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sujet; Ce chemin que l'on emprunte à deux
MessageSujet: Ce chemin que l'on emprunte à deux   Ce chemin que l'on emprunte à deux EmptyDim 13 Mar 2016 - 23:47

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Sourire, respirer. Gwen et lui venait de quitter sa mère, l'heure du thé ayant passé dans cette petite salle où Madame Selwyn les avait accueilli. Malgré la confiance qu'il avait en sa mère et en Gwen, Caleb n'avait pas pu s'empêcher de s'inquiéter à propos du déroulement de cette après-midi, la veille, lorsqu'il était exceptionnellement retourné passer la nuit au manoir Selwyn pour discuter avec sa mère de l'entrevue. La mariage avait beau avoir déjà été arrangé entre les familles, il voulait que les choses se passent correctement entre la femme de sa vie et celle qui la lui avait donné, cette vie. Bien entendu, Caleb n'était pas un imbécile, il était un négociateur, il savait que ce n'était pas un mariage qui visait à réconcilier les deux familles, mais simplement à laisser deux héritiers secondaires se marier avec la personne de leur choix, cependant il souhaitait de tout cœur que tout le monde, que ça soit côté Selwyn ou Lestrange, se tienne correctement pour son mariage.

C'était aussi pour ça qu'il était rentré hier soir. Il avait besoin de parler à son père. De s'assurer qu'il ne ferait ou ne dirait rien de regrettable. Il avait aussi besoin de lui demander ces choses qu'un homme a besoin de demander à son père lorsqu'il souhaite demander la main d'une jeune femme qu'il aime, aussi symbolique cette demande puisse-t-elle être. En présence de sa mère, son père lui avait assuré qu'il ne serait pas celui qui allait mettre son fils dans l'embarras. Il se disait satisfait de n'importe quelle belle fille tant que celle-ci avait un sang aussi pur que celui de son fils, fut-il le deuxième né. Sa mère, Caleb le savait, ne ferait aucune difficulté puisque c'était elle qui avait arrangé ce mariage pour lui.

Puis enfin, elle les avait laissé tous les deux pour cette discussions qu'ils semblaient trouver nécessaire d'avoir. La première chose à venir fut un silence légèrement gênant pour un côté comme l'autre. Puis le moment passa et les langues se délièrent, la communication s'installa entre le père et le fils. Ils parlèrent du mariage, ils parlèrent des droits et des devoirs des uns et des autres, ils parlèrent de la demande, puis à la fin de tout ça, Monsieur Selwyn appela sèchement leur elfe de maison pour qu'il apporte le coffret contenant les bijoux de la famille Selwyn d'où il tira une bague.

-Normalement, cette bague aurait dû appartenir à ton frère, puisque c'est lui mon aîné. Cependant, puisque ton cousin et mon frère Charles sont morts, il aura le privilège d'offrir à sa promise une très ancienne bague que les premiers nés Selwyn se transmettent de génération en génération dans l'embranchement principal de la famille. Mais ne crois pas que je te laisse en reste, car cette bague là possède également une histoire chargée de dignité et n'a jamais été au doigt d'une impure. Alors fais ta demande et fais là avec la tête haute car ni toi ni Cedrella Lestrange ne vous retrouvez lésés dans cette affaire, au contraire.

Caleb avait alors prit la bague, conscient malgré tout de l'honneur qu'on lui faisait, puis il avait remercié son paternel comme il le devait avant de se lever pour quitter la pièce. À présent cette bague était dans une des poches de la veste semi-habillée qu'il portait pour l'occasion et même si toute son attention était tournée vers la jeune femme qu'il tenait par la main, il ne pouvait empêcher son esprit de dériver vers l'objet et de réfléchir au moment opportun pour le lui offrir.

Cependant, ce moment n'était pas encore venu. Après avoir passé l'heure du thé avec sa mère et sa future femme, son sourire le plus commercial sur les lèvres pour ne pas paraître crispé, Caleb respirait à nouveau. Tout c'était bien passé et ils avaient même trouvé le moment agréable, ou en tout cas c'était vrai pour lui, mais à présent il savourait le retour à une certaine décontraction puisqu'il était de nouveau seul avec elle pour lui faire voir un peu les recoins des lieux dans lesquels il avait grandi, agrémentant certaines descriptions avec des anecdotes qu'il avait vécu, seul ou avec son frère, quand ce n'était pas avec un autre membre de la famille ou leur vieil elfe de maison. Il termina la visite de l'intérieur par sa chambre, impeccablement rangée et très sobre, si on oubliait les murs tapissés de photos, de poster de ses équipes de quidditch préférées et de banderoles de clubs. Il avait même des dédicaces sur certaines affiches.

