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sujet; Esther Burke - Insaisissable comme de la fumée

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Esther Burke - Insaisissable comme de la fumée Empty
Esther Hepzibah Burke Croire n'est pas savoir.
❝ We're running in circles again ❞ WIZARD ; INVENTÉE

☇ pseudo complet & surnom(s) ; Esther, prénom souvent associé à tort avec la Balance, symbole de la stabilité. Une lubie de sa mère, sans aucun doute. Peut-être souhaitait-elle que sa fille devienne une sorte de guide, voir même de bonne étoile, pour son frère Esdras. Qui sait ? La réalité est, bien entendu, tout autre.
Pour ce qui est de son second prénom, celui tant détesté, madame Burke a décidé de rester originale. Prénommer sa petite dernière "La Protectrice" est assez ironique quand on connait le personnage... Mais bon, une erreur de parcours est si vite arrivée.
Quant à son surnom, la jeune femme s'est auto-désignée comme Éther. Très proche orthographiquement de son prénom original, il corrobore bien mieux son caractère. Fluide invisible, impondérable et volatile, il peut toutefois devenir un poison.

☇ naissance ; 1980, cependant elle n'est pas seule à être mise au monde ce jour là puisque son cris est accompagné de celui d'Esdras. Deux corps, une seule âme. Le châtiment que Londres leur a imposé.
☇ ascendance; Le sang qui coule dans ses veines ainsi que la membrane transparente de chacune de ses cellules sont entièrement composés du génome de la pureté.
☇ métier ; Officiellement, Esther travaille comme larbin dans la boutique de son père. Elle est en charge des stocks qu'elle compte et recompte sans cesse et, il lui arrive parfois de recevoir les clients même si elle préfère qu'Esdras s'en charge. Toute besogne lui évitant le contact humain est exécutée avec le sourire. Il est certes hypocrite mais témoigne tout de même d'une certaine sincérité quant à son dégoût pour l'espèce humaine.
Officieusement, la jeune femme est à la tête de l'antre de Castor et Pollux; poste qu'elle partage avec son jumeau. Bien évidemment, sous ce nom faussement littéraire, c'est un lieu de perdition qui s'ouvre aux âmes en peine. Un joyeux bordel où les pulsions lancinantes des clients peuvent s'assouvir entre les cuisses de jeunes filles en fleur et les vapeurs d'opium.

☇ camp ; Opportuniste. Esther est prête à retourner sa veste un nombre incalculable de fois du moment qu'on lui assure une protection et qu'on la laisse mener d'une main de fer son commerce. Elle suivra le Lord et lui restera "fidèle" jusqu'à ce que celui-ci se voit surpasser par quelqu'un d'autre de plus offrant.
☇ réputation ; N'aimant pas se mêler à la plèbe, il est rare que les sorciers lambdas ou autres créatures connaissent l'existence de la jeune femme. Lorsqu'ils l'aperçoivent circuler dans sa maison close, ils n'ont l'image que d'une jeune femme chétive, lugubre et plutôt renfermée. De ce fait, l'opinion publique est unanime: Esther est le cafard de la famille Burke. Cependant, personne ne la considère réellement comme une nuisance au vu de sa transparence en sphère publique.
Ne jugez pas un livre par sa couverture. Dans le milieu de la prostitution et du marché noir, Esther est tout aussi respectée que son frère Esdras. Menant d'une main de fer toutes les actions qu'elle entreprend, elle s'est forgée une image de femme implacable qui ne propose jamais de compromis. Plus flegmatique que son jumeau, Esther utilisera plutôt la pression psychologique que la force ou la violence pour parvenir à ses fins. Depuis le début de son activité, aucun de ses associés ne lui a planté de couteau dans le dos. On se demande bien pourquoi.

☇ état civil ; Célibataire depuis la nuit des temps, Esther ne voit pas encore l'intérêt d'une vie maritale. Elle a cependant déjà caressé cette idée mais sans aucune arrière pensée romantique. Le seul avantage qu'elle voit à une possible union serait l'agrandissement de son commerce et donc une plus grande influence dans le milieu. Elle se contente donc de l'amour platonique établit entre Esdras et elle-même.
☇ rang social ; Bien plus habituée aux soirées mondaines que son frère, Esther assume pleinement son statut d'élite sociale. Elle s'est toujours débrouillée pour ne pas avoir de contact avec les pouilleux, ceux dont le sang peut être comparé à de la boue. Le fait de diriger un bordel a d'ailleurs confirmé ses convictions à l'égard de la pureté de sang. Esdras est donc le seul à toucher aux filles, sa soeur aillant bien trop peur de se faire souiller.
Ses nombreux sourires innocents, ses airs benêts et sa petite voix fluette lui ont permis de s'attirer les grâces des gens de la "haute". On lui offre parfois de beaux présents qu'elle s'amuse à collectionner par ordre croissant de valeur.

☇ baguette ; En bois de pin, contenant en son coeur un crin de licorne. Plutôt flexible malgré sa petite taille.
☇ épouvantard ; Une pluie de dents.
☇ risèd ; Une vie de farniente avec son jumeau dans une belle maison où ils se feraient servir comme des rois et passeraient leurs journées à se prélasser.
☇ patronus ; Aucun.
☇ particularités ; Voyante - bonne aventure
☇ animaux ; Un Maine Coon écaille de tortue. Celui-ci n'a pas de nom, il est juste surnommé "Le chat".
☇ Avis sur la situation actuelle :La guerre est une maladie, elle s'immisce peu à peu dans le quotidien des civils et les contamine, les plongeant ainsi dans le désespoir, la peur, la haine et c'est justement là qu'Esther sort son épingle du jeu. La jeune femme n'est pas belliqueuse, elle n'appartient d'ailleurs à aucun camp. Elle sait très bien que la guerre prétend guérir des maux qui lui sont soit-disant moins épouvantables, mais il n'en est rien. Alors, autant se protéger, bâtir sa propre forteresse en papier et se construire un bonheur éphémère.
Esther n'a jamais voulu se lier à Voldemort même si ça aurait pu lui être bénéfique dans son commerce. Les exécutions publiques, la torture, les emprisonnements arbitraires, elle n'avait pas envie de participer à tout ça. Une implication trop importante dans ce conflit ridicule lui aurait sans doute coûté sa précieuse liberté. Payer ce prix pour défendre des inconnus ou se battre contre eux n'était pas suffisant et elle a donc préféré s'en laver les mains.
Les nés-moldus, encore un sujet dénué d'intérêt. La jeune femme n'a pas une grande affection pour eux, mais leur simple existence ne l'avait jamais gênée. Certes, elle ne leur avait pas adressé la parole durant toute sa scolarité à Poudlard puisqu'elle les avait simplement ignoré, sans mépris. Ils n'existaient pas, comme beaucoup d'autres individus qui ne méritaient pas sa considération. Que faire donc contre un soi-disant problème qu'Esther considérait comme inexistant ? Rien. Elle allait tout simplement regarder les deux camps opposés imploser de l'intérieur et vendre son âme au plus offrant.
À chaque fois qu'on lui demande son avis sur la situation actuelle, elle se mord la lèvre, hausse les épaules et recoiffe sa frange. Puis elle bafouille deux trois mots incompréhensibles et finit par expliquer qu'elle est encore trop jeune pour comprendre tous ces enjeux politiques. Elle s'adapte aussi à son interlocuteur, à ce qu'il veut entendre tout en gardant une certaine distance dans son argumentation. Ça serait bête de se faire enrôler dans un camps dont elle se fiche complètement.
Esther est tout simplement la reine des égoïstes dans le palais des passionnés.

