppliait, son esprit avait franchi depuis longtemps déjà le seuil de réceptivité. Le mal faisait à présent partie de lui. Il s'appuya sur le plan de travail, respirant profondément pour garder contenance le temps que l'eau se mette à bouillir.

« Mes requêtes Severus? J’aimerai que vous vous reposiez au moins en ma présence. » Elle venait de le surprendre et alors que le professeur était dans une grande position de faiblesse il n'eut pas le temps d'émerger. Une main tiède se posa délicatement sur la sienne. Il aurait voulu la retirer, cela aurait du être un réflexe mais il ne pouvait se résoudre à être brusque avec Guenièvre. Le temps de réaliser. Temps écoulé. Le sorcier se retrouvait piégé tel un strangulot dans son bocal décidément trop étroit. Se retrouver seul, pour une fois. Seul dans sa peine et sa douleur mais au moins éloigné de tout regard inquiet ou pire, se voulant réconfortant. « Je peux faire le thé et attraper la boite de gâteaux, retournez dans le salon. » Evidemment qu'elle pouvait le faire. Or à quoi bon? Severus ne se sentait pas capable d'avaler ne serait-ce qu'une gorgée de thé dans son état. Et pourtant, une boisson chaude lui permettrait d'apaiser sa migraine. Sa gorge restait nouée, une boule douloureuse coincée en arrière de sa pomme d'adam. La Lestrange semblait calme, du moins elle arborait un masque détendu car même affaiblit, Severus n'était pas dupe. L'origine de sa visite ne pouvait être que des plus sérieuses et urgentes. « Ceci n’est ni un conseil ni une demande. » Lui dit-elle, avant de prendre les commandes et de débuter la préparation de leur collation. C'en était trop. Guenièvre était son invité, à l'improviste mais il s'agissait de son hôte. Combien même elle connaîtrait chaque centimètre de son foyer, elle n'avait pas à s'occuper de lui.

Le sorcier retira vivement sa main et tenta au possible de lui jeter un regard noir, faisant tomber ainsi le mouchoir qu'elle lui avait tendu. Lorsqu'il voulut prendre le relais, sa magie se révéla affaiblit. Ou alors plutôt incontrôlable. D'un geste de la main il stoppa la lévitation de la boite et cette dernière, au lieu de se poser délicatement sur la table s'écrasa violemment sur le carrelage, libérant son contenu à présent en miettes sur le sol. Comment pouvait-il se montrer aussi vulnérable en la présence de quelqu'un d'autre? Il s'agissait de sa gamine, certes il y avait pire position. Mais cette faiblesse perceptible le rendait plus fragile encore qu'il ne l'était vraiment. Cette mauvaise impression de se sentir assisté alors qu'il relevait de son rôle de s'occuper des autres. De veiller et d'anticiper leurs bêtises, de les blâmer si nécessaire et ce sans limite spécifiée. Son manquement commença à le faire bouillonner de l'intérieur. Un léger bouillon encore contrôlable mas frêle. La Lestrange allait s'occuper de tout arranger mais s'il la laissait faire... Cela aurait le don de l’énerver encore un peu plus. Il anticipa donc sa réaction. « Non. Je m'en occupe. Retournez auprès du feu Lestrange. »

Un ton détaché pour reprendre contenance et conserver son image d'homme impénétrable. Il aurait pu la remercier mais il n'était pas dans sa nature de se montrer complaisant. Non pas une absence de politesse mais seulement, il n'avait pas besoin de le dire. Nul besoin de l’exprimer car en l’occurrence, personne n'avait à lui rendre de services ou effectuer quelque chose en son nom. Severus, là pour suppléer les plus jeunes et les incapables. Point. Il sortit sa baguette en pin et nettoya le tout rapidement sans plus de complications. La bouilloire siffla dans un timing parfait, les tasses furent dressées, le tout accompagné des deux derniers malheureux biscuits restés intacts dans la boite métallique. « Installez-vous. » Lui proposa-t'il en désignant un fauteuil au coin du feu tandis que les tasses arrivaient à sa suite. Comme toujours, Guenièvre n'allait pas lâcher le morceau tant qu'il ne se serait pas expliqué. Elle ne peut tout du moins attendre une once d'explication précise de sa part. Snape est le bras-droit du Seigneur des Ténèbres. Sa paroles est pesée et chacun de ses mots est classé confidentiel. La femme sait également qu'il est en vérité du côté  des insurgés. Pas tout à fait mais c'est plus facile a exprimer que le fait d'aider le trio sur la quête de la destruction du Lord. Et c'est bien sa faiblesse. D'avoir laissé filtrer ce secret en l'échange de... De quoi? Avoir mis une gamine innocente dans une situation instable et dangereuse qui pourrait lui coûter la vie après des semaines de tortures intensives. Il connaissait bien des sorciers qui se feraient un plaisir de réduire à néant l'âme d'une usurpatrice.

Et lui, que devrait-il faire? Une démonstration de sa magie comme exemple sur sa gamine? Ou alors se vendre à l’ennemi. Non. Il ne prendrait pas le risque de laisser son corps et son âme sous l'emprise des ténèbres et d'esprits aussi tordus que Bellatrix. Pas cette fois. Un jour il devra se résoudre à partir pour en terminer avec cette guerre et avant cela, il devra mettre sa protégée dans une situation de sûreté absolue, sans la moindre faille. Tâche ardue. Son regard s'était perdu dans les flammes lorsqu'il finit par reprendre contenance. « Le repos me nuira plus qu'il ne me sera utile. » Sa manière de clôturer une discussion qui n'a même pas encore commencée. Il but une gorgée du thé encore brûlant, lui irradiant la gorge, commençant doucement à l'apaiser. L'un de ses meilleurs remèdes contre une migraine persistante. La Lestrange nouvellement employée à Sainte-Mangouste devait bien connaître une solution plus efficace mais il ne se permettrait de lui demander. Severus n'était pas soigneur, seulement doté d'une grand puissance magique, de quelques capacités travaillées et d'une connaissance impressionnante en potions. Les remèdes, bien qu'ayant des connaissances, n'étaient pas son domaine de prédilection.

