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sujet; [NC-17] you can find other fish in the sea (henry)

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you can find other fish in the sea
I'm preying on you tonight, Hunt you down eat you alive. Just like animals, Animals, Like animals. Maybe you think that you can hide, I can smell your scent for miles Just like animals, Animals, Like animals. So what you trying to do to me, It's like we can't stop we're enemies But we get along when I'm inside you. You're like a drug that's killing me, I cut you out entirely But I get so high when I'm inside you.  you can start over you can run free, You can find other fish in the sea, You can pretend it's meant to be But you can't stay away from me. ~ maroon 5 | animals.


La gorgée serrée, les mains posées sur les épaules d'Henry, ce dernier comprit immédiatement sa demande silencieuse. Il glissa ses doigts sur ses cuisses, la collant contre lui et la soulevant de nouveau. Le cœur battant, Daphné profitait simplement de cet échange simple que provoquait leurs peaux collées l'une à l'autre, les derniers atomes les séparant réduits à néant. Et cette chaleur était délicieuse et lui donnait l'impression qu'une fois dehors, jamais la fraîcheur automnale ne lui paraîtrait plus difficile à supporter. Dans sa hâte, Daphné rejoignit le lit plus brusquement qu'elle ne l'avait imaginé, laissant ses lèvres s'étirer en un fin et bref sourire. Ses boucles rousses reposaient déjà sur l'oreiller et, intimidée, son regard caressait seulement le torse de son vis-à-vis. Finalement, il se glissa sur elle, l'écrasant de son poids – mais la sensation n'était pas désagréable au contraire. Leurs corps semblaient n'en former plus qu'un alors que la jeune femme contractait davantage ses cuisses autour de la taille de son bourreau. Elle le sentait se rapprocher. Comme pour éclipser ce moment fatidique, Henry attrapa sa lèvre inférieure, la tirant et la mordillant. La douleur qui la traversa alors la fit glapir. Elle lui appartenait désormais et cette idée, auparavant fantasmée, la rendit fébrile. Ses mains se contractèrent autour des épaules de l'homme, ses ongles s'enfonçant dans sa peau, les paupières fermées et les lèvres entrouvertes. Dans cette petite friction qu'il orchestra, Daphné n'en tira aucun plaisir et, ravalant une grimace qui menaçait de déformer ses traits, elle griffa sans le vouloir l'épiderme autour duquel elle avait raffermi ses doigts.

Le mouvement était lent de prime abord, puis la cadence s'accéléra. Enfouissant son visage dans le creux du cou d'Henry, sa langue caressait son épiderme et mordillait sa peau, savourant cette proximité inédite et un tantinet douloureuse. Fermant les yeux, essayant de ne pas laisser ses pensées vagabonder trop loin, profitant de cette proximité qui deviendrait rapidement délicieuse. Pour le moment, elle ne ressentait rien de plus qu'une douleur lascive. Ses mâchoires se refermèrent plus fermement autour de sa prise, avortant les gémissements qui se pressaient contre la barrière de ses lèvres. Son souffle était court, saccadé. Et cette peau contre laquelle elle se collait, jamais elle n'en aurait assez. Ses doigts dansaient maintenant sur le dos de l'homme, laissant ses phalanges glisser jusqu'à ses cheveux qu'elle empoigna. De nouveau, et tandis qu'il continuait à se mouvoir en elle, Daphné le força à redresser son visage, sa poigne attirant en arrière le crâne du sorcier. Leurs souffles se mêlaient l'un à l'autre, leurs regards étaient liés. Puis, sauvage, ses lèvres retrouvèrent les siennes en une étreinte fiévreuse. Un râle fut étouffé par la pression qu'exerçaient leurs bouches. Elle n'avait de cesse de l'enlacer, de l'embrasser, se perdant volontiers entre ses bras. Et si la sensation qu'elle ressentait était encore teintée d'amertume, la douleur s'estompait progressivement et lui donnait envie d'en découvrir plus. Resserrant ses jambes contre la taille de son amant, Daphné roula sur le flanc, forçant le dos d'Henry à retrouver le matelas.

