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sujet; (september 2001) je suis tout en nage mais nager je ne sais pas. (badore)

HUNTED • running man
Theodore Nott
Theodore Nott
‹ disponibilité : always.
‹ inscription : 08/05/2016
‹ messages : 978
‹ crédits : killer from a gang pour l'avatar, tumblr, crooked fingers.
‹ dialogues : sienna.
(september 2001) je suis tout en nage mais nager je ne sais pas. (badore) Tumblr_olfqkn90wn1vszc6ro5_250

‹ liens utiles :
rolf ft. ryan gosling, astoria ft. lily collins, theodore ft. dylan o'brien, édouard ft. bob morley, neville ft. daniel sharman, elijah ft. chris evans, ambroise ft. sen mitsuji, alexander ft. alfie enoch, olivia ft. emeraude toubia, brienne ft. natalia dyer, dean ft. john boyega, gregory ft. alden ehrenreich, priscilla ft. daria sidorchuk, charles ft. james norton, hwan ft. vernon choi, jay ft. gong yoo, hiram ft. abel tesfaye, adidja ft. reece king.


‹ âge : vingt-quatre ans. (21/06)
‹ occupation : un ancien langue-de-plomb, désormais un Mangemort en fuite.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1991 et 1998.
‹ baguette : m'a été rendue par Mafalda. Vingt-deux centimètres virgule trois, ventricule de dragon (boutefeu chinois) et bois de chêne rouge.
‹ gallions (ʛ) : 4365
‹ réputation : je suis un déchet, un étudiant qui a un jour été prometteur, et n'est plus que l'ombre de lui-même.
‹ faits : j'étais un Mangemort défectueux, déterminé mais sans passion. J'ai été capturé par Blaise et Draco peu avant la Bataille et ai passé deux mois dans les cachots de Poudlard à additionner les crises de manque et quelques crises cardiaques sympathiques, dues à mon addiction à l'Orviétan (Excess).

J'ai été condamné au Baiser du Détraqueur quelques jours avant l'abolition de la peine de mort. J'ai été condamné à perpétuité à la place. Je me suis évadé d'Azkaban avec Penelope Clearwater, avec l'aide extérieure de Percy Weasley et vit désormais la vie du parfait moldu.
‹ résidence : dans un petit cottage sorcier posé.
‹ patronus : impossible à invoquer
‹ épouvantard : des milliers frelons qui tournent autour de lui et l'achèvent; la résurrection de Voldemort; le cadavre de sa filleule Cat.
‹ risèd : l'indépendance, une vie paisible et sans remous, aux côtés de Nephtys.
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bacchus murdock
THEY DID NOT WANT US TO DREAM BECAUSE THEY KNEW WE WOULD DREAM OF THE TRUTH, OF POWER, OF THE WEAKNESS IN THE WORLD THAT WILL LET US BREAK IT AND FORGE IT ANEW. WE ARE THE CHOSEN ONES, WE WHO HAVE THE POWER TO ENACT CHANGE IN THIS WORLD AND THE WILL TO SEE IT THROUGH.
Murdock sera avec toi dans un instant, Nott. ” Theodore ne peut pas s'empêcher d'arquer un sourcil, c'est plus fort que lui. D'une part, intuitivement, la tête de la rafleuse qui l'a accueilli au QG des rafleurs ne lui revient pas trop. Elle a une sale tête, avec un nez cassé asymétrique et un sourire un rien torve et pernicieux quand elle prononce le nom de celui qui va être son mentor pour les six mois à venir. Ensuite, elle dit Murdock comme on dirait merde ou moron. Elle parle de lui comme de quelqu'un de risible, ça, Theodore le sent tout de suite. Mais il ne fait pas le moindre commentaire, se contente de dodeliner obligeamment de la tête en prenant place sur la chaise qu'on lui a désigné un peu plus tôt. Si son arrivée en avance a fait se lever quelques sourcils, la plupart des rafleurs continuent leurs occupations sans plus s'occuper de lui, ce qui laisse tout le loisir à Theodore d'observer l'endroit.
Bruyant. Le premier mot qui lui vient à l'esprit est bruyant. C'est un désordre sonore particulier, plutôt amusant à regarder mais auquel Theodore n'aimerait pas participer: tout le monde essaye de parler plus fort que son interlocteur, de lui couper la parole, de faire entendre raison à une tête de noeud. Les minuscules cubicles sont tous différents et il y a une table centrale, autour de laquelle les quelques lève-tôts d'aujourd'hui discutent avec une carte de la Grande-Bretagne dépliée devant eux. Ils ont des mines patibulaires, des tatouages et des cicatrices. Theodore se force au calme. L'effort ne lui fait pas peur, ni le travail. Ce qui lui fait peur, en revanche, c'est de ne pas réussir. D'être mauvais. Il n'a jamais brillé par ses compétences sportives — à vrai dire, il n'a jamais brillé avec ses compétences pratiques, tout simplement. On l'appelle pour résoudre un problème insoluble ou pour se faire mettre une raclée aux échecs sorciers. Pas pour courir après quelque Insurgé alors que le temps se rafraîchit et que cela lui coupe la respiration plus vite que d'habitude.

Mais il n'a pas le choix. Alors Theodore serre les dents et attend patiemment Murdock, se détachant peu à peu de la réalité pour se plonger dans ses réflexions sur le projet sur lequel ils sont en train de travailler au Niveau Neuf du Ministère. Son père l'a engagé en tant qu'Adhérent au Ministère si bien que Theodore ne retrouvera la quiétude de son bureau partagé au Département des Mystères que dans six mois; six mois durant lesquels il sera rafleur. Rafleur. Le métier le plus horripilant, le plus sale et le moins gratifiant de tous les temps. Mais c'est une épreuve — quoique longue — pour devenir Mangemort ensuite. Theodore sait qu'il ne peut pas se permettre de ne pas réussir. Il n'a jamais pu.
Il est arraché de ses pensées un peu moroses quand on vient se planter devant lui. Il cligne des yeux, se lève de sa chaise et lâche un: “ Murdock, je présume? ” un rien défaitiste en observant l'individu. Hirsute, un rien moins grand que lui mais nettement plus épais, pas soigné pour le moins du monde, Theodore s'attend presque à ce qu'il lui lâche un grognement monosyllabique qui aura certainement raison de sa santé mentale; alors, avant que son mentor ait eu le temps de dire quoique ce soit, rattrapé par vingt petites années de politesses rigides, il tend la main. “ Theodore Nott. Enchanté de vous rencontrer. ” Murdock, Murdok, où a-t-il entendu ce nom? Theodore se mord l'intérieur de la joue. Lui et celui avec lequel il va passer la plupart de son temps pendant six mois sont comme le jour et la nuit, même pas deux faces d'une même pièce. Theodore se sent mal à l'aise, son regard plongé dans celui (bovin est le premier mot qui lui vient à l'esprit) de Murdock; il n'en montre rien, bien sûr, mais une sueur froide dévale son dos entre ses omoplates. Cela ne va pas être une partie de plaisir. C'est une mission difficile, lui dit souvent son père, mais quelqu'un doit bien le faire; l'évocation même mentale de ses mots fait se carrer les épaules du jeune Nott. “ Par quoi allons-nous commencer aujourd'hui? ” lâche-t-il du bout des lèvres, un enthousiasme crispé coincé dans la gorge.

Spoiler:


Dernière édition par Theodore Nott le Lun 5 Sep 2016 - 0:01, édité 3 fois
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« Alooors, Murdock, on r’prend le babysitting ? »
Tu lèves les yeux au plafond, alors que tu passes les portes du Ministère. Vraiment, y’en a qui perde pas leur temps pour te gonfler. « Qu’est-c’qui t’fait dire ça ? » te sens-tu obligé de répondre, histoire de donner à ton collègue Rafleur un os à ronger –c’était d’ailleurs à se demander s’il t’en restait encore dans ton squelette, ahah.
« On a checké les listes hier, on a un arrivage rien qu’pour toi, aujourd’hui~ fait-il avec un air énigmatique, comme s’il s’agissait d’une émission de télé-crochet.
- … Laisse-moi d’viner : « rien qu’pour moi » parce que j’m’en coltine 30 d’un coup ou… parce qu’vous avez fait exprès de me refiler çuilà à moi ?
- J’te laisse le plaisir de découvrir par toi-même. »
Vous finissez le trajet à coups de bourrades et de manchettes, alimentant comme vous le pouviez de vos pauvres arguments le débat de « Mais sérieusement, pourquoi c’est toujours moi ? j’en ai ma claque des fils à papas qui les forcent à jouer les gros br… » « Eh, Murdock, il est d’jà là » La nana au nez cassé vous interrompt, désignant du menton la silhouette menue et impeccable du stagiaire.

