|
sujet; MEERA → i won't be crushed by the weight of this town |
| Tsering Meera Gyatsolast night was sordid but we conquered the boredom❝ We're running in circles again ❞Hunted ; Inventé☇ pseudo complet & surnom(s) ; Tsering est un prénom assez courant, au Népal. C'est celui de son père, et par souci d'hérédité, il l'a donné à sa fille. La jeune fille a toujours aimé cette marque d'appartenance, de loyauté à sa famille, mais s'est toujours faite appeler Meera, son second prénom. C'était plus simple de les distinguer ainsi. Les Gyatso font partie de la noblesse sorcière népalaise, et ce nom assure à Meera certains privilèges, dans les sphères sorcières internationales. ☇ naissance ; Elle est née le 8 avril 1973 à Katmandou, capitale du Népal. ☇ ascendance; Elle vient d'une famille de sang-pur du côté de son père, mais sa mère était une sang-mêlée expatriée du Royaume-Uni. Elle se considère sang noble plutôt que sang-pur. ☇ métier ; A son arrivée au Royaume-Uni, Meera s'est essayée à plusieurs emplois avant de finalement se lancer dans une formation d'Auror, après avoir été naturalisée. Elle est restée membre du gouvernement malgré la montée du Magister, et a fini par recevoir la marque, tandis que son emploi d'Auror devenait de plus en plus proche de celui de Rafleur. Aujourd'hui, elle est en cavale. ☇ camp ; Meera est une ex-mangemorte en cavale, elle n'a pas vraiment d'opinion sur la politique. Elle n'a aucun camp sinon le sien. ☇ réputation ; Dans sa famille, Meera n'est plus très bien vue. Depuis qu'elle a annoncé son homosexualité, elle a été rejetée et priée de quitter la ville - et implicitement, le pays. Au Royaume-Uni, les choses se sont mieux passées. Meera n'a pas fait état de son orientation sexuelle, mais ne l'a pas cachée pour autant. Une fois entrée au gouvernement, elle a réussi à cultiver une image d'elle intelligente, forte et droite dans ses bottes. Sa radicalisation lui a donné par la suite une réputation d'insensible, dirigée par l'ambition et le pouvoir, ce qui n'était qu'à moitié vrai. ☇ état civil ; Depuis qu'elle a été abandonnée du jour au lendemain par sa petite amie Amelia, Meera ne s'est jamais réengagé sur le long-terme. Elle est célibataire. ☇ rang social ; Loyale au gouvernement, elle y est restée jusqu'à prendre la marque et devenir mangemorte. Pour ses choix, elle est aujourd'hui considérée comme criminelle et se retrouve donc en fuite. ☇ baguette ; Elle mesure dix-huit centimètres, est taillée dans du bois de lierre et contient une corne de basilic. ☇ épouvantard ; Elle est effrayée par l'idée de perdre ses pouvoirs et devenir moldue, quand bien même cela paraît impossible. ☇ risèd ; La majorité des choix que Meera a fait, était motivée par le désir d'être acceptée à nouveau par sa famille. Elle se voit entourée des siens, elle aurait retrouvé leur amour, leur respect et leur fierté. ☇ patronus ; A l'époque où elle était Auror, il prenait la forme d'une taupe, désormais mangemorte elle est incapable d'en produire. ☇ particularités ; Élevée dans les rites asiatiques, Meera a développé une certaine affinité pour la magie élémentaire de la terre. Cependant, son lien avec la nature et son contrôle sur l'élément terre ont été bloqués lorsque sa famille et elle se sont déchirés. Au Royaume-Uni, elle n'a pas pu utiliser cette magie pendant longtemps, et a donc caché à ses proches britanniques son appartenance à la tribu de la terre, trop honteuse de ne plus avoir accès à cette part sorcière d'elle-même. En 2002, Meera s'est néanmoins rendue à la source secondaire de la tribu de la terre, et a commencé à renouer avec la magie élémentaire. Elle renoue avec les bases et réapprend les cultes et traditions qui ont forgé son enfance. ☇ animaux ; Elle a rendu sa liberté à son hibou, avant la bataille de Pré-au-Lard. | ☇ Avis sur la situation actuelle : Meera n'est pas une mauvaise personne, elle n'a pas été élevée pour devenir mangemorte. Mais la prise de pouvoir de Voldemort l'a conduite à se ranger à ses côtés, parce qu'elle y voyait un moyen pour une fin. Il pouvait lui offrir pouvoir, respect et elle aurait ainsi prouvé aux siens