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sujet; (☆) the fault is not in our stars, but in ourselves. |
| gabrielle hippolyte delacour feat elle fanning • applestorm
| wizards • perso des livres
• nom complet ; delacour ; une rumeur gronde dans le monde sorcier français sur ce nom aux consonances maudites. il est dit que leur cupidité a rendu fou jusqu’au dernier d’entre eux, précipitant la chute d’une lignée pourtant grandiose. et narcisse, pinacle de leur quête éternelle de ce grand peut-être. et son mariage avec apolline, l’apothéose de tout, comme un vil doigt d’honneur à l’encontre de ceux qui murmuraient sur leur passage. delacour ; ça sonne comme une caresse. les lettres fondent sur la langue ; elles fondent et glissent, puissantes, tendres et savoureuses. nom de velours, derrière lequel elle se cache, avec sa fougue et son regard polaire. gabrielle. prénom séraphique, beauté angélique. prénom biblique pour une môme bien loin d’être pieuse ; à peine vertueuse. gabrielle, l’angelot blond. littéralement, force de dieu. un cran qui surprend, une audace qui agace. c’est gabrielle, en long, en large et en travers. régie par ses pulsions, toute en impulsions. guerrière. hippolyte. le second prénom. un reste de mythe antique. un héritage plus dur, rêche contre le palais. la mysticité de la grèce antique qui la drape, comme une tunique, comme une aura délicieuse mais ô combien dangereuse. une couronne seyant son front, une lueur belliqueuse au fond de ses prunelles hivernales. reine des amazones, fille d’arès. courroux légendaire, implacable guerrière. • surnom(s) ; gaby, la ritournelle. c’est le surnom qui tordait la lippe de sa mère lorsqu’elle lui disait regarde-la. pourquoi n’es-tu pas davantage comme fleur, gaby ? tu ne trouveras jamais un mari. autrefois, le sobriquet se voyait payer d’un regard noir. elle l’a longtemps détesté, comme elle détestait apolline. (faute de haïr correctement sa sœur.) les britanniques, eux, s’essaient parfois au gabe un peu plantureux, un rien de sirupeux, presque pâteux sur la langue. elle s’en fout, a fini par apprendre à s’en foutre, à hausser les épaules avec indifférence et se gausser dans sa nonchalance. dans ses sursauts de combattivité, lorsque, fugacement, elle s’engonce dans de futiles objectifs complètement vains, parfois, elle répond au nom de code de spleen. (pendant un temps, alors qu’elle était encore tendre et optimiste ; alors qu’elle se laissait bercer de tendres illusions, les insurgés la surnommaient lullaby.) • naissance ; 29 mars 1986, à orange. (france) • ascendance ; issue d’une antique dynastie française, le sang de gabrielle est néanmoins considéré comme une abomination par une grande partie de la population magique. hémoglobine viciée sur laquelle on crache ; métissage ô combien controversé. sang-mêlé. oui, mais dans ses veines, c’est le sang carmin des créatures qui s’écoule, fugace, fugitif. et les femmes qui la hissent jusqu’au bûcher de leurs regards incandescents de haine. dans son arbre généalogique, aucun moldu ; parmi son patrimoine génétique, la beauté irréelle des vélanes. (vénale beauté.) et les regards immondes des hommes qui la souillent, bien plus que son sang ne le sera jamais. • camp ; elle a ce sourire suave et sardonique. le genre de sourire qui vous donne envie de lui arracher les lèvres du bout des ongles. elle a son regard, très bleu, qui se vrille dans le vôtre, lorsqu’elle vous souffle qu’elle, elle est française. comme si ça expliquait tout. comme si ça excusait tout. son désintérêt total pour une cause en laquelle elle ne croit pas. du haut de ses quinze ans, elle a ce drôle de regard effleurant l’angleterre ; celui, las, qu’ont les vieux sages qui n’ont plus rien à apprendre de la vie. alors, gabrielle, elle se contente juste de vaguement sauver sa peau et, si elle semble totalement neutre au conflit, c’est surtout qu’elle retourne constamment sa veste. tantôt soutenant les belles paroles des insurgés, et se cantonnant parfois à aspirer à la vie bien rangée de l’élite. mais au fond, c’est juste qu’elle s’en fout. • métier ; l'angelot blond ; on pourrait allumer des chandelles dans ses yeux. des cierges d'église, tant elle ressemble à une sainte. sauf que gabrielle a envie de s'immoler comme une putain de vierge souillée. son visage de vierge à l'enfant. mais, une vierge vendue comme putain, à un marché aux esclaves. une vierge à qui on a arraché l'enfant, d'une main plongée dans le ventre, et par delà les entrailles. une vierge qui se meurt, à petit feu, sous les déflagrations de son bûcher aux sorcières. elle ne travaille pas ; pas encore. elle a encore, dans le fond de ses poches, la bourse de tissus rapiécés que l'un des hommes lui a laissé, alors qu'elle monnayait son entrée en angleterre, sans avoir à passer par sa mère. (les gallions, trempés dans le sang de l'enfant qu'elle était ; son petit corps brisé, et son innocence sacrifiée sur l'autel de la nécessité.) en attendant, elle cherche, vaguement, un petit travail à occuper, dans lequel caser sa carcasse. (c'est pas comme si elle prenait beaucoup de place.) • réputation ; elle est la sœur de fleur delacour. et ça, c’est ce qu’elle appelle, avec philosophie, le grand drame de sa vie. oh, ce n’est pas comme si elle haïssait sa sœur. détester fleur, ça reviendrait à détester un soleil aveuglant un jour où on a oublié ses lunettes de soleil. complètement vain ; ça n’en diminuera pas sa lueur. pour autant, même absente, fleur brille par une sorte d’effervescence. et gabrielle disparaît dans son évanescence. chez les delacour et à beauxbâtons, déjà, c’était comme ça. en angleterre, elle parvient à échapper au spectre de sa sœur qui la poursuit, la hante (et la dévore) seulement parce qu’elle omet (sciemment) de donner son patronyme lors des présentations. (et, tant obnubilée par la lactescence de fleur, elle ne s’est jamais rendue compte de son propre éclat. mais les autres, eux, s’en souviennent ; de cette étrange môme, l’infirmière de guerre, la fille aux yeux trop clairs et au cœur trop froid. l'impératrice aux yeux secs.) • état civil ; célibataire. sa mère fut, un temps, en quête d’un bon parti, mais gabrielle