Il aurait voulu se montrer plus conciliant avec sa protégée. Bien que révulsé par le besoin de la femme à toujours revenir vers lui. Il avait vu la magie de la vie opérer sur cette petit fille. Il l'avait vu grandir. Et d'un autre côté, il voulait plus que tout la tenir à l'écart, l'éloigner de sources de problèmes potentiels. Snape défendait avec sacrifice ses causes mais il ne le faisait pas de manière convenable ou réglementaire. Les mauvais choix, les mauvaises personnes, la salle ambition aujourd’hui évaporée. La perfide qui a laissé une pagaille sans nom en disparaissant. Il reporta son regard sur son invitée imprévue après une nouvelle gorgée. « Quelle est l'origine de votre venue Lestrange? » Severus déposa sa tasse sur un guéridon où résidaient quelques livres et parchemins. « Je doute que vous ne soyez venue pour me tendre ceci. » Ajouta-t'il en lui rendant le carré de tissu immaculé.




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L’homme portait sur son visage tous les malheurs du monde mais beaucoup diraient qu’il ne s’agissait là que de l’air renfrogné habituel du maître des potions. J’y voyais autre chose, bien plus et malgré tout ce qu’il pourrait faire ou dire rien n’était en mesure de réellement m’éloigner de lui. Il avait trop de fois été ma bouée de sauvetage, mon îlot de sécurité pour que je lui tourne le dos. Bien sûr j’avais grandi, j’avais appris, je n’étais pas aveugle. Je savais bien qu’il ne restait qu’un homme avec des forces mais aussi des faiblesses. Severus avait également ses parts d’ombres… je ne pouvais pas les ignorer mais j’avais appris à les accepter. Je ne l’avais jamais accusé de m’utiliser, j’avais moi-même appris à devenir animagus, j’avais moi-même choisi mon statut d’adhérente et accepter d’aller parler à Harry. Si je pouvais lui reprocher son silence concernant mon passé et  mon identité mes paroles lors du massacre des rebuts avaient dépassés ma pensée, c’était une des raisons de ma présence en ces lieux. Mais bien vite Severus prit le chemin de la cuisine, j’imaginais avec un fin sourire son agacement suite à ma réponse concernant ce que je souhaitais boire et manger. J’avais beau avoir grandi j’aimais aller sur des terrains ou personne n’allait avec lui, le taquiner, savoir parfaitement quel petit mot ajouter à une phrase pour l’entendre soupirer ou grogner, presque un sport pour moi ! Mais je savais également qu’il ne fallait pas aller trop loin. J’étais rapidement passée du sourire amusé à l’inquiétude sincère en découvrant une goutte de sang sur l’accoudoir du fauteuil puis en voyant Severus comme jamais il ne se montrait, vulnérable. Sans surprise, il retire sa main et m’offre un regard irrité. Mon sort est contrarié, dévié et la boite se retrouve au sol répandant son contenu. Je suis surprise de l’imprécision de son sort, cela ne lui ressemble pas du tout mais pas un mot ne quittera mes lèvres. Ma main dirige instinctivement ma baguette vers les gâteaux éparpillés sur le sol mais la voix de Severus me stoppe. Je ne bronche pas, n’exprime pas le moindre désaccord, pour cette fois. Je m’éloigne de lui le laissant agir, être l’hôte aimable qu’il peut être. Mais je ne retourne dans le salon que lorsqu’il se dirige lui-même vers la pièce. Je m’assois dans le fauteuil retenant une grimace de douleur en sentant le dossier contre mon dos. Je me tiens droite et m’avance légèrement afin que le contact douloureux soit rompu. Je prends une tasse et un gâteau comme si de rien n’était. Tout comme je conserve un ton dégagé quand je lui réponds. Vous n’allez pas pouvoir tenir beaucoup plus longtemps. Je vous connais et remarque votre épuisement mais un jour prochain quelqu’un d’autre le remarquera quelqu’un qui n’aura pas des intentions aussi bonnes envers vous que les miennes. Non la discussion n’était pas clôturée du moins pas avant d’avoir énoncé comme je venais de le faire mon avis. Si aujourd’hui j’avais vu l’effet physiologique de l’utilisation, que dis-je de l’abus, de l’occlumencie, un jour quelqu’un d’autre le remarquerait également et j’avais peur que cette personne ne s’en prenne à lui. Lui, le bras droit du Lord. Oui, je me refusais de perdre, encore, un de mes proches quand bien même Severus s’évertuait à conserver une certaine distance dans notre relation. Savoir attraper une main tendue n’a jamais été signe de faiblesse. Voilà, maintenant le sujet était clos, même si j’aurai pu continuer longtemps et que je doutais sincèrement qu’il accepte facilement cette perche tendue. Je croquais dans le gâteau, toujours aussi gourmande tout en l’écoutant réitérer sa demande. Il voulait savoir, mes visites ne devaient, jamais, être de simples visites de courtoisies même si cela m’aurait fait grand plaisir. Elle est multiple, même si je tiens à préciser que je serai toujours là pour vous tendre un mouchoir, si. S’il ne comprenait pas mon besoin de le savoir en « bonne santé » avec tout ça, il ne comprendrait jamais ! Je tenais d’abord à m’excuser des paroles que j’ai pu prononcer après… le sectumsempra. Après le massacre des rebuts, la mort de Liam… Non je ne m’excuserai pas d’avoir donné ce sort à Fred pour qu’il me blesse avec même si c’était peut-être ce qui avait le plus blessé Severus que j’use de ce qu’il m’avait appris de cette façon. Mes paroles ont dépassés mes pensées. Je n’aurai pas dû lui reprocher de m’avoir sauvé la vie, ni cette fois-là ni à mes trois ans. Et je voulais vous remercier pour tout ce que vous avez fait et tout ce que vous faites encore pour Narcissa.   Parce qu’elle était ma “tante” et qu’elle avait été la seule figure féminine positive dans mon enfance et qu’aujourd’hui, à cause de Voldemort elle vivait l’enfer. Mais grâce aux soins de Severus elle était encore en vie, Draco parvenait à la voir et elle avait pu assister à une partie des fiançailles d’Aramis et Nyssandra.
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Severus T. Snape
Severus T. Snape
‹ inscription : 03/01/2016
‹ messages : 341
‹ crédits : ultraviolences.
‹ dialogues : #006633
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‹ liens utiles :
Présentation Liens & Chronologie

