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sujet; [ST VALENTIN 2003] + feelings
MessageSujet: [ST VALENTIN 2003] + feelings   [ST VALENTIN 2003] + feelings EmptyVen 26 Fév 2016 - 13:23

HUNTED • running man
Adele Bones
Adele Bones
‹ inscription : 03/08/2015
‹ messages : 2056
‹ crédits : LUX AETERNA, astra, sia, tumblr, simon/mathydabest.
‹ dialogues : #336699
[ST VALENTIN 2003] + feelings Y65Mxt4

‹ âge : 38
‹ occupation : en fuite, déchue de tout type de privilèges.
‹ maison : Serpentard
‹ scolarité : 1976 et 1983.
‹ baguette : est en bois d'if, mesure 23,7 centimètres et possède un ventricule de dragon en son cœur.
‹ gallions (ʛ) : 5965
‹ réputation : je suis sans aucun scrupule.
‹ particularité : semi-Vélane.
‹ résidence : ici et là, clamant comme miens les différents cottages investis durant notre cavale.
‹ patronus : inexistant
‹ épouvantard : une vie silencieuse, ponctuée par des râles de douleur, et non plus par les rires des rares personnes auxquelles je tiens.
‹ risèd : une journée d'été, Artur m'aidant au jardin ; Owen Avery se moquant de l'activité sans chercher à dérober son regard attendri.
http://www.smoking-ruins.com/t2469-adele-you-re-gonna-wish-you-n
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can't fight these feelings for you
now you flash that sexy smile
and tell me I've got to wait a while
and it makes me lose my mind
(look at him, look at him oh)


Elle a gagné. Son sourire se fait étincelant lorsqu'elle se met à observer l'ensemble du restaurant : les salles de service des d'Anjou sont pleines à craquer, bourrées de sorciers et de sorcières aux regards éperdument... mielleux et niais. Le décor, principalement rouge et rosé, ne cesse d'onduler au gré des chandeliers posés ça et là sur les tables, les plafonds, les murs. Des angelots sertis d'arcs en forme de cœur virevoltent même dans les airs, histoire d'enfoncer le clou, si jamais vous n'aviez toujours pas compris que vous, les célibataires, n'étiez que désespoir et pathétisme criant, ce soir. L'hybride se surprend même à plaindre les pauvres quidams allergiques aux roses. Au bas mots, elle en décompte des centaines de ces fleurs chatoyantes et vives, parfait symbole de ce que les romantiques prénomment l'amour. L'amour... y-a-t-il plus pathétique que ce mot grandiloquent, inutile et totalement dénué de sens ? Elle a gagné. Adele essayait depuis bien des années de comprendre ce penchant naturel des êtres humains à mentir au sujet de l'amour. Pourquoi se leurrer et se voiler la face sur le but ultime de ces parades ridicules et risibles qui avaient actuellement lieu tout atour d'elle ? Tu es la plus belle, tu es le plus intelligent, tu es parfait, je ne peux pas vivre sans toi... blablah blablah. Le regard ambré fut à ce moment-là capté par l'ouverture de la porte d'entrée : une sorcière à moitié décoiffée et son partenaire, à l’œil torve, se dirigeaient vers l'une des tables les plus prestigieuses de la salle. Au moins deux personnes ce soir qui n'étaient pas passés par la phase séduction pour atteindre le but ultime : la phase reproduction. Perpétuer la lignée, perpétuer la race. Des descendants pour ne jamais tomber dans l'oubli. Pathétique. Elle a gagné... D'un regard plus insistant cette fois, Adele reconnaît l'Oeil Torve, à défaut de sa dulcinée du jour : indubitablement Mangemort. Le sorcier marqué déposa une main possessive et protectrice contre la chute de reins de sa 'moitié' et sans plus de cérémonie, il tira silencieusement l'un des sièges pour l'y installer. Bones ignora dès lors la drôle de sensation qui lui tordait les tripes, ne sachant pas si c'était la réalité et sa jalousie incontestable – ce Mangemort-là n'avait pas honte de se montrer en publique pour cette fête ridicule – ou les alternatives possibles et leur fatale amie Déception - son Mangemort à elle ne donnait plus aucun signe de vie depuis des semaines, encore une fois – qui allait la posseder cette nuit. Pari ridicule, énième boutade : elle avait défié Owen – ou Selma, sincèrement, la nouvelle la rendait confuse pour le moment – de se montrer dans un lieu publique avec elle, juste pour voir si ses paroles n'étaient pas que des promesses en l'air, même s'ils ne faisaient que jouer le rôle de collègues un peu trop zélés (choisir la St Valentin pour date n'était qu'une broutille, vraiment...). Adele n'avait pas non plus espéré grand chose d'Avery. Rien du tout même. Elle savait qu'elle gagnerait ce pari, qu'il ne se montrerait pas... elle le savait.

Fucking asshole.