rejetait avec virulence ces pourparlers, projets de fiançailles visant à la vendre au plus offrant. et puis, un soir, dans la quiétude de la nuit, elle est partie. mais si on lui demandait, sans doute qu’elle s’accorderait à dire qu’en vérité, elle n’a jamais beaucoup aimé les garçons. (et d’aussitôt nier les tressautements de son palpitant lorsqu’elle pense à un regard un peu trop vert.) elle n’aime pas les hommes et leurs mains baladeuses, avides de sa peau. leurs lèvres et leurs dents, désireuses de laisser des marques en demi-lunes rouges sur son corps. gabrielle, de toute manière, elle se perd dans ses discours silencieux, s’insurgeant face au machisme latent de notre époque. et puis, elle n’a jamais appartenu à personne, aussi insaisissable que le vent ; elle est comme ça, la fille des courants d’air. • rang social ; par défaut, membre du prolétariat. son sang, souillé par sa mère. (de toute manière, apolline n'a jamais rien fait, si ce n'est la spolier toute entière.) le nom, pas encore entaché du carmin des weasley. elle s'écrase juste contre les murs, se glisse sur les parquets. elle est mille ombre rampantes, à se fondre dans la pénombre. à défaut de pouvoir s'immerger dans la masse. elle fait tout juste attention à ne pas se faire repérer, donc à toujours s'évaporer avant qu'on n'ait le temps de la remarquer. (comme un coup de vent, une bourrasque qui vous arrache un frisson avant d'aller souffler plus fort, plus loin.) fut un temps où, lorsque, même pour elle, la bataille ne semblait pas aussi vaine ; oui, à cette époque, elle venait soigner les blessures d'un sort, panser les plaies d'un regard – parfois d'un sourire. la jolie lullaby. les notes mélodieuses, pourtant, qui se sont estompées, couvertes par le vacarme de la guerre, là, dehors. le sombre requiem. adieu, idéal. spleen. • particularité(s) ; un sourire qui tord sa lippe lorsqu’elle redresse la tête, maintenant un port altier, rengorgée des regards acides plutôt qu’elle ne s’en offusque. elle se souvient, de sa mère, qui disait à fleur : les hommes te désireront, ou se méfieront. les femmes te jalouseront jusqu’à te haïr. ne t’excuse pas, jamais. on ne s’excuse pas d’être belle. on ne s’excuse pas d’être puissante. la beauté, parfois, c’est le pouvoir. gabrielle le sait. c’est le sang de vélane dans ses veines. charme irréel, beauté éternelle. et, quand bien même cet héritage se dilue dans le carmin des sorciers, elle les sent. les regards. ceux qui se retournent sur son passage. ceux qui vrillent le creux entre ses reins. et si à chaque fois, elle frémit, elle n’en montre jamais rien. • patronus ; gauche et veule, plumage d'un blanc pur irisé d'argent, son patronus prend la forme d'un albatros maladroit aux yeux opalins. le regard un peu dur, elle l’observe battre gauchement des ailes avant de s’élancer vers ses détracteurs. l’animal, néanmoins, lui rappelle surtout le célèbre poème de baudelaire. (un moldu capable de faire de la magie avec des mots, selon elle.) l’albatros, ainsi, symbolise le malheur des êtres supérieurs coincés parmi les médiocres. et si certains ont raillé le manque d’élégance de l’animal, gabrielle ne s’est jamais gênée pour leur expliquer, avec une politesse des plus altruistes, que les incultes (crétins) ne l’amusaient jamais qu’à moitié. (et si elle se souvient avec une étrange vivacité de cette fois-là, où son hoquet de stupeur s’était étouffer sous le vacarme fracassant de son cœur, alors que son patronus ressemblait à s’y méprendre à une biche ; si elle s’en souvient à la perfection, elle se refuse d’en parler à qui que ce soit.) • épouvantard ; la dernière scène de bérénice, de racine. parce que gabrielle est une adepte des métaphores et des symboliques en général. une tragédie qui ne connaît d’autre deuil que celui d’un amour mort-né. pourtant, elle n’a pas peur d’aimer (un peu) ou d’être aimée (enfin, à une certaine mesure) ; mais elle a, au fond des tripes, une trouille profonde et terrible. elle a peur d’être de nouveau éclipsée par quelque chose de beaucoup plus grand, et de foutrement plus important. d’être de nouveau reléguée au second plan. vieille hantise d’une gamine de six ou sept ans. elle a d’autant plus peur qu’elle se sait pertinemment incapable de renoncer d’elle-même à ce qu’on pourrait jamais lui offrir, lui laisser miroiter. (elle se souvient, de ce que disait apolline : ce que fleur veut, magie veut. et gabrielle, elle, elle a dû tant se battre pour glaner ne serait-ce que les restes de sa sœur que renoncer lui est devenu tout bonnement inconcevable.) c’est la trouille de ces petites filles capricieuses qui ont tout eu et tout perdu trop tôt, celles avec les grands yeux clairs et les cernes immenses, la jupe impeccable mais le trou au cœur ; le parfait cliché de la gamine désabusée. • risèd ; elle serait belle. belle à s’en damner. belle comme fleur, dans sa robe de mariée. tignasse solaire, et cils lumière. le regard d’un bleu céruléen avec, au fond des prunelles, autre chose que ce cauchemar qui les tourmentent. elle se tiendrait là, belle et fière, la tête haute et, surtout, ce sourire. le sourire de ces femmes qui ont l’impression d’avoir réussi leurs vies, qui aiment à utopiquement penser que, désormais, elles pourront être heureuses. elle se tiendrait là, à l’orée d’un labyrinthe ; dédale de pensées incohérentes, bordel de ressentiments silencieux. comment sortir de ce labyrinthe ? c’est la question qui la hante depuis des années. c’est l’impression tenace d’être juste paumée, inexplicablement enfouie au plus profond de ce lacis, acculée au mur et cernée de culs-de-sac ; au point de ne même plus pouvoir caresser l’espoir d’un jour s’en sortir. (théâtralement dit, il ne s’agit jamais que de se réveiller un jour, sans ce creux au fond de son ventre, en sachant enfin dans quoi elle s’apprête à foutre les pieds. simplement ça.) • animaux ; un chat mâle, croisé sacré de birmanie et fléreur. en dépit de son sexe, elle l’a appelé bastet. l’animal est maniéré, capricieux et acariâtre ; feulant sur le passage de n’importe qui d’autre que sa maîtresse avec laquelle il se montre d’une douceur insoupçonnée et d’une jalousie maladive. (le félin