-Et voilà mon antre ! Ma mère a voulu retirer ce qu'il y a sur les murs quand je suis parti de la maison, mais j'ai refusé. T'as déjà vu autant de dédicaces, sincèrement ?

Le ton était presque indigné, mais amusé malgré tout. La passion de Caleb était sans doute bien plus visible dans cette chambre que dans tout son appartement, très sobre, de la Bran Tower. Ici il y avait quelques bibelots représentant des balles ou des joueurs en pleine action disposés harmonieusement sur les étagères, devant des livres dont les titres passaient de la littérature anglaise classique à des revues sportives expliquant les meilleurs actions des saisons de Quidditch, classées par année.

-Tu vois, si je n'avais pas eu le vertige, je te jure que j'aurais fait joueur pro, comme mon frère. Il se passa une main dans les cheveux, un peu gêné d'avoir avoué ça à quelqu'un. Ne répète pas que j'ai le vertige s'il te plaît, j'ai réussi à garder le secret jusqu'à maintenant, j'aimerais que ça continue... en échange je te raconterais comment s'est passé mon premier vol sur un balais, avant Poudlard !

Une anecdote amusante que son frère et son père se plaisait à raconter à la moindre occasion, mais il préférait donner sa version des faits à Gwen avant que son père soit suffisamment familier avec elle pour se laisser aller à la lui raconter.
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Tout va bien se passer n’est-ce pas macaron ? La petite boule de poils blanche n’avait pas répondu, elle ne le faisait jamais. Elle me regardait fixement puis me fonçait droit dessus pour que nos têtes se rencontrent dans un étrange câlin un peu violent mais qui me faisait toujours sourire. Pas ce soir-là. Ce soir-là après une longue garde je regrettais de ne pas être restée à Sainte-Mangouste. Les mains et l’esprit occupée je ne m’étais pas autorisé le loisir de penser à ce qu’allait être le « thé » avec ma future belle-mère. Oh, bien sûr Caleb avait tenté de me rassurer en me disant que tout allait bien se passer, que sa mère m’appréciait déjà mais… non je ne parvenais pas à faire taire cette petite voix dans ma tête qui m’exposait toutes ses théories. Et autant dire tout de suite qu’elle n’allait pas en mon sens bien au contraire. Je ne m’étais jamais entendu avec ma « mère », et j’en gardais un souvenir douloureux dans tous les pores de ma peau. Mais, celle de Caleb était différente… elle avait élevé deux garçons et si l’égo du premier m’agaçait profondément, j’aimais sincèrement son cadet. Elle le verrait… elle ne m’accuserait pas, elle aussi de lui enlever son fils, n’est-ce pas ? Après une longue douche à tourner et retourner toutes les questions dans ma tête, un repas plutôt frugal –rien ne passait- j’avais rejoint la chambre pour trouver la tenue adéquate pour le lendemain… Mais rien. Rien ne semblait convenir à ce genre de rendez-vous. Et après avoir retourné ma garde-robe plus d’une dizaine de fois le sommeil m’était tombé dessus comme la misère sur les sorcier anglais, d’un coup, brutal, alors que le soleil commençait à se lever. Cette courte « nuit » fut agitée, le sommeil peu reposant et au final l’angoisse n’était absolument pas retombée. J’étais toujours en proie à de grandes interrogations sans avoir la possibilité d’en parler avec mes ami(e)s. J’aurai aimé avoir Nyssandra à mes côtés mais elle avait sans doute mieux à faire. Plus important avec Aramis. Et, de toute façon elle n’approuvait pas mes choix, tout comme mon frère avec qui, je l’espérais elle s’était réconciliée. Je n’avais jamais voulu être responsable d’une dispute entre eux, ils n’avaient en général pas besoin de moi. Cette fois-là pourtant j’avais eu l’impression de lancer un sortilège impardonnable sur le couple tant les réactions avaient été fortes. Y repenser était douloureux et je préférais aller m’aérer l’esprit et ainsi peut-être trouver une robe qui conviendrait. J’avais deux jours, deux jours de repos et je regrettais que cette rencontre ne se fasse pas autour d’un brunch, cela m’aurait évité les heures interminables d’attentes. Oui, j’avais passé de longues heures dans les boutiques mais quelqu’un qui me connaissait bien serait que l’angoisse ne faisait que monter au fil de la journée. J’avais boudé un repas, inquiétant le gérant du restaurant qui rabroua ses cuisines, les pensants responsables avant de rejoindre l’appartement de Nyssandra ou je me sentais de moins en moins à mon aise. Après moult tergiversations et voyant l’heure approcher à grand pas j’avais fini par opter pour la robe acheter le matin même, noire et blanche Caleb la trouverait sans doute trop sage, mais je ne me rendais pas à un bal… Non, j’allais faire la connaissance de ma belle-mère aussi devais-je tenter de me montrer sous mon meilleur jour. Je portais des chaussures à talons noires afin de ne pas paraitre ridiculement petite au bras de Caleb. Je relevais mes cheveux tout en camouflant convenablement ma cicatrice. Quelques bijoux, rien de trop clinquant, un peu de maquillage pour cacher les