Elle a perdu. La frustration se distille alors dans ses veines aussi sûrement qu'une traînée de poudre ne s'enflamme au contact d'une étincelle. La Vélane tente d'apaiser l'énième colère made in AveryLand qui envahit l'hybride, grondante et abrutissante ire, en activant sans le moindre préavis ses charmes les plus insidieux. Teint lumineux, œil brillant, mouvements plus gracieux que d'ordinaire, Adele dégage en cet instant la sensualité propre au peuple maudit sans même s'en rendre compte. Quitte à être humiliée, autant emporter avec elle l'admiration 'inaltérable' de tous les imbéciles présents dans la salle et ainsi pourrir la soirée de toutes ces Valentines décérébrées. Faisant pivoter son tabouret, elle se retrouve de nouveau face au comptoir richement sculpté du bar, ignorant totalement le nouveau couple qui vient de s'installer juste à côté d'elle. Je vais le tuer, je vais le tuer, ne cesse-t-elle de se répéter tandis qu'un accent – celui de son voisin – résonne familièrement à ses oreilles. Génial : Jessie Jenner, le sorcier américano-britannique babillard qui ne cesse de la marteler d'idioties à chaque fois qu'elle se rend au Ministère pour déjeuner avec Rabastan, est assis à quelques mètres d'elle. Ce qu'elle pensait être une soirée ratée se transforma rapidement en cauchemar éveillé. Elle devait partir le plus vite possible si elle ne voulait pas se voir alpaguée par son benjamin au sujet d'une nouvelle théorie abracadabrante. La loi de Murphy, vous connaissez ? C'est à cet instant, toute sorcière qu'elle était sur le départ, que le barman s'approcha d'elle avec un sourire charmeur, réaction typique des proies de l'hybride, pour lui tendre un verre d'ambroisie. « Cadeau de la maison », Bones lui décocha un rictus malsain, réponse ironique au clin d’œil goguenard de l'employé. Shit, tu ne peux pas te retenir quand tu es en colère, Adele ?! Autant faire d'une pierre deux coups : noyer sa rage et l'hybride en même temps, dans ce cas. D'une traite, Adele avala le breuvage avant de s'emparer de sa pochette écrue, fermement décidée à quitter ce lieu de la honte pour aller nager dans une barrique de Firewhisky – oui, Simon Rosier avait salement déteint sur elle, avec les années.

Un, les talons touchent le sol, les jambes se transforment en coton. Deux, la respiration se fait irrégulière : apaisée et en même temps erratique, l'impression de légèreté qui la prend l'oblige à vérifier la tangibilité du sol. Trois, le souvenir de ses essais de philtres d'amour et d'Amortencia pratiqués à Poudlard lui reviennent immédiatement en mémoire. Quatre : par simple empirisme, l'empoisonnement est identifié. Ne lève pas les yeux, ne lève pas les yeux, ne...

L'ambre croisa alors les deux plus beaux iris qu'il lui ait jamais été donné de rencontrer.

Pourquoi détestait-elle Jesse déjà ?
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MessageSujet: Re: [ST VALENTIN 2003] + feelings   [ST VALENTIN 2003] + feelings EmptyMar 1 Mar 2016 - 17:01

Invité
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La soirée s'annonçait particulièrement barbante. On m'avait obligé à porter des vêtements bien trop inconfortable pour moi pour m'emmener dans un restaurant fréquenté par des anglais complètement transis d'amour tout en restant coincés dans leurs éternelles traditions et autres balivernes qui les empêchaient de vivre correctement. Je regrettais plus que jamais la chaleur de mon pays et des gens qui y vivait. Là-bas, un pique nique sur la plage, un rendez-vous galant dans l'intimité d'un appartement, une fête déjantée, tout ceci représentait une idée bien plus réjouissante de la saint-valentin que de resté assis pendant des heures dans un costume absolument inconfortable, tout ça pour n'obtenir qu'un baiser sur la joue à la fin du repas. En vérité, je n'avais accepté l'invitation que parce que mon amie avait acceptée de tout payer, unique avantage à fréquenter quelqu'un de l'élite, pour une fois.

C'est donc paré tel un pingouin et fermement accroché par le bras à une demoiselle en haute couture que je pénétrais dans le restaurant dont la décoration me laissa un instant bouche bée. Des roses. Des roses partout. Des roses comme si un monstrueux rosier avait éternué dans la salle à manger avant de repartir. Tellement de rose que je me suis mis à rire en me disant que s'il y en avait autant, c'était sans doute que les clients devraient s'en contenter pour tout repas. Sérieusement, il y avait tellement de roses et de cœurs dans tous les coins que j'ai demandé à mon rendez-vous si c'était sérieusement ici qu'elle voulait nous amener, et j'eus le droit pour toute réponse à un regard particulièrement menaçant qui m'ordonnait de me tenir tranquille. Je me suis donc contenté de sourire du ridicule de la situation en attendant le menu, ne remarquant pas tout de suite la personne derrière moi tandis que j'essaye de comprendre ce qui se cache derrière les noms compliqués de ce menu.

-On peut pas juste avoir un hamburger ? Demandais-je à un serveur qui passait pas là, sans baisser la voix.

C'est d'ailleurs en attrapant sa manche que j'entre en visuel avec l'une des plus belles femmes qui m'aie été donné de rencontré dans ma vie, ma coupant soudain le souffle alors que l'employé m'offrait un verre pour se débarrasser de moi. Sans même le regarder, mon attention totalement détournée, je pris le verre et demandais à mon amie de m'attendre alors que je me levais pour aller saluer Adele Bones qui semblait plus captivante que jamais, ce soir. Je comptais juste échanger quelques mots avec elle avant de passer la soirée coincé sur une chaise. Je me suis donc accoudé au bar et ai bu une gorgée du verre qu'on me proposait avant d'engager la conversation, sans prendre en compte l'étrange fourmillement qui se répandait dans mes membres.

-Salut miss Bones ! Je n...

Ma voix s'était alors étranglée dans ma gorge. Cette beauté fatale venait de lever ses magnifiques yeux couleur d'amour pour croiser mon regard de mécréant et aspira mon âme instantanément. Pour une fois, en la voyant, je ne pensais pas du tout à cette troublante ressemblance avec une amie d'enfance, mais tout simplement à elle. Il a fallu que je m'accroche à quelque chose pour ne pas tomber devant tant de splendeur, j'eus l'impression que tout mon corps était à la fois trop léger et bien trop lourd alors que mon ventre semblait envahi par un nuage de papillons anthropophages.

-Je ne sais pas comment j'ai fait pour vivre sans toi jusqu'à maintenant, soufflais-je à la place de ce que je comptais dire au début.

