☇ Infos complémentaires ; #1. Entité Gémellaire ; la gémellité fascine et influence et comme bien des enfants dans ce cas, les garçons ont d'abord vu leur entourage nourrir cet aspect fusionnel. Si l'un des nouveaux-nés avait faim, on nourrissait les deux ; s’il fallait en changer un, on changeait l'autre simultanément. A leur naissance l'attention a
gravité autour d'eux, à la fois du fait des ajustements nécessaires et à cause de l'arrivée tant attendue d'héritiers. Et pendant longtemps, tenues et possessions identiques, à peine différenciées par quelques variantes de couleurs. Réflexes anodins, même nécessaires au départ, mais qui se sont ancrées dans les habitudes des années durant, n'aidant pas les jumeaux à se
dissocier l'un de l'autre. Pour eux, tout se déclinait en
nous, en
nos — ils étaient
avant tout un binôme, deux moitiés, ont mis longtemps à percevoir qu'ils étaient tout à la fois des
individus distincts capables d'évoluer séparément. Encore en pleine fusion jusqu'à leur onze ans, ils ont été confrontés pour la première fois à une potentielle autonomie en entrant à Poudlard,
mais pas la dernière : car dès lors tout a changé, les parents entamant de traiter Ardal comme l'aîné masculin, l'hériter, avec la formation et les responsabilités lui incombant.
#2. Chapeauflou ; Fait amusant que tous ne perçoivent pas et auquel lui-même s'est trompé pendant des années :
Ardal est le jumeau dominé. Alors qu'au quotidien il semble endosser le leadership, sa
dépendance à son frère s'est manifestée de façon subtile à certains moments clés de sa vie. Par exemple, encore totalement incapable d’envisager sa vie sans son cadet à leur entrée en 1ère année, Ardal a
supplié le Choixpeau de le placer dans les rangs des
Serdaigles, certain que Lorcàn s'y retrouverait réparti par la suite. L'autre option l'ayant coincé des dizaines et des dizaines de minutes durant sur le tabouret était
Serpentard : question de traditionalisme, d'ambition à toute épreuve, de loyauté empreinte de ruse et de concessions aptes à piétiner l'éthique. Mais de Serdaigle Ardal porte bien les couleurs ; il a le goût de l'apprentissage poussé à son paroxysme, soif de Savoir et de découvertes et de calculs et d'essais en tous genres. Par ailleurs, il est aussi
jaloux de ses secrets et découvertes, plus
savant égoïste que vert et argent solidaire férocement attaché à sa Maison et à ses pairs.
#3. Duelliste ; c'est presque
mathématique, mais aussi
génétique. Comme son grand-père et son père avant lui, Ardal a le
flair pour identifier les sorts utilisés, mais aussi pour déterminer les contenus des baguettes, envisager le bois et l'assemblage correspondant à un sorcier, percevoir ainsi les aptitudes et failles de telle ou telle baguette.
#4. Polyvalence intellectuelle ; il est curieux de tout.
Obnubilé par l'équilibre il éprouve le besoin de trouver des patterns, de tout normaliser, d'élaborer des règles ou si elles ne fonctionnent pas à tous les coups, de dénicher des méthodes pour compenser les failles. La bête noire d'Ardal est l'inconnue ; il lui faut la
cerner, la comprendre pour savoir comment l'appréhender. Il est foncièrement incapable de la laisser intacte et insondable et mystérieuse. Ardal, c'est le jeune homme qui noircit des pages et des pages de théories et de mesures et de formules rigoureuses et liste les exceptions et leurs particularités. Il est alors capable de déterminer l'élément manquant à une expérience et la quantité nécessaire pour tel ou tel autre effet — mais alors,
il n'est pas l'inventeur. Lorcàn expérimente et découvre et s'essaye joyeusement à toutes sortes d'essais, provoquant en Ardal une émulsion : celui-ci extrait alors le potentiel, l'ajuste, le stabilise, applique. Il est à la fois agacé par le gaspillage de ressources que peut faire son frère et émerveillé par sa créativité sans borne, se montre ouvertement rabat-joie mais est à la fois amusé par tous ces tests qui tantôt mènent à des découvertes prometteuses, tantôt leur explosent au visage en emplissant l'atelier de fumée épaisse et d'éclats de rire entrecoupés de réprimandes. L'atelier sans Lorcàn est sombre, sans goût, sordide. La vie sans Lorcàn est sombre, sans goût, sordide.