qu'elle était digne de leur amour. De leur famille, dont ils l'avaient si facilement jetée. Elle n'aimait pas faire souffrir les autres au début, peu importait qu'ils ne soient pas de sang noble. Elle a fini par s'y résoudre, par se blaser du mal qu'elle faisait. C'était la seule façon qu'elle avait trouvée pour se supporter encore. Lorsque le Lord est tombé, elle s'est retrouvée dans une position inverse. Elle est la chassée maintenant. Elle est mangemorte, non par conviction mais par ambition - et maintenant, elle est fugitive. Ce n'est pas un statut qu'elle adore, mais elle fera amende honorable s'il le faut. Elle veut retrouver une place parmi les siens, c'est tout. Peu importe si elle doit jouer des coudes sur l'échiquier politique et s'adapter aux courants. |
☇ Infos complémentaires ; Meera est une mage de la terre, elle réapprend les bases, n'ayant pas pratiqué depuis dix ans • elle déteste le Quidditch • de manière générale, elle n'aime pas voler, elle préfère garder les pieds sur terre (jeu de mots lol) • elle a découvert la bière moldue en arrivant au Royaume-Uni, et elle adore ça • Meera vient d'une famille de nobles, et son rapport aux autres peut paraître assez snob si on ne la connaît pas • elle porte, comme la majorité des sorciers maintenant, plusieurs cicatrices sur son corps dues aux différentes batailles menées • elle a la marque des mangemorts, mais tente toujours de la dissimuler avec un sort, plus encore maintenant au vu du contexte politique actuel • Meera a une bonne pratique des sortilèges et de la magie noire • elle a couché avec un homme une fois, c'était franchement pas terrible • elle aime bien changer de couleur et de coupe de cheveux • son ex-petite amie lui manque. ❝ Nothing compares to you ❞Deux mots sur l'IRL Appelez-moi keibo. J'ai 22 ans, je viens de bretagne et j'ai connu le forum via des nullos. Si tout va bien vous me verrez connecté 7 jours sur 7. Un dernier mot ? C'N'EST PAS N'IMPORTE QUEL BALAI HARRY, C'EST UN NIMBUS 2000!!!!Approuvé par le Ministère de la Magie
Dernière édition par T. Meera Gyatso le Mer 28 Déc 2016 - 16:56, édité 4 fois |
| | | |
| ❝ nobody grows ❞1983 & Phraya Nakhon, ThaïlandeComme chaque année, Meera attend ce jour avec impatience. Le voyage sorcier n'est jamais très long, mais pour la fillette, il dure toujours une éternité. Kala finit d'ajuster la robe traditionnelle de sa fille, lui arrange une dernière fois les cheveux avant de lui prendre fermement la main. ❝ Don't let go. ❞ fait-elle. Comme les fois précédentes, Meera serre plus fort ses petits doigts dans ceux de sa mère. Puis le voyage commence. Prendre un portoloin rend Meera nauséeuse. Cependant elle serre les lèvres, ferme fort les yeux et attend que cette sensation désagréable passe. Quand elles arrivent aux abords de Phraya Nakhon, Meera a déjà oublié le mal de ventre qui le prenait durant le transport. Elle lâche la main de sa mère et court jusqu'au sommet d'une petite motte de rochers. Ses yeux s'émerveillent de n'importe quel détail. La nature est majestueuse ici. Elle gouverne tout. Elle transpire la magie. Meera inspire fort, lance un regard amusé à sa mère qui l'attend, impatiente, puis expire tout ce bon air pur. ❝ I love it! ❞ rit-elle. ❝ Meera, honey. We're already late for the ceremony. Come now. ❞La fillette pénètre dans la grotte accompagnée d'un silence religieux. Plusieurs groupes sont déjà formés, mais personne n'a commencé à chanter encore. D'habitude, Meera vient avec son père : c'est lui, le sorcier adepte de la tribu de la terre. Pas sa mère, une britannique à peine accoutumée aux traditions de leur pays. ❝ I'd like you to show me. ❞ avait dit sa mère avec douceur, face à la moue de Meera lorsque son père lui avait annoncé la nouvelle. Un petit moment d'hésitation, typique de la fillette, avant qu'elle ne concède timidement ❝ Okaaaay, you can come with me! ❞Meera se tient bien droite. Sa mère ne participe pas, mais elle la regarde, assise de l'autre côté du cercle. La jeune fille lui adresse un petit sourire, puis son visage retrouve son sérieux propre à la cérémonie. Le silence s'étire. Meera ouvre la bouche, et