Dressée sur le bassin de l'homme, Daphné resta tout d'abord immobile, amazone intimidée et passablement inquiète. Puis, doucement et lentement, elle commença à bouger d'avant en arrière, les dents serrées afin de ne pas laisser échapper le moindre gémissement – qu'il soit de souffrance ou de plaisir. Dans son regard se reflétait une étincelle particulière, un éclat de folie qui signifiait qu'elle ne lui serait jamais soumise. Pourtant, si cette domination qu'elle avait voulu s'octroyer lui apportait la sensation fugace de gâcher ce qui aurait pu être une relation physique tendre, il n'en restait pas moins qu'elle savourait ce moment plus que de raison. Peu à peu, au fur et à mesure de cette danse sensuelle, la jeune femme entrapercevait les prémices de la volupté. Renversant sa tête en arrière, mordant sa lèvre inférieure afin d'étouffer le gémissement qui menaçait de briser le silence qu'elle avait voulu s'imposer, ses cheveux flamboyants dansaient dans son dos, accrochaient la faible lumière qu'ils parvenaient à capturer. De nouveau droite, quoi qu'à demi-courbée, ses mains épousaient la peau du torse de son supplicié. Ses gestes étaient lents et, si Henry paraissait impatient, Daphné prenait un malin plaisir à le faire languir. Elle le voulait, elle l'avait – il était sien. Elle voulait qu'il pense à elle, à ce corps qui remuait incroyablement lentement sur son bassin, lorsqu'il regarderait sa femme. Dans son esprit tortueux, le tableau était parfait et dénué de la moindre culpabilité.

Enfin ses mouvements s'accélérèrent, ses boucles rousses dansant autour de son visage aux joues rosies. La sensation devenait presque indescriptible et, comme pour s'assurer qu'elle possédait toujours ce pouvoir implicite, elle se contracta autour de son membre tandis que ses gestes se faisaient plus amples et brutaux. Partagée entre les picotements qui se propageaient dans son ventre, rendant plus difficile encore le simple fait de faire l'amour à cet homme pour qui son cœur battait désespérément, et la souffrance latente qui menaçait de la faire frémir, Daphné se sentait femme. Maîtresse d'une situation nouvelle et infiniment plus exquise que tous les autres rapprochements qu'ils avaient pu créer l'un envers l'autre, la jeune femme n'oubliait pourtant pas tout ce qu'ils avaient fait ensemble. Tous ces moments passés ensemble, sans le moindre échange charnel. La perspective de perdre ce rapprochement définitif la fit frissonner. Il était le premier et elle le désirait encore, plus qu'elle ne l'aurait imaginé ; elle voulait rejouer la scène précédente, se perdant sous les jeux de sa langue et de ses doigts. Et si elle prenait l'initiative de l’assujettir à sa volonté, une part d'elle voulait se brûler contre son corps, victime consentante de tout ce qu'il voudrait lui faire subir. Daphné le désirait et ce feu, brutal mais salvateur, l'éreintait.
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Tous tes fantasmes sont là, sur ce lit. Poupée aux cheveux roux, Daphné est enfin tout à toi. Te laissant te rapprocher de son intimité. Les mains posées sur tes épaules, elle te laisse y accéder. Enfonçant ses ongles dans ta peau. Et tu comprends finalement qu'elle ne t'a pas tout dit. Et que tu viens sans doute de briser son innocence. Un sourire se dessine sur tes lèvres, tandis que tu comprends ce qu'elle vient de faire. Qu'elle vient de t'offrir sa virginité. Que tu restera à jamais son premier amant. Cette idée te fait frissonner de plaisir. Autant que les caresses de langue qu'elle offre à ton cou. Et, tandis que la cadence s'accélère, elle te force une nouvelle fois à relever la tête. T'embrassant plus sauvagement que ce que tu imaginais. Décuplant le plaisir que tu éprouves. Ce plaisir provoqué par tes mouvements, par ses caresses. Et tu n'oppose aucune résistance lorsqu'elle roule sur le flanc. Lorsqu'elle se redresse sur toi, te laissant à sa merci.

