‹ maison : le choixpeau s'est a peine attardé sur sa tignasse brune avant de l'envoyer à Serpentard, dont elle est devenue préfète en 5ème année.
‹ scolarité : de 1991 à 1998.
‹ baguette : Elle faisait 19 centimètres, en merisier et cheveux de vélane, capricieuse et imprévisible, sensible aux sentiments négatifs. Cette baguette a cependant été volée par le Limier et aujourd'hui, elle en utilise une autre, bien moins adaptée à sa main.
‹ gallions (ʛ) : 9020
‹ réputation : Rien qu'une sorcière de salon, une bonne à pas grand-chose en dehors des ragots et commérages, une peste se régalant du malheur des autres, une idiote aveuglée par ses sentiments, moralisatrice en dépit de son propre penchant pour les écarts et les erreurs. Le roquet de Malfoy, puis celle que Blaise Zabini a cocufié, abandonné puis engrossé avant de partir à nouveau. Une garce qui mérite tout ce qui lui arrive. Une enfant gâtée, malgré l’aide donnée aux insurgés dans l’infirmerie de fortune de Poudlard.
‹ particularité : Complètement à la dérive depuis la fin de la guerre, on la croise souvent alcoolisée et cruelle, prête à se greffer à la moindre rixe, au moindre esclandre.
‹ faits : Elle a perdu la garde de ses filles, les jumelles Violet et Briar-Rose (née en Aout 2002) à la fin des combats, car on a jugé son sang pur comme inapte à les élever et ce même si leur père, Blaise Zabini, est considéré comme un héros de guerre. Elle a également perdu sa fortune et son statut et n’a plus aucune influence. Personne n'est tendre avec elle car les anciens rebelles la voient comme une garce à abattre et les sorciers lambda n'ont l'image que d'une gamine pourrie gâtée qui vivait dans une tour d'ivoire alors qu'ils crevaient de faim. Condamnée à vivre dans une demeure autrefois grandiose mais maintenant totalement insalubre, elle ère coincée entre sa mère tyrannique et sa tante furieuse, désœuvrée et désabusée.
‹ résidence : Dans l'hôtel particulier Parkinson, situé dans le quartier de Barkwith, sur le Chemin de Traverse. Ancien symbole d'une grandeur aujourd'hui étiolée, la demeure tombe en ruine et menace de s'écrouler depuis les émeutes de janvier 2002. Ses parents possédaient un manoir à Herpo Creek, il n'en reste qu'un tas de cendres et elle n'a plus accès à son bel appartement de la Bran Tower depuis la désertion de Draco durant laquelle elle a également pris la fuite.
‹ patronus : Une hirondelle à peine corporelle
‹ épouvantard : Les corps inanimés de Briar-Rose et de Violet.
‹ risèd : Simplement un matin ordinaire, des draps clairs et propres, une chambre lumineuse, des rires d'enfant emplissant le couloir avant que les deux têtes brunes ne sautent sur l'épais duvet. Un avenir pour elles, aussi, surtout.
(Edit Staff. Ne pas effacer.)
Hold back the riverMission : Harry Potter & Pansy Parkinson
» Sujet de missionUn Belliqueux vient de transmettre une information capitale à Potter : décidé à liquider l'un des leurs suite à sa capture, Franck Hudson a pris la direction de Sainte-Mangouste, où le malheureux audacieux doit être sommairement remis sur pied avant d'être transféré au ministère pour y subir des interrogatoires. L'objectif : le faire taire coûte que coûte. Le temps est donc compté pour Potter, qui devra agir vite s'il veut intervenir à temps. Rien, sans doute, ne laissait présager que Pansy Parkinson et sa toute jeune fille, Violet, se retrouvent impliquées dans le drame...
» Rappel des règlesPrivilégiez l'action avec des RP qui ne doivent pas dépasser les 300 mots. De plus, la mission, une fois terminée, doit être signalée ici.
Approuvé par le Ministère de la Magie
HARRY & PANSY ⊹ HOLD BACK THE RIVER
Once upon a different life we rode our bikes into the sky, but now we're caught against the tide those distant days all flashing by.
Se pinçant l'arrête du nez, Pansy laissa filer un long soupir avant de glisser jusqu'à une chaise, sa cape pliée par-dessus le bras. Elle ajusta son sac à main sur ses cuisses, observant d'un air tendu la porte par laquelle la jeune employée de Ste Mangouste avait emmené Violet. Elle était fatiguée. Les jumelles demandaient de l'attention et la plus fragile des deux n'allait pas bien, empêchant sa novice de mère de dormir. Les gens avaient voulu aider Pansy, au début mais à présent, deux mois après la naissance, la nouveauté s'étiolait et les vitesses se calmaient un peu. Si elle n'avait plus autant d'excuses à chercher, de mensonges à servir, elle perdait en sommeil et commençait à se demander combien de temps elle pourrait tenir. Elle soupira une fois de plus, remerciant Merlin pour Draco, qui avait proposé de s'occuper de la deuxième petite fille, Briar-Rose, solide et énergique, pendant que la jeune maman se rendait à l'hôpital magique, espérant trouver la source des plaintes constantes ou presque du nourrisson.