un son grave s'en échappe, une plainte monotone qui semble ne jamais se terminer. Elle est reprise, à différents octaves, par d'autres jeunes filles. Silence. Et le concert reprend, en variation de tons. Les différentes langues prennent leur source dans le berceau asiatique, mais chaque sonorité est propre à chaque pays, et le mélange de tous offre un chant hybride très particulier. Lyrique, mais bas, comme si la terre elle-même chantait. Meera est la première à bouger ; elle est la seule à avoir dix ans aujourd'hui, elle est donc la seule à mener le bal de cette cérémonie. Pied droit, pied gauche, elle avance en les frappant au sol vigoureusement. La magie pulse. La terre tremble. Ses petites paumes viennent claquer contre ses bras, contre ses cuisses, contre ses hanches et sur sa poitrine. Chaque note qui s'échappe de sa gorge trouve écho parmi ses frères et sœurs. Ils commencent à bouger, eux-aussi. Leur cercle se resserre, se rapproche du centre de leur scène. Les pas de danse sont plus saccadés, plus violents, et les voix plus pressées, en crescendo. Soudain plus personne ne bouge. Silence. Une longue plainte s'élève des lèvres de Meera. Elle se communique à ses voisins les plus proches, et rapidement, à tout le cercle. Ils se desserrent, leur formation expire et s'éloigne en decrescendo. La longue note s'éteint. Pendant quelques secondes, rien ne se passe. Meera regarde sa mère, qui semble fascinée. La terre finit par trembler avant qu'un bloc de terre n'en jaillisse, au centre de leur scène, là où le cercle se trouvait cinq minutes plus tôt. Il gagne en hauteur, dépasse le toit du temple bâti à côté, grimpe jusqu'au bleu du ciel. Le piton rocheux traîne avec les nuages un instant, puis revient en terre comme si il n'avait jamais existé. Meera pense avoir rêvé. Les autres membres du cercle explosent en une acclamation incroyable, applaudissements et cris de joie, qui la confrontent à la réalité : elle vient de manier la terre. Un sourire à s'en décrocher la mâchoire, elle sent deux mains la saisir pour la porter en l'air. Elle reconnaît le rire de sa mère. ❝ You did it! You did it! ❞ Meera ne pouvait pas contrôler sa propre exaltation. Elle passa les bras autour du cou de sa mère. ❝ I'm an Earthbender, Mother! ❞ ❝ nobody makes the rules ❞1992 & Katmandou, Népal❝ I saw you kiss a girl. On the mouth. ❞ Meera aurait aimé ne pas rougir, mais l'embarras lui dévorait les joues. Elle gardait la tête baissée, debout dans l'entrée. Elle n'avait même pas retiré son manteau que déjà, sa sœur s'était ruée à sa rencontre. ❝ I SAW YOU! ❞ répète-t-elle plus fort. Meera ne répond rien. Des bruits de pas. Ses parents se tiennent dans l'encadrement du salon. ❝ Why would you do that? ❞ assène sa sœur. Elle ne cache même pas le dégoût sur son visage. ❝ Shanti, enough. ❞ Le ton de son père est sans appel. Shanti se tait, mais bouillonne. Meera le sent sans même la regarder. Elle ne peut pas non plus affronter le regard de ses parents. Ses mains tremblent. Elle les cache dans son dos, serre ses doigts pour calmer les frissons. ❝ I can explain... ❞ murmure-t-elle. Sauf qu'elle ne peut pas. Elle n'a pas de discours préparé, elle ne s'attendait pas à ce que sa sœur la voit avec sa petite amie. Elle ne peut pas leur dire qu'elle aime les femmes. Ce n'est pas le genre de révélation qu'on autorise, dans son cercle social. Ce n'est pas le genre de pratiques qu'on cautionne dans sa famille. Le silence dure quelques secondes avant que son père ne reprenne, froidement. ❝ I'm waiting. ❞ Meera expire doucement. Sa voix va trembler. Elle le sait parce qu'elle pleure. Parce qu'elle sent la boule dans sa gorge, dans son ventre : elle veut remonter le temps, elle veut s'enterrer six pieds sous terre. ❝ I- I didn't mean to kiss her, we were just- ❞ Un claquement de langue l'interrompt. ❝ Look at me, Meera. ❞ Elle lève les yeux vers son père. Il a le regard aussi dur que la pierre. Un étranger. ❝ Do you like girls? ❞ Elle acquiesce lentement. ❝ Leave. ❞Meera n'est pas sûre d'avoir bien compris. Elle regarde son père, puis sa mère, et son père à nouveau. ❝ What? You want me to- ❞ Shanti