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sujet; nasty #1 + you suck anyway |
WIZARD • always the first casuality Even Li ‹ disponibilité : dispo !
‹ inscription : 29/01/2017
‹ messages : 766
‹ crédits : neo venus.
‹ dialogues : sienna.
‹ âge : 18 yo (19.12.85).
‹ occupation : ancien élève de Mahoutokoro, 1er cycle achevé au RU par correspondance (vitmagic). désormais étudiant à la WADA cursus Arts visuels. jobbe en tant qu'animateur au CEPAS en semaine et au dirico express le samedi (club d'art pour une ribambelle de gosses qu'il adore).
‹ scolarité : 1992 à aujourd'hui.
‹ baguette : cerisier, 27cm, écailles de kappa.
‹ gallions (ʛ) : 3647
‹ réputation : party boy, slut assumée, toujours partant pour des hook up sans signification et probablement un brin obsédé par le sexe, sans limite, dork en compagnie de ses potes, skater taré, doué avec les gosses, artiste prometteur.
‹ faits : - personnalité:
steven jiélùn li, dit even • pyrokinésiste • il porte le nom de sa mère, sorcière pangcah (taïwanaise), plutôt que le "Matsuoka" hérité de son père (japonais) • il a 4 soeurs • tyrannisé à l'école, il a fait une tentative de suicide à 13 ans et est encore aujourd'hui terrifié par le vide. • il a un soft spot pour les gosses mal aimés de son club d'art. • sa famille paternelle est propriétaire de Shape the Future (grand groupe spécialisé en technomagie), où sa mère travaille en tant que directrice marketing de la branche brit. son père a délaissé l'entreprise familiale au profit de sa passion pour l'art et est désormais directeur de la Wada. sa soeur aînée est créatrice de mode, la cadette ingémage chez des concurrents, tandis que les deux dernières sont encore aux études.
- vu par le monde:
Even est de ces jeunes qu'aucun adulte ayant une vie stable et un boulot respectable ne prend au sérieux. de ces énergumènes aux fringues déchirées et aux piercings jugés rebutants, évoluant au sein de bandes qui dérangent l'ordre social, qu'on qualifie de punks et que l'on considère comme d'éternels adolescents attardés. on le fixe avec un agacement mêlé de dédain losqu'il déambule dans les rues avec sa planche coincée sous un avant-bras peinturluré, on le blâme lorsque les roues sales souillent les coussins d'un café, on l'accuse de risquer de cogner les passants lorsqu'il slalome à vive allure parmi la foule, on s'exclame qu'il est complètement inconscient quand il perd le contrôle en plein trick et que son board file entre les pattes des pauvres badauds (ou fait un vole-plané dans une vitrine) après l'avoir envoyé heurter une calèche de plein fouet. on dévisage ses membres couturés de cicatrices, d'égratignures ou pire, et ses genoux ouverts, en le traitant de casse-cou infréquentable. il s'en fiche, ces gens là ne comprennent pas la passion, refusent de voir que c'est un mode de vie, un vecteur de culture, un regard sur la ville et l'architecture. c'est une chose qu'on lui reproche aussi, d'ailleurs : de sembler se foutre de tout. héritier de culture fun et d'une contre-culture urbaine devenue street culture, adepte de pratique sauvage, obnubilé par l'esthétique underground, revendicateur d'un idéal libertaire. lorsqu'une girlfriend exigeant plus d'attention ou un rabat-joie critique le prend de haut, il soupire lourdement et réplique irrémédiablement, avec une patience feinte : "you don’t understand, mom. it’s not a phase. this is who I am."
il a toujours un appareil photo, des multiplettes ou un pinceau au bout des doigts • big softie sous ses allures punk • aime être sous les feux des projecteurs lorsqu'il est dans son élément mais devient socially awkward et mal à l'aise avec les gens aussitôt qu'il doute de lui-même. • praise kink • il préfère cependant se tenir derrière la caméra plutôt qu'être mis en avant. • dents de lapin, sourire de bunny. • veut devenir photographe pro. • poste des cover de chant et de danse sur son msn pour satisfaire ses autres passions. • trop d'alcool, trop de sexe, trop d'orviétan, trop de boissons énergisantes. il ne peut pas s'empêcher d'abuser, bien qu'il ait vu sa sœur Lily frôler la mort à cause d'une overdose. • ses potes et lui sont adeptes de bodypainting et font office de toiles humaines les uns pour les autres. • a l'air mort quand il dort. • infoutu de cuisiner, vit de bouffe à emporter et de gras de fast food. • passe un quart de son temps au skatepark, un autre à l'Espresso Patronum, et sèche beaucoup trop les cours pour son bien. • il a un caméléon (kowalski) et mickey et lui ont adopté d'autres animaux, dont un hérisson et un chien.
‹ résidence : vit au Sawl Yard, dans un appart pour deux avec son bff Rhee Min Ki (aka Mickey), rentre chez ses vieux un week-end sur deux environ.
‹ patronus : un kappa, encore une fois. Son animal totem, décidément : très protecteur de son territoire.
‹ épouvantard : ses proches privés de mémoire. Depuis qu'on leur a rendu un Shin tout sauf lui-même, Even s'aperçoit qu'être totalement oublié par quelqu'un qu'on aime est presque aussi terrible que le perdre à jamais... ou peut-être pire.
‹ risèd : quelque chose ayant trait à son paternel, probablement, mais Even préférerait crever plutôt que l'avouer.
| Nasty + You suck anywayYou’re too mean, I don’t like you, fuck you anyway. You make me wanna scream at the top of my lungs. Janv 04. Il a été stupide, il a été vraiment stupide. Il aurait dû regarder. Il aurait dû regarder ce putain de visage. La main d'Even tremble légèrement autour de son crayon, les muscles menaçant de lui faire faux-bond. Un instant il suspend ses gestes, cligne des paupières pour tenter de chasser la fatigue qui lui floute les orbites. Il zone, sombre brièvement- se réveille avec un sursaut. Fixe le parchemin, égaré, et se remet à croquer la silhouette. La silhouette. Il est tellement fatigué. Le crayon lui échappe, roulant hors de sa prise, et il ouvre à nouveau les yeux sans se rappeler de les avoir fermés. Menton contre son épaule, filet de bave au coin des lèvres qu'il efface du dos de la main, cerveau embourbé par l'épuisement. Il n'a pas dormi depuis des nuits, n'a pas été en cours, il n'a pas beaucoup mangé non plus, a seulement endossé ses responsabilités au CEPAS et vécu de dessin et d'eau fraîche — fournie par Mickey. Mickey qui commence à sembler inquiet. Tu devrais m'accompagner à la conférence, ça te concerne- y'a un volet sur la danse- Even lui retourne un regard vide... puis rive ses prunelles sur sa feuille pour embrasser du regard la silhouette. C'mon babe, it's been days, you gotta get outta here, get some fresh air... Will you tell me who he is ? Silence. Thought so. 'm not going. Sa voix est venimeuse et le regard de Mickey est grave, brièvement, avant qu'ili ne se fende d'un grand sourire, les yeux brillants, et ne lui balance une claque amicale sur l'épaule avant de partir. Comme si Even ne lui fait pas la gueule depuis des jours. Comme s'il ne lui a pas sauté dessus comme un dégénéré l'avant-veille pour le plaquer contre le tapis, phalanges enfoncées dans ses épaules qu'il secouait sauvagement, yeux écarquillés sous l'effet d'un sursaut de quasi folie induit par l'épuisement, en gueulant spill it ! You've got no right!!! to keep it !! from me !!!! Il avait un peu une belle dose de Fictio dans le sang, spécifiquement ingurgitée pour pousser son esprit à rejouer avec exactitude la scène d'il y a quelques soirs et la remodeler de façon à rencontrer la silhouette. A la faire atterrir, approcher, à la rendre accessible. Autant dire qu'Even est tombé promptement dans les vapes, pour se retrouver plongé dans un rêve seulement partiellement satisfaisant mais en grande partie frustrant ; un rêve où son inconnu était faussement à sa portée, mais toujours inaccessible, insaisissable et sans visage. Et son rire. Even ne sait pas comment il a pu invoquer son rire sans jamais l'avoir entendu, mais il lui va si bien que quelque chose en lui hurle qu'il lui appartient bel et bien. ça n'a pas de sens. C'est comme si son subconscient lui soufflait une réponse cryptée qu'il n'avait pas les cartes pour déchiffrer. Le plus terrible, c'est qu'il a été si- si totalement obnubilé qu'Even en a complètement oublié tout le reste (les cours, rappeler Dylan, aller chercher ses caleçons propres), et il y a bien sûr des aspects négatif, comme le fait de se retrouver à marcher commando, mais il y a les côtés positifs, comme le fait que l'indésirable Nao Chang ait été complètement gommé de ses pensées. Even en est fier (espère que Chang, lui, est toujours hanté par la dernière crasse qu'il lui a faite), il se sent grand, puissant, level up, il a une muse, de nouvelles préoccupations face auxquelles cette petite vendetta épuisante n'a plus ni sens ni importance. Il a une muse et c'est un peu dingue, la façon dont tout s'est enchaîné, le fait que Mickey refuse de lui en donner l'identité, mais ce n'est pas grave. Dans l’ordre des choses, la priorité est la frénésie créatrice qui secoue Even comme un électrochoc et le fait que ses mains, comme mues par une volonté propre, esquissent et croquent et dessinent sous tous les angles et ne trouvent plus de repos. Il l'a retranscrit sous toutes ses coutures, à l'exception de son visage constamment ombré : hanches étroites alignées contre le bois, cuisses fermes enroulées autour de leur prise, bras qui s'en écartent, torse offert au vent en un mouvement risqué. Et l'une des versions s'attelle à le retransposer vu de l' intérieur, enchevêtrement de muscles à vif et de tendons et ligaments et articulation — Even s'est usé les yeux sur des manuels de médicomagie avancée et d'anatomie pour l'exercice. Mais le manque. Le manque s'installe et le besoin de le revoir se fait viscéral. Even voudrait se l'approprier de toutes les façons possibles et imaginables, artistiquement parlant. Il voudrait l'imprimer sur papier glacé, crayonner ses traits au fusain, le peindre à l'aquarelle, lui donner vie à l'huile, tracer ses ombres à l'encre de chine. Il en a besoin d'une façon étrange et inquiétante qui menace de le bouffer de l'intérieur et constamment, Mickey répète qu'il n'est pas encore prêt. Comment pourrait-il l'être plus ? Ses jambes fourmillent d'impatience et il ne connait plus le repos. I don’t really wanna go anywhere today. Encore. Mickey commence à perdre patience, Even le sent. Mais il n'arrive pas à s'en soucier. La frénésie s'est évanouie, faute de nouvelle matière ; sa chambre est devenue un sanctuaire dédié à son inconnu, une toile oscillant entre figuratif et abstrait — l'un prenant le relai là où l'autre trouve ses limites, dessins brouillons ou précis, et les photos, il en a pris tant ce soir-là. Le tout est distillé à travers la pièce tels les éléments d'une chasse au trésor, mais qui ne mène nulle part. Even est un mess. Avec des cernes monstre et un air hagard et cette apathie qui le ronge à présent, le laissant amorphe, écrasé sur le dos, jambes pendant hors du lit. Il se sent junkie privé de sa came. C'mon, it's going to be fun ! You know that Camille will probably be there, right ? Even voudrait protester, il voudrait vraiment. Mais la promesse de voir Camille est vraiment attrayante. Le franco-britannique est un adepte de cuir. Il peut se l'imaginer d'ici, clavicules saillantes sous un haut en mailles, veste en cuir tenue d'une main négligente sur un épaule, regard ombré par une touche de maquillage sombre. Li s'assoit tel un automate et les yeux de Mickey roulent dans leurs orbites. All I have to do is mention Camille and you're back from the dead, dick twitching and all. You can't judge me, Cam's definitely the best lay I’ve ever had— what should I wear ? I shouldn't wear leather pants right ? He's going to wear leather too. You should totally wear them, they make your ass look so good and I'm pretty sure he has a kink. Il réplique qu'il a toujours un cul d'enfer anyway, mais prend quand même l'avis au mot. C'était une bonne idée. Même une putain de bonne idée, parce qu'il ne s'est pas senti aussi en vie depuis des jours ; les mains de Cam pianotent ses hanches par-dessous son t-shirt et la taille basse de son bas, ses lèvres soufflent des promesses salaces contre le métal froid des anneaux qui lui ornent l'oreille, et Even lui a déjà envoyé au feu toute notion de décence. Il a une paume calée dans la poche arrière du jean déchiré taillé comme une deuxième peau que porte l'autre, l'autre s'est égarée derrière sa fermeture éclair béante mais il sont si pressés l'un contre l'autre et la foule est si dense que personne ne s'en soucie. Son piercing à la langue roule contre le cou tendu à sa disposition et ils ondulent à un rythme qui néglige depuis longtemps celui de la musique, chacun d'eux plus soucieux de la friction offerte par la cuisse de l'autre que des sons qui pulsent à travers leurs corps brûlants. Définitivement. Une bonne. Idée. Du moins l'est-ce jusqu'à ce que Camille décide de l'entraîner ailleurs, sous prétexte de passer au niveau supérieur dans l'une des chambres de l'immense maison — si tant est qu'ils en trouvent une encore libre. Mais un couloir suffira. N'importe quelle foutue surface suffira, Even est plus que prêt à voir choir le jean à mi-cuisses et à- Putain de bordel de- no, fucking no. Au détour du couloir ils tombent sur un cauchemar qu'Even pensait avoir enterré — Chang. Mais pas que. Il est avec Mika et le buzz agréable induit par l'alcool, la drogue, la musique et le corps de Camille se déchire comme un voile pour laisser Even cligner des yeux comme un ahuri à la vue de la paire improbable. What in hell are you guys doing together ? il demande, non, exige de savoir, soudain moins sensible aux mains baladeuses de Camille. Ses yeux basculent de l'un à l'autre, et son compagnon soupire de frustration avant de poser son menton au ceux de son cou, attendant qu'ils parviennent à franchir le blocage inattendu pour passer aux choses sérieuses. Mais c'est une situation de crise, il ne comprend pas — le meilleur ami, le frère d'Even, qui pactise avec l'ennemi ? C'est ahurissant. Incroyable. Inacceptable. C'est une blague si ? Il n'a pas le temps de savoir, parce que sitôt qu'ils se sont heurtés l'un à l'autre l'attention s'est toujours vers eux. Déjà, un semblant de cercle se forme (peu large au vu d l'espace plus que restreint du couloir) autour d'eux et les murmures et exclamations se lacent autour d'eux, annonçant un fight assuré. La rumeur se répand ; quelque part à travers ses limbes, Even perçoit une histoire comme quoi Mickey est son mec et l'a cocu avec Chang et c'est n'importe quoi mais c'est à peu près la façon dont il se sent à cet instant. Comme un époux bafoué. Hey ! Soyez cool les mecs, intervient une jeune femme qu'Even reconnait comme la girlfriend de leur hôte. On fête l'anniv de Ross ce soir et j'veux aucune bagarre. Si vous pensez pas pouvoir vous tenir tranquilles alors dehors, allez respirer un bon bol d'air frais le temps d'vous calmer. Pas d'inquiétude, ils s'aiment bien, réplique Mickey avec un grand sourire carré qui lui plisse les yeux de satisfaction et révèle les trois quarts de ses dents, tout en passant un bras autour de chacun d'eux. Même qu'en ce moment Nao sert de modèle à Even. La bombe lâchée comme si de rien n'était lui coupe le souffle. Qu'est-ce qu'il dit ? Even ne veut pas comprendre mais son esprit sait déjà. Bien sûr que Mickey parle de sa muse. Celle dont il a refusé de lui donner l'identité. Et à présent ils- ?? L'air est soudain irrespirable, entre le regard lourd (écarquillé ; est-ce qu'il sait ?) de Chang, les exclamations surprises, la tension qui autour d'eux se relâche et Mickey qui lui offre un clin d'oeil qu'Even a à moitié envie de lui faire bouffer. La honte, la gêne totale. C'était donc Chang ? Tout ce temps, c'était lui ? Steven s'extirpe des bras de Camille, d'un mouvement un peu brusque, et tourne le dos sans demander son reste. Minki a pactisé avec Chang, Minki lui a caché l'identité de celui sur qui il a été focalisé des jours durant. Minki a balancé devant Chang qu'Even l'a photographié ; comme une basique groupie. Et maintenant il est si gêné qu'il est juste incapable de confronter le sino-coréen. |
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WIZARD • always the first casuality Nao Chang | nasty; you suck anywayyou’re too mean, i don’t like you, fuck you anyway. you make me wanna scream at the top of my lungs. JANVIER 2004. « Nao, Nao – wake up », les claques pressées sur son visage et les mains qui le secouent et ses yeux qui s’ouvrent soudainement mais il ne voit que du blanc. On le secoue encore à plusieurs reprises jusqu’à ce que ses yeux se concentrent finalement sur quelque chose et c’est Nina qu’il voie, sa Nina inquiète au-dessus de lui qui lui répète en boucle son prénom. Brusquement il prend conscience de la situation, il relève la tête, les yeux écarquillés et finalement Nina souffle de soulagement en remerciant Merlin. Il a envie de parler mais sa voix va se casser sur les syllabes et il ignore ce qu’il pourrait lui dire – ce qu’il pourrait trouver pour expliquer ce qui s’est passé. Il tourne la tête et voit la cabine de douche et il resserre son peignoir un peu plus fort et puis il se rappelle s’être écroulé sur le carrelage de la salle de bain. Il est juste tombé en ayant le temps de se mettre quelque chose, sans même parvenir à atteindre son lit. Il s’est juste écroulé de fatigue parce que ça fait des jours qu’il n’arrive pas à dormir comme il faut, ça fait des jours qu’il n’a surtout pas le temps. « …j’ai eu tellement peur, putain… » Il se relève légèrement, s’asseyant complètement et attire Nina sur ses genoux en passant ses bras autour d’elle, nichant son visage au creux de son cou. « Je suis désolé », elle ne sanglote pas mais toute son inquiétude traverse son propre corps et ça le frappe qu’il… il ne peut plus continuer comme ça. Il se sent responsable de sa famille mais il sacrifie aussi sa propre santé – and for what ? Juste quelques gallions ? C’est pas sain, il n’sait pas non plus comment gérer la situation, il n’sait pas non plus comment joindre les deux bouts parce que… parce qu’ils sont pauvres, maintenant. Parce que son petit-frère est dans une famille d’accueil, parce qu’ils viennent de recevoir une lettre d’expulsion de leur nouvel appartement ; un truc miteux dans lequel quatre personnes s'entassent dans un petit salon. « ‘Faut que j’y aille, je dois taffer… » Mais Nina dit fermement « non » et les bras de sa meilleure amie se resserrent autour de lui. « Tu vas aller nulle part, Nao. » Elle subit les mêmes problèmes que lui, fortune saisie, persécution envers les sang-purs, déménagement soudain – mais à quelques différences près parce que Nina n’a pas de criminel de guerre dans sa famille. Ce détail change un peu tout parce que les Chang sont vraiment sans le sou, pas même un compte à l’étranger pour les sauver de cette misère. Et Nina ne comprend pas forcément son acharnement personnel pour trouver les jobs pourris quitte à gagner quelques gallions derrière. Mais elle est là quand il faut, c’est quand même Nina qui l’a trouvé inconscient par terre alors il se permet de se reposer sur elle, juste une fois, tellement il est à cran.