Elle n'avait jamais été très à l'aise dans le milieu médical. L'odeur étrange, à la fois stérile et morbide ne lui rappelait rien de bon et elle avait tendance à serrer les dents trop forts, vieux réflexes, lorsqu'elle mettait les pieds ici. Abandonnée seule dans un couloir, elle aimait encore moins les lieux à présent qu'elle était séparée de ses filles. Une était en sécurité, l'autre, non, pas aux yeux de la jeune femme, devenue louve protectrice, farouche, en tout cas. Déglutissant, regardant autour d'elle et jaugeant l'enfilade des portes, des chaises disposées ça et là, de tableaux sombres évoquant découvertes médicales et grands médicomages, elle chercha à ignorer la légère commotion qui se faisait entendre au loin. C'était un hôpital, après tout, pas une morgue et les urgences se devaient d'être bruyantes, elle ne pouvait rien dire, rien faire, juste se mordre l'intérieur de la joue et contrôler ses propres angoisses et réticences.
Le bruit, pourtant, se faisait de plus en plus fort. Des voix indistinctes résonnaient et bientôt, un crash sonore, ressemblant à un plateau métallique finissant au sol s'éleva au bout du couloir. Sûrement trop curieuse pour son propre bien, elle hésita une seconde mais se leva finalement, avançant doucement, prudemment, jusqu'à l'angle du couloir. Sans cesse, elle jetait des regards par-dessus son épaule, vérifiant la porte derrière laquelle se trouvait Violet, s'éloignant pourtant petit à petit, intriguée. Sa réputation de commère ne s'était pas faite en un jour, après tout. Elle avait l'intention de regarder rapidement ce qu'il se tramait avant de retourner s'occuper de ses affaires, mais c'était sans compter sur la rencontre fortuite qui manqua de littéralement lui rentrer dedans. Avant même qu'elle ne passe l'angle, un homme émergea, hors d'haleine et abordant un regard fou, un regard fauve. Elle voulut s'écarter aussitôt mais remarqua bien vite qu'il était partiellement couvert de sang, restant alors plantée là. Si elle était habituée à l'hémoglobine, autant qu'une jeune femme de son rang pouvait l'être du moins, elle n'avait vu quelqu'un portant un masque écarlate. Le bas de son visage était imbibé, carmin, brillant, comme s'il avait sauvagement planté ses dents dans la jugulaire de quelqu'un. Sentant sa gorge se serrer et un nouveau brouhaha s'élever, elle eut le temps de se demander si le bruit le suivait avant qu'une voix ne l'apostrophe. « Miss Parkinson, vous pouvez récupérer votre fille, je vous laisse également un parchemin avec quelques potions à commander chez votre apothicaire référent et... » commença la sorcière, sans doute trop occupée à tenir Violet pour remarquer l'homme, le... forcené.
Habitée d'un mauvais pressentiment, Pansy lui jeta un nouveau regard, plein d'appréhension et sans doute de dégoût. Il souriait à présent, animal dans ses gestes, dans ses expressions. « Parkinson, hein ? » souffla-t-il, sa voix rauque rappant contre la peau de la brune, qu'il poussa vivement pour l'écarter du chemin. Elle se retrouva contre le mur, ses omoplates claquant sans doute un peu trop fort ayant volé comme si elle ne pesait rien. « Parkinson, ce foutu nom je l'ai trop entendu, il est temps que le chiard rencontre Papa. » lança-t-il, fondant sur l'infirmière. « Ne pensez même pas à la toucher, ne... » siffla-t-elle, bougeant le plus vite possible, se sentant comme une empotée alors qu'elle avançait trop maladroitement, heurtée par la collision avec le mur, elle l'entendit pourtant ajouter « ça lui apprendra à nous trahir, au Zabini, de voir sa progéniture crever sous ses yeux. » et son sang ne fit qu'un tour. Livide, elle se précipita mais avant qu'elle ne puisse attraper sa baguette, l'homme ensanglanté avait attrapé l'employée, dont le corps se retrouva vite sur le carrelage et se saisissant de Violet, qui pleurait à nouveau, il adressa un rictus à Pansy, transplanant tandis que la brune s'arrachait la gorge à hurler un « NON ! » d'outre-tombe, parfaitement accordé au craquement lugubre qui scinda l'espace.
Seule avec un cadavre dont s'échappait une flaque vermeille, elle se retrouva à tourner en rond, paniquée, désemparée, ayant l'impression que son crâne allait exploser sous la pression. Il partait rejoindre Blaise, c'était simple, facile à trouver... mais Pansy n'avait pas vu Blaise depuis presque un an, parce qu'il ne voulait pas être trouvé. Un nouveau ramdam s'éleva, ou bien elle réalisa alors qu'il n'avait jamais cessé et, le souffle court, elle se retourna. Elle était armée à présent mais sa main tremblait tant qu'elle n'était pas certaine de pouvoir lancer un sort. Oh elle en crevait d'envie, pourtant, on venait de lui prendre sa fille, Violet, trop fragile, trop petite, la laissant plantée là... Plantée face à un visage familier, et soudain un peu plus livide, elle écarquilla les yeux, sa panique devenant violemment douloureuse, le choc saccadant ses gestes.
‹ baguette : en bois d'aubépine, mesure 30 cm et a en son cœur un crin de licorne (anciennement à Draco Malfoy) ; je suis également le maître de la baguette de Sureau.
‹ gallions (ʛ) : 8300
‹ réputation : je suis un dude très cool maintenant que j'ai tué Voldemort (rip).
‹ particularité : Fourchelang.
‹ faits : j'ai beaucoup changé, je suis devenu froid et maîtrisé, prudent et confiant ; les foutues répercussions de la guerre qui m'ont fracassé la gueule. Parmi les Insurgés, je suis Specs, anciennement parmi l'un des leaders des Audacieux. Membre du conseil de la RDP – les seuls étant au courant que je suis en vie. J'ai passé un marché avec Drow : 80 années de ma vie en échange d'un talisman prévu pour détruire l'horcruxe en moi.