reprend la parole, agacée. ❝ He said Leave, so get the fuck outta here! You're a disgrace to our family! ❞ Meera fait de son mieux pour ne pas craquer, mais des soubresauts lui secouent les épaules. Ça n'a aucun sens. Sa famille est en train de la jeter hors de chez elle. Elle ne comprend pas comme son orientation sexuelle peut effacer d'un coup tout l'amour qu'ils lui portent. Qu'ils lui portaient ? ❝ But I don't wanna go... ❞ souffle Meera. Elle n'est pas seulement lesbienne, elle est leur fille. Ils ne peuvent pas l'abandonner, pas vrai ? ❝ Pack your things. You're not staying here. You're not staying in this city. ❞ Meera a l'impression de tomber, lâchée dans un précipice sans fond. En quelques secondes, pour un modique baiser, sa vie est balayée. ❝ But what- where should I go? I don't... I don't have anyone else... ❞ Shanti part d'un petit rire moqueur. ❝ You can always go to your skank. ❞ ❝ Shanti, enough! Go to your room, now. ❞ réplique Kala. La jeune fille pousse un soupir sonore, lance un dernier regard noir à Meera, avant de tourner le dos à la scène et de grimper les escaliers sans douceur. ❝ Mother? ❞ implore Meera. Ses joues sont ravagées par les larmes. Elle ne dissimule plus les frissons qui la parcourent. Elle fait un pas vers sa mère, mais Kala recule. ❝ Please don't. Go pack your things, Meera. ❞ La jeune femme tombe à genoux. Elle n'a plus la force de se porter, plus la force de faire comme si tout ça ne la détruisait pas complètement. Elle pleure et elle supplie. Tsering approche, attrape le bras de Meera et la relève brutalement. ❝ Don't make this any harder for your mother and me. Grab your things and leave this house. You are not welcome here anymore. ❞Meera se dégage de la poigne de son père et bouscule sa mère. Elle grimpe les marches quatre à quatre, essuie ses larmes maladroitement. Elle attrape quelques affaires qu'elle fourre dans un sac de voyage, prend sa baguette et ses économies. Dans le couloir, Shanti la nargue d'un signe d'au revoir à l'hypocrisie flagrante. ❝ Go to hell. ❞ réplique Meera, une furie dans la voix. Ils l'abandonnent. Ils la jettent. Ils la mettent dehors. C'est complètement irréel. Elle porte toujours son large manteau, cadeau de son dernier anniversaire. ❝ You will love me again. ❞ fait Meera à ses parents qui, impassibles, l'ignorent déjà. Puis elle sort du manoir, claque la porte avec force. Et maintenant, elle fait quoi ? ❝ nobody knows i am unbreakable ❞1998 & Londres sorcier, AngleterreMeera toqua à la porte, et ne prit pas la peine d'attendre une réponse pour entrer chez Amelia. Elle était allongée sur son canapé, un plaid remonté jusqu'à ses épaules. La jeune femme tenta de se relever quand elle aperçut Meera, mais cette dernière fit un petit signe de la main, levant les yeux au ciel. ❝ Don't. I like you better lying down. ❞ Elle esquisse un sourire. Meera pose un tupperware sur la table du salon, et s'assied dans le fauteuil à côté du canapé. ❝ I made you some soup. ❞ Amelia arque un sourcil. ❝ You made me some soup? ❞ Meera tousse, étire un long hum qui se ponctue par un Fine! exaspéré. ❝ I bought you some soup. ❞ Amelia lui sourit de toutes ses dents, grimace en se redressant, et attrape le plat du bout des doigts. Le bouillon est chaud, il est bon pour le corps et contre les germes. C'est une attention délicate. Meera passe une main dans ses cheveux. Ils sont sales, et un peu de sang lui décore le front. Son amie lui jette un regard interrogateur. ❝ There's a battle coming. Everyone is a bit tense. I calmed them down. ❞ La jeune népalaise détaille avec attention Amelia alors qu'elle boit quelques cuillerées de sa soupe. Elles se connaissent depuis quatre ans maintenant. Elles ont fait leurs premières armes ensemble. On peut dire qu'elles sont proches – plus encore, depuis qu'Amelia et sa petite copine ne sont plus ensemble. Malgré elle, Meera ne peut s'empêcher de penser à sa collègue autrement que comme une amie. Elle la désire. Ce sentiment est né progressivement, au cours de leur relation. Il est devenu conscient pour Meera lorsque Amelia a retrouvé son statut de célibataire. Meera sait que