semble, surtout, déterminé à faire de la vie de bill un véritable enfer. et ses machinations visant à porter atteinte à la vie du weasley ne sont jamais payées que d’un regard amusé de la blonde.) instinct infaillible de fléreur, il est, au-delà d’un simple animal de compagnie, un véritable gardien et marque de ses griffes chaque opportun susceptible de blesser la française. (ou bien, de prendre la place qu’il occupe dans le lit de celle-ci, pelotonné sur l’oreiller à côté d’elle.) et si tous ses proches exècrent le chat de tout leur saoul, gabrielle, quant à elle, lui octroie une affection presque gâteuse. • baguette ; mesurant 29,9 centimètres, confectionnée à partir de bois de lilas français, elle contient en son sein un crin de licorne. de la belle ouvrage, une baguette à l’apparence noble, gravée de quelques runes lui conférant une certaine aura mystique. ses mouvements sont fluides et rapides, difficiles à anticiper. d’une délicatesse qu’on confère à la pureté, l’arme semble, surtout, incapable de tout acte vil ou déshonorant, n’étant jamais plus efficace que lorsqu’il s’agit de conjurer des sortilèges de magie blanche et, plus encore, de guérison. |
The stars have faded away ► Avis sur la situation actuelle : Elle a allumé une cigarette et elle a tiré dessus, très fort, et très longtemps. Puis, elle a recraché la fumée, avec un léger sourire, un rien sardonique. « Je suis française. » Elle a dit ça en français, lentement, très lentement, comme si elle en savourait la moindre lettre, roulant sur sa langue. Elle a dit ça sur le ton d’une évidence. Comme si, être française pouvait l’exempter d’avoir un avis tranché sur la situation en Angleterre. Et sans doute qu’elle se plait à lentement s’en convaincre, prétendant à un patriotisme qui n’a jamais agité la moindre parcelle de son être, pas même un infime soubresaut. « Pour ce que j’en ai à foutre. », crache-t-elle soudain, un tantinet amère. Acidulée. Dans un souffle âcre typique ; dans une vulgarité qui ne lui ressemble pas. L’écho de futiles remontrances maternelles au creux de son oreille, qu’elle repousse d’une nouvelle bouffée de nicotine. Gabrielle, dans ce combat acharné, elle n’a jamais brillé que dans sa froideur calculée. À douze ans, elle a osé regarder les démons dans le blanc des yeux. (Aujourd’hui, ce sont les Sombrals qui lui pulvérisent la rétine.) À douze ans, elle a dit à sa mère d’aller au diable et s’est réfugiée chez sa sœur, là où la guerre faisait rage ; on a déjà connu plus sécurisant, comme refuge, pour une môme en pleine crise précoce d’adolescence. À quatorze ans, elle a décrété que l’école n’était pas pour elle. Elle s’est gaussée de grands et beaux discours face à ceux qui furent autrefois ses camarades, leur jetant à la figure qu’elle ne pouvait pas continuer cette mascarade alors qu’il y avait des gens, de l’autre côté de la mer, qui se battaient et qui mouraient ; et qui, irrémédiablement, se feraient oubliés. Et puis, à quinze ans, elle n’a plus eu la moindre envie de se battre, de faire la guerre. Mais, son problème, c’est qu’elle est trop fière. Alors, quand bien même elle sait que sa place est en France, même si ça la tue de rester dans ce pays bâti comme un champ de ruines, elle s’y enfonce, un peu plus profondément. Clouée au sol par son simple orgueil. Et puis, elle se contente juste de vivre en marge du conflit. Parfois, cependant, elle serait prête à se vendre à l’une des causes si ardemment arguées. (De toute manière, à se vendre, Gabrielle, elle s'est déjà un peu rodée.) Elle n’en pense foutrement rien, de ce qui se trame ici-bas, sous la pluie bruineuse d’Angleterre. Elle n’a que quinze ans, après tout. À quinze ans, elle ne devrait pas avoir de telles préoccupations. Elle ne devrait avoir aucune préoccupation, à cet âge-là. Elle n’en pense foutrement rien. Mais à quinze ans, on est sans doute un peu trop influençable, un tantinet malléable. Alors, peut-être que dans une semaine ou dans trois mois, peut-être que ça changera. Clic. Elle tourne la molette de son briquet, la flamme dansant dans ses yeux. Déclic. Obscurité. Gabrielle disparaît. ► Infos en vrac : sa famille l’a longtemps crue cracmolle et, depuis, gabrielle n’a jamais été capable de véritables prouesses en termes de magie. si ce n’est, peut-être, en théorie, où elle s’est toujours avérée être une véritable encyclopédie sur pattes. (bill lui a un jour assuré qu’elle aurait tout à fait été à sa place à serdaigle, lorsqu’elle-même s’apparente davantage aux serpentard.) • elle est très talentueuse en soins aux créatures magiques et présente certaines prédispositions quant aux sortilèges de guérison. elle revendique cela comme une part inhérente du sang vélane dans ses veines, comme elle semble communier à la perfection avec la nature. (elle est de ces écologistes un tantinet trop féroces lorsqu’on en vient à souiller l’autel de déméter.) • ardente féministe dans l’âme, si elle bosse autant, ce n’est pas pour réussir dans la vie, mais pour impressionner son entourage. elle a toujours travaillé d’arrache-pied afin de prouver qu’une femme est capable de tout autant de prouesses que ses congénères mâles. paradoxalement, elle ne trouve rien de plus vulgaire qu’une dame faisant de la politique. • d’une manière tout à fait inattendue, elle s’avère particulièrement maternelle et avenante avec ses cadets, d’autant plus lorsqu’ils sont vraiment très jeunes, encore purs, innocents et naïfs. (de même, elle a une affection farouche à l’égard des personnes brisées.) et si, au quotidien, elle se démarque par son insolence et sa condescendance, elle est, étonnamment, excellente pédagogue. • elle est très ordonnée, voire carrément maniaque, et un brin control freak. elle ne supporte pas lorsque ses affaires ne sont pas à leur place mais, paradoxalement, ne peut s’empêcher de réagencer celles des autres dés qu’ils ont le dos tourné. (voire de carrément subtiliser certains objets, un rien kleptomane. elle se plait à penser qu’en possédant l’objet, elle met main basse sur une partie, aussi infime soit-elle, de l’âme de son propriétaire, devenant ainsi sienne. elle se cantonne à penser qu’elle pourra ainsi combler ses propres trous ou, à