Tu ne te souviens pas avoir un jour été dans cette position. Allongé sur le dos, lui laissant tout le loisir de te dominer. Amazone jouant avec son objet, elle reste immobile. Pour mieux te faire languir. Pour mieux faire monter la tension. Tes mains sont posées sur ses cuisses, tes doigts frôlant sa peau. Profitant de cette douceur que tu n'as plus connu depuis longtemps. Tandis que tes yeux parcourent le corps de la rousse. Ta rousse. Un corps qui augmente encore un peu ton excitation, alors qu'elle commence à se mouvoir sur toi. Tu fermes un instant les yeux, profitant de cet instant, de cette sensation que procurent ses cuisses glissant entre tes mains. Tu pourrais regretter. D'être allé trop loin. D'avoir trahi la confiance de ta femme. Mais tu sais pertinemment que ce n'est pas le cas. Que tu voulais que cet instant arrive. Que tu voulais vivre autre chose que la guerre. Et que tu ne voulais le vivre qu'avec Daphné. Cette rousse qui a su s'accaparer ton attention. Qui a su te faire sienne. Pour le meilleur, semble-t-il. Bloquant un gémissement qui a failli te surprendre, tu ouvres finalement les yeux alors qu'elle penche la tête en arrière. Aucun son ne sort de sa bouche. Ses mouvements sont lents. Et peut-être est-ce là que l'excitation est la plus grande. Dans l'attente de voir le rythme s'accélérer. De la voir, enfin, se laisser aller complètement. Tes mains glissent sur son bras, alors que ses mains se posent sur ton torse. Tu croises son regard. Y apercevant cette étincelle. Celle qui la consume, qui te conforte dans ton choix. Elle te veut. Pleinement. Autant que toi, tu la veux. Tu ne te sens plus marié. Comme si Joan avait disparu de la circulation. Tout ce à quoi tu pense désormais, c'est Daphné. Tu la veux. Entièrement, exclusivement. Et, quelque part, tu ne veux être que sienne.

Ta main lâche finalement son bras. Tes doigts s'attardent sur son ventre, avant de remonter. Avant de glisser sur sa poitrine. Ne la quittant pas lorsqu'elle accélère finalement le rythme, parvenant à ta grande surprise à t'arracher un léger bruit. A peine perceptible. Mais bien présent. Et tu ne peux empêcher ta main restée sur sa cuisse de se serrer lorsqu'elle se contracte sur toi. Tu rêvais de ce moment. Et tu n'en es pas déçu. Pour la première fois, tu acceptes d'être victime de sa domination. De cette amazone dansant sur toi. Réalisant tes fantasmes inavouables. Tu n'avais jamais connu l'adultère. Et, même si tu étais toujours proche des femmes, prêt à flirter, tu n'étais jamais passé à l'acte. Jusqu'à ce jour. Jusqu'à ce que Daphné ne rentre dans ta vie. Frêle poupée te faisant rêver. Et te donnant le plus grand des plaisirs. Ne te laissant rien d'autre que le plaisir de voir ce corps danser sur toi. De le voir se courber sur toi. De voir les frissons le traverser à chaque mouvement. Et tu te redresse finalement, posant une main dans ses cheveux pour l'attirer à toi. L'embrassant sauvagement. Tout en lui laissant l'initiative de la danse. Tu ne veux pas qu'elle s'arrête. Et tu t'étonnes, en découvrant que cette position te plaît plus que ce que tu pensais. Tu aimes la voir comme ça. La voir te dominer, jouer avec toi.

Tu esquisse un léger mouvement de main, l'obligeant à pencher la tête sur le côté. Lui retirant d'un mouvement de doigt les cheveux couvrant le cou. Et tes lèvres descendent le long de sa mâchoire. S'arrêtent sur ce cou que tu avais marqué plus tôt. Glissent le long de sa peau. Sur ta langue, tu sens sa peau frissonner. Tu entends le souffle saccadé qui sort de sa bouche. Tu ne sais pas si elle pense à ta femme. Ni si elle se sent coupable de ce que vous faites. Non. Tu ne l'espères pas. Et tu espères que ce ne sera jamais le cas. Un éclair te traverse l'esprit. Qu'arriverait-il, si tu venais un jour à devoir choisir ? Mais cet éclair disparaît aussitôt. Ne laissant la place qu'à cette relation charnelle que vous venez de commencer. Pour ton plus grand plaisir. Et, tu l'espères, pour le sien.