Ton visage se fronce « Hein ? Mais il est en avance ce c… » tu balayes la salle du regard si lourd qu’on dirait plutôt un passage au bulldozer. Comme avec Imogene Rowle deux ans plus tard, il n’est pas bien difficile de trouver le Charlie dans la pièce. A vue de nez, même s’il est assis, il est quand même un peu plus grand que toi, mais on pourrait en mettre deux comme lui dans ton manteau, et tu pourrais en bouffer quatre comme ça au p’tit déj’ sans être pour autant rassasié.
Comme il est poli –ou dans ses pensées, il tourne pas la tête direct’ vers le boucan que vous faites. De fait, tu as le loisir de pouvoir le décortiquer un peu plus comme on galèrerait à éplucher un fruit trop exotique.
Parce que sa gueule d’ange ne t’est pas inconnue. Bien entendu, les mains propres et l’air suffisant se retrouvaient chez la plupart des Langues-de-plomb. Mais t’avais déjà vu la coupe de ce costard quelque part, et que si tu en étais venu à t’en souvenir, c’est parce t’avais dû voir cette cravate dans un périmètre relativement proche de Rookwood.

« Perspicace » que tu bougonnes alors qu’il se lève de sa chaise –bingo, il a l’audace d’être plus grand que toi le saligaud. Mais tu lui feras pas l’honneur de soutenir son regard si droit et si rempli de paperasse et de choses importantes à faire dans la vie, à voir comme tu essayes de harponner tes camarades Rafleurs dans le fond de la pièce, agglutinés sur un coin de la table à pouffer comme des hyènes.
Ça brûle sur tes lèvres de lui rétorquer que tu sais très bien qui il est, tandis qu’il se présente. Que t’étais là, dans un coin de la pièce, quand il se mettait à genoux devant Rookwood pour lui défaire sa ceinture (métaphoriquement parlant, bien sûr).
Parce que c’était les oisillons comme lui que t’exécrais le plus. Parce que plus jeune, plus intelligent, plus vif et mieux sapé. Il aurait pas fallu grand-chose pour que t’aies l’impression qu’il s’agisse de ton propre frangin. Et on avait tendance à oublier que plus encore que des boss issues, t’avais un big brother complex. Parce que ton frère, de trois ans ton benjamin –à peu de choses près, la même différence d’âge qui te séparait de celui-là, just to say- s’était très vite révélé bien plus brillant et plus futé que toi, si bien que tes parents ne s’étaient toujours pas remis de savoir que c’était toi, en tant qu’aîné, qui allait devoir représenter votre lignée, dans toute sa sauvagerie et sa dégénérescence congénitale, bref, pas les armes qu’on aimait à sortir aux repas de famille.

T’es pas du genre à être mauvais pour le plaisir, alors si tu lui sers pas la main, c’est parce que t’es trop occupé à t’offusquer en te disant que c’était à ça que ressemblait la nouvelle génération de Mangemorts, quand tu commençais paresseusement à te dire qu’il faudrait p’t’être que tu t’y mettes aussi. Mais le pire, c’est quand tu en viens à te demander si Rookwood aussi, avait eu cette dégaine de puceau effarouché, dans sa prime jeunesse.
T’es pas du genre à être mauvais pour le plaisir, parce que t’avais toujours une bonne raison de l’être. De fait, comme un challenge accepted, tu plantes finalement tes yeux dans les siens, la nonchalance et le courroux de ton regard accentués par le fait que tu sois obligé de lever un peu les yeux pour rencontrer les siens, et les marteler.

« On va commencer par arrêter d’faire semblant qu’t’en as que’qu’chose à foutre d’savoir c’qu’on va faire, ok ? » que tu singes, du bout des lèvres. Bon d’accord, ça, c’était gratuit, mais tellement tentant, tellement il a l’air coincé du derrière dans son p’tit pantalon qui pourrait te servir d’écharpe. Ouais, c’était pas plus mal qu’ils te l’aient refourgué, en fait, au moins, il risquait pas de finir à ramasser la savonnette dans les douches « T’inquiète, blanc-bec, j’te mets dans l’bain ; y’a un langage particulier ici, tu pigeras vite » ça au moins, c’est fait, tu pourras l’envoyer chier à loisir qu’il se dira que c’est dans vos habitudes de sauvageons.

Tu cognes dans un casier défoncé pour l’ouvrir. « Comme tu nous as fait l’honneur d’te pointer en avance, on va en profiter pour aller courir un peu, j’veux voir c’que t’as dans l’ventre » Tu lui fourres un tee-shirt trop grand dans les mains et une paire de pompes –trop grandes, certainement, et boueuses en plus de ça. Et, tandis que tu lui signifies un demi-tour vers la sortie de l’index, tu glisses discrètement quelques galions dans la main d’un collègue qui passait à ta hauteur. Déviant son attention, tu passes un bras autour de ses épaules. « Y’t’faisait faire du sport, papa, au moins, hein ? » demandes-tu d’un ton faussement badin, alors que tu pousses toujours la même porte des toilettes pour femmes, histoire de vous changer.


Dernière édition par Bacchus A. Murdock le Sam 28 Mai 2016 - 20:39, édité 2 fois
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‹ âge : vingt-quatre ans. (21/06)
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‹ gallions (ʛ) : 4365
‹ réputation : je suis un déchet, un étudiant qui a un jour été prometteur, et n'est plus que l'ombre de lui-même.
‹ faits : j'étais un Mangemort défectueux, déterminé mais sans passion. J'ai été capturé par Blaise et Draco peu avant la Bataille et ai passé deux mois dans les cachots de Poudlard à additionner les crises de manque et quelques crises cardiaques sympathiques, dues à mon addiction à l'Orviétan (Excess).

J'ai été condamné au Baiser du Détraqueur quelques jours avant l'abolition de la peine de mort. J'ai été condamné à perpétuité à la place. Je me suis évadé d'Azkaban avec Penelope Clearwater, avec l'aide extérieure de Percy Weasley et vit désormais la vie du parfait moldu.
‹ résidence : dans un petit cottage sorcier posé.
‹ patronus : impossible à invoquer
‹ épouvantard : des milliers frelons qui tournent autour de lui et l'achèvent; la résurrection de Voldemort; le cadavre de sa filleule Cat.
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« Perspicace, » bougonne le Murdock, et Theodore sent un sourire sans joie se hisser sur ses lèvres, qu'il ravale rapidement en même temps que sa main retombe, alors que le rafleur semble bien décidé à seulement le fusiller du regard. Alors il ne se gêne pas pour le détailler en retour, l'animal. Il a un truc de bizarre sur le visage, que Theodore n'a jamais vu chez quiconque avant. Un edge étrange, comme si ça pullulait sous sa peau, comme si ses pensées tourmentées explosaient sous forme de bulle juste sous la surface de son épiderme. Et cette barbe... « On va commencer par arrêter d’faire semblant qu’t’en as que’qu’chose à foutre d’savoir c’qu’on va faire, ok ? » Un sourcil se arque sur le front de Nott alors que les dernières traces de sourire s'efface de ses lèvres. Il ignore pourquoi on ne veut pas de lui ici — peut-être qu'il ne désirait pas avoir un stagiaire dans les pattes pour les mois à venir? Oui, sans doute —, mais il ignore aussi pourquoi l'autre est soudainement très, très hostile. Il essaie d'invoquer le souvenir de quelque Murdock dans sa vie, en vain. « T’inquiète, blanc-bec, j’te mets dans l’bain ; y’a un langage particulier ici, tu pigeras vite. Très bien, ” lâche seulement Nott en retour, les sourcils un rien froncés. On peut au moins lui donner ça: Theodore est désireux de bien faire et de plaire, alors il n'abandonnera pas de tout de suite. Même si il ne s'aventurera pas à parler comme le fait Murdock, il veut bien supporter son sale caractère et sa sale langue pendant six mois s'il le faut. Six mois... c'est court, non, six mois?