Elle était petite comparée à moi, comme si la vie m'avait fait trop grand pour pouvoir la protéger de tout ce qui pouvait lui arriver. Nous arriver. Car nous étions fait l'un pour l'autre n'est-ce pas ? Comment n'avais-je pas réussi à m'en rendre compte plus tôt ? Je ne souhaitais pas regarder autour de moi, je ne souhaitais pas détourner mon regard d'elle, mais soudain une autre évidence me frappa. Ces fichus anglais, partout autour de nous, nous dévisageaient à la dérobée avec leurs faciès de démons et leurs langues sifflantes. En tout cas c'était désormais ainsi que je voyais ces couples indifférents qui ne s'occupaient absolument pas de nous en cet instant. Ces maudits chacals, ils savaient pour moi, ils savaient pour elle, ils désapprouvaient notre amour pourtant si fort et tout ça parce qu'elle était indubitablement de haut lignage et que je n'étais qu'un étranger. Je pris alors le visage de ma belle entre mes mains tremblantes, comme un homme qui arrive enfin à toucher son rêve le plus cher.

-Adele, nous devons nous enfuir... murmurais-je avec angoisse. Autour de nous, tout ces gens, ils savent pour notre différence de classe, si ta famille apprend à quel point nous nous aimons nous ne pourrons plus jamais nous revoir !

Je ne lui avais même pas demandé si elle m'aimait aussi. C'était logique pour moi, elle ne pouvait pas ne pas m'aimer alors que ce que je ressentais pour elle était aussi fort, aussi démesuré, trop loin de mon habituelle décontraction.
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MessageSujet: Re: [ST VALENTIN 2003] + feelings   [ST VALENTIN 2003] + feelings EmptyJeu 17 Mar 2016 - 18:28

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‹ épouvantard : une vie silencieuse, ponctuée par des râles de douleur, et non plus par les rires des rares personnes auxquelles je tiens.
‹ risèd : une journée d'été, Artur m'aidant au jardin ; Owen Avery se moquant de l'activité sans chercher à dérober son regard attendri.
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Un sourire éclatant illumine son visage dès l'instant où Jesse la reconnaît. « Je ne sais pas comment j'ai fait pour vivre sans toi jusqu'à maintenant ». Combien de temps avait-elle attendu  qu'il lui prononce ces mots-là ? Plus d'une éternité, certainement. Depuis le jour de leur rencontre, même (la Vélane s'étire et gronde en elle, gênée par ce timbre de voix)(ce n'était pas le bon, ses cordes vocales ne vibraient pas de la même façon...). « Nous sommes réunis, maintenant. C'est tout ce qui compte... », lui glisse-t-elle dans un murmure. Sa main s'envole alors pour atterrir sur son avant-bras dans une caresse, lui assurant une prise dans la réalité. Oui, elle est rassurée, Adele, elle n'a pas été la seule à flancher lorsque la vérité lui a éclaté en plein visage. Elle resserre encore un peu plus son emprise et se rapproche de lui, le regard scintillant. Elle a besoin de sentir ses bras autour d'elle, elle a besoin de savoir qu'il est tout à elle. Les lèvres sanguines s'entrouvrirent alors, la question prête à dépasser le stade de sa seule pensée (prendre ce qui lui revient de droit, ce qui lui appartient), mais au regard assombri de Jesse, de ses traits endurcis, elle devine que quelque chose ne va pas et l'ennuie. Le visage prit en coupe entre les paumes masculines, Adele s'oblige à relever délicatement la tête, peu encline de devoir briser le contact visuel avec lui, ce regard regard qui la maintient en vie actuellement. « Que se passe-t-il ? », demande-t-elle d'un ton inquiet. « Adele, nous devons nous enfuir... » « Quoi ? Pourquoi ? », le regard ambré suit les balayages successifs que Jesse effectue à la volée dans toute la salle. Elle ne voit aucun danger, elle, juste d'autres couples qui, comme eux, ont finalement trouvés leur moitié. « Autour de nous, tout ces gens, ils savent pour notre différence de classe, si ta famille apprend à quel point nous nous aimons nous ne pourrons plus jamais nous revoir ! », Bones fronce des sourcils, l'incompréhension pure répandue tout du long de son visage avant de disparaître, au profit d'un air doux et amusé dont elle use pour le rassurer. « Je suis une grande fille, Jesse, ça fait belle lurette que je me passe de l'aval de mon paternel pour sortir ! ». Le rire cristallin s'échappe de sa gorge et, la moue mutine, Adele l'attire vers elle pour pouvoir de l'entraîner vers les tables. « Je suis affamée, viens... ». Trop occupée à le supplier du regard, Adele ignore totalement la femme qui se dirige alors vers eux d'un pas alerte, l'air furibond et le regard enflammé. Avant même que l'inconnue ne se manifeste, l'inconscient de Bones l'oblige à resserrer son emprise autour du bras de Jenner (elle est prête à partir en guerre pour l'amour de sa vie, Adele, hybride rendue féroce par l'éducation terrible des sorciers). Et pourtant, la Vélane continue de se dresser, toujours là, complètement indécise quant aux biens qu'elle se devait de protéger : Jesse ou... qui d'autre voulait-elle protéger, d'ailleurs ? « Qu'est-ce que tu fais ? ». C'est Jesse qu'elle protège. Lui et personne d'autre.
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MessageSujet: Re: [ST VALENTIN 2003] + feelings   [ST VALENTIN 2003] + feelings EmptySam 19 Mar 2016 - 17:24

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Ses mots m'atteignent jusqu'au plus profond de mon âme et je n'ai pas besoin de mon demi-don pour savoir qu'elle est sincère. Oui nous sommes réunis et oui, c'était tout ce qui comptait pour le moment. Impossible pour moi de décrire la joie qui m'envahissait lorsqu'elle prononça cette simple phrase que je prenais pour une promesse, celle de ne plus jamais être séparé de l'être aimé, totalement inconscient de la virtualité de ces sentiments que j'éprouvais pour elle.