c'est mal. C'est ce qui l'a conduite à être expulsée de chez elle. Ce n'est pas ainsi qu'elle retrouvera le chemin de la maison. Mais ce n'est pas quelque chose qu'elle peut contrôler. Elle est faite ainsi. Meera ignore ce qu'Amelia ressent. Parfois, elles flirtent. Parfois, Meera regarde Amelia avec attention, comme maintenant, et elle voudrait l'embrasser par surprise. Juste pour voir sa réaction. Elle ne le fera pas aujourd'hui. Elle n'est pas simplement venue apporter de la soupe à son amie malade. Elle a une mauvaise nouvelle, et elle sait bien que lorsqu'elle l'aura annoncée, Amelia partira en trombe. ❝ I have some news and it's not good, Amelia. ❞ Celle-ci repose le bol de soupe, et se redresse plus franchement. Elle semble inquiète. Dans ce contexte de conflit grandissant, elle semble toujours plus inquiète à chaque jour qui passe. ❝ Well come on, rip off the bandaid already! ❞ Meera grimace. Elle baisse le regard. ❝ It's about Eddie... He's at St Mungo's. There was an accident. ❞Ça n'a pas manqué. Amelia s'est levée d'un bond. Elle a remercié Meera pour l'avoir prévenue, pour la soupe, elle a chopé un manteau et elle est partie. En trombe. Meera est restée seule sur le fauteuil un instant, puis elle s'est levée aussi. Elle a resserré sa veste autour d'elle, jeté un dernier regard à la soupe à peine entamée, et elle est partie.
Dernière édition par T. Meera Gyatso le Ven 23 Déc 2016 - 15:51, édité 5 fois |
| | | |
| ❝ everything is blowing up and i don't want to let it ❞2001 & Londres Sorcier, AngleterreAmelia était partie. Meera but une gorgée, assise dans le canapé du salon. Amelia était partie du jour au lendemain. C'était très étrange, un moment elle était sur ce même canapé, Meera l'embrassait avant d'aller prendre sa douche. L'instant suivant, Meera sortait vêtue d'une serviette, les cheveux trempés, de la vapeur embuant les vitres de l'appartement, et sa petite amie n'était plus là. Pouf, envolée. Il avait fallu quelques heures à Meera pour comprendre que sa copine l'avait quittée. Elle aurait très bien pu s'éclipser pour une affaire du Ministère, ou une urgence personnelle. Elle n'avait pas eu le temps de laisser un mot, peut-être. Mais des affaires manquaient. Personne au Ministère ne l'avait vue de la journée. Ni le lendemain. Ni les jours suivants. Il fallait bien qu'elle se rende à l'évidence : Amelia était partie. Pourquoi ? Son travail ne lui plaisait plus. Le monde sorcier répondait aux règles totalitaires du Lord Magister, et si Meera y avait trouvé son compte, Amelia ne s'y reconnaissait pas. Ce fossé entre elles, bien que large, était toujours comblé par les sentiments qu'elles éprouvaient l'une pour l'autre. Du moins, c'est ainsi que Meera le voyait. Elle espérait pouvoir regagner l'amour de sa famille, leur respect, en soutenant l'idée d'un sang noble, d'un sang pur. La jeune népalaise voulait leur montrer qu'elle avait du pouvoir, qu'elle était une grande sorcière, une noble sorcière, malgré ses désirs lesbiens. Elle voulait Amelia et elle voulait sa famille. Elle aurait dû savoir qu'on ne peut choisir qu'un côté de la pièce avant de la lancer en l'air, car ce n'est jamais et pile, et face. Meera sentait encore l'odeur d'Amelia sur les coussins de son canapé, celui-là même où elle lui faisait boire de la soupe quand elle était malade ; celui où elles se lovaient l'une contre l'autre quand il se faisait tard, et qu'elles n'avaient plus la force de discuter. Meera but une autre, longue gorgée. Amelia était partie. Elle ne savait pas que Meera avait pris la marque. Elle ne pouvait pas le savoir. Qu'est-ce qui l'avait décidée à abandonner leur foyer ? Parfois, Amelia semblait révoltée, elle semblait rebelle. Mais elle n'en parlait pas – malgré leur relation fusionnelle, complice, elles ne se disaient pas tout. Meera n'avait jamais révélé son appartenance à la tribu sorcière de la terre, ni à sa petite amie, ni à personne au Royaume-Uni. Elle ne pratiquait plus vraiment cette magie-là, elle n'en était plus capable depuis que sa famille l'avait rejetée. Peut-être qu'Amelia avait également un secret. Après tout, elle était partie. Il