Elle le traîne hors de la salle de bain et ils tombent sur le premier lit, celui de Park et elle lui parle à voix basse d’une connerie que son frère Blaise a encore faite pour lui faire changer les idées. Et il finit par se rendormir, avec Nina à ses côtés. Il se réveille, un peu plus de quatre heures plus tard, surtout à cause de l’ajout d’un nouveau corps à ses côtés. Il ouvre les paupières et tombe sur deux paires d’yeux qui le fixent avec de grands sourires. « ‘the fuck is wrong with you people ? » Parce que Park et Nina le regardent en faisant même des ‘’owww baby’’ qui le font cringer alors qu’il les dévisage l’un après l’autre. « Tellement cute quand il dort, » « mais oui! J’ai trop envie de lui pincer les joues, laisse béton. » Il grogne en tapant sur leurs mains qui s’approchent de son visage. « Yooo guys, how about some personal space huh ?? Get off me! » Ils s’écartent quand même un peu mais sans pour autant quitter le lit ; au moins, la couverture le couvre entièrement, il n’aura pas à s’inquiéter d’être tout nu sous son peignoir devant ses amis. Pas qu’ils ne l’aient pas vu mais quand même – personal space. « Bien dormi ? » Il acquiesce, se frottant les yeux, bizarrement même quelques heures de sommeil lui ont fait du bien. Physiquement, il n’est plus fatigué, juste un peu mentalement mais se trouver là, avec ses meilleurs amis, ça l’aide un peu à se sentir mieux. « On sort ce soir. C’est l’annive d’un mec en droit magique j’crois – » « Oh ouais, le mec de Rachel! Ross il m'semble ? » « Ouais un truc comme ça, il a toujours du gel dans ses cheveux, on dirait qu’il a des nouilles sur la tête. » « Han, comme le chanteur moldu là, Justin j’sais plus quoi – » « J’viens pas, j’ai la flemme. » Park et Nina le regardent, complètement offusqués qu’il ait interrompu leur conversation mais surtout parce qu’il a osé dire non. « Mais siii, tu viens, j’ai même sorti tes vêtements. » Il voit quelques fringues sur le lit, dont la veste bleue en cuir qui appartient à Park. « Mais j’aime pas le cuir » qu’il geint encore un peu. « Whatever. You’re wearing it » et il n’a vraiment aucune résistance, surtout qu’ils s’y mettent à deux pour le presser de se préparer. Il n’oublie pas de passer un peu d’anticernes sous ses yeux et les maquille légèrement pour ne pas avoir un air fatigué ; il s’habille ensuite en mettant quand même la veste avec réticence, c’est pas vraiment son truc, le cuir.
« …les moldus ont une fascination pour les morts-vivants, ils les appellent les zombies. Ça ressemble un peu à nos Inferi mais c’est un virus qui se transmet par la morsure. Les moldus ont vraiment un délire chelou avec ça, surtout en cas d’invasion de zombies. Et genre, les zombies marchent comme ça. » Mika se met à imiter ces zombies, les bras tirés devant lui, la gueule complètement tordue, se retenant lui-même de rire quand il fait même les bruits. Et il se secoue ensuite pour se débarrasser du comportement zombiesque qui lui ressemblait un peu trop et reprend sa place près de Nao. « Qu’est-ce que tu ferais toi en tant que survivant ? » La question de Mika lui fait froncer les sourcils alors qu’il tente de s’imaginer un peu les créatures, et ce à quoi ressemblerait une zombie apocalypse, n’ayant jamais encore vu ce mythe moldu de ses propres yeux. Contacter d’autres survivants serait la meilleure solution, pour s’organiser autour d’un campement – mais est-ce qu’il se focaliserait sur tous les survivants, y compris les inconnus ou juste ses proches ? Il balade ses yeux un peu partout dans la pièce gigantesque dans laquelle se déroule la fête, ces corps pressés les uns contre les autres et il repère Nina en premier et Park un peu plus loin. « J’irai chercher Nina et Park parce que c’est impossible qu’ils survivent ensemble. Nina serait capable de foncer tête baissée pour taper sur ces zama, huh, zombies et se ferait bouffer et Park serait trop flippé mais en même temps il la suivrait pour essayer de la sauver sauf qu’il se ferait bouffer aussi. J’ai pas vraiment confiance en eux », Mika et lui ricanent et reprennent une gorgée de leurs bières simultanément. « Je pense que je vous suivrai, en traînant aussi Even parce qu’il ne survivrait pas une seconde tout seul. » À la mention du meilleur ami de Mika, Nao se crispe, avec même un rire nerveux, fuyant le regard de son nouvel ami. Il est confus, surtout parce que quand il est tombé sur Mika tout à l’heure, il était… déçu de ne pas voir Li dans les parages. Peut-être qu’il n’est même pas venu. Who cares?? Pas comme si ce crétin valait quelque chose mais – mais… depuis quelques semaines, il n’y a eu pratiquement plus d’altercations entre eux. Pas que ça lui manque ou qu’il ait du temps pour y penser mais…
Shit, si, il y a pensé.
« ‘Vaut mieux prendre Shin avec nous aussi, j’pense qu’il serait bon pour le combat ou juste pour sauver nos miches. Et Keiji hyung pour ses blagues pourries. » Mika ne semble pas remarqué qu’il a dévié le sujet d’Even en mentionnant Shin et Keiji. « C’est la première fois que je t’entends dire hyung, tu devrais parler coréen plus souvent, dude. » Ça l’intimide qu’un coréen lui en fasse la remarque, lui qui ne se sent jamais à l’aise quand il parle coréen ; sa mère le lui a appris mais il a des lacunes et il ne se sent pas vraiment à l’aise. Sauf qu’il n’a pas vraiment le temps de le préciser puisque Even Li beugle à leur attention : « What in hell are you guys doing together ? » Cinq, quatre, trois, deux, un… Yep, juste quelques secondes et leur audience commence à répandre les rumeurs. C’est tellement fatiguant d’avoir toujours un public quand Li et lui interagissent, ça amplifie la tension et ils finissent par s’en mettre plein la gueule. Il ignore les ricanements et les commentaires autour d’eux, uniquement focalisé sur Li collé-serré avec un autre type. Il arque même un sourcil inconsciemment parce que l’autre garçon est quand même cute et Li a de bons goûts. Et puis l’intervention de Rachel et le commentaire de Mika achèvent un peu tout. What the fuck ? « Pas d'inquiétude, ils s'aiment bien. Même qu'en ce moment Nao sert de modèle à Even. » Stupéfait, il n’arrive pas à dévier ses yeux de Li, il n’arrive pas à se concentrer sur autre chose que lui – sa stupeur a un effet miroir sur Even également mais son expression se transforme en rage. L’embarras mélangé à la trahison, son propre meilleur ami qui le poignarde dans le dos devant tout le monde… Nao a de la sympathie pour lui et également une envie de lui dire ‘’fuck off’’. C’est pas les photos qui lui posent problème, il s’en fiche d’être pris en photo mais c’est plus… le fait que ça soit Even fucking Li qui ait réussi à le rendre beau. Nao est plein de complexes et son physique en fait partie, il ne se trouve jamais beau mais il avait trouvé ses photos, même d’aussi loin, vraiment belles. Et c’est Li qui les a prises, putain, c’est Li depuis tout ce temps. Ce dernier se barre sans attendre plus longtemps et les spectateurs retournent s’emmerder ailleurs.
« I’m done. Fuck this shit. » Et il plante à son tour Mika et se meut entre les corps pour se prendre quelque chose de fort à boire. Il s’enfile plusieurs verres mais pas au point d’être shitfaced, juste assez pour être plus à l’aise dans les conversations qu’il tient avec ces inconnus. Il se tient loin des mains baladeuses, pas vraiment dans le mood pour traîner quelqu’un dans sa chambre ; il n’est même pas attentif aux conversations. Le groupe qu’il trouve, là, dans un coin reclus, les membres l’accueillent sans vouloir connaître son nom, lui demandent même son avis sur les personnages d’une bande-dessinée (Vertigo, s’il se souvient bien). Et puis à son tour, il leur fait un rapide résumé des zombies comme Mika lui a fait, plaçant même sa propre imitation de la chose et leur demandant ce qu’ils feraient en tant que survivants. C’est fun de pouvoir comparer ses priorités avec celles des autres. En une bonne demi-heure, le sujet des zombies fait le tour des étudiants dans la fête et il grappille quelques réponses par-ci, par-là. Il passe d’un groupe à un autre et puis atterrit dans un couloir trop éclairé dont la lumière lui agresse les yeux – mais apparemment les toilettes ne sont pas ici. Mince, il aurait dû mettre ses lentilles de contact, ses yeux fatiguent de plus en plus, il se passe une main sur le visage mais l’écarte aussi quand il se rappelle que ses yeux sont maquillés. Mais quand il écarte sa main de son visage, c’est sur Li qu’il tombe. Seul. C’est vraiment plus fort que lui, cette animosité qui les lie le pousse à l’attaquer en premier, comme si, quelque part, quelqu’un tenait un tableau de scores pour savoir qui des deux a le plus de points. « Tu as la capacité incroyable d’être talentueux et complètement con à la fois. »
Dernière édition par Nao Chang le Ven 25 Aoû 2017 - 1:14, édité 3 fois |
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WIZARD • always the first casuality Even Li ‹ disponibilité : dispo !
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‹ crédits : neo venus.
‹ dialogues : sienna.
‹ âge : 18 yo (19.12.85).
‹ occupation : ancien élève de Mahoutokoro, 1er cycle achevé au RU par correspondance (vitmagic). désormais étudiant à la WADA cursus Arts visuels. jobbe en tant qu'animateur au CEPAS en semaine et au dirico express le samedi (club d'art pour une ribambelle de gosses qu'il adore).
‹ scolarité : 1992 à aujourd'hui.
‹ baguette : cerisier, 27cm, écailles de kappa.
‹ gallions (ʛ) : 3647
‹ réputation : party boy, slut assumée, toujours partant pour des hook up sans signification et probablement un brin obsédé par le sexe, sans limite, dork en compagnie de ses potes, skater taré, doué avec les gosses, artiste prometteur.
‹ faits : - personnalité:
steven jiélùn li, dit even • pyrokinésiste • il porte le nom de sa mère, sorcière pangcah (taïwanaise), plutôt que le "Matsuoka" hérité de son père (japonais) • il a 4 soeurs • tyrannisé à l'école, il a fait une tentative de suicide à 13 ans et est encore aujourd'hui terrifié par le vide. • il a un soft spot pour les gosses mal aimés de son club d'art. • sa famille paternelle est propriétaire de Shape the Future (grand groupe spécialisé en technomagie), où sa mère travaille en tant que directrice marketing de la branche brit. son père a délaissé l'entreprise familiale au profit de sa passion pour l'art et est désormais directeur de la Wada. sa soeur aînée est créatrice de mode, la cadette ingémage chez des concurrents, tandis que les deux dernières sont encore aux études.
- vu par le monde:
Even est de ces jeunes qu'aucun adulte ayant une vie stable et un boulot respectable ne prend au sérieux. de ces énergumènes aux fringues déchirées et aux piercings jugés rebutants, évoluant au sein de bandes qui dérangent l'ordre social, qu'on qualifie de punks et que l'on considère comme d'éternels adolescents attardés. on le fixe avec un agacement mêlé de dédain losqu'il déambule dans les rues avec sa planche coincée sous un avant-bras peinturluré, on le blâme lorsque les roues sales souillent les coussins d'un café, on l'accuse de risquer de cogner les passants lorsqu'il slalome à vive allure parmi la foule, on s'exclame qu'il est complètement inconscient quand il perd le contrôle en plein trick et que son board file entre les pattes des pauvres badauds (ou fait un vole-plané dans une vitrine) après l'avoir envoyé heurter une calèche de plein fouet. on dévisage ses membres couturés de cicatrices, d'égratignures ou pire, et ses genoux ouverts, en le traitant de casse-cou infréquentable. il s'en fiche, ces gens là ne comprennent pas la passion, refusent de voir que c'est un mode de vie, un vecteur de culture, un regard sur la ville et l'architecture. c'est une chose qu'on lui reproche aussi, d'ailleurs : de sembler se foutre de tout. héritier de culture fun et d'une contre-culture urbaine devenue street culture, adepte de pratique sauvage, obnubilé par l'esthétique underground, revendicateur d'un idéal libertaire. lorsqu'une girlfriend exigeant plus d'attention ou un rabat-joie critique le prend de haut, il soupire lourdement et réplique irrémédiablement, avec une patience feinte : "you don’t understand, mom. it’s not a phase. this is who I am."
il a toujours un appareil photo, des multiplettes ou un pinceau au bout des doigts • big softie sous ses allures punk • aime être sous les feux des projecteurs lorsqu'il est dans son élément mais devient socially awkward et mal à l'aise avec les gens aussitôt qu'il doute de lui-même. • praise kink • il préfère cependant se tenir derrière la caméra plutôt qu'être mis en avant. • dents de lapin, sourire de bunny. • veut devenir photographe pro. • poste des cover de chant et de danse sur son msn pour satisfaire ses autres passions. • trop d'alcool, trop de sexe, trop d'orviétan, trop de boissons énergisantes. il ne peut pas s'empêcher d'abuser, bien qu'il ait vu sa sœur Lily frôler la mort à cause d'une overdose. • ses potes et lui sont adeptes de bodypainting et font office de toiles humaines les uns pour les autres. • a l'air mort quand il dort. • infoutu de cuisiner, vit de bouffe à emporter et de gras de fast food. • passe un quart de son temps au skatepark, un autre à l'Espresso Patronum, et sèche beaucoup trop les cours pour son bien. • il a un caméléon (kowalski) et mickey et lui ont adopté d'autres animaux, dont un hérisson et un chien.
‹ résidence : vit au Sawl Yard, dans un appart pour deux avec son bff Rhee Min Ki (aka Mickey), rentre chez ses vieux un week-end sur deux environ.
‹ patronus : un kappa, encore une fois. Son animal totem, décidément : très protecteur de son territoire.
‹ épouvantard : ses proches privés de mémoire. Depuis qu'on leur a rendu un Shin tout sauf lui-même, Even s'aperçoit qu'être totalement oublié par quelqu'un qu'on aime est presque aussi terrible que le perdre à jamais... ou peut-être pire.