« Comme tu nous as fait l’honneur d’te pointer en avance, on va en profiter pour aller courir un peu, j’veux voir c’que t’as dans l’ventre. » Courir. Courir. Theodore est parfaitement capable de courir. Pas très loin, pas très vite, pas très longtemps, certes. Mais il parviendra à courir. Oui. Au pire, il a apporté une petite décoction pour s'éclaircir les bronches si jamais- qu'est-ce qu'il vient de lui mettre dans les bras? Un tee-shirt (le sommet du mauvais goût pour Theodore Nott en 2001), une paire de baskets (idem) et... et il veut qu'il les porte? Theodore n'a même pas besoin de l'approcher de son nez pour sentir que le vêtement a une odeur suspecte alors que les gaudasses sont tout bonnement trop grandes et boueuses. Tout le monde dit que les rafleurs font la fierté du régime et du ministère mais là, Theodore en doute franchement. Ou alors Murdock se fout de sa gueule? Franchement possible. Est-ce qu'il est aussi possible qu'il aille voir le chef de ces joyeux lurons pour changer de mentor? Non pas qu'il doute des manières de Murdock ou de ses qualités mais... si, un peu.
Il lui passe un bras autour des épaules et Theodore grince des dents alors qu'on le dirige vers les toilettes pour se changer. « Y’t’faisait faire du sport, papa, au moins, hein ? Pas vraiment. Je souffre d'asthme, répond-t-il simplement. Puis il plisse des yeux. Je crois que vous vous êtes trompé de toilettes, Murdock. C'est celles des femmes. ” Pas d'urinoir, juste des cabines et le sol serait presque propre si on plisse vraiment beaucoup des yeux et qu'on tourne la tête à un angle précis. “ Enfin. Nous n'avons pas de temps à perdre, n'est-ce pas? ” rajoute-t-il précipitamment, avant de rentrer dans une cabine et de la verrouiller derrière lui pour se changer rapidement.

Un sort fait en sorte que les baskets soient à sa taille, au moins; un autre plie sa chemise, cravate et veste. Il regrette d'avoir mis des jolies chaussettes (motif jacquard) alors qu'il retrousse machinalement son pantalon. Quand il ressort de la cabine, Murdock le darde d'un air goguenard et il comprend bien vite en croisant le regard de son reflet dans le miroir. Il a l'air tout simplement stupide. Le t-shirt est trop grand, noir, sale avec les vestiges d'une illustration sur le torse (un loup qui chasse sa queue sans s'arrêter); le pantalon de costume lui donne un air endimanché sans style; et les chaussettes ne s'accordent pas du tout avec les chaussures encore sales qu'il a lacé deux fois par mécanisme, comme un petit garçon. “ Où est-ce que je peux mettre ça? ” demande-t-il pourtant avec sang-froid, montrant à Murdock chemise et veste. Il est blême d'agacement et de honte, mais il ne lui donnera pas le plaisir d'exploser.
Pas encore.

Spoiler:


Dernière édition par Theodore Nott le Dim 4 Sep 2016 - 23:55, édité 1 fois
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« D’asthme ? qu’est-c’qu’tu nous inventes là encore ? » Là c’est le moment un peu délicat où on sait pas si tu joues à plus con que tu ne l’étais déjà beaucoup, ou si tu souffrais effectivement d’analphabétisme ; et gare au stagiaire qui oserait se prononcer sur l’une ou l’autre de ces hypothèses.
Tu chasses les dernières occupantes des toilettes comme des mouches, assurant ainsi par la même au jeune Nott que tu savais pertinemment où vous vous trouviez, mais que tu t’en préoccupais comme de ses chaussettes à lui. « Ouais, voilà, pas d’temps à perdre » que tu répètes en grommelant, tout en lui désignant une cabine du menton.

T’as vite fait de te changer, et sans cabine, s’il-vous-plaît, parce que tous les matins, sous ton épais pantalon cargo, tu gardais ce magnifique ensemble, au cas où tu aies un peu de temps pour courir avant d’aller voir Rookwood pour prendre les premières directives du jour (comment ça tu étais Rafleur avant tout ?).
Mais pour l’instant, pas question d’aller rendre visite à ton patron, tu refusais de tenir la chandelle entre les deux messieurs, et tu ne ferais pas ce plaisir à ta jeune recrue. Après coup, peut-être, quand il reviendrait du jogging sur les rotules, se noyant dans sa propre sueur, et sapé comme un prince de la rue.
Tu attends de pied ferme qu’il s’extirpe de sa cabine –t’as bien cru qu’il allait refuser de sortir. Mais c’est un garçon poli alors il s’exécute, et c’est non sans peine que tu contiens un sourire carnassier qui s’esquisse sur le coin de tes lèvres. Parce qu’autant, toi, tu t’en foutais royalement d’avoir l’air de rien –parce que dans tous les cas, baskets ou pas, t’avais pas vraiment d’allure- mais il n’y avait rien de plus croustillant que de découvrir son obligé qui se découvrait lui-même dans la glace. Si t’avais pu, tu aurais sans aucun doute immortaliser l’instant, bien qu’il s’en sorte mieux que ce que tu ne croyais, puisque contrairement à toi, la plupart des sorciers savaient utiliser la magie pour accommoder leur quotidien. Toutefois, mention spéciale pour les chaussettes ; tu serais ravi de voir la teinte qu’elles prendront, une fois qu’il aura couru dans une flaque d’eau sale.

« Voilà qu’est d’jà mieux, t’as fière allure là-d’dans » Il n’en faudrait pas plus pour Lestrange te tape sur les doigts, parce que franchement, c’était bas ; et qu’il aurait été facile de deviner pourquoi tu avais le pauvre gamin en grippe, aka, parce qu’il avait eu l’audace de plaire à ton Mangemort. C’est pas beau la jalousie.
Pourtant, il avait typiquement la dégaine du petiot que tu aurais dû prendre sous ton aile ; parce qu’il te ferait presque penser à ton benjamin, quand il a eu sa soudaine poussée de croissance d’un coup, si bien que lorsqu’il est entré à Poudlard, il était déjà plus haut que toi, et même que maman avait dû défaire pour lui tous les ourlets de tes anciens pantalons d’uniforme.

Vous sortez des toilettes, sous les regards plus ou moins médusés de tes collègues au féminin –parce que t’avais beau être un rustre et un malpropre, elles ne pouvaient pas cracher sur le fait que t’avais un derrière et des deltoïdes absolument charmants.
Le temps de repasser par la salle commune des Rafleurs, où tu lui désignes le casier de tout à l’heure –le tien, vraisemblablement- pour qu’il y fourre ses affaires dans le peu d’espace qu’il restait. « T’auras bien un sortilège pour défroisser tout ça » lui glisses-tu, avenant ou cynique, allez savoir, en voyant son air dégoûté à l’idée de déposer son complet dans ce bouge exigu.
Vous alliez pour quitter le Ministère afin de vous rendre dans le monde moldu, lorsqu’un collègue Rafleur fit irruption dans la pièce « Etat d’alerte, les gars ! On a r’péré Bait sur l’boul’vard nord ! » Tu redresses la tête, comme un chien qu’on aurait sifflé. Un coup de coude pour le stagiaire « Bah tiens, bleusaille, on va voir c’que t’as dans les jambes ! » et puis, plus haut en le poussant hors de la salle « On est sur l’coup, Bott et moi ! Vous nous rattrap’rez ! » On va dire que c’est dans la précipitation que t’as écorché son nom, hein.
« Allez, on trace, gamin ; il est dang’reux ç’uilà, il nous l’faut absolument ; ça fait des mois qu’Rookwood – allez tiens, un p’tit argument d’autorité – veut mettre la main d’ssus ! C’est l’occas’ d’lui montrer qu’t’es pas qu’bon derrière - pour ne pas dire 'sous' - un bureau ! »