☇ Infos complémentaires ; Capacités scolaires: Malgré ses résultats plutôt médiocres aux ASPICS, Esther s'est démarquée dans une seule matière: la divination où elle a eu un Optimal. Tic: Quand la jeune femme s'ennuie, elle a tendance à enrouler une de ses mèches ébènes autour de son index. Qualité: Elle n'en a pas à proprement parler. On peut peut-être considérer son intelligence supérieure à la moyenne comme tel, mais comme elle n'en fait pas ou peu usage, il est difficile de considérer ça comme une qualité. Il serait donc plus judicieux de dire "sa capacité analytique". Défaut: Esther est paresseuse. Elle a donc un peu trop tendance à se reposer sur ses acquis, au sens propre comme au figuré. Caractéristique: C'est une enfant malingre. Chétive et de petite taille, on se pose souvent des questions sur son état de santé. De plus, son visage pâle est souvent dissimulé par ses longs cheveux noirs de jais ce qui n'aide pas à la rendre plus attrayante. La seule chose qu'on pourrait retenir d'elle sont ses deux orbes ambrés qui captent l'attention de n'importe qui quand son regard se plante sur quelque chose d'intéressant à ses yeux. Par contre, Esther n'a aucune modification physique à part peut-être une boucle d'oreille à l'oreille droite. Aucune rumeur ne circule sur elle exceptés tous les ragots autour de l'amour platonique qu'elle porte à Esdras. Mais au fond, n'y a-t-il pas un peu de vérité ?

❝ Nothing compares to you ❞Deux mots sur l'IRL

Appelez-moi Sophie. J'ai 19 ans, je viens d' Espagne et j'ai connu le forum via Esdras  palpite . Si tout va bien vous me verrez connecté(e) quand je ne suis pas noyée sous les commentaires d'arrêt. Pour les scénarii uniquement : j'ai l'aval du créateur concernant ma fiche [] oui / [] non. Un dernier mot ? Slytherin 4ever.

Approuvé par le Ministère de la Magie


Dernière édition par Esther Burke le Ven 28 Oct 2016 - 13:51, édité 4 fois
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MessageSujet: Histoire (EN COURS)   Esther Burke - Insaisissable comme de la fumée EmptyJeu 29 Sep 2016 - 21:41

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Esther Burke - Insaisissable comme de la fumée Empty
Équilibre branlantToute vérité a la fragilité fugace d'une aile de papillon.
❝ Calme-toi Esther, respire. ❞Maison familiale des Burke - avril 1986


"Tic-tac, tic-tac", voilà bien une bonne heure qu'Esther fixait avec de grands yeux ronds l'immense pendule accrochée au mur de la cuisine. Suspendue sur le haut d'une chaise, balançant ses petites jambes dans le vide, imitant le rythme régulier de la trotteuse, la fillette passait son après-midi à attendre. Mais à attendre quoi me direz-vous ? Je pense qu'elle ne le savait pas elle-même mais il semble que ça l'occupait.
Pourquoi n'allait-elle pas jouer ? Ce n'est pas comme si elle n'avait pas de quoi s'amuser. Sa chambre était remplie de jouets en tout genre: des poupées en porcelaine vêtues de robes style renaissance, des petites voitures, une dinette que lui a offert sa grand-mère.. Esther avait donc de quoi se divertir. Mais il n'en était rien, elle restait figée sur son perchoir.
Les quelques elfes de maison s'activaient autour d'elle mais cela ne la faisait pas réagir. Que ce passait-il donc pour qu'elle reste de marbre à suivre la grande aiguille, les mâchoires serrées ?
C'est alors que la grande porte d'entrée s'ouvrit brutalement. Esther se raidit, déglutit puis se précipita à la rencontre de l'invité.
Il me semble reconnaître sa mère... Oui, c'était bien son chapeau. Il était reconnaissable à des kilomètres à la ronde. Une espèce de masse informe, qui commençait par un empilement de trois boudins circulaires puis qui s'alternaient, séparés par un ruban de satin écarlate. Venait ensuite une filet de dentelle qui recouvrait une broderie vulgaire et légèrement élimée sur le dessus. Les bords de ce couvre chef étaient couverts par d'épais losange de fourrure bon marché d'où pendaient des plumes multicolores.
Esther tira sur le manteau de Madame Burke, le menton tremblotant. Les mots ne semblaient pas vouloir sortir de sa bouche, on entendait juste un petit couinement de frustration face à son incapacité à s'exprimer.
"Calme-toi Esther, respire."soupira sa mère en lui tapotant le haut du crâne, comme si sa fille était un de ses caniches savants. "Ton frère va bien. Il s'est juste cassé le bras en voulant faire le dur devant ses camarades. Tu le connais, il n'est pas très futé et à encore voulu faire une démonstration de force."
C'était donc ça. Esdras avait eu des ennuis et sa petite soeur se faisait du mauvais sang pour lui. "Oh non ne pleure pas Esther.. Il n'a rien.. Relâche ce gros chagrin ma puce.."
Madame Burke essuya les grosses larmes de sa petite fille qui roulaient sur ses joues avant de s'écraser sur le carrelage poisseux.
Le petit Esdras avait été envoyé à l'Hôpital Sainte Mangouste dans la matinée, cela faisait donc une demie-journée qu'Esther était toute seule, sans son unique partenaire de jeux. Maintenant qu'on le dit, elle n'avait jamais vécu une séparation aussi longue. Les deux jumeaux étaient toujours fourrés ensemble, inséparables. L'un représentait le corps, l'autre l'esprit, ils étaient comme complémentaires.