‹ risèd : quelque chose ayant trait à son paternel, probablement, mais Even préférerait crever plutôt que l'avouer.
| Nasty + You suck anywayYou’re too mean, I don’t like you, fuck you anyway. You make me wanna scream at the top of my lungs. (WARNING : langage vulgaire et drogue)Janv 04. Contrarié ? Cam s'amuse, puis miaule un oooow, darling attendri à la vue de sa gueule renfrognée (furax). J'peux te faire oublier... Le ton est suggestif, les mains baladeuses, les basses font trembler les murs et en effet, il devrait être aisé d'oublier. Ils ne sont pas... spécifiquement amis mais, sort of ; le genre de relations qui naissent en soirée, se consolident d'une drôle de façon à force de se réveiller côte à côte dans la précipitation, mais sans ambiguïté, et d'emprunter les fringues de l'autre pour entamer la journée à défaut d'avoir le temps de rentrer se changer. Fuck buddies, avec le fuck très justement placé en premier. Cam veut prendre son pied et Even n'est pas contre, mais il a les pensées focalisées sur des sujets déplaisants et c'est plus compliqué que prévu de passer à autre chose. Tu peux gommer la sale face de rat de Chang de ma mémoire ? Genre, définitivement ? Son interlocuteur est un peu occupé à peindre un suçon à la jonction entre son épaule et son cou et Even bascule la tête en arrière, essaye vraiment, vraiment de ne songer qu'aux sensations... Hm.. J'croyais que vous vous entendiez maintenant ? C'est c'qu'a dit Mika non ? There's no fucking way ! il éructe, arrachant un ricanement à Camille qui, franchement, se fout un peu de ses états d'âme. M'kay. Tu m'aides à défaire ça ? Son jean a lui est toujours complètement ouvert mais c'est au pantalon d'Even qu'il s'attaque pour l'instant, sa paume lui caressant l'entrejambe avec une langueur prometteuse, et l'interpelé s'exécute sans vraiment y penser. J'veux dire, Chang est un chieur de première. Il me pourrit la vie, il me prend mes potes- il crache avec hargne en défaisant le bouton puis la fermeture éclaire. Camille arque un sourcil, puis chasse ses mains pour prendre le relai. Pas n'importe qui, Mickey. J'veux dire, tout le monde sait que Mickey est à moi — comme dans, tu sais, bff ou... bros over hoes, alors qu'est-ce qu'il fout avec cette tepu, mh oui juste- là- Sa tête bascule en arrière et l'espace d'un moment il ne peut songer à rien d'autre que la langue talentueuse qui l'attise ( oh Chang portait une putain de veste en cuir, ça vient de lui revenir). I swear to fucking Merlin- ce mec a été envoyé pour- me pousser à bout... j'savais pas qu'c'tait lui sur les photos ok ?? J'aurais jamais pollué ma pellicule avec sa sale gueule- T'as fini ? Even rouvre les yeux en s'apercevant que Camille s'est détaché de lui pour le fixer d'un œil dubitatif, toujours assis sur ses talons. Et qu'il avait à peine remarqué. Oh. Reniflement agacé de l'autre, qui se relève. Oui, oh. Dis l'moi s'tu comptes continuer encore longtemps, que je me cherche une meilleure compagnie. Nan nan- j'suis tout à toi. Il lui humidifie la lippe puis souffle dessus, taquin, pour voir sa moue se muer en ce sourire espiègle qu'il a systématiquement envie de bouffer. C'est juste que normalement à ce moment de la fête Mickey et moi on s'ferait... des body shots probablement ou une connerie du genre j'sais pas- pourquoi il traine avec l'autre ?? Il a l'air ennuyeux à mourir avec ses airs de princesse- damn, pardon j'arrête, juré, j'ai b'soin d'un remontant peut-être-C'est de cette façon qu'ils se retrouvent dans la cuisine quelques instants plus tard, Even penché sur un rail d'Excess, une narine bouchée et l'autre inspirant avidement la poudre. Cam s'est hissé sur la table, jambes écartées, au bout de la ligne, comme une récompense, et il rit tout bas lorsque le Li l'atteint et place ses paumes sur ses cuisses (Chang a de sacrées cuisses, épaisses et musclées, bien moulées dans son jean, il avait jamais remarqué mais n'a pu s'empêcher de le voir ce soir parce qu'il les a dessinées mais que techniquement il s'est foiré sur leur diamètre- ) en guise d'appui, pour parcourir son torse de baisers, grimper jusqu'à son cou, son menton. Avec les minutes qui s'égrainent arrive l'effet — il le sent monter, monter, et c'est bon, sacrément bon. Il croit qu'il peut tout m'voler ce merdeux... il maugrée entre les lèvres de Cam, pensées rivées sur Nao Chang. Et ça le fait éclater de rire parce que- pourquoi a-t-il eu peur tout à l'heure ? De quoi ? Y'a rien à craindre, Chang peut tenter mais pas gagner et il se sent euphorique et tout puissant et tellement tellement tellement lucide, ses lèvres se fendent en un sourire béant. Il m'a rien pris du tout, c'lui qui s'fait baiser, I mean- j'vais me faire un O grâce à sa gueule, prends ça dans les dents Chang ! Les derniers mots ont été criés par-dessus l'épaule de Camille, à deux doigts de son oreille, et en moins de temps qu'il ne faut pour le dire Even est éjecté du comptoir et se retrouve le cul par terre, à cligner des yeux comme un abruti. Tu d'vrais t'le faire vieux, ça f'rait p't'être passer l'obsession. Il hausse les épaules et se casse juste comme ça, en laissant Even partiellement excité, affalé sur le carrelage. Even qui franchement n'en a rien à faire parce qu'il se sent vraiment vraiment bien et peut-être qu'il devrait aller voir Chang et le lui dire, pour le narguer, histoire que l'idiot ne s'mette pas en tête qu'il a remporté une quelconque victoire en s'incrustant dans sa tête pendant des jours et des jours et des jours et en le rendant à moitié dingue et aux trois quarts accro ouais il devrait lui dire- lui dire- Il sait plus trop quoi et il sait plus exactement quoi mais putain ouais il va le lui dire. Even se relève d'un bond, alcool et Excess rugissant sourdement dans ses veines et lui conférant une force incommensurable — il a l'impression qu'il pourrait faire s'écrouler le toit rien qu'en poussant sur les pilier, porter la Terre à la force de ses bras ! Il va le dire à Chang il va lui dire- Even traverse le chaos lubrique de la piste de danse avec une conscience aiguë des corps qui s'imbriquent contre le sien et il se laisse presque détourner du droit chemin mais finit par réussir à trébucher hors de la masse pour aller errer dans les couloirs en quête du pif de Chang. La musique est moins forte ici, on s'entend mieux penser. Il ne sait pas combien de temps il passe à le chercher et il ne sait pas si c'est lui qui le trouve en premier ou le contraire ou s'ils se trouvent en même temps ?? Peut-être ??? Mais c'est sûrement lui qui l'a déniché en premier parce qu'il est tellement tellement tellement puissant. Tu as la capacité incroyable d’être talentueux et complètement con à la fois. Even titube jusqu'à lui et sans crier gare, sans même hésiter, s'écrase contre son torse, basculant un peu sur l'avant de ses pieds en un équilibre précaire qui le fait peser de tout son poids sur l'autre. G o t c ha, il chantonne en trainant un peu sur chaque lettre, suintant le contentement. Ouais. Ouais- Il cligne un peu des yeux, perdu un instant, et puis ses prunelles dilatées passent du vide aux iris de Chang et le grand sourire con est de retour. Incroyablement ta-len-tueux, c'est moi. Il glousse, très fier de lui-même, nouant ses bras autour du cou de Chang (qui tente de le repousser, mais Even lui plante ses dents dans l'épaule — pas assez pour faire mal, c'est juste un avertissement). J't'ai trouvé en preums et j'suis plus grand qu'toi alors qu't'as- quoi ? Deux ? Deux ans d'plus ? T'es tout nain. Midget. Pocket-size. PocketChang. Il se redresse tout en s'appuyant toujours lourdement, hissé quasi sur ses orteils pour accentuer la différence de taille, et soudain y'a une main qui se plaque sur son visage, menaçant de le déstabiliser, et, ow. Oooow. First things first, Even lèche la paume pour l'obliger à décoller de sa face, et ensuite il s'en saisit de sa grande main d'homme fort et- Ooooow, tiny little fingers, so damn cute, il s'émerveille en plaquant les siens tout contre pour les mesurer et ça le fait rire encore, avec un accent absolument conquis. Il cherche à nouveau le regard de Chang, ses grands yeux ouverts comme s'il le redécouvrait, puis il se penche vers lui comme pour murmurer un secret. Does having small hands mean you have a small penis ? Et il évite le coup qui menace de suivre en éclatant d'un rire lumineux, s'agrippant au poignet de Chang juste pour l'empêcher de retenter une attaque. Il vacille un peu sur ses pieds mais ne craint pas de tomber, comment pourrait-il tomber, il est sommet du monde. J'dois te dessiner. Il chuchote encore, mais cette fois c'est un vrai secret, sourire mutin, index sur ses propres lèvres. Shhh, ce s'ra juste entre nous. Juste entre- il le faut ok ? Ok ok ok ? Et cette fois il est plus pressant. A attendu cette opportunité pendant des jours, des semaines, comptant les heures et secondes ; ça le ronge. Laisse-moi te dessiner, connard, Li demande sur un ton très poli, en se mordillant la lèvre inférieure et en battant des cils. Pleasepleasepleaseplease pleeeease ? Ce s'ra cool, jure. Sois ma muse Chang Fucking Nao, j'veux t'peindre sous toutes tes coutures. Putain le cuir te va bien. Et la taille de tes cuisses- illégale. T'es qu'une enflure. Chang N a o j'dois dessiner tes cuisses pour le bien d'l'humanité et la p-postérité. Sauvons les bébés phoques, stoppons la fonte des glaces- Il s'écrase tempe sur l'épaule de Chang, extatique, nez lui chatouillant le cou et ronronne à son oreille. Naonaonao... mes doigts me démangent j'dois te croquer- deal ? Et par croquer il veut bien sûr dire croquis. |
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WIZARD • always the first casuality Nao Chang | nasty; you suck anywayyou’re too mean, i don’t like you, fuck you anyway. you make me wanna scream at the top of my lungs. JANVIER 2004. Et il regrette d’avoir ouvert sa gueule – non, il regrette surtout d’être venu dans ce couloir. Parce qu’Even putain de Li l’a pris pour sa béquille humaine en l’obligeant même à l’attraper par les hanches pour ne pas qu’ils s’écroulent tous les deux. Génial. « G o t c ha. » Sourcils froncés, Nao se retient le ‘’what the fuck’’ mais le sourire complètement exagéré d’Even lui fait rouler des yeux. « Incroyablement ta-len-tueux, c'est moi. » Okay, le type est complètement défoncé. Il tente de repousser les bras d’Even qui s’enroulent autour de son cou mais ce con lui mord l’épaule ; heureusement que sa veste l’a protégé de toute trace de salive. C’est assez déroutant qu’il soit un peu plus grand que lui, de quelques centimètres but still, Li a quelque chose d’imposant surtout dans ce couloir étroit et complètement pressé contre lui. « J't'ai trouvé en preums et j'suis plus grand qu'toi alors qu't'as- quoi ? Deux ? Deux ans d'plus ? T'es tout nain. Midget. Pocket-size. PocketChang. » Ah, il n’lui manquait plus que ça : que ce con de Li se mette à le tailler sur sa taille (où est Mylan quand on a besoin de lui (c’est tellement bon pour l’égo de se tenir à côté de Mylan (n’importe qui se sentirait grand à côté de lui))). « Just shut the fuck up », il lui plaque même une main sur la bouche pour prévenir d’un nouveau flot de paroles inutiles mais ce crétin lui lèche la main et ça n’a rien de sexy, c’est tout juste dégueulasse la façon dont il lui a carrément salivé dans la main. « What the fuck – gross, dude » mais Li ne fait même pas attention à ses protestations, trop préoccupé pour mesurer la taille de leurs mains. « I’m gonna kill you one day. I swear to Merlin – » « Ooooow, tiny little fingers, so damn cute. » Il regarde brièvement par-dessus l’épaule d’Even en se mettant même sur la pointe des pieds mais il ne voit pas de tête connue qui pourrait le sortir de ce pétrin ; ça serait bien que Mika vienne là tout de suite. Ouais Mika. Viens chercher ton meilleur ami complètement défoncé, please. « Does having small hands mean you have a small penis ? » La question l’arrête brusquement dans sa quête de Mika et il le regarde, stupéfait, le toisant de la tête aux pieds. « Come again ? » Il est vraiment sérieux d’avoir fait une supposition pareille ? Well, il est défoncé aussi, c’est probablement normal qu’il raconte des conneries – ça serait vraiment vraiment bien que Mika pointe le bout de son nez. Genre maintenant. « My dick is nice but you ain’t my type babe. » Il replace l’une de ses mains dans le bas du dos d’Even pour le maintenir correctement, redoutant qu’à chaque seconde il les fasse tomber au sol, tellement il ne cesse de s’agiter. « J'dois te dessiner. » Il parvient à libérer son autre main de l’emprise d’Even et la fait passer à l’intérieur de sa poche arrière, tirant son pocketowl discrètement sans alerter Li qui presse de nouveau le sujet du dessin. « Shhh, ce s'ra juste entre nous. Juste entre- il le faut ok ? Ok ok ok ? » Il passe rapidement en revue sa liste de contacts et tombe sur le numéro de Mika qu’il appelle immédiatement. Avec un faux sourire à Even et en acquiesçant pour le faire parler, il colle discrètement son miroir sur son oreille et murmure « décroche, décroche ». « Laisse-moi te dessiner, connard. » Mais Mika ne répond pas, même quand il l’appelle une seconde fois. Il tente ensuite Park et Nina mais c’est le même résultat. C’est le souci avec ses potes, ils sont tellement wild qu’on ne peut pas compter sur eux en cas d’urgence. Mais sérieusement, il doit faire quoi avec Even Li qui s’accroche à lui comme à une bouée de sauvetage ? « Pleasepleasepleaseplease pleeeease ? Ce s'ra cool, jure. Sois ma muse Chang Fucking Nao, j'veux t'peindre sous toutes tes coutures. Putain le cuir te va bien. Et la taille de tes cuisses- illégale. T'es qu'une enflure. Chang N a o j'dois dessiner tes cuisses pour le bien d'l'humanité et la p-postérité. Sauvons les bébés phoques, stoppons la fonte des glaces- » Y’a aussi moyen de l’enregistrer et de garder l’audio pour du chantage. Even va le regretter tellement demain s’il s’en rappelle… Mais Nao a envie qu’il s’en rappelle. « Naonaonao... mes doigts me démangent j'dois te croquer- deal ? » Il sourit presque sadiquement quand Even s’appuie sur son épaule, une main passant dans la touffe brune. Sérieusement, Even Li n’est pas prêt d’oublier tout ce qu’il lui a dit.
« Let’s go », il fait passer l’un des bras d’Even derrière sa nuque et le soutient contre lui, plus pour l'avoir à portée de main que pour l’aider à marcher – il arrive à marcher correctement mais son esprit est trop extatique pour que Nao lui fasse confiance. Ils retournent dans la pièce principale, la musique faisant vibrer tout son corps et il cherche quand même Mika et les autres de vue. Mais il abandonne sa quête quand Even se remet à glousser en tirant sur le collier de Nao. Il le chasse en frappant le dos de sa main quand ils atteignent tant bien que mal la porte de sortie. Première étape de la mission ‘’Emmener Even Li chez lui sans danger’’ accomplie (dix points pour Nao Chang). Il sort encore son pocketowl et ouvre la fenêtre de conversation avec Nina et Park et remonte jusqu’à trouver l’adresse des deux énergumènes. Ils avaient convenu d’y aller pour supposément faire une trêve mais ça avait été annulé à cause de la bataille de bouffe. Even continue de babiller des mots incompréhensibles, ses billevesées occupant l’esprit de Nao durant le trajet alors qu’il le traîne d’une ruelle à une autre. Parfois, Even se met même à faire des gestes brusques en expliquant des concepts abstraits (« c’est le paradoxe du double trot du cheval, que j’ai déduit de la nucléarité des rollers ») obligeant Nao de resserrer sa prise pour l’empêcher de sautiller dans les rues. Nao vérifie encore une fois l’adresse sur son pow et regarde l’immeuble qu’ils ont finalement atteint (merci Merlin) et les fait entrer tant bien que mal dans le hall (parce que, évidemment, il a fallu que l’autre crétin s’agite et veuille passer en premier). Il souffle de soulagement quand ils entrent dans le premier ascenseur, ça lui donne l’opportunité de laisser Even pour se craquer la nuque. Il appuie sur le 4 et l’ascenseur démarre dans un vacarme qui surprend Li. « Keep it down, I'm trying to think! » Nao se passe une main sur le visage, blasé. « Don't worry. Trying anything for the first time is hard. »
Quand les portes s’ouvrent, il tire Even par le poignet et plisse les yeux sur son pow pour chercher le numéro de l’appartement dans les milliers de quickies de Park. Trouvé, okay, maintenant faut chercher la bonne porte – ah, Even s’est dirigé automatiquement vers celle-ci apparemment. Nao le fouille en quête de ses clés pendant que ce dernier glousse (il s’attribue automatiquement une cinquantaine de points parce que réussir à traîner Even, défoncé, jusqu’à chez lui, sans aucune aide, faut quand même le souligner). Porte ouverte, il attrape Even par le bras et scanne brièvement le salon, le traîne dans le couloir et la porte ouverte de la salle de bain attire son attention. Il allume la lumière et fait s’asseoir Even sur le rebord de la baignoire pendant qu’il fouille l’armoire à pharmacie en quête d’une potion de sommeil. « Bois ça. » Il l’oblige à boire d’une traite et le traîne de nouveau dans les couloirs (encore dix points pour Nao). Première chambre – merde, le bordel est trop encombrant, tellement qu’il ne voie même pas le lit. Il y a des croquis partout mais comme il a une mauvaise vue et qu’il n’a ni ses lunettes ni ses lentilles de contact, Nao ne voit même pas que c’est un sanctuaire qui lui est dédié. Ils entrent ensuite dans la seconde chambre. « Je reste dans le salon, si besoin – » qu’il commence en bousculant Even sur le lit, prêt à tomber raide mort sur le canapé mais Even le tire avec lui sur le lit. Fucking great. « Tellement fluffyyy » ses mains se baladent même dans les cheveux oranges de Nao qu’il repousse immédiatement mais Even n’a pas l’air déterminé à l’emmerder, il papillonne des yeux et finit par les fermer. Finally un peu de répit pour Nao qui maugrée des insultes dans sa barbe inexistante. La fatigue le frappe tellement fort qu’il s’endort à son tour, à peine quelques minutes après Even.
Le réveil se fait un peu plus violemment, il a juste tellement chaud qu’il n’arrive même plus à dormir plus longtemps. Il ouvre les yeux et – putain. Un second corps s’est ajouté durant la nuit et il y a deux mecs qui le collent en le prenant pour un oreiller humain. Il est maudit, tellement maudit, c’est pas possible autrement, d’abord Nina et Park et maintenant ces deux-là. Il se tortille dans tous les sens et remarque avec soulagement que c’est juste Mika et pas un inconnu random. « Heey, get off meee », il tire Even par les cheveux et remarque qu’il lui a en plus bavé dessus. « Tu m’as bavé dessus, eww. » Il a tellement hâte qu’Even se réveille et percute qu’ils ont dormi collés-serrés ensemble cette nuit, ça va être epic de lui rappeler toutes les conneries qu’il lui a déballées la nuit dernière. Ça vaut le coup de rester dans le coin.
Dernière édition par Nao Chang le Ven 25 Aoû 2017 - 1:15, édité 2 fois |
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WIZARD • always the first casuality Even Li ‹ disponibilité : dispo !
‹ inscription : 29/01/2017
‹ messages : 766
‹ crédits : neo venus.
‹ dialogues : sienna.