défaut, creuser ceux des autres pour les mettre sur un pied d’égalité.) • elle a une peur panique de l’eau. phobie née de la seconde tâche du tournoi des trois sorciers, en 1994. (avant cet épisode, elle était une excellente nageuse mais, depuis, elle refuse obstinément de plonger dans autre chose qu’une baignoire.) • elle a de nombreuses cicatrices, sur ses côtes et ses hanches. personne ne sait d’où elles lui viennent. mais elles ornent sa peau, à la manière de ces bijoux de luxe et hors de prix qu’elle se plait à collectionner sans jamais s’en parer. (tout juste s’en emparer) ces arabesques presque illisibles sur son épiderme glacé qui n’attirent qu’un froncement de nez amer et jaloux parce qu’on ne peut que le voir : gabrielle est belle au naturel (à l’éternel) car ces marques, disgracieuses sur n’importe quelle autre peau, ne l’en rendent que plus sublime encore. • elle déteste la pseudo-gastronomie anglaise mais, surtout, regrette son expresso italien. elle n’en est que davantage instable sur le plan émotionnel lorsqu’elle n’a pas sa dose de caféine. (ou de nicotine) pour autant, elle est la première à jeter à la figure de fleur ou d'apolline que leur bouillabaisse est tout bonnement infâme. (si bien qu'elle est persuadée que c'est un plat anglais, à l'origine. c'est la seule explication possible, selon elle.) • en dépit de ce qu’on peut croire, elle éprouve une affection farouche à l’égard des weasley. c’est juste qu’elle ne les supporte que séparément. tous ensemble, ils ne s’en réduisent qu’à une masse rousse et informe, bariolée de rouge et d’or lui calcinant la rétine. et les effusions de rire et de cris qui lui pourfendent le crâne et lui donnent le tournis. insupportables. tour à tour, pourtant, elle a appris à les trouver attachants. (elle a une tendresse particulière à l’égard de bill, charles et ronald. elle s’est aussi rendue compte, un peu tard, de son admiration pour les jumeaux, lorsqu’elle a réalisé avec effroi qu’elle n’entendrait plus jamais le rire enfantin de george.) • mélomane, elle joue merveilleusement bien de la flûte traversière. elle a, en vérité, ce qu’on appelle l’oreille absolue. • elle est, de toute manière, pointilleuse sur de nombreuses choses et, plus particulièrement, sur la grammaire. gabrielle se permet jusqu’à corriger les anglais dans leur langue maternelle mais ne supporte jamais qu’on en fasse de même, relevant et divulguant ses propres erreurs (très rares) ou même son accent français (très léger), comme elle refuse obstinément d’admettre qu’elle puisse s’être trompée. • elle est bilingue, et possède également quelques bases en italien et allemand. elle aimerait aussi apprendre l'espagnol, le russe et le chinois. (dont elle ne connait que des mots et expressions passe-partout.) plus que de l’ambition, elle est animée par une réelle quête (totalement vaine et infructueuse) de perfection et se refuse quant à se reposer sur ses lauriers. • durant son enfance, elle a longtemps projeté de poursuivre sa vie dans le monde moldu. ou bien de mener une vie de bohème. en vérité, elle se voyait à peu près n’importe où, si ce n’est où elle se trouve aujourd’hui. (elle n’est pas encore parvenue à déterminer si elle était agréablement surprise, ou véritablement amère quant à cet imprévu.) • on la dit borderline. elle ne le dément pas. si elle n'est pas cliniquement atteinte, la plupart des symptômes font toutefois partie de son tempérament. • ceux qui l'ont aidée à se rendre en angleterre vous diront, dans un sourire graveleux, qu'elle a le mépris facile ; l'entrejambe aussi. (faux. archi-faux.) (elle serait bien prédisposée à aimer faire l'amour si jamais l'envie l'en prenait un jour – peu probable. elle se contente de se faire baiser lorsqu'elle n'a plus rien d'autre à offrir.) • elle aime sa petite vie bien réglée, et elle calque ses vagues de bonheur à la mesure des jours d'orage, à aller se chopper une pneumonie sous la pluie. • elle ne reculera jamais devant rien, par pur et simple esprit de contradiction. c'est quelque chose dont les gens (entendez par là, les hommes.) se rendent facilement compte et parviennent à obtenir à peu près n'importe quoi venant d'elle. • elle est un peu asthmatique, aussi. elle fume pour se donner une contenance, mais elle ne trompe personne. • bien que passablement égoïste, elle aime connaître les problèmes des autres, et parle des siens avec une insensibilité qui n'a de vraie que son apparente assurance. elle est réaliste, terre-à-terre, elle rêve peu et marche beaucoup. • elle est malpolie, trop franche et toute dénuée de tact, sauf avec les plus de soixante ans. • elle préfère vivre la nuit, plutôt que la journée, par désamour de la chaleur. (c'est aussi l'une des rares choses qu'elle ne reproche pas à l'angleterre : son temps.) • elle n'a jamais aimé la saint-valentin que pour une seule chose : compter le nombre de chocolats que lui offraient les garçons. (et puis, le glisser d'un air ennuyé, au détour d'une conversation, aux filles qui désespéraient de recevoir les confiseries si ardemment désirées.) ce n'est qu'un énième épisode de gabrielle et les garçons. elle est ce genre de filles, née avec une multitudes de prétendants à portée de mains, prêts à se vautrer à ses pieds. (bien sûr, elle aimerait parfois être comme sa sœur, une indépendante, une amazone, qui ne tombe amoureuse qu'une seule fois. une fois qui dure toute la vie.) • au final, le seul amour qu'a gabrielle, c'est celui de la décadence. fleur lui a dit, un jour, qu'elle a toujours été faite pour la déchéance, qu'elle l'a vu lorsqu'elle est née. faite pour goûter au pouvoir puis s'écraser en jetant à l'amour de l'indifférence, de l'inconstance. (et il n'y a rien de plus tragiquement vrai.) Nothing compares to you • pseudo & âge ; clint, dix-neuf ans, & le syndrome de peter pan. • comment as-tu trouvé le forum ? bazzart + bouche à oreille. (nan, parce qu’une merveille comme ça, on peut pas ne pas partager, m’voyez. ) • ton avis, tes suggestions ; j’ai eu un orgasme en cliquant sur le lien. je vous baise (les doigts de pieds) ((keur, keur )) • connexion ; cinq/sept pour la présence. deux/sept pour le rp. • quelque chose à ajouter ?