‹ résidence : au 12 Grimmauld Place (Sirius m'a désigné comme étant son héritier pour reprendre la demeure familiale des Black).
‹ patronus : un cerf
‹ épouvantard : un détraqueur (la peur elle-même).
‹ risèd : mes parents, une femme et des enfants - une famille complète.
hold back the river
24 octobre 2002 ⊹ harsy
Il y a l’enfer blanc et les corps dans le rouge, il y a les cernes grisâtres et les torrents dans la gorge : même les siens s’éviscèrent entre eux, meurent à petit feu. De nervosité, il pourrait éclater de rire, bafouer le silence, blâmer le destin. C’est une réaction en chaîne, c’est la théorie du chaos. Rien ne changera le destin, le leur est foutu, le leur est entre les mains des fous. Il ne rit pas, il ne cille pas. De marbre, il observe, arrête le déluge dans sa tête. Se concentre sur Naga qui glisse sur son corps, dont il sent les écailles passer sur ses omoplates et s’enrouler autour de son cou. Le serpent ne l’enserre jamais trop fort, juste suffisamment pour lui montrer que lui, au moins, il comprend. Étrange que le serpent sente ses moments d’égarement, qu’il vienne le réconforter, à sa manière – un peu maladroitement, mais c’est plus que suffisant. Pour Harry, qui s’est attaché de plus en plus au reptile encore en convalescence, rafistolé il y a quelques semaines par Marie et lui. Son attachement envers Harry était oppressant les premières semaines, puisque Harry ne pouvait retenir son dégoût envers les reptiles – au fil du temps, au fil des conversations en Fourchelang, Harry s’est accommodé à sa présence. Constante, réconfortante – il n’a même plus besoin de converser seul. Il y a toujours ce balafré sur lui ou autour de lui, ce survivant qui sent la tension dans son corps. Il ne pourrait plus rien lui cacher, il ne pourrait même plus se cacher de ses Fantômes. À cause de lui, à cause de Naga. Quelque part, ça apaise Harry. Quelque part, il a envie de le fuir. Mais en cet instant précis, il ne peut que lui être reconnaissant. Reconnaissant de lui apporter son soutien, à sa manière. De lui montrer du réconfort même le plus maladroit. Même en serrant son cou, même en serrant ses vertèbres, Naga est là pour lui – entre survivants, il n’y a pas de secrets. Les choses sont hors de contrôle, tout part en vrille en si peu de temps. Le Destin vient de condamner un Audacieux, le balançant dans la gueule du monstre, celle de Hudson. Même entre Insurgés, ils s’entretuent. Crèvent. Donnent raison au gouvernement. Tout dérape, la guerre, le contrôle, la maîtrise de soi… Harry ne sait combien de temps il lui reste avant de craquer et de cracher ses tripes. Après qu’on lui ait fait part du plan de Hudson, c’est dans la hâte qu’il s’est précipité jusqu’à l’hôpital.
Sans polynectar, sans cape d’invisibilité, seul son compagnon de fortune autour de son cou. La capuche de sa cape de sorcier couvre presque toute sa tête mais il enrage beaucoup trop pour faire attention aux systèmes de surveillance qui le suivent à chacun de ses pas. Trop intrépide, trop impulsif – il a foncé dans le tas. Dans l’espoir de sauver l’un des siens, d’épargner des vies. C’est l’espoir du fou, un espoir complètement fou mais il s’y accroche, il s’y accroche pour ne pas vomir ses entrailles. La porte de la chambre est ouverte précipitamment, complètement vide de la présence d’Hudson. L’audacieux est là, pourtant, dans son lit. La gorge arrachée, l’oreiller teinté de rouge. Les draps, le sol, lui, seul, dans ce rouge. Les yeux grands ouverts, figés dans l’horreur, figés dans l’instant. Harry s’approche du lit, grave sur ses cornées cette dernière image en guise de souvenir, en guise de punition. Sa main remonte, lentement ; quelqu’un a suspendu le temps, qu’il pense. Mais il se fiche du temps qui défile, il se fiche d’être à découvert, il se fiche… Sa main couvre les yeux de l’audacieux, qu’il clôt. Il le couvre ensuite de son drap, de son linceul funeste. L’excuse est coincée dans sa gorge parmi les torrents de choses qu’il aimerait éructer. Mais tout reste coincé, à l’intérieur, dans ses entrailles. Tout s’encaisse, tout s’enterre. Désolé de ne pas être arrivé plus tôt. Désolé de ne pas t’avoir protégé. Désolé, désolé, désolé… Désolé de tout, du monde, quelle chienne de vie.