‹ âge : 18 yo (19.12.85).
‹ occupation : ancien élève de Mahoutokoro, 1er cycle achevé au RU par correspondance (vitmagic). désormais étudiant à la WADA cursus Arts visuels. jobbe en tant qu'animateur au CEPAS en semaine et au dirico express le samedi (club d'art pour une ribambelle de gosses qu'il adore).
‹ scolarité : 1992 à aujourd'hui.
‹ baguette : cerisier, 27cm, écailles de kappa.
‹ gallions (ʛ) : 3647
‹ réputation : party boy, slut assumée, toujours partant pour des hook up sans signification et probablement un brin obsédé par le sexe, sans limite, dork en compagnie de ses potes, skater taré, doué avec les gosses, artiste prometteur.
‹ faits : - personnalité:
steven jiélùn li, dit even • pyrokinésiste • il porte le nom de sa mère, sorcière pangcah (taïwanaise), plutôt que le "Matsuoka" hérité de son père (japonais) • il a 4 soeurs • tyrannisé à l'école, il a fait une tentative de suicide à 13 ans et est encore aujourd'hui terrifié par le vide. • il a un soft spot pour les gosses mal aimés de son club d'art. • sa famille paternelle est propriétaire de Shape the Future (grand groupe spécialisé en technomagie), où sa mère travaille en tant que directrice marketing de la branche brit. son père a délaissé l'entreprise familiale au profit de sa passion pour l'art et est désormais directeur de la Wada. sa soeur aînée est créatrice de mode, la cadette ingémage chez des concurrents, tandis que les deux dernières sont encore aux études.
- vu par le monde:
Even est de ces jeunes qu'aucun adulte ayant une vie stable et un boulot respectable ne prend au sérieux. de ces énergumènes aux fringues déchirées et aux piercings jugés rebutants, évoluant au sein de bandes qui dérangent l'ordre social, qu'on qualifie de punks et que l'on considère comme d'éternels adolescents attardés. on le fixe avec un agacement mêlé de dédain losqu'il déambule dans les rues avec sa planche coincée sous un avant-bras peinturluré, on le blâme lorsque les roues sales souillent les coussins d'un café, on l'accuse de risquer de cogner les passants lorsqu'il slalome à vive allure parmi la foule, on s'exclame qu'il est complètement inconscient quand il perd le contrôle en plein trick et que son board file entre les pattes des pauvres badauds (ou fait un vole-plané dans une vitrine) après l'avoir envoyé heurter une calèche de plein fouet. on dévisage ses membres couturés de cicatrices, d'égratignures ou pire, et ses genoux ouverts, en le traitant de casse-cou infréquentable. il s'en fiche, ces gens là ne comprennent pas la passion, refusent de voir que c'est un mode de vie, un vecteur de culture, un regard sur la ville et l'architecture. c'est une chose qu'on lui reproche aussi, d'ailleurs : de sembler se foutre de tout. héritier de culture fun et d'une contre-culture urbaine devenue street culture, adepte de pratique sauvage, obnubilé par l'esthétique underground, revendicateur d'un idéal libertaire. lorsqu'une girlfriend exigeant plus d'attention ou un rabat-joie critique le prend de haut, il soupire lourdement et réplique irrémédiablement, avec une patience feinte : "you don’t understand, mom. it’s not a phase. this is who I am."
il a toujours un appareil photo, des multiplettes ou un pinceau au bout des doigts • big softie sous ses allures punk • aime être sous les feux des projecteurs lorsqu'il est dans son élément mais devient socially awkward et mal à l'aise avec les gens aussitôt qu'il doute de lui-même. • praise kink • il préfère cependant se tenir derrière la caméra plutôt qu'être mis en avant. • dents de lapin, sourire de bunny. • veut devenir photographe pro. • poste des cover de chant et de danse sur son msn pour satisfaire ses autres passions. • trop d'alcool, trop de sexe, trop d'orviétan, trop de boissons énergisantes. il ne peut pas s'empêcher d'abuser, bien qu'il ait vu sa sœur Lily frôler la mort à cause d'une overdose. • ses potes et lui sont adeptes de bodypainting et font office de toiles humaines les uns pour les autres. • a l'air mort quand il dort. • infoutu de cuisiner, vit de bouffe à emporter et de gras de fast food. • passe un quart de son temps au skatepark, un autre à l'Espresso Patronum, et sèche beaucoup trop les cours pour son bien. • il a un caméléon (kowalski) et mickey et lui ont adopté d'autres animaux, dont un hérisson et un chien.
‹ résidence : vit au Sawl Yard, dans un appart pour deux avec son bff Rhee Min Ki (aka Mickey), rentre chez ses vieux un week-end sur deux environ.
‹ patronus : un kappa, encore une fois. Son animal totem, décidément : très protecteur de son territoire.
‹ épouvantard : ses proches privés de mémoire. Depuis qu'on leur a rendu un Shin tout sauf lui-même, Even s'aperçoit qu'être totalement oublié par quelqu'un qu'on aime est presque aussi terrible que le perdre à jamais... ou peut-être pire.
‹ risèd : quelque chose ayant trait à son paternel, probablement, mais Even préférerait crever plutôt que l'avouer.
| Nasty + You suck anywayYou’re too mean, I don’t like you, fuck you anyway. You make me wanna scream at the top of my lungs. (WARNING : langage vulgaire et drogue)Janv 04. Passe encore la gueule de bois. Étrangement, il n'en a jamais trop bavé avec ça. Mais il n'y a pas été fort sur l'alcool, la veille. Non, ce ne serait pas si problématique si ça avait été le cas. La descente après l'excess, c'est autre chose. C'est, concrètement, le ah oui, c'est vrai, j'suis rien qu'une petite merde qui lamine le moral après l'extase et les illusions de toute-puissance. La descente, il croit toujours qu'il s'y fera, mais ça lui semble pire à chaque fois. Les rouages de son cerveau sont comme enrayés tandis qu'Even reprend lentement conscience, ses yeux roulant péniblement derrière ses paupières closes. Il y a deux corps pressés contre lui et l'occurrence est trop régulière pour qu'il s'en inquiète d'abord, mais la traction sur ses cheveux lui donne l'impression de lui pourfendre le crâne et ça c'est tout de suite moins drôle. Heey, get off meee, se plaint son coussin numéro un, et Steven souffle lourdement pour s'écraser un poil plus loin, juste de quoi le libérer. Il a plus de mal à composer avec le poids qui pèse sur lui, mais quand il réussit à se contorsionner suffisamment pour basculer sur le dos, la touffe de mèches qui se retrouve dans sa bouche finit par lui sembler familière, au bout d'un temps de battement. Mickey. C'est probablement à cet instant seulement qu'il percute que l'autre mec non plus n'est pas assez anonyme à son goût. Oh non, il lâche péniblement, dans un râle, l'agonie dans les veines. Tu m’as bavé dessus, eww. Gnh..., vient sa réplique très élaborée — plus un grognement sourd qu'autre chose. Son esprit tente de faire des connexions logique mais- ah. C'est un peu l'enfer sur terre, ces moments où il ne peut ni manger, ni dormir, ni penser correctement, son haleine de chacal est probablement le cadet de ses soucis. On n'a pas. On n'a pas, hein..? Il parvient à s'arracher, peinant à formuler clairement mais espérant que le besoin d'être rassuré sur ce qu'ils ont fait ou non soit assez limpide pour Chang. L'autre trouve le moyen de se moquer et de commenter le fait qu'ils soient bien trop sapés pour qu'il soit arrivé quoi que ce soit, même si Even pour sa part a rampé hors de son pantalon en cuir à un moment où à un autre de la nuit pour enfiler un short à la place (à moins que ce soit Mickey qui lui en ait foutu un sur le cul quand il les a rejoints, parce qu'il n'a toujours pas de caleçons mais n'est pas sûr d'avoir été en état de s'en soucier) et soit à peu près certain de ne pas porter le même haut que la veille (qu'on ne lui demande pas comment c'est arrivé). Too early for your smart ass comments, maugrée-t-il mollement entre ses dents crispées, paupière fermement pressées pour bloquer le monde extérieur ; puis d'ajouter — j's'rai jamais assez high pour coucher avec Mika et toi anyway. La seule idée est tellement... tellement irréaliste qu'il fixe le plafond d'un œil vide quelques secondes, incapable d'assimiler cette notion incongrue. Mais ses traits se contractent lentement en une grimace douloureuse. Ah, lemme die... Even s'enroule sur lui-même, bras autour de ses genoux comme pour bloquer le monde extérieur. Il voudrait être n'importe où ailleurs que dans son propre corps et ses pensées lui soufflent des accusations pernicieuses. Bravo, il susurre, C'est ta vie, ce déplorable gâchis. Tu es fier de toi ? Bravo, c'est beau, vraiment. ça en vaut la peine tu crois, de finir minable comme ça ? Il se déteste, parce qu'il sait déjà trop bien qu'il mettra un peu de temps à se remettre, seulement pour mieux replonger le weekend d'après. Si minable minable minable ! Et dans son crâne, un champ de bataille dévasté. Percutant les parois de sa boîte crânienne, trop lourde pour sa nuque et ses épaules, la voix méprisable, méprisante, résonne dans le néant qui l'étreint, pulse entre ses neurones en souffrance avec la tonalité haïssable de Tanaka. Son enfer personnel. Angoisse et déprime enflent à leur tour progressivement, lui compriment la cage thoracique, comblant tout cet espace laissé vacant — la nature a horreur du vide, il parait. Il essaye de se dire que c'est normal, de relativiser, il essaye de se convaincre que ça passera, mais il sait qu'il a déconné sur la dose et qu'à présent l'attend l'addition. Le prix, ce sont ces idées assassines venues des tréfonds à son être, qui s'enroulent autour de son cœur, souffles noirs et destructeur, prêts à l'abattre. Le prix, c'est la résurgence du gosse suicidaire qu'il ne parvient jamais qu'à mettre en veille pendant un temps. Il est minable minable minable et il a peur, de quoi ? De rien, de tout, d'être seul, de ne pas être assez bien- Focus, Even, il songe. L'important c'est de- de se concentrer sur quelque chose. Des étapes, il lui faut des étapes, pour ne pas se noyer. Se vider la vessie, genre, d'urgence, et bouffer même si son estomac menace de décoller et de lui passer par la gorge, et des doses hallucinantes de potions pour les élancements de sa tête — parce qu'annihiler les gueules de bois, les sorciers peuvent, mais comment s'atteler à apaiser celui des drogues alors qu'ils en nient encore l'existence ? De toute façon c'est bien fait pour toi, petit con. Souffre, tu l'as cherché, tu l'as voulu non ? Non, non ! Concentration. Étapes. Ne pas rester seul. Animaux, vérifier qu'ils ont à manger à et boire. Kow. Melchior. Les autres. Kow fait la gueule sûrement. c o n c e n t r a t i o n. Il prend un souffle un peu tremblant, cherche la force de s'arracher des draps. Motivation, où es-tu ? Mickey dort encore et Even sait qu'il sera en piteux état lui aussi en émergeant, qu'il sera bouffé par le blues de Blue et qu'ils n'auront pas vraiment la force de se parler. Du bout des doigts il cherche trace de Chang, qui n'est pas là ; sa tête roule sur l'oreiller et entre ses cils, il le voit levé, de dos, occupé à enfiler à la va-vite les quelques pièces de fringues dont il s'était visiblement défait en dormant ou avant. Motivation. Il s'extirpe des couvertures moites, en vrac et dans le brouillard complet, échoue contre le dos de Chang, front contre ses omoplates et bras autour de sa taille, genoux menaçant d'envoyer ses dents claquer contre le sol. Where do you think you're running off to, il lui souffle, tendu. C'est Chang, c'est qu'un gros nul, mais Even va sombrer s'il se casse, il sait qu'il va sombrer, emporté par la tornade qui prend de l'ampleur au creux de son âme. C'est un foutu jour sans. Un très mauvais jour. Il s'attendait pas à une telle intensité, putain qu'est-ce qu'il a foutu ? Il en a oublié les trois quarts. Et l'excess devait être coupé avec de la bonne grosse daube. Et plein de choses, mais peu importe, parce que la finalité, c'est qu'il ne va pas bien. On est dimanche non ? C'est dur de resituer, mais il sait qu'il ne tape pas autant d'orviétan les veilles de cours, c'est la règle, il a un accord avec sa daronne. Mais Chang lui, apparemment, il bosse. Even renifle de dégoût. Le dimanche est sacré, jour de repos, bordel. Qu'est-ce qui cloche avec ce type ? J'dois pisser, il geint en écrasant sa joue contre la colonne vertébrale de Nao. Help, c'trop loin. S'il se concentre et puis s'il- s'il arrive à le retenir pour ne pas être tout seul, ça ira mieux, si ? Il veut se sentir mieux. Il veut que ça s'arrête c'est tellement horrible, il veut qu'ça cesse. Mais tu l'as cherché, bon à rien, bois la coupe jusqu'à la lie, c'est ce que sa conscience lui martèle tout au long. Suck it, et des flopées de critiques adressées à lui-même, des petits faits, des petits riens qui soudain se transforment en montagne, jusqu'à ce que rien n'aille plus. Le spectacle est sûrement risible de l'extérieur et quelque part il sait qu'il donne à Chang une raison de se fendre la poire à ses dépends — rire des malheurs des tronches de déterrés des autres, Even ne s'en prive pas quand il est celui qui est à peu près en bon état. Rit moins une fois les rôles inversés, évidemment. Mais il peut encaisser que Chang se foute de lui. Il peut encaisser, tant que Chang ne le laisse pas tout seul avec ses pensées dévastatrices. Il sait pas trop comment il arrive à le convaincre de l'aider à se trainer jusqu'aux toilettes, Even n'a même pas la force de penser à fermer la porte derrière lui quand il se soulage enfin. Brouillard, brouillard, brouillard quand il se lave les mains, secoue de l'eau dans sa bouche en espérant décoller le goût dégueulasse. Il tremble et c'est horrible mais le mal être n'arrête pas de s'accentuer, pourquoi ça n'arrête pas ? Chang râle qu'il doit aller bosser et, une boule d'angoisse au creux de la gorge, Even secoue la tête de gauche à droite avant de retourner s'agglutiner à lui, obstiné. Imagine, il annone, j'aurais été un serial killer et toi t-tu s'rais resté d-dormir sans savoir et j't'aurais p-planté pendant la nuit ? T'sais pas qu'y faut pas rester chez des inconnus ? Il est mal placé pour parler, clairement, mais Even ne réfléchit pas vraiment à ce qu'il dit, il essaye juste de baragouiner des trucs pour couper la litanie de Chang J'ai-Un-Edt-De-Ministre Nao, tout en se concentrant sur ses étapes de façon limite obsessionnelle, tentative de rester à flot. T'es un veinard j'suis un gars gentil, il déblatère, tirant mollement sur le haut de Chang pour le sortir de la salle de bains. Sa mâchoire grince tellement malgré lui qu'il craint presque de se péter les dents, et il est plus ou moins conscient de ses tremblements, de sa respiration un peu difficile, mais il prétend qu'il n'a pas envie de tourner de l’œil parce que s'il semble trop pitoyable Chang va s'tirer, right ? Etapes. Il se le répète encore pour s'y accrocher. P'tit dèj- Nao mangera bien un truc avant d'aller travailler ? La belle excuse pour gagner du temps. C'est un peu dur d'avancer même sur quelques mètres avec Even dans cet état et, pour ne rien arranger, en monde koala clingy, d'autant qu'il s'agrippe à l'autre quand il se sent fléchir et menace ainsi à deux ou trois reprises de lui faire perdre l'équilibre. Mais quand ils arrivent devant sa chambre Even pile net, sourd à toute protestation. La porte est ouverte. Uh ? C'est pas normal, il ferme toujours avant de partir le soir, pour que Kowalski puisse se déplacer à sa guise dans la pièce sans aller disparaître dans il ne sait quel coin de l'appart. Et c'est pas grave, techniquement, mais c'est juste la goutte de trop pour ses nerfs. ça se sent à son timbre plus tendu, énervé, ponctué des relents d'une panique probablement irrationnelle. C'est ouvert, p'quoi c'est ouvert ? Marre- c'qui l'enfoiré qui a ouvert ? Kow- il trébuche à l'intérieur, émotions en vrac menaçant de déborder pour un rien ; se met à genoux (parce que si son centre de gravité est plus proche de celui de la Terre, se déplacer ne sera plus aussi pénible... non ?) pour avancer jusqu'au terrarium, contre lequel il colle son nez. ça a l'air vide, même en ouvrant très grand les yeux. Kooooow- Il se déplace à quatre pattes pour regarder dans le coins de la pièce, le mal de tête lui fendant le crâne ; ses mains et ses pieds froissent les parchemins qu'il a laissé trainer partout (ceux sur lesquels il avait tout faux parce que les dimensions des cuisses et des mains et l'absence des traits du visage de sa muse Nao ne collent pas- c'est à j'ter) et, mouvements un peu compulsifs, il s'efforce de tout rassembler sur son passage, horrifié que Chang puisse voir combien il a été obsédé et downright creepy. Koooow t'es où bébé, il insiste d'une voix cassée, comme si son caméléon sorcier risquait de lui répondre. F'pas la gueule j'suis rentré... Tout le haut de son corps enterré sous le lit, il tâte le sol en espérant dénicher la créature invisible, mais ne se heurte qu'à la boule de poils awkward et trauma de la vie qu'est Melchior. Le shih tzu miaule de détresse et glisse jusqu'aux bras d'Even comme s'il faisait la brasse, affalé à plat ventre comme une petite loque, et l'étudiant le serre contre lui pour le calmer tout en tentant de s'extirper de dessous le lit — il se cogne l'arrière de la tête contre la structure en métal dans le mouvement et oh la mooooort. C'est... ça que tu cherches ? lui parvient la voix de l'autre alors qu'il git au sol misérablement. Et oui : le Kowalski Express crache effectivement du feu et des nuages de fumée sur son oreiller en consentant à reprendre lentement des couleurs, petit tas de tâches de rouge vif flottant entre les zones encore transparentes. Avec un bruit de gorge entre soulagement et sanglot Even crapahute sur le lit pour rejoindre la petite créature à la posture menaçante dont les yeux roulent assez horriblement dans leurs étranges orbites sur le coup du mécontentement. Mon bébé adoré, il pleurniche. Papa est désolé- Il sait qu'il en faudra plus pour excuser le fait qu'il ait osé rentrer mais dormir dans une autre chambre, mais c'est difficile de réfléchir alors qu'il est complètement à j'ter et qu'il faut aussi s'occuper de Melchior et qu'il est en panique à l'idée que Chang en profite pour filer et- Sur un coup de tête il dépêtre une de ses mains, tenant le chien d'un bras pour attraper Chang par la ceinture de son jean et le tirer sur le lit sans crier gare. Il s'effondre sur le matelas et Even s'étale précautionneusement sur lui avec un soupire soulagé (il est trop épuisé pour être debout), prenant appui sur son bras libre le temps de rouler sur un côté pour ne pas écraser le toutou. Le ventre de Chang est contracté sous sa tempe, dur comme de la pierre et quelque chose dans sa tête crie ABS !! ALERT!!! mais il ne peut pas y songer correctement alors qu'il est occupé à tenir à distance la tempête et qu'il est fébrile dans le pire sens du terme et que dans sa tête ça jacte t'es un moins que rien un bon à rien regarde comment tu fais pitié pauvre incapable. Il a besoin. de. se. calmer parce que s'obliger à réfléchir ne suffit plus et lui fait une entorse au cerveau et qu'il se sent craquer et- il lui faut de quoi calmer l'anxiété tétanisante- oh. C'est Melchior, il fait les présentations, gardant la bouche entrouverte pour compenser sa difficulté à inspirer assez d'air, clignant des yeux et secouant la tête pour éviter de zoner. Ses doigts moites cajolent un peu l'arrière de l'une des oreilles du chien qu'il pousse vers Chang, avant de se redresser sur un coude par-dessus lui, s'étirant pour atteindre la commode et en fouiller le deuxième tiroir à l'aveugle. 