Cependant, la naïve ne semble pas se rendre compte du problème flagrant que nous étions en train de rencontrer dans ce restaurant, ou dans la vie en général. Nous ne pouvions pas rester ici, c'était impossible. Tous ces gens autour de nous, tous ces inconnus qui nous dévisageaient avec leurs gueules démoniaques, grimaçantes. Je voyais parfaitement dans leur regard qu'ils nous voulaient du mal, qu'ils voulaient du mal à Adele et qu'ils me voulaient du mal également. Ils ne se rendaient pas compte que rien ne pourrait jamais me séparer d'elle. Ils ne rendaient pas compte que pour une fois, je serais prêt à tuer pour rester auprès d'elle. Je ne fus pas vraiment rassuré par son regard, malgré cette sensation délicieuse qu'il me procurait, toujours persuadé au fond de moi même que le destin était contre nous, que l'on conspirait à nous séparer.

Mes craintes se retrouvèrent mises au second plan malgré tout lorsqu'elle m'attira à elle avec cette moue délicieuse. Elle était affamée et moi aussi je l'étais, mais d'une façon sans doute différente de ce qu'elle entendait par là. J'avais faim d'elle et je me penchais pour épancher un peu cette faim en capturant ses lèvres lorsque l'univers me donna raison en nous interrompant avant même que je n'ai fini de me pencher. Ha ! On ne trompait pas un empathe, même si je ne l'étais qu'à demi ! Je savais qu'on viendrait tenter de nous séparer !

Je me retourne pour faire face à une femme qui se stop en rencontrant mon regard hargneux. J'ai la rage ce soir, je suis prêt à en venir aux mains. J'ai Adele dans les bras, mais je la lâche à contre cœur pour me mettre en elle et cette femme que je reconnais à peine. Il me semble que c'était celle avec qui j'étais venu ici. D'une banalité affligeante et avec un air parfaitement désagréable ancré sur les traits. Rien pour plaire, je ne me souviens même pas pourquoi je suis venu avec elle et je m'en fiche. J'ai trouvé la femme la plus merveilleuse du monde dans ce restaurant rempli de serpents, je n'ai plus qu'à la défendre désormais.

-Qu'est-ce que tu me veux ? Lui crachais-je au visage, agressif. Tu ne te mettras pas entre moi et elle, tu m'entends ? PERSONNE NE SE METTRA ENTRE MOI ET ELLE !

J'avais hurlé cette dernière phrase dans le restaurant en sortant ma baguette entièrement blanche, prêt à provoquer en duel le ou la première qui viendrait nous chercher des ennuis. Je le lui avais dit pourtant, que quelqu'un tenterait de nous séparer. Ils en veulent à notre relation. Ils ne pensent pas que quelqu'un comme moi, un américain au sang-mêlé, mérite une femme telle que Adele.

-Qu'est-ce que tu vas faire hein ? J'ai jamais voulu de toi, je suis venu ici avec toi juste parce que j'avais pitié ! Tu peux pas nous séparer, dégage avant que je ne m'énerve pour de bon ! Je t'ai jamais apprécié !

Le visage blême, mais le visage furieux, la femme recule d'un pas raide sous les regards des autres clients du restaurant, visiblement intéressés par le grabuge. Eux aussi vont intervenir, aux aussi vont vouloir nous arracher l'un à l'autre. D'ailleurs l'un des serveur s'approche, sans doute pour venir en aide à cette fille humiliée, mais que je perçois comme une menace plus grande que toutes les autres. Je me retourne malgré tout vers Adele pour lui adresser quelques mots d'un air féroce.

-Ne t'inquiète pas mon amour, je nous protégerai, ils ne pourront pas nous séparer !
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MessageSujet: Re: [ST VALENTIN 2003] + feelings   [ST VALENTIN 2003] + feelings EmptyVen 8 Avr 2016 - 1:02