En tirant sa baguette, il retrousse sa manche et lance une incantation sur sa montre. Nouvelle création des insurgés, qui rend leurs missions un peu plus efficaces. La sienne, cependant, est un nouveau prototype : non seulement elle affiche l’état physique des insurgés mais elle sert de boussole pour les localiser. Sa montre possède cinq aiguilles et elle n’a jamais encore été testée en tant que boussole. Peut-être qu’elle le mènera au mauvais endroit. Peut-être que c’est le destin, peut-être qu’ils ne sont pas censés gagner, juste accélérer la marche jusqu’à leurs tombes. Mais il se fiche qu’elle le mène au mauvais endroit, il souhaite juste attraper Hudson. « NON ! » Sa tête tourne brusquement vers la provenance du cri, et si quelqu’un avait croisé Hudson… ? Harry n’avait pas pris en compte la possibilité que Hudson puisse encore être à l’hôpital, puisqu’il aurait sans doute filé pour se vanter de ses exploits. Qu’il pense, il n’est pas sûr, il ne peut pas l’être puisqu’il ne connaît l’homme que très peu. Mais il quitte la chambre de l’audacieux, refermant la porte derrière lui, longeant le couloir jusqu’au cri quelques secondes plus tôt. En faisant confiance à son instinct, il se met alors à courir dans le couloir, la certitude que Hudson puisse être encore dans les parages s’intensifiant de seconde en seconde. La capuche lui tombe sur les épaules. Et puis, ses pieds trempent dans le rouge. Il relève la tête, il voit un corps. Sa baguette se resserre dans sa poigne, ses yeux tournent à droite : Parkinson se trouve près de l’infirmière, baguette en main. « Parkinson. » Sa voix est basse mais toujours avec cette même assurance, celle du leader des nocturnes qui vient de dire au revoir à l’un des siens. « Tu l’as vu, non ? Dis-moi ce qui s’est passé. S'il-te-plaît. » Crache le morceau, crache le monstre. Ce fou qu’on a paré du drapeau des insurgés, qui s’est battu à leurs côtés – tout en nourrissant des desseins dans lesquels tout le monde crève.
Dernière édition par Harry Potter le Sam 12 Mar 2016 - 16:11, édité 1 fois
‹ maison : le choixpeau s'est a peine attardé sur sa tignasse brune avant de l'envoyer à Serpentard, dont elle est devenue préfète en 5ème année.
‹ scolarité : de 1991 à 1998.
‹ baguette : Elle faisait 19 centimètres, en merisier et cheveux de vélane, capricieuse et imprévisible, sensible aux sentiments négatifs. Cette baguette a cependant été volée par le Limier et aujourd'hui, elle en utilise une autre, bien moins adaptée à sa main.
‹ gallions (ʛ) : 9020
‹ réputation : Rien qu'une sorcière de salon, une bonne à pas grand-chose en dehors des ragots et commérages, une peste se régalant du malheur des autres, une idiote aveuglée par ses sentiments, moralisatrice en dépit de son propre penchant pour les écarts et les erreurs. Le roquet de Malfoy, puis celle que Blaise Zabini a cocufié, abandonné puis engrossé avant de partir à nouveau. Une garce qui mérite tout ce qui lui arrive. Une enfant gâtée, malgré l’aide donnée aux insurgés dans l’infirmerie de fortune de Poudlard.
‹ particularité : Complètement à la dérive depuis la fin de la guerre, on la croise souvent alcoolisée et cruelle, prête à se greffer à la moindre rixe, au moindre esclandre.
‹ faits : Elle a perdu la garde de ses filles, les jumelles Violet et Briar-Rose (née en Aout 2002) à la fin des combats, car on a jugé son sang pur comme inapte à les élever et ce même si leur père, Blaise Zabini, est considéré comme un héros de guerre. Elle a également perdu sa fortune et son statut et n’a plus aucune influence. Personne n'est tendre avec elle car les anciens rebelles la voient comme une garce à abattre et les sorciers lambda n'ont l'image que d'une gamine pourrie gâtée qui vivait dans une tour d'ivoire alors qu'ils crevaient de faim. Condamnée à vivre dans une demeure autrefois grandiose mais maintenant totalement insalubre, elle ère coincée entre sa mère tyrannique et sa tante furieuse, désœuvrée et désabusée.
‹ résidence : Dans l'hôtel particulier Parkinson, situé dans le quartier de Barkwith, sur le Chemin de Traverse. Ancien symbole d'une grandeur aujourd'hui étiolée, la demeure tombe en ruine et menace de s'écrouler depuis les émeutes de janvier 2002. Ses parents possédaient un manoir à Herpo Creek, il n'en reste qu'un tas de cendres et elle n'a plus accès à son bel appartement de la Bran Tower depuis la désertion de Draco durant laquelle elle a également pris la fuite.
‹ patronus : Une hirondelle à peine corporelle
‹ épouvantard : Les corps inanimés de Briar-Rose et de Violet.
‹ risèd : Simplement un matin ordinaire, des draps clairs et propres, une chambre lumineuse, des rires d'enfant emplissant le couloir avant que les deux têtes brunes ne sautent sur l'épais duvet. Un avenir pour elles, aussi, surtout.
HARRY & PANSY ⊹ HOLD BACK THE RIVER
Once upon a different life we rode our bikes into the sky, but now we're caught against the tide those distant days all flashing by.
La panique était là, profondément ancrée en dépit de la nouveauté de cette tempête. Les mauvaises langues auraient pu penser qu’avant de donner naissance aux jumelles, Pansy ne s’était jamais préoccupée de quiconque – en dehors d’elle-même évidemment – mais c’était faux. Elle s’était inquiétée si souvent quant à la sécurité de Draco, au cours des derniers mois que quelque part, la sensation était familière… l’intensité, en revanche, était absolument neuve. La peur menaçait de s’emparer de tout. Cette angoisse, perverse et destructrice, insidieuse architecte des plans alambiqués et terrifiants, ravageait la brune comme un feu de forêt s’emparait des branchages. On venait de lui prendre sa fille, la plus menue, la plus fragile des deux. On venait de la lui arracher et si l’homme ne l’avait pas récupérée des bras de la jeune femme mais de ceux de l’infirmière qui gisait immobile, la brutalité de la séparation n’était pas moindre. Elle était à la fois alerte et sonnée, consciente et perdue, ses sens étaient en éveil et pourtant, elle se sentait incapable de bouger… La torpeur passa, pourtant et bientôt, les yeux écarquillés, dévisageant le jeune homme qui venait de la rejoindre, elle commença à se débattre, s’égarant dans le trop plein d’informations l’enveloppant à présent.