Dernière édition par Gabrielle Delacour le Lun 19 Jan 2015 - 18:09, édité 14 fois |
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| Here comes the hurricane the girl who drank stars
i'm a little bit hurtful and i don't wanna let it go Le jour se lève. Papa a dit qu’il partirait demain. Autour d’elle, tout est blanc, tout est silence, tout est néant. Et elle l’attend, l’aube. Elle attend qu’elle recouvre le ciel d’un manteau sanglant et qu’elle lui arrache son père, môme jalouse à en mourir. (Déjà qu’elle refuse de le partager avec Fleur, lorsque celle-ci s’est déjà toute accaparée leur mère.) Si on pouvait tuer le jour, si on pouvait ainsi stopper la course du temps pour que demain n’arrive jamais, alors elle deviendrait meurtrière à l’instant, les doigts poisseux du sang des astres, enfonçant son poignard dans le ventre doré de l’aurore. Et, toute trempée d’ichor, elle irait se blottir contre le corps engourdi de son père, sur le sofa, dans son dos. Et maintenant, elle attend. Elle a froid. Autour d’elle, tout est blanc, tout est silence, tout est néant. Vêtue de sa chemise de nuit, blanche, le front collé contre le fraicheur de la vitre d’une fenêtre. Blanc de ses vêtements sur le noir de la nuit. Blanc pureté sur le noir de la souillure, blanc de l’espoir sur le noir de la peur. Elle attend. Et elle en vient presque à souhaiter qu’elle arrive vite, cette aube ; qu’elle la blesse immédiatement en lui reprenant ce qu’elle a jugé trop beau pour lui laisser. Il lui semble qu’il pleut dehors… Mais non, ce sont ses larmes qui coulent de sa joue sur la vitre. « Gaby ? » Froissements de draps derrière elle. Son cœur qui s’emballe, comme à chaque fois qu’elle entend sa voix, depuis des mois. Chaque fois, où elle songe que c’est peut-être la dernière fois. « Gaby. » Il se lève, elle entend le choc sourd de ses pieds nus contre le sol froid. Elle sent ses bras qui se referment autour d’elle, sa joue mal rasée qui se presse contre la sienne, humide. « Tu pleures, mon ange ? » Oui. « Ah… » Il expire doucement. Son étreinte se resserre. Depuis plusieurs jours, leurs conversations sont souvent ainsi : lui qui parle, et elle qui répond dans son esprit, ses pensées exprimées par des instants de silence. Mais il sait interpréter ce qu’ils veulent dire, il connaît sur le bout des doigts la signification de chaque absence de parole. Il sait faire ça, son père. Contrairement à Apolline, qui s’agace, s’égosille et la fustige de son regard céruléen, la blâmant pour son mutisme, les reproches muets dans son silence. (…)L’aurore voleuse s’est profilée à la fenêtre, teintant la nuit de gris pâle et de bleu avant de dévoiler toute la splendeur de ses volutes pourpres. Le jour s’est levé. Papa est parti. Apolline est passée devant elle, l’a couvée d’un regard critique de mère incertaine, avant de se détourner. Autour d’elle, tout est silence, tout est néant. Elle a froid.i'm a little bit angry when everyone's around Il fait noir. Il y a du vent. Et une fenêtre grande ouverte sur le sable glacé. Elle a eu le souffle court et les lèvres glacées de s’être retournée. Parce que c’est comme si les murs s’effondraient, comme si la nuit, brusquement, s’étalait. Encore. Il fait jour. « Alors, c’est tout ce que tu as su faire… » Elle s’est approchée de sa vieille coiffeuse. Celle qui grince quand on soulève les objets. Quand elle était petite – plus qu’elle ne l’est déjà, une fois, Fleur l’avait lâchée. Elle était dans ses bras, elle gigotait, et la seconde d’après, elle pleurait recroquevillée par terre, elle pleurait tellement fort que sa sœur avait cru l’avoir tuée. Elle lui disait, parfois, Gabrielle, il faut que tu arrêtes de courir partout, tu vas finir par tomber, tu vas finir par te jeter du haut de la fenêtre et personne ne te cherchera. Fleur ne l’a plus jamais touchée. Elle a regardé cette petite chose fragile qui tremblait, ce visage fin qui se déchirait, bouche béante, bouche hurlante, et elle s’est détournée. Pourtant, Gabrielle était sa préférée. Son unique adorée. Elle s’est encore approchée. « Elle est tombée. Je ne voulais pas, Gaby, tu sais, mais elle était juste comme toi. Comme moi ? Elle s’est crispée. Non, Fleur. Personne n’est comme moi, personne n’est assez fou pour faire ce choix. Pas quand on peut être juste comme toi, tu vois. Moi, je suis artificielle. Mais il fallait bien sauver quelque chose, passer derrière tes faux pas. Ainsi, me voilà. Et tes remords ne s’en iront pas. Tu auras beau te mentir, ça ne me trompera pas. Il n’y a que les apparences qui s’inclineront. Ses lèvres carmines, rouge péché, qui se pincent. J’ai essayé de… Tu n’as rien essayé du tout. Tu es partie. » Elle entend la porte qui claque. Elle devine Bill qui s’étale. Fleur qui détale. Et le miroir, cruel, qui lui renvoie leurs reflets ; impitoyables. Alors, Gabrielle les fait voler. Fleur est partie. La débandade. cause time fades there’s no space as life breaks new ground « Ça serait dangereux, pour toi, d’y aller. » murmure Pallas sans la regarder, les yeux braqués sur la table autour