devait y avoir une raison. Parce qu'elles s'aimaient, Meera en est convaincue. Elles s'aimaient. ❝ i've been so quick to grow up and i don't really get it ❞2002 & Snowdonia, AngleterreDepuis combien de temps n'a-t-elle plus pratiqué ? Dix ans, ou pas loin ? Est-ce qu'elle en est encore capable, après une si longue période d'abstinence ? Meera se déplace discrètement. Elle porte une cape noire, et est entrée sur les terres sacrées de la source secondaire, capuche baissée. Son visage n'est pas très populaire parmi les sorciers de la tribu de la terre, elle suppose. Après tout, si son père l'a désavouée, le mot s'est sûrement répandu jusqu'à Snowdonia. La jeune femme marche avec précaution, comme si elle pouvait réveiller les ancêtres à chaque pas, et déclencher leur colère. Elle aimait les femmes, pour ça peut-être pouvaient-ils la maudire, ou la foudroyer sur place. Qu'en savait-elle ? Meera avait déjà tenté de renouer avec la magie de la terre, lorsqu'elle était arrivée au Royaume-Uni. Elle avait développé un blocage. Pendant un temps, elle était convaincue que son père lui avait jeté un sort avant de l'expulser de chez lui : histoire de lui faire comprendre qu'elle n'était plus digne d'être une sorcière élémentaire. Puis elle avait réalisé que le blocage était psychologique. Lorsqu'elle avait été jetée de son foyer, de son pays, elle s'était sentie complètement déracinée. Cette rupture abrupte avait cadenassé sa magie de la terre à l'intérieur, dans une petite cage qu'elle peinait à ouvrir. Meera se joignit à un cercle de prières, sans ôter sa capuche. Elle préférait conserver son identité secrète, elle n'était pas la seule dans ce cas ; aussi, personne ne s'en offusqua. Une voix s'éleva dans les airs. Quelques secondes plus tard, Meera rejoignait le chœur. Cette communion, cette harmonie, lui avaient manqué. Quand Amelia l'avait quittée, cela avait étrangement débloqué quelque chose en Meera. Elle s'était rappelée la raison de sa venue au Royaume-Uni, elle avait décidé de se concentrer là-dessus : retrouver son identité, sa famille, son statut et son pays. Plus de distraction, plus de sentiment. Elle avait un but précis. Elle voulait réclamer sa terre. Son chant vibra plus intensément. Meera sentait la magie qui cherchait à sortir de sa gorge, à sortir de sa cage. Elle entama quelques pas de danse, suivie par ses voisins de cercle. En quelques minutes, tous laissaient leurs jambes frapper le sol, accroupis. Ils avançaient et reculaient à la manière d'araignées bipèdes, leurs voix portant un souffle qui faisait frémir les monts alentours. Il n'y avait pas meilleure sensation au monde. Le plus bel orgasme ne valait pas cette overdose de magie, qui vous traversait le corps de par en par, qui faisait bouillonner votre sang, rugir vos muscles, grandir votre âme. Meera avait la terre en elle, elle avait la pierre et le minerai, elle avait la poussière et le sable. Dans le tourbillon de la prière, elle se sentait centre du monde, si connectée aux autres et pourtant puissamment seule. Elle était la vie, elle était la mort. Elle était ce qui resterait quand le reste aura péri. Sable, poussière, minerai et pierre. Elle était la terre. ❝ and i can't wait, i'm running, i feel my mind's about to blow ❞2003 & Pré-au-Lard, ÉcosseC'est donc ça, la guerre. Meera est postée dans une allée, le dos contre la façade d'un petit commerce. Elle a le souffle court, les cheveux en bataille, du sang un peu partout. Ce n'est pas le sien. L'adrénaline dans ses veines lui fait ressentir les choses plus violemment : chaque sort l'aveugle, chaque cri la renverse, chaque mort la transcende, lui donne une motivation sans égale. Elle se sent invincible. Pourtant ils perdent. Aujourd'hui, ils perdent. Comme toutes les guerres, une bataille ne compte pas. Si elle est perdue, tant pis, on fera mieux à la prochaine. Si elle est gagnée, tant mieux, mais rien n'est terminé et il faut frapper plus, tuer plus. Ce n'est pas la bataille qui fait la guerre. Jusqu'à ce que la bataille n'arrive. Celle-là compte, celle-là importe, parce qu'elle marque le tournant décisif du conflit. Personne ne sait que