Il l’avait alpagué, utilisant son nom de famille et sa voix avait, quelque part, encore des échos de Poudlard. C’était probablement parce qu’elle ne l’avait pas recroisé depuis, celui qu’on cherchait, celui dont la tête était si mise à prix que cela en devenait ridicule. Potter, reconnaissable entre mille. Potter au bout du couloir, à la vue de tous ou presque. Il n’y avait qu’eux, dans le couloir. Parce que l’homme s’était sauvé, parce que l’infirmière se vidait de son sang. Ils étaient seuls. Elle était seul avec un fugitif, celui après qui on envoyait des recherches acharnées, représentation physique du nerf de cette guerre n’en finissant pas. Potter. Elle n’avait pas donné cher de sa peau à l’époque, prête à le vendre si nécessaire, sacrifice nécessaire d’un rebelle aux idéaux farfelus. Potter et ses larbins, ceux qui n’étaient pas là à présent. Non, ils étaient seuls, un peu plus à chaque seconde tandis que le pouls de la blessée s’amenuisait et tandis qu’en guise d’écho à ce rythme decrescendo, le myocarde de la Parkinson menait une course folle, dopée à l’adrénaline, au désespoir. « Tu l’as vu, non ? Dis-moi ce qui s’est passé. S'il-te-plaît. »
Elle voulait hurler. Elle voulait appeler à l’aide, se souvenant de l’excès de zèle durant lequel elle avait momentanément neutralisé un insurgé, durant les émeutes. Pouvait-elle recommencer ? Peut-être. Avec sa baguette ‘empruntée’ et sa peur en bandoulière, elle en doutait cependant. Il fallait qu’elle fasse quelque chose pourtant, qu’elle bouge, qu’elle… Hébétée, elle le fixait, sentant son sang pulser à ses tempes, menaçant de déborder et de l’entraîner loin, loin de toute raison, de tout geste logique. Potter. Fallait-il qu’elle se fasse entendre, qu’elle se débrouille pour qu’on vienne au plus vite, qu’on le trouve, qu’on l’arrête… L’idée l’effleura un instant et puis s’en alla aussi vite que le forcené qui s’était sauvé avec sa fille. Potter, tout recherché qu’il était, savait où était Blaise. Cet homme cherchait Blaise. Elle pouvait bien trahir mille fois toute conviction, elle avait besoin de sa fille et la question ne se posait même pas. « Il a pris… » Commença-t-elle, passant un revers de main absent sur sa pommette, étalant un semblant de sang arrivé sur son épiderme sans qu’elle ne le réalise. « Ma fille, il a pris ma fille, il cherche Blaise, pour… » Incapable de répéter le sort qui avait été dépeint par l’homme vindicatif, elle se contenta de regarder l’infirmière allongée par terre, une vague de dégout venant se mêler au tsunami de peur qui la faisait à présent tanguer. Elle avait besoin de sa fille, besoin de la savoir saine et sauve avant qu’il ne soit trop tard. Et si c’était le cas ? Elle secoua la tête, comme perdue dans un monologue interne. Non, par merlin, elle ne pouvait pas penser à ce genre d’horreur, à un petit corps sans vie, de plus en plus froid. Elle l’aurait su, non, si le couperet était déjà tombé ? Dans ses entrailles, là-même où naissaient ses angoisses, sa peur de ne pas savoir protéger les jumelles, elle aurait pu le sentir, non ? « Où est Zabini ? » lança-t-elle, voulant sembler froide et décidée mais ne refletant que terreur et tremblements incontrôlable. « Potter, où est Zabini ? » insista-t-elle, se retenant de s’accrocher au col de l’ancien Gryffondor pour le secouer jusqu’à ce que la réponse sorte, jusqu’à ce qu’il lui donne de quoi partir après sa fille, toute sorcière de salon incapable de se battre qu’elle était.
‹ baguette : en bois d'aubépine, mesure 30 cm et a en son cœur un crin de licorne (anciennement à Draco Malfoy) ; je suis également le maître de la baguette de Sureau.
‹ gallions (ʛ) : 8300
‹ réputation : je suis un dude très cool maintenant que j'ai tué Voldemort (rip).
‹ particularité : Fourchelang.
‹ faits : j'ai beaucoup changé, je suis devenu froid et maîtrisé, prudent et confiant ; les foutues répercussions de la guerre qui m'ont fracassé la gueule. Parmi les Insurgés, je suis Specs, anciennement parmi l'un des leaders des Audacieux. Membre du conseil de la RDP – les seuls étant au courant que je suis en vie. J'ai passé un marché avec Drow : 80 années de ma vie en échange d'un talisman prévu pour détruire l'horcruxe en moi.
‹ résidence : au 12 Grimmauld Place (Sirius m'a désigné comme étant son héritier pour reprendre la demeure familiale des Black).
‹ patronus : un cerf
‹ épouvantard : un détraqueur (la peur elle-même).