'Ptit vieux m-mais avec Mickey on l'a adopté y'a pas longtemps- Ses phalanges se referment sur ce qu'il cherchait — substance et bouts de papiers pré découpés pour ce genre d'occasions désespérées — et il en pleurerait de soulagement. Il pleure d'ailleurs, ou du moins pas tout à fait : ses yeux coulent, marbrent ses joues silencieusement, sans sanglots, juste un débordement, les vannes qui lâchent. Il les essuie du dos de la main, trop à côté de ses pompes pour être mortifié. Tu fumes ? Il demande au moment d'ajuster la dose pour un ou pour deux, parce qu'il est un garçon poli et qu'il peut partager si jamais. Ah ouais tu b-bosses, vrai- ses gestes sont emprunts d'un empressement maladroit et Kow lui envoie des ondes négatives et ça lui facilite pas la tâche. ça t'dérange pas si je- ? Et heureusement qu'il ne dit pas non parce qu'Even aurait clamsé sur place. Calé en travers des hanches de Chang, il manque à quelque reprises de tout renverser, mais fini par réussir à rouler le navitas, qu'il allume du bout des doigts — sa mère gueulerait qu'il est pas né firebender pour s'allumer des joints, si elle le voyait. Il tremble vraiment comme une feuille morte au moment de prendre enfin la première bouffée. Il se laisse retomber sur le dos, pétard coincé entre l'index et le majeur, tête dans le creux de la hanche de Chang ; il est prêt. Prêt pour la montée immédiate qui se profile, mais différente de celle de l'excess. ça vient de loin, c'est immédiat, et au moment de la claque il tourne la tête pour fixer sa muse, parce que. Il voit des putains de galaxies et Nao en est la plus belle étoile, lumineuse, dangereuse comme un trou noir. Even tente de garder les yeux ouverts, ses doigts frissonnant non plus de l'épouvante qui l'étreignait mais de passion créatrice, mais ses paupières papillonnent malgré lui et se ferment tandis qu'il se cambre, se mordant la lèvre sous le rush de plaisir, le flash. L'apaisement qui suit est incroyable. C'est lourd, pesant, soporifique, ça le laisse stone et carme, complètement apaisé. Les chaines des contrecoups de l'excess le libèrent et lorsqu'il rouvre les yeux, il est complètement différent. Un petit sourire tranquille lui étire les commissures et cette fois, lorsqu'il bouge, c'est pour escalader Chang et s'allonger à ses côtés, cheveux en bataille sur l'oreiller et une jambe installée sur lui. Confo', il explique d'une voix pâteuse en retour à sa plainte, riant légèrement avant de tirer une nouvelle latte. You sure ? propose-t-il à nouveau. La réponse négative lui fait plisser le nez de déplaisir. Neo jaemi obseo. C'bien comme ça qu'on dit ? Lui est chinois, mais il connait deux trois mots à force de côtoyer quantité de coréens. T'es en partie coréen non ? pour confirmer, puis il répète, chantonnant en anglais cette fois : You're no f u n- Chang, you've got no jams. Et il glousse, fier de son jeu de mot. Le silence qui s'étire est rare entre eux, étrangement paisible et surtout, dépourvu des remarques des autres élèves, qui attisent toujours leur colère et les font se taper sur le nez. T'inquiète j'te hais toujours. Mais, d'main. En attendant il se rapproche encore un peu de sa source de chaleur et de réconfort improvisée. La bataille dans sa tête est en sourdine, ça va mieux. J'crois Kowalski t'aime pas trop, il murmure, jette ensuite un bref coup d'oeil au caméléon furieux qui leur tourne le dos, très mécontent, contrairement à Melchior qui se liquéfie de bonheur en présence de Chang. Son coeur fond de tendresse et Even coince le joint entre ses lèvres pour tendre la main vers lui en une tentative de caresse que Kow évite, préférant grimper paresseusement sur les lianes accrochées au plafond pour ses besoins, ensorcelées pour présenter l'une de leurs extrémités à portée de ses pattes lorsqu'il le souhaite. Avec un haussement d'épaule, Even en retourne au cuddling avec Chang Pillow Nao. Expire lourdement de frustration lorsque l'autre déclare qu'il doit vraiment, vraiment y aller cette fois, parce qu'il n'a plus qu'une heure devant lui. Ok casse-toi j'm'en fous. Pour autant il ne l'aide pas, ne bouge pas d'un poil jusqu'à ce que Chang le déloge de lui-même. Il est loin de s'en moquer, ne veut pas du silence et de la solitude, mais est suffisamment placide pour s'y confronter à présent. Even s'étire paresseusement sur le dos en le regardant bouger, tout en finesse et en muscles solides. Demain il recommencera à le haïr, ouais. Et cessera de mater ce cul appétissant, maybe, maybe not.
Dernière édition par Even Li le Ven 17 Fév 2017 - 20:46, édité 5 fois |
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WIZARD • always the first casuality Nao Chang | nasty; you suck anywayyou’re too mean, i don’t like you, fuck you anyway. you make me wanna scream at the top of my lungs. JANVIER 2004. Il est 13h et une heure et demie avant qu’il n’commence son taf. C’est toujours la mort dans l’âme qu’il s’y rend de toute façon, crevé même à l’idée de bosser, pendant des heures entières, juste pour gagner un salaire misérable. C’est un peu pour ça, aussi, qu’il profite de la présence d’Even et de ses animaux parce qu’il sait qu’il se transformera en robot bientôt, l’employé n°17596 qui décharge les cargaisons au port de Londres. « Je suis pas ton putain d’oreiller », il soupire faussement agacé mais frustré de ce revirement brutal de situation. « Confo'. » Y’a quelques jours, ils se haïssaient et maintenant ils sont collés l’un contre l’autre et retardent le moment qu’il faudra se lever pour diverses raisons. Even va pas bien et même si Nao n’a pas osé lui demander ’’you okay ?’’ tout le comportement d’Even lui criait que non, il n’va pas bien, que la descente est rude. Il sait pas trop ce qu’il a pris la nuit dernière mais ayant eu sa propre expérience avec les psychotropes, Even a abusé, les doses beaucoup trop fortes pour qu’il passe la matinée sans en ressentir les effets secondaires. C’est un peu pour ça aussi qu’il a voulu rester la nuit, il se serait senti responsable s’il lui était arrivé quelque chose. Peu importe s’ils se haïssent ou pas, Nao ne fermera jamais les yeux alors qu’un être humain a besoin d’aide – et Even… Even, en ce moment, il a besoin d’aide. Il n’sait pas de quoi, peut-être qu’il ne veut juste pas être seul. Lui non plus, il veut pas être seul, il veut pas retourner dans le froid, il veut pas se fatiguer la veille d’un entraînement important… c’est pour ça qu’il en profite, aussi, il joue avec les petites pattes de Melchior et se laisse mordiller les doigts quand il attrape le museau du chien. « You sure ? » Il hoche de la tête, plus occupé à jouer avec Melchior qu’à faire attention au joint que fume son maître ; il aurait accepté s’il avait pas eu de boulot. « Neo jaemi obseo. C'bien comme ça qu'on dit ? » Il acquiesce de nouveau alors que le chien s’allonge sur son dos, les pattes en l’air, lui montrant son petit ventre qu’il grattouille. « T'es en partie coréen non ? » Sa réponse, un léger ’’mmh’’ semble suffire, il n’ose pas avouer à Li qu’il ne parle même pas couramment la langue de sa propre mère. « You're no f u n- Chang, you've got no jams. » Il roule des yeux, as usual quand Even le critique. Ça lui donne envie de lui montrer comment Nao Chang trouve du fun mais il n’sait pas vraiment sur quel pied danser avec Even ; un jour ils se haïssent, le lendemain ils se câlinent. C’est vraiment trop dysfonctionnel comme concept, ça lui donne mal au crâne rien que d’y penser alors il s’étire légèrement et reporte son attention sur Even, toujours allongé à côté, le visage tout près du sien. « Je suis étonné, c’est la première fois qu’on a pas d’audience. » « T'inquiète j'te hais toujours. Mais, d'main. » Il ricane et le laisse s’approcher de lui légèrement, Melchior serré entre eux mais heureux s’il se réfère à la gueule contente du chien, langue pendue d’un côté, les yeux brillants. « J'crois Kowalski t'aime pas trop », c’est kind of mutuel, comme sentiment, vu l’expression que le caméléon lui a lancé quand il est entré dans la pièce. De toute façon, il préfère le chien à l’autre bestiole multicolore qui crache du feu. C’est un peu dur d’extraire son pow de l’arrière de sa poche, entre Melchior qui essaye de lui lécher la main à la moindre occasion et Even qui se resserre contre lui mais il le sort enfin – et merde, il lui reste plus qu’une heure. C’est frustrant. Melchior se déplace de l’autre côté d’Even, attiré par un jouet qu’il mastique alors que Nao chasse la frustration, il a juste tellement pas envie d’y aller. « ‘Faut vraiment que j’aille bosser », mais même lui ne fait pas encore de mouvement pour partir, ça l’agace de profiter un peu de ce confort qu’on lui offre, ça l’agace surtout de devoir y mettre fin. « Ok casse-toi j'm'en fous. » Yeah, right, c’est pour ça que le môme le colle autant, clingy as fuck, qu’il est incapable de vraiment situer ses propres jambes et celles de Li. Un peu comme cette nuit, d’ailleurs, ils ont dû se réveiller à plusieurs reprises pour enlever des vêtements mais à chaque fois ils retombaient dans les bras l’un de l’autre, comme attirés par des aimants. Il repousse Even entièrement sur son dos, alors qu’il s’allonge à moitié sur lui, le joint écarté de sa bouche par son bras. Sa main glisse ensuite sur les mèches brunes qu’il remet derrière l’oreille d’Even, ses doigts passant légèrement sur sa joue, pendant qu’il approche son visage de son autre oreille pour lui murmurer quelque chose ; caresse légère d'un côté, souffle chaud de l'autre. « Hey, I hate you too, you know. But that doesn't mean I wouldn't blow you. » Et il s’écarte pour de bon, avec un sourire satisfait, sans même s’attarder sur la réaction d’Even.
Quand il retourne dans la seconde chambre pour y dénicher sa veste, sous le corps toujours endormi de Mika qu’il fait glisser de l’autre côté du lit, il trottine jusqu'au hall et s’apprête à ouvrir la porte pour partir finalement mais… quelque chose l’arrête dans ses mouvements. Un sentiment d’inachevé, quelque chose de déplaisant, il n’a pas envie de partir comme ça alors que les deux autres sont en train de subir les conséquences de leurs excès. Il referme la porte en soupirant, enlève sa veste qu’il repose sur l’un des tabourets et jette un coup d’œil dans la cuisine. Il a une heure avant d’aller bosser mais s’il prépare un petit-déjeuner rapidement en une demi-heure, ça devrait être bon. Kind of. ‘Faut déjà qu’il rassemble des ingrédients potables. C’est un peu le souk, ici, quand il fouille les tiroirs, tout est mélangé n’importe comment. Physiquement douloureux de fouiller dans ces tiroirs désordonnés. Il se retient de toutes ses forces de reclasser les ingrédients par couleur, par taille, par utilisation. Et s’il n’était pas pressé, il aurait probablement supplié les propriétaires de lui laisser le soin de tout ranger correctement. (Non, Nao, les gens normaux ne font pas ça chez les autres – t’es même pas invité, t’as juste squatté pour la nuit en plus). Probablement que sa recherche de trucs potables attire l’attention d’Even qui s’écrase sur le canapé, le visage quand même tourné dans sa direction, Nao apercevant juste ses petits yeux par-dessus le dossier du canapé. « J’ai envie de faire du jian bing mais je trouve pas de ciboulette – oh, un smoothie aux myrtilles. » « Nan, on a pas d’fruit, t’es ouf- ah », Nao lui montre le panier de fruits, dont les myrtilles et la banane, avec une expression très ‘’tu disais ?’’, panier qu’il dépose ensuite sur le plan de travail. Il rassemble ensuite la brique de lait de soja, la farine, quelques œufs, du sucre et du sel. Il décide de préparer des pancakes simples, au lieu de faire les crêpes chinoises qu’il voulait, le manque de temps et d’ingrédients ne lui donne pas la possibilité de préparer ce qu’il veut mais ça fera l’affaire.
Il s’attèle rapidement à la préparation de la boisson et des pancakes, les deux en même temps. Ça lui prend un peu plus d’une demi-heure mais il préfère se concentrer sur la bouffe, quitte à sacrifier des minutes supplémentaires plutôt que leur préparer un truc cramé et infect. Au moins, l’assiette remplie de pancakes et la carafe de smoothie aux myrtilles semblent réussis, à première vue ; il ne goûte pas, pressé de ranger le bordel qu’il a créé (ça lui prend cinq minutes de plus). Il prend sa veste et fait une pichenette à l’arrière du crâne d’Even, « le petit dej est prêt » et s’en va, enfin.
Le temps lui manque cruellement alors qu’il dévale les marches, refusant de perdre du temps dans l’ascenseur (alors qu’il a déjà sacrifié pratiquement trois quarts d’heure juste dans un putain de petit-déjeuner qu’il n’a même pas goûté – what the fuck, Nao). Au moins, le lieu de son boulot est accessible par magicobus, il court plusieurs minutes jusqu’à arriver dans son propre quartier résidentiel, sautant dans l’immeuble, grimpant les marches comme si sa vie en dépendait. Il souffle de soulagement quand la porte de son appartement s’ouvre, il n’avait vraiment pas envie de perdre du temps à chercher ses clés – quand il court dans le salon, il ignore Park et Nina et s’enferme dans la salle de bain. Une rapide douche et un brossage aussi rapide de ses dents, toute trace de maquillage disparue, des vêtements amples et simples sur le dos, il quitte l’appartement ignorant toujours les remarques des deux autres. Et puis c’est le soulagement soudain quand il le premier magicobus qu'il trouve et sort à l'arrêt près du port, il inspire et expire à plusieurs reprises, les mains sur les genoux. « Ha, Chang, t’es en avance de deux minutes, c’est mieux que la semaine dernière », il reçoit une tape dans le dos par un autre collègue, ignorant la remarque, et s’en va signer le document pour indiquer sa présence. On lui indique le numéro du conteneur qu’il doit décharger pendant plusieurs heures d’affilée. Il ignore ce qu’il y a dans les caisses mais se fait une supposition en fonction des enseignes, comme la caisse remplie de plumes étiquetée au nom de Amanuensis Quills à Diagon Alley. C’est robotique comme boulot et surtout très physique mais son background de sportif lui permet de tenir les heures sans ressentir la fatigue sur le moment. La fatigue, c’est après qu’elle le frappe. Mais ça lui donne surtout l’occasion de réfléchir. À tout. À Even surtout. Et il en vient à la conclusion qu’il ne veut vraiment plus de cette pseudo haine. Quitte à ce qu’ils deviennent des connaissances, il peut gérer mais il n’a pas la force de continuer dans cette voie – c’est physiquement et mentalement éreintant, il a déjà assez de problèmes qui le préoccupent, il n’veut plus ajouter Even dans cette liste.