de laquelle ils sont tous les cinq réunis. Elle tremble de rage contenue en l’entendant. Le livre d’Alchimie de Tristan tombe au sol, rapidement suivi par le silence, plus plombé encore. Gabrielle feint de se concentrer sur les cours, pages jaunies et cornées mille fois qu’elle lit et relit, encore et encore. Ses doigts sont pourtant crispés sur la couverture de son grimoire. Elle bout comme jamais. La main de Dalila se pose sur son bras. « Tu ne devrais pas y aller. J’aime pas la façon dont vous me regardez. » Sa langue claque, et elle continue de fixer sans faiblir les runes qui commencent à danser devant ses yeux. Amaury ne dit rien. Parce qu’il sait qu’ils ont tous cette manière singulière de regarder leur amie quand ils pensent que cette-dernière ne les voit pas. Depuis qu’elle a douze ans, Gabrielle leur échappe et leur glisse entre les doigts. Parfois – rarement, elle a un sourire étrange et sibyllin qui ourle ses lèvres ; et dans ces moments-là, ils restent cloués sur place, tant voir une Gabrielle souriante est devenu spectaculaire. Sa silhouette brisée se déplie, se tend vers le ciel, et ses mots les fracassent en silence. « Vous faites ce que vous voulez. Mais moi, il est hors de question que je reste ici une minute de plus. Pas quand je sais ce qui se passe là-bas. Et ta mère, t’as pensé à ta mère ? Elle lui jette un regard à moitié sceptique, un brin critique : vraiment ? c’est tout ce que t’as trouvé ? puis finit par balayer la réplique d’un vague geste de la main agacé. J’y vais. » L’ Adieu dans leurs bouches qui leur calcine la langue. Il ne leur reste qu’un goût de cendres. L’amas de futures cendres que forme Gabrielle qui s’est évaporé. Courant d’air. Éparpillée. (…)« Il en est hors de question. Tu m’entends, Gabrielle ? C’est non. » Les sœurs se toisent, Bill s’est échappé, redoutant la rixe à venir, en témoignent les orages éclatant dans les yeux de Fleur. Elle l’ignore et passe devant elle sans lui décrocher un mot, sans lui accorder le moindre regard. Elle dépose ses valises dans l’entrée de Shell Cottage. Elle s’est maquillée, comme pour aller aux bals auxquels elles ont tant de fois assistés. Toutes les deux, enfants, dans les jardins, dans les salles qui n’en finissent pas, à se balancer sur les chaises, se presser autour du cristal, le frôler, l’admirer. Souffler sur les bougies qu’un elfe avait allumé. Courir, glisser sur les escaliers. Et Apolline qui les regardait, qui disait, arrêtez, tenez-vous droites, buvez votre thé. Puis, plus tard, lorsqu’il faisait noir, au milieu d’un parc, les cigarettes du soir, les verres de vin, les réceptions chargées de fleurs, les robes qui frémissaient, les hommes qui les regardaient. Le cristal dans lequel on les servait. Ses cheveux ont poussé et une mèche danse devant ses yeux. Elle a l'air d'un trop joli garçon dans son costume d'homme et sa chemise en soie blanche. Elle n'est pas allée jusqu'à jouer la fille, même pas aujourd'hui. Pourtant, on dirait une femme, songe Fleur avec une certaine inquiétude. Elle se dit que leur mère hurlerait, en la voyant ainsi. (A-t-elle eu, au moins, la décence de s'inquiéter de son départ précipité ?) Elle fait tellement plus que ses quatorze années, tout à coup. Mais ce n'est jamais qu'une enfant. Fleur se demande si on a jamais vu un aussi joli vilain petit canard. Son tout petit cygne, sa tendre Gabrielle. Qu'est-ce que tu fais là ? Elle ne répond pas. Sa sœur soupire et referme la porte. « Ce n'est que partie remise. » promet-elle ; et elle ne peut pas voir le sourire de Gabrielle. T’as pensé à ta mère ? Ils n’ont pas compris, eux. Sa sainte-mère, à Gabrielle, ce n’était pas Apolline, ou même la France et sa beauté aristocratique, c’était Fleur. Alors, la guerre, oui, peut-être. Mais, au fond, elle le sentait, il fallait qu’elle vienne la retrouver. Pour enfin se trouver. but i get a little lonely when no one's out Elle s’est posée sur le tabouret en s’écorchant les doigts sur le bois usé. Elle a distraitement passé sa main dans ses cheveux blonds. « Il paraît que tout n’est qu’apparence. » Elle a fusillé Fleur du regard. « Apparence, oui. Et tu n’es faite que de ça. Ce sentiment, tu l’as au fond du ventre, il hante chaque recoin de cette pièce dont tu prétends avoir lâché tes chaînes. Tu t’en souviens ? Apparence. Il n’y a rien de plus vrai chez nous. Dis-le jusqu’à t’en exploser la gorge. » Elle a vu Fleur vaciller ; elle a tremblé face à leurs images superposées. « Mais ces apparences… Ce sont tes jours passés en enfer à t’enterrer. Non ! Et tu l’as fait voler. Ton propre reflet. » Fleur l’a cherché. Gabrielle a le cœur qui tremble tellement fort, et elle y pense, tout le temps. L’écho de sa tourmente qui tambourine à ses oreilles, se rappelle constamment à elle. (Tout, pourtant, plutôt que d’entendre Bill hurler à la lune. À l’agonie, aussi. Surtout.) C’est vrai que Harry Potter t’a sauvée, pendant le Tournoi des Trois Sorciers ? Non, c’est ma sœur qui m’a abandonnée. Encore. Son épiderme, glacé, de se rendre compte qu’elle a une nouvelle fois baissé