‹ risèd : mes parents, une femme et des enfants - une famille complète.
hold back the river
24 octobre 2002 ⊹ harsy
Insanité. Instantanéité. La panique se dilue dans le trouble du regard qui lui fait face, prend le contrôle sur ce corps tendu, fige les traits quelques secondes avant de les relâcher. Quel paradoxe de se trouver face à Parkinson, elle qui pourrait le vendre à Voldemort sans un battement de cil. Mais il y a de la panique dans ses yeux. Il y a du sang dans ses yeux. Le sang dans lequel ils se tiennent debout, il se reflète dans leurs regards – Harry voit rouge. Du rouge partout, du rouge dans ses propres yeux. L’odeur est encore plus singulière et écœurante mais il verrouille ses entrailles à double tour pour rassembler les morceaux épars de son self-control. Il compte jusqu’à dix pour éradiquer toute odeur, tout corps, toute peur. Il compte mais la réalité est plus mordante que sa naïveté : le cadavre se vide, le sang les encercle, la peur les dévore. C’est la réalité, leur réalité, la guerre et ses décès. Inconsciemment, son regard quitte les yeux de Parkinson pour jeter un coup d’œil derrière elle – là où les Fantômes se tiennent. C’est comme une nouvelle lance qui lui pique le cœur, une nouvelle douleur qui lui grille le crâne – la culpabilité et la douleur l’attendent au bout du couloir. « Faut que tu l’aides. Ne le laisse pas l’avaler toute entière. » siffle Naga sous ses vêtements, en un murmure tellement bas qu’il a eu du mal à entendre ses derniers mots. Mais il comprend suffisamment les mots du reptile pour faire fi du sang et des Fantômes. Et son regard revient sur Parkinson rapidement et cette fois-ci, Harry Potter est de nouveau en un seul morceau. Il assassine ses émotions et se pare d’un masque figé entre la détermination et l’insistance. Ils n’ont pas de temps à perdre, il a besoin de savoir ce que Hudson a fait.
Et puis finalement, Hudson s’est condamné à mort. « Il a pris… » Le sang s’étale sur sa joue un peu plus. Le serpent siffle mais Harry ne l’entend pas. « Ma fille, il a pris ma fille, il cherche Blaise, pour… » Finit-elle achevant encore plus l’espoir d’en sortir indemnes de cette situation. Hudson ne va pas seulement montrer l’enfant à son père mais il va l’achever. Harry avale durement sa salive, sa main s’accrochant instinctivement à la montre sur son poignet – il a ressenti comme une brûlure mais c’est uniquement la localisation de Hudson. « Où est Zabini ? » Et puis Parkinson commence à perdre le contrôle. Stoïque, la dureté de son regard gratte la surface des orbes noirs de Parkinson : celle qu’il avait connue autrefois, celle qui a torturé Ginny, panique pour sa fille. « Potter, où est Zabini ? » L’insistance dans sa voix prouve qu’elle ne le laissera pas aller à la poursuite de Hudson sans elle. Les bruits de pas deviennent de plus en plus pressés dans le couloir, se rapprochant d’eux en rythme avec les battements de leurs cœurs. Sans répondre quoi que ce soit, Harry attrape le coude de Parkinson et l’agrippe férocement pour ne pas la lâcher – et lance le sort de transplanage.
Ils atterrissent dans une ruelle déserte du Chemin-de-Traverse, cachés par une benne à ordures, non loin de l’hôpital qu’ils viennent de quitter, laissant un cadavre derrière eux et leurs visages sur les systèmes de surveillance. « Parkinson, je vais t’y emmener. » Commence-t-il, sans lâcher son coude pour autant ; son autre main prête à lancer un autre sort de transplanage en direction de Hudson. « Mais avant qu’on y aille, il faut que tu te ressaisisses, on a peu de temps pour préparer un plan. » Il n’est pas en droit de lui donner des ordres mais ce n’est plus le balafré qu’elle a en face mais le leader des Nocturnes, celui qui a vendu ses émotions au diable pour un peu plus d’assurance. Il ne peut pas non plus la rassurer mais l’image de l’enfant prise dans le filet d’un monstre ne quitte pas son cerveau, alors il ajoute une légère pression sur le coude de Parkinson pour qu’elle se concentre plus attentivement sur ses prochains mots. « Dès qu’on les trouve, tu prends ta fille et tu te casses. Tu te casses, loin, très loin. Ne transplane pas », s’interrompt-il pour voir si elle comprend le sous-entendu de ses derniers mots. Ils ne savent pas dans quel état ils trouveront l’enfant, ni si elle sera en état de subir un second transplanage en quelques heures. « Je me charge de lui. » Parce que c’est son devoir, celui de protéger le groupe dont il a la charge, d’attraper les nuisances et de les enfermer dans leur prison improvisée. « Prêt ? Tu pourras supporter un autre transplanage ? » Siffle-t-il au serpent, le plus discrètement possible pour ne pas effrayer Parkinson. « Oui. Ne t’en fais pas pour moi, j’ai encore beaucoup de vertèbres à perdre sur tes déplacements. » Il ne prend pas la peine de lui répondre et fixe son attention sur Parkinson. « Prête ? » Demande-t-il en consultant sa montre pour avoir une meilleure idée du merdier dans lequel ils vont atterrir et prépare sa baguette pour être prêt lorsqu’elle lui donnera le feu vert.
‹ maison : le choixpeau s'est a peine attardé sur sa tignasse brune avant de l'envoyer à Serpentard, dont elle est devenue préfète en 5ème année.
‹ scolarité : de 1991 à 1998.
‹ baguette : Elle faisait 19 centimètres, en merisier et cheveux de vélane, capricieuse et imprévisible, sensible aux sentiments négatifs. Cette baguette a cependant été volée par le Limier et aujourd'hui, elle en utilise une autre, bien moins adaptée à sa main.