Percy I. Weasley ft. Richard Madden
Terrence Appleton ft. Hugh Dancy

‹ âge : 44 (09/01)
‹ occupation : En recherche d'emploi, il se demande surtout à quoi il pourrait bien servir aujourd'hui.
‹ maison : Serpentard
‹ scolarité : De septembre 1971 à juin 1978.
‹ baguette : Elle est sculptée dans du pin, contient une plume de phénix et mesure 29.3 centimètres. Idéale pour les sorts informulés, elle est souple mais difficilement maniable.
‹ gallions (ʛ) : 3813
‹ réputation : Il est le plus grand arnaqueur de la dernière guerre. Bras droit du Lord il a réussi à obtenir le titre de War Heroes et ça ne plaît pas à tout le monde. Pourtant, certains aujourd'hui reconnaissent son implication auprès de Dumbledore et ne le jugent plus coupable de sa mort. Le gouvernement a essayé d'utiliser son procès pour apaiser les foules et les #nomoresirius mais fort heureusement personne n'a l'air d'y avoir prêté une grande attention. Ou tout du moins quelques personnes se sont insurgées sur MSN avec le hashtag #SeverusSnapeTheHero.
‹ particularité : Legilimens, Occlumens et pratiquant le vol sans balai mais il n'est plus autorisé à utiliser ses particularités depuis son procès. Il lui reste cependant une importante prédisposition pour les sorts informulés.
‹ faits : Il est resté dans les geôles du ministère pendant deux mois. Son procès s'est tenu le 27 février 2004 et a duré plusieurs jours. Il a finalement été relâché grâce à sa sorcière de la défense qui a fait un travail exceptionnel, au soutien de Meda et à de nombreux témoignages (June/Fred/...). Depuis il doit se rendre à Sainte-Mangouste pour un bilan médicomagique et psychomagique complet deux fois par mois. Il est aussi à la recherche de Gwen, sa protégée qu'il n'a pas revu depuis des mois. Il s'apprête également à travailler sur des potions destinées aux lycans en collaboration avec June.

Or lors des perturbations liées à l'orage magique, Meda a perdu la vie. Depuis ce jour, dans l'obligation de confier Teddy à son parrain et à sa marraine, Severus se sent très seul. Meda était l'une des seules personnes à le pousser à reprendre sa vie et à aller de l'avant. Encore plus perdu qu'à l'annonce de la fin de la guerre il ne sait plus quoi faire.
‹ résidence : Dans la maison de Meda à Londres. Cette dernière lui avait confié qu'il était le bienvenu aussi longtemps qu'il le souhaitait et qu'elle désirait conserver cette maison pour son petit-fils Teddy quand il serait plus grand.
‹ patronus : Une biche
‹ épouvantard : Le monde sorcier plongé de nouveau dans la guerre.
‹ risèd : Meda à ses côtés. Meda le poussant à sortir de chez lui et à ne pas prêter attention aux regards défiants.
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JANVIER 2003 - Gwen & Severus


« Elle est multiple, même si je tiens à préciser que je serai toujours là pour vous tendre un mouchoir, si. » Surprenante, à tout instant. Gwen devait bien être la seule à oser s'opposer avec autant de sincérité. Le sorcier ne savait plus très bien quoi en penser, perdu par les facettes multiples de la Lestrange. L'inquiétude surplombant le reste et c'est alors qu'il comprit ce qui l'intriguait tant, le calme dans sa voix, ses gestes. Sa protégée n'était pas une harpie pourtant ces derniers temps elle s'était faite plus fuyante et plus directe à la fois. Qu'est-ce qui pouvait bien la retenir? Le signe qu'elle lui cachait quelque chose or Severus n'était pas en état de la stopper dans son élan. « Ne dites pas de bêtises... » Il en paraissait même agacé dans sa voix mais bien entendu ce n'était pas vraiment lui qui parlait. Fatigué par le passé de l'avoir dans ses pattes, l'éloignement qui s'était imposé lui avait rappelé à quel point il tenait à elle. Severus devait arrêter de se morfondre dans son mal. Il avait survécu à plus douloureux et même si le sorcier qu'il était n'approuvait pas ce comportement d'aller-retours son devoir de protection, lui, était immuable. Le directeur laissa donc la Lestrange s'exprimer priant pour qu'il n'y est rien de grave à régler. Snape n'aurait pas la force de rajouter encore un problème à sa liste de choses à faire. « Je tenais d’abord à m’excuser des paroles que j’ai pu prononcer après… le sectumsempra. » Se contentant d'hocher la tête, il sentait son sang bouillir à l'intérieur de ses veines. Garder son calme, ne pas s'emporter. Ne surtout pas s'emporter et laisser place à des réminiscences.  Snape s'était promis d'oublier cette forme de trahison dont avait fait preuve Gwen à son égard. Un moyen pour lui de ne pas créer plus de dettes à son encontre. Il lui avait détruit sa vie et d'un certain côté il ne s'agissait là que d'un légitime retour coup de bâton. « Mes paroles ont dépassés mes pensées. » Evidemment. L'homme ne l'avait connu que rarement comme ça. S'exprimer de la sorte, ça ne venait pas de ses enseignements. Oui Severus se considérait comme son père. A tort ou à raison, il était bien le seul à connaître toute la vérité sur l'histoire de Jeanne. Une sorte de créateur, celui qui aurait offert à cette gamine sa vie.

