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Pitié, faites que cette exposition se termine vite.
Je la redoute et je l'attends depuis si longtemps. À la fois, j'ai envie que ce calvaire termine enfin après avoir passé ces deux derniers mois à m'entraîner durement parmi d'autres rebuts pour je ne sais quoi mais en même temps, j'ai peur d'être ainsi présenté devant des tonnes de sorciers qui, je le sais, ne sont pas venu pour sauver les pauvres gens que nous étions, aussi maltraité que peuvent l'être les elfes de maisons... Comment avions pu en arriver là ? Pourquoi personne ne voulait réagir face au terrible destin auquel nous sommes condamnés et fermer les yeux en continuant leur douce vie ? Mais le pire, c'est que certains songeaient que cela pouvait représenter une bonne occasion pour se procurer quelqu'un à faire la sale besogne à leur place, mais quelle besogne ? En réalité, je n'étais plus trop certain vers quoi je m'engageais réellement comme j'avais longtemps oublié le côté merveilleux du monde des sorciers lorsque je venais tout juste de rentrer à Poudlard. Être sorcier, voilà une chose formidable que de se dire qu'en tant que fils de moldu que l'on est capable de faire de grandes choses ! J'avais cru que je finirais par m'intégrer à ce monde, oui. Et pourtant, les moqueries à l'école n'allait finalement être que les prémices d'un terrible bouleversement. Autrefois, on acceptait l'éducation des gens "comme moi", aujourd'hui on nous considérait presque comme des objets que l'on pouvait obtenir après avoir payé une somme, faramineuse ou non suivant les enchères. Oui c'est bien ça...

Je croyais que ça serait seulement des années de services publiques, me pardonner d'un crime que je n'avais pas commis en travaillant à la botte d'une sorte de patron, mais en réalité on est même pas payé et pire encore, on est vendu. Je fus même surpris d'avoir été correctement habillé pour être présentable, bien que je ne refusais aucunement les bons traitements que l'on me donna pour la toute première fois depuis mon arrestation. Au contraire, j'eus profité même de ces bonnes attentions à mon égard même s'ils ne firent cela uniquement en espérant obtenir un peu plus d'argent... Et c'est, je crois, la meilleure chose que je pouvais de toute manière recevoir de leur part : de l'attention contre de l'argent.

On me tira alors des mains de l'équipe chargée de soigner de mon physique pour finalement me placer avec d'autres rebuts prêt à être vendu. Tout comme moi, je vois à travers leur regard la peur de l'inconnu, de ce qu'ils vont devenir. Pour oublier la tristesse de notre fortune, il m'est néanmoins arrivé également de discuter avec l'un d'eux et d'essayer de calmer la peine des plus jeunes qui pleurent et qui semblent être les plus effrayés d'entre tous. Faire rapidement ami-ami avec quelques rebuts avant qu'ils ne disparaissent derrière les rideaux et être mit sur le devant de la scène, aussi... Avant de n'avoir que de leur souvenir un cri de mal abominable nous secouant tous et nous poussant à questionner davantage sur la suite des évènements. Puis vient mon tour...

Je reste figé lorsque l'on m'appelle et me débat de toute mes forces lorsque l'on tracte vers les planches. Si mon rêve aurait été justement d'être sur le devant de la scène devant un superbe publique, je n'ai réellement pas envie d'être affiché aujourd'hui. Mes liens m'empêcheront de toute manière à danser et à me mouvoir. S'il m'est encore possible de chanter, je ne tente malgré tout rien pour me mettre en valeur et attirer la curiosité des sorciers ici présent. J'ose malgré tout jeter quelques regards dans la foule et voir leur réaction. Certains rigolent, sans doute par moquerie tandis que d'autres restent impassible. J'espère simplement que personne ne viendra se proposer à me tester ou que sais-je encore pour voir une nouvelle fois mes capacités. J'ai assez fait mes preuves lors de mon entrainement... D'ailleurs celui qui s'occupe des enchères évoquent lui-même que je suis simplement bon pour des travaux artistiques voir m'occuper des tâches ménagèrent et que peut-être, je pourrais être de bonne compagnie en y ajoutant un haussement d'épaules peu convaincu. J'ose alors afficher un maigre sourire amusé sur mes fines lèvres rosées avant qu'il n'annonce le prix. A peine prononcé d'ailleurs, que j'entends déjà des sorciers se proposer pour m'acquérir...