Lentement, tes mains glissent de nouveau sur ses cuisses, sans stopper son mouvement. Et tu finis, après quelques secondes, par la soulever. Te permettant alors de te lever. Tu ne veux pas d'une partie banale. Tu veux tenter de nouvelles choses. Les tenter avec elle. Tu te déplaces jusqu'à l'armoire où vous étiez quelques minutes plus tôt. Quelques minutes qui paraissent être une éternité. La plaquant sur le bois, Et entamant à ton tour des mouvements de va-et-vient. D'abord lentement. Profitant de cette chaleur qu'elle te procure. Et dont tu ne veux pas te séparer. Tes lèvres  restent collées à son cou. Alors que tes mains maintiennent ses cuisses. La maintiennent à hauteur. Quittant finalement son cou pour plonger ton regard dans le sien, tu commence accélérer la cadence. Laissant échapper un râle que tu ne voulais pas voir fuir.

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I'm preying on you tonight, Hunt you down eat you alive. Just like animals, Animals, Like animals. Maybe you think that you can hide, I can smell your scent for miles Just like animals, Animals, Like animals. So what you trying to do to me, It's like we can't stop we're enemies But we get along when I'm inside you. You're like a drug that's killing me, I cut you out entirely But I get so high when I'm inside you.  you can start over you can run free, You can find other fish in the sea, You can pretend it's meant to be But you can't stay away from me. ~ maroon 5 | animals.


De cette danse, Daphné en jouait. Bougeant ses reins tout contre le bassin de son supplicié, la jeune femme sentait des frissons l'accabler, lui arrachant par moment des soupirs brefs, gémissements avortés contre ses dents serrées. Elle avait l'étrange mais très agréable impression de détenir entre ses phalanges un petit morceau de paradis auquel elle n'avait jamais goûté auparavant. Et elle continuait à se mouvoir, incapable de briser cette proximité à laquelle elle tenait tant. Ses fantasmes étaient devenus réalité et la voix désapprobatrice d'Hermione avait brusquement cessé de l'importuner – mais Daphné savait qu'elle reviendrait, tant physiquement que dans sa plus noire imagination. Cette simple pensée la poussa à se faire plus sauvage encore et ce, malgré cette sensation latente de douleur encore déstabilisante. Toutefois, pour rien au monde elle n'aurait arrêté de se faire femme, se sachant chanceuse de le posséder. Alors, elle dansait, l'épousant de tout son corps. En sentant Henry se redresser, la sensation devint plus réelle – plus agressive également. Une légère grimace tordit ses lèvres mais celle-ci s'estompa rapidement, tandis que les doigts de l'homme flirtaient avec ses cheveux, la poussant vers lui. Leurs lèvres se joignirent de nouveau en une étreinte féroce. La bouche d'Henry quitta finalement ses lippes, caressant l'arête de sa mâchoire. Ce souffle chaud sur son épiderme la rendait fébrile. Posant ses mains sur ses épaules, en profitant pour réduire à néant l'espace entre leurs deux corps, ses doigts s'enfonçaient dans sa peau. Les mains de l'homme immobilisèrent finalement ses cuisses. Obéissante, et encore maladroite, Daphné suivit ses directives silencieuses. Continuant à faire perdurer cette étreinte totale, elle se retira dès qu'elle sentit les doigts d'Henry lui en donner l'ordre. Glissant de ce corps, jusqu'au matelas, elle s'empressa de se lever dès que son vis-à-vis se redressa, le suivant jusqu'à l'armoire où il la plaqua.