poches sous mes yeux fatigués et enfin j’enfilais ma cape d’hiver pour rejoindre le manoir Selwyn. J’étais partie un peu plus tôt afin de transplaner un peu plus loin pour terminer le chemin en marchant, le froid me permettrait d’éloigner mes sombres pensées et de donner quelques couleurs naturelles à mes joues. Le thé s’était relativement bien passé, si on occultait la façon avec laquelle je m’étais forcée à avaler quelques biscuits ainsi que le thé justement. La moiteur de ma main alors que Caleb la tenait avec une douceur infinie et cette boule énorme dans mon estomac qui ne semblait pas vouloir disparaitre alors que nous n’étions plus que tous les deux. Mrs Selwyn s’était montrée très agréable et plutôt positive à notre union, ce qui me changeait beaucoup. Elle semblait ne vouloir que le bien de son fils et estimait que j’étais « assez bien » pour lui. Du moins elle ne m’avait pas trop fait ressentir le contraire même s’il restait la prunelle de ses yeux, son petit garçon. Je tentais de me détendre peu à peu en découvrant la manoir en compagnie d’un Caleb parfait dans son rôle de guide touristique. Il m’entraina dans sa chambre d’enfant que je découvrais avec curiosité. Mon regard fut immédiatement attiré par la décoration des murs. Non, jamais. répondais-je avec un sourire tout en décryptant la signature d’un joueur. Mes doigts caressaient quelques bibelots, comme si je voulais me souvenir de tout ce qui pouvait faire de lui ce qu’il était. Ses souvenirs, ses passions d’enfants. Il aimait le quidditch, comme beaucoup de jeune sorcier mais je ne me doutais pas que cela prenait autant de place dans sa chambre. Je caressais la couverture des livres parfaitement disposés sur l’étagère et finissais par me retrouver devant un bureau parfaitement ordonné. C’était étrange d’avoir l’impression de visiter une pièce de musée, comme si rien n’avait été touché depuis qu’il avait quitté le nid. D’ailleurs son écharpe de Serpentard était encore sur le dossier de la chaise. Je l’attrapais entre mes doigts, fermais les yeux quelques secondes et en respirais le parfum. Toujours le même depuis notre enfance. Je la reposais exactement au même endroit avant de me retourner vers lui lorsqu’il m’avoua avoir le vertige. Je me rapprochais de lui, caressais son visage pour effacer sa gêne tout en lui répondant. Je resterai parfaitement muette mais je préfère te savoir loin des cognards… Nous ne recevions que trop de joueurs à Sainte-Mangouste, fracture, commotion cérébrale légère à lourde… en bref rien qui ne m’attire d’avantage vers ce sport dont je n’avais jamais été fan. Mais raconte-moi. Tu as eu un mini balais ? Avait-il fait une chute et était devenu phobique à la suite de cet incident ? Mon esprit divaguait sur le corps, nu, de Caleb tentant de me souvenir d’une cicatrice, d’une infime trace qui irait dans le sens d’une blessure quelconque. Je glissais ma main dans la sienne, entrelaçait mes doigts aux siens et finissait par demander, légèrement angoissée de la réponse. Tu crois que ta mère m’apprécie ? Avais-je été assez polie ? Assez souriante ? Avais-je paru assez détendu ? Peut-être trop ? Avait-elle trouvé ma tenue appropriée, pas du tout ? Je l’avais vu glissé deux mots à l’oreille de son fils alors que je faisais justement mine de ne rien avoir vu mais Caleb ne m’avait rien dit. Alors, maintenant que nous n’étions que tous les deux et dans une pièce que j’espérais loin des oreilles indiscrètes je me devais de lui demander. J’espère que mes réponses lui ont convenues… Puisque, sans surprise, elle m’avait demandé si je souhaitais avoir des enfants. Une question ou je n’avais pas même la possibilité de réfléchir à la réponse, cela devait aller de soi dans un mariage de sang-pur. Il y en avait eut d’autres, en y réfléchissant, beaucoup d’autres mais dans le flot de la conversation je n’avais peut-être pas pris la peine de trop y réfléchir… ce que je faisais maintenant, m’angoissant d’avantage en me rendant compte que tout n’avait sans doute pas été « parfait ». AVait elle seulement aimer mon présent? Je me mordais la lèvre inférieure, légèrement perdue dans mes pensées, occupée à me refaire cette rencontre en vitesse ralentie.
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Caleb observait avec une tendresse visible sa Gwen évoluer dans sa chambre, comme aimantée par les différents objets porteurs de souvenirs et de passions qu'il s'était créé au fil des ans, seul ou en famille. Il la laissa toucher du doigt les fragments de son enfance ainsi exposés sur les étagères de sa chambre, explorant ainsi les coulisses de ce qui avait fait le jeune garçon qu'il était à l'époque, ce qui avait contribué à créer l'homme qu'il était aujourd'hui. Il était bien plus détendu à présent qu'il était à bonne distance de l'endroit où ils avaient prit le thé, à nouveau dans l'intimité avec Gwen qui semblait elle aussi respirer un peu mieux à présent que sa future belle-mère n'était plus en vue, malgré le rendu positif de cette rencontre.

