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sujet; Saoirse Moran + Capitaine Cinglée |
WIZARD • always the first casuality Saoirse Moran | Saoirse “Sha” MoranNul besoin de savoir d’où tu viens pour aller où tu veux.☇ Avis sur le contexte : Ayant vécu presque cinq ans en dehors du monde sorcier et s’intéressant très peu à la politique, Saoirse a un avis plutôt limité sur le climat actuel. Elle est plutôt satisfaite des récentes élections dans le sens où elle approuve le parti maintenant au pouvoir. Même si elle a réussi à avoir des nouvelles du monde sorcier via les radios pirates entre autres, elle a l’impression de revenir dans un monde qu’elle ne comprend plus trop. Elle est un peu dépassée par les nouvelles technologies. Elle se sent particulièrement concernée par le conflit avec le monde moldu, ayant toujours un pied dans les deux mondes. Elle espère que les deux mondes trouveront un terrain d’entente rapidement. Ne lisant pas les journaux, elle est vaguement au courant de la stigmatisation des sang-purs et de la fuite de certains mangemorts, mais elle ne se sent pas tellement concernée. | ❝ We're running in circles again ❞Wizards ; Inventé
☇ nom & surnom(s) ; Elle a gardé le nom donné par l’orphelinat, Saoirse Moran, mais elle vous massacre si vous prononcez ça autrement que “Sircha”. Ses amis la surnomment Sha. Dans le monde moldu, elle est Nora Glas. ☇ naissance ; Officiellement, elle est née le 1er août 1974, à Clifden. En réalité cependant, la date et le lieu sont plutôt flous. La seule chose qu’elle sait pour sûr, c’est qu’on l’a trouvé âgée d’à peine quelques jours sur les marches de l'église de Clifden, le 12 août. Pour le reste, c’est un grand mystère. ☇ ascendance & origines ; Inconnues. Ayant été abandonnée dans un endroit moldu, il est plus que probable que sa mère biologique ait été une moldue qui ait choisi d’abandonner ce bébé bizarre. ☇ occupation ; Poursuiveuse et Capitaine des Ballycastle Bats, elle a aussi été professeur de vol à Poudlard avant de fuir le régime de Voldemort. Dans le monde moldu, elle a enchaîné les petits boulots avec des horaires et une paye minable. Son ancienne équipe vient de la réintégrer. ☇ parti politicomagique ; Elle s’intéresse très peu à la politique mais est plutôt favorable aux Merlinois, elle est satisfaite de les voir élu. Elle trouve aussi que certaines idées des Doonistes sont intéressantes. ☇ réputation ; Tout dépend à qui vous demander. Pour le grand public, elle est cette joueuse de quidditch - peut-être héros de guerre - qui refait surface. Pour les fans de Quidditch, elle est la poursuiveuse un peu tarée mais toujours spectaculaire à voir en match. Pour ses amis, elle est la fille franche et directe, qui n’a peur de rien et qui est là quand vous avez besoin d’elle. Pour ses connaissances, elle est la disparue qui revient d’entre les morts après cinq ans. Pour l’inconnu dans la rue, elle est cette métamorphomage un peu excentrique et grande gueule. ☇ orientation & état civil ; Peu intéressée par les relations longues durées, c’est une éternelle célibataire. Elle ne se cache pas d’être bi-sexuelle, mais ne le crie pas non plus sur tous les toits. ☇ niveau de vie ; Maintenant qu’elle a retrouvé son poste de poursuiveuse professionnelle, son salaire est très confortable. Ça lui change des maigres revenus qu’elle se faisait en travaillant dans le monde moldu. ☇ baguette ; Sa baguette est taillée dans du bois d’ébène, ce qui lui donne sa couleur noire profonde et qui accentue sa forme irrégulière, comme si elle avait été mal polie. Elle mesure trente-deux virgule un centimètres et est relativement peu flexible. Son élément magique est un crin de licorne. ☇ épouvantard ; Elle a beau connaître l’étendu du savoir médical sorcier, sa plus grande peur est de se voir assise dans un fauteuil roulant. ☇ risèd ; Son reflet a pris de l’âge. Le visage ridé et les cheveux gris, elle est entourée de ses amis, souriante et encore en forme. Derrière elle, une grande bâtisse de style ancien est ornée un panneau qui indique “Maison d’Accueil” et des enfants courent dans le jardin. Elle tient un journal qui la présente comme ex-capitaine et entraîneuse de l’équipe des Ballycastle Bats. ☇ patronus ; Lorsque le sort réussit, son patronus prend la forme d’une grande chauve-souris. Rien à voir avec son équipe de Quidditch, mais tout à voir avec les chauves-souris qui habitaient dans les toits de l’orphelinat. ☇ particularités ; Saoirse est une métamorphomage qui ne s’en cache pas. Bien que ce don ne lui ait pas simplifié les premières années de sa vie, il lui a sauvé la vie plus d’une fois. ☇ caractéristiques ; Une cicatrice en forme d’étoile en dessous du coude est tout ce qu’il reste d’une mauvaise chute quand elle était petite. ☇ animaux ; Madame est la vieille chatte blanche que Saoirse a recueilli il y a quelques années. Avec ses longs poils et son intelligence, il y a peu de doutes sur le fait qu’elle a du sang de fléreur. La guerre étant finie, Saoirse vient de récupérer la garde de son hibou, hautain et caractériel, nommé Einstein. Les deux bêtes ne peuvent pas se voir en peinture. ☇ objets connectés ; Fatiguée de pas pouvoir la contacter, son entraîneuse a fini par lui coller dans les mains un de ses vieux pow un peu défaillant que Saoirse passe son temps à oublier chez elle et l’attaché de presse de l’équipe qui lui a ouvert un compte MSN, mais elle n’a encore jamais posté un poste en personne. ☇ déplacement ; Pour l’instant, elle transplane ou utilise la poudre de cheminette pour se rendre d’un endroit à un autre. Elle envisage de vendre sa vieille poubelle moldue qui lui sert de moto pour en acheter une volante. |
☇ Anecdotes & infos ;Briseuse de baguettes — S’il y avait un Guinness Book of Records version sorcière, elle serait sans doute dedans. Poudlard lui ayant prêté des baguettes jusqu’à la septième année, elle a dû faire face à certains problèmes de compatibilité. Choixpeauflou — Elle aurait pu aller à Gryffondor, mais elle a résolu le dilemme du choixpeau en affirmant qu’il fallait être sacrément prétentieux pour avoir un lion comme emblème. Elle s’est donc retrouvée à Poufsouffle. Cauchemar des journalistes — Elle déteste les conférences de presse et les ragots, ce qui rend la vie dure aux journalistes. Elle passe son temps à répondre à côté aux questions, à les ignorer ou à dire franchement ce qu’elle en pense. Basketball — Elle a appris à jouer au basket lorsqu’elle s’est cachée dans le monde moldu, ce qui n’est pas aussi passionnant que le Quidditch à son goût, mais suffisamment ressemblant pour lui permettre de garder la forme. Finances — Elle a un rapport un peu particulier à l’argent, ayant grandi sans. Elle achète quelque chose lorsqu’elle en a besoin et que le rapport qualité-prix est acceptable. Bien entendu, elle sait se faire plaisir, mais elle ne dépense pas ses sous dans quelque chose dont elle doute d’avoir l’utilité un jour. Travail au noir — Elle n’a pas toujours eu des activités très légales dans le monde moldu, prenant les petits boulots qui se présentait à elle. Pas de trafics de produits illégaux, mais quelques boulots d’enquête et de récupération de dettes. Gauchère — Elle écrit de la main gauche, elle tient sa baguette dans la main gauche et elle est légèrement plus à l’aise lorsqu’elle tient son balai de la main gauche. En revanche, elle décolle avec le pied droit. Aromantique — Elle n’est encore jamais tombée amoureuse, en revanche, elle cumule les relations sexuelles. Certaines durent… d’autres non. Orpheline — Bien que Saoirse n'ai jamais vraiment cherché sa famille, elle s'est infiltrée à l'orphelinat quelques années après sa fugue. Elle a ainsi récupéré le seul objet trouvé sur elle lorsqu'elle a été abandonnée : un petit pendentif en bois gravé avec deux paires d'initiales au dos. Diplômes — Saoirse est diplômé de l'Academy of Sports and Broom Flying, spécialité Quidditch. Elle a mis son cursus en pause pendant la Coupe du Monde de 1994 et a donc obtenu le diplôme en 1995.