❝ I'm a creep, I'm a weirdo.Poudlard - novembre à mars 1995


"Hey Esther, pourquoi tu parles jamais ?"
Ce commentaire désobligeant ne fit même pas sourciller la jeune femme qui était en train de lire, collée contre le jambage de la cheminée.
"Je t'parle là ! Tu lève les yeux et tu réponds vermine !"
La jeune sorcière, soupira, referma sèchement son ouvrage et planta son regard ambré dans celui de son interlocuteur. Ce n'était pas la première fois qu'un membre de sa propre maison s'en prenait à elle. On la critiquait souvent par rapport à sa froideur, son regard détaché et son ton sec. Au début de l'hiver, une rumeur avait même couru sur elle et son frère: ils entretiendraient soit-disant une relation incestueuse. Foutaise. Il fallait être vraiment tordu pour inventer un truc pareil. Esther en était même venue à la conclusion que les élèves fantasmaient sur la probabilité que ce ouï-dire malsain soit vrai, histoire de pouvoir l'enfoncer un peu plus. Malheureusement pour eux, sa relation était fusionelle mais pas charnelle.
Depuis qu'elle était arrivée à Poudlard, elle s'était faite discrète, essayant de ne pas attirer les regards sur elle, ne participant même pas aux activités proposées par sa propre maison. Au début ça marchait plutôt bien, on la laissait vagabonder à sa guise dans l'école à la recherche de calme et personne ne faisait attention à elle. C'était parfait, jusqu'à ce mois de décembre.
Ce garçon qui venait de l'humilier publiquement l'avait choisi comme souffre douleur attitré depuis quelques semaines déjà. Parfois il lui tirait les cheveux, lui disant qu'ils ressemblaient à du poil de niffleur. Il lui volait ses plumes, l'empêchant de prendre en note certains cours. C'était des petites farces que seul lui trouvait drôles...
Cependant, Esther ne faisait même pas attention à lui, elle ne connaissait même pas son prénom. Le seul sentiment qu'elle éprouvait à son égard était du désintérêt. Ce garçon avait sûrement un besoin compulsif d'affection et d'attention, mais il était sans aucun doute tombé sur la mauvaise personne. La jeune sorcière ne lui accordait et ne lui accorderait sûrement jamais un regard puisqu'il était d'une banalité à crever et que son capital sympathie était au plus bas.
Elle se décida finalement à lui répondre, hésitant entre ne pas envenimer la situation plus qu'elle ne l'était ou lui lancer une pique bien méritée. Son choix fut rapide: "Je ne parle pas aux imbéciles, ça les instruit." Fit-elle, dédaigneusement avant de se lever et partir en direction de son dortoir où elle était sûre qu'il ne la suivrait pas.
Esther lui avait cloué le bec. Le Serpentard ne s'était sûrement pas douté qu'elle était capable de lui répondre aussi sèchement, mais après tout, elle n'était pas dans sa maison pour rien. Elle pouvait donc se montrer sournoise sous ses airs farouche, une bonne surprise.

Les mois s'écoulèrent sans que le jeune homme ne l'interpelle une nouvelle fois. L'histoire était donc réglée ? C'est ce qu'Esther supposait. Elle en était d'ailleurs ravie puisqu'elle avait pu retourner à sa routine d'élève solitaire. Plus personne n'était là à lui tourner autour tel un insecte agaçant à lui bourdonner sans cesse dans les oreilles. Le calme était donc revenu.

C'est durant une nuit agitée du mois de mars, qu'elle se rendit compte qu'elle s'était fourvoyée. Ses rêves furent agités, elle ne comprenait pas bien ce qu'il se passait. Les images étaient saccadées, dans un ordre anarchique et tout ce qui se déroulait sous ses yeux n'avait ni queue ni tête. Seule la sensation de chute était omniprésente et celle de la douleur. À son réveil, la seule chose dont elle se rappelait était qu'elle avait vu ce jeune sorcier facétieux en mauvaise posture. Impossible de se rappeler des détails, ni le pourquoi du comment, tout était flou dans sa mémoire. Puis au bout de quelques minutes ce souvenir d'angoisse intense disparut de son esprit laissant place à son habituelle nonchalance, comme si ce dont elle avait rêvé n'avait jamais existé. Une vision sans importance parmi tant d'autres qui méritait plus le qualificatif de cauchemar que songe prémonitoire.

La semaine s'écoula tranquillement jusqu'au vendredi après-midi. Il commençait à faire chaud et les matchs de Quiddicth avaient repris. Un match avait même lieu le jour même: Serpentard contre Poufsouffle. Ou quelque chose comme ça. Les élèves étaient tellement heureux que le soleil repointe le bout de son nez qu'ils s'étaient tous précipités au stade pour assister à l'affrontement des deux équipes.
Ce sport n'intéressait pas Esther qui avait préféré rester avec son frère Esdras dans la salle commune de leur maison. Celui-ci lui racontait les problèmes relationnels qu'il affrontait avec sa copine actuelle mais sa jumelle l'écoutait d'une oreille distraite. Elle était déjà au courant des frasques d'Esdras et savait que les relations sérieuses ne lui convenaient pas. Il demandait toujours plus, allant jusqu'à expérimenter des choses totalement interdites. Tant qu'il ne se faisait pas piquer, Esther ne se faisait pas de soucis, il s'épanouissait de cette manière.

Soudain, une élève surgit dans la salle commune, essoufflée au bord de la crise de panique.
"Sean notre capitaine s'est pris un Cogneur dans l'épaule ! Il a perdu connaissance, ses équipiers ont entendu un gros "crack", il se serait cassé tout le bras ! On l'a envoyé voir madame Pomfresh, à priori c'est pas beau à voir... Il a fait une chute d'une dizaine de mètres.." S'exclama-t-elle, bouleversée.

Esther ne voyait même pas de qui il s'agissait et demanda donc poliment à son frère qui était cette personne. Esdras fut surpris, et lui répondit simplement que c'était le garçon qui la harcelait au début de l'année.
Esther pâlit.