Et vous voilà lancés comme des fusées multicolores dans vos étranges tenues, joggeurs un peu trop pressés pour être honnêtes, à la poursuite de ce qui n’est pour l’instant qu’une silhouette fendant la foule à quelques dizaines de mètres de vous, menace en l’air puisqu’à y regarder de plus près, il s’agissait de l’un de tes collègues, capuche jetée sur le nez, qui jouait au fugitif, participant à cette grosse mascarade orchestrée rien que pour le joli minois de Nott.
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J'ai été condamné au Baiser du Détraqueur quelques jours avant l'abolition de la peine de mort. J'ai été condamné à perpétuité à la place. Je me suis évadé d'Azkaban avec Penelope Clearwater, avec l'aide extérieure de Percy Weasley et vit désormais la vie du parfait moldu.
‹ résidence : dans un petit cottage sorcier posé.
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Le Murdock ne semble pas être une lumière. En plus d'être habillé comme un clown avec des vêtements sans forme ni style, il a le genre de regard un peu vitreux qui fait froid dans le dos; ouais, complètement bovin, ce regard qu'il pose sur lui, l'air sincère quand il lui dit: « D’asthme ? qu’est-c’qu’tu nous inventes là encore ? » et Theodore se contente d'arquer un sourcil, utilisant sa politesse et sa patience comme une arme. Il a le droit d'être stupide ou de faire semblant d'être stupide; peu chaut le Nott. De toutes manières, il a toujours estimé que le reste du monde était plus con que lui. “ Obstruction bronchique respiratoire chronique, lâche-t-il d'un air docte. Et puis, parce que l'autre n'a pas l'air plus intelligent, il rajoute en touchant son torse au cas où il ignorerait où se trouvent les poumons: mes poumons ont dû mal à respirer.
Bon, ce n'est pas exactement ça. Mais peut-être que ça suffira pour l'empêcher de courir un marathon?
Il semble bien décidé à faire quelques tours d'arène, le Murdock, pourtant. Quand il ressort de la cabine, après s'être silencieusement horrifié devant son reflet sur le miroir des toilettes, Theodore ne peut pas s'empêcher de faire les gros yeux en regardant la tenue aux couleurs criardes de son mentor. « Voilà qu’est d’jà mieux, t’as fière allure là-d’dans, » ose-t-il même commenter et Theodore, après avoir détaillé de tout son saoûl toutes les fautes de style de la tenue de sport de monsieur Murdock, relève les yeux vers son affreux visage et les plante dans les siens. Pas besoin d'aller très loin pour y voir la moquerie perverse qui s'y trouve, qui n'a pas d'origines... si? Ou peut-être que c'est simplement le processus d'intégration parmi les Rafleurs...? Theodore pince des lèvres. “ Et vous. ” On pourrait presque croire que le compliment est sincère tant il dégouline de politesse et tant Theodore tient son sentiment d'injustice en laisse.
Presque.

« T’auras bien un sortilège pour défroisser tout ça. » Et tout semble empirer, encore et encore. Défroisser. Oui, il pourra les défroisser, mais tout de même. C'est de bonne facture, Murdock, tu sais? Je ne peux pas les mettre en boule comme ça, ça va affaiblir le sortilège de couleur qui est entrelacé aux fils, ça va me stresser pendant toute la journée, et puis ça me dégoûte franchement de mélanger mes affaires aux tiennes et puis
Theodore met ses affaires dans le casier et Murdock le ferme violemment comme une sentence.
Theodore se sent devenir nerveux. Il sent le bout de ses doigts s'agiter. Il a fermé les poings, le rouvre, fait jouer son index sur son pouce, son majeur sur son pouce, son annulaire sur son pouce, son
« Etat d’alerte, les gars ! On a r’péré Bait sur l’boul’vard nord ! » entend-t-il au-dessus de la cacophonie des vociférations des Rafleurs, tandis qu'ils sont sur le point de quitter la ruche. Murdock se tend à côté de lui. « Bah tiens, bleusaille, on va voir c’que t’as dans les jambes ! » Et puis: « On est sur l’coup, Bott et moi ! Vous nous rattrap’rez ! » Et puis: « Allez, on trace, gamin ; il est dang’reux ç’uilà, il nous l’faut absolument ; ça fait des mois qu’Rookwood veut mettre la main d’ssus ! C’est l’occas’ d’lui montrer qu’t’es pas qu’bon derrière un bureau ! » Et puis Murdock le tire presque et ils se mettent à courir.
Courir.
Tellement.
Tellement vite.

Le secret, c'est de réguler sa respiration. De la compter. Inspire. Expire. Tout va bien, Theodore. Tu peux le faire.
Il court mais il sent déjà ses poumons le brûler. Son corps lui dire d'arrêter.
Mais il ne veut pas, ne peut pas s'arrêter. Alors il essaie de garder le rythme, de rester dans l'ombre de Murdock qui se faufile entre les passants avec agilité. Bait. Theodore n'arrête pas d'y penser. Il n'a jamais entendu d'un Bait recherché par les Rafleurs — et puis, c'est quoi ce nom? Appât?
De toutes manières, il faut qu'il court et il faut qu'ils arrêtent cette homme.
Alors il n'a pas le temps de réfléchir et, maugréant mentalement de se retrouver sous lem onde moldu, il ne peut que fermer les poings s'en s'emparer de sa baguette, sprintant en essayant d'impressionner Murdock avec sa vitesse de pointe franchement pitoyable. “ Écartez-vous! ÉCARTEZ-VOUS! ” hurle-t-il sur le chemin des passants, avec un reste de respiration souffreteuse. L'Appât — pardon, Bait — semble ralentir, tourne à droit; Theodore accelère et se lance, pour un plaquage au sol en bonne et due forme.

Et s'écrase parterre, sa mâchoire claquant douloureusement alors qu'il roule sur les pavés, s'éraflant les bras et se cognant la tête sur la vitrine d'une boutique dont le propriétaire moldu n'attend pas pour sortir et le houspiller, déjà, ce tas de membres tremblants roulé en boule sur le sol, agité de spasmes nerveux et se soulevant difficilement de respirations sifflantes. Il cligne des yeux, cherche Murdock du regard, grogne quand le moldu lui file un coup de pied dans les côtes pour l'inciter à se relever. “ Aidez-moi, ” parvient-il juste à gargouiller difficilement, déroulant ses membres douloureux jusqu'à reprendre forme humaine, sa poitrine se soulevant toujours douloureusement alors qu'il capte la silhouette de Murdock du coin de l'oeil.
Journée de merde.

Spoiler:


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T’as bien cru qu’il allait te clamser aussitôt entre les doigts, avant même d’avoir pu craquer mentalement. Petite nature. Il allait pas faire long feu, le pauvre, aucune résistance, tout dans la tête, rien dans les jambes. A vous deux, vous auriez pu faire une fine équipe, bien que pas assez fine pour se glisser correctement entre les passants. Nott a tout de même eu la savante idée de rester derrière toi, premièrement parce qu’il allait moins vite, mais aussi parce que tu faisais deux fois sa largeur, et que tu constituais donc le parfait bélier pour lui ouvrir la route, les cornes en moins. C’est que tu en renverserais à coup de têtes, s’ils ne s’écartaient pas brusquement de ton passage, en couinant comme des rats. Parce que c’est ce qu’ils étaient, et rien d’autres.

Au fur et à mesure, tu feignes être ralenti par la foule pour le laisser prendre de l’avance, parce que le bougre lâche pas l’affaire, en élève assidu qu’il était, et le voilà qui beugle à tout va de le laisser passer, comme s’il lui était poussé des ailes. Voilà, quand il veut. En bonne femme jalouse que tu étais, tu te disais que c’était l’argument Rookwood qui avait fait pencher la balance. Bah, tu pouvais bien lui laisser cette petite longueur d’avance là.
Tu le perds de vue un moment, avant de t’engouffrer à ton tour dans la ruelle, dans un freinage grossier, sauf que tes muscles gonflés te permettent de rester sur tes deux pattes et de ne pas finir dans la vitrine comme lui.

Pendant un instant, tu ne le vois toujours pas, avant de constater que quelques moldus s’étaient attroupés autour d’une silhouette à terre. Tu lèves les yeux au ciel ; ça avait été trop beau pour être vrai ; Icare s’était cramé les ailes et le derrière contre le bitume.
Bon, y’avait quand même un truc qui te sortait actuellement plus par les trous de nez que ce sale gosse péteux : le moldu qui donnait des coups de pied dans le susnommé sale gosse péteux. Tu souffles bruyamment, comme un taureau sur le point de charger. En deux foulées, tu te dresses derrière lui menaçant, et, sans même arrêter ta course, tu l’ôtes de ton chemin comme on débarrasserait un carton dans une allée encombrée.  

Et ce que tu vois alors ne te plaît pas du tout. Un sorcier acculé par des moldus. Un jeune sorcier bien plus vif d’esprit que toi, promis à un avenir trop brillant pour que tu puisses le toucher avec tes doigts sales. Brillant et sans doute pas moins douloureux ; surtout si tu t’amusais à lui casser les pattes dès son premier jour de stage. Il ferait moins le malin face à Rookwood comme ça.
Pourtant, tu sais, on ne déteste jamais autant les gens qui nous ressemblent.
Mais à cette époque, plutôt vivre parmi les moldus que de reconnaître que vous aviez quelque chose en commun, mise à part votre brûlante dévotion pour Rookwood. Parce que ouais, y’a toujours moyen de trouver autre chose, de plus enfoui et de moins visible qu’une différence flagrante de carrure et d’intellect.
C’est ce que tu te refuses à penser lorsque tu le considères de toute ta hauteur, pas si élevée que ça, mais imposante au possible, lui faisant de l’ombre alors qu’il gémit et se contorsionne comme un vermisseau à tes baskets, qui attendait que tu l’achèves en l’écrasant. Tu t’en serais donné à cœur joie s’il n’y avait pas eu de gens autour de vous.