Laissant échapper un souffle rauque, le visage d'abord peint d'un étonnement profond puis d'un plaisir ravi, Daphné ferma les yeux en sentant les lèvres d'Henry épouser sa gorge. Ils se retrouvèrent alors de nouveau et cette friction, qu'elle venait de connaître, lui paraissait plus douce et infiniment plus plaisante. Les cuisses maintenues par ses mains et serrées contre sa taille, afin de l'aider dans sa quête, qui doucement se mouvait, la jeune femme glissa un bras autour des épaules de son amant et contracta son autre main autour de son bras. Peu à peu, ses pensées devenaient floues, embrouillées par tout ce qu'ils orchestraient l'un envers l'autre. Ses doigts fourragèrent encore une fois ses cheveux mais sans forcer, appréciant seulement le fait de l'avoir à sa portée. Le caractère de l'étreinte s'était accéléré, leurs regards s’agrippant et ne se lâchant plus. Elle ne pensait plus qu'à lui, ne désirait plus que lui. Et, à travers des méandres de cette nouvelle étreinte, Daphné en avait presque tout oublié. Se penchant en avant, ses lèvres pincèrent la lippe inférieure de l'homme, laissant glisser sa langue contre cette peau tendre que lui offrait sa bouche. Au fur et à mesure des secondes égrenées, les minutes paraissaient brèves. Son bas-ventre se tordait sous cette lascivité qui la faisait frémir. De nouveau, un gémissement s'écrasa contre les lèvres d'Henry alors qu'elle se collait davantage contre ce corps qui lui faisait vivre ses premières joies sensuelles.

Elle le désirait tellement que c'en était douloureux et scellait à jamais sa reddition en acceptant cette étreinte poussée. Un feu couvait en elle, dévorant son corps fébrile et tremblant, acceptant le simple fait qu'elle se tendait volontiers comme ce torse contre lequel elle était plaquée. Elle pouvait fermer les yeux ou se mordre la lèvre pour se contenir, elle s'abandonnait totalement à lui. Et cet abandon était réciproque, Henry atteignit finalement le paroxysme de la volupté. Cette seule vision la rendit ivre de désir, enfouissant son visage dans le creux du cou de cet homme à qui elle voulait tout donner. Le contact de sa peau contre ses lèvres réveillait en elle un désir essoufflé, une envie de tout reprendre depuis le commencement – une envie de le sentir encore se réveiller contre ses membres tendus. Les jambes toujours encerclée autour de son bassin, l'homme les mena de nouveau jusqu'au lit où Daphné échoua, le corps de son vis-à-vis toujours calé entre ses cuisses. Le souffle encore haletant, la jeune femme laissa retomber son crâne sur l'oreiller, ses boucles rousses formant une auréole autour de son visage, diadème flamboyant. Elle ne voulait pas se décaler, se détourner de cet homme et revenir à la vie qui l'attendait – aux reproches d'Astoria et aux regards lourds de sens de Granger. Elle voulait rester contre lui, à profiter de cette chaleur dont elle avait rêvé et qu'elle avait finalement obtenue.