Et puis… Et puis c’était sympa, aussi, de passer un peu de temps avec lui tout à l’heure. Et bizarrement agréable compte tenu du fait qu’ils n’avaient pas de public amplifiant une haine pratiquement inexistante. C’est nice. Ouais. Vraiment nice. « Chang, pause de dix minutes. » « Oh, okay », il resserre sa prise sur la caisse qui doit être livrée au The Leaky Cauldron et la transporte dans la zone de livraisons. Il s’étire le dos, craquant ses vertèbres douloureux et s’assied par terre sur le quai, face à la Tamise, l’énorme navire sorcier barrant un peu la vue. Il sort son pow de sa poche, zappe les habituels quickies louches et ouvre la fenêtre de conversation avec Mika pour taper « hey, even fait quoi ce soir? » Il ne s’attend pas à recevoir une réponse aussi rapidement mais il ouvre le quicky de Mika sans attendre. « il va végéter devant netwitch comme d’hab. ;) pk ? ;p » Il fronce les sourcils, pas vraiment certain de la signification derrière les pixies de Mika. Il les ignore complètement en répondant « je dois lui parler d’un truc ». Et à peine quelques secondes plus tard, un nouveau quicky de Mika : « tkt, je serai pas là, vous serez tranquilles pour "parler" ;) » et il décide de ranger son pow dans la poche ignorant l’agacement de cet échange plein de sous-entendus. C’est pas comme si Nao y allait pour le sauter. Okay, sa remarque de tout à l’heure c’était en partie pour déconner (et qu’il nierait pas que Li est quand même agréable à regarder) mais quand même, c’est pas son genre de sauter sur le premier type qu’il trouve (hm, Mylan n’compte pas). Il chasse ces idées de la tête et s’en va dans l’entrepôt pour s’acheter un beignet, se rappelant qu’il n’a absolument rien mangé de la journée. Plutôt depuis hier soir, en vérité, mais il n’avait pas ressenti le besoin de se nourrir. Son beignet englouti rapidement, il est vite rappelé par son chef de service, sa petite pause étant terminée. Il s’y remet en se conditionnant à enchaîner les caisses pendant plusieurs heures encore, les membres commençant à s’engourdir à force de soulever, marcher, poser, soulever, marcher, poser, etc.
Il est 20h30 quand il termine sa mission, remplacé par quelqu’un d’autre qui prend son relai. On lui tend une bourse de gallions qu’il range consciencieusement dans l’une de ses poches et quitte le port sans plus attendre. Il retourne à l'arrêt du magicobus, attend une dizaine de minutes et il paye son ticket en s'installant à l'arrière ; il descend ensuite à l'arrêt près de l’immeuble de Mika et Even. Un peu étrange de s’y rendre encore une fois en… deux jours ? Il est un peu nerveux parce qu’il n’est physiquement pas présentable, avec son hoodie noir et large qui efface pratiquement toute sa silhouette ou son visage complètement nu de toute trace de maquillage ; mais il n’y va pas pour une autre raison que de faire une trêve alors au diable s’il ressemble à rien. Il ira avec ses cernes et ses cheveux en pétard et ses lèvres gercées par le froid et la mer et sa volonté de mettre fin à leur haine puérile. L’ascenseur le mène à l’étage dont il a encore les souvenirs d’y avoir guidé Even la nuit dernière. Il navigue comme un automate jusqu’à la porte du duo infernal, toque à plusieurs reprises et attend. Attend. Toque encore. Et finalement Even ouvre la porte, gueulant « c’est pas trop tôt, ma pizza – » mais Nao l’interrompt. Il n’a ni pizza, juste une détermination qui lui a permis de bosser par automatisme aujourd’hui pour pouvoir se libérer d’un poids de ses épaules. Il ne fait pas de mouvement pour entrer dans l’appartement, il se met juste à parler sans même le saluer ou lui demander comment il va (et puis c’est stupide, ils se sont réveillés ensemble ce matin). « I don't feel like dealing with another long drawn out who's more fuck up battle of wills. Let’s make a deal : you stop being an asshole and I stop being a dick. Je suis fatigué, j’ai plus envie de me battre avec toi. » S’il avait senti que même Even avait un peu baissé les armes, c’est presque un besoin urgent de confirmer, graver dans la pierre leur trêve, pour débuter sur de nouvelles bases. Qu’ils deviennent des accointances ou des potes, ça n’a pas d’importance, tant qu’ils se débarrassent de cette tension complètement inutile – c’est le plus important. « We cool ? » Et maintenant… et maintenant il n’attend plus que la réponse de Li, quelle qu’elle soit, bonne ou négative, quelque chose et il pourra ensuite rentrer chez lui et poser enfin sa tête sur l’oreiller, le cœur un peu plus léger.
Dernière édition par Nao Chang le Ven 25 Aoû 2017 - 1:15, édité 2 fois |
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WIZARD • always the first casuality Even Li ‹ disponibilité : dispo !
‹ inscription : 29/01/2017
‹ messages : 766
‹ crédits : neo venus.
‹ dialogues : sienna.
‹ âge : 18 yo (19.12.85).
‹ occupation : ancien élève de Mahoutokoro, 1er cycle achevé au RU par correspondance (vitmagic). désormais étudiant à la WADA cursus Arts visuels. jobbe en tant qu'animateur au CEPAS en semaine et au dirico express le samedi (club d'art pour une ribambelle de gosses qu'il adore).
‹ scolarité : 1992 à aujourd'hui.
‹ baguette : cerisier, 27cm, écailles de kappa.
‹ gallions (ʛ) : 3647
‹ réputation : party boy, slut assumée, toujours partant pour des hook up sans signification et probablement un brin obsédé par le sexe, sans limite, dork en compagnie de ses potes, skater taré, doué avec les gosses, artiste prometteur.
‹ faits : - personnalité:
steven jiélùn li, dit even • pyrokinésiste • il porte le nom de sa mère, sorcière pangcah (taïwanaise), plutôt que le "Matsuoka" hérité de son père (japonais) • il a 4 soeurs • tyrannisé à l'école, il a fait une tentative de suicide à 13 ans et est encore aujourd'hui terrifié par le vide. • il a un soft spot pour les gosses mal aimés de son club d'art. • sa famille paternelle est propriétaire de Shape the Future (grand groupe spécialisé en technomagie), où sa mère travaille en tant que directrice marketing de la branche brit. son père a délaissé l'entreprise familiale au profit de sa passion pour l'art et est désormais directeur de la Wada. sa soeur aînée est créatrice de mode, la cadette ingémage chez des concurrents, tandis que les deux dernières sont encore aux études.
- vu par le monde:
Even est de ces jeunes qu'aucun adulte ayant une vie stable et un boulot respectable ne prend au sérieux. de ces énergumènes aux fringues déchirées et aux piercings jugés rebutants, évoluant au sein de bandes qui dérangent l'ordre social, qu'on qualifie de punks et que l'on considère comme d'éternels adolescents attardés. on le fixe avec un agacement mêlé de dédain losqu'il déambule dans les rues avec sa planche coincée sous un avant-bras peinturluré, on le blâme lorsque les roues sales souillent les coussins d'un café, on l'accuse de risquer de cogner les passants lorsqu'il slalome à vive allure parmi la foule, on s'exclame qu'il est complètement inconscient quand il perd le contrôle en plein trick et que son board file entre les pattes des pauvres badauds (ou fait un vole-plané dans une vitrine) après l'avoir envoyé heurter une calèche de plein fouet. on dévisage ses membres couturés de cicatrices, d'égratignures ou pire, et ses genoux ouverts, en le traitant de casse-cou infréquentable. il s'en fiche, ces gens là ne comprennent pas la passion, refusent de voir que c'est un mode de vie, un vecteur de culture, un regard sur la ville et l'architecture. c'est une chose qu'on lui reproche aussi, d'ailleurs : de sembler se foutre de tout. héritier de culture fun et d'une contre-culture urbaine devenue street culture, adepte de pratique sauvage, obnubilé par l'esthétique underground, revendicateur d'un idéal libertaire. lorsqu'une girlfriend exigeant plus d'attention ou un rabat-joie critique le prend de haut, il soupire lourdement et réplique irrémédiablement, avec une patience feinte : "you don’t understand, mom. it’s not a phase. this is who I am."
il a toujours un appareil photo, des multiplettes ou un pinceau au bout des doigts • big softie sous ses allures punk • aime être sous les feux des projecteurs lorsqu'il est dans son élément mais devient socially awkward et mal à l'aise avec les gens aussitôt qu'il doute de lui-même. • praise kink • il préfère cependant se tenir derrière la caméra plutôt qu'être mis en avant. • dents de lapin, sourire de bunny. • veut devenir photographe pro. • poste des cover de chant et de danse sur son msn pour satisfaire ses autres passions. • trop d'alcool, trop de sexe, trop d'orviétan, trop de boissons énergisantes. il ne peut pas s'empêcher d'abuser, bien qu'il ait vu sa sœur Lily frôler la mort à cause d'une overdose. • ses potes et lui sont adeptes de bodypainting et font office de toiles humaines les uns pour les autres. • a l'air mort quand il dort. • infoutu de cuisiner, vit de bouffe à emporter et de gras de fast food. • passe un quart de son temps au skatepark, un autre à l'Espresso Patronum, et sèche beaucoup trop les cours pour son bien. • il a un caméléon (kowalski) et mickey et lui ont adopté d'autres animaux, dont un hérisson et un chien.
‹ résidence : vit au Sawl Yard, dans un appart pour deux avec son bff Rhee Min Ki (aka Mickey), rentre chez ses vieux un week-end sur deux environ.
‹ patronus : un kappa, encore une fois. Son animal totem, décidément : très protecteur de son territoire.
‹ épouvantard : ses proches privés de mémoire. Depuis qu'on leur a rendu un Shin tout sauf lui-même, Even s'aperçoit qu'être totalement oublié par quelqu'un qu'on aime est presque aussi terrible que le perdre à jamais... ou peut-être pire.
‹ risèd : quelque chose ayant trait à son paternel, probablement, mais Even préférerait crever plutôt que l'avouer.
| Nasty + You suck anywayYou’re too mean, I don’t like you, fuck you anyway. You make me wanna scream at the top of my lungs. (WARNING : langage vulgaire et drogue)Janv 04. Hey, I hate you too, you know. But that doesn't mean I wouldn't blow you. L'offre se fraye un chemin jusqu'aux pensées groggy d'Even, qui se fend d'un sourire en coin. Duly noted, il répond d'un timbre trainant, goûtant les mots et le souffle caressant de Chang, dont le toucher électrisant lui picote encore la peau bien après qu'il ait quitté la pièce. Mais la solitude finit par le rattraper, monstre menaçant le livrant tout entier à ses vieux tourments, et quand des bruits résonnent dans la cuisine, il se traine jusqu'au salon en s'attendant à y trouver Mickey. Vraiment une espèce étrange, le Chang Nao. Sassy bitch à l'état sauvage, mais étrangement attentionné si caressé dans le sens du poil. Après l'avoir épié depuis le canapé, les yeux plissés par l'inconfort due à la lumière et à la fatigue et peut-être aussi par une pointe de suspicion, Even le regarde finalement quitter l'appartement sans avaler une bouchée (ou gorgée) de ce qu'il a préparé. Pendant un instant il ne bouge pas, terrassé par la flemme et probablement tenté de flatter un peu son orgueil, de se convaincre qu'il est parfaitement indifférent à la vision de Nao lui préparant à bouffer avant de partir au travail. Et puis au bout de quelques minutes à mimer le détachement alors qu'il n'y a personne d'autre que lui-même et sa conscience devant qui faire le show, le Li finit par s'extirper lentement du canapé, forçant un soupire ennuyé, pour aller tourner autour du comptoir telle une quelconque bestiole observant sa proie. L'assiette est maintenue sous un sort de chaleur et le smoothie gardé au frais, il se sert un peu de chaque avant de rejoindre la pénombre confortable de la chambre de Mika. Etonnamment, il est levé, et Even a soudain l'étrange sentiment qu'il n'a fait que prétendre pioncer depuis un moment, pour des raisons qui lui sont propre. Il a une tête de déterré mais est à nouveau installé devant son chevalet, à contempler un tableau qu'Even se souvient d'avoir vu sous un drap la veille au soir. C'est sombre, ça l'est toujours avec Mickey, depuis qu'il a perdu quelque chose, et ça le fait brusquement songer à Scorpius Malfoy et à ses gribouillis tachés de noir et de rouge, et il se demande si lui aussi a perdu quelque chose. Mais il est trop tôt pour réfléchir, Even n'aura probablement pas de neurones dispo pour un tel exercice avant demain, alors sans commenter, il se poste à côté de Mickey et lui tend un pancake nappé de sirop, dans lequel son comparse mord. Comment c'est ? Mika lève un pouce, puis lâche Trop bon pour venir de toi, autour de la bouchée qu'il mastique, et ça le fait rire (doucement, parce que sa tête éclate et le supplie d'engloutir une nouvelle dose de potion pour mettre en veille le Woody Woodpecker qui lui martèle le cerveau). Avec cette confirmation et le fait que Mickey soit encore debout et pas en train de se tordre de douleur au sol sous l'effet d'un empoisonnement insoupçonné, Li y goûte à son tour et — ouais. Il n'a pas franchement d'appétit, mais quitte à se forcer à avaler quelque chose, il peut tout à fait faire avec ça. C'est de Chang, il réplique finalement, bouche pleine, et Mickey lui pince la joue comme à un gosse, tout attendri (Even le divertit en fronçant le nez et en le remuant comme un lapin). Il finissent de manger dans un calme qui n'est courant entre eux que dans ce genre de moment — lendemain d'excès et taux de dopamine en chute libre. JIELUN LI TU NE PEUX PAS ÊTRE SERIEUX ! Le cri furieux le réveille dans un sursaut et, déphasé, l'interpelé se redresse lentement, mouvant avec précaution sa carcasse fatiguée. Seulement pour se retrouver enseveli sous une avalanche de fringues sentant bon le propre. Il y a un peu de tout mais il y a surtout !! ses !! CALEÇONS !! et oublieux de son état lamentable et du réveil en fanfare, Even lâche une exclamation de pure bonheur. Oh oui, oui oui oui, il croasse, voix cassée, avant de se lever (en veillant à ne rien faire tomber) pour se débarrasser de son short et enfiler un caleçon rouge propre à la place. Mais bonheur, vraiment ! Il est vaguement conscient du bruit de gorge dégoûté de sa mère, qui s'est tournée juste à temps pour s'épargner la vue de ses fesses à l'air, et qui lui fait de nouveau face, en position de combat. Oh non, il n'est pas prêt pour ça. On peut r'mettre à demain l'engueulade ? il lâche, plaintif, ce qui ne fait qu'agacer plus encore son adversaire du moment. Toi. Petit égocentrique inconscient et immature- elle assène en lui enfonçant à répétition son index accusateur dans la poitrine, as-tu seulement idée de ce que tu as fait ? Ta soeur m'a accompagnée ici et s'est retrouvée agressée dans la puanteur des merdes que tu as consommées à l'intérieur de ton appartement étudiant ! Sur le coup il ne percute pas le problème. Et puis il songe Lily. Et overdose. Et désintox. Sa petite peste, son épine dans la chair, son bébé vulnérable. Et il blêmit. Merde, Lily. Je pensais pas- ( que tu l'emmènerais ici) Tu m'en diras tant, je serai surprise le jour où il t'arrivera de penser ! Elle s'active pour aller ouvrir toutes les fenêtres, multipliant les sorts pour essayer de purifier l'atmosphère, et il reste planté là à la regarder faire, hébété et encore dans les vapes. Elle est où ? Restée dehors. On se fixe, bandit ! Où tu crois aller comme ça ? Tu empestes la drogue. Au oui. Il a fumé avec ce t-shirt sur lui. Even en choppe un autre, tire sur la manche de sa mère pour qu'elle fasse quelque chose avec sa baguette (pas le temps de passer à la douche sans risquer de louper sa sœur, mais l'odeur lui colle à la peau), et elle s'exécute mais se venge en lui balançant dans la bouche un Récurvite inattendu qui lui décape la cavité buccale et laisse un sale goût de savon. Mamaaaaaa- N'essaye même pas de te plaindre. Elle en est encore à pester lorsqu'il franchit la porte de l'appart, surpris de voir que le jour tombe déjà. Lily est pliée en deux par-dessus la rambarde, hissée sur la pointe des pieds. Ne fait pas signe de reconnaître sa présence lorsqu'il ss'appuie à côté d'elle, dos contre le garde-corps pour sa part (c'est pas qu'il ait peur hein, du tout, c'est juste que... d'accord, il est terrifié par le vide, depuis ses treize ans). Coucou, il lance, et comme escompté elle tourne enfin la tête vers lui — sa joue rentre alors dans le bout de l'index qu'Even avait placé là à cette intention et il se réjouit du succès de sa taquinerie nulle. Crétin, réplique-t-elle en levant les yeux au ciel, chassant sa main d'une tape. Even retrouve son sérieux. Je suis désolé. Elle hausse les épaules. J'ai été très con. Elle acquiesce ferment. Le roi des cons. Elle hoche encore la tête. Parle-moi ? Silence. Réticence. J'ai juste- Hésitation. Il ne presse pas, lui laisse le temps. j'ai eu très peur. Il connait ce sentiment là. Pas une crainte normale ; celle de marcher dans un cauchemar, mais pas de rêve — un bien réel. L'impression d'être brusquement englouti par le passé et de le revivre encore et encore. Lui, c'est le vide. L'idée d'une chute, qui fout la panique au ventre et l'oblige à se rappeler des émotions toxiques de ce moment-là. Elle, ce sont toutes les habitudes qu'elle a dû casser durant sa désintox — carton dans le nez en quête d'une explosion de sensation, odeurs, parfois de simple bruits, tout ce qui peut la renvoyer à l'orviétan, tout ce qui risque de la faire chuter. Je sais... Non, tu sais rien, elle claque, le réduisant au silence. Ce que ça a réveillé — les sensations — ça a été brutal et je m'en serais passée, parce que ça s'atténuera mais ça restera là, tsais, coincé dans un coin de mon esprit à attendre le bon moment pour resurgir. Et ce sera dur ok, mais- ses mains s'agitent, se tordent. La tentation du petit écart et du cette fois ce sera différent, je saurai gérer trompeur, évidemment. mais ça ira. Je vis