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WIZARD • always the first casuality
Pansy Parkinson
Pansy Parkinson
‹ disponibilité : dispo bitches
‹ inscription : 25/10/2014
‹ messages : 4640
‹ crédits : prométhée
‹ dialogues : 'lightcoral'
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‹ liens utiles :
pansy parkinson ft. adelaide kane, nephtys shafiq ft. phoebe tonkin, kid o'faolain ft. richard harmon, maksim dolohov ft. tom hiddleston, amara bataglia ft. rowan blanchard

‹ âge : vingt-quatre ans (née le 5 mars 1980)
‹ occupation : rentière déchue, mondaine destituée.
‹ maison : le choixpeau s'est a peine attardé sur sa tignasse brune avant de l'envoyer à Serpentard, dont elle est devenue préfète en 5ème année.
‹ scolarité : de 1991 à 1998.
‹ baguette : Elle faisait 19 centimètres, en merisier et cheveux de vélane, capricieuse et imprévisible, sensible aux sentiments négatifs. Cette baguette a cependant été volée par le Limier et aujourd'hui, elle en utilise une autre, bien moins adaptée à sa main.
‹ gallions (ʛ) : 9003
‹ réputation : Rien qu'une sorcière de salon, une bonne à pas grand-chose en dehors des ragots et commérages, une peste se régalant du malheur des autres, une idiote aveuglée par ses sentiments, moralisatrice en dépit de son propre penchant pour les écarts et les erreurs. Le roquet de Malfoy, puis celle que Blaise Zabini a cocufié, abandonné puis engrossé avant de partir à nouveau. Une garce qui mérite tout ce qui lui arrive. Une enfant gâtée, malgré l’aide donnée aux insurgés dans l’infirmerie de fortune de Poudlard.
‹ particularité : Complètement à la dérive depuis la fin de la guerre, on la croise souvent alcoolisée et cruelle, prête à se greffer à la moindre rixe, au moindre esclandre.
‹ faits : Elle a perdu la garde de ses filles, les jumelles Violet et Briar-Rose (née en Aout 2002) à la fin des combats, car on a jugé son sang pur comme inapte à les élever et ce même si leur père, Blaise Zabini, est considéré comme un héros de guerre. Elle a également perdu sa fortune et son statut et n’a plus aucune influence. Personne n'est tendre avec elle car les anciens rebelles la voient comme une garce à abattre et les sorciers lambda n'ont l'image que d'une gamine pourrie gâtée qui vivait dans une tour d'ivoire alors qu'ils crevaient de faim. Condamnée à vivre dans une demeure autrefois grandiose mais maintenant totalement insalubre, elle ère coincée entre sa mère tyrannique et sa tante furieuse, désœuvrée et désabusée.
‹ résidence : Dans l'hôtel particulier Parkinson, situé dans le quartier de Barkwith, sur le Chemin de Traverse. Ancien symbole d'une grandeur aujourd'hui étiolée, la demeure tombe en ruine et menace de s'écrouler depuis les émeutes de janvier 2002. Ses parents possédaient un manoir à Herpo Creek, il n'en reste qu'un tas de cendres et elle n'a plus accès à son bel appartement de la Bran Tower depuis la désertion de Draco durant laquelle elle a également pris la fuite.
‹ patronus : Une hirondelle à peine corporelle
‹ épouvantard : Les corps inanimés de Briar-Rose et de Violet.
‹ risèd : Simplement un matin ordinaire, des draps clairs et propres, une chambre lumineuse, des rires d'enfant emplissant le couloir avant que les deux têtes brunes ne sautent sur l'épais duvet. Un avenir pour elles, aussi, surtout.
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NO MATTER HOW GOLDEN, A CAGE IS STILL A CAGE
& CHAINS WILL ALWAYS DRAG YOU DOWN

L'idée même de la maison de son enfance, en ruine, saccagée par des émeutes, rendait Pansy malade. La gorge nouée, les mains serrées, ses articulations devenant blanches sous la pression, elle pensait à l'état de la demeure londonienne des Parkinson, maudissant les responsables. Consciente de l'ironie, elle pestait en silence, décidée à avoir le dernier mot, à ne pas s'avouer vaincue, à ne pas admettre, reconnaître, qu'elle avait peut-être un peu trop peur pour faire comme si de rien n'était.