Ses doigts frôlaient encore la peau de son torse, puis ses phalanges flirtèrent avec son menton et le lobe de son oreille. Elle se lova finalement dans ses bras, encore frissonnante et ébranlée par les sensations qu'elle avait réussi à dérober. Se murant derrière un silence, qui ne se voulait pas gêné mais seulement nécessaire, Daphné laissa glisser ses phalanges sur le bras d'Henry, accédant à un simple contact – un échange charnel simple dont elle ne voulait plus seulement se contenter. Mais la femme de l'homme apparaissait de nouveau sous ses yeux et son visage qu'elle imaginait furibond la fit se contracter contre le torse sur lequel elle reposait. A présent aux aguets, cette bulle qu'ils étaient parvenus à forger menaçait d'éclater sous la pression qu'elle s'imposait. « Ta femme » fut le seul commentaire que Daphné parvint à laisser échapper, brusquement mise sous l'évidence que leur geste impliquait – elle l'aimait, elle l'adorait. Et il était marié. Son souffle devint alors moins bruyant, se calmant malgré les aléas de cette tempête qui ne tarderait pas à les terrasser. Malgré sa crainte, elle ne s'écarta pas, restant collée contre cet épiderme qui l'appelait à lui. Légèrement courbatue, Daphné renforça sa prise autour de cet être qu'elle avait peur de laisser partir. Oh, elle ne le rejoindrait pas dans son camp – sa fierté l'en empêchait – mais s'il pouvait rester, seulement rester, à ses côtés.
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Tu ne te souviens pas avoir autant désiré quelqu'un. Chacun de tes baisers te rappelant à quel point tu la veux, à quel point tu la désire. Même son simple regard, que tu ne peux plus lâcher, augmente encore un peu ton désir pour elle. Ton envie de ne jamais quitter cette étreinte. De ressentir la douceur de sa peau, la chaleur de son corps. Elle t'excite. Et même les sons qu'elle retient, tantôt en serrant les dents, tantôt en t'embrassant, t'aguichent au plus haut point. Au point que tu ne peux retenir le râle qui suit le paroxysme de ton plaisir. Et tu restes là, immobile, profitant de son visage se collant dans le creux de ton cou. Un simple contact, qui pourtant maintient ton désir à son paroxysme. Tu ne veux pas en finir. Tu veux continuer, encore et encore. Jusqu'à en être totalement épuisé. Mais tes jambes commencent à ne plus supporter ton poids. Fatiguées par le plaisir éprouvé. Tes mains toujours fixées à ses cuisses, tu la ramène sur le lit. Ressentant aussitôt cette étincelle qui te parcourt le corps, celle du désir, lorsque tes yeux parcourent le corps de ta poupée aux cheveux de feu. Tu veux encore d'elle. Et tu sais que tu voudra toujours d'elle, que cette envie ne sera jamais totalement assouvie. Tu te reposes sur elle, tes bras portant tout ton poids. Tes lèvres atteignant son oreille, tes dents mordillant légèrement le lob. Alors que ses doigts flirtent avec ton menton, ton oreille. Ce contact te donne un frisson. Te déclarant que tu veux recommencer dès que possible.

Tu restes silencieux au commentaire de Daphné, te contentant de froncer les sourcils. Le retour à la réalité est brutal. Sans aucun ménagement. Tu as tout fait, avec succès, pour la rejeter de ton esprit alors que le corps de ta rousse dansait contre le tien. Et tu n'as pas envie de parler d'elle. Pas maintenant. Pas tant que votre bulle est encore intacte. Alors qu'elle menace de se briser à chaque instant. Tu sais où cette discussion mènerait. A une nouvelle dispute. Sans doute plus violente que les autres. Et tu n'en veux pas. Pas maintenant. Une partie de toi veut tout à coup s'éloigner d'elle. S'éloigner de cette discussion qui ne mènerait à rien. Malgré ta volonté de rester avec elle, éternellement. Mais c'est bien ta maîtresse qui prend le choix à ta place, refermant la prise de ses jambes autour de ta taille. Pour t'obliger à rester contre elle. Et ton doigt glisse sur ses lèvres, lui interdisant silencieusement de parler. De parler de ta femme. De briser votre petit cocon. Et, comme pour lui répéter ton ordre, tu déposes tes lèvres sur les siennes. Sans la sauvagerie et la passion qui existaient il y a quelques minutes encore. Non, elles étaient remplacés par la douceur. Une douceur que tu ne veux pas voir s'envoler à cause de ta femme. A cause de cette simple pensée qui traverse l'esprit de ta poupée rousse.