« Et je voulais vous remercier pour tout ce que vous avez fait et tout ce que vous faites encore pour Narcissa » Et c'est sur ces mots que le mangemort se rappela à quel point il avait réussi la reconversion du dommage collatéral. Il avait eu au moins le mérite de la guider dans le bon camp de la guerre. Une Lestrange en correspondance avec Potter, quoi de mieux pour aller à l'encontre du Seigneur des Ténèbres? Il aimerait tellement sauver plus d'âmes et les retourner, une à une, contre ce pouvoir de terreur. Snape était un homme qui ne s'encombrait pas de remerciements. Le simple fait d'avoir face à lui une jeune femme stable et mature lui convenait car Gwen était en droit de lui sauter à la gorge en signe de vengeance pour la mort de ses parents. Enfin... Si elle savait... Le directeur bue une gorgée puis reposa sa tasse encore fumante. Son saignement de nez avait arrêté de faire des siennes et par miracle ses maux de tête commençaient à s’atténuer. Reposant son regard sur sa gamine, il préféra changer de sujet. « Narcissa est une femme forte... » Au risque de s'aventurer sur des pentes abruptes. Les sortilèges de protection n'étaient pas là pour la décoration. Personne ne peut survivre aux attaques du Magister et sa vermine de serpent. Le mangemort revoit le corps de la femme, meurtri de toutes parts. Un véritable cauchemar. « Nous trouverons un moyen de la sortir de là. » Un murmure, rien de plus. Presque une pensée qui se serait échappée de son esprit.  L'important étant que Severus était sincère. Pour tous les proches de Narcissa, pour sauver cette femme qui s'est révélée être bien plus que l'épouse d'un serviteur du Seigneur des Ténèbres. Les Malfoy, père et fils étaient loin de satisfaire pleinement le Lord, ce n'était qu'une question de temps avant que le Maître ne se décide à éliminer sa prisonnière. Un jour peut-être trouvera-t'il même un moyen d'éloigner toute la branche Malfoy de son règne. Et c'est ainsi que ses idées revinrent vers Gwen. Elle aussi était danger, pour elle aussi il devrait établir un plan. Pour le moment Snape s’inquiétait plus des non-dits de sa gamine que de ses excuses et remerciements. Bien qu'ayant confiance en sa sincérité et allégeance, serait-elle vraiment venue jusque chez lui dans cette simple optique? Non. Et comme elle semblait plus déterminée à se positionner à son chevet qu'à cracher clairement ses demandes, Severus prit les devants. « Ce n'est pas parce que vous ne venez plus me voir Lestrange que je ne vous surveille pas. » Un regard dangereux s'afficha sur son visage fatigué. Se voulant avant tout relativement bienveillant, la situation actuelle l'empêchait de faire dans les commodités. Bien qu'il y ait du thé et des gâteaux à disposition.

« Un certain Caleb Selwyn. Apprenti de votre tante mais charmant. » Première étape, approuver. La mettre en confiance dans son choix et la laisser s'exprimer. Le directeur voulait retrouver sa gamine, celle qui parlait avec ses émotions au lieu d'user d'une certaine complaisance ou forme de politesse. Le Caleb en question n'était pas un mauvais garçon, bien que le point noir fut sur son mentor désigné. Bellatrix lui volerait donc jusqu'au bout les bons éléments qui lui ont été offerts. A croire qu'elle le fait exprès.