Il resta appuyé sur le cadre de la porte, trouvant inutile de la suivre partout dans la pièce et la laissant ainsi libre de ses mouvements. Elle avait le droit de toucher tout ce qu'elle désirait dans cette chambre. Si elle le désirait elle pouvait même emporter quelques souvenirs. Ce qui était à lui était à elle, ou du moins ça serait bientôt le cas, il l'espérait. Un sourire étira ses lèvres lorsqu'elle s'empara de son écharpe pour la porter à son visage. Il se souvenait encore lorsqu'elle en portait une identique. À l'époque il avait beau ne pas regarder qu'elle, ses yeux la cherchaient déjà dès qu'il rentrait dans une pièce de ce château qui les avait tous vu grandir.

Elle revint alors vers lui pour chercher ce contact qui manquait toujours à Caleb lorsqu'elle s'éloignait, le rassurant en lui disant qu'elle ne dirait à personne qu'il avait le vertige. Il décroisa les bras avec un air soulagé, ne souhaitait vraiment pas que l'on apprenne ce très léger handicap malgré le ridicule de cette envie de tout dissimuler. À présent il était cependant obligé de lui raconter sa première fois sur un balai et la gêne revint une nouvelle fois. Toussotant, il se déplaça pour aller s'asseoir sur le lit, heureux de ne pas être du genre à rougir.

-Oui, j'ai eu un mini-balai, il doit être dans le grenier d'ailleurs, mais ce n'est pas ça. En vérité j'avais vraiment envie d'impressionner mon père et mon frère et de savoir voler comme les stars du Quidditch que j'adore. Du coup je m'étais glissé là où mon père rangeait ses balais de compétition pour en prendre un et essayer de le monter.

Il fit une pause, se souvenant parfaitement de la terreur qu'il avait ressenti lorsqu'il s'était élevé dans les airs, trop vite, trop haut.

-J'étais dans le parc de la propriété quand je me suis fais surprendre par notre elfe de maison à qui j'avais échappé pour commettre mon larcin. Dans la panique j'ai décollé un peu trop fort et je ne maîtrisais rien du tout ! En m'entendant crier bien sûr, mon père et mon frère ont accouru depuis l'intérieur de la maison et mon père a fait le nécessaire pour me faire redescendre bien sûr, mais le temps qu'il réussisse à me viser avec sa baguette, j'avais déjà fait bien plus d’acrobaties aériennes que je l'aurais voulu, j'étais terrifié ! Il laissa échapper un petit rire. Quand ils m'ont enfin fait redescendre, mon frère pleurait de rire et mon père était furieux après l'elfe, moi je tremblais de la tête au pied. Mais depuis que j'ai vu le sol s'éloigner aussi vite de moi, je n'ai jamais pu remonter sur un balais. Pourtant il paraît que c'était un sacré spectacle que j'ai fait !

Il se souvenait également d'avoir vomi, mais inutile de lui raconter ce genre de détail juste après avoir manger et prit un thé, elle les saurait sans doute bien assez tôt. Il lui sourit et la laissa alors entrelacer ses doigts aux siens, recevant alors les craintes de la jeune femme. Il avait bien vu qu'elle était stressée, il la connaissait trop bien pour ne pas s'en être rendu compte, cependant il avait attendu qu'elle aborde d'elle même le