Les muscles épuisés par votre danse sauvage, tu te laisse tomber sur le côté, emportant dans ta course les jambes encore serrées de Daphné. Libéré du poids de ton propre corps, tu glisse une main sur la joue de celle qui fut, l'espace d'un instant, ta soumise et ta conquérante. Te contentant de fixer silencieusement ses mirettes. Te laissant volontiers hypnotiser par son regard. « Elle n'est pas là. » Car tu as refusé de la voir venir avec toi. Ne voulant pas l'avoir entre vous. Tu sais que ces moments de solitude avec ta favorite sont rares, trop rares même. Et tu ne veux gâcher aucun d'entre eux en devant faire attention à ta femme. Cette femme pour qui tes désirs semblent lointain. Beaucoup plus que ceux que tu éprouves pour ta favorite. Cette poupée autour desquels tes bras se resserrent. En cet instant précis, tu ne veux pas te séparer d'elle. Et pour la première fois, tu penses réellement à confier ta mission à quelqu'un d'autre. Pour, enfin, profiter d'une nuit avec elle. « Je t'aime. » Les mots sortent plus vite que tu ne l'aurais pensé. Tu n'as pas réfléchi avant de le dire. Tu le penses. Mais tu ne pensais pas le dire maintenant. Pas lorsque cette phrase donne l'impression que tu ne l'aimes que parce qu'elle t'a offert son corps. Son innocence. « Restes ici, pour la nuit. » Pour recommencer. Encore et encore. Mais rien ne laisse transparaître tes pensées. Tout ce que tu montres, c'est ton attachement à elle. Tandis que tes doigts glissent délicatement sur sa joue rosée.

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I'm preying on you tonight, Hunt you down eat you alive. Just like animals, Animals, Like animals. Maybe you think that you can hide, I can smell your scent for miles Just like animals, Animals, Like animals. So what you trying to do to me, It's like we can't stop we're enemies But we get along when I'm inside you. You're like a drug that's killing me, I cut you out entirely But I get so high when I'm inside you.  you can start over you can run free, You can find other fish in the sea, You can pretend it's meant to be But you can't stay away from me. ~ maroon 5 | animals.


Le doigt d'Henry glissa le long de ses lèvres, l'intimant silencieusement à ne pas évoquer le sujet fâcheux de sa femme. Il se baissa vers elle, sa bouche capturant la sienne en une tendre étreinte. Immobile, les paupières de Daphné se fermèrent pourtant, incapable de se rassasier de cette saveur qui ponctuait chacun de leurs échanges. Sitôt fait, Henry se laissa retomber sur le matelas, roulant sur le flanc. Tournant la tête vers son amant, Greengrass se sentait groggy – et malhonnête. Joan n'était pas là, il le lui assurait, mais pouvait-elle seulement le croire sans crainte ? La présence d'une épouse faisait d'elle une maîtresse. Une vague brutale de culpabilité la traversa soudain, la faisant détourner le regard vers la toile qui leur servait de plafond. Si elle se sentait mal, et coupable d'un crime de chair qu'elle aurait facilement pu refuser, force était de constater qu'elle ne regrettait en rien cette fièvre qui l'avait poussée entre les bras de Wilkes. Roulant à son tour sur le flanc, faisant face à Henry, elle se contentait de l'observer sans mot dire. Traînée. Parmi tout ce que Daphné exécrait, la tromperie frôlait la première place. Elle n'était pas coupable d'adultère et la situation de Joan aurait dû seulement la faire frémir ; mais elle appartenait à ce cycle restreint où le mensonge laissait place aux regrets, et ainsi de suite. Elle avait cru posséder Henry. Elle avait même osé l'espérer – et elle l'aimait, elle l'aimait à en crever, tant et si bien qu'elle ne pourrait jamais réellement s'en détourner. De fait, l'aveu d'Henry, qui se voulait certainement romantique, l'écoeura. Son visage de porcelaine ne laissa rien paraître mais quelque chose en elle se brisa à la suite de la demande mielleuse de l'homme – rester à ses côtés toute la nuit. Pour alimenter davantage ce sentiment de répulsion, de dégoût. Mais qu'avait-elle fichu ? Prise à la gorge par les conséquences de ses actes, Daphné se redressa brutalement, s’expirant tant bien que mal de ces draps sous lesquels elle aurait voulu s'engouffrer.

