legacy Première Hashimi à être née sur le sol britannique, Raneem a été la première aussi à devoir concilier les traditions ancestrales et la culture britannique, ce qu’elle sembla faire très vite avec une aise remarquable. Ce ne fut pas sans sacrifice toutefois. L’arabe parlé à la maison était abandonné dès le perron sauté, et quoique véritable source de chaleur pour ses proches, elle a adopté un peu de la froideur anglaise qui contraste avec le côté très accueillant des cultures de ses deux parents. Il lui a aussi fallu concilier les ambitions de ses parents; son père la voulait médicomage comme lui, alors que sa mère a vu très tôt le talent de danseuse de sa fille et l’a poussée à poursuivre cette voie, elle-même étant une ex-danseuse étoile. Raneem a été prise par la passion de la danse, mais estimait que ça aurait été gâcher son talent pour les études que de ne pas les poursuivre.

Sass-master elle était connue pour ça à Poudlard, si bien que certains l’évitaient par crainte de voir leur honneur meurtri. Véritable Serpentard en ce sens (maison qui l'a d'ailleurs accueillie), il n’y avait de plus sombre que son cœur (prétendument) et le thé qu’elle buvait toujours sans ni sucre ni lait, que son maquillage toujours on point. Raneem n’avait pas beaucoup d’amis, outre la squad qu’elle s’est trouvée un peu par hasard, adolescente, par adolescente, meilleure amie par meilleure amie. Moins entreprenante que certaines autres quand il s’agissait de se prendre dans les bras, Raneem s’en serait pourtant coupé un pour n’importe laquelle d’entre elles. Véritable lionne protectrice de ses amies, elle n’a jamais été la plus bavarde, mais Merlin que ses conseils étaient bons si parfois un peu durs.

SJW Raneem n’ouvrait pas sa gueule pourtant grande pour n’importe qui. Il s’agissait pour elle de dénoncer les injustices, le mépris déplacé des uns la moquerie indécente des autres. Très engagée en ce sens, elle a ainsi été membre de l’AD à Poudlard, et a réussi le bel exploit de ne jamais se faire prendre, ce qui lui a valu de pouvoir finir sa scolarité relativement tranquillement jusqu’à la prise de l’école par les insurgés. Elle a hésité à les rejoindre, mais finalement sa loyauté envers sa famille l’a emportée et elle est rentrée chez elle et a fini ses études au CEPAS. C’est le plus grand regret de sa vie que de ne pas avoir plus pris part à l’effort de guerre, mais elle n’en parle jamais. Parce que quand il s'agit d'évoquer ce qui la tracasse elle, Raneem se veut soudain muette.


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