les bras, et l’a laissée sombrer. Son corps engourdi, ses poumons ankylosés et souffreteux, peinant à respirer. Elle se noie de nouveau. Cette fois, pourtant, c’est une mort plus latente et cruelle, alors qu’elle coule, non pas dans le Lac Noir, mais dans l’angoisse et la douleur. Elle songe, avec une tendre ironie, que ses proches n’ont jamais fait que ça : l’abandonner. Son père, qui est parti, et n’est jamais vraiment revenu. Apolline qui, la première fois, acceptait la proposition de Fleur avec un soulagement évident. Comprenez, elle aime sa fille, là n’est pas la question, mais élever Gabrielle (et se confronter aux mille et une barrières qu’elle érige entre elles) est une corvée dont elle préfère s’exempter. La seconde fois, elle n’a même pas daigné faire semblant de s’inquiéter de la soudaine absence de sa plus jeune fille. Elle a juste envoyé une réponse, brève, (autant que l’ont toujours été ses échanges avec la cadette) à Fleur, lui affirmant qu’il valait mieux que sa sœur reste en Angleterre, désormais. Son départ était trop mal vu pour qu’elle revienne se confronter à leurs regards accusateurs, à ce qu’il parait. (Et rien d’autre. Même pas un tendre Tu vas me manquer ou un Fais attention inquiet. Rien. Si ce n’est du silence. Mais ce n’est pas grave ; au fond, elle s’y est habituée.) Naïvement, elle a pensé que Fleur serait différente. Elle a voulu croire que sa sœur ne laisserait plus derrière. Et l’implacable vérité qui s’enfonce dans son cœur, comme un millier d’éclats de verre. Fleur est partie. La ritournelle. Incessante. Qui la hante. Fleur est partie. Étrange requiem. (Et elle ne peut même pas dire que Bill est là. Pas dans cet état-là. Aujourd’hui, William n’est qu’un fantôme du présent.) Un hurlement, plus fort que les précédents. Le loup qui hurle à la lune. Gabrielle sursaute, ses doigts éraflent un peu plus la commode. « Tu as peur ? Je ne sais pas. L’amertume te brûle les lèvres. On a tous un manque à combler, n’est-ce pas ? » Une étincelle s’est allumée dans ses yeux. Alors, elle a rit. Elle a rit tellement fort que même les murs ont tremblé, et le reflet de Fleur dans le miroir ( dans sa tête) lui a explosé au nez. Elle a rit, et ses poings se sont serrés sur les éclaboussures de sa sœur. Les souvenirs kaléidoscopiques de Fleur, qui se sont accrochés à ses phalanges. Et elle les a écrasés, en même temps que le miroir a finalement volé en éclats. i feel my demons misleading me Et puis, c’est drôle, en fait, elle s’y est habituée. C’est une forme de rébellion comme une autre. Certains noient leurs foies dans le whisky pur feu, certains tombent dans la nuit éternelle pour avoir chaviré une fois de trop en balai, certains se glissent dans les veines des poisons hallucinogènes, certains volent alors qu’ils ont les poches pleines, certains prennent la fuite, même Gryffondor par alliance ; elle, elle a juste décidé de s’en foutre. Aussi simple que ça. C’est sa façon de leur dire merde. Merde à la guerre. Merde aux héros. Merde au bon sens. Merde. Merde. Merde. Merde à leurs vies. Merde à leurs morts. C’est sa façon de lui dire, au monde, que, merde, elle existe. Elle. Elle n’est pas morte. Elle est là. Et comme c’est une bonne petite, elle décide de sombrer avec lui. Ce monde englouti. Elle a toujours eu l’amour chevillé à l’âme. On lui a légué le bracelet. Elle ignorait que tout le monde en avait les clefs – pour s’échapper. Son père et Fleur, qui sont partis. Sa mère, qui n’est jamais venue. Ses amis, qui l’ont laissée filer. Les anglais, qui la laissent à peine s’immiscer. Elle n’a jamais sourcillé. Pas une seule fois. Elle a dégainé ses yeux revolver, son regard qui tue et son sourire désarmant. Elle a juste souri, et a été bien polie. Fleur aurait été fière d’elle, satisfaite. Différente du reflet difforme qui hante la psyché, chaque fois qu’elle passe devant sans la regarder. Et elle se souvient, du regard scandalisé d’Apolline. Des coups d’œil inquiets de Papa. Tu es sûre de toi ? Fleur, elle se marie en temps de guerre. Elle jure, à la vie, à la mort, oubliant qu’elle a convié la Faucheuse pour le banquet. Bill. Sa mère l’a toujours appelé William, et son père le surnommait, d’un ton presque affectueux, mon poison. Ses parents leur ont laissé la passion. Fleur a saisi l’occasion. Elle, non. Sa crise, elle s’appelle l’adolescence. C’est simple, comme prénom. Adolescence. Ça n’a pas l’exotisme rugueux d’un William, l’ironique tendresse d’un Bill, le dangereux sourire d’un Weasley. C’est juste l’adolescence. La fille d’à côté. Et on aimerait savoir ce qu’elle a lui fait, cette adolescence. Cette banalité. Cette casualité. Cette irrégularité. Elle n’a pas souri des vacances d’été. Elle n’a pas souri, vraiment, depuis des années. Avec la bouche. Avec sa bouche. Oui. Jamais avec ses yeux. Fleur a les yeux d’Apolline. Elle a aussi son rouge à lèvre, teinte numéro sept, ses crises de juste colère et son amour pour les tragédies grecques. Gabrielle a les yeux de Narcisse. Le bleu des amoureux. Et pourtant, les yeux de Papa, même en pleine détresse, destin désastreux, ses yeux étaient rieurs, joliment bagarreurs, toujours un peu charmeurs, même quand il avait peur. Elle, elle a toujours été trop sérieuse. Petite, elle se souvient, Fleur se réveillait en pleine nuit pour s’assurer qu’elle était bien en vie. Elle ne faisait pas un bruit. Calme et souriante. Apaisante. Elle regardait le monde avec ses grands yeux céruléens et ses petits doigts se refermaient sur les vôtres, les tiens, comme pour te dire que tout allait bien. Tout irait bien. Mais ses yeux ne sourient plus. Son cœur ne vibre plus. Ça ne va pas bien.