A moins que ce soit pour une autre raison… je sais pas moi, l’hypothèse énoncée un peu plus haut comme quoi vous ne seriez pas si différent l’un de l’autre. Tout va dans ce sens là, quand tu l’attrapes par le col pour le relever alors que ses jambes ne peuvent visiblement plus le porter.
« P’tain, j’crois qu’j’ai pas bien entendu là ? ‘Aidez-moi’ ? ‘Ai-dez-moi’ ? » tu le secoues comme un vieux balai capricieux « Tu t’crois où, crevette ? » T’as une sorte de rictus mauvais collé sur la figure, mais il ne va pas avec ton regard sincèrement préoccupé.
Le type que vous poursuiviez était revenu sur ses pas et essayait vaguement de te calmer, une main sur ton épaule.
« Tu veux p’t’être que j’te fasse un bisou sur ton bobo aussi, peut-être ? que j’te ramène sur mon dos comme un sombral ? » « Murdock, on s’calme, il est pas habitué » « Et c’est bien ça l’problème, joli cœur, tu sais rien faire d’autres que faire fonctionner tes méninges, la belle affaire ; ça sait dénicher les fuyards, mais ça s’rait incapable de foutre un doigt d’ssus »
Le prétendu Bait resserre un peu son emprise pour attirer ton attention « Murdock… les moldus »
Cette fois-ci, tu la fermes, tes pupilles se détachent comme des punaises de ton protégé pas si bien protégé que ça. Vrai que ton boucan avait rameuté les gens du quartier. Et que eux, ils étaient pas au courant du bizutage rafleur ; de fait, tout ce qu’il voyait, c’était deux brutes épaisses qui s’en prenait à un pauvre gosse. Et bien entendu, comme chacun attendait que son voisin intervienne, personne ne faisait rien.
« T’as d’la chance qu’y’m’dégoûtent plus que toi, Tinker Bell » craches-tu en le redressant, époussetant prestement ses épaules, sans ménager son corps endolori.
« Dégagez, y’a rien à voir, on est ensembles » que tu grognes à l’intention des badauds en jetant un œil froncé à la peau râpée de son bras et à la bosse sanguinolente à sa tempe « c’mon p’tit frère »
Les moldus n’ont pas l’air convaincus ; cependant, ce dont ils étaient convaincus, c’est que tu les étalerais tous dans un éternuement s’ils se dressaient sur ton chemin.

Vous déboulez donc hors de la ruelle, toi poussant vaguement de l’épaule Theodore, histoire de prouver qu’il pouvait encore marcher s’il y mettait du sien. Tu fais comprendre à ton collègue que vous rentrerez pas tout de suite, et il vous fausse compagnie, espérant peut-être que votre bizuté n’aura pas fait les connexions à propos du traquenard que vous lui avez tendu. Ou peut-être qu’il refusait d’assister une seconde de plus à ce massacre. Pour être certain qu’il le cherchera pas du regard –et pour montrer aux passants que vous étiez effectivement copains comme cochons -, tu passes un bras autour de ses épaules, l’air faussement allègre et un peu cynique.
« Va pas croire qu’tu vas t’en tirer comme ça, mon tout beau ; ton asthme a bon dos, alors, on va voir si t’es meilleur à la nage qu’à la course ; t’auras pas à respirer, là au moins » grinces-tu alors que vous vous dirigez au pas de course vers la Tamise.
Oui on était en septembre. Oui on était en Angleterre. Oui les eaux étaient sans doute terriblement froides et polluées. Mais il y avait quelque chose dont tu raffolais plus encore que le bizutage des fils de bonne famille : c’était aller piquer une tête dans les eaux noires et glacées du fleuve.


Dernière édition par Bacchus A. Murdock le Ven 29 Juil 2016 - 22:53, édité 1 fois
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‹ dialogues : sienna.
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‹ liens utiles :
rolf ft. ryan gosling, astoria ft. lily collins, theodore ft. dylan o'brien, édouard ft. bob morley, neville ft. daniel sharman, elijah ft. chris evans, ambroise ft. sen mitsuji, alexander ft. alfie enoch, olivia ft. emeraude toubia, brienne ft. natalia dyer, dean ft. john boyega, gregory ft. alden ehrenreich, priscilla ft. daria sidorchuk, charles ft. james norton, hwan ft. vernon choi, jay ft. gong yoo, hiram ft. abel tesfaye, adidja ft. reece king.


‹ âge : vingt-quatre ans. (21/06)
‹ occupation : un ancien langue-de-plomb, désormais un Mangemort en fuite.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1991 et 1998.
‹ baguette : m'a été rendue par Mafalda. Vingt-deux centimètres virgule trois, ventricule de dragon (boutefeu chinois) et bois de chêne rouge.
‹ gallions (ʛ) : 4365
‹ réputation : je suis un déchet, un étudiant qui a un jour été prometteur, et n'est plus que l'ombre de lui-même.
‹ faits : j'étais un Mangemort défectueux, déterminé mais sans passion. J'ai été capturé par Blaise et Draco peu avant la Bataille et ai passé deux mois dans les cachots de Poudlard à additionner les crises de manque et quelques crises cardiaques sympathiques, dues à mon addiction à l'Orviétan (Excess).

J'ai été condamné au Baiser du Détraqueur quelques jours avant l'abolition de la peine de mort. J'ai été condamné à perpétuité à la place. Je me suis évadé d'Azkaban avec Penelope Clearwater, avec l'aide extérieure de Percy Weasley et vit désormais la vie du parfait moldu.
‹ résidence : dans un petit cottage sorcier posé.
‹ patronus : impossible à invoquer
‹ épouvantard : des milliers frelons qui tournent autour de lui et l'achèvent; la résurrection de Voldemort; le cadavre de sa filleule Cat.
‹ risèd : l'indépendance, une vie paisible et sans remous, aux côtés de Nephtys.
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« Theodore n'est qu'un ramassis de nerfs et de douleur et il n'aime pas ça.
Il n'aime pas ça du tout. Il n'aime pas la douleur parce que Theodore a été préservé de la douleur pendant des années. Évidemment. On ne l'a jamais chambré, jamais bousculé, jamais chamboulé et même si on ne l'a jamais pris avec des pincettes, on ne l'a jamais forcé à courir derrière un criminel imaginaire non plus. Ses poumons le brûlent, l'étouffent et l'égorgent; il a l'impression que l'oxygène s'est transformé en feu grec dans ses poumons et quand il tousse, il tousse désespérément, il avale trop d'air d'un coup, il s'agite comme si il était victime d'une crise de tétanie; il fait peine à voir, Theodore Nott, en cet instant précis, ses muscles s'étant lentement déroulés comme une vieille machine endommagée jusqu'à ce qu'il soit joue contre terre, en train de faire une crise d'asthme, fermant les yeux en comptant les secondes entre les inspirations pour les réguler, alors que la pointe d'un pied vient malicieusement lui titiller les côtes.
On le remet debout, on s'assure qu'il ne tombe pas mais il continue de respirer comme un soufflet de cheminée, avec un sifflement désagréable et un regard brouillé et humide qui ne se concentre sur rien ni personne. « P’tain, j’crois qu’j’ai pas bien entendu là ? ‘Aidez-moi’ ? ‘Ai-dez-moi’ ? » Murdock. Au moins, il n'est pas aux mains des moldus; ça, même en pleine crise douloureuse, Theodore ne le supporterait pas. Murdock le secoue comme un con mais il n'a pas la force de le repousser pour respirer tranquillement, pour l'amour de Merlin, ses poumons lui font si mal. « Tu t’crois où, crevette ? »
Il continue, il parle mais Theodore ne l'écoute pas, se concentre sur sa respiration vu qu'apparemment il ne pourra pas compter sur l'aide de son maître de stage (what the fuck what the fuck what the fuck). La seule raison pour laquelle il tient debout, c'est les épaisses mains de Murdock sur ses épaules, impériales et vindicatives, qui l'empêchent de s'effondrer au sol: Theodore aimerait bien s'asseoir, fermer les yeux et se concentrer mais c'est impossible avec ce bougre d'idiot qui continue de lui parler comme si le stagiaire allait lui répondre.
Il va crever là, maintenu debout par un dogue impavide trop stupide pour le relâcher et le laisser traiter sa crise comme il le souhaite. Theodore ne sait pas pourquoi mais il a toujours imaginé sa mort... différente. Pas forcément héroïque mais pas si pathétique non plus.