‹ gallions (ʛ) : 9020
‹ réputation : Rien qu'une sorcière de salon, une bonne à pas grand-chose en dehors des ragots et commérages, une peste se régalant du malheur des autres, une idiote aveuglée par ses sentiments, moralisatrice en dépit de son propre penchant pour les écarts et les erreurs. Le roquet de Malfoy, puis celle que Blaise Zabini a cocufié, abandonné puis engrossé avant de partir à nouveau. Une garce qui mérite tout ce qui lui arrive. Une enfant gâtée, malgré l’aide donnée aux insurgés dans l’infirmerie de fortune de Poudlard.
‹ particularité : Complètement à la dérive depuis la fin de la guerre, on la croise souvent alcoolisée et cruelle, prête à se greffer à la moindre rixe, au moindre esclandre.
‹ faits : Elle a perdu la garde de ses filles, les jumelles Violet et Briar-Rose (née en Aout 2002) à la fin des combats, car on a jugé son sang pur comme inapte à les élever et ce même si leur père, Blaise Zabini, est considéré comme un héros de guerre. Elle a également perdu sa fortune et son statut et n’a plus aucune influence. Personne n'est tendre avec elle car les anciens rebelles la voient comme une garce à abattre et les sorciers lambda n'ont l'image que d'une gamine pourrie gâtée qui vivait dans une tour d'ivoire alors qu'ils crevaient de faim. Condamnée à vivre dans une demeure autrefois grandiose mais maintenant totalement insalubre, elle ère coincée entre sa mère tyrannique et sa tante furieuse, désœuvrée et désabusée.
‹ résidence : Dans l'hôtel particulier Parkinson, situé dans le quartier de Barkwith, sur le Chemin de Traverse. Ancien symbole d'une grandeur aujourd'hui étiolée, la demeure tombe en ruine et menace de s'écrouler depuis les émeutes de janvier 2002. Ses parents possédaient un manoir à Herpo Creek, il n'en reste qu'un tas de cendres et elle n'a plus accès à son bel appartement de la Bran Tower depuis la désertion de Draco durant laquelle elle a également pris la fuite.
‹ patronus : Une hirondelle à peine corporelle
‹ épouvantard : Les corps inanimés de Briar-Rose et de Violet.
‹ risèd : Simplement un matin ordinaire, des draps clairs et propres, une chambre lumineuse, des rires d'enfant emplissant le couloir avant que les deux têtes brunes ne sautent sur l'épais duvet. Un avenir pour elles, aussi, surtout.
HARRY & PANSY ⊹ HOLD BACK THE RIVER
Once upon a different life we rode our bikes into the sky, but now we're caught against the tide those distant days all flashing by.
Elle avait dû le convaincre, ou bien craignait-il pour sa vie et voulait-il simplement sortir de cet hôpital, véritable piège pour lui, le plus vite possible, avant qu’elle ne le fasse repérer ? Toujours était-il qu’il lui avait attrapé le bras pour l’entrainer à sa suite, un transplanage qu’elle trouva brutal mais qu’elle ne critiqua pas, le souffle trop court pour ça. Ses poumons comprimés par l’angoisse n’apprécièrent pas le voyage en catastrophe, sans préavis ou préparation. Sa gorge était nouée et sous la prise de Potter, elle tremblait comme une feuille, tournant déjà en rond. A peine furent-ils matérialisés qu’elle pesta contre sa vision troublée par le déplacement magique, ses sens engourdis par la précipitation, la panique. Déjà, elle faisait volte-face tandis qu’il la tenait encore, scrutant les lieux, ses souffles hachés se manifestant en nuages de condensation devant son visage défait. Elle était terrifiée, pas pour elle mais pour la vie de sa fille, parce qu’un forcené, un monstre, avait décidé de l’impliquer encore plus dans cette guerre qui n’était pas la sienne. Violet était innocente, au sens pur du terme. Son seul crime était d’avoir pour parent une membre de l’élite et un traitre à son sang. Son seul crime était d’exister dans un monde en guerre. Jusqu’à présent, à vrai, Pansy n’avait peut-être jamais réalisé la réalité de tout ça. Certes, elle était touchée lorsque Draco partait en mission, mais même en temps de paix les choses étaient dangereuses pour les membres du ministère. Il s’en allait faire son devoir sans savoir s’il allait revenir, mais il pouvait se défendre, il y avait également une part de choix dans tout ça. Violet, elle, n’avait que quelques mois. Elle ne marchait pas, tenait à peine assise seule, ne parlait pas, ne comprenait rien au monde chaotique l’entourant. Pour elle, tout se limitait au mobile coloré au-dessus de son lit, aux moments avec sa sœur, à la chaleur de Pansy. Pansy qui grelottait déjà en dépit de la panique la submergeant. Elle n’osait imaginer le froid qui rongeait déjà ce petit corps dont le fou s’était saisi.