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Adele n'a pas le temps d'envoyer paître la jeune femme : Jesse s'interpose déjà entre elle et l'inconnue, crie à l'infamie, à la menace, au danger imminent. Elle voit sa nuque se tendre, les poings se fermer dangereusement, et là, , elle ne s'est pas trop quoi pensé : elle le voit s'élever pour la défendre (elle ? Elle avait besoin de protection?), donner de la légitimité à son existence (franchement, pourquoi l'attends-tu encore autant ? Qui te l'a un jour donné cette légitimité que tu réclames tant?). Il commence seulement mais elle sait instinctivement qu'il est prêt à tout pour elle, dès maintenant et pour toujours. « Qu'est-ce que tu me veux ? Tu ne te mettras pas entre moi et elle, tu m'entends ? PERSONNE NE SE METTRA ENTRE MOI ET ELLE ! » Elle sait que quelques clients sursautent alors, se retournent déjà pour apercevoir qui provoque un tel scandale au beau milieu du restaurant. Mais elle n'en a cure, Adele. Elle est honorée (pétrifiée de honte) de cette scène qu'il vient parfaire en brandissant sa baguette magique, juste pour défendre leur relation puissante et sincère (pardon?). Elle lève la tête, se décale assez pour observer avec un plaisir pervers l'autre femme se faire incendier devant une foule curieuse et choquée  : combien de fois avait-elle rêvé qu'on se soulève ainsi pour elle ? (jamais, tu as été élevée pour ne compter que sur toi-même!) « Qu'est-ce que tu vas faire hein ? J'ai jamais voulu de toi, je suis venu ici avec toi juste parce que j'avais pitié ! Tu peux pas nous séparer, dégage avant que je ne m'énerve pour de bon ! Je t'ai jamais apprécié ! » Les mains de l'hybride viennent enserrer l'avant-bras libre de Jesse à ce moment-là, la gratitude transpirant du moindre de ses gestes et de ses regards. C'est le gauche qu'elle tient désespérément dans une étreinte désespérée et elle est étonné de ressentir de drôles de picotements au bout de ses doigts (ce n'est pas le bon bras, ce n'est pas...). Le regard ambré ne quitte pas l'évincée des yeux, suit sa fuite d'un œil pétillant... comme les quelques dizaines de clients attablés tout autour d'eux. Et elle remarque aussi le serveur qui s'approche d'eux à vitesse grand V, d'un air si contrit qu'il lui noue les traits dans une expression furieuse – ou d'un air constipé, elle n'arrivait pas à se décider si il fallait avoir peur ou rire, pendant un instant. « Ne t'inquiète pas mon amour, je nous protégerai, ils ne pourront pas nous séparer ! » Le cœur se remet à cogner, tambourine un peu plus dans sa poitrine sur ces paroles. Elle oublie le serveur, le restaurant, son père, son travail et sa vie, alors. Il est prêt à tout pour ne jamais avoir à se séparer d'elle. Elle est conquise, Adele, mais il est évident qu'elle préfère Jesse vivant et libre plutôt que mort ou pire, envoyé à Azkaban. Elle ressert sa prise un peu plus avant de s'approcher de son visage menaçant, et les lèvres vont susurrer à son oreille. « Viens, partons d'ici, Jessie... ». Elle l'attire légèrement, il reste campé sur ses positions. Alors la bouche se surélève encore, frôle la mâchoire avant de le supplier dans un murmure : « Partons loin d'ici, s'il-te-plaît. Je ne veux pas te perdre ». La nuque de Bones se raidit mais elle n'entend rien, rien qui puisse lui faire changer d'avis. Une curieuse impression de vide s'est emparée de son esprit et elle ne pense à rien d'autre qu'à sortir d'ici, Adele, le plus vite possible. Un baiser au coin de ses lèvres et elle finit par l'attirer dans son sillage. La tête lui tourne mais elle se sent étrangement sereine une fois le sas du restaurant derrière elle. Ils sont sur le Chemin de Traverse et si celui-ci est vide, elle sait pourtant qu'il regorge de vie : tous les bâtiments, toutes les fenêtres, sont illuminés par la lumière tamisée des chandeliers sorcier. Londres aime tout autant que ses enfants, ce soir. « Je dois repasser par chez moi, récupérer quelques affaires et... on part. Loin, très loin. Je te crois lorsque tu dis qu'ils nous en veulent... je ne veux pas vivre ici si c'est pour vivre dans la peur ». Les doigts s'entrelacent à ceux de Jenner alors et elle plonge un regard suppliant dans le sien. « Dis oui, s'il-te-plaît » Elle est vide et amoureuse et vide et amoureuse. Elle est prête à suivre au bout du monde, si c'était ce qu'il voulait. Elle est pleine et vide et pleine et vide, Adele. Plus aucune récrimination ne s'élève. Elle n'entend plus les protestations outrées et révoltées qui se murmuraient en son fort intérieur dans l'espoir de la raisonner. Elle n'entend plus rien qui puisse encore la retenir ici, Adele.
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MessageSujet: Re: [ST VALENTIN 2003] + feelings   [ST VALENTIN 2003] + feelings EmptyMar 12 Avr 2016 - 13:45

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Elle se soulève et je me penche pour l'aider à élever ses lèvres jusqu'à mon oreille où elle me dit enfin les mots que je souhaite entendre plus que tout. Oui, elle s'est rendue à l'évidence elle aussi. Il n'y a rien pour nous ici à part une bande de troll des montagnes croisés avec des verracrasses qui n'ont qu'un seul but dans la vie : s'interposer entre nous. Je ne le permettrais pas. D'ailleurs, furieux, j'allais me redresser à nouveau pour leur faire face, sans doute en provoquer quelques uns en duel, lorsqu'elle attire à nouveau mon attention d'un frôlement de ses lèvres contre ma mâchoire. Alors, tout mon être se tend, à l'écoute. Elle peut bien faire ce qu'elle veut de moi tant qu'elle me laisse profiter de ses lèvres sur ma peau.

-Je ne veux pas te perdre non plus.

J'avais soufflé ça d'un ton étranglé, l'air me manquant pour une raison inconnue. Jamais je n'ai connu une telle femme dans ma vie. Jamais je n'ai rêvé pouvoir croiser la route d'une telle créature. Je la suis sans hésiter, la baguette toujours dans la main, prêt à envoyer rejoindre ses ancêtres le premier qui tenterait de toucher un seul des magnifiques cheveux de la femme de ma vie.

Enfin nous sommes dehors, enfin je peux respirer, jusqu'à ce que je m'aperçoive que chaque ruelle, chaque ombre dissimule certainement de nouveaux assaillant. Alors je déglutis, conscient du travail colossal que je vais devoir fournir pour la protéger, mais déterminé à l'accomplir. C'était nous deux contre le monde et je peux garantir à n'importe qui que ça ne serait pas le monde qui l'emporterait. Encore une fois, mes yeux rencontrent les siens et encore une fois, mon esprit se vide instantanément. Elle a un pouvoir sur moi, c'est certain, un pouvoir mystique, le pouvoir de l'amour suprême, comme ces histoires qu'on me racontait quand j'étais enfant.

-Tout ce que tu veux, Adele. Tu es ma princesse, tu es ma reine, commande et je te suivrais jusqu'au bout du monde. Allons récupérer tout ce dont tu as besoin, je refuse que tu manques de quoi que ce soit tant que tu es avec moi. Puis nous partirons loin, très loin. Nous irons en Amérique, ou n'importe où ailleurs. Tant que tu es avec moi, je veux bien vivre au Groenland s'il le faut.

Sans doute était-ce la meilleure option qui s'offrait à nous d'ailleurs. Sauf si ces maudits pingouins maléfiques tentaient de se mettre entre nous. Non, c'était trop dangereux. Pas le Groenland. Pas mon chez moi non plus, je connais mes amis, je sais qu'ils voudront me la voler, nous séparer, je serais obligé de les tuer.