c'est la bonne – ou la mauvaise, dépendant du point de vue – avant qu'elle ne commence, bien sûr. C'est seulement quand elle touche à sa fin, quand elle dépasse le point de non-retour, que les combattants sont frappés par l'évidence : ils viennent de prendre part à la bataille. Celle qui change tout. Et la guerre est terminée. Meera crache un peu de sang par terre. Elle est peut-être blessée, finalement. ❝ We need to get the fuck outta here! ❞ lui crie un mangemort. Elle ne se souvient plus de son nom. Ce n'est plus très important : il se fait tuer à l'instant où il a fini sa phrase. Meera détale. Pendant quelques secondes, elle est à découvert dans l'une des rues principales. Elle n'entend rien, le bruit des sorts et explosions couvre tout le reste. Incapable de réfléchir à une stratégie. Quelque chose fuse près de son oreille. Meera saute dans la neige. Elle se redresse au plus vite, baguette tendue. Trois résistants lui font face. Elle ne pourra pas les tuer tous sans y passer, elle-aussi. Mourir pour la cause ? Ça paraît si vain. Un mouvement sur sa droite. Ambroise ! Elle y croit jusqu'au bout, elle a le regard qui pétille et un rush d'adrénaline qui fait battre son cœur plus vite. Deux contre trois, ils ont leur chance. Puis son cœur se calme, son sang ne bout plus beaucoup. Ambroise tombe au sol, assommé. Il prouve une fois de plus son efficacité. Elle porte à nouveau son regard sur ses adversaires. Meera ne veut pas mourir, mais elle le fera avec honneur. Comme elle l'a appris. Elle fera honneur aux Gyatso. Elle se tient droite et attend la première attaque. Elle ne partira pas sans se battre. ❝ He's dead! The Magister is dead! ❞ hurle une femme. Elle court, terrifiée, en zigzag dans les rues. Un sort l'achève et son corps tombe mollement dans la neige. Meera dispose de très peu de temps. Ses trois opposants ont été distraits par le spectacle. Elle donne un coup de baguette droit et précis, les envoie voler dans les airs jusqu'à ce qu'ils chutent, quelques mètres plus loin. Le temps qu'ils se relèvent, elle a disparu de leur radar. ❝ What the fuck ❞ grince la jeune femme en s'enfonçant dans une ruelle. Le bruit des combats paraît plus lointain, alors qu'elle se retrouve coincée entre trois murs. C'est un cul-de-sac. La sensation d'être piégée s'amoindrit après avoir vérifié que l'endroit était bien vide. Meera avait une minute, peut-être deux, avant qu'un mangemort ou un résistant ne vienne se réfugier ici. Elle avait besoin de ce temps en solitaire pour réfléchir. Voldemort n'était plus ? Si c'était vrai, elle ferait mieux de déguerpir avant que les vainqueurs ne collectent leurs prisonniers de guerre. Si c'était faux, elle ne pouvait pas partir et être considérée déserteuse. Cela ruinerait tous les efforts des dernières années. Meera se risqua à avancer vers l'entrée de l'allée. Les mangemorts perdaient. Les mangemorts pleuraient, hurlaient, crachaient, fuyaient. ❝ He's dead! ❞ entendait-elle de tous côtés. Tantôt de joie, tantôt d'horreur. Si ses parents ne la voulaient pas lesbienne, ils la voudraient encore moins prisonnière. Face à ce spectacle, Meera n'hésita pas une seconde. Elle transplana.
Dernière édition par T. Meera Gyatso le Mer 28 Déc 2016 - 16:48, édité 5 fois |
| | | |
PRISONERS • bloodstains on the carpet Marcus Flint | TU AS DEMANDÉ MARCUS, MARCUS CE SERA. ELLE EST TELLEMENT BONNE JE. trop hâte de lire, trop hâte qu'on s'trouve des liens, trop hâte qu'on s'fasse des RPs encore, des trucs plein de swag parce qu'on est magnifiques. BREF JTM TU ES MERVEILLEUX. |
| | | |
HERO • we saved the world Amelia Cartwright | ARRÊTE DE ME FOUTRE DE LA BOUE SUR LA GUEULE FACE DE CITRON |
| | | |
OUTCAST • all hail the underdogs Seán Dunegan | ELLE EST SI BELLE bonsouar madmoizelle, t charmant REBIENVENUE mon ptit chat, trop contente de voir que tu te multiplies (pis vlà le dc quoi en fait ), t'es beau et bon courage pour cette nouvelle fiche |
| | | |
HUNTED • running man Theodore Nott ‹ disponibilité : always.
‹ inscription : 08/05/2016
‹ messages : 978
‹ crédits : killer from a gang pour l'avatar, tumblr, crooked fingers.
‹ dialogues : sienna.