Genèse prophétiqueQui sème le vent récolte la tempête.
❝ Castor et Pollux ❞Amsterdam - septembre 1998










La guerre avait éclaté depuis quelques mois et fidèle à elle-même, Esther avait pris la poudre d’escampette.
La jeune femme avait abandonné père et mère pour se réfugier en territoire inconnu là où, selon elle, personne ne viendrait troubler sa sournoise entreprise.
Elle se rappelait avoir fait un rêve de Poudlard en flamme il y a bien des années de cela mais elle n’y avait pas vraiment porté une grande attention. À cette époque, ses nuits étaient occupées par des songes obscurs qui l’enfermaient dans de sempiternelles insomnies. La sorcière en avait donc déduit que ce n’était qu’un cauchemar provoqué par les traitements peu orthodoxes que lui infligeait son père face à son entêtement.
Il semblait bien que non. Néanmoins, le futur lui importait peu puisqu’elle avait de grands projets qu’elle comptait bien réaliser à Amsterdam.
Son voyage avait été préparé en toute discrétion depuis le retour du Lord. Esther ne voulait pas être embrigadée dans les rangs des Mangemorts et elle ne savait trop bien qu’opposer une quelconque résistence lui aurait été fatal.
Esdras était donc resté, mais en tant que soeur Esther se doutait bien qu’il cèderait et se ferait sûrement marquer dans les mois prochains. Il était trop faible d’esprit pour réfléchir aux conséquences que cette décision pourrait avoir. C’était un fait connu, son jumeau possédait un corps, une belle enveloppe charnelle, mais il était dépourvu d’âme, qui, de son côté, était souvent estimée comme sa gardienne. Sa jumelle remplissait donc ce travail, le protégeant en prenant les initiatives et en pensant pour deux. Quant à lui, il se chargeait du rôle de rempart, l’immunisant contre toute attaque physique.
Ce n’est pas de gaïté de coeur qu’elle l’avait abandonné, néanmoins elle avait besoin de réunir quelques contacts avant de mettre son projet en oeuvre.
La jeune femme était au courant que son grand-frère Abel trempait dans des milieux peu recommendables. Alors, elle lui avait demandé conseil et c’est ainsi qu’elle avait attéri à Amsterdam à la recherche d’un dénommé « Gang du Serpent ». L’originalité de leur nom avait eu le mérité de lui décrocher un sourire narquois. C’était d’un cliché !
Après avoir passé des jours à déambuler au milieu des chaussées, longeant les caneaux dévorés par la vase, Esther finit par échouer face aux grands profils rougeâtres de bâtisses barrant une rue biscornue. D'un bout à l’autre, des becs de gaz rejetaient un souffle pestilentiel qui embaumait l’allée d’une odeur de souffre.
La sorcière regarda surtout la porte, une immense porte rectangulaire, massive, s'élevant jusqu'au deuxième étage, creusant un porche profond, dans la façade du premier édifice. Juste devant ce porche, un ruisseau coulait, roulant une eau boueuse noire comme du charbon.
Elle toqua trois coups secs avant qu'un étrange petit être vienne lui ouvrir. Son apparence était repoussante: mi-gobelin, mi-elfe de maison, une silhouette disproportionnée, bossu, doté de mains épaisses, carrées, veineuses, noircies par la crasse ambiante, le propriétaire de la maison aurait fait fuir le plus innocent des enfants à sa simple vue.
Il fit rentrer Esther sans lui poser de question, sans doute déjà au courant de la raison de sa visite. Dans un geste brusque, il lui demanda de le suivre.
Ils traversèrent un long couloir, garni à droite comme à gauche, de nombreuses portes closes. Les murs semblaient poisseux, à certains endroits le papier peint se décollaient accentuant l'état insalubre des lieux. La lumière ne provenait de nulle part, tout était sombre.
L'étrange paire finit par arriver dans une salle ouverte où étaient rassemblés une dizaine d'individus plus burlesques les uns que les autres. Ils était tous assis autour d'une large table ronde, fumant de l'opium. Les vapeurs de fumée qui embaumaient la pièce vinrent chatouiller les délicates narines d'Esther qui respira goulument ces senteurs étrangères.
On la fit s'assoir en face de tous, la faisant trôner l'assemblée.
"Bien, vous savez très certainement les raisons de ma visite. Parlons business."
La jeune femme se saisit de sa baguette, la faisant jongler entre ses doigts fins.
"Le projet s'appelle Castor et Pollux. Avant de vous en dire plus, je préfère assurer mes arrières, faisons un serment inviolable."
L'assistance était toute-ouïe et sur certains visages on pouvait deviner l'esquisse d'un sourire carnassier.