Sauvage, elle refusait de rester avec lui, de lui accorder d'autres chances pour la faire gémir. Lentement, elle se dirigea vers la table sur laquelle elle avait eu le malheur d'échouer. Daphné Greengrass refusait de lui accorder le moindre crédit, d'accepter la réalité de cette situation désastreuse – elle savait qu'elle était l'une de ces salopes sur lesquelles elle s'amusait habituellement à porter des critiques, l'une de ces femmes ivres qui quémandaient l'amour et la tendresse des hommes déjà mariés. Elle aurait voulu que tout soit différent, qu'il y ait quelque chose d'autre – mais les paroles d'Henry sonnaient faux et lui compressaient le cœur. Lentement, ses doigts reprirent leur droit sur ses vêtements. Peu à peu, les parcelles intimes de sa peau furent couvertes par ce tissu qu'elle avait pourtant eu le plaisir d'abandonner. And all that you can save will leave you in the morning. Elle le voulait, elle le désirait – le regarder ne faisait que ranimer les flammes qui frémissaient sous les cendres de cette passion interdite. Elle passa le t-shirt qu'il lui avait précédemment donné, leur donnant ainsi une bonne raison de se revoir. Faisant glisser son pantalon le long de ses jambes, elle l'attacha lorsqu'il atteignit ses hanches. Elle aurait pu se détourner de cet homme avec qui elle ne pourrait jamais être, et à qui elle avait quand même offert sa virginité. Aussitôt, le passé d'Astoria lui sembla moins insensé. Mais il se reverrait, et il l'obtiendrait de nouveau. L'histoire n'était pas terminée, pas encore.

And find you in the day. Passant ses doigts dans ses cheveux, elle essaya de rattraper les dégâts. Malgré son comportement distant, son regard n'était pas mauvais. Finalement, ses prunelles retrouvèrent celles d'Henry qui, prudent, n'avait pas esquissé le moindre geste pour la retenir. « Non, je t'aime. » souffla-t-elle. Lui, lui – il n'avait que de l'affection à son égard, et la tentation était trop forte pour être surmontée. Il la posséderait de nouveau, elle se perdrait encore dans ses bras. C'était à prévoir mais les choses devaient être claires. « Je ne compte pas rester cette nuit-là, ni celles à venir. Ce n'est pas ma place, Henry, c'est celle de ta femme. » Son visage fut rapidement fissuré par un sourire tremblant « Je me complais dans l'ombre. » Et dans les étreintes fugaces, sûrement. En guise de salut, elle s'inclina légèrement avant de faire volte-face, ses cheveux roux suivant la cadence de son allure destructrice. Elle aurait pu se retourner, le rejoindre et lui demander d'être sienne de nouveau. Elle n'en fit rien, focalisée sur son orgueil bafoué malgré elle – en blessant Joan, elle avait elle-même enfoncé le couteau dans ses chairs, le tournant et le retournant jusqu'à sentir l'ampleur de cette blessure prodiguée par ses soins. Elle était maîtresse, pas épouse. Elle n'écoutait pas, mais ouvrait volontiers les cuisses en une exaltation qui lui échappait encore. La volupté était dorénavant sa seule arme, mais ce cadeau était empoisonné.

Je me complais dans l'ombre, avait-elle dit. Bientôt, elle irait le retrouver dans l'espoir de perdre à nouveau son souffle contre sa peau humide. A l’abri des regards indiscrets, protégés par ce cocon que formait cette tente. Un cercle infini dans lequel elle avait mis un pied et avec qui elle s'embarquait avec plaisir, le cœur battant et les idées grandes. Les choses étaient claires. Elle l'aimait, lui non. Il ne lui était pas utile de lui mentir pour l'obtenir, il l'avait déjà. A l'avenir, Daphné espérait qu'il ne s'abaisserait plus à lui souffler de ces mots mielleux qui faisaient frémir les femmes ; si sa seule présence parvenait à lui insuffler un sentiment de sérénité, cela ne devait pas être au prix de son honnêteté. Glissant ses doigts sur la toile, elle s'extirpa de sa prison et fut frappée par la fraîcheur automnale. Frémissante d'une force inédite et délicieuse, elle abandonnait derrière elle son innocence, prête à embrasser ce qui commençait déjà à germer dans son esprit fertile. Des idées qui l'exaltaient.


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[NC-17] you can find other fish in the sea (henry)

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