-Conduis moi chez toi bébé, je te suis, on va préparer tes affaires, puis nous passeront à mon appartement, je dois absolument récupérer quelque chose moi aussi.

Car malgré tout, dans mon cœur, je savais que jamais je ne pourrais partir sans mon ukulele. Hors de question en revanche que je me sépare d'elle, ne serait-ce que pour quelques minutes, je resterais très ferme sur ce point. Avec une tendresse infinie, je pose mes mains sur les hanches de ma belle en appréciant leur forme, mais je ne me laisse pas emporter par ce regard qu'elle a pour moi. Tant que nous ne sommes pas chez elle, nous ne sommes pas en sécurité. Puis nous partirons loin d'ici et nous referons notre vie telle que nous l'avons toujours voulu. Enfin, je crois.

-Où est-ce que tu vis ?

Pourquoi ma voix est-elle si rauque quand je lui parle ? J'ai l'impression d'oublier quelque chose d'important, mais l'image d'Adele est au dessus de tout dans mes pensées, je ne me rends même pas compte que je ne suis plus moi-même et qu'elle n'est absolument pas elle-même non plus. Nous sommes nous désormais.
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MessageSujet: Re: [ST VALENTIN 2003] + feelings   [ST VALENTIN 2003] + feelings EmptyJeu 28 Avr 2016 - 10:16

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‹ crédits : LUX AETERNA, astra, sia, tumblr, simon/mathydabest.
‹ dialogues : #336699
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‹ âge : 38
‹ occupation : en fuite, déchue de tout type de privilèges.
‹ maison : Serpentard
‹ scolarité : 1976 et 1983.
‹ baguette : est en bois d'if, mesure 23,7 centimètres et possède un ventricule de dragon en son cœur.
‹ gallions (ʛ) : 5965
‹ réputation : je suis sans aucun scrupule.
‹ particularité : semi-Vélane.
‹ résidence : ici et là, clamant comme miens les différents cottages investis durant notre cavale.
‹ patronus : inexistant
‹ épouvantard : une vie silencieuse, ponctuée par des râles de douleur, et non plus par les rires des rares personnes auxquelles je tiens.
‹ risèd : une journée d'été, Artur m'aidant au jardin ; Owen Avery se moquant de l'activité sans chercher à dérober son regard attendri.
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and tell me I've got to wait a while
and it makes me lose my mind
(look at him, look at him oh)


La main se resserre encore autour de l'avant-bras et son corps se rapproche du sien, le besoin de le sentir contre elle s'intensifiant à mesure que grandit son besoin de réassurance constante. Elle sourit comme elle n'a jamais sourit, Adele, le cœur battant de toutes ses forces dans sa poitrine. Elle se sent revivre sous les mots de Jessie, qui lui accorde sans réticence aucune la seule requête qu'elle ait jamais souhaité de toute sa vie  : elle ne veut pas être seule, elle ne plus jamais sentir seule. Solitaire, rejetée, reniée. Elle sourit parce qu'il lui promet que jamais il ne la quitterait, malgré les épreuves. Elle sourit parce qu'il lui fait le serment de ne jamais l'oublier, malgré le temps. « Tant que tu es avec moi, je veux bien vivre au Groenland s'il le faut. » Les yeux pétillent, les pieds sautillent : elle a l'impression d'être une petite fille à qui l'on vient d'accorder son prince charmant. Bones ne semble même pas étonnée du choix de contrée : qu'ils vivent au beau milieu d'un désert glacé ou d'une contrée aride, ça lui importait vraiment peu. Tout ce qui comptait, c'était qu'ils soient ensemble. « Conduis moi chez toi bébé, je te suis, on va préparer tes affaires, puis nous passeront à mon appartement, je dois absolument récupérer quelque chose moi aussi. » Elle hoche affirmativement de la tête, cale sa paume dans la sienne et l'attire une nouvelle fois dans son sillage. Les talons aiguilles résonnent contre les pavés du Chemin de Traverse : la cadence sonore berce un peu plus l'hybride dans cette illusion qu'il fera d'elle sienne. « Où est-ce que tu vis ?Pas très loin, », qu'elle commence à lui dire, lui jetant un regard curieux tout en avançant (pourquoi ne l'a-t-elle jamais amené chez elle?). « Dans l'Allée des Embrumes. Je suis désolée Jessie, je ne sais pas pourquoi je ne t'y es pas amené avant. » Pincement dans la poitrine, elle sent la culpabilité venir comprimer son cœur d'une note désespérée. Elle ne montre rien mais les traits de son visage se déforment sous l'expression attristée, désolée. Elle ne sait pas pourquoi elle a perdu autant de temps, Adele, alors qu'il était évident que Jessie est son Autre, son Tout, son alter-ego, son âme sœur. Sans sa bêtise, sans sa fierté, sans ces principes qu'elle suivait religieusement depuis toutes ces années, peut-être seraient-ils déjà installés ensemble, encore plus amoureux, encore plus heureux. Peut-être seraient-ils déjà mariés et regarderaient avec fierté les yeux mordorés de leurs enfants. L'allée des Embrumes se profilent, repousse les fantasmes retardés et c'est avec un sourire tendre qu'elle le fait entrer dans cette fine artère du Londres magique. Ils ne mettent pas plus de cinq minutes à la remonter, atteignant la dernière parcelle de l'Allée, là où la Bran Tower se dresse fièrement et recouvre les bâtiments environnants de son  ombre lourde et imposante. « C'est ici. ». Là, juste là, sur la droite, l'une des rares résidences à bénéficier de la proximité rassurante et luxuriante des domiciles les plus côtés de toute l'Angleterre sorcière. Elle vole presque, Adele, en grimpant les marches de l'escalier en colimaçon de son immeuble, Jenner sur les talons. L'impatience de pouvoir s'enfuir loin, très loin, avec Jessie la pousse à se dépêcher encore plus pour ne plus perdre de temps. Bois d'If apposé contre la porte, c'est à la volée qu'elle pénètre dans son appartement. Le nez se fronce : bizarre, l'endroit était le même pourtant, mais elle avait cette drôle d'impression qu'il s'était écoulé des semaines entières sans qu'elle ne mette le pied ici. Elle s'était préparée pour les d'Anjou ici pourtant... non ? « Fizzy ? », craquement distinctif et l'elfe apparaît devant eux dans l'entrée, abaissant servilement la tête jusqu'au sol pour finalement la relever en remarquant le nouveau venu. Elle paraît étonnée à la vue de l'homme de sa vie. « Miss Adele ? Que doit faire Fizzy ? Fizzy doit attendre monsieur Owen, Miss Adele ? ». Adele s'avance vers l'elfe, le regard perdu. « Qui ça ? Non, non, Fizzy. Je n'attends personne ! Voici Jessie. Nous allons partir loin d'ici. Veille à ce qu'il ne manque de rien puis vient m'aider à préparer une valise. » L'elfe suit du regard sa maîtresse qui se retourne à nouveau vers l'inconnu et qui se hisse sur la pointe des pieds pour pouvoir atteindre ses lèvres. Fizzy couine en la voyant embrasser cet homme au teint hâlé. « Je me dépêche ! » et la nymphe s'envole vers le fond de l'appartement, ouvrant les portes sans jamais les refermer derrière elle. L'elfe reste seule avec l'américain, ses doigts recroquevillés se tordant de plus en plus. « Que peut faire Fizzy pour monsieur Jess'e, monsieur Jess'e ? »
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MessageSujet: Re: [ST VALENTIN 2003] + feelings   [ST VALENTIN 2003] + feelings EmptyJeu 2 Juin 2016 - 17:17