❝ Nothing compares to you ❞Deux mots sur l'IRL Appelez-moi Lnou. Je suis majeure et vaccinée, mon capitaine, je viens de France, mais j’habite en République Tchèque et j'ai connu le forum via un partenaire. Si tout va bien vous me verrez connecté(e) 4 jours sur 7.Approuvé par le Ministère de la Magie
Dernière édition par Saoirse Moran le Mer 9 Aoû 2017 - 10:50, édité 11 fois |
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WIZARD • always the first casuality Saoirse Moran | Tranches de vie Penser avant d'agir, pourquoi faire ?❝ Hope strikes for the first time ❞Janvier 1980 — Dortoir de l’Orphelinat de Clifden Le feu mourant au centre de la pièce dessinait des motifs paresseux sur les murs du dortoir, mais malgré sa présence, il faisait froid dans la pièce. Même les lourdes couvertures suffisaient à peine à garder les petites filles au chaud. Habituellement, le feu maintenait une température acceptable dans les dortoirs, mais il y avait toujours quelques jours, au milieu de l’hiver, qui étaient plus rudes que les autres. Pour pallier à la situation, les enfants avaient développé une stratégie qui se transmettait d’années en années. A l’instant où la sœur en charge du dortoir fermait la porte, une fille sur deux se glissait dans le lit de sa voisine. Il y avait moins de place, mais il faisait plus chaud. - Pssst… Tamsin, chuchota Saoirse pour ne pas attirer l’attention de la sœur, viens dans mon lit. - Je peux ? répondit cette dernière sur le même ton. - Bien sûr, tu vas avoir froid toute la nuit sinon, ajouta-t-elle sur le ton de l’évidence. Et moi aussi.Un bruissement de draps plus tard, Saoirse sentit son lit bouger et une forme se glisser dans son lit. Elle donna un bout de couette à sa nouvelle voisine. - Merci, lui répondit Tamsin. Vous faites souvent ça ? - Que quant-il fait très froid, comme en ce moment.Le silence s’installa à nouveau entre les deux, puis Tamsin reprit la parole, dans un murmure inaudible pour le lit d’à-côté. - Qu’est-ce qu’il est arrivé à tes parents, toi ? demanda-t-elle avec curiosité. - J’en ai pas. Ils m’ont abandonnés quand j’étais bébé.- Ah… les miens sont morts, expliqua alors Tamsin. Ils me manquent.Saoirse avait remarqué qu’il y avait deux types d’enfants qui arrivaient à l’orphelinat : ceux qui pleuraient et ceux qui pleuraient pas. Ca durait plus ou moins longtemps, en fonction des circonstances, pas toujours connues des autres enfants. Tamsin était de ceux qui pleuraient. Saoirse, qui avait toujours connu que l’orphelinat, pouvait difficilement imaginer autre chose, alors elle ne comprenait pas trop. Un peu démunie face à la situation, elle improvisa. - On a qu’à dire que t’es ma sœur, lui dit-elle avec toute l’honnêteté d’un enfant de cinq ans. Quel âge t’as ?- J’ai six ans et demi, lui répondit Tamsin avec un sourire que Saoirse entendit plus qu’elle ne vit. - Alors, tu es ma grande sœur ! insista Saoirse en parlant un peu trop fort. Sa voix dut alerter la sœur de garde, parce que la porte du dortoir s’ouvrit brusquement pour laisser passer Sœur Leigh. Saoirse fit signe à Tamsin de rester silencieuse, bien déterminée à continuer la conversation, mais avant que la sœur ne finisse son tour des lits, les deux petites filles étaient déjà endormies. ❝ When things takes an unexpected turn ❞Juillet 1984 — Orphelinat de Clifden La porte de la classe s’ouvrit, interrompant la leçon de Sœur Mary. L’une des autres pensionnaires de l’établissement, l’une des plus âgées, passa la tête par la porte. - Je m’excuse de déranger, Sœur Mary, dit-elle visiblement pas très à l’aise, mais Miss Moran doit se rendre immédiatement chez la Mère Supérieur.Toute la classe retint son souffle et pivota lentement vers la concernée. Être convoqué dans le bureau de la Mère Supérieur, particulièrement au milieu de la journée et en plein milieu d’une leçon, c’était rarement une bonne nouvelle. Malgré qu’elle soit intérieurement terrifiée, Saoirse se leva dans le plus grand calme. L’une des premières leçons que cet endroit vous apprenait, c’était que montrer ses émotions était rarement une bonne idée. - Vous n’auriez pas oublié de demander la permission de vous lever, Miss Moran ?Déjà dos au tableau, Saoirse se permit de lever les yeux au ciel avant de se retourner pour faire face à la bonne femme. Une quarantaine d’années, très carrée sur le règlement et pas forcément très intelligente, elle était cependant l’une des sœurs les moins sévères. Cependant, elle ne se rassit pas. - Si, Sœur Mary. Est-ce que je peux y aller ? dit-elle avec une voix de robot. - Ne soyez pas insolente ! répliqua cette dernière du tac au tac avant de donner son autorisation. Vous avez la permission de quitter la classe.Saoirse n’attendit pas qu’on lui dise deux fois. L’autre gamine lui lança un regard désolé en la laissant passer. A priori, elle était déjà dans les ronces jusqu’au cou, autant éviter d’en rajouter en étant en retard. Sur le trajet, elle passa en revue toutes ses récentes frasques qui pourraient justifier cette convocation, mais rien ne lui sembla particulièrement plus grave que d’habitude. Elle avait déjà été privée de repas pour être arrivée crottée à la messe, Dimanche dernier et battue sur les doigts à la règle pour avoir discuté pendant une leçon, Mardi. Depuis, il ne lui semblait pas avoir fait quelque chose de répréhensible, du moins rien qui justifie une convocation express. Lorsqu’elle arriva devant le bureau de la Mère Supérieure, des voix s’échappaient de derrière la porte. - Vous devez comprendre, cette enfant n’est pas normale, semblait argumenter la Mère Supérieure avec hésitation. - Je ne pense pas que ce sera un problème pour notre établissement.Si elle reconnut distinctement la voix de la Mère Supérieure — bien qu’avec des intonations qui ne lui ressemblaient pas — qui visiblement parlait d’elle, l’autre voix lui était inconnue. C’était une voix d’homme, assurée et visiblement ennuyée en même temps. Saoirse n’ayant pas beaucoup eu l’occasion de sortir de l’orphelinat, elle n’avait encore rencontré que très peu d’hommes. Oubliant qu’elle pourrait être là pour se faire punir, la curiosité prit le pas sur la peur et frappa à la porte, coupant court à une tirade de la Mère Supérieure. Elle attendit qu’on lui réponde d’entrer pour s’exécuter. Le bureau était aussi austère que d’habitude, les murs gris n’étaient décorés que d’une banale croix en bois et le mobilier était réduit au strict nécessaire : un bureau, quatre chaises et une étagère en métal. La Mère Supérieur, assise face à la porte, l’accueillit avec son habituel regard mauvais. Face à elle, était assis un homme qui avait l’air infiniment plus jeune en comparaison. Il était vêtu de beaux vêtements sobres et portait avec lui une mallette en cuir. Il la regarda avec un air un peu désolé et lui fit signe de s’asseoir sur la chaise à côté de lui. - Miss Moran, Monsieur Murphy est un envoyé du gouvernement. Il vient de m’informer que vous avez reçu une bourse pour intégrer un collège privé à la rentrée prochaine. Vous irez, dit-elle visiblement bien contente de se débarrasser d’elle. Je vous laisse maintenant, faites-moi demander lorsque vous avez terminé, je serais aux cuisines. Miss Moran, vous retournez en cours lorsque vous en avez terminé ici, précisa-t-elle avec un regard froid. - Merci, Mère Elisabeth.L’homme que la Mère Supérieur avait présenté comme M. Murphy attendit que la femme soit sortie et que la porte soit fermée avant de sortir un long bout de bois taillé. Il l’agita légèrement en prononçant à voix basse quelque chose que Saoirse ne saisit pas. Elle le regarda avec un air suspect. - Bien, maintenant qu’on ne peut plus nous entendre, nous allons pouvoir discuter. Ce que Mère Elisabeth vient d’expliquer n’est pas exactement la vérité.L’attention de Saoirse était maintenant pleine et entière. Si un adulte venait de mentir à la Mère Supérieure, ça ne pouvait qu’être intéressant. - Je suis effectivement un membre du gouvernement, mais j’appartiens au ministère de la Magie. Tu sais ce que c’est la magie ?Saoirse haussa les épaules en guise de réponse. D’après les Sœurs, la magie, c’était plutôt quelque chose qu’il fallait craindre. - Bien, est-ce qu’il t’est déjà arrivé de faire des choses étranges ? Des choses que les autres enfants ne savent pas faire ?Elle jeta un œil inquiet vers la porte. Généralement, ce genre de tentatives était sévèrement puni par les sœurs… Elle n’avait pas peur des punitions, mais ce n’était pas la peine de se jeter dans la gueule du loup. - Personne ne peut nous entendre, j’ai lancé un sort de silence, précisa-t-il sur un ton encourageant. - Si je les laisse faire, mes cheveux changent de couleurs tout seul, répondit-elle après un temps d’hésitation. L’homme resta perplexe une seconde, avant de se mettre à fouiller dans sa mallette. Il en sortit un vieux dossier aux pages cornées dont il relut rapidement la première page, deux fois, avant de reposer le dossier sur la table. - D’accord, est-ce que tu peux me montrer ?Saoirse hésita de nouveau une seconde ou deux, ce qui passa sans doute pour une étape de concentration, puis ses cheveux firent toutes les couleurs de l’arc-en-ciel en quelques secondes. - Tu es une métamorphomage. J'avais oublié ce détail de ton dossier. Bien bien bien. Ce que tu viens de faire, c’est un don particulier, mais c’est de la magie. Mais on peut faire beaucoup d’autres choses et pour apprendre, il y a une école qui s’appelle Poudlard. La Mère Supérieur a donné son accord pour que tu y ailles. Tu étudieras là-bas toute l’année et tu pourras revenir pendant les vacances si tu le souhaites.On pouvait lire sur son visage qu’il en doutait fortement. Ce que Saoirse aurait pu lui confirmer si elle n’avait pas été trop occupée à digérer les informations. - Mais les grandes vacances, tu les passeras à l’orphelinat.Un peu ébahie, Saoirse se contenta de hocher la tête en guise de réponses. L’homme fouilla de nouveau dans sa mallette et en sortit une grosse lettre en papier épais cachetée à la cire. Sur le devant, l’adresse de l’orphelinat et un blason avec écrit “Poudlard” au dos. Curieuse, elle ouvrit la lettre précautionneusement. Un premier feuillet lui expliquait qu’elle était admise à l’école et un deuxième présentait la liste du matériel nécessaire : liste de livres, chaudron, baguette, robes… Elle fronça les sourcils. - Ne t’inquiète pas d’envoyer ta réponse, ce n’est pas utile pour toi et le matériel nécessaire te sera prêté par l’école, au vu de ta situation, reprit-il en répondant à la question qu’elle allait justement poser. La rentrée est le 1er Septembre. Un employé du ministère viendra t’accompagner jusqu’à Londres où tu prendras le Poudlard Express. Est-ce