Autour d’eux, il n’y avait que des briques. Une allée déserte, des poubelles et pas un bruit en dehors des respirations saccadées de la jeune femme. Il n’y avait rien, aucun forcené, aucune petite fille, Blaise non plus n’était pas là. Ils étaient à vrai dire encore dans Londres, elle reconnaissait la rue et elle jeta un regard immonde à Potter, entre incompréhension et scandale, se demandant si c’était là une torture, un piège, quoi que ce soit qu’il puisse inventer pour nuire comme il le faisait si bien. Indésirable #1. « Parkinson, je vais t’y emmener. » lâcha-t-il, baguette à la main, tandis que la confiance de la brune s’étiolait un peu plus à chaque seconde, sa patience s’étant depuis longtemps dissipée. Elle était pressée, désespérée même et lui ajouta : « Mais avant qu’on y aille, il faut que tu te ressaisisses, on a peu de temps pour préparer un plan. » la laissant prête à hurler de rage, de panique aussi. Encore et toujours cette foutue panique qui comme une bête furieuse raclait sa gorge, laissant la chair à vif et rendant chaque respiration, chaque déglutition un véritable calvaire. Elle voulait lui demander ce qu’ils foutaient encore là. Au diable les plans, elle avait une baguette et de la hargne à revendre, derrière sa peur. Elle n’était pas foutue de se défendre mais personne n’avait le droit de toucher à ses enfants. La lippe retroussée, dardant sur lui un air dégouté, elle n’eut pas le temps de cracher quelconque insulte venimeuse à la gueule du jeune homme car il embraya presque aussitôt : « Dès qu’on les trouve, tu prends ta fille et tu te casses. Tu te casses, loin, très loin. Ne transplane pas » Un poids tomba dans l’estomac de la jeune femme, alors qu’elle se demandait s’il avait la moindre idée d’où se trouvait le ravisseur, exactement. ‘Dès qu’on le trouve’ avait-il dit, impliquant qu’il fallait le chercher. Etait-ce pour ça qu’il avait transplaner n’importe où ? Elle avait toujours imaginé qu’elle exagérait un peu lorsqu’elle traitait l’insurrection d’incapable désorganisée mais à présent, elle voyait qu’elle n’avait peut-être pas tort. Lorsque Potter ajouta finalement d’un air grave : « Je me charge de lui. » il se prit en retour des sourcils froncés et une mine sombre. Elle n’avait jamais vu Potter en action mais lui et ses troupes avaient perdu la bataille de Poudlard, ne laissant derrière que trahison et destruction, un bordel profond dont on voyait encore les cicatrices. Elle n’était pas vraiment prête à lui donner la moindre marge de manœuvre, elle manquait cependant d’option et tandis qu’il sifflait quelque chose d’incompréhensible, alors qu’elle était déjà trop loin dans les suppositions du pire à venir, elle passa une main devant son visage pour tenter de se reprendre, sans grande réussite. Finalement il demanda : « Prête ? » et elle explosa à moitié : « Mais par Merlin qu’est-ce que tu attends ? » se sentant trépigner comme une enfant capricieuse et ne réalisant pas qu’à ses yeux perlaient des larmes amères, tragiques, une peur profonde qu’elle voulait cacher et dont elle niait jusqu’à l’existence. Elle devait sembler plus vieille, tendue, fatiguée, perdue surtout quand bien même à côté de Potter, il n’était pas exclu qu’elle fasse figure de parfaite santé. Sa voix s’était brisée au milieu de la phrase et les dernières notes injurieuses et pressantes allèrent mourir contre les pavés tandis qu’enfin, le jeune homme le plus recherché de Grande-Bretagne se daignait se décider à l’emmener retrouver sa fille.
A nouveau secouée, à nouveau désorientée, à nouveau pantelante, elle remarqua d’abord les arbres autour d’eux, se tordant le cou pour chercher l’homme qui s’était emparé de Violet avant de disparaître. Elle voyait encore le corps inanimé de l’infirmière, le sang partout, flaque vermeille sur le carrelage clair. Sur le sol terreux et couvert de feuilles et branchages, il n’y avait pas de trace de sang, pas pour le moment, rien qu’elle ne puisse voir en tout cas. Elle hoquetait à présent, ses souffles faisant n’importe quoi, au diapason avec son cœur qui lui courait un rythme fou, un rythme invivable, résonnant jusqu’à son crâne. Son pouls battait dans ses doigts, trop vite, trop souvent, elle avait la tête qui tournait… Et puis elle remarqua deux silhouettes un peu plus loin, en contre-haut dans les bois. Deux silhouettes, une massive et dangereuse, inconnue jusqu’à peu et une plus familière. Blaise. Immanquablement. La vague glacée qui la submergea alors qu’elle l’observait, pleine d’angoisses et de terreur lui indiqua qu’elle ne se trompait pas. Il était à genou, probablement ensorcelé puisqu’il était parfaitement immobile, faisant face au forcené. « Fais quelque chose, pour l'amour de Viviane ! » siffla-t-elle avant de le juger trop lent de toute façon. Il devait la haïr, il voulait surement qu'elle paye, qu'elle souffre, après tout elle avait torturé Ginny, précieuse Ginny pendant des mois et des mois... Inspirant profondément, prenant de l’élan, Pansy se détacha de Potter, lui flanquant un coup dans les côtes au passage, malencontreusement. Elle se mit à courir, aussi vite que possible, plus vite sans doute, que ce qu’on aurait pu imaginer venant d’une sorcière en robe élégante et mary-jane, tenant un sac à main au creux de son bras et maniant sa baguette avec une certaine maladresse. Mais elle courait, tête baissée pour récupérer sa fille avant qu’il ne soit trop tard, l’entendant soudain pleurer, sentant son cœur se serrer face à cet appel de détresse, ce son horrible et tordu, sonnant faux à vrai dire qui signifiait que la gosse comprenait un peu trop le danger, probablement. Au moins elle vivait encore, il n’était pas trop tard, pas tout à fait, il restait une chance de la récupérer, de chasser la terrible sensation qui avait pris le contrôle du corps de Pansy dans cet instant, qui la pouvait à courir plus vite en dépit du manque d'air, du danger, de sa propre sécurité. Étaient fous ceux qui pensaient qu'il n'y avait pas une part d'ombre dans l'instinct maternel.
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