Il compte les secondes, respire posément par le nez, manque de s'écrouler quand Murdock le lâche et ne doit son équilibre qu'à un sursaut de volonté. Il a fermé les yeux, il a fermé les oreilles et il l'ignore royalement, repoussant l'image qu'il est en train de donner de lui de son esprit pour se concentrer sur ses poumons, son nez, sa respiration- « C’mon p’tit frère » -quelle idée a Murdock a lui couper la respiration?
Murdock l'entraîne à l'écart alors que sa vision s'éclaire et que ses poumons cessent de faire les capricieux; si sa respiration est sifflante, il parvient à rouvrir les yeux et à aligner deux pas l'un devant l'autre, même si sa démarche trébuchante est digne des plus grands soûlards. Theodore se doute fortement que Murdock ne passe pas son bras autour de ses épaules par bonté de coeur mais secrètement, il se laisse aller contre lui pour se maintenir debout avec le moindre d'effort possible. Theodore s'étouffe de son orgueil de Nott; mais il sait aussi qu'il préfère ravaler sa fierté que mourir pathétiquement après avoir couru quelques misérables mètres. « Va pas croire qu’tu vas t’en tirer comme ça, mon tout beau ; ton asthme a bon dos, alors, on va voir si t’es meilleur à la nage qu’à la course ; t’auras pas à respirer, là au moins. » Peut-être qu'il est moins con qu'il en paraît, Murdock, mais il est sans doute plus connard que son visage stupide le semble.
Il le traîne à sa suite à toute blinde et Theodore n'a pas d'autre choix que de se laisser tirer obligeamment, s'immobilisant brusquement quand les premiers reflets des eaux de la Tamise s'imposent à lui. “ Non, ” lâche-t-il et, comme il sait que Murdock ne prendra pas non comme réponse, il se penche en avant pour laisser passer le bras au-dessus de son crâne et profitant de son déséquilibre, pose ses mains dans son dos pour le repousser franchement en avant.

À sa grande déception, Murdock ne tombe pas et ne s'écrase pas pathétiquement sur le sol mais reste bien sur ses pattes. Il a un regard très sombre et très étrange. Theodore est très content d'être plus grand que lui d'une poignée de centimètres mais il ne faut pas être une lumière pour voir qu'il ne fait aucun poids face à Murdock, qui fait le double de son poids en muscles alors que Theodore est tout en angles osseux et nerfs franchement éprouvés. Quand Murdock fait un pas vers lui, Theodore en fait le double en arrière. “ Ne vous approchez pas de moi, ” gronde-t-il. Et quand Murdock insiste, Theodore continue à reculer. “ Ne vous approchez pas de moi! ” fait-il, un rien plus fort.
Mais évidemment, les dogues n'obéissent qu'aux ordres de leurs maîtres.
Alors, plutôt de reculer à nouveau quand Murdock fait un mouvement dans sa direction, il lui saute dessus de toutes ses forces, espérant l'ébranler alors que ses poings fermés se lancent en direction de la gorge de Murdock. Il entend un bruit d'étranglement et pendant un instant, il a le franc espoir qu'il va réussir à le faire tomber parterre pour s'enfuir... en courant? nageant? il n'ira pas très loin mais Theodore est persuadé d'être capable de ruser pour s'échapper. Ce n'est pas très digne de lui mais il s'en fiche: l'important est la survie. Il reviendra au bureau des rafleurs et exigera qu'on le change de tuteur, quitte à graisser la patte du chef de la ruche. Il s'en fiche. Il ne pense pas vraiment aux conséquences.
Sauf qu'il n'y a aucune conséquence de ce genre. Bacchus n'a même pas besoin de se fouler pour l'immobiliser d'une clef de bras douloureuse qui fait remonter dans le bras, l'épaule, l'omoplate de Theodore une souffrance terrible incomparable.

Puis crac et un bruit d'enfer que Theodore comprend, un instant trop tard, est le hurlement de douleur qu'il laisse échapper quand son bras se casse. Il s'étouffe en moins d'une seconde dans sa gorge, dans un gargouillis lamentable, alors qu'il se laisse aller contre une poupée désartibulée contre Murdock, aveuglé par la douleur. Il essaie de le repousser, en vain, essaie de se dégager, en vain, essaie d'occulter la douleur, en vain. “ Lâchez-moi! LÂCHEZ-MOI! ” hurle-t-il, la douleur allant et venant en vagues dangereuses, alors qu'il n'arrive même pas à se retourner pour faire face à Murdock, des larmes tant rageuses que douloureuses menaçant de se déverser sur son visage.
Il va le tuer, se promet-il. Une fois qu'il aura la Marque, il le tuera.


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Si les deux lascars que vous étiez savaient mieux que quiconque qu’on ne refuse rien à Augustus Rookwood, le petit Nott allait devoir bien vite se mettre en tête qu’à toi non plus, on ne disait pas non. T’étais pas du genre à demander souvent ; de fait, tu estimais que le peu de gens qui te devaient obéissance –soit, les stagiaires et, quand tu élevais un peu la voix, les secrétaires les plus dociles – devaient avoir la décence de se rappeler où était leur place, à savoir, en-dessous de toi –sans mauvais jeu de mot.
Comme si le gamin l’avait deviné, il n’attend pas que tu lui ricanes à la tronche pour se défiler de sous ton bras et de –oh ! quelle vigueur !- te pousser vers l’avant. Tu trébuches à peine du bout de la basket, les yeux grand ouverts de surprise que le bougre ait eu l’audace de poser la main sur toi. Tu en rirais presque si tu n’avais pas été pris au dépourvu. C’est donc affublé d’un rictus mauvais que tu fais volte-face. Malheureusement pour lui, le garçon n’a pas eu la clairvoyante idée de se tirer les jambes à son cou, avant que tu ne te mettes en garde, prêt à en découdre. « Sinon quoi, blanc-bec ? »

Tu le menaces d’un pas vers lui, et il ne lui en faut pas plus pour qu’il charge de son poids plume de limaçon. T’essayes même pas de l’éviter –il risquerait de finir le nez dans le fleuve, sinon, voilà, t’es sympa, tu lui fais une fleur.
Sauf que le bouquet de fleurs finit en clef de bras, réflexe rafleur acquis avec le temps qu’on savait qu’il ne fallait jamais surprendre un rafleur ou tout simplement lui faire peur pour plaisanter. Au risque que la plaisanterie en question tourne court et mal. Bref, si dans la ruche, vous trouviez que votre humour grivois était inimitable, en dehors, on considérait plutôt que vous n’aviez aucun sens de l’humour.
Pourtant, le « oups » qui s’échappe de ta bouche a quelque chose de dérisoire et de ridicule, en écho au craquement dans lequel son bras cède. Un peu plus, il te serait resté dans les pattes alors que le reste du garçon se serait effondré, pantin désarticulé.

Automatiquement, tu desserres ta terrible emprise, mais pour le rattraper aussitôt, au risque qu’il glisse de douleur dans la Tamise. T’as le regard contrit du gamin qui vient de casser le précieux vase de la grand-tante et, si on estimait que Rookwood avait le rôle de la susnommée grand-tante, c’était à peu de choses près le cas.
Un gamin peu consciencieux se serait contenté de maladroitement balayé les morceaux d’un revers de paluche sous le tapis ou la commode. Mais disons que t’étais du genre gamin éperdument amoureux de la grand-tante, qui pouvait accessoirement lire dans tes pensées, donc t’avais pas vraiment intérêt à dissimuler les pièces à conviction de ton méfait.

Tu restes donc un moment comme un imbécile pas très heureux avec tes deux morceaux de Nott dans les mains. « Eh, ça va ? » qu’il est drôle. Tu l’immobilises dans un geste plus tendre –dans la mesure où tu pouvais faire preuve de tendresse, bien sûr, disons que tu passais en mode camisole de force humaine.
Tu portes ta main là où devrait normalement se trouver ton ceinturon et ta baguette, sauf que tu trouves rien que le tissu fluorescent de ton magnifique leggings de sport. Un juron craché comme si Nott était responsable. T’allais quand même pas… bah, au point où vous en étiez.
Tu te demandes quand même si tu ferais pas mieux de l’assommer ; mais, après mûres réflexions, tu te dis que ça ne ferait que te rendre plus louche aux yeux des passants et des possibles forces de l’ordre moldues.
« C’est bon t’as gagné, j’te ramène » que tu grommelles, mauvaise foi au possible –comme si Theodore avait sacrifié son bras pour pouvoir rentrer à la maison – et le hisses comme un sac à potirons sur ton épaule. A y regarder de plus près, tu ferais même presque gaffe à son bras en miettes.