que tu as des questions ?Saoirse hocha la tête de gauche à droite, un peu débordée par le flux d’informations. Ce ne fut que lorsqu’elle sortit du bureau qu’elle réalisa qu’elle allait quitter l’orphelinat pour de bon. Ou en tout cas, la grande majorité de l’année. Devant la porte de la salle de classe, elle glissa l’enveloppe pliée en deux dans sa poche et retourna s'asseoir à sa place avec le plus de discrétion possible. Quelques élèves se retournèrent avec un regard inquiet, mais elle les rassura d’un petit geste de la main. Pour une fois, elle n’était pas punie. ❝ New life, new friends ? ❞1er septembre 1985 — Poudlard Express Quand le sifflet annonçant le départ retentit, Saoirse était déjà assise dans l’un des compartiments du dernier wagon. L’employé du ministère qui l’avait déposé sur le quai — après avoir traversé un mur, à la plus grande surprise de Saoirse — semblait un peu pressé et ils étaient donc arrivés en avance. N’ayant ni valises à charger, ni proches à embrasser, elle était juste montée dans le train, choisissant un compartiment au hasard où — elle supposait — elle serait à même d’observer le passage des autres élèves. Parce que malgré son air assuré et confiant, elle se sentait un peu paumée. Le train n’était pas encore parti qu’un garçon passa la tête par la porte du compartiment. - Euh, bonjour. Est-ce que je peux m’installer ?Saoirse haussa les épaules en silence. Ce n’était pas que son wagon après tout. - Merci, les autres compartiments sont pleins. Je m’appelle Erwan Jones, lui dit-il en tendant la main. - Saoirse Moran, lâcha-t-elle en ignorant la main tendue. Sn peu d’enthousiasme ne sembla pas freiner le garçon, qui s’apprêtait à ajouter quelque chose avant d’être interrompu par de nouveaux arrivants, pour le plus grand soulagement de Saoirse. - Bonjour, vous aussi, vous n’avez pas trouvé de compartiments ? Vous pouvez vous asseoir si vous voulez. Moi, c’est Erwan Jones et elle, c’est Saoirse Moran, déballa-t-il à toute vitesse. Les nouveaux arrivants, visiblement plus enclins à faire connaissance, s’installèrent dans la compartiment tandis que Saoirse se décalait contre la fenêtre, pour regarder le paysage en écoutant d’une oreille distraite. Il ne s’était pas écoulé cinq minutes que le compartiment était déjà bien rempli. Que des premières années à en juger par la discussion qui se tenait jusque-là. Saoirse, elle, ne participait pas vraiment, se contentant de glaner des informations au milieu de la conversation. Jusqu’à ce qu’un grand blanc lui fasse tourner la tête, par curiosité. Elle se retrouva face à face à cinq paires d'yeux qui la dévisageait avec attention, attendant visiblement quelque chose de sa part. Elle remonta mentalement le fil de la conversation jusqu’à se souvenir qu’on venait de lui demander d’où elle venait. Elle se racla la gorge avant de répondre. - Je suis une moldue, dit-elle en haussant les épaules. Elle avait rapidement compris que moldu désignait les gens qui n’avaient pas de pouvoirs magiques. Apparemment, l’une des filles, la rousse à lunettes, avait une mère moldu et un père sorcier. Elle en avait déjà parlé pendant cinq minutes. Une troisième fille prénommée Cora, apparemment très curieuse et qui semblait tout ignorer des moldus, l’avait bombardée de questions. A son annonce, un des garçons fronça le nez avec un air de dégoût. Elle le fusilla du regard jusqu’à ce qu’il baisse les yeux. - Tu veux dire, tu es une née-moldue ? insista Erwan, celui qui avait posé la question à l’origine. Elle haussa les épaules en guise de réponse. Peu importe comment il appelait ça. - Et ta famille, ils ont dit quoi quand ils ont découverts que t’étais une sorcière ? continua-t-il, apparemment encouragé par les réponses qu’elle donnait, à son plus grand désespoir. - Je n’ai pas de famille, répondit-elle dans l’espoir de mettre un malaise sur la conversation et de forcer Erwan à changer de cible. Le stratégie fonctionna approximativement dix secondes, durant lesquelles un ou deux “Ah” embarrassés furent prononcés. - Du coup, tu penses que tu iras à quelle maison ? finit-il par enchaîner sans se formaliser plus que ça. - Serpentard, répondit-elle du tac-au-tac. C’était le seul nom de maison qu’elle avait réussi à identifier dans la conversation jusque-là. Elle ne comprenait pas tellement de quoi il était question, mais elle ne voulait surtout pas paraître pour une inculte. - Ça, ça m’étonnerait, s’agaça le garçon qui semblait l’aimer beaucoup moins depuis qu’elle avait prononcé le mot “moldu”. Il y a que les héritiers de grandes familles qui vont à Serpentard.Non mais c’était quoi son problème à celui-là ? Ayant soudainement une très forte envie de lui faire ravaler son regard condescendant, Saoirse s’en tint au regard de glace et ses cheveux prirent une couleur rouge sang particulièrement évocatrice de son humeur soudaine. Un silence surpris — accompagné de mâchoires décrochées — s’installa brusquement, ce qui laissa suffisamment le temps à Saoirse de se traiter de tous les noms pour avoir perdu le contrôle. Et d’un coup, à sa plus grande surprise — elle à qui on avait toujours fait comprendre que c’était une tare — les questions curieuses fusent de partout. Même le garçon prétentieux sembla soudainement oublié qu’elle était une né-moldu. Lorsque le Poudlard Express entra en gare de Pré-au-Lard, elle avait finalement sympathisé avec tout le wagon. ❝ Wand breaker ❞Octobre 1986 — Cours d’Enchantements, Poudlard Un grand craquement — qui couvrit même les divers “Alohomora” venant de tous les bureaux — interrompit brusquement l’exercice. D’un seul homme, toute la classe se tourna vers l’habituelle coupable, juste à temps pour voir la baguette de Saoirse finir d’exploser en deux et prendre feu. Dans un réflexe salvateur et probablement motivé par la soudaine chaleur, elle la lâcha au sol en poussant un cri de surprise. Le professeur Flitwick, imperturbable, éteignit le début d’incendie d’un coup de baguette avant de se tourner vers son élève dépitée. - Miss Moran, c’est la deuxième baguette que vous cassez dans mon cours cette semaine, fit-il remarquer de sa voix fluette. - Je sais, Professeur, répondit-elle en se retenant de hausser les yeux au ciel haussant les yeux au ciel. Ce n’était vraiment pas comme si elle le faisait exprès. Toute la classe éclata de rire devant l’air accablé de Saoirse, qui commença à fusiller du regard les autres élèves un par un. Le professeur l’interrompit rapidement dans sa quête de vengeance. - Il va vous falloir une nouvelle baguette, je suppose que vous savez où aller.Elle ne prit pas vraiment la peine de répondre, se contentant de hocher la tête. C’était purement rhétorique comme question. Elle ramassa les restes de la malheureuse baguette qui avait préféré se suicider plus que d’exécuter un simple “Alohomora” et quitta la salle de classe, direction le bureau du Professeur Sprout. ❝ Surprise surprise ❞Mai 1990 — Poudlard Saoirse déboula dans le couloir Ouest du septième étage à toute vitesse, tout en essayant d’être la plus silencieuse possible. La fichue carpette élimée qui servait de chatte à Rusard était sur ses talons et il fallait vraiment qu’elle sème l’animal le plus vite possible avant qu’elle tombe sur son maître. Si ça ne tenait qu’à elle, elle aurait collé un coup de pied à la bestiole. Elle aimait les animaux, mais celle-là portait bien son nom. Elle s’arrêta net devant le portrait de Leopoldina Smethwyck, qui heureusement, était occupée à siffler une faute sur le terrain. - Eh, Leopoldina, chuchota Saoirse le plus fort possible, en faisant des grands gestes. L’arbitre réapparut au premier plan du tableau et plissa les yeux pour espérer y voir quelque chose à travers ses lunettes. - C’est Saoirse, précisa cette dernière, histoire d’accélérer un peu le mouvement. - Ah, ça faisait longtemps, s’exclama le portrait, oubliant le match qui se déroulait derrière elle. Laisse moi deviner, tu viens pas pour discuter.- Non, pas vraiment, j’ai Miss Teigne sur les talons, expliqua Saoirse en grimaçant. Tu peux ouvrir le passage, s’il-te-plaît ? - Ca va que t’es polie. Mot de passe ? - Polyglotte.Le tableau pivota sur lui-même, dévoilant une petite salle vide qui aurait pu servir de bureau. Saoirse s’y glissa et le tableau se referma derrière elle, la laissant complètement dans le noir. Habituée des accidents de baguettes, elle préféra ne pas tenter un Lumos. Leopoldina ne lui pardonnerait sans doute pas si elle lui cramait les fesses ou pire, l'extrémité de son balai. Elle compta mentalement dix minutes avant de juger que c’était sans doute sûr de sortir de sa cachette et poussa le tableau. - Elle est partie à droite, précisa Leopoldina sans décoller les yeux du match. - Euh, ta droite ou ma droite ? demanda Saoirse, confuse. - Ma droite. - Merci, tu gères, chuchota Saoirse avant de repartir d’où elle venait. Cinq minutes plus tard, elle était devant l’entrée de la salle commune des Poufsouffle, ayant réussi à ne pas se faire attraper sur le chemin. Elle tapota les tonneaux et se glissa dans l’entrée… pour tomber nez-à-nez avec le préfet de la maison, qui était aussi le préfet-en-chef. Raté pour la discrétion. - Moran, comme par hasard, s’exclama-t-il, visiblement content de l’avoir piégé à rentrer après le couvre-feu. Cinq points en moins pour Poufsouffle. - Tu marques contre ta propre équipe, mon vieux, mais comme tu veux, lui répondit Saoirse en haussant les épaules. - Tout ne tourne pas autour du Quidditch, Moran, se renfrogna-t-il. Tu devrais réviser tes Buses plutôt. Où est-ce que t’étais ?Fregh, le préfet-en-chef, était un rabat-joie et il détestait le Quidditch. Des rumeurs circulaient sur son compte, comme quoi il s’était fait sévèrement refoulé en essayant d’entrer dans l’équipe et que sa haine du Quidditch venait de là. Les deux ne s’étaient jamais appréciés, mais depuis que Saoirse était capitaine de l’équipe, l’animosité avait grimpé d’un niveau. Raison pour laquelle cette dernière prenait un malin plaisir à toujours ramener le sujet autour de ça. Pour sa défense, il lui rendait bien. - Mêle toi de tes affaires, Freigh, répondit-elle avec son plus beau sourire. Je te demande avec qui tu fricotes pendant tes rondes, peut-être ?Les rumeurs allaient bon train sur le fait que les deux préfets-en-chef sortaient ensemble, au grand damn du concerné, qui ne trouvait pas sa collègue assez à son goût. Ce dernier vira rouge pivoine. - C’est capitaine, ça gagne la Coupe de Quidditch et ça se croit tout permis, grommela-t-il en s’éloignant. Ça n’entacha pas la bonne humeur de Saoirse qui se laissa tomber sur une chaise à côté de ses camarades, qui eux, révisait les Buses avec assiduité. Elle allait sans doute