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Lui tenir tête… petite je n’y aurai jamais pensé, jamais osé. Il m’avait tout enseigné, de ma façon de me tenir, de parler –surtout de me taire-, de réagir en face de tel ou tel personne. Il m’avait même réappris à marcher après les soins longs et fastidieux de mon dos pour que je sois au plus proche de l’image d’une jeune fille de l’élite, d’une sang-pur. Il connaissait ce « monde » et m’y avait fait entrer non sans m’avoir convenablement formé avant. Bien sûr il y avait eu la famille, les précepteurs, les autres jeunes filles de l’élite dont j’avais pu m’inspirer mais il restait cette base, ce pilier fort et droit pour qui j’avais toujours eu le plus grand respect. Et, malgré tout, lui tenir tête, m’opposer à ses ordres est devenu régulier comme dans n’importe quelle relation « père/fille ». Les enfants finissaient toujours par remettre en question les actes et les paroles de leurs aînés, leurs modèles, leurs pères. C’est ce qu’il était pour moi et c’était la raison pour laquelle sa santé, sa sécurité, son avenir m’importait tant. Mais il m’avait trop bien appris. Le mensonge faisait partie intégrante de moi, la moindre de mes réaction était pesé, réfléchi. Mes paroles, toujours pleines de sens que j’étais parfois la seule à saisir. Il m’avait donné une vie et cela aurait dû être un cadeau très précieux mais cette vie m’étouffait peu à peu, m’engluait dans une douleur profonde et pernicieuse que je tentais de cacher au mieux, surtout à lui. Même si, ce jour-là, je le lui avais reproché, accusé même de m’avoir sauvé la vie après le meurtre de mes parents. Aujourd’hui je faisais marche arrière et lui demandait pardon, sincèrement. J’observais le moindre de ses traits, l’agacement dans sa voix, son regard mécontent sans qu’il ne prononce néanmoins le moindre mot qui aurait pu déclencher un flot de reproche. Je suis consciente d’être un livre ouvert pour lui mais je sais aussi qu’il s’aperçoit que certaines pages se brouillent. J’ai cette impression qu’il souhaiterait revenir quelques années en arrière et m’enseigner de façon moins efficace l’occlumancie pour avoir encore l’accès à mes pensées. Il voudrait savoir, contrôler mais il ne peut plus. Il doit accepter que la petite Jeanne n’est plus. Mes lèvres épousent la porcelaine, je camoufle une grimace de douleur en buvant une gorgée de thé. J’hoche la tête, confirmant le fait que ma « tante » était, en effet d’une grande force mentale. Beaucoup à sa place auraient déjà baissé les bras et se seraient laissé aller. Pas elle, elle n’avait qu’une idée en tête, retrouver les siens. Fils, petit-fils et mari et je l’enviais d’avoir autant de point d’ancrage, de raisons de se battre contre l’horreur. N’hésitez pas à me demander si vous avez besoin de potions de soin spécifique pour elle ou pour vous. J’avais suivi ses conseils, je m’étais rapproché de Draco, lui avais proposé mon aide. J’avais bien plus mais cela ne regardait que mon cousin et moi-même. Un mouvement –sans doute trop brusque- m’arracha un léger grognement de douleur, maudite cicatrice, mais j’attrapais mon sac et en sortait 4 fioles que je déposais sur le guéridon. Pour les maux de tête… c’est plus puissant que les potions habituelles. 10 gouttes dans n’importe quel liquide, chaud ou froid. J’y avais travaillé plusieurs soirs à Sainte-Mangouste. Entre les murs du centre hospitalier j’avais tout le loisir d’effectuer quelques recherches et de pratiquer l’art des potions. J’avais testé ses préparations sur mes propres migraines, dues, elles aussi à une utilisation trop régulière de l’occlumancie. Je n’avais, en revanche encore rien trouver de bien concluant pour les saignements de nez. Severus était agacé, il ne fallait pas être descendant direct de Merlin pour le comprendre, il venait de m’appeler “Lestrange” signe qu’il s’impatientait de connaître les raisons moins “entendue” de ma présence dans cette maison.  Je n’en attendais pas moins de vous. Enième provocation sans méchanceté aucune, bien au contraire un fin sourire apparait sur mes lèvres. Il me surveille, non il veille sur moi il l’a toujours fait, même de loin. J’allais lui dire, lui expliquer la situation avec Caleb mais il évoqua Bellatrix ce qui eut l’effet de me refroidir. Si mon visage n’en montrait rien, mes doigts se resserrèrent sur l’anse de ma tasse. Je ne la laisserai pas le changer. Caleb est conscient de sa folie.   Il avait pris l’envie de trouver en lui son apprenti comme il lui prenait l’envie de bruler tout un village ou de décimer une famille entière. Ma “tante” était inconstante, surprenante ou tout simplement folle mais je ne la laisserai pas briser Caleb. Elle avait été le professeur de Draco, d’Aramis et aujourd’hui de Caleb comme si elle s’évertuait à faire souffrir tous ceux qui comptait pour moi.  Je sais que je ne dois pas prendre de risque mais je ne la laisserai pas le détruire...   Elle avait le don de faire s’exprimer le côté sombre des hommes, côté que nous avions tous en nous, sans lequel je n’aurai jamais pu tuer Melchior ou ce raffleur. Mais c’est une partie de nous que nous pouvions combattre pas faire ressortir comme le souhaitait Bellatrix. Nos deux familles ont arrangés des fiançailles, avec nos consentements mais rien n’est encore “officiel”  Contrairement à Bellatrix qui avait rendu la prise en charge de son nouveau “poulain” très officiel lorsqu’elle en avait parler au QG. Vous désapprouvez? Question légitime à mon sens car si Caleb était “charmant” il restait un mangemort convaincue de la supériorité de l’élite. L’avis de Severus m’importait sincèrement même si, pour une fois, je comptais bien laisser parler mon coeur.


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‹ âge : 44 (09/01)
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‹ maison : Serpentard
‹ scolarité : De septembre 1971 à juin 1978.
‹ baguette : Elle est sculptée dans du pin, contient une plume de phénix et mesure 29.3 centimètres. Idéale pour les sorts informulés, elle est souple mais difficilement maniable.
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‹ réputation : Il est le plus grand arnaqueur de la dernière guerre. Bras droit du Lord il a réussi à obtenir le titre de War Heroes et ça ne plaît pas à tout le monde. Pourtant, certains aujourd'hui reconnaissent son implication auprès de Dumbledore et ne le jugent plus coupable de sa mort. Le gouvernement a essayé d'utiliser son procès pour apaiser les foules et les #nomoresirius mais fort heureusement personne n'a l'air d'y avoir prêté une grande attention. Ou tout du moins quelques personnes se sont insurgées sur MSN avec le hashtag #SeverusSnapeTheHero.
‹ particularité : Legilimens, Occlumens et pratiquant le vol sans balai mais il n'est plus autorisé à utiliser ses particularités depuis son procès. Il lui reste cependant une importante prédisposition pour les sorts informulés.
‹ faits : Il est resté dans les geôles du ministère pendant deux mois. Son procès s'est tenu le 27 février 2004 et a duré plusieurs jours. Il a finalement été relâché grâce à sa sorcière de la défense qui a fait un travail exceptionnel, au soutien de Meda et à de nombreux témoignages (June/Fred/...). Depuis il doit se rendre à Sainte-Mangouste pour un bilan médicomagique et psychomagique complet deux fois par mois. Il est aussi à la recherche de Gwen, sa protégée qu'il n'a pas revu depuis des mois. Il s'apprête également à travailler sur des potions destinées aux lycans en collaboration avec June.

Or lors des perturbations liées à l'orage magique, Meda a perdu la vie. Depuis ce jour, dans l'obligation de confier Teddy à son parrain et à sa marraine, Severus se sent très seul. Meda était l'une des seules personnes à le pousser à reprendre sa vie et à aller de l'avant. Encore plus perdu qu'à l'annonce de la fin de la guerre il ne sait plus quoi faire.
‹ résidence : Dans la maison de Meda à Londres. Cette dernière lui avait confié qu'il était le bienvenu aussi longtemps qu'il le souhaitait et qu'elle désirait conserver cette maison pour son petit-fils Teddy quand il serait plus grand.
‹ patronus : Une biche
‹ épouvantard : Le monde sorcier plongé de nouveau dans la guerre.
‹ risèd : Meda à ses côtés. Meda le poussant à sortir de chez lui et à ne pas prêter attention aux regards défiants.
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JANVIER 2003 - Gwen & Severus