Bon, par contre, y’a pas à dire, t’as l’air aussi louche que si tu l’avais mis hors d’état de nuire avant de le déplacer. Toutefois, il fallait voir le bon côté de la chose : au moins, tu n’aurais pas à le ranimer.
Tu trottes au pas de course jusqu’au Ministère et t’engouffres précipitamment dans la ruche, balayant les questions et les sales remarques de tes petits camarades comme autant de mouches à merde. « Par Merlin, Murdock, tu l’as pas loupé celui-là » « et ça fait même pas une journée » « tâche de pas le buter, hein, ‘Augy’ serait pas content~ »
Tu poses ton paquet en travers d’une chaise et pousses un soupir suffisamment bruyant pour masquer cette dernière remarque. Tu fourrages dans ton casier –finissant de froisser les pauvres habits de Nott – à la recherche de ta baguette, avant de revenir vers lui.
« Ok, c’est à nous, Bott, tu bouges pas ou j’te casse l’autre bras » tu poses un doigt sur sa blessure « pas envie d’t’amener à l’hosto, pas l’temps et pas envie d’me faire incendier par les infirmières » au cas où il se pose la question : oui, c’était toi qui allais le soigner. Toi et ta note ras les pâquerettes en sortilège et enchantement.
« M*rde, c’est quoi déjà ? » que tu marmonnes dans ta barbe. A te voir tapoter son bras du bout de ta baguette d’un air faussement expert, c’est un miracle qu’aucun rafleur ne t’ait substitué le pauvre garçon. « Brackium emendo » que tu retrouves dans les tréfonds de ta mémoire, si bien que c’est une chance que le sort finisse dans le bras de ta victime.

Cependant, comme on pouvait s’en douter, ce qui était arrivé à Potter quelques années plus tôt venait de se reproduire sous vos yeux ébahis. De fait, le bras du stagiaire s’affaisse mollement dans ta paume, appuyé par ton froncement de sourcil suspicieux. « Y’a une couille dans l’jus d’citrouille… » « finement observé » ricane un collègue.
« Bon. Au moins t’as plus mal, non ? »
C’est que tu chercherais presque l’approbation dans son regard vitreux que tu sais pas s’il va t’arracher la gorge ou tomber dans les pommes. Avant qu’il ne fasse l’un ou l’autre, tu ajoutes « ok ok, j’t’amène à ste-Mangouste, on s’calme ! » et le voilà de nouveau à faire office de sac que tu hisses sur ton dos.


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‹ âge : vingt-quatre ans. (21/06)
‹ occupation : un ancien langue-de-plomb, désormais un Mangemort en fuite.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1991 et 1998.
‹ baguette : m'a été rendue par Mafalda. Vingt-deux centimètres virgule trois, ventricule de dragon (boutefeu chinois) et bois de chêne rouge.
‹ gallions (ʛ) : 4365
‹ réputation : je suis un déchet, un étudiant qui a un jour été prometteur, et n'est plus que l'ombre de lui-même.
‹ faits : j'étais un Mangemort défectueux, déterminé mais sans passion. J'ai été capturé par Blaise et Draco peu avant la Bataille et ai passé deux mois dans les cachots de Poudlard à additionner les crises de manque et quelques crises cardiaques sympathiques, dues à mon addiction à l'Orviétan (Excess).

J'ai été condamné au Baiser du Détraqueur quelques jours avant l'abolition de la peine de mort. J'ai été condamné à perpétuité à la place. Je me suis évadé d'Azkaban avec Penelope Clearwater, avec l'aide extérieure de Percy Weasley et vit désormais la vie du parfait moldu.
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« Eh, ça va ? » Il va le tuer il va le tuer il va le tuer. “ Non! ” grince-t-il entre deux élans de douleur, essayant de tenir contre lui son bras blessé en le bougeant le moins possible alors que Murdock ne semble pas décidé à le laisser partir. Il a bien envie de lui donner un coup dans le torse pour lui faire signe de reculer mais autant être un moustique qui indique à quelqu'un de changer de place pour aller piquer autre part. Quand il pense que Murdock vient de lui casser le bras en moins d'une seconde... d'où est-ce qu'il sort tous ces muscles? Theodore lui a du mal à même se dessiner un biceps, c'est injuste!
Observant son bras sous toutes les coutures, à la recherche de sang et d'os et d'autre chose, Theodore n'entend que d'une oreille ce que lui dit Murdock. Il grogne, essayant de juguler la douleur, son autre main tremblante expérimentant tentativement une articulation, effleurant la peau avec une grimace de douleur — surtout quand il touche là où l'angle très étrange de son bras est le plus évident — si bien qu'il pousse une exclamation de surprise qui devient un hurlement très bref de terreur quand Murdock le soulève comme un sac de farine et le pose en travers de son épaule. “ Reposez-moi! REPOSEZ-MOI! ” Mais inutile de s'égosiller: Murdock est le chaos en marche, alors qu'il se met à faire de grandes et puissantes enjambées s'éloignant de la Tamise (au grand soulagement de Nott) sans pour autant s'arrêter ou tiquer à chaque fois que Theodore le martèle d'un coup de poing entre les omoplates ou dans la chute des reins (c'est un peu de mauvaise foi, mais il ne peut pas s'en empêcher: et puis comme Murdock ne réagit pas, c'est encore plus simple de se persuader que ça n'aura aucune conséquence).

Toutefois, le temps qu'ils retournent au Ministère, Theodore se sent nauséeux à cause de la douleur qui ne veut pas l'abandonner et du mouvement de balancier de l'épaule de Murdock, qui lui entre d'ailleurs entre deux côtes. Il va le tuer. Theodore se le promet. Son père va en entendre parler, aussi, décide-t-il. Et monsieur Rookwood. Et le chef des Rafleurs. Et il va faire renvoyer cet homme. Il le déteste. Il va le tuer. Il le déteste.
Il le pose de travers sur une chaise et Theodore étouffe un autre grognement de douleur et de rage, gardant son bras contre lui en se mettant correctement sur son séant, l'observant avec des éclairs dans les yeux, genre chiot qui dit tu me touches je te bouffe. « Ok, c’est à nous, Bott, tu bouges pas ou j’te casse l’autre bras. » Theodore continue d'étouffer de rage dans un silence tout relatif, et ses mâchoires claquent comme si il allait mordre le doigt que Murdock pose sur son bras douloureux. « Pas envie d’t’amener à l’hosto, pas l’temps et pas envie d’me faire incendier par les infirmières. » Et là il sort sa baguette.
Toute couleur quitte le visage de Theodore. Correction: il était déjà pâle et décoloré avant, maintenant il a presque l'air transparent. « M*rde, c’est quoi déjà ? » Il lui faut bien deux secondes pour parvenir à parler: “ vous pensez vraiment que vous allez me toucher avec votre sale bag-- Trop tard. — Brackium emendo. »

Theodore n'a plus mal.
Mais. Son bras. Il essaie de le bouger, lève le coude et... son bras retombe, comme si il était fait... de quoi exactement? De guimauve, peut-être. Theodore suit des yeux ses doigts qui ne répondent plus, fasciné et dégoûté à la fois, du vert venant lentement colorer ses joues cireuses. Murdock lui dit quelque chose mais Theodore n'enregistre pas, n'a d'yeux et d'attention que pour son bras complètement mou, élastique et « ok ok, j’t’amène à ste-Mangouste, on s’calme ! » il relève la tête et le regarde et l'instant suivant il est de nouveau sur son épaule et Theodore a vraiment envie de vomir.
En fait, Theodore vomit. Juste un peu. Un mince filet brûlant qui lui remonte le long de la gorge et qui s'écoule lascivement entre les deux omoplates de Murdock jusqu'à la lisière de son pantalon. Il entend une exclamation étouffée de la part d'un collègue de Murdock, l'odeur lui agresse le nez et tout s'enchaîne très vite: Murdock l'a redéposé devant lui et puis toutes les vannes s'ouvrent et cette fois, il lui dégueule dessus, t-shirt de course, legging moulant et chaussures trop colorées tout en même temps, rien n'est épargné.
Il entend un crépitement reconnaissable entre tous: un collègue vient d'immortaliser le moment avec un appareil argentique et des éclats de rire et des grognements d'horreur dégoûtés et Theodore ne sait pas quoi dire de lui-même et retombe en arrière, essayant de se rattraper sur son bras tout mou en vain; il manque de s'étaler sur le flanc, nez-à-nez avec ce qui vient de remonter à toutes blindes de son estomac, et se redresse rapidement pour s'éloigner du désormais souillé et puant Murdock. On est généreux; dans un éclat de rire, quelqu'un s'approche, Récurvite, on frappe dans le dos de Murdock, on aide Theodore à se relever, on lui fait une écharpe pour son bras tout mou et on propose de l'accompagner à Saint-Mangouste; mais Theodore n'a d'yeux que pour ceux de Murdock, toujours aussi bovins et toujours aussi impressionnants, qui n'arrêtent pas de le fixer.
C'est juste une première journée de travail, c'est pas la fin du monde.