‹ liens utiles :
rolf ft. ryan gosling, astoria ft. lily collins, theodore ft. dylan o'brien, édouard ft. bob morley, neville ft. daniel sharman, elijah ft. chris evans, ambroise ft. sen mitsuji, alexander ft. alfie enoch, olivia ft. emeraude toubia, brienne ft. natalia dyer, dean ft. john boyega, gregory ft. alden ehrenreich, priscilla ft. daria sidorchuk, charles ft. james norton, hwan ft. vernon choi, jay ft. gong yoo, hiram ft. abel tesfaye, adidja ft. reece king.
‹ âge : vingt-quatre ans. (21/06)
‹ occupation : un ancien langue-de-plomb, désormais un Mangemort en fuite.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1991 et 1998.
‹ baguette : m'a été rendue par Mafalda. Vingt-deux centimètres virgule trois, ventricule de dragon (boutefeu chinois) et bois de chêne rouge.
‹ gallions (ʛ) : 4348
‹ réputation : je suis un déchet, un étudiant qui a un jour été prometteur, et n'est plus que l'ombre de lui-même.
‹ faits : j'étais un Mangemort défectueux, déterminé mais sans passion. J'ai été capturé par Blaise et Draco peu avant la Bataille et ai passé deux mois dans les cachots de Poudlard à additionner les crises de manque et quelques crises cardiaques sympathiques, dues à mon addiction à l'Orviétan (Excess).
J'ai été condamné au Baiser du Détraqueur quelques jours avant l'abolition de la peine de mort. J'ai été condamné à perpétuité à la place. Je me suis évadé d'Azkaban avec Penelope Clearwater, avec l'aide extérieure de Percy Weasley et vit désormais la vie du parfait moldu.
‹ résidence : dans un petit cottage sorcier posé.
‹ patronus : impossible à invoquer
‹ épouvantard : des milliers frelons qui tournent autour de lui et l'achèvent; la résurrection de Voldemort; le cadavre de sa filleule Cat.
‹ risèd : l'indépendance, une vie paisible et sans remous, aux côtés de Nephtys.
| | | | |
HERO • we saved the world Neelam Rosier | O M G DICHEN LAISSEZ MOI LE TEMPS DE MOURIR ET JE REVIENS |
| | | |
PRISONERS • bloodstains on the carpet Maksim Dolohov ‹ inscription : 12/03/2016
‹ messages : 832
‹ crédits : odistole
‹ dialogues : #2F4F4F
‹ âge : 35 yo
‹ occupation : l'ancien directeur adjoint au département de la justice magique, aujourd'hui incarcéré pour crimes de guerre. Je suis également derrière un réseau d'orviétan impliqué en Angleterre et je gère mon business comme je le peux depuis ma cellule.
‹ maison : (Koldovstoretz)
‹ scolarité : //
‹ baguette : a été fabriquée par Gregorovitch, elle mesurait 29 centimètres, elle était en bois de genévrier et contenait un cheveux de vélane mais elle a été brisée sous mes yeux.
‹ gallions (ʛ) : 4368
‹ réputation : je suis le remplaçant, le prince gâté qui n'aurait pas dû régner et qui s'est cassé la gueule, celui qui s'est fait berner par sa protégée, celui qui doit être maudit tant le sort s'acharne à lui prendre tout ce qu'il veut si désespérément.
‹ particularité : du genre à me dire que si j'avais été legilimens ou voyant, j'aurais pu voir venir les emmerdes et coups dans le dos et les éviter, malheureusement il n'en est rien.
‹ faits : je fais parfois semblant de ne pas parler Anglais correctement pour voir jusqu'où certains tireront sur la corde. Mon calme sardonique laisse place à des colères monstrueuses et violentes. J'ai deux petites sœurs et mon frère Antonin était le véritable mangemort, je ne suis qu'un pion qui occupe une place, celle du fils d'un chef de clan, celle d'un héritier qui devait assurer des accords et des alliances et doit aujourd'hui en payer les conséquences.
‹ résidence : à Azkaban, loin du faste du manoir Dolohov érigé à Herpo Creek et aujourd'hui en ruine.
‹ patronus : un cygne, impossible à conjurer depuis que la Marque des Ténèbres est sur mon avant bras.
‹ épouvantard : le visage de Ulyana greffé sur le souvenir du corps végétatif de ma mère.
‹ risèd : un gosse blond courant dans les longs couloirs de la résidence de St Petersbourg. Un enfant se jetant dans mes jambes en suppliant d'aller faire flotter une maquette de bateau dans le grand bassin des jardins.
| | | |
|
|