Ça va mal. Tant pis. Tant mieux. Avec Gabrielle, c’est toujours un peu des deux. Tous s’inquiètent pour elle, gamine pas assez protégée, gosse écorchée. La gamine désenchantée, jolie caricature du mal du siècle. Celles qui souffrent, des valises sous les yeux, mais qui n’auraient qu’à claquer des doigts pour ravaler les étoiles. Et les recracher en de longues salves lactescentes. La voie lactée devenue symphonie, s’extirpant de sa gorge délicate. Mais Gabrielle, le bonheur, elle n’en veut pas. Ça emmerde le monde, qu’elle dit. Et elle, elle préfère s’abonner aux emmerdes qui y pullulent, dans ce monde. Et puis, c’est drôle, cette façon qu’elle a de courir vers la mort, Gabrielle. Un pied sur l’accélérateur, et le sourire aux lèvres.
Dernière édition par Gabrielle Delacour le Lun 19 Jan 2015 - 18:40, édité 10 fois |
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WIZARD • always the first casuality Pansy Parkinson ‹ disponibilité : dispo bitches
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‹ crédits : prométhée
‹ dialogues : 'lightcoral'
‹ âge : vingt-quatre ans (née le 5 mars 1980)
‹ occupation : rentière déchue, mondaine destituée.
‹ maison : le choixpeau s'est a peine attardé sur sa tignasse brune avant de l'envoyer à Serpentard, dont elle est devenue préfète en 5ème année.
‹ scolarité : de 1991 à 1998.
‹ baguette : Elle faisait 19 centimètres, en merisier et cheveux de vélane, capricieuse et imprévisible, sensible aux sentiments négatifs. Cette baguette a cependant été volée par le Limier et aujourd'hui, elle en utilise une autre, bien moins adaptée à sa main.
‹ gallions (ʛ) : 9003
‹ réputation : Rien qu'une sorcière de salon, une bonne à pas grand-chose en dehors des ragots et commérages, une peste se régalant du malheur des autres, une idiote aveuglée par ses sentiments, moralisatrice en dépit de son propre penchant pour les écarts et les erreurs. Le roquet de Malfoy, puis celle que Blaise Zabini a cocufié, abandonné puis engrossé avant de partir à nouveau. Une garce qui mérite tout ce qui lui arrive. Une enfant gâtée, malgré l’aide donnée aux insurgés dans l’infirmerie de fortune de Poudlard.
‹ particularité : Complètement à la dérive depuis la fin de la guerre, on la croise souvent alcoolisée et cruelle, prête à se greffer à la moindre rixe, au moindre esclandre.
‹ faits : Elle a perdu la garde de ses filles, les jumelles Violet et Briar-Rose (née en Aout 2002) à la fin des combats, car on a jugé son sang pur comme inapte à les élever et ce même si leur père, Blaise Zabini, est considéré comme un héros de guerre. Elle a également perdu sa fortune et son statut et n’a plus aucune influence. Personne n'est tendre avec elle car les anciens rebelles la voient comme une garce à abattre et les sorciers lambda n'ont l'image que d'une gamine pourrie gâtée qui vivait dans une tour d'ivoire alors qu'ils crevaient de faim. Condamnée à vivre dans une demeure autrefois grandiose mais maintenant totalement insalubre, elle ère coincée entre sa mère tyrannique et sa tante furieuse, désœuvrée et désabusée.
‹ résidence : Dans l'hôtel particulier Parkinson, situé dans le quartier de Barkwith, sur le Chemin de Traverse. Ancien symbole d'une grandeur aujourd'hui étiolée, la demeure tombe en ruine et menace de s'écrouler depuis les émeutes de janvier 2002. Ses parents possédaient un manoir à Herpo Creek, il n'en reste qu'un tas de cendres et elle n'a plus accès à son bel appartement de la Bran Tower depuis la désertion de Draco durant laquelle elle a également pris la fuite.
‹ patronus : Une hirondelle à peine corporelle
‹ épouvantard : Les corps inanimés de Briar-Rose et de Violet.
‹ risèd : Simplement un matin ordinaire, des draps clairs et propres, une chambre lumineuse, des rires d'enfant emplissant le couloir avant que les deux têtes brunes ne sautent sur l'épais duvet. Un avenir pour elles, aussi, surtout.
| OMG
My little love , j'suis tellement contente de te voir là, t'as pas idée et puis j'ai mouru devant tant de perfection, ton personnage envoie tellement, tellement du pâté quoi ( en même temps, ta plume brillante + ce forum + Gabrielle, le contraire m'aurait étonné ). Il faut absolument qu'on se trouve un lien ( ? ) je ne pourrais pas survivre sans, tu le sais
Bon courage pour ta fiche, vends moi encore une fois du rêve et, aussi, au passage, bienvenue sur exci. et je t'aime d'un amour plus fort que la mort, obviously |
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