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T’as été bon seigneur, t’as fait genre t’as pas senti le mince filet coulant dans ton dos, pensant en premier lieu que c’était juste de la bave. Tu voulais lui épargner cette honte-là au gamin, parce qu’il se donnait déjà suffisamment en spectacle et ce, en grande partie par ta faute. Parce que t’es on ne peut plus maladroit quand tu ne sais pas ce que tu veux.
Et apparemment, tu ne savais pas si tu voulais réellement enfoncer ce gamin plus bas que terre, ou lui montrer que toi aussi, tu pouvais l’aider à se hisser un peu plus haut.
Sauf que des râles de dégoût s’élèvent, et que sa bave dégage une odeur bien trop acide. Tu le fais rebasculer par-dessus ton épaule et, à peine a-t-il posé un pied sur la terre ferme qu’il dégobille une gerbe de vomi sur toi.
D’accoutumée, t’as toujours un temps de réaction. Celui-ci est ponctué par un flash aveuglant qui te ramène à la triste réalité ; t’es puant de gerbe et Mott est dégoulinant et verdâtre comme une chenille malade.
Ok, alors on va rassembler les connexions une par une.
Il venait de te vomir dessus, comme il vomissait ton personnage, ce stage et le respect qu’il avait pour toi. Très bien, très bien.  

Dans ton calme ne tenant plus qu’à un fil, tu ne remarques pas que tu l’assassines de mille et une manières des yeux, alors qu’il s’éloigne mollement de toi, comme un oiseau blessé essaierait de se casser après avoir chié sur un passant.
Par la suite, il te faudra avouer qu’à ce moment-là, t’as sérieusement songé à lui casser la figure, comme t’en avais pas cassé depuis tes folles premières années sous la coupe rafleur. Folles parce que t’étais encore un fou furieux.

‘Faut croire que l’un de tes collègues te connaissaient déjà à l’époque, puisque, devinant tes intentions après que tu aies fait un pas menaçant vers Theodore, il t’interrompt d’un recurvite qui te sèche aussitôt. Cependant, le mal est fait, et l’odeur écœurante plane encore dans l’atmosphère déjà bien étouffé de la ruche. L’odeur du dedans qui surgit au dehors. L’odeur du dedans qu’on n’a pas pu contenir. L’odeur de cette faiblesse de corps surgissant en dehors.
Comme un taureau face à deux toréadors, tu cherches à présent à mettre la main sur celui qui avait fait la photo. Parce que tu veux bien qu’on se foute de toi, dans la mesure où tu pouvais faire genre, tu t’en rendais pas compte. Mais dans le cas présent, si cette photo se mettait à circuler dans les couloirs, c’en était fini de la brillante carrière du jeune homme, et accessoirement, comme un rafleur, ça se remplace plus facilement qu’un jeune mangemort, c’en était fini de ta vie à toi.
Ils sont plusieurs à ricaner autour du coupable, et tu les disperses comme des mouches autour d’une merde fraîche. Tu arraches l’appareil photo instantané d’une main et écrase de l’autre la gorge de l’importun, lui faisant jurer de jamais recommencer. Pour unique réponse, il te glisse en tremblotant de frustration la photo sous le nez, histoire que tu le laisses respirer. Tu balances l’appareil au sol –et rien à foutre si c’était du matos de bureau-, l’écrabouilles de la basket, ce qui t’arrache un grognement de vague douleur, et fais glisser les restes jusqu’à ses pieds « à bon entendeur, ducon. »

A bon entendeur, ça ne t’a pas calmé pour autant. Tu coinces la photo dans l’élastique de ton futal, quasi certain qu’on se jetterait dessus si tu la jetais entre ces murs.
Qu’à cela ne tienne, t’étais tout sauf calme parce qu’on t’avait empêché de péter ton câble. Mais c’était tout à leur honneur, car il était compréhensible qu’ils refusent que le petit Nott se prenne tout dans la tronche ; au risque qu’il ne s’en réveille pas. Tu te surprends à te mordre le poing, alors que tu leur ordonnes de prendre de l’avance, que tu les rejoindrais plus tard, le temps de… de changer de futal, seule excuse bidon que t’avais trouvé, alors que d’habitude, ça te dérangeait pas de te trimballer en moule-bite dans la rue.

« T’en fais pas pour lui, Bott » le rassure un collègue en entraînant le plus doucement possible le garçon par l’épaule « j’aurais juré que tu t’appelais Nott d’ailleurs » qu’il remarque d’un ton badin, pour attirer son attention ailleurs.
Vos regards sanguins s’arrachent l’un à l’autre. Ton collègue aurait peut-être dû essayer de lui détourner les yeux un peu plus parce que t’attends pas qu’ils disparaissent pour enfoncer ton poing dans un casier en grognant de rage. Tu ravageras quelques bureaux avant qu’on te somme de te calmer dans ton coin.

C’était malgré toi ; tu les supportais pas quand ils étaient si faibles. Tu supportais pas ces petits intellos gratte-papiers. Tu supportais pas Nott. Tu supportais pas qu’un gringalet comme lui puisse un jour te piquer on ne sait quelle place dans la tête de Rookwood. Maikelcon tu faisais. Ça ne t’était jamais venu à l’esprit que Rookwood était passé par la phase gratte-papier, lui aussi ? Ça ne t’était jamais venu à l’esprit que Nott était un Rookwood en devenir ? Et qu’au final, c’était toujours les gratte-papiers qui se hissaient sur la plus haute marche, tandis que vous, bagarreurs et autres dégénérés congénitaux, étiez trop occupés à gratter les croutes qui durcissaient vos poings ensanglantés.
Et peut-être aussi que tu supportais pas l’idée d’échouer à le rendre plus fort. Fallait pas te faire d’illusion quant à ça ; tu t’y prenais très mal. Mais l’intention était là, intrinsèque et viscérale, dévorant par tes yeux le jeune homme qui se sentait constamment agressé quand tu posais les yeux sur lui, comme si tu le mettais constamment en situation.
Attitude assez ironique de ta part quand on savait que, malgré ta force physique, tu étais de ceux qui se soumettait le plus facilement. Enfin, pas face à tout le monde, hein, mais c’était pas une raison.

Tu toques à la porte entrouverte de sa chambre, l’infirmière sur les talons « Puisque je vous répète qu’il ne veut pas vous voir ! Vous êtes vraiment irrécupérable, monsieur Murdock ! Vous allez finir par en tuer un, un de ces jours ! Et c’est bien la dernière chose dont vous avez besoin ! Ce n’est quand même pas à moi de vous rappeler que vous avez été plusieurs fois sur la sellette à cause de votre indiscipline ?! » Tu lèves les yeux au ciel, resserrant la boucle du pantalon que t’avais renfilé par-dessus l’autre. Un sac sous le bras, tu t’engouffres dans la piaule en refermant la porte au nez de l’infirmière qui peste en s’éloignant « Je jure sur le chapeau de Merlin que s’il n’est pas toujours en vie quand je reviens, ça va barder pour vous, monsieur Murdock ! »
Il fait un peu sombre dans la pièce et tu cherches pas à croiser son regard. « On m’a dit qu’t’en avais plus qu’pour que’ques heures...» ouh là, rattrape-toi mon gros, à t'entendre, on dirait qu'il est sur son lit de mort « ... avant d’être d’nouveau sur pieds »
Tu jettes le sac sur son lit, renfonçant aussitôt tes mains bandées dans tes poches.
« Du coup, j’t’ai ram’né tes fringues propres » que tu ronchonnes comme si t’étais accusé à tort de l’avoir fait atterrir ici. Hors de question de t’excuser, bien entendu. « Elle plaisantait, hein, vous finissez pas tous à l’hosto… pas l’premier jour en tout cas… » Et il est difficile de savoir si tu faisais effectivement un excès de zèle et de violence à l’égard des stagiaires, ou simplement une tentative d’humour.
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