avec ça, maintenant. Si ça vient pas d'toi ça viendra d'ailleurs. Bien sûr. C'est son combat et il sait que la tentation peut surgir n'importe quand, sans prévenir. ça ne l'empêche pas de culpabiliser d'en avoir été le vecteur — c'est un peu une trahison. Mais ça ira. Mickey m'a donné cette méthode des paliers- éviter la pression de penser à l'avenir, surmonter heure après heure. ça va aller. Si j'ai eu peur c'était pour toi. Cette fois par contre, elle le prend de court. Faut pas. J'suis solide, plus que tu ne le crois. Mais le regard implacable qu'elle plante dans le sien et ses lèvres pincées lui hurlent qu'elle ne croit pas un instant à l'image que renvoient ses prétentions et sa carapace, qu'elle en connait les failles et le cœur friable que chaque coup dur érode. Quand on est rentrées- l'odeur était partout et t'étais allongé sur le tapis du salon. Vas pas te faire d'idée, j'étais juste- Ouais j'me doute, t'as eu la flemme sûrement ? Mais sur le coup j'ai cru que tu t'étais évanoui ou quoi. Et ça m'a fait penser que j'essaye d'aider les autres, en parlant de mon expérience, mais que toi et moi- on évite toujours d'approfondir. On se contente de deviner et de dire je comprends, pour ne pas- j'sais pas, se blesser ? En mettant le doigt sur c'qui fait mal ? Il passe une main dans ses cheveux court, incertain, hausse une épaule. C'est juste- gênant ? J'veux pas parler de ça avec toi. J'veux dire- de mort. Parce qu'ils ont failli y passer, tous les deux. Différemment, mais même finalité. C'est un peu comme enfoncer la baguette dans la plaie et s'amuser à la retourner jusqu'à provoquer une monter de pue. ça le fait baliser, l'idée qu'elle puisse lui parler... de ce qu'elle a ressenti juste avant- Ouais. Mais aujourd'hui j'ai pensé "et s'il franchit la limite comme moi ?" et j'sais que t'es le grand, que tu crois que c'est à toi d'me protéger et tout. Mais pt'être qu'il est temps que je te dise que selon moi tu déconnes. Il devrait réagir avec calme et détendu parce que se braquer est comme un aveu mais- il se braque. Ecoute j'ai pas besoin que tu la joues manitou Junkie avec moi, je gère. Je gère mes doses, je gère les moments où je les prends, je contrôle- arrête de me regarder comme ça putain ! J'disais pareil, tu te souviens ? Mais j'hallucine, y'a aucun rapport- tu fais des amalgames, c'est complètement différent-C'est jamais différent. C'est toujours la même rengaine, les mêmes erreurs, le même déni. ça se calcule pas, de tomber dans un gouffre — tu fais juste le foutu faux pas de trop et t'es dedans jusqu'au cou. Il lève les bras en un mouvement agacé, frustré au possible pas le fait qu'elle ne veuille pas entendre raison, qu'elle lui déballe sa morale à deux noises. J'dis pas que t'es accro, j'dis juste... fais gaffe, ça pourrait arriver plus vite que tu ne le penses. T'façon si tu contrôles, qu'est-ce qui t'empêches de freiner un peu ? Pour me rassurer, pour te prouver que t'en es capable ? Bien sûr que j'en suis cap. Prouve-le. Ah la garce, elle l'a eu. Even n'est rien si ce n'est compétitif à mort, alors il serre la main tendue. Deux semaines sans toucher à l'orviétan. Un mois. Il grimace, mais scelle le deal. Elle fait claquer son bracelet contre son poignet en un geste discret mais répétitif, astuce empruntée à ceux qui luttent contre la rechute liée à d'autres troubles. Dans ces moments-là, il le sait, elle a besoin de garder l'esprit occupé, alors il embraye sur un autre sujet. J'dois amadouer un caméléon vexé. Des idées ?Hm. Mickey est là ? Even hoche la tête et lui retourne un sourire carnassier, retenant les taquineries quant à son crush tout sauf subtile sur son meilleur ami. Y'a même des pancakes. Tu t'es casé juste pour être nourri ? Eurk, nan. Juste un mec qui est resté hier soir. On a dormi tous les trois, avec Mickey- Lily se plaque les paumes sur les oreilles tandis qu'il s'efforce d'étouffer son propre rire pour éviter à son crâne d'imploser. GEGE !! T M I !! Juste dormi ! J'te crois pas parce que t'es qu'un gros pervers obsédé par le cul ! Mais pas du tout ! Ah ouais ? Abstinence pendant un mois ? Oh non non non- pas question qu'il se fasse avoir une deuxième fois. Chocolat ou sirop sur tes pancakes ? Choco. Cool, pareil pour moi. Tu peux m'en faire cinq en préparant les tiens. Mais t'es trop NUL comme hôte j'y crois pas- Hey, déjà qu'j'te laisse piocher dans ma bouffe hein. Il a proposé à Lily de rester pour la soirée, mais en constatant que Mickey ne serait pas là elle a décliné. Frangine indigne. En vrai Even est un peu soulagé, parce qu'interagir avec elle l'a claqué, même si elle faisait gaffe, connaissant trop bien l'état dans lequel il se trouve. Après son départ il s'est affalé dans son lit tout propre — fraîchement fait par mama, qui a pris une nouvelle fournée de linge sale, a changé les draps de Mickey ( Mais de rien mon chéri, tu sais que ça ne me dérange pas) et lui ( Tu comptes rester un ado attardé et dysfonctionnel encore longtemps ? Je n'en peux plus de te regarder mariner dans ta crasse, je te préviens Li si- blablablabla, il a l'ouïe sélective et a occulté la suite), distillé sa tournée de menace habituel, bref : la routine. Et pour se récompenser de cette journée de dur labeur, Even s'est commandé une pizza, même si son estomac se révulsera probablement au bout de trois bouchées. ça ne l'empêche pas d'être frustré parce que le livreur met une éternité à arriver. Grumpy et avec plus de potions pour les maux de tête dans les veines que de sang, MirrorTV allumé et Netwitch tournant en fond sonore, il se lève de mauvais gré quand des coups retentissent enfin à la porte. C’est pas trop tôt, ma pizza — mais c'est pas un livreur, c'est Chang, en hoodie. Chang, en hoodie. Chang Pompous Nao, Chang Cashmere Nao dans un gros hoodie qui engloutit sa silhouette jusqu'à mi-cuisse et- SWEATER !! PAWS !! ALERT !! Les neurones d'Even, qui tentent de récupérer péniblement de la nuit de la veille, meurent une seconde fois. I don't feel like dealing with another long drawn out who's more fuck up battle of wills. Let’s make a deal : you stop being an asshole and I stop being a dick. Je suis fatigué, j’ai plus envie de me battre avec toi. Ugh ? Il reste planté là à le fixer et Chang en déduit probablement (à raison) qu'il lui faut une traduction, version courte. We cool ? Une longue seconde, et la langue d'Even court pensivement contre l'intérieur de sa joue. Dépend d'si ta proposition de tout à l'heure était sérieuse... Chang a proposé de poser cette bouche là sur lui et Even n'a pas l'intention d'oublier de si tôt. Mais — Kidding, il lâche, l'air détaché, avant de shooter la porte pour l'ouvrir en grand en signe d'invitation à entrer, puis de tourner le dos pour retrouver le confort du canapé. L'autre a l'air d'hésiter, parle... Ouïe sélective activée. T'es loin, j't'entends pas, réplique paresseusement Even, les yeux rivés sur la surface du miroir, où des femmes se disputent un vieux qui a déjà épousé la moitié des bonasses de la ville. Cette série est vraiment surjouée et ça la rend priceless. Chang parle encore, il est plus près mais — Trop loin. Loin. Encore trop loin. Even attend qu'il daigne se planter devant le canapé avec son air perplexe et un peu agacé, pour accrocher ses orteils dans son hoodie et le faire tomber sur lui, comme ce matin. Trop facile, Chang Nao. Il a l'air de vouloir parler, genre, d'eux. Leurs engueulades et les rumeurs et tout ça, pour- mettre les choses à plat ? Even lâche un soupire douloureux. Pas ce soir. Pour l'instant ça lui suffit, d'avoir Nao calé entre ses jambes, tête sur son torse, et de passer lentement les mains dans ses cheveux orange en zonant tandis que les voix stridentes des comédiennes crépitent en fond sonore. |
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WIZARD • always the first casuality Nao Chang | nasty; you suck anywayyou’re too mean, i don’t like you, fuck you anyway. you make me wanna scream at the top of my lungs. JANVIER 2004. « Dépend d'si ta proposition de tout à l'heure était sérieuse... » Il s’apprête à répondre par la négative, sourcil arqué par l’étonnement qu’il s’en souvienne encore mais Even décline de lui-même : « Kidding. » Mais ça l’agace qu’il prenne tout avec indifférence alors qu’il a fait un effort de venir jusqu’ici pour qu’ils s’expliquent une bonne fois pour toutes ; ça l’agace aussi parce qu’il est en train de perdre du temps dans une discussion qui, visiblement, n’a pas l’air d’intéresser Even. Et puis, il avait surtout envie de rentrer chez lui après avoir bouclé cette histoire – ça fait quoi, deux jours, qu’il a pas salué son lit ? Il voit Even retourner à l’intérieur, porte ouverte, alors qu’il n’ose pas faire un pas de plus ; il a pris de mauvaises habitudes en présence de Li. Il a envie d’entrer mais en même temps il sait très bien qu’il aura beaucoup de mal à trouver la force pour retourner chez lui. « J’suis pas venu pour rester, je veux juste cau – » « T'es loin, j't'entends pas, » putain d’enfoiré, sérieusement, si un jour ils décident d’enterrer la hache de guerre, Nao va probablement commettre un homicide. Il claque bruyamment la porte derrière lui (bizarrement en synchro avec sa propre mère dans le MirrorTV mais il est trop obnubilé par l’attitude d’Even pour faire attention à Iseul qui vient de s’écrouler dans un fauteuil pour se lamenter d’avoir été trompée par un vieux médicomage). « T’es vraiment trop relou p’tain… » Et le voilà qui craque et qui jette à la poubelle toutes ses bonnes résolutions, lui qui voulait juste partager son opinion et rentrer tranquillement chez lui se retrouve encore une fois dans l’antre de son enfer personnel. « Trop loin. Loin. Encore trop loin. » Il se poste devant l’écran, cachant la scène pleine de lamentations par sa petite figure mais il est agacé et trop frustré pour laisser Even s’en tirer ainsi. « J’en ai marre de toi et des rumeurs et j’veux crever l’abcès pour de bon, qu’on mette les choses à plat et puis tu me fatigues, ‘faut vraiment qu’on disc – p’tain, Even, » il geint contre le torse de Li, quand ce dernier l’a fait tomber sur lui pendant que Nao était trop occupé à laisser toute sa frustration sortir. Ça l’agace tellement et puis c’est quoi cette habitude de le prendre d’abord pour un oreiller et maintenant il le prend aussi pour sa couverture ? Il soupire, tellement frustré, tellement fatigué aussi, le visage rivé légèrement sur la droite mais tout ce qu’il voit c’est Even partout autour de lui, même son odeur est devenue familière. « Pas ce soir. » Il ferme les yeux, les doigts s’accrochant au bout de tissu, pendant qu’il tente de se poser un peu plus confortablement en bougeant ses jambes et puis il finit par cesser tout mouvement quand les doigts d’Even se frayent un chemin dans ses cheveux. « Fine. »
Le toucher est beaucoup trop relaxant qu’il ne l’aurait voulu et plus les secondes passent, plus il se sent somnolent ; paradoxalement plus tranquille là, dans cette position, qu’il ne l’a été depuis des semaines. « Si tu continues comme ça, je vais m’endormir », marmonne-t-il, sans pour autant trouver le courage de lui demander d’arrêter. Et c’est tout le contraire, en réalité, il soupire de contentement, s’appuyant un peu plus sur Even pour lui donner un meilleur accès, les doigts de ce dernier glissant jusqu’à sa nuque. « T’es un peu comme un somnifère humain », ses mots sont un peu étouffés contre Even et il est trop fatigué pour filtrer tout ce qui sort de sa bouche, trop absorbé par le contact d’Even et par l’odeur d’Even et par les jambes d’Even pressées contre les siennes. Even Even Even partout autour de lui, même dans sa tête. Et c’est même pas les coassements provenant de la télévision magique qui le bercent mais les battements du cœur d’Even contre son oreille. Even. Il a l’impression d’être dans une petite bulle dans laquelle il a le droit de somnoler sans penser à ses problèmes, dans laquelle il peut se reposer sur quelqu’un sans devoir trouver des justifications pour chercher le moindre contact – et cette bulle, finalement, finit par se rompre quand il entend sa voix. « L’AMOUR DE MA VIE M’A TRAHI – » gueule sa mère dans la télé et il relève brusquement la tête. « Mom ? » Pendant quelques secondes, il avait vraiment cru qu’elle était présente avec eux (il est vraiment trop fatigué). Mais il se tourne pour mieux voir l’écran et il déterre la scène de sa mémoire. « Oh, c’est la première saison de Lancelot Central, ma mère est dedans – ha! Elle va s’évanouir dans cinq, quatre, trois, deux… un. » Et il claque des doigts en même temps que sa mère feint l’évanouissement comme une pro ; c’est devenu sa spécialité à force de s’entraîner sur sa propre famille. Il s’agite dans les bras d’Even pour s’extraire de son hoodie en restant dans un simple tee-shirt noir à manches longues et se rallonge sur Even, son dos collé contre le torse de ce dernier. Il y cale sa tête sur son épaule pour plus de confort et pour mieux voir la série aussi. Pas qu’il soit un véritable fan (tout le contraire, étant donné que voir sa mère rouler des pelles à de vieux sorciers c’est pas vraiment son truc) mais il a déjà accompagné sa mère sur des plateaux de tournage aux États-Unis ; et puis il a surtout vu son jeu stagner, tellement sa mère est une mauvaise actrice. « Pour cette scène, j’étais présent sur le plateau de tournage », il était le môme de neuf ans trop occupé à manger sa glace à la menthe et au chocolat et à se moquer de la barbe du directeur de l’hôpital sorcier pour se focaliser vraiment sur ce qui se passait tout autour de lui. Il n’sait pas trop pourquoi il raconte ça à Even, il se dit qu’il est franchement trop fatigué pour faire attention et peut-être qu’Even est trop fatigué pour l’écouter.
Ses doigts jouent inconsciemment avec les mains d’Even posées sur son ventre, ses yeux trop focalisés sur la télé pour même remarquer la différence de taille flagrante entre leurs mains – mais Even avait dit qu’il aimait bien ses tiny little fingers, right ? Un nouvel épisode démarre, commençant directement par montrer un guérisseur coiffé comme le chanteur des The Weird Sisters en train de séduire une collègue médicomage – d’après les propos de cette dernière, il serait marié et oh, non, c'est pas bien! ils ne devraient pas faire ça ici, blabla. « Oh, c’est bientôt la scène dans le grand hall, quand l’un des internes fait exploser une potion expérimentale et qu’ils se retrouvent tous tête en bas. » L’épisode est interrompu quand quelqu'un toque à la porte, le livreur de pizza d'après Even, Nao se fait secouer pour aller ouvrir. « Nope, flemme, c’est ton appart, bouge » mais Even est aussi flemmard que lui et ils finissent par régler l’affaire avec un simple parchemin-pierre-ciseaux. « Perdu », ricane Nao quand Even perd, roulant de côté pour qu’il puisse se lever.
Even revient avec la pizza, le sortilège conservant la chaleur et l’odeur éveillant soudainement l'appétit de Nao. Ses courtes pauses au taf ne lui ont permis de grignoter que quelques beignets pas franchement appétissants. Il laisse quand même Even reprendre sa place sur le canapé avant qu’il ne se glisse sur ses genoux comme une habitude – mais pour une fois que c’est de lui-même qu’il initie ce contact et pas tiré par Even comme s’il était une peluche. Il balance ses jambes de l’autre côté, prenant le carton de pizza qu’il pose sur ses cuisses, et ils piochent une part chacun les yeux rivés sur l’explosion de potion qu’il avait prédit dans la série. « T’en veux ? J’aime pas les olives », qu’il demande, regardant Even, leurs visages dangereusement près ; sa main est à moitié couverte par la manche de son haut mais il réussit à déloger l’olive avec ses doigts, prêt à la déposer sur un autre morceau. Il se prépare à croquer dans sa part mais la pizza brûle aussitôt sa langue, il l’écarte brusquement répétant « chaud, chaud, chaud » avant d’user de son don pour la refroidir, en plaçant ses doigts sous la pâte pour former un léger souffle d’air frais.
Dernière édition par Nao Chang le Ven 25 Aoû 2017 - 1:15, édité 3 fois |
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WIZARD • always the first casuality Even Li ‹ disponibilité : dispo !
‹ inscription : 29/01/2017
‹ messages : 766
‹ crédits : neo venus.
‹ dialogues : sienna.
‹ âge : 18 yo (19.12.85).
‹ occupation : ancien élève de Mahoutokoro, 1er cycle achevé au RU par correspondance (vitmagic). désormais étudiant à la WADA cursus Arts visuels. jobbe en tant qu'animateur au CEPAS en semaine et au dirico express le samedi (club d'art pour une ribambelle de gosses qu'il adore).
‹ scolarité : 1992 à aujourd'hui.
‹ baguette : cerisier, 27cm, écailles de kappa.
‹ gallions (ʛ) : 3647
‹ réputation : party boy, slut assumée, toujours partant pour des hook up sans signification et probablement un brin obsédé par le sexe, sans limite, dork en compagnie de ses potes, skater taré, doué avec les gosses, artiste prometteur.
‹ faits : - personnalité:
steven jiélùn li, dit even • pyrokinésiste • il porte le nom de sa mère, sorcière pangcah (taïwanaise), plutôt que le "Matsuoka" hérité de son père (japonais) • il a 4 soeurs • tyrannisé à l'école, il a fait une tentative de suicide à 13 ans et est encore aujourd'hui terrifié par le vide. • il a un soft spot pour les gosses mal aimés de son club d'art. • sa famille paternelle est propriétaire de Shape the Future (grand groupe spécialisé en technomagie), où sa mère travaille en tant que directrice marketing de la branche brit. son père a délaissé l'entreprise familiale au profit de sa passion pour l'art et est désormais directeur de la Wada. sa soeur aînée est créatrice de mode, la cadette ingémage chez des concurrents, tandis que les deux dernières sont encore aux études.