#5. Polyvalence pratique ; il n'est pas que le savant cloîtré dans son atelier. A vrai dire la confection de baguette est plus
vaste que cela, principalement parce que les Ollivander, peut désireux de partager leurs connaissances et autres critères de sélection et de qualité,
se fournissent eux-mêmes en bois. Déterminer si l'arbre est sain, s'il répond convenablement ou non à tel cœur de baguette, s'il est compatible avec la magie ou la rejette, si le sol qui l'a nourri est empreint de richesse et de potentiel ou appauvri — autant de questions auxquelles on trouve réponse directement sur le terrain, en établissant une affinité avec des arbres ayant fait leurs preuves ou en en découvrant de nouveaux aptes à faire de bonnes ressources. Les hommes de la famille n'ont cependant pas la prétention d'approcher licornes, dragons et phénix et ont établi depuis des décennies un contrat avec une famille de Magizoologistes confirmés pour renflouer leurs stocks en crin, ventricules et plumes. Ardal est aussi
commerçant, nécessité absolue. Mais s'il est capable de choisir les bonnes baguettes, il n'est pas vraiment celui qui établit une
relation avec le client. Il a un côté un peu
étrange comme son grand-père : une tendance à transpercer du regard, à
étudier ceux qui lui font face, silencieux durant de longues minutes, exprimant quelques-unes de ses réflexions à voix haute avant de se mettre subitement en mouvement. Celui qui charme, celui qui gagne les cœurs, c'est le spontané Lorcàn, le souriant Lorcàn, l'extraverti Lorcàn. Par ailleurs, on dit que l'utilisation de différentes baguettes est l'apanage des Ollivander. Ce n'est pas
exact. Simplement, les
baguettes qu'un sorcier crée sont inévitablement lacée de sa propre magie et y répondent ; raison pour laquelle Ardal serait apte à utiliser plusieurs baguettes :
celles dont il est le principal fabricant, dont il a travaillé le bois, défini les mesures et dont le cœur le reconnaît. Seul Garrick, au sien de la famille, était capable de tirer des sorts à n'importe quelle baguette, quelle que soit sa provenance. Autant dire qu'Ardal regrette beaucoup ce sorciers qui était tout à la fois un grand-père et un incroyable mentor.
#6. Relations ; Ardal jouit d'une très bonne réputation auprès des parents purs — il inspire nettement moins les jeunes femmes, qu'elles soient idéalistes ou lucides. Il est, en théorie, un bon parti, lignée respectable oblige. Mais assurément trop versé dans son Art, au point de
vivre pour son métier. Sans compter l'omniprésence de son frère dans son existence et dans ses pensées : en somme il n'est pas souvent entièrement
présent, souvent
ailleurs, si bien qu'une potentielle dulcinée n'aurait d'autre choix que de le partager... en permanence. Il a eu deux, trois histoires d'adolescence : rien de long, rien de
poussé, pour deux raisons. Rien qu'il n'ait
provoqué lui-même (il s'est contenté de dire oui, mal à l'aise et incapable de trouver une bonne excuse pour se défiler, jeune novice qu'il était ; tirant sur son col et bégayant un piètre « je euh c'est à dire que les cours enfin certes ma foi euh... o-okay ? »), et rien de solide (il suffisait qu'un devoir un peu corsé vienne s'ajouter à l'équation pour qu'il oublie sa dulcinée et se fasse donc royalement plaquer, généralement à la bibliothèque, entre deux pages de livre). En outre, romantisme et spontanéité n'apparaissent pas dans son panel de caractéristiques : il étudie des avis et des données sur tel restaurant ou lieu, questionnant et compilant les informations recueillies pour évaluer et lister les potentielles destinations selon leur pertinence et leur qualité. S'il est capable de
tous les tester pour confirmer ou corriger ses listes, il reste que cette tendance à tout traiter comme un objet d'étude peut rapidement devenir lassante pour une compagne. En bon Ollivander, il peut-être
irritant de par l'aspect obsessionnel de son caractère et est donc très conscient du fait qu'il pourrait rendre une épouse misérable et vice versa. Son père, Ascleus, a toujours été très insistant sur l'importance de ne s'engager qu'avec l'amour pour fondement et, en guise de ciment, des centres d'intérêt partagés et un naturel conciliant. Lorsqu'il voit le relation de ses parents, de toute façon, Ardal sait qu'il ne voudra
rien de moins qu'un lien à cette image : exclusif et puissant.