❝ Au café des délices ❞Londres - mars à juin 2001


Esther était revenue au début de l'hiver, elle avait passé les fêtes de fin d'année avec sa famille qu'elle n'avait pas revu depuis son escapade aux Pays-Bas. Le dernier souvenir qu'elle avait d'eux était le jour de son passage à la majorité, une scène de ménage ridicule s'était déclarée entre ses deux frères aînés. En y repensant, elle trouvait la situation toujours aussi drôle.
Les Burke n'avaient pas vraiment changé ou en tout cas pas assez pour qu'elle le remarque, c'était donc avec un plaisir non dissimulé qu'elle passait du temps avec Esdras et Abel.
Son jumeau avait reçu la marque. Il ne la dissimulait même pas, l'arborant fièrement à son bras gauche lorsqu'il relevait les manches de ses chemises.
Son ainé, lui, se pavanait avec de jeunes mijaurées, constamment pendues à ses lèvres, promenant une odeur de luxure et d'argent blanchi avec lui.
Esther ne pouvait pas les critiquer, chacun essayait, à sa manière, d'oublier le quotidien pathétique qui les entourait. Alors, elle fermait les yeux sur leurs excès, essayant d'apprécier du mieux qu'elle pouvait les instants passés auprès d'eux.
Depuis son retour d'Amsterdam, la sorcière avait été active du côté de l'allée des embrumes. Certains l'avaient vu dialoguer avec des malfrats, d'autres avaient entendu qu'elle avait investi dans une immense bâtisse, mais personne ne savait vraiment ce qui était en train de se tramer.
Seul Esdras était au courant. Il avait même décidé de s'associer à son grand projet, feignant un semblant d'enthousiasme.
Du jour au lendemain, la maison close "Castor et Pollux" ouvrit. Personne n'avait été surpris, ce genre d'établissement faisaient partie du paysage maintenant. On ne comptait plus le nombre de filles de mauvaise vie qui vagabondaient désespérément dans les rues à la recherche de clients lubriques.
La jeune femme avait compris qu'il y avait un filon juteux à exploiter. Faire le larbin dans la boutique de son père était un temps révolu, elle se voulait plus indépendante maintenant.
Grâce aux très nombreux contacts qu'elle s'était fait dans le Nord de l'Europe, les deux jumeaux n'eurent aucun mal à mettre la machine en route.
En quelques semaines, "Castor et Pollux" était connu comme le nouveau bordel en vogue. Les habitués l'avaient même renommé "le café des délices", trouvant que le nom original manquait de raffinement. Ironique n'est-ce pas ?
Esther ne s'occupait pas vraiment de ce qu'il se passait à l'intérieur de ces murs. Elle n'évaluait jamais la marchandise féminine préférant laisser ce genre de besogne à Esdras qui se faisait un malin plaisir d'accepter sans rechigner. Au moins il mettait le coeur à l'ouvrage... Les filles étaient en général très jeunes (certaines n'avaient sans doute pas la majorité) mais aucune ne restaient très longtemps dans l'établissement. C'était un fait, rares étaient celles qui réussissaient à tenir plus d'un mois. Les mauvais traitements infligés par les clients les mettaient à genoux et Esdras n'était pas en reste. Néanmoins, Esther s'en lavait les mains tant que ses fournisseurs faisaient leur travail.
Cependant, il lui arrivait tout de même de discuter avec les clients afin de connaître un peu mieux leurs attentes et ainsi tenter de leur proposer leur madeleine de Proust.
Plus les mois avançaient, plus la sorcière se rendait compte que le monde était corrompu. Ces hommes demandaient toujours plus. Plus de sensations. Plus de filles jeunes. Plus d'opium. Plus. Plus. Plus. Cela devenait vraiment compliqué à organiser, l'anxiété se lisait en elle. Le bout de ses doigts était entièrement rongé, laissant apparaître la peau à vif où perlaient de minuscules gouttes écarlates.
Puis ce fut la descente. Esther n'arrivait plus à respirer, elle suffoquait, comme si ses poumons se compressaient sur eux-mêmes ne voulant faire qu'un avec sa cage thoracique. Son corps entier la démangeait, comme si une agile araignée remontait lentement sa colonne vertébrale, laissant trainer ses pattes squelettiques contre sa peau diaphane.
Enfin, des tremblements incontrôlables lui provoquaient de longs et douleurs spasmes qui pénétraient jusqu'à l'intérieur de sa moelle.
Dans ces moments-là, la jeune femme se réfugiait sous la douche, laissant couler l'eau brûlante sur elle jusqu'à ce que les crises disparaissent.
"Hey, tu peux m'en parler tu sais si ça va pas."
Esther leva les yeux, elle n'avait pas entendu le grincement typique de la porte de la salle d'eau. C'était la première fois qu'Esdras abordait ce sujet qui avait été décidé comme tabou. Elle grogna témoignant de son mécontentement, ne sachant pas comment réagir face à cette subite intrusion.
"Ça fait des semaines Esther.. Tu comptes rester comme ça ?"
L'intéressée ne répondit rien, se contentant de tourner la tête, mordillant sa lèvre inférieure.
"D'accord. J'ai compris le message. T'es conne quand tu t'y mets putain."
Esdras se releva, soupirant face au comportement enfantin de sa jumelle, prêt à partir.
Pourtant, avant qu'il ne lui tourne complètement le dos, celle-ci lui attrapa le bas de son manteau, l'implorant.
"Reste.. S'il te plaît.."
Il s'assit alors, en tailleur sur le carrelage, n'ajoutant rien.



Raison et SentimentsJ'irais bien refaire un tour du côté de chez Swann...
❝ L'IngénueDemeure des Barjow - septembre 2002