- vu par le monde:
Even est de ces jeunes qu'aucun adulte ayant une vie stable et un boulot respectable ne prend au sérieux. de ces énergumènes aux fringues déchirées et aux piercings jugés rebutants, évoluant au sein de bandes qui dérangent l'ordre social, qu'on qualifie de punks et que l'on considère comme d'éternels adolescents attardés. on le fixe avec un agacement mêlé de dédain losqu'il déambule dans les rues avec sa planche coincée sous un avant-bras peinturluré, on le blâme lorsque les roues sales souillent les coussins d'un café, on l'accuse de risquer de cogner les passants lorsqu'il slalome à vive allure parmi la foule, on s'exclame qu'il est complètement inconscient quand il perd le contrôle en plein trick et que son board file entre les pattes des pauvres badauds (ou fait un vole-plané dans une vitrine) après l'avoir envoyé heurter une calèche de plein fouet. on dévisage ses membres couturés de cicatrices, d'égratignures ou pire, et ses genoux ouverts, en le traitant de casse-cou infréquentable. il s'en fiche, ces gens là ne comprennent pas la passion, refusent de voir que c'est un mode de vie, un vecteur de culture, un regard sur la ville et l'architecture. c'est une chose qu'on lui reproche aussi, d'ailleurs : de sembler se foutre de tout. héritier de culture fun et d'une contre-culture urbaine devenue street culture, adepte de pratique sauvage, obnubilé par l'esthétique underground, revendicateur d'un idéal libertaire. lorsqu'une girlfriend exigeant plus d'attention ou un rabat-joie critique le prend de haut, il soupire lourdement et réplique irrémédiablement, avec une patience feinte : "you don’t understand, mom. it’s not a phase. this is who I am."
il a toujours un appareil photo, des multiplettes ou un pinceau au bout des doigts • big softie sous ses allures punk • aime être sous les feux des projecteurs lorsqu'il est dans son élément mais devient socially awkward et mal à l'aise avec les gens aussitôt qu'il doute de lui-même. • praise kink • il préfère cependant se tenir derrière la caméra plutôt qu'être mis en avant. • dents de lapin, sourire de bunny. • veut devenir photographe pro. • poste des cover de chant et de danse sur son msn pour satisfaire ses autres passions. • trop d'alcool, trop de sexe, trop d'orviétan, trop de boissons énergisantes. il ne peut pas s'empêcher d'abuser, bien qu'il ait vu sa sœur Lily frôler la mort à cause d'une overdose. • ses potes et lui sont adeptes de bodypainting et font office de toiles humaines les uns pour les autres. • a l'air mort quand il dort. • infoutu de cuisiner, vit de bouffe à emporter et de gras de fast food. • passe un quart de son temps au skatepark, un autre à l'Espresso Patronum, et sèche beaucoup trop les cours pour son bien. • il a un caméléon (kowalski) et mickey et lui ont adopté d'autres animaux, dont un hérisson et un chien.
‹ résidence : vit au Sawl Yard, dans un appart pour deux avec son bff Rhee Min Ki (aka Mickey), rentre chez ses vieux un week-end sur deux environ.
‹ patronus : un kappa, encore une fois. Son animal totem, décidément : très protecteur de son territoire.
‹ épouvantard : ses proches privés de mémoire. Depuis qu'on leur a rendu un Shin tout sauf lui-même, Even s'aperçoit qu'être totalement oublié par quelqu'un qu'on aime est presque aussi terrible que le perdre à jamais... ou peut-être pire.
‹ risèd : quelque chose ayant trait à son paternel, probablement, mais Even préférerait crever plutôt que l'avouer.
| Nasty + You suck anywayYou’re too mean, I don’t like you, fuck you anyway. You make me wanna scream at the top of my lungs. Janv 04. C'est ta vieille ? Elle est b- LI. Can you not. Chang cringe, et Even feint surprise et innocence. -bien conservée. Quoi ? L'air dubitatif de Nao est suivi d'un léger coup à l'épaule ? Mais quoi ? J'allais pas dire bonne, pour qui tu me p- ow ! Ok ok- Le coup suivant, plus énergique, le force à rétro-pédaler, mais Even affiche quand même un petit sourire d'emmerdeur au coin des lèvres, peu repentant. Casse pas le suspens !!! il proteste plus tard, lorsque Chang se fait encore un malin plaisir d'annoncer les scènes suivantes à l'avance. Sérieusement offusqué, bien qu'objectivement cette série soit vraiment une daube. La pizza les interrompt et Even grogne dans sa barbe au moment de devoir s'extirper du canapé pour aller la payer. Perdre à parchemin-pierre-ciseaux, c'est une première, où est passé son golden touch ? A son retour Nao se glisse sur ses genoux et il lève vaguement les yeux au ciel. Vas-y prends tes aises surtout, il renifle dédaigneusement comme le gros hypocrite qu'il est, mais son bras entoure déjà la taille de Chang et sa paume lui effleure brièvement la cuisse (à l'insu de son plein gré) — que du muscle — tandis que l'autre lui refile ses olives. Chaud, chaud, chaud- Even l'observe curieusement tenter de rafraichir sa part de pizza. Maître de l'air ? Il demande l'air de rien, attendant sagement que son attention retourne à la surface du miroir, pour pouvoir placer sa propre main au-dessus de la part de Chang, avec la nette intention d'en faire remonter la température. Mais l'autre le grille, évidemment. Hey, stop it ! Insupportable. Et Even de ricaner en s'apprêtant à prendre une bouchée de sa part à lui. Il a encore le nez au-dessus lorsqu'une bouffée d'air frais propulse le rab d'olive droit dans sa face, en rétribution, et cette fois c'est au tour de Chang de se moquer de sa mine outrée. C'mon, tu vas me dire qu'il s'est rien passé ? Vous étiez encore étalés l'un sur l'autre quand je suis à rentré à 3h du mat- On se faisait un marathon d'un feuilleton où sa mère a joué. Qu'est-ce que tu crois qu'on aurait fait sous le nez de sa mère ? On a juste bouffé de la pizza. Even grimace à ce souvenir en massant son estomac, barbouillé au possible et fort mécontent de se retrouver entre les murs de Sawl C de si bon matin (8h45, bordel !). S'il est difficile à réveiller, la beuglante que sa mère a expédié à laissée sous son oreiller lors de son passage, réglée pour exploser à grands cris le lendemain matin, aurait même levé un mort. Et le soir de la fête ? T'as fait tomber le bas si ? J't'ai vu le cul à l'air et j'ai dû t'habiller, me mens pas- Oh, c'était bien lui alors. 'me souviens pas d'grand-chose, on était claqués, j'suis sûr qu'on a juste comaté. Sûr à quel point ? Genre 99.99999 %. Damn. Les lèvres de Mickey se gonflent en une moue boudeuse. Et moi qui suis sorti pour vous laisser le champ libre. Even s'indigne. Déconne, c'est pour ça que tu m'as planté ? Oh, Lily était tellement déçue, il taquine aussitôt après, et Mickey le gratifie de l'un de ses rares moments de gêne. Il s'adosse à son casier, tempe contre le métal agréablement frais qui apaise sa tête douloureuse, et ferme à moitié les yeux dans l'espoir tout à fait vain de grappiller quelques minutes supplémentaires de repos, mais un coup de poing amical dans l'épaule le sollicite aussitôt. Dude, pas trop blasé ? Even hausse paresseusement un sourcil. Par Chang tsais, il a encore frappé. Ce mec sérieux- Qu'est-ce que tu veux dire, "frappé" ? intervient Mickey, mettant des mots sur la consternation de Li, qui se redresse. Ouais il dit partout que t'es un mec facile ? Truc comme quoi il a pas eu à batailler beaucoup pour te convaincre de le ramener à ta piaule ? Des gars du bâtiment D l'ont vu sortir de chez toi puis revenir plus tard alors ça a nourri les ragots- wow ! Even lui-même ne saurait dire où il a puisé l'énergie de bouger si vite alors que l'instant d'avant, il était figé par le choc, mais il se retrouve une main sur la gorge de l'autre, lèvre supérieure retroussée en un rictus furieux. Dans le couloir du réfectoire, il parlait avec sa pote, la Zabini. Maintenant tu t'calmes et tu m'lâches- Sa phrase n'est pas achevée que Li l'a déjà bousculé de côté pour partir à grands pas dans la direction indiquée. Chang s'est foutu de lui. Evidemment qu'il s'est foutu de lui — à quoi il s'attendait exactement ? C'est pas la rumeur en elle-même qui le dérange, c'est le fait que ce salaud l'ait baratiné avec son histoire de trêve et ait squatté son appart une partie du week-end, spécifiquement dans le but de l'humilier par la suite. C'est le fait qu'il l'ait pris pour un con et se gausse ensuite d'avoir réussi à l'avoir. Ils n'ont rien fait et pourtant Even se sent sale, parce que les regards qui le suivent lui donnent l'impression de s'être fait utiliser. Mais lorsqu'il arrive sur place, pas de trace des deux autres. Rien non plus lorsqu'il se rend jusqu'au casier de Chang. Probablement parce que la sonnerie a résonné, annonçant le début des cours. Ok. Il peut faire avec ça. Il a une heure devant lui et fuck le cours d' histoire des arts sorciers, il sait exactement ce qu'il va en faire. Thanks but no thanks pour la vue sur c'que tu mastiques. Mickey ferme la bouche et avale sa bouchée d'une traite, reposant sa fourchette avec trop de sérieux au goût d'Even. Tu as fait quoi ? Me fais pas la morale ok ? T'es sensé être de mon côté- J'le suis toujours mais Even ? Sérieusement ? Remplir son casier d'eau ? Colorée. Mais pourquoi ?? Pour qu'il ne puisse rien sauver. Putain mais. J't'adore, j'te jure j't'adore, mais y'a des fois comme ça où j'ai envie de te foutre une branlée — pourquoi t'es con comme ça ?? C'est moi le problème ?? C't'enflure se paye ma gueule et c'est moi qu'tu blâmes ??? T'aurais pu essayer d'en discuter avec lui ? J'ai rien à dire à ce mytho. Et oh, qui voilà. Le sujet de leur discussion qui approche à grands pas furieux. Even ne prend pas la peine de se lever ou de le regarder en face, prétendant manger ses frites avec tout le détachement du monde en dépit de la masse de frustration qui vient distiller sa colère déplacée à deux pas de lui. |
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WIZARD • always the first casuality Nao Chang | nasty; you suck anywayyou’re too mean, i don’t like you, fuck you anyway. you make me wanna scream at the top of my lungs. JANVIER 2004. Mauvaise habitude, mauvaise habitude, mauvaise habitude. ‘Faut vraiment qu’il arrête de s’endormir n’importe où et surtout avec n’importe qui – il s’est encore endormi avec Even. Il n’sait pas trop quand ils ont fini par s’empiffrer toute la pizza ni vers quelle heure le feuilleton les a assommés ; il sait juste qu’il a pas arrêté de chercher la chaleur d’Even toute la nuit. Froid, froid, froid, ils n’ont même pas de couverture – ah, si, elle a juste glissé par terre (d’où elle vient ? de Mickey peut-être, comme le miroir qui est complètement éteint). C’est douillet et y’a quelque chose de secret à dormir là, ensemble, pas d’audience pour tout foutre en l’air, pas de rancune pour gâcher ce moment, pas de questions et de réflexions à ressasser. Quand le pow de Nao se met à sonner avec une musique psychédélique et forte, c’est Even qui grogne en premier. « P’tain, c’est quoi ça… » Nao se frotte les yeux, tire de sa poche arrière son pow pour éteindre la musique. « Réveil. » Le plus jeune grogne davantage en voyant l’heure à laquelle il a sonné. « 4h?? » Nao acquiesce, s’écarte des bras d’Even qui l’avaient agrippé fermement. « Ouais, 4h. Footing, muscu. » Il peine à formuler des phrases complètes tant l’heure trop matinale l’assomme aussi mais il ne fera jamais d’entorse à son programme sportif, pas même quand il trouve enfin quelque chose de mieux qu’une potion de sommeil après toutes ces semaines d’insomnies ; il quitte complètement le canapé et tire son hoodie par terre et coince ses chaussures sous le bras. « See ya », il passe sa main dans les cheveux d’Even avant de quitter complètement l’appartement pour démarrer son long programme matinal consistant à s’étirer, courir, faire des exercices, courir encore, musculation, et le tout pendant un peu plus de deux heures.
« Even et toi ? Juste dormi ? Je suis choquée. Et déçue. Surtout par Even. » Il hausse les épaules, peu attentif à ce que raconte sa meilleure amie alors qu’il n’a pas encore eu sa dose de caféine ce matin. L’entraînement a complètement drainé toute son énergie et la queue est trop longue pour acheter du café et un gâteau. « Avec toute cette tension sexuelle que j’ai détectée en vous… je suis choquée! I mean, tu sais bien que je suis super douée pour ça – Nina – oh! Ça me rappelle la fanfic Nightlith que j’ai lue la semaine dernière, ça se déroule durant une tournée des Rotten Apple, t’vois, et genre, Night Fury et Lilith se rendent mutuellement jalouses – Ninaaa – et puis Lilith – han, non! Votre histoire, c’est plus du Drarry, t’sais, le ship sur Harry Potter et Draco Malfoy ?? J’en ai lu une y’a trois mois, elle est tellement tellement tellement belle, ça se passe pendant leur sixième année quand ils se font les pires crasses au monde – Nina, you’re rambling – et la tension sexuelle qu’il y a entre ces deux-là, c’est genre, mille fois plus intense qu’Even et toi. » Il se prend la tête entre ses mains, fatigué de geindre pour qu’elle cesse de l’assommer avec ses histoires de fanfictions mais elle a l’air tellement absorbée par son récit qu’il ne peut s’empêcher de sourire ; Nina et les fanfictions, honnêtement, elle devrait en faire son métier. « Nous, c’est différent. » Et finalement leur tour arrive et il laisse Nina commander pour eux deux, trop fatigué pour parler, il repose même sa tête sur l’épaule de sa meilleure amie pendant qu’elle attend de recevoir leur commande. « Différent comment ? » « C’est réel » – « donc tu admets qu’il y a quelque chose ? » « Non, on vit juste dans la réalité, c’est pas une fanfiction. » Il avale rapidement deux gorgées de son café quand elle lui tend le sien, tous deux se poussant de côté pour laisser passer les gens. « But Even is... cute. » Vivement qu’ils enterrent pour de bon la hache de guerre, qu’ils s’expliquent à propos des rumeurs et passent à autre chose ; préférablement, il a envie de devenir son ami, ça serait fortement apprécié.
Mais comme d’habitude, y’a toujours un truc qui foire. « What the f – » la porte de son casier ouverte, il recule de quelques pas alors que de l’eau colorée en dégouline. Des taches bleues et roses et vertes partout dans ses affaires, entre son sac de sport avec tout son équipement, jusqu’à ses manuels scolaires. Tout est trempé et pas uniquement avec de l’eau qu’il aurait réussi à sécher avec un sort mais tout est teint. Ses bouquins sont complètement foutus et ça le fait tellement chier parce qu’ils étaient déjà d’occasion, il n’sait pas quand il aura l’opportunité et l’argent pour en racheter. Putain, putain, putain, c’est foutu. Toutes ces semaines à bosser et économiser, tout est parti en fumée. « Damn », les gens commencent à s’agglutiner tout autour, les murmures commençant à se répandre comme toujours quand il est concerné… et quand Even l’est aussi. Sauf qu’il n’est pas dans les parages, Li, et il n’aurait quand même pas fait ça ? « Nao… » Nina tapote son épaule pour attirer son attention, lui montrer la porte de son casier. Là, à l’intérieur, à côté des photos de ses amis et sa famille, il y a un bout de parchemin collé dessus.
Now we're even. xx, your slut
Et il voit complètement rouge parce qu’il avait cru – espéré – qu’ils étaient parvenus à bien s’entendre, qu’ils en avaient terminé avec les coups bas, les regards mauvais, les insultes puériles. Il avait sincèrement cru que c’était de l’histoire ancienne et qu’ils seraient capables d’agir en adultes et d’oublier cette haine idiote. Mais c’était franchement trop demandé pour Li, visiblement, vu qu’il est incapable de mettre une quelconque rancœur de côté. Frustré et agacé, surtout parce que ça l’atteint bien plus de savoir que ça vient de Li qu’autre chose. Il n’sait pas trop comment il le trouve, un coup de bol probablement, parce que quand il entre dans le réfectoire, il lui suffit d’un simple regard pour le trouver, là, occupé à s’empiffrer de frites. Il ignore complètement Mickey ou Nina qui se préparent à calmer le jeu si jamais ça dégénère mais Nao retient toute envie de cogner la tête de Li contre la table pour lui exploser les dents. Froid et les poings serrés, il écarte une chaise et tombe dessus juste à côté de Li, bras croisés sur son torse. « What’s your problem ? » Regard noir et voix basse et menaçante, rien à voir avec le Nao de tout à l’heure qui avait dit tout souriant ‘’Even is cute’’. « Je t’ai fait quoi encore ? Je croyais qu’on avait progressé, qu’on avait terminé avec les coups bas ? Qu’est-ce qui t’est arrivé depuis c’matin ? » Il y a quand même une histoire de trêve sur le tapis. C’est sa faute un peu, il a consenti à en reparler un autre jour, des rumeurs, et voilà ce qu’il en récolte : plusieurs centaines de gallions foutus à la poubelle alors que l’argent est son problème majeur depuis la fin de la guerre.
Dernière édition par Nao Chang le Ven 25 Aoû 2017 - 1:16, édité 2 fois |
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