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J'entre sagement dans la résidence de ma promise, constatant d'un coup d’œil exercé qu'elle n'y était pas venue depuis un petit moment. Il manquait cette touche personnelle que laissent les vivants lorsqu'ils occupent un endroit, mais sincèrement, elle aurait tout aussi bien pu m'emmener chez le Magister en personne que je ne m'en serais guerre soucié tant qu'elle était avec moi et moi avec elle, à l'abri de ceux qui souhaitaient nous séparer.

Soudain, elle appelle un elfe et je me crispe. J'en avais rarement vu d'aussi près, mais ça n'était pas le problème. Je n'ai rien contre ces petites créatures, cependant celle-ci semble un peu trop prompt à vouloir prévenir n'importe qui de notre venue ici. Qui est ce monsieur Owen ? Le Owen ? L'Avery ? Le bourreau ? Le boucher ? Cette elfe voulait nous livrer à cet homme ? Un sursaut de panique me traverse et ma main se crispe à nouveau sur ma baguette, prêt à m'en servir. J'écoute à peine les instructions que lui laisse Adele avant qu'elle ne m'embrasse et s'en aille, me laissant étourdi et avide d'en avoir plus. Cependant, le problème de l'elfe doit être réglé avant tout. Sans la menacer de ma baguette, je m'accroupis, mais même ainsi que je ne suis pas assez bas pour être à sa taille.

-Qui est Owen ? Pourquoi est-ce que tu voulais le prévenir ? La colère me prend alors que je prononce ces mots et me laisse grisé par ce sentiments presque inconnu pour moi. Toi aussi tu cherches à nous séparer ? Eh bien je vais te dire une bonne chose. Tu peux dire à ce Owen que Adele m'aime et que rien de ce que toi ou lui pourrez dire ou faire ne nous empêchera de nous aimer et de nous enfuir tous les deux loin d'ici !

Là-dessus je me redresse de tout mon en fusillant l'elfe du regard et je m'en vais suivre le chemin qu'Adele a emprunté pour la rejoindre. Je dois lui faire part de mes soupçons, je dois l'informer de cette nouvelle conspiration qui se tisse contre nous, qui risque de nous empêcher d'être ensemble. Encore un peu de panique, encore un peu de colère, et que je la vois, de l'inquiétude. Elle a été absente de ma vue beaucoup trop longtemps. Environs trente secondes, si j'ai bien calculé. Pendant un instant j'ai eu peur qu'elle se soit faite kidnapper.

-Adele, ton elfe... lui dis-je, je crois qu'elle est contre nous. Elle a voulu prévenir ce Owen, tu devrais lui ordonner de ne raconter à personne ce qu'elle a vu ici, sinon je crois qu'elle va filer le prévenir et ça nous causera des ennuis.

Entend-elle la détresse dans ma voix ? Je n'en sais rien, mais je m'approche d'elle et soudain je me rappelle de la caresse de ses lèvres sur les miennes, aussi je la saisis par la taille pour la serrer contre moi. Oh Adele... L'Adele-icieuse Adele. Dans ses yeux je lis le reflets de l'amour que je lui porte, la preuve même que tout ce en quoi je crois depuis ma plus tendre enfance est réel. Je n'aurais jamais cru qu'Adele Bones puisse être aussi aware que moi du monde qui nous entoure, mais en ce moment même j'avais la certitude qu'elle recherchait la même chose que moi dans la vie : vivre à deux, au soleil, ou n'importe où en fait du moment qu'on était ensemble.