« N’hésitez pas à me demander si vous avez besoin de potions de soin spécifique pour elle ou pour vous. » Où voulait-elle en venir? Bien sûr que la sorcière s'était rendue compte de son état dégradé mais l'angle d'attaque l'étonnait. Guenièvre était directe, tout du moins avec lui elle le restait. Severus finit donc par en conclure qu'il cherchait trop loin et lui répondit d'un regard. Il gardait la proposition de la jeune femme en tête même si actuellement il avait encore de nombreuses ressources. C'est alors qu'un grognement de douleur atteint les oreilles du professeur. Un son bien trop identifiable pour l'homme qui l'avait déjà tant vu souffrir. Quand comptait-elle lui en parler? Était-il si effrayant que cela de lui demander de l'aide? Après tout c'était une de ses occupations à part entière de s'occuper des autres. Snape avait veillé sur sa gamine des nuits entières, travaillant avec acharnement pour trouver une solution et apaiser la magie noire qui suintait du dos de la Lestrange. Un jour il mettrait la main sur une alternative plus définitive or il avait besoin de sa présence pour s'exercer et trouver de nouvelles solutions. Evidemment la jeune femme n'était plus qu'une ombre furtive et toute recherche se retrouvait en stand-by.

Depuis combien de temps sa cicatrice était béante? Combien de temps à la dissimuler malgré la douleur? Severus était à la quête d'autres informations concernant sa protégée mais il finirait par aborder le sujet si la Lestrange n'était pas décidée à réagir. Il finit donc par la mettre à l'épreuve, attendant le moment opportun pour intervenir. « Pour les maux de tête… c’est plus puissant que les potions habituelles. 10 gouttes dans n’importe quel liquide, chaud ou froid. » Son intervention le fit sourire. Sans doute que la sorcière percevrait cette réponse comme quelque chose de positif, une ouverture. Même si en vérité il était amusé de constater à quel point Gwen était capable de cacher son jeu. Et d'un autre côté l'inquiétude s’immisça dans ses pensées, n'était-elle pas trop forte? Un esprit endurcit ne peut sauver un corps meurtri... Lui-même blessé et en mauvaise posture pour une fois il ne se fit pas prier pour verser les gouttes dans le restant de son thé.

La discussion poursuivit son cours même si la forme pouvait paraître diplomatique. Dans le fond le directeur avait vraiment besoin d'en savoir plus sur sa gamine. Était-elle heureuse? En mauvaise posture? « Je ne la laisserai pas le changer. Caleb est conscient de sa folie. » Il n'y avait que les excités comme Bellatrix qui ne remarquaient pas son comportement dérangé. Pour l'avoir observé avec attention Severus savait bien que le Selwyn était un homme intelligent. Le problème était donc ailleurs. Tout simplement parce qu'à force de côtoyer des sanguinaires, à défaut de finir comme eux, certains sorciers décident de se complaire sans grande difficulté de la situation. Et si, déjà embrouillés par la doctrine du Lord, ces personnes n'étaient plus capables de distinguer le bien du mal, leur sauvetage semblait compromis. Et c'était bel et bien ce qu'il craignait pour Caleb. « Je sais que je ne dois pas prendre de risque mais je ne la laisserai pas le détruire... » Sa réaction ne le surprit pas. Tout comme il avait veillé sur elle, Guenièvre avait cette habitude protectrice. La sorcière était sérieuse dans ses propos. « Nos deux familles ont arrangés des fiançailles, avec nos consentements mais rien n’est encore “officiel” »

Consentement. C'est le mot qu'il attendait. Et étant donné sa manière de s'exprimer la Lestrange ne semblait pas opprimée par la situation. Il espérait au fond de lui que si quelque chose clochait ou que si elle était en danger elle l'en informerait. Bref si Guenièvre l'aimait et que Caleb la respectait alors Snape n'avait rien à redire. Les unions via les sentiments se faisant de plus en plus rares, le sorcier finit par se dire qu'il n'avait finalement pas tant raté l'entrée dans l'élite sang-pur de sa protégée. « Vous désapprouvez? » Son visage se relâcha, il la revoyait jeune, si jeune et aujourd'hui elle était là, devant lui. Toujours présente, intéressée par son avis même si officiellement il ne pouvait pas s'opposer à cette union. De plus comment aurait-il pu désapprouver? Severus n'était pas disposé à la détruite et encore plus mal placé pour répondre négativement. On lui avait ôté Lily, il comptait bien laisser sa gamine vivre les joies de l'amour réciproque. « Je n'ai pas vraiment mon mot à dire Gwen. » Lui répondit-il sur un ton bienveillant. Bien sûr qu'elle allait réagir ou tout du moins que cette réponse ne lui suffirait pas. Le sorcier prit donc les devants. « Mais je sais pertinemment que tu vas vouloir me contredire alors non, je ne désapprouve pas. Tu es grande et je suis mal placé pour t'interdire d'aimer. » Comprendrait-elle ses paroles? Peut-être que non mais il s'efforçait de laisser percevoir sa sincérité. Il tenait profondément à elle et tout ce qu'il voulait c'était son bonheur.