Elle s'était demandée si l'intrusion n'avait pas été une tentative douteuse pour récupérer Ginny, la rebut qu'elle avait acheté dès l'ouverture des enchères, se précipitant et misant beaucoup trop pour rentrer avec la Weasley. Vicieuse, cruelle, elle s'était achetée la rousse dans un besoin de vengeance, pour faire payer Blaise, pour qu'ils ne soient pas heureux ensemble puisqu'elle ne pouvait pas être avec lui. Un sursaut de rire sardonique la secoua alors qu'elle imaginait Blaise, de retour chez elle, à détruire le domicile en cherchant une jeune femme qui n'était pas là mais à Herpo Creek, dans un manoir presque plus protégé que l’hôtel particulier du chemin de traverse. Assurément, il avait dû faire parti du raid mené contre ce bâtiment-là. Assurément, il ne le connaissait que trop bien pour être laissé de côté dans pareille entreprise... Avait-il déjà avoué être venue, avoir partagé les draps de Pansy, s'être sauvé comme un voleur ensuite ? En avait-il parlé à ses précieux camarades insurgés, à la famille de la petite rousse que Pansy tenait captive, asservie ? Elle avala difficilement, ayant l'impression de faire descendre une poignée de verre dans sa gorge.

Assise en attendant les enchères, cachant son ventre qui commençait à s'arrondir, Pansy observait l'estrade sur laquelle la marchandise se devait de défiler. Elle était enceinte et commençait à se demander si elle pouvait faire confiance à Ginny, elle était enceinte et prise de lubie, comme l'envie de restaurer la maison dans laquelle elle avait pu grandir, jetant un esclave dans les ruines dans l'espoir de faire payer les insurgés responsables des dégâts, des dégradations.


Les enchères duraient depuis des mois, faisant défiler les rebuts et à présent, c'était un jeune homme qui, quelque part, ne payait pas de mine qui se retrouvait à la merci des acheteurs. Se redressant un peu, Pansy l'observa un instant. Il s'était débattu au moment de monter sur les planches et elle avait serré un peu les dents, avant de se souvenir que quelque part, c'était normal et qu'un rebut qui n'était pas entièrement maté était capable de plus de travail... Il semblait un peu frêle, un peu trop sans doute pour les travaux qu'elle avait en tête, ne ressemblant pas aux jeunes hommes manuels et solides qu'elle avait pu voir sur le chemin de traverse ou l'allée des embrumes, ceux qui inlassablement chargeaient marchandises et commandes pour les clients de leurs maîtres... Et subitement, elle songea à Liam, qu'elle avait retrouvé comme ça et puis, par la force des choses, ce fut au tour de Samwell, enchaîné dans un cachot pendant des mois, qui s'imposa à son esprit, la faisant tiquer. Autour d'elle, certains proposaient déjà des gallions pour acquérir le brun au visage atypique mais non sans charme. «  huit cents gallions » lançait-on à droite, alors qu'à gauche on surenchérissait d'un « neuf cents gallions » assuré, le prix montant régulièrement.


De minute en minute, elle se retrouva de plus en plus mal à l'aise mais déterminée à ne pas partir les mains vides, ne pouvant pas se lever et traverser la foule sans attirer les regards, les questions également. Elle était coincée, un peu livide, un peu trop torturée, subitement, tiraillée entre sa conscience et son envie de vengeance, de représailles. On avait détruit sa maison mais ne l'avaient-ils pas cherché, tous ? Elle secoua la tête, un peu et chassa bien loin les états d'âme qu'elle ne pouvait pas se permettre, pas maintenant qu'elle n'était plus seule, plus vraiment. Elle glissa une main sur son ventre, déglutissant à nouveau avec difficulté et leva l'autre, annonçant d'une voix presque assurée : « mille deux cents gallions » faisant bouger quelques personnes autour d'elle, récoltant quelques regards.

Elle voulait sortir d'ici, le plus vite possible à vrai dire, ayant soudain l'impression de manquer d'air. Elle voulait sortir d'ici mais quelqu'un s'y opposa en proposant alors à la commissaire-priseuse deux cents gallions de plus pour acquérir le rebut. Pansy fronça les sourcils, jetant un regard à Guenièvre, ne pouvant décemment pas faire pression sur elle comme elle avait pu le faire pendant la vente de Ginny. Non, elle devrait juste précipiter les choses pour s'extirper d'ici. Agacée, elle reprit : « mille cinq cents gallions et je règle la somme immédiatement »

Il y avait dans sa voix une sorte de défi que personne ne semblait vouloir relever, une bonne poignée de personne la fixant à présent, observant son air mauvais et ses lèvres pressées en une ligne difficile à lire. Contrairement à beaucoup de sorciers qui misaient dans le vide pour simplement se faire voir dans un lieu important, elle avait encore de quoi payer, membre d'une Élite s'enrichissant alors que la misère régnait sur le Londres magique, rongeait les quartiers... Ignorant tous les gens autour, elle darda sur la Lestrange qui gérait l'enchère un nouveau regard contris, attendant qu'elle se décide enfin à frapper la fin de cette vente, libérant -image au combien ironique- Pansy et son nouvel achat.
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