#7. Parkinson ; Ardal si respectable et si Ollivander et si... au-dessus des bas cancans qui font la joie des médisants ? Damn,
non. Ardal a 22 ans et plus que quelques grammes d'immaturité refoulée, quoi qu'on en dise, et pour ne rien gâcher, l'
attrait des gossips coule dans ses veines au même titre que le sang Parkinson. Il le réfute de toutes ses forces, lève les yeux au ciel lorsque la conversation glisse sur la pente des
on dit, semble morose et ennuyé. Et puis un mot, un terme pique sa curiosité et son regard pétille. Son buste penche vers la source d'information, son attention se concentre sur la révélation et sa langue de vipère commente et pique et jubile. Oh qu'il est à l'aise avec les médisances, tantôt jugeant tantôt compatissant ; mais comme il est
déconfit quand on tente de le placer dans le rôle de confident ! Parler de quelqu'un
avec quelqu'un d'autre est une chose, écouter les misères et doléances de son interlocuteur en est une autre. Ce n'est pas faute... d'intérêt, pas vraiment (pas tout le temps). Il se sent simplement awkward et mal à l'aise et ne sait pas bien quoi faire ou dire de pertinent, se contentant alors de légères tapes sur l'épaule avant de filer à l'anglaise à la première occasion. Quitte à envoyer à sa place quelqu'un de plus adapté à la situation.
#8. Adhérent temporaire ; costume endossé à deux reprises. D'abord durant les
six mois de service obligatoire, effectués auprès de la BPM, et puis après la formulation de la Loi Martiale, qui l'a poussé à mettre à exécution une décision qu'il ruminait depuis que Lorcàn s'est fait
Marquer. Mais il a été refroidi —
glacé d'effroi — en comprenant enfin le changement d'attitude de son cadet et dès lors, l'idée de continuer de prétendre soutenir le gouvernement lui a été
insupportable. Il a raccroché la robe, au risque de fâcher les autorités.
Flora Carrow a d'ailleurs nourri des doutes à son égard du fait de son
manque d'enthousiasme vis-à-vis des idées radicales défendues par Lorcàn et elle, elle ne s'est pas privée d'exprimer lesdits doutes à ses comparses mangemorts. Il a fallu qu'Ardal use de toutes sortes d'excuses montées de toutes pièces pour contrer la pression et les menaces qui ont suivi, ce qui ne lui a pas épargné des descentes régulières à la boutique et quelques casses
en guise d'avertissement de la part des mangemorts les plus zélés (celui qu a été assigné à sa "protection" était aussi très
méfiant).
#9. Rubrique Mondanités & Elite ; ce n'est pas pour les rumeurs, réputations faites et défaites et autres critiques axées tendances qu'Ardal a longuement suivi cette chronique de la
Gazette, avant de s'abonner (avec réticence) à
Witch Weekly. Le point commun entre les deux n'est autre que la plume rédactrice, la chroniqueuse :
sa sœur Eudoxie. Force est de constater qu'il n'a jamais su y faire avec elle. La comprendre. L'apprivoiser.
Essayer. Elle lui en a voulu d'
exister et en retour, il a renvoyé au don d'empathie de la jeune femme tout le mépris et toute la révolte que lui inspirait le moindre de ses choix,
toute son attitude, du choix de carrière au départ aux USA en passant par ses premières fiançailles. Puis le futur époux est mort et elle est rentrée au pays mais rien ne s'est arrangé. Ardal, cessant de bouder complètement tout ce qui la concernait, a commencé à la
lire à défaut de savoir commun lui parler — ou de vouloir le faire, à vrai dire. Braqué, désapprobateur, il s'est apaisé quand elle a fait (à ses yeux) un pas vers la famille en acceptant de se fiancer avec Roman Travers. C'était
contre certaines des valeurs qu'il établit pour lui-même mais il y avait des circonstances atténuantes : elle n'effectue pas un travail chronophage,
elle écrit seulement pour des torchons. Peu importe donc que son époux ne soit pas une âme-sœur, non ? Raisonnement imputable à la rancœur longuement nourrie. Il l'avoue du bout des lèvres à présent : Travers était un rustre et une piètre compagnie. Ardal n'a pas pour autant
fait marche arrière quand l'homme a rompu les fiançailles sous prétexte qu'Eudoxie était devenue stérile, non. Il s'est présenté à son chevet, traits fermés étouffant les battements paniqués de son palpitant, s'est apaisé d'entendre qu'elle était
en vie, mais... mais
face à elle, l'inquiétude s'est muée en colère.
« Pourquoi tu n’as pas fait attention ? Pourquoi tu ne t’es pas défendue ? Pourquoi tu fais tout de travers, Eudoxie ? » — tel a été son discours, ponctué par un claquement de porte au moment de tourner les talons. Et il s'est maudit maudit
maudit mais il a campé sur ses positions parce qu'il ne pouvait lui pardonner de
faillir la
seule et unique fois où elle faisait
quelque chose pour sa lignée.
Parce qu'elle n'a pas le droit de flirter avec la Mort par faute d'attention, pas le droit pas le droit pas le droit.
☇ Liens recherchés ; facultatif.