La fête battait de son plein dans la demeure des Barjow.
Quelques hommes, dispersés parmi les quelques danseurs ou discutant à l’entrée de la salle, se distinguaient de la foule par un air qui leur était tous commun: celui du succès.
Leurs habits, de bien meilleure manufacture que ceux d'Esther, semblaient avoir été conçus par les plus grands couturiers du siècle et leurs cheveux, ramenés sur le haut du crâne, lustrés par des essences étrangères, avaient une apparence quelque peu repoussante puisque poisseuse.
Leur carnation reflétait elle aussi leur richesse: un teint blanc aussi pâle que de la porcelaine sans aucune imperfection. Parfois, on pouvait même voir l'un d'entre eux s'essuyer les lèvres avec un mouchoir brodé d’une large lettre dorée, sûrement son initiale, qu'il agitait au nez de tous afin de répandre une odeur lancinante.
Esther ne se sentait pas très à l'aise parmi ces invités. Tous la regardaient comme si elle n'était pas à sa place, comme si elle n'était qu'une vermine qui ne méritait pas de consommer le même air qu'eux. Pourtant, son sang était aussi pur que le leur... Cependant, une chose pouvait la mettre en totale opposition avec ces bourgeois: ses avants-bras étaient vierges de toute marque.
La jeune femme n'était pas repoussante, elle était même plutôt élégante pour une fois. Ce changement physique avait été remarqué par quelques hommes débauchés qui n'avait pour seule envie que de lui passer sous ses jupons. Cela, Esther l'ignorait. Elle ne s'était jamais considérée comme une proie à la portée de la gente masculine, ou même comme une femme. Tout ça lui semblait si absurde, incohérent..
Cependant, monsieur Burke ne l'entendait pas de cette oreille. Une fille c'était perdre son nom de famille, sa lignée, il fallait donc lui trouver un prétendant convenable, selon ses critères, pour faire perdurer le commerce familiale. Il prit donc sa fille entre quatre murs, lui expliquant clairement son projet de faire d'elle une femme prochainement mariée à l'un de ses sorciers malveillants.
Voyant la situation lui échapper, Esther opta pour la solution qui lui paraissait la plus raisonnable: la fuite. Elle faussa donc compagnie à son père, se réfugiant sur la terrasse du pavillon. Qu'elle ne fut sa surprise lorsqu'elle s'aperçut qu'elle n'était pas la seule à avoir voulu fausser compagnie à cette horde de sorciers opportunistes. Son frère Abel était assis, fixant le ciel étoilé.
"Oh... Tu es là toi aussi.. Je ne te dérange pas ?" Demanda-t-elle, timidement.
Son ainé secoua sa tête négativement, lui adressant un faible sourire. Il avait l'air fatigué, ses traits étaient particulièrement tirés, ses yeux cernés.
"Je m'assois à côté de toi alors." Dit elle, accompagnant sa parole de mouvements. "Dis... Tu ferais quoi si on t'imposait ta future femme ?"
Au vue de la moue de dégoût qu'affichait Abel, la jeune femme comprit immédiatement que cette idée ne l'enchantait guère.
"C'est papa qui veut te caser avec un des invités c'est ça ? Mais quelle connerie sérieux..." Soupira-t-il, se passant une main dans ses cheveux. "Tu refuses. Tu te barres. Tu te rebelles. Les mariages arrangés c'est une  immondice absolue. Crois moi, j'en ai refusé un paquet, je sais de quoi je parle."
Esther hocha la tête, assez convaincue par les paroles de Abel. Elle ne comprenait pas vraiment à quoi cela pourrait servir de la marier de force à un total inconnu. Le concept même de mariage sans amour lui paraissait absurde, aberrant. Attention, elle n'était pas fleur bleue, ni romantique, cependant, la jeune femme n'était pas dupe. Si il manquait cet élément, le mariage tournait très souvent au vinaigre.
L'amour était le plus grand danger qui guettait la race humaine, on le lui avait souvent répété. La raison triomphait toujours sur ce sentiment considéré comme dérisoire, passager et elle approuvait avec une certaine distance ce raisonnement.
"Donc... Tu penses que je devrais refuser c'est ça ?"
Abel grommela un "bien évidemment" avant de boire d'une traite son verre de champagne qui était posé sur le rebord de la balustre.
Cela faisait longtemps que la sorcière n'avait pas passé un moment d'intimité avec son frère. Souvent en voyage, il était rare de le voir à la maison. De ce fait, la relation avait toujours été distante, un peu gênante même par moment. Cependant, Esther appréciait Abel, elle l'aimait d'un amour sincère, un amour similaire à celui qu'elle portait à Esdras.
Même si le silence s'était installé entre eux deux, elle ne se sentait pas mal à l'aise. Elle se sentait même reposée, détendue par rapport à ces derniers mots de profonde dépression. Être avec Abel lui avait enlevé un poids de la poitrine, un sentiment fort agréable.
La jeune femme se mit alors à contempler le ciel étoilé, admirant ce soir paisible, sans bruit, sans cris, sans violence. Elle en oubliait presque le fait qu'elle était entourée de Mangemorts et que la guerre continuait à prendre la vie de nombreux innocents.
"Dis Abel, tu m'accorderais une danse ?" Demanda-t-elle, malicieusement.
Un sourire honnête se dessina aux coins des lèvres de son frère, qui se redressa pour lui prendre sa main et ainsi la ramener à l'intérieur de la demeure.


❝ Nuit ébèneHôpital Sainte Mangouste - Mai 2003


"T'en vas pas... Si tu m'aimes, t'en vas pas.."
Esther sanglotait à chaudes larmes, serrant contre sa poitrine la main droite de sa mère. La jeune femme pouvait sentir entre ses doigts la froideur de la peau collée contre la sienne, une peau qui lui semblait similaire à du marbre, une peau dépourvue de tout signe de vie..
Cela faisait une semaine que madame Burke était plongée dans le coma, cependant personne n'avait dénié expliquer à sa fille les raisons de ce changement d'état soudain.
Son grand frère Isaac pestait contre vent et marée que c'était la faute d'Abel, que celui-ci était un égoïste inconscient qui ne méritait ni plus ni moins que de se faire déshériter et rayer du registre familial.
Les crises de profonde colère de son ainé, Esther les connaissait bien. Elle n'y prêtait même plus attention, le laissant déverser le flot de haine qu'il avait en lui. De plus, la jeune sorcière supposait même que cela arrangerait Abel de lui retirer ses titres.. Ça lui ferait une charge en moins à porter. Alors, elle n'ajoutait rien, ne préférant pas se mêler du combat de coqs que les deux hommes menaient.
En parlant du loup, Isaac rentra dans la pièce, un bouquet de jasmins dans les mains qu'il déposa sur la table de nuit.
"Salut.. Je suppose que ça va moyen donc je ne te pose pas la question."
Bien joué Sherlock. Le tact n'était vraiment pas l'une de ses qualités première, Esther le savait. Mais à ce point ? Elle ne se donna pas la peine de lui répondre, feignant un sourire compatissant.
"Hm.. T'as croisé Abel non ?" Demanda-t-il, ne pouvant cacher son ton dédaigneux.
La sorcière haussa les épaules, ne voulant pas du tout aborder le sujet maintenant, devant sa mère. Elle connaissait que trop bien le comportement puéril que pouvait avoir Isaac quand il souhaitait convaincre quelqu'un pour le rallier à sa cause.
"Je te conseille de partir si c'est pour dire ce genre de connerie." Répondit-elle, cassante.
Son ainé fut un peu surpris par sa réaction, mais face au regard noir de sa cadette, il n'osa pas continuer, sans doute pour ne pas s'attirer les foudres de la famille tout entière.
Esther examina le visage d'Isaac qu'elle trouvait gonflé à certains endroits.. Une tâche sombre, tirant sur le violacé, se dessinait autour de son oeil droit qui était plutôt enflé. Elle remarqua aussi qu'il avait deux agrafes enfoncées dans son arcade sourcilière, sûrement des points de suture... Enfin, sa mâchoire habituellement carrée était légèrement déformée sur le côté gauche, sans doute une fracture de l'os.
Ses deux frères s'étaient donc battus. Très bien. Les deux compères faisaient preuve d'une grande maturité face au coma de leur mère.
Néanmoins, Isaac ne resta pas longtemps au chevet de madame Burke. "Affaires urgentes à régler" avait-il dit avant de prendre congé. Les raisons de son départ importaient peu à la jeune femme, il était parti, c'est tout.
Esther se mit donc à faire la discussion à sa mère, lui racontant les nouvelles des uns et des autres, n'omettant aucun détail. Elle avait l'espoir inconscient que son interlocutrice l'écoutait d'une oreille attentive même si son manque de réaction n'allait pas dans ce sens.
"Maman, je sais que... enfin... Non. J'espère que tu m'entends. On peut pas vivre sans toi. T'en vas pas au bout de la nuit... Sans toi, notre famille se déchire et plus rien ne va. Isaac et Abel se sont battus, Esdras est de plus en plus violent lui aussi.. Je.. je.." Ses derniers mots moururent au fond de sa gorge, secouée par un sanglot. Ses larmes roulaient sur ses joues, s'écrasant sur les draps bleus du lit d'hôpital, elle ne prenait même plus la peine de les essuyer.
Soudain, elle sentit une main se poser sur son épaule, ce qui la fit sursauter. Esther se retourna brusquement, voulant voir le honteux visage de celui ou celle qui venait la déranger dans un moment aussi intime. Mais quand elle vit l'expression que l'intrus affichait, elle ne dit rien, préférant le laisser essuyer ses joues du revers de la main.
"Je suis désolé Esther... Tellement désolé." Avoua Abel, tremblant.
La sorcière ne lui en voulait pas, et pour le lui démontrer, elle le serra tendrement contre elle.