À ce moment-là, je sais que je suis perdu quoi qu'il arrive, tomber dans ses yeux, pendu à ses cils, affamé par son regard à la fois inquiet et énamouré. Je me penche et je l'embrasse à nouveau, mais pas comme tout à l'heure, pas comme quand elle m'a laissé pour préparer ses affaires. Je l'embrasse comme j'aurais dû l'embrasser depuis le début, depuis la première fois que je l'ai aperçu dans les couloirs menaçant du ministère. Je l'embrasse passionnément, fougueusement, en m'accrochant à elle comme si je n'avais qu'elle au monde, car c'est bien ce qu'elle était pour moi à ce moment.
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MessageSujet: Re: [ST VALENTIN 2003] + feelings   [ST VALENTIN 2003] + feelings EmptyMar 15 Nov 2016 - 22:52

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Les deux premières malles sont scellées, prêtes à être réduites magiquement, lorsque Jessie apparaît dans la salle attenante à la chambre de l'hybride. Elle se retourne, baguette en main, prête à jeter un sort à quiconque tenterait de leur faire du mal mais... il n'y a rien, rien d'autre que l'éphèbe au regard vif, pressé. Son cœur manque un battement et Bones s'apprête à lui demander ce qu'il se passe lorsque le sorcier de ses rêves s'exclame : « Adele, ton elfe, je crois qu'elle est contre nous. » Adele écarquille les yeux, atterrée. Non, ce n'est pas vrai, pas Fizzy, c'est elle qui m'a élevée, elle ne peut pas me faire ça. « Elle a voulu prévenir ce Owen, tu devrais lui ordonner de ne raconter à personne ce qu'elle a vu ici, sinon je crois qu'elle va filer le prévenir et ça nous causera des ennuis. » Owen... Adele a beau fouiller sa mémoire, rien ne lui revient. Owen, elle a l'impression de connaître ce nom mais elle ne parvient pas à découvrir pourquoi ces lettres lui sont si familières. Owen, Owen, Owen... « Avery !, s'exclame-t-elle, l'effroi teintant ses traits, il ne peut s'agir que d'Owen Avery... C'est un Mangemort et... ô par Merlin, c'est sans doute à cause de mon père... Je... j'ai peur, Jessie, je ne sais quoi faire pour leur échapper! On n'y arrivera jamais! » Elle sent la panique se distiller dans ses veines, l'obliger à regarder partout autour d'elle mais rien dans la pièce ne lui apporte un grand réconfort. Il n'y a que des miroirs ici, des dizaines et des dizaines d'étagères remplies de vêtements dont elle n'a pas vraiment besoin, c'est sûr, puisqu'elle n'a besoin que de Jessie, pas vrai ? Elle ne voit rien qui puisse ressembler à une sortie, une échappatoire, un portoloin salvateur. Au moment où Bones s'apprête à jeter un regard désespéré vers lui, elle ferme les yeux, enveloppée par sa présence, transportée par sa chaleur. Elle avait oublié que lui était là et qu'il ne la laisserait pas tombée, qu'il l'aiderait à s'échapper, à s'enfuir, loin, très loin, de l'emprise de son père et de ce Mangemort effroyable et terrible qu'est Avery.

Elle rouvre les yeux, plonge dans son regard et son souffle s'en retrouve coupé. Elle adore qu'il la regarde ainsi, qu'il la tienne ainsi, comme si elle était un univers à part entière. Son univers à lui. Elle ne demandait jamais rien, Adele, juste de pouvoir compter ainsi pour quelqu'un. Pourquoi ne l'avait-elle pas remarqué avant ? Ils avaient perdu tellement, tellement, de temps à cause de sa stupidité et de sa fierté inhumaine. Elle s'en voulait, ô combien elle s'en voulait. Elle se perd dans l'instant et laisse le sorcier l'attirer contre lui, ses lèvres s'emparer des siennes. C'est de la joie à l'état pure qui lui explose au beau milieu de la poitrine et elle est rassurée, tellement rassurée, qu'il ne lui tient pas rigueur de son comportement antérieur. Aussi humainement que possible, elle se rapproche de Jessie, se hissant sur la pointe des pieds pour approfondir leur baiser. Ses lèvres sont comme une source intarissable d'énergie et d'espoir et Adele, transportée, s'étonne de ce baiser inespéré. Elle s'en abreuve comme une assoiffée perdue au beau milieu d'un désert et elle s'accroche à sa carrure, à son cou, comme un escaladeur chercherait désespérément une prise contre le flanc d'une montagne : juste pour ne pas chuter, ne pas sombrer. Elle s'étonne de ne pas s’affaisser sous son propre poids tant ses jambes tremblent. C'est le manque d'air qui l'oblige à s'extirper du moment parfait, enchanteur, magique. Les yeux brillants, le front collé contre le sien, sa voix reste puissante même si elle murmure : « Elle ne fera rien pour nous séparer, je te le promets. » Elle se recule, un peu, l'embrasse encore comme s'il allait disparaître pour toujours avant de reculer et de réduire les deux malles préparées. Elle se baisse pour les ramasser, les jette sans précaution aucune dans la poche de sa cape avant d'appeler son elfe d'une voix sombre. « Fizzy ! » L'elfe apparaît, baisse la tête au sol jusqu'à ce que son front touche le parquet. Adele fronce des sourcils. L'elfe ne fait ça que lorsqu'elle perçoit la colère de sa maîtresse. Elle est en colère mais pas tant que ça... si ? « Tu ne bougeras pas d'ici, tu m'entends ? Tu ne feras rien qui puisse nuire à Jessie, ni à moi, c'est bien compris ? Nous allons partir, loin, et tu ne bougeras pas d'ici, je te l'interdis... » Dans son esprit résonne en même temps que ces paroles un ordre qu'elle avait un jour donné à la créature, diamétralement différent à celui qu'elle profère à ce moment. « Je te l'interdis ! » L'elfe couine mais ne bouge pas. Alors Adele s'empare de la paume de son aimé et l'entraîne dans son sillage, jusqu'au salon, jusqu'à l'âtre de cheminée. « Où vis-tu ? », demande-t-elle en lui présentant un pot en porcelaine richement décoré, ouvrant le couvercle pour lui présenter la poudre émeraude qu'il recèle. « Vite, nous n'avons pas beaucoup de temps. Si comme je le soupçonne mon père a mit Avery sur mes talons, nous n'avons pas beaucoup de temps. Je l'ai déjà vu à l'oeuvre, Jessie, il te tuera, je ne veux pas que tu meurs, je t'en prie... »
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