« Je ne t'étonnerai pas non plus en insistant pour que tu restes prudente. Car même si je ne doute pas de vos sentiments partagés, Caleb a des idées dangereuses, de mauvaises ambitions.  » Était-il en train de le juger? Oui, il ne pouvait le nier mais tant qu'il n'aurait pas la preuve du contraire, il se concentrerait uniquement sur ce qu'il avait perçu de lui. Il revoyait encore comment le Selwyn avait réagit lorsqu'il lui avait proposé son soutien. « C'est pour cela que j'ai décidé de veiller sur lui, tout comme pour toi, Draco ou encore Aramis. » Murmura-t-il par peur de paraître maladroit ou de trop à surveiller tant de personnes faisant partie de la vie de sa protégée. Severus termina sa tasse, ses maux de tête allaient définitivement mieux. Il remercia Guenièvre d'un regard avant d’attiser la feu à l'aide de sa baguette magique.
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Ce qu’il y a de bien avec le professeur de potion c’est qu’on n’a jamais l’impression de parler pour ne rien dire, jamais. L’homme est avare de mot, il use à bon escient de sa salive, il maîtrise, il contrôle tout, tout le temps. C’est sans doute épuisant tant physiquement que mentalement d’avoir un tel contrôle de sa personne. Pourtant je l’envie, je l’envie de pouvoir se montrer si froid avec moi alors que je ne souhaiterais qu’une chose, un rapprochement même infime. Une main posée sur la mienne, ou sur mon épaule, un simple contact, mais rien. Il est imperturbable, inébranlable, il est mon pilier depuis presque 20 ans maintenant. Mais j’ai besoin de plus… plus que de savoir qu’il tient à moi, je veux l’entendre, j’ai besoin de l’entendre, pourtant je sais bien que je lui demande beaucoup, beaucoup trop et qu’il ne m’offrira pas ce cadeau, c’est au-dessus de ses forces. Alors, je prends sur moi et me contenterai de ce qu’il m’apporte, de ce qu’il m’offre depuis toutes ces années même si je ne me suis pas toujours montré reconnaissante. Je tente de comprendre, de décrypter le moindre de ses mouvements, la moindre de ses réactions face à mes paroles. A défaut de pouvoir lire ses pensées je peux lire son cœur, un peu, oui sans doute un peu mieux que beaucoup d’autres sorciers soit disant proche de lui. Il acquiesce, il esquisse un sourire et j’y li un merci silencieux, je sais que ces potions l’aideront à tenir le coup quelques temps, je ne peux faire beaucoup plus. Vint le sujet Caleb, sujet ô combien controversé parmi mes proches, j’attends déjà les réflexions de la part de Severus mais rien ne vient, du moins pas immédiatement. Il attend que je termine, que je lui demande son consentement, son approbation. Une légère grimace, presque invisible avant qu’il ne continu… il savait que je tiquerai, bien sûr que son avis est important pour moi. Mon sourire se fait plus large, plus sincère. Il ne veut pas m’interdire d’aimer. Il ignore sans doute combien cela me rassure et me réchauffe le cœur, il semble apprécier un minimum Caleb. Pourtant la suite était moins réjouissante mais je conservais un sourire aux lèvres alors que je secouais légèrement la tête. L’éducation des sang-pur était partout la même. Je ne suis pas étonnée, c’est vrai. Je sais mieux que personne ce qu’on lui a enseigné des années durant et qui a forgé ses opinions, son caractère. Je sais aussi qu’il n’a rien d’un ange, qu’il a des défauts mais ses qualités surpassent tout cela. Il m’est sincèrement cher Severus, précieux. Et je ne m’attachais pas si facilement, de façade, si c’était assez simple, Guenièvre était l’amie de beaucoup de monde mais la vérité était tout autre et ils étaient peu nombreux ceux à pouvoir jouir d’une place dans mon petit cercle restreint. Ils l’ignoraient souvent eux-mêmes. Je le comprends. Veiller sur lui ou le surveiller ? La frontière entre les deux est mince, fragile mais peu importe il est d’accord, il ne s’emporte pas en me disant que je mérite bien mieux, il ne juge pas mes choix comme d’autres ont pu le faire avant. Merci… de toujours veiller sur moi. D’être là dans les moments les plus durs de ma vie et de ne jamais faiblir, même épuisé… Il a toujours été là. Je termine ma tasse et la repose sur le guéridon, une nouvelle fois mon dos me tire et la douleur est si vive qu’une larme se forme au coin de mon œil droit. D’un geste rapide je fais disparaitre l’indésirable. Je l’observe raviver les flammes sans un mot.  Je sais que je dois lui en parler, je ne pourrais supporter plus longtemps cette douleur et je n’ai déjà que trop attendu mais… j’en ai assez d’avoir cette impression constante de venir le voir que pour lui demander quelque chose, pour attendre de lui… Bien sûr nous sommes en temps de guerre et Severus n’est pas du genre à recevoir pour parler de la pluie et du beau temps mais tout de même. Vous avez déjà dû le comprendre…   Parce qu’il était dur de lui mentir, de lui cacher des choses même si j’y parvenais de mieux en mieux, essentiellement concernant la recherche de ma famille biologique. … et vous savez également que j’ai déjà attendu bien trop longtemps avant de venir vous voir. J’ai mille et une raisons et aucune ne franchira mes lèvres, aucune n’est « valable » aux yeux du maître des potions. Mais la douleur devient difficilement supportable.   Ça je savais le cacher aux yeux du reste du monde, la douleur… je vivais avec depuis… très longtemps. Trop longtemps.
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Severus T. Snape
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‹ âge : 44 (09/01)
‹ occupation : En recherche d'emploi, il se demande surtout à quoi il pourrait bien servir aujourd'hui.
‹ maison : Serpentard
‹ scolarité : De septembre 1971 à juin 1978.
‹ baguette : Elle est sculptée dans du pin, contient une plume de phénix et mesure 29.3 centimètres. Idéale pour les sorts informulés, elle est souple mais difficilement maniable.
‹ gallions (ʛ) : 3813
‹ réputation : Il est le plus grand arnaqueur de la dernière guerre. Bras droit du Lord il a réussi à obtenir le titre de War Heroes et ça ne plaît pas à tout le monde. Pourtant, certains aujourd'hui reconnaissent son implication auprès de Dumbledore et ne le jugent plus coupable de sa mort. Le gouvernement a essayé d'utiliser son procès pour apaiser les foules et les #nomoresirius mais fort heureusement personne n'a l'air d'y avoir prêté une grande attention. Ou tout du moins quelques personnes se sont insurgées sur MSN avec le hashtag #SeverusSnapeTheHero.
‹ particularité : Legilimens, Occlumens et pratiquant le vol sans balai mais il n'est plus autorisé à utiliser ses particularités depuis son procès. Il lui reste cependant une importante prédisposition pour les sorts informulés.
‹ faits : Il est resté dans les geôles du ministère pendant deux mois. Son procès s'est tenu le 27 février 2004 et a duré plusieurs jours. Il a finalement été relâché grâce à sa sorcière de la défense qui a fait un travail exceptionnel, au soutien de Meda et à de nombreux témoignages (June/Fred/...). Depuis il doit se rendre à Sainte-Mangouste pour un bilan médicomagique et psychomagique complet deux fois par mois. Il est aussi à la recherche de Gwen, sa protégée qu'il n'a pas revu depuis des mois. Il s'apprête également à travailler sur des potions destinées aux lycans en collaboration avec June.