Dernière édition par Esther Burke le Ven 28 Oct 2016 - 13:54, édité 14 fois
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HERO • we saved the world
Amelia Cartwright
Amelia Cartwright
‹ inscription : 31/05/2016
‹ messages : 723
‹ crédits : SHIYA. EXCEPTION POUR LA SIGNA.
‹ dialogues : #indianred.
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‹ âge : VINGT-HUIT ANS
‹ occupation : AUROR.
‹ maison : GRYFFONDOR
‹ scolarité : 1987 et 1994.
‹ baguette : 30 centimètres, bois de noisetier, crin de sombral.
‹ gallions (ʛ) : 3887
‹ réputation : on dit d'elle qu'elle est loyale et intransigeante + on la trouve parfois désagréable, mais c'est juste parce qu'on la connaît mal et qu'elle n'est pas très avenante au premier abord + elle est une auror brillante et fonceuse + on la sait proche de la cause des loups-garous. on a du mal à comprendre pourquoi elle a fait le choix de se lier par triumvirat à un loup-garou.
‹ particularité : animagus en formation + son animal est un ours brun massif.
‹ faits : amelia a fait sa formation d'auror avec un an d'avance + quand le lord est arrivé au pouvoir, elle est restée, en pensant que ça n'allait pas durer + coincée et surveillée, elle prétendu être à ses côtés + c'est lors de la vente aux enchères des rebuts (2001) qu'elle arrive à fuir sans se faire remarquer et à échapper à la surveillance des mangemorts + elle passe deux ans à fuir, en solitaire, une situation qui l'a rendue plus sauvage et froide + elle a rejoint les insurgés en 2003 et a mené de nombreuses missions pour eux, forte de sa formation et de son expérience d'auror + elle a participé à la grande bataille de décembre 2003 + pendant les combats, elle a choisi d'être liée par triumvirat à édouard douglas afin de lui sauver la vie in extremis. ils ont failli ne pas s'en sortir + elle s'est battue contre le gouvernement intérimaire mis en place après la guerre, qui a injustement envoyé édouard en prison pour en faire un exemple, et a participé à faire échapper plusieurs criminels injustement jugés de la prison d'azkaban + elle a repris son poste d'auror après la guerre.
‹ résidence : entre son appartement du londres sorcier et storm's end.
‹ patronus : UN RENARD
‹ épouvantard : perdre les membres du pack. surtout perdre eddie.
‹ risèd : UNE SOIRÉE HEUREUSE ENTRE AMIS.
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KEIRA KNIGHTLEY I love you I love you I love you MY QUEEN I love you I love you
elle est parfaite wi bienvenue parmi nous et bon courage pour la suite de ta fiche wi j'espère que tu vas te plaire sur exci inlove
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WIZARD • always the first casuality
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‹ liens utiles :
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‹ âge : vingt-trois ans
‹ occupation : elle est en stage à Ste Mangouste pour devenir médicomage. Elle songe à faire médicomage indépendante cela étant, ne souhaitant pas plus que ça travailler dans un hôpital et souhaitant s'occuper des gens oubliés par la guerre.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1990 et 1997.
‹ baguette : Sa baguette ? Sa véritable baguette a été perdue quand elle était chez les insurgés. Elle l'a longtemps pleurée sa chère baguette parce qu'elle signifiait beaucoup pour elle. Maintenant elle fait avec celle qu'on a bien voulu lui donner. Elle mesure vingt-quatre centimètres, est en bois d'Aubépine et contient du ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 3579
‹ réputation : de sang-pure privilégiée. On la juge du regard, elle est celle qui a assassiné son père. Celle qui est sortie de son procès parce qu'il y a eu des preuves mises sur le tapis de son brainwashing et des témoignages qui ont prouvé qu'elle a besoin d'un soutien psychologique. Daphne a une réputation qui l'agace et qu'elle souhaite effacer le plus possible.
‹ particularité : elle a subi un brainwashing, elle a encore des problèmes de mémoire liés à ça, mais elle travaille dessus avec un psychomage.
‹ résidence : dans un petit appartement au-dessus du Dirico Express avec sa petite sœur et sa mère.
‹ patronus : Sa forme lui échappe, elle n'a plus essayé d'en produire depuis la fin de la guerre.
‹ épouvantard : le cadavre d'Astoria.
‹ risèd : que sa petite sœur retrouve son fils.
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Oh Keira I love you
Bienvenuuue sur exci, viens faire un tour ici pour discuter avec nous et apprendre à nous connaître (promis on mord pas jule) (enfin pas trop, y a beaucoup de loups parmi nous, possible qu'ils mordillent un peu) (bref). Bon courage pour ta fiche et si tu as des questions n'hésite pas à nous mp ! J'espère que tu te plairas parmi nous minikr minikr
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waouh, KEIRA KNIGHTLEY cute c'est une de mes actrices préférées et elle sied parfaitement à ton personnage, d'après ce que j'ai pu lire.
et sur ce, bienvenue sur Exci et bon courage pour ta fiche. I love you
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LES JUMEAUX BUUUUURKE iiih iiih iiih iiih iiih iiih

Keira est une reine, et vous nous préparez un duo sacrément sympathique. Je vous balancerai volontiers Coco dans les pattes le moment venu :russe: Entre pute et proxénètes on devrait bien s'entendre :russe:

Finissez-nous vite tout ça qu'on vous admire faire des bêtises avec Abel What a Face
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Luna Lovegood
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‹ âge : (depuis le 13/02/04) 23
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‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : septembre 1992 et décembre 1997.
‹ baguette : mesure 25, 8 centimètres, a été taillée dans du bois de sorbier et son cœur recèle un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 10433
‹ réputation : je suis différente ; même je ne suis plus aussi loony qu'auparavant.
‹ particularité : douée d'un sixième sens tel qu'on me soupçonne d'avoir le troisième œil.
‹ faits : Marie n'est plus ; que je me réhabitue à mon nom, mon visage et ma vie d'autrefois, tant bien que mal ; que les conséquences d'une année et demie volée sont rudes ; que je crois en Harry Potter depuis toujours ; que je suis une héroïne de guerre ; qu'il me manque du bon sens et une part d'humanité ; que je ne pourrais pas survivre sans ma fille, Lesath, ni son père, Rolf Scamander, à mes côtés ; que notre famille détonne ; que je suis l'une des sacrifiés scolaires de la guerre ; que Lesath est atteinte du syndrome Rosier.
‹ résidence : dans cette drôle de demeure du Devon, en forme de tour d'échecs, avec Rolf et notre fille, Lesath. Autrefois musée du gouvernement, aujourd'hui réhabilitée, elle s'élève toujours aux abords de Loutry-Ste-Chapsoule.
‹ patronus : un sombral, après de nombreuses métamorphoses (le lièvre et le panda ont été les plus marquantes).
‹ épouvantard : une forme prostrée dans un sous-sol tantôt calciné, tantôt humide (représentation d'un retour en arrière inéluctable, sans Lesath, sans Rolf, sans ceux qui comptent pour moi).
‹ risèd : une longue chaine dorée, sertie de six pendentifs très particuliers.
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COCO ? ENCORE LÀ MAIS... gaah Keira + le prénom + le début de fiche, c'est tellement perfect iiih iiih J'en veux plus gaah Mon DC va vite venir vous embêter dans votre antre là :russe: ENFIN. SI ON A LE TEMPS yeah


BIENVENUUUUE CHEZ NOUS kr bon courage pour la suite potte
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UNE KEIRA, UNE BURKE, UNE JUMELLE MAIS WAT ? gaah
Bienvenuuuuuuue parmis nous potte j'espère que tu vas bien pouvoir t'amuser avec ta fratrie ow cey une invasion de Burke ma parole mdr

BON COURAAAGE EN TOUT CAS POUR LA SUITE huug I love you
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Pansy Parkinson
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‹ disponibilité : dispo bitches
‹ inscription : 25/10/2014
‹ messages : 4640
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‹ dialogues : 'lightcoral'
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‹ âge : vingt-quatre ans (née le 5 mars 1980)
‹ occupation : rentière déchue, mondaine destituée.
‹ maison : le choixpeau s'est a peine attardé sur sa tignasse brune avant de l'envoyer à Serpentard, dont elle est devenue préfète en 5ème année.
‹ scolarité : de 1991 à 1998.
‹ baguette : Elle faisait 19 centimètres, en merisier et cheveux de vélane, capricieuse et imprévisible, sensible aux sentiments négatifs. Cette baguette a cependant été volée par le Limier et aujourd'hui, elle en utilise une autre, bien moins adaptée à sa main.
‹ gallions (ʛ) : 9020
‹ réputation : Rien qu'une sorcière de salon, une bonne à pas grand-chose en dehors des ragots et commérages, une peste se régalant du malheur des autres, une idiote aveuglée par ses sentiments, moralisatrice en dépit de son propre penchant pour les écarts et les erreurs. Le roquet de Malfoy, puis celle que Blaise Zabini a cocufié, abandonné puis engrossé avant de partir à nouveau. Une garce qui mérite tout ce qui lui arrive. Une enfant gâtée, malgré l’aide donnée aux insurgés dans l’infirmerie de fortune de Poudlard.
‹ particularité : Complètement à la dérive depuis la fin de la guerre, on la croise souvent alcoolisée et cruelle, prête à se greffer à la moindre rixe, au moindre esclandre.
‹ faits : Elle a perdu la garde de ses filles, les jumelles Violet et Briar-Rose (née en Aout 2002) à la fin des combats, car on a jugé son sang pur comme inapte à les élever et ce même si leur père, Blaise Zabini, est considéré comme un héros de guerre. Elle a également perdu sa fortune et son statut et n’a plus aucune influence. Personne n'est tendre avec elle car les anciens rebelles la voient comme une garce à abattre et les sorciers lambda n'ont l'image que d'une gamine pourrie gâtée qui vivait dans une tour d'ivoire alors qu'ils crevaient de faim. Condamnée à vivre dans une demeure autrefois grandiose mais maintenant totalement insalubre, elle ère coincée entre sa mère tyrannique et sa tante furieuse, désœuvrée et désabusée.
‹ résidence : Dans l'hôtel particulier Parkinson, situé dans le quartier de Barkwith, sur le Chemin de Traverse. Ancien symbole d'une grandeur aujourd'hui étiolée, la demeure tombe en ruine et menace de s'écrouler depuis les émeutes de janvier 2002. Ses parents possédaient un manoir à Herpo Creek, il n'en reste qu'un tas de cendres et elle n'a plus accès à son bel appartement de la Bran Tower depuis la désertion de Draco durant laquelle elle a également pris la fuite.
‹ patronus : Une hirondelle à peine corporelle
‹ épouvantard : Les corps inanimés de Briar-Rose et de Violet.
‹ risèd : Simplement un matin ordinaire, des draps clairs et propres, une chambre lumineuse, des rires d'enfant emplissant le couloir avant que les deux têtes brunes ne sautent sur l'épais duvet. Un avenir pour elles, aussi, surtout.
http://www.smoking-ruins.com/t3200-pansy-fleur-du-mal
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Et la jumelle potte Keira, on ne la voit plus assez, c'est cool de la recroiser et j'dois avouer que je n'aurais jamais songé à la prendre pour une soeur d'Ed mais maintenant que c'est sous mon nez, c'est un peu une évidence gaah
bienvenue sur le forum. N'hésite pas si tu as besoin de quoi que ce soit et bon courage pour la suite du remplissage kr
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