les rejoindre, dès qu’elle aurait suffisamment récupéré son souffle pour aller chercher ses livres à l’étage, mais son arrivée ne manqua pas d’attirer l’attention. - Qu’est-ce que tu mijotes ? lui demanda Cara, à moitié inquiète, à moitié curieuse. - Rien, répondit Saoirse sur le ton de quelqu’un qui mentait effrontément. - Tu oublies que je te connais comme ma poche, tu es en train de planifier un truc et tu m’as rien dit ? commença à la cuisiner. - Rien du tout, j’ai juste pas vu l’heure en m’occupant de mon matériel de Quidditch.Le regard peu convaincu que sa meilleur amie lui lança était assez explicite. Saoirse songea qu’elle allait devoir rapidement se constituer un stock d’excuses valables ou Cara allait finir par trouver son cadeau d’anniversaire avant l’heure. Elle s’était lancée dans une tâche un peu ambitieuse. Elle essayait de confectionner une plume qui change de couleurs en fonction de l’humeur de sa propriétaire. Elle avait bien trouvé une vieille recette dans un livre de potion douteux à la bibliothèque et les ingrédients étant assez communs, elle les avait subtilisé en cours de potion. Son chaudron mijotait depuis plusieurs jours dans une vieille salle de cours du septième étage. Dans l’immédiat, elle avait de quoi distraire Cara et le reste du groupe. - Au fait, il paraît que Torns sort enfin avec Huggins, lança-t-elle à la ronde. - Je le savais, s’exclama Cara, ce qui sortit tout le monde brutalement de ses révisions. Quelques “chut” agacés provenant de l’autre bout de la salle commune se firent entendre. Toute la table de Cara les ignorèrent superbement pendant que cette dernière se lançait dans une démonstration enflammée. Les deux faisaient une sacré paire : la commère et la fauteuse de troubles. Cara n’était généralement pas la dernière à faire des bêtises, mais l’idée était généralement de Saoirse. Leur caractère respectif leur avait apporté une certaine popularité dès la première année. Ni l’une ni l’autre ne passait inaperçue. Saoirse, avec son talent de métamorphomage, sa capacité à faire exploser des baguettes, sa grande gueule et ses capacités sur un balai, encore moins. Cette dernière profita de ce qu’elle était momentanément oubliée pour aller chercher ses livres et parchemins. Aussi agaçant que Freigh pouvait être, il avait pas tord, les Buses n’allaient pas se passer toute seule. ❝ Freedom is to be taken and rarely given ❞3 Juillet 1991 — Chaudron Baveur Cela faisait deux jours que Saoirse errait dans le Londres moldu, tractant sa valise derrière elle. La nuit dernière, elle avait réussi à rester dans un magasin de meuble après la fermeture, mais pas sereine à l’idée de se faire prendre, elle n’avait pas beaucoup dormi. Il fallait qu’elle trouve le Chaudron Baveur, mais les informations dont elle se souvenait d’après les discussions de ses amis, étaient peu fiables et jusque-là, c'était à peu près son seul plan. En réalité, elle n'avait pas exactement prémédité sa fugue, mais au moment de monter dans le train pour Clifden, elle avait brusquement fait demi-tour. Elle ne voulait pas y retourner et elle était bientôt majeure dans le monde des sorciers de toute façon. Elle s’était retrouvée à quitter la gare avant même que le train ne soit parti. Et même si elle avait conscience d’être en mauvaise posture, elle n’arrivait pas à regretter sa décision. Depuis ce matin donc, elle avait déjà remonté Charing Cross Road trois fois, sans succès. Pourtant, elle savait que c’était pas loin. Aucun des passants auquel elle avait demandé n’avait pu l’aider. Et elle ne voulait pas trop attirer l’attention sur elle. Elle était mineure dans le monde des moldus et si quelqu’un s’en rendait compte, ça risquait fort de marquer la fin de sa fugue. Elle commençait un peu à désespérer, ceci dit, elle avait mal aux pieds et sa valise pesait un poids mort. Concluant qu'elle avait besoin d’une pause, elle s’assit sur un banc. Le pub miteux de l’angle attira son attention, en partie parce que la devanture était réellement illisible. Quand elle comprit que c’était écrit “Le Chaudron Baveur”, elle cracha un juron peu élégant — qui lui valut des regards de travers des passants — et elle sauta sur ses pieds. Moins de trente secondes plus tard, elle passait la porte. C’était en meilleur état que dehors, mais la décoration n’était pas non plus très jeune. Elle se dirigea vers le comptoir sans savoir vraiment ce qu’elle allait faire. Un type, déjà plus tout jeune, que Saoirse devina être le propriétaire du bar, se dirigea vers elle. - Bonjour, je vous sers quelque chose ? - Bonjour. Euh, non, merci. Je voulais juste…Elle n’avait pas de sous. A vrai dire, elle n’avait absolument pas réfléchi aussi en avance. Bloquée au milieu de sa phrase, elle laissa son regard vagabonder et une affichette punaisée sur un poutre derrière le comptoir attira son regard. Elle disait “Envoi de hibou — 5 mornilles”. Bien sûr ! Elle pouvait envoyer un hibou à l’une de ses camarades de classe. - Euh, je voudrais envoyer un hibou, dit-elle sans penser que de l’argent lui avait pas poussé dans les poches entre temps. Vous pouvez me prêter un parchemin et une plume aussi ?- C’est cinq mornilles, répondit-il de la même voix monotone. Ses cheveux devinrent brusquement rose, elle n’avait toujours pas de sous. Tant pis, elle allait improviser. Après tout, ça avait pas trop mal marché jusque là. Elle hocha la tête et deux minutes plus tard, le barman revenait avec du papier et une plume. Elle s’assit au comptoir, prit la plume et… rien. Elle ne savait pas ce qu’elle allait écrire, ni à qui. Les seules personnes qui étaient au courant pour l’orphelinat étaient parties en vacances à l’étranger et elle se voyait mal expliquer sa situation, par courrier, à des gens à qui elle n’avait jamais raconté cet aspect de sa vie. Après cinq minutes où, faute d’avoir quelque chose à écrire, elle avait la plume en suspension au dessus de l’encrier, le barman revint. - Tu sais pas quoi écrire ? demanda-t-il, dans l’optique d’apparemment faire la conversation. - Ni à qui, avoua-t-elle. La barman fronça les sourcils. Saoirse se traita mentalement de tous les noms. S’il ne suspectait rien jusque-là, c’était maintenant cuit. - Où sont tes parents ? demanda-t-il avec un soudain intérêt. Saoirse réfléchit rapidement. Mentir était une option, ou elle pouvait aussi tenter sa chance avec la vérité. - J’en ai pas, dit-elle en se mordant la lèvre. Elle vit le regard du barman se teinter de pitié. D’habitude, elle se serait empressée de la lui faire ravaler. Mais dans sa situation actuelle, il valait peut-être mieux qu’elle en joue. - Quel âge tu as ? - Dix-sept ans, mentit-elle sans réfléchir. Elle voulait bien être honnête, mais elle n’était pas suicidaire. S’il apprenait qu’elle était encore mineure, il allait appeler les autorités. - Tu es à Poudlard ? - En septième année à la rentrée. - Ecoute, je suis plus tout jeune et j’aurais besoin d’aide pour l’été, il y a beaucoup de clients.Saoirse regarda autour d’elle, le bar était sensiblement désert. A part deux-trois types qui buvaient des bières dans un coin, on pouvait entendre les mouches voler. Mais ce n’était pas franchement le moment de contester la validité des arguments du barman. - Si tu m’aides, je t’offre un endroit pour dormir et les repas. Si tu es efficace, tu pourrais même te faire un peu d’argent de poche avec les pourboires.Il ne fallut pas trente secondes à Saoirse pour jauger la proposition et se décider à accepter. C’était mieux que tout ce qu’elle pouvait espérer : un lit, des repas et peut-être de l’argent de poche. Plutôt que de se retrouver à la rue tout l'été. ❝ First wand ❞31 Juillet 1991 — Boutique d’Ollivander La cloche de la porte résonna dans le silence de la boutique, qui contrastait énormément avec l’agitation de la rue. Elle laissa passer un gamin avec des cheveux noirs en bataille qui venait visiblement d’acheter sa première baguette. Derrière le comptoir, un vieux monsieur avec des cheveux gris en désordre avait le regard dans le vide. Depuis un mois, Saoirse avait eu le temps de se balader sur le Chemin de Traverse — rester dans le cagibi où elle dormait n’avait que peu d’intérêt. En conséquence, elle avait bien fini par réaliser que le vieux monsieur en question était très certainement le très célèbre Ollivander en personne. - Bonjour, dit-elle en le faisant involontairement sursauter. - Bonjour, répondit-il, un instant, je suis à vous.D’un coup de baguette, il rangea les boîtes ouvertes qui étaient alignées sur le comptoir et les nombreuses autres qui semblaient être tombées des rayonnages. - Je ne me souviens pas vous avoir vendu une baguette, dit-il en la jaugeant de la tête au pied. Montrez voir celle que vous utilisez.Un peu décontenancée par l’entrée en matière, Saoirse sortit de sa manche la baguette prêtée par Poudlard et la tendit à Ollivander. C’était une baguette courte, taillée dans un bois nervuré et craquelée à différent endroit : conséquence directe de sorts plus ou moins réussis. Elle l’avait depuis quatre mois, ce qui était presque un record en ce qui la concernait. Il la prit en main, la jaugea rapidement avant de reprendre. - Prêtée par Poudlard, peut-être ?Il la regarda à nouveau de la tête au pied tandis que Saoirse ne put s'empêcher d'avoir l'air surprise. Comment ce vieil homme pouvait avoir deviné ça ? Et surtout, se rappelait-il vraiment de tous ses clients ? Ça lui semblait impossible. - J’imagine que celle-ci vous rend la vie impossible, dit-il avant de lui la rendre. On va vous trouver quelque chose de plus adapté.Et il disparut dans l’arrière boutique sans lui laisser le temps d’ajouter quoique ce soit. Il revint dix minutes après, avec une dizaine de boîtes dans les bras. Rapidement, il en ouvrit un et lui tendit la baguette qu’elle contenait. Elle hésita. Ayant déjà à peine assez pour s’offrir sa première baguette, elle ne pouvait pas se permettre un accident qui l’obligerait à payer les pots cassés. Ce serait gâcher tout un mois de pourboires durement gagnés. - Je dois vous prévenir, les baguettes ont une fâcheuse tendance à se suicider entre mes mains, précisa-t-elle sans la prendre. - Intéressant ! répondit-il avec le regard dans le vague. Un instant, Saoirse redouta qu’il se perde dans ses pensées à nouveau. Mais ne vous inquiétez pas. Un simple Lumos suffira.Elle s'exécuta et un jet de lumière aveuglant sortit de la baguette. Moins de dix secondes plus tard, Ollivander lui mettait déjà une autre baguette dans la main. Après une série de catastrophes entrecoupées d’absence de résultat, pendant presque une heure, Saoirse ressortit de la boutique, avec plus un seul gallion en poche. Mais elle avait enfin sa propre baguette ! ❝ Winning is not everything ❞Mars 1992 — Stade de Quidditch de Poudlard L’équipe de Poufsouffle avait quitté le stade sans trop savoir quoi penser du match. Ils avaient mis une raclée à Serpentard, mais ces derniers avaient réussi à se sauver en attrapant le vif d’or. Conclusion, Poufsouffle perdait 150 à 180. Mais dans le même temps, l’équipe avait une dernière chance de gagner la coupe, à condition de gagner le match contre Gryffondor avec plus de 200 points. C’était possible, mais ce n’était pas parce que les Gryffondor jouaient de malchance qu’il fallait les sous-estimer. Saoirse, en bonne capitaine d’équipe, attendit que tous ses joueurs aient quitté le vestiaire avant de partir. Elle fermait la porte du vestiaire lorsqu’une voix la fit sursauter. - Miss Moran, vous auriez cinq minutes à m’accorder ?Une femme d’une trentaine d’années était adossée à quelques mètres de la porte du vestiaire. Posément, elle rattrapa Saoirse qui put alors remarquer que sa robe de sorcière était ornée d’un écusson rose et noire cousu sur la poitrine. Tout en prenant la direction du château, elle invita Saoirse à marcher avec elle d’un geste de la main. Intriguée, cette dernière ne se le fit pas demander deux fois. Il était assez improbable que les élèves aient de la visite à Poudlard… - Vous avez déjà pensé à ce que vous voulez faire après Poudlard ?Pour dire la vérité, elle y avait rapidement songé — dernière année obligeant — mais sans réellement s’y attarder. Elle avait des bons résultats dans certaines matières, mais les études ne l’intéressaient pas vraiment… pas plus que les métiers que ces résultats pouvaient lui offrir. Sans compter qu’elle n’avait pas l’argent pour se les payer. Aussi loin qu’elle était capable d’anticiper, elle pensait se trouver un boulot alimentaire, mettre de l’argent de côté et aviser. - Je suis douée en Métamorphose, répondit-elle, en gardant pour elle la médiocrité de ses plans d'avenir. - Vous êtes douée sur un balai, aussi, fit-elle remarquer sur un ton neutre. J’ai assisté au match, ce n’est pas souvent qu’on voit un joueur marquer huit buts d’affilée.Saoire fit un pas en avant vers la femme, intriguée. Le logo qu’elle avait sur la poitrine est celui des Ballycastle Bats, une équipe de Quidditch d'Irlande. - Merci. Je me débrouille, répondit Saoirse dans un élan de modestie qui ne lui ressemblait pas vraiment. - Si vous le dites, répond la femme. Mais je ne me suis pas présentée. Hollie Boyle, entraîneuse des Ballycastle Bats. Je cherche des nouveaux joueurs et si ça vous intéresse, je serais ravie de vous réserver une place pour les sélections.Saoirse hésita un instant, partagée entre l’excitation et la volonté de garder la tête froide. Ce n’était pas tellement une carrière qu’elle avait envisagé jusque-là, mais après tout, elle aimait jouer au Quidditch et elle aimait voler. Et surtout, elle avait conscience que ce genre d’opportunité ne se présentait pas tous les jours. Elle piocha la carte de l’honnête et fit le choix de s’en servir. - J’aime jouer au Quidditch, mais ça ne me paraissait pas être une carrière envisageable jusque là.
- Je ne vous demande pas une réponse immédiate, ne vous inquiétez pas, les sélections ne sont pas avant fin Juin. Voici ma carte, dit-elle en lui en sortant un rouleau de parchemin miniature qu’elle lui tendit, n’hésitez pas si vous avez la moindre question.Arrivées devant les marches du château, les deux femmes s’arrêtèrent. Saoirse prit la carte que la femme lui tendait. Son adresse était indiquée au recto. Le verso était une version animée du logo des Ballycastle Bats. - Merci, je n’y manquerais pas, répondit Saoirse avec enthousiasme. - J’espère que j’aurais de vos nouvelles, Miss Moran, dit-elle en lui tendant la main. C’est ici que je vous laisse.Saoirse rangea la carte dans sa poche avant de lui serrer la main et la regarda disparaître derrière les portes principales, pas encore certaine de ce qu’il venait de se passer.
Dernière édition par Saoirse Moran le Mar 8 Aoû 2017 - 3:40, édité 22 fois |
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WIZARD • always the first casuality Saoirse Moran | ❝ Best of luck ❞Août 1994 — Quartier Général de l'Équipe de Quidditch d’Irlande Pas démontée par l’air peu accueillant de Saoirse, la journaliste s’installa dans le grand fauteuil aux couleurs de l’Irlande avec son plus grand sourire. Sa plume à papote grattait déjà sur le parchemin, mais ça n’intéressait pas vraiment Saoirse. Elle n’avait aucune envie d’être là, mais elle était tout de même surprise de l’aplomb de la journaliste face à elle. La réputation de Saoirse n’était plus à faire : elle aimait rendre la vie dure aux journalistes. Mais habituellement, ces derniers savaient bien le lui rendre. - Merci de nous accorder un peu de temps, Miss Moran. Je suis ravie de pouvoir échanger avec vous avant la finale, commença la journaliste tandis que la plume à papote écrivait déjà à toute vitesse. Ce n’était pas exactement le moment de lui dire qu’elle n’avait pas franchement eu le choix. Tous les membres de l’équipe y étaient déjà passé et elle avait promis de faire un effort. - Je vous en prie, répliqua-t-elle peut-être un peu trop sèchement. Le regard que lui retourna son manager, qui se tenait debout au fond de la salle lui fit comprendre qu’effectivement, c’était un peu sec. Oui, bah… elle n’avait pas promis de sourire non plus. - Je vais commencer par la question la plus posée par les lecteurs de la Gazette, si ça ne vous dérange pas, continua la journaliste, impassible. Votre début de carrière est impressionnant. Il y a deux ans, personne ne vous connaissait et puis, vous êtes recrutée par les Ballycastle Bats en suppléante. En début de saison, Ulrik Morgan annonce sa retraite à la suite d’une grosse blessure et vous devenez soudainement titulaire. Cette année, votre équipe gagne le Tournoi de la Ligue et en moins de temps qu’il ne faut pour dire Quidditch, vous devenez la plus jeune joueuse de l’équipe d’Irlande. Vous n’avez pas l’impression d’avoir une bonne étoile qui veille sur vous ?Saoirse réussit à rester parfaitement neutre, mais ses cheveux qui devinrent brusquement bruns et ternes traduisirent son ennui manifeste. - Viktor Krum est encore plus jeune que moi, dit-elle en haussant les épaules. Le regard sévère de son manager ne lui laissa aucun doute sur ce qu’il pensait de sa réponse. Elle le fusilla du regard, mais se résigna. S’il le fallait… - Je ne crois pas à la chance, mais au talent. Elle croisa à nouveau le regard de son manager. Trop prétentieux ? Et au travail, rajouta-t-elle in extremis. On ne m’aurait pas proposé ces opportunités si je n’en étais pas capable. Et je crois m’être montré à la hauteur jusque là. - Effectivement, je crois qu’on peut dire ça. Quel est votre état d’esprit à l’approche de la finale ? - On n’a pas tellement le temps de penser à la finale, mais en même temps, c’est toujours en fond sonore. On va s’entraîner jusqu’au dernier jour, mais je crois qu’on est aussi prêt qu’on peut l’être. On a prouvé qu’on est une très bonne équipe, soudée et efficace, on sait que la victoire est à notre portée et on n’a aucunement l’intention de la laisser à la Bulgarie. - C’est bon à savoir. Imaginons que vous gagnez la Coupe, vous n’aurez pas l’impression d’avoir atteint le sommet de votre carrière à vingt ans ? Est-ce que vous savez déjà ce que vous allez faire après ? - Non, parce que la Coupe du Monde, ce n’est pas une fin en soi. Ce n’est qu’une opportunité — une très bonne, j’en conviens — de jouer au Quidditch, à un niveau excellent. Et sinon, aux dernières nouvelles, j’ai toujours une place parmi les Ballycastle Bats à la saison prochaine.L’interview continua sur ce ton pendant une vingtaine de minutes, pendant lesquelles le manager se paya même le luxe de sortir de la pièce, visiblement plus en confiance qu’au début. - Dernière question, je sais que vous êtes parfois critiquée par certains pour votre style de jeu agressif. Qu’est-ce que vous voudriez répondre à ses gens là ? - Je joue dans les règles, mais je suis pas non plus là pour enfiler des perles. C’est pas un secret, je joue pour gagner et quand je vois une option pour prendre des points, ça me fait pas peur de la prendre, quelle qu’elle soit. - Je vois. En tout cas, merci encore pour votre temps, Miss Moran. Et je vous souhaite bonne chance pour la finale la semaine prochaine. - Je vous l’ai dit, je ne crois pas à la chance, mais merci !La plume à papote était toujours en train d’écrire lorsque Saoirse sortit de la pièce, ce qui la poussa à se demander ce qu’elle pouvait bien raconter. Bien qu'habituellement Saoirse ne lise pas les journaux et encore moins les articles sur son compte, elle était soudainement un peu curieuse. ❝ Nothing last forever ❞Mars 1997 — Département des Jeux et Sports Magiques, Ministère de la MagieLe président de la Commission, un homme d’un âge raisonnable, vêtu d’une robe de sorcier banale, se leva de son siège. Dans la salle, la tension était à son comble et Saoirse avait l’estomac noué. - Bien, rappelons les faits si vous le voulez bien, Miss Moran.Elle se retient autant que possible de lever les yeux au ciel. La question était rhétorique, elle n’avait pas vraiment le choix. Mais son entraîneuse et le capitaine de l’équipe lui avaient bien spécifiée de ne pas aggraver son cas, elle essaya de s’y tenir. - Le 2 avril de cette année, durant la rencontre entre les Ballycastle Bats et les Falmouth Falcons, vous avez agressé un joueur de l’équipe adverse. D’après les dépositions des témoins, quelque part entre la 120ème et la 125ème minute de jeu, vous avez — je cite — utilisé le souafle en guise de cognard en utilisant la batte de votre coéquipier. Le souafle a cassé le nez du joueur adverse, qui, assommé par le choc, est tombé de son balai. Il souffre en supplément de plusieurs côtes cassés, d’un traumatisme crânien et d’une épaule déboîtée.Saoirse grimaça à l’annonce des blessures. Ouais… c’était pas un de ses moments les plus glorieux. Mais pour sa défense, le match s’était déroulé dans une ambiance pourrie. Même les supporters se lançaient des sorts d’un bout à l’autre des gradins, l’équipe adverse ne cessait de faire des fautes que l’arbitre ne punissait pas et en plus, ils étaient en train de les aligner lentement mais sûrement. Sans compter que le match semblait interminable, il avait finalement duré trois très longues heures. Conclusion, elle avait un peu craqué quand un joueur adverse l’avait insulté ouvertement. Elle n’avait pas joué la dernière heure, puisqu’elle s’était faite exclure par l’arbitre. - Compte tenu que vous avez déjà reçu très exactement cinq avertissements de cette même commission pour divers manquements au règlement de la Ligue britannique et irlandaise de Quidditch et manque de fair-play, vous êtes suspendue des compétitions pour une durée d’un an à compter de ce jour.La salle resta muette quelques secondes avant que les gens se mettent à commenter entre eux à voix basse. - Durant ce temps, vous êtes autorisé à vous entraîner avec votre équipe, mais vous ne pouvez participer à aucun match officiel ou amical.La tête de Saoirse en disait long sur son brusque abattement. Elle savait d’avance que la sanction serait élevée, mais elle ne s’attendait pas à être suspendue pour une année non plus. Ça l’empêchait de participer à la Coupe de la Ligue de cette année et possiblement de l’année d’après, mais en plus, c’était mort pour la Coupe d’Europe qui devait se tenir l’année prochaine. ❝ Opportunities you can't decline ❞Avril 1997 — Londres Elle soupira en reconnaissant le hibou qui venait de toquer à sa fenêtre. Ca faisait la troisième fois cette semaine qu’elle le voyait celui là. Elle avait pourtant déjà répondu deux fois qu’elle refusait, mais Dumbledore n’était pas le genre de personne qui se contentait d’un non… aussi ferme soit-il. Elle se décida à ouvrir la fenêtre, avant que le hibou ne fasse un trou dedans avec son bec et elle le déchargea de son courrier. La bête à plumes resta perché sur le rebord, attendant visiblement une réponse pour repartir. Elle leva les yeux au ciel et déplia la lettre. « Chère mademoiselle Moran,