Or lors des perturbations liées à l'orage magique, Meda a perdu la vie. Depuis ce jour, dans l'obligation de confier Teddy à son parrain et à sa marraine, Severus se sent très seul. Meda était l'une des seules personnes à le pousser à reprendre sa vie et à aller de l'avant. Encore plus perdu qu'à l'annonce de la fin de la guerre il ne sait plus quoi faire.
‹ résidence : Dans la maison de Meda à Londres. Cette dernière lui avait confié qu'il était le bienvenu aussi longtemps qu'il le souhaitait et qu'elle désirait conserver cette maison pour son petit-fils Teddy quand il serait plus grand.
‹ patronus : Une biche
‹ épouvantard : Le monde sorcier plongé de nouveau dans la guerre.
‹ risèd : Meda à ses côtés. Meda le poussant à sortir de chez lui et à ne pas prêter attention aux regards défiants.
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JANVIER 2003 - Gwen & Severus


Le sorcier devait se placer, bien malgré ses envies, bien malgré son rôle officieux aux côtés de Gwen. Son avis comptait tout autant qu'un autre plus légitime. Et il ne voulait finalement pas tâcher plus que nécessaire la vie de sa protégée. Elle était libre après tout... Emprisonnée dans un mensonge depuis bien trop longtemps mais libre de vivre comme bon lui semblait avec cette particularité qui faisait partie d'elle. « Je ne suis pas étonnée, c’est vrai. Je sais mieux que personne ce qu’on lui a enseigné des années durant et qui a forgé ses opinions, son caractère. Je sais aussi qu’il n’a rien d’un ange, qu’il a des défauts mais ses qualités surpassent tout cela. Il m’est sincèrement cher Severus, précieux. » Pourquoi la sorcière, avec son étude de la situation, si terre-à-terre, arrivait à désarçonner Snape? Trop de jugeote, trop d’objectivité pour une femme se revendiquant amoureuse. Comme un discours pré-fabriqué à l'intention de proches inquiets. Le directeur finit par rejeter la cause sur un sujet difficile abordé en famille. Fiançailles. Consentement. Ce n'était pas pour autant que tout le monde était du même avis. « Je le comprends. » Vraiment? Ou plutôt véritablement? Tiendrait-elle le coup, la jeune sorcière qu'il avait pris sous son aile? Arriverait-elle à cacher son identité, à sauver sa peau? Pourra-t'elle passer outre? Avoir une nouvelle vie, tirer définitivement un trait sur son passé? Une inquiétude fondée depuis bien trop d'années, une peur de la perdre, de la voir souffrir, de la détruire. « Merci… de toujours veiller sur moi. » Guenièvre était une femme attentionnée et pourtant elle le respectait du mieux qu'elle pouvait. Severus sentait qu'elle se retenait bien trop souvent lorsqu'il s'agissait de ses émotions envers lui. Le maître des potions ne vit pas la larme extirpée avec douleur du coin de l’œil de la Lestrange, concentré sur le feu dans l'antre. Il ne resta cependant pas indifférent au mouvement de sa protégée pour effacer la trace de sa souffrance. « Vous avez déjà dû le comprendre… » Snape aurait pu lui mentir, dire non, ou alors qu'il l'avait su dés qu'elle avait passé le seuil de sa porte. Le sorcier s'en abstenu pourtant, une manière comme une autre d'apprécier ses proches. Il la laissa donc s'exprimer, dans sa peine qu'il devinait déjà comme insoutenable. « … et vous savez également que j’ai déjà attendu bien trop longtemps avant de venir vous voir. » Ne pas s'énerver, pour une fois ne pas être désagréable. Il n'était pas d'humeur, il n'en avait pas la force de toute manière. « Mais la douleur devient difficilement supportable. » Il comprenait déjà l'ampleur de la blessure, pour l'avoir pansée maintes et maintes fois. Alors qu'il y a moins de dix minutes Severus aurait été prêt à la rabaisser devant son attitude, il ne put faire autre chose que de se remémorer la multitude de sorts qu'il s’apprêtait à employer.

Le sorcier se leva et partit en direction de la cuisine. Puis il entreprit de débarrasser la grande table en chêne brut. Deux livres renvoyés dans leur bibliothèque, un vase vide déposé sur le plan de travail et un sortilège de nettoyage plus tard, Snape fit de nouveau irruption dans le salon. Il n'a pas besoin de lui parler, à quoi bon, ses paroles n'apaiseraient pas la douleur de sa protégée. Et puis ils connaissent tous deux ce rituel par cœur, à la différence près que Guenièvre n'a jamais attendu aussi longtemps pour venir le consulter, tout du moins à sa connaissance. Presque maladroit il se rapproche de la jeune femme et l'aide à s'extirper du fauteuil. Il n'émet même pas l'hypothèse de la faire léviter, elle détesterait et lui se sentirait mal à l'aise de la déplacer de la sorte, la sachant si forte. Il n'est plus l'heure de l'infantiliser, c'est qu'elle va se fiancer! Le directeur finit alors par supposer que si pour lui un long discours est inutile, le fait de la faire parler pourrait peut-être l'aider elle. « Comment comptes-tu gérer la situation... avec Caleb? » Il y aurait  eu mille fois mieux comme sujet de conversation mais Severus reste Severus et bien qu'étant son protecteur il n'est pas là pour être de bonne compagnie. Il entreprit finalement de la laisser prendre son temps pour se placer sur la table de la cuisine.

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