Je suis au regret de constater que ma seconde missive n’a pas eu l’effet escompté, mais je ne m’avoue pas vaincu si facilement. Je reste convaincu que vous êtes la candidate idéale pour ce poste et que les élèves de Poudlard auraient beaucoup à gagner à vous avoir comme professeur de vol. »Saoirse traita mentalement le directeur de Poudlard de tous les noms. Mais à défaut de pouvoir décharger son agacement sur quelqu’un, elle fusilla le hibou du regard, avant de reprendre sa lecture. « Au vu de votre situation, je pense que vous ne pourrez pas trouver meilleur compromis pour vous. J’ai cru comprendre que votre équipe ne pouvait se permettre de payer une joueuse suspendue, sans compter que Poudlard pourra vous offrir la protection nécessaire en ces temps politiquement difficiles. »C’est qu’il avait des bons arguments en plus, le vieux singe. Elle avait besoin d’argent, pouvant déjà difficilement payer son loyer et qui plus est, la situation politique était de plus en plus inquiétante pour les gens comme elle. « Et évidemment, nous pouvons arranger votre emploi du temps pour vous permettre de continuer à participer aux entraînements de votre équipe, comme vous l’avez mentionné dans votre dernier courrier.
Je vous prie de considérer une nouvelle fois ma proposition. Acceptez au moins de venir en discuter de vive voix à Poudlard.
Cordialement, Albus W.P. Dumbledore. »Le hibou posé sur le bord de la fenêtre commençait à s’impatienter, elle lui refila un miam hibou pour l’occuper avant qu’il ne commence à lui manger les doigts pour qu’elle aille plus vite et commença à écrire sa réponse. « Cher Directeur Dumbledore, Puisque vous insistez, j’accepte de vous rencontrer pour en discuter. N’importe quelle matinée de la semaine prochaine me conviendra, j’attends votre retour. Cordialement, Saoirse Moran. »Non, elle n’avait jamais été très forte pour la communication à l’écrit. Mais s’il fallait qu’elle le rencontre pour qu’il lâche l’affaire, elle était presque volontaire. ❝ War is upon us ❞Mai 1998 — Banlieue de Londres La porte s’ouvrit sur Tamsin après de trop longues secondes et Saoirse retint un soupir de soulagement. Elle ne savait pas trop ce qu’elle aurait fait si son amie n’avait pas été là aujourd’hui. La jeune femme ne semblait pourtant pas prête à la laisser entrer. - Bonjour, je peux faire quelque chose pour vous ? dit-elle, ne reconnaissant visiblement pas celle qui est comme sa sœur. La brune sur le pas de la porte resta un moment perplexe, avant qu’elle réalise quel était le problème. - Tamsin, c’est Sha, fut obligée de préciser la brune sur le pas de la porte. Son visage reprit sa forme habituelle tandis que ses cheveux, qui cachaient son visage d’un éventuel voisin trop curieux, gardèrent leur couleur et longueur. Je peux entrer ?- Quel est le nom qu’on avait donné au chat noir de l’orphelinat ? répondit la moldue en détaillant le visage de la fille qui se tenait sur son paillasson. - Meatball, dit-elle sans aucune hésitation, et il était tigré.C’était bien connu, les chats noirs portaient malheur, les bonnes sœurs n’auraient jamais toléré un chat noir dans l’orphelinat. Visiblement rasséréné, Tamsin s'effaça pour la laisser entrer, puis lui tourna le dos pour fermer la porte. Saoirse en profita pour aller fermer les rideaux avant de reprendre son visage habituel. Sachant choisir son moment, le sortilège qui avait transformé ses vêtements en vêtements moldus se dissipa, révélant sa robe de sorcière dans un état pitoyable. Elle était sale et déchirée de partout. Il n’y avait pas de miroir dans la pièce principale, mais Saoirse savait qu’elle ressemblait sans doute à quelqu’un qui aurait eu la mauvaise idée de tenir tête à un dragon. Elle était blessée aussi, mais superficiellement : des bleus en grande quantité, des coupures, des brûlures et quelques articulations suspicieusement douloureuses. Mais la majorité du sang qu’elle avait sur ses vêtements n’était pas le sien. Son sac à dos, magiquement ensorcelé pour contenir toutes ses affaires, resta tel quel. - Désolée, mais toi-même tu as dit d’être prudente dans ta dernière lettre, s’excusa sa sœur avant de faire volte-face. Merde, dit-elle lorsqu’elle fit face à la sorcière à nouveau. Tu vas bien ?- Tu fais bien, vraiment bien, dit-elle en soupirant. Je suis… en vie, mais je crois que j’ai définitivement mis un terme à ma carrière de professeur et je vais avoir besoin de l’asile pour un moment, ajouta-t-elle en s’effondrant dans le canapé. Bien n’étant pas vraiment le qualificatif approprié à l’instant. Tu te rappelles de ce que je t’avais expliqué sur la situation politique du monde magique ? Tamsin hocha la tête. Il y a… trois jours, Poudlard a été attaqué. On s’est battu, mais la bataille était perdue d’avance. J’ai réussi à m’enfuir avec d’autres. Ensuite, on s’est séparé pour mieux brouiller les pistes. Je voulais être sûre avant de venir chez toi. Elle marqua une pause. Je ne sais même pas qui est vivant, qui est mort, qui est capturé, qui a réussi à s’enfuir. Ma couverture est grillée en tout cas, c’est trop dangereux pour moi d’y retourner.Seul la fatigue l’empêchait de pleurer toutes les larmes de son corps. La fatigue et son taux d’adrénaline qui n’était pas encore retombé. Trois jours de métamorphose, de transplanage vers des endroits aléatoires, de marche dans des endroits inconnus, juste pour faire croire qu’elle avait quitté Londres définitivement, qu’elle était devenue ermite dans un coin reculé. Ce qu’elle aurait peut-être eu mieux fait de faire, mais elle n’avait pas les ressources financières pour ça. Quitter le pays lui était sans doute déjà impossible, ou trop risqué et elle craignait pour les moldus. Et Tamsin était une moldue. - Tu sais que tu es la bienvenue en tout cas, lui répondit cette dernière sans savoir trop quoi ajouter. Car en vérité, il n’y avait rien à ajouter et pas grand chose qu’elle puisse faire. Saoirse aurait eu bien besoin d’une douche et d’un vrai repas, mais au lieu de ça, elle s’allongea et s’endormit sur le canapé. ❝ Same old story ❞Janvier 2001 — Banlieue de Londres La voix monocorde de l’enregistrement annoncant la fermeture immédiate du magasin la tira de sa rêverie. Elle regarda la ligne de personnes agacées qui se bousculaient du mauvais côté de la caisse, estimant rapidement le temps qu’il lui faudra pour terminer. Probablement une bonne demi-heure. Elle se retint de soupirer. - Eh, vous allez le prendre mon argent ou pas ? s’écria brusquement le client juste en face d’elle. Un espèce de malotru, client régulier de la supérette, se tenait de l’autre côté de la caisse et à en juger par son regard ennuyé, il venait de finir de trouver les derniers centimes qu’il lui manquait pour payer ses deux bières et son paquet de chips. Elle ne lui accorda pas un regard et attrapa les deux pièces qu’il lui avait lâché dans la coupelle. - Le service est terrible, je vais me plaindre au manager, continua-t-il, suffisamment fort pour que tout le magasin entende. Les clients derrière lui firent mine de ne rien voir, malgré leur agacement manifeste. Difficile de dire s’ils en voulaient à la caissière ou au client. C’en est trop pour Saoirse, qui prit sur elle pour se contenter de répliquer. - Allez-y, faites. Je serais bien contente d’avoir un bon prétexte pour ne plus être assise derrière cette caisse à attendre dix minutes qu’un client comme vous, qui a le bon goût de payer douze livres de courses en centimes, trouve les deux derniers qui lui manque pendant que le reste de la file attend en me fusillant du regard, le tout à cinq minutes de la fermeture du magasin, dit-elle avec son ton le plus glacial possible. Les clients se plaignaient tout le temps d’elle et elle se faisait régulièrement virer. Entre temps, elle jonglait avec d’autres boulots, plus ou moins légaux. Mais il s’avérait aussi que personne ne tenait bien longtemps dans le boulot et le manager finissait irrémédiablement par la rappeler pour la reprendre. Elle ne rendait pas les clients contents, mais elle était relativement efficace et elle ne piquait pas dans la caisse. Et il fallait bien qu’elle vive. Le bonhomme était devenu tout rouge et elle aurait presque pu jurer qu’il tremblait, mais avant qu’il puisse ouvrir la bouche, le client juste derrière décida d’intervenir. - Eh, dépêchez, vous êtes pas tout seul. Si vous voulez faire un scandale, aller plus loin. Le reste de la file approuva plus ou moins bruyamment, ce qui poussa l’homme à finalement prendre ses bières et à se tirer en grommelant. Saoirse leva les yeux au ciel avant de compter rapidement sa file. Plus que dix clients. ❝ Truth is necessary sometimes ❞Janvier 2004 — Ministère de la Magie L’ambiance dans la salle était terriblement pesante. Les détraqueurs derrière la porte n’y étaient sans doute pas pour rien, on pouvait sentir leur présence à travers. C’était une petite salle, peu remplie, preuve s’il en fallait que ce n’était pas l’un des procès les plus médiatisés. Un journaliste tout de même était assis sur un banc en retrait des rares spectateurs. Probablement des proches de la famille de l’accusé. On pouvait assumer en toute honnêteté que personne n’avait vraiment envie d’être là. Assise derrière le banc des témoins, Saoirse avait une vue différente du reste des gens, qui lui donnait un peu l’impression d’être l’accusée. - Bien, la parole est à présent à la défense de Harold Treghan pour son interrogatoire du témoin. Vous avez la parole, Maître, annonça le président du jury. L’avocat de la défense, un petit monsieur d’une soixantaine d’années bien tassées, se leva. Il portait une robe de sorcier un peu miteuse et ne se tenait pas vraiment droit, mais lorsqu’il parla, sa voix était claire. - Miss Moran, vous êtes une née-moldue. C’est correct ? - Considérée comme telle. - Vous pouvez préciser ? - Je suis un enfant trouvé, j’ai grandi dans un orphelinat moldu. - Durant la guerre, vous avez fui dans le monde moldu ? - Exact. - Vous êtes revenu dans le monde moldu à la fin de la guerre ? - Oui, après la dernière bataille. - Vous y avez participé ? - C’est exact. - Et vous étiez une membre active de la Résistance du Phénix et vous avez participé à des actions insurgés avant ça ?Elle hésita. Elle ne s’était jamais vraiment considéré comme un membre actif de l’une ou l’autre des groupes. - J’étais plutôt un membre passif de la Résistance, mais oui. - Vous pouvez préciser ? - Les insurgés me contactaient lorsqu’ils avaient besoin de mes talents de métamorphomages. C’était pareil dans la Résistance, je n’étais contacté lorsque personne d’autre pouvait faire le boulot. A l’occasion, j’aidais aussi des gens à se cacher dans le monde moldu. - Mais vous aviez tout de même prêté serment à la Résistance du Phénix ? - J’avais prêté serment, oui. - C’est durant une mission pour les Insurgés que vous avez croisé le chemin de mon client, Harold Treghan ? - Correct. - A quelle date ? - En Novembre 2000, il me semble. - Quelle était la mission ? - Je devais m’infiltrer dans une cellule de rafleurs. - Qu’est-ce que faisait cette cellule exactement ? - Ils chassaient les enfants né-moldus et leur famille.Un silence glacial tomba sur la salle - la guerre et ses horreurs n’étaient des bons souvenirs pour personne. Puis un bruissement se fit entendre. La journaliste était en train de griffonner à toute vitesse sur un parchemin. - Quel but servait votre infiltration ? - Identifier d’où ils tenaient leur liste de cibles et protéger les familles visées. - A quelle occasion vous avez rencontré Harold Treghan donc ? - C’était l’un des rafleurs. - Quel était son rôle dans l’équipe ? - Il travaillait au ministère et avait donc accès aux informations sur les familles. - Et en dehors de ça ? - J’ai découvert par la suite qu’il brouillait les pistes et ralentissait volontairement la cellule. Entre temps, il contactait la famille par la Poste moldu pour leur donner une possibilité de fuir. - Comment vous l’avez été amenée à l’apprendre ? - J’ai suivi individuellement le chef de la cellule et Treghan pour essayer de trouver d’où venait les informations sur les familles moldus. Quand j’ai compris ce qu’il faisait, on s’est aidé mutuellement. - A la fin de votre mission, vous avez proposé à mon client de rejoindre les Insurgés ? - Exact. - Que vous a-t-il répondu ? - Que jouer double-jeu était trop dangereux et qu’il avait l’impression d’être plus utile à mettre des bâtons dans les roues des rafleurs. - Merci, Miss Moran. J’ai terminé, je laisse la parole à la partie civile.L’avocat qui représente la partie civile se leva, il était plus jeune, une trentaine d’années environ. Sa robe et son maintien en disait long sur son ambition. - J’aimerais revenir aux circonstances qui vous ont fait rejoindre la Résistance. Combien de fois avez vous refusé avant d'accepter de prêter serment ? - Trois fois. - Pourquoi ? - J’étais et je suis toujours considérée comme une née-moldu. C’était donc particulièrement dangereux pour moi de me balader en plein jour dans le monde sorcier. Sans compter que j’étais un ancien professeur qui avait participé à la bataille de Poudlard, mon visage n’était donc pas inconnu. - Justement, vous avez été professeur durant l’année scolaire 1997 - 1998. C’était dangereux aussi. Ca ne vous a pas empêché d’accepter ? - Ce n’était pas la guerre ouverte non plus et certains membres affiliés à l’Ordre du Phénix m’avait aidé à mettre sur pied une histoire familiale convaincante pour qui n’y regardait pas de trop près. - Cette mission, c'était votre première mission pour les Insurgés ? - Exact.C’était très exactement la nature de cette mission qui l’avait convaincue. Et ce n’était que parce qu’on avait accepté de lui donner des détails qu’elle avait fini par prêter serment. - Vous avez aussi dit que vous ne participiez qu’aux missions où votre talent de métamorphomage était nécessaire. Pourquoi avez-vous participé à celle-là alors ? - Parce qu’il fallait pouvoir suivre les différents rafleurs du groupe sans se faire repérer. - Vous avez aussi précisé que vous deviez aider les familles de né-moldus à s’enfuir. Comment vous arriviez à les convaincre du danger et de la nécessité de fuir ? - Je les amenais à me faire confiance. - Et comment vous gagniez leur confiance ?Saoirse se retient de grimacer. Si jusque là, elle ne voyait pas où il voulait en venir, elle était maintenant piégée. Ce n’était pas un secret que la côte de popularité des métamorphomages durant la guerre n’était pas à son point fort… et elle était obligé d’admettre quelque chose dont elle était pas spécialement fière. - Le plus simple, c’était de me faire passer pour quelqu’un que les enfants connaissaient, pour gagner la confiance des parents. - Comme par exemple ? - La majorité du temps, j’essayais de choisir leur professeur de maison. - Vous leur mentiez en somme ? - Objection, votre honneur ! - Retenu. Maître, nous sommes pas la pour le procès du témoin. Avez-vous d’autres questions ? - Dans ce cas, votre Honneur, c’est tout pour moi.Finalement congédiée, Saoirse adressa un sourire d’encouragement à Treghan, qu’elle n’aurait sans doute pas reconnu s’il n’occupait pas la position de l’accusé. Ils n’avaient pas gardés contact après la mission. N’ayant finalement plus rien à ajouter, elle retourna s’asseoir parmi les spectateurs. ❝ Return to the magical world ❞Mars 2004 — Chaudron Baveur La porte du Chaudron Baveur laissa entrer Saoirse qui s’arrêta quelques seconde sur le pas de la porte. C’était comme si l’endroit n’avait pas changé pendant toutes ces années. Quelques minutes plus tard et sa bièraubeurre en main, elle se prit une table et s’assit face à la porte — les habitudes avaient la vie dure. Elle avait encore du mal à intégrer que le monde magique était à nouveau sûr. La grande majorité du temps, elle s’était tenu à l’écart pendant ces cinq dernières années, mais chaque incursion dans le monde magique l’avait lentement forcé à acquérir des réflexes de survie dont il était difficile de se séparer. Le retour n’était pas aussi simple qu’elle l’aurait pensé. Elle se sentait comme une étrangère dans ce monde. Elle avait perdu contact avec la grande majorité des gens qu’elle fréquentait il y a cinq ans — ce qui semblait une éternité. Certains étaient morts, d’autres s’étaient probablement créés une nouvelle vie en exil, comme elle et ne reviendraient jamais. D’autres choisissaient de laisser derrière eux leurs mauvais souvenirs de la guerre et quittaient le pays. Même le goût de la bièraubeurre lui semblait n’être qu’un lointain souvenir. Elle devait retrouver Cora, son ancienne camarade de Poufsouffle et l’une des rares avec qui Saoirse n’avait pas perdu contact durant la guerre. Comme à son habitude, cette dernière était au retard et lorsqu’elle entra dans le pub, la bièraubeurre de Saoirse était déjà bien entamée. - Sha, je suis contente de te voir, s’exclama-t-elle en prenant son amie dans les bras. - Je te croirais le jour où tu seras à l’heure, lui répondit la blonde. - Haha, très drôle ! dit-elle pince sans rire. Désolée, une urgence juste avant de quitter l'hôpital.Cora était médicomage à Sainte Mangouste et, protégée par son statut de sang, elle n’avait pas eu à quitter son poste durant la guerre. Elles discutèrent rapidement des dernières nouvelles dans leurs vies respectives, mais rapidement, la conversation dériva sur leurs souvenirs de Poudlard. Ponctuant leurs phrases de “Tu te souviens quand…” et “La tête qu’il a fait…”, elles énumèrent toutes les bêtises que leur imagination leur avait dicté. Saoirse s’amusa même à métamorphomager son visage en celui de leurs ex-professeurs, fruit de longues heures d’entraînement. Lorsqu’elles se séparèrent, le soleil était déjà couché depuis longtemps. Saoirse s'apprêtait à aller utiliser la cheminée du Chaudron Baveur pour rentrer chez elle lorsqu’une voix l’interpella par son prénom. Elle fit volte-face pour tomber nez à nez avec une ancienne co-équipière des Ballycastle Bats, Solenn. - Saoirse, par ma baguette, je m’attendais pas à te recroiser un jour, dit-elle un grand sourire aux lèvres. Le sourire que lui renvoya Saoirse était tout aussi sincère, elle s’était toujours bien entendu avec elle et cela lui faisait plaisir de la recroiser. - C’est difficile de se débarrasser de moi. Qu’est-ce que tu deviens ? - Et bien, je suis entraîneuse des Ballycastle Bats maintenant, depuis le début de cette saison. - Félicitations !Ce n’était pas étonnant, Solenn était une bonne joueuse et elle avait dix ou onze ans de plus qu’elle. Elle avait donc du prendre sa retraite quelques années auparavant. - Merci. Et toi alors ? Je t’avoue qu’on te croyait… dit-elle sans terminer sa phrase. - Je n’ai jamais quitté Londres, mais je me suis exilée dans le monde moldu. Pour l’instant, je travaille toujours dans le monde moldu, mais je cherche dans le monde sorcier. - Tu joues toujours au Quidditch ? - C’est possible que j’ai un peu perdu la main, mais j’ai continué à pratiquer autant que possible.Solenn sembla hésiter quelques secondes, pesant le pour et le contre. - Je veux pas te donner de faux espoirs, mais l’équipe recrute. On manque de joueurs et surtout de joueurs expérimentés. Pour le moment, l’équipe a un capitaine temporaire, mais si tu as toujours la moitié du niveau que tu avais avant… tu pourrais être prête pour la saison prochaine. Tu serais sans doute une bien meilleure capitaine. Si ça t’intéresse ? - J’en reviens pas que tu sois vraiment en train de poser la question, dit-elle en rigolant. Bien sûre que je suis intéressée, mais je t’avoue que je n’ai aucune idée de ce qu’il me reste. - Ecoute, ce que je te propose, c’est que tu viennes demain matin et on va le savoir tout de suite. - Tu n’as pas besoin de me le dire deux fois.Elle sauta dans la cheminée avec un immense sourire et arriva avec le même chez elle… pour se faire cuisiner par Tamsin qui se demandait bien ce qui avait pu la mettre d’aussi bonne humeur.
Dernière édition par Saoirse Moran le Mer 9 Aoû 2017 - 11:29, édité 14 fois |
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HERO • we saved the world June Winchester | ça fait vraiment longtemps que j'ai plus vu Taylor sur un forum et je suis contente de voir une autre joueuse de Quidditch, on commence à en avoir pas mal, c'est trop trop bien bienvenuuuue sur exci, n'hésite pas à aller faire un tour dans le flood pour te détendre si tu as des questions, tu sais où nous trouver ! Bon courage pour ta fiche et j'espère que tu te plairas parmi nous |
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HERO • we saved the world Neelam Rosier | coucou toi bienvenue sur exci je suis venue avec le mauvais compte, j'aurai du sortir ma joueuse de quidd, on pourra se faire un lien si ça te tente bon courage pour la suite de ta fiche |
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WIZARD • always the first casuality Saoirse Moran | Merci toutes les deux ! Neelam, ce sera avec plaisir. C'est Anthéa, ta joueuse de Quidditch, c'est ça ? |
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OUTCAST • all hail the underdogs Aspen Dunstan | j'avais oublié de passer par là j'ai deux joueurs de quidd à te proposer si tu veux BIENVENUE SUR EXCI bon courage pour ce qui te reste à rédiger, ton perso s'annonce prometteur |
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WIZARD • always the first casuality Anthea Moriarty | - Saoirse Morane a écrit:
- Neelam, ce sera avec plaisir. C'est Anthéa, ta joueuse de Quidditch, c'est ça ?
yes, j'viens de me connecter avec elle rien que pour toi |
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WIZARD • always the first casuality Yohan Park | | | | |
WIZARD • always the first casuality Even Li ‹ disponibilité : dispo !
‹ inscription : 29/01/2017
‹ messages : 766
‹ crédits : neo venus.
‹ dialogues : sienna.
‹ âge : 18 yo (19.12.85).
‹ occupation : ancien élève de Mahoutokoro, 1er cycle achevé au RU par correspondance (vitmagic). désormais étudiant à la WADA cursus Arts visuels. jobbe en tant qu'animateur au CEPAS en semaine et au dirico express le samedi (club d'art pour une ribambelle de gosses qu'il adore).
‹ scolarité : 1992 à aujourd'hui.
‹ baguette : cerisier, 27cm, écailles de kappa.
‹ gallions (ʛ) : 3647
‹ réputation : party boy, slut assumée, toujours partant pour des hook up sans signification et probablement un brin obsédé par le sexe, sans limite, dork en compagnie de ses potes, skater taré, doué avec les gosses, artiste prometteur.
‹ faits : - personnalité:
steven jiélùn li, dit even • pyrokinésiste • il porte le nom de sa mère, sorcière pangcah (taïwanaise), plutôt que le "Matsuoka" hérité de son père (japonais) • il a 4 soeurs • tyrannisé à l'école, il a fait une tentative de suicide à 13 ans et est encore aujourd'hui terrifié par le vide. • il a un soft spot pour les gosses mal aimés de son club d'art. • sa famille paternelle est propriétaire de Shape the Future (grand groupe spécialisé en technomagie), où sa mère travaille en tant que directrice marketing de la branche brit. son père a délaissé l'entreprise familiale au profit de sa passion pour l'art et est désormais directeur de la Wada. sa soeur aînée est créatrice de mode, la cadette ingémage chez des concurrents, tandis que les deux dernières sont encore aux études.
- vu par le monde:
Even est de ces jeunes qu'aucun adulte ayant une vie stable et un boulot respectable ne prend au sérieux. de ces énergumènes aux fringues déchirées et aux piercings jugés rebutants, évoluant au sein de bandes qui dérangent l'ordre social, qu'on qualifie de punks et que l'on considère comme d'éternels adolescents attardés. on le fixe avec un agacement mêlé de dédain losqu'il déambule dans les rues avec sa planche coincée sous un avant-bras peinturluré, on le blâme lorsque les roues sales souillent les coussins d'un café, on l'accuse de risquer de cogner les passants lorsqu'il slalome à vive allure parmi la foule, on s'exclame qu'il est complètement inconscient quand il perd le contrôle en plein trick et que son board file entre les pattes des pauvres badauds (ou fait un vole-plané dans une vitrine) après l'avoir envoyé heurter une calèche de plein fouet. on dévisage ses membres couturés de cicatrices, d'égratignures ou pire, et ses genoux ouverts, en le traitant de casse-cou infréquentable. il s'en fiche, ces gens là ne comprennent pas la passion, refusent de voir que c'est un mode de vie, un vecteur de culture, un regard sur la ville et l'architecture. c'est une chose qu'on lui reproche aussi, d'ailleurs : de sembler se foutre de tout. héritier de culture fun et d'une contre-culture urbaine devenue street culture, adepte de pratique sauvage, obnubilé par l'esthétique underground, revendicateur d'un idéal libertaire. lorsqu'une girlfriend exigeant plus d'attention ou un rabat-joie critique le prend de haut, il soupire lourdement et réplique irrémédiablement, avec une patience feinte : "you don’t understand, mom. it’s not a phase. this is who I am."
il a toujours un appareil photo, des multiplettes ou un pinceau au bout des doigts • big softie sous ses allures punk • aime être sous les feux des projecteurs lorsqu'il est dans son élément mais devient socially awkward et mal à l'aise avec les gens aussitôt qu'il doute de lui-même. • praise kink • il préfère cependant se tenir derrière la caméra plutôt qu'être mis en avant. • dents de lapin, sourire de bunny. • veut devenir photographe pro. • poste des cover de chant et de danse sur son msn pour satisfaire ses autres passions. • trop d'alcool, trop de sexe, trop d'orviétan, trop de boissons énergisantes. il ne peut pas s'empêcher d'abuser, bien qu'il ait vu sa sœur Lily frôler la mort à cause d'une overdose. • ses potes et lui sont adeptes de bodypainting et font office de toiles humaines les uns pour les autres. • a l'air mort quand il dort. • infoutu de cuisiner, vit de bouffe à emporter et de gras de fast food. • passe un quart de son temps au skatepark, un autre à l'Espresso Patronum, et sèche beaucoup trop les cours pour son bien. • il a un caméléon (kowalski) et mickey et lui ont adopté d'autres animaux, dont un hérisson et un chien.
‹ résidence : vit au Sawl Yard, dans un appart pour deux avec son bff Rhee Min Ki (aka Mickey), rentre chez ses vieux un week-end sur deux environ.
‹ patronus : un kappa, encore une fois. Son animal totem, décidément : très protecteur de son territoire.
‹ épouvantard : ses proches privés de mémoire. Depuis qu'on leur a rendu un Shin tout sauf lui-même, Even s'aperçoit qu'être totalement oublié par quelqu'un qu'on aime est presque aussi terrible que le perdre à jamais... ou peut-être pire.
‹ risèd : quelque chose ayant trait à son paternel, probablement, mais Even préférerait crever plutôt que l'avouer.
| BIENVENUE OFFICIELLEMENT d'où j'étais pas encore passée ici, non mais n'importe quoi deux posts ? j'aime cette ambition, comme dit en partie invités j'ai hâte de voir ce perso en action bon moi j'peux pas encore brandir un perso quidditch player comme les bg du d'ssus mais SOON, du coup je ne manquerai pas de t'embêter pour un lien bon courage pour ta fiche, n'hésite pas en cas de questions ! |
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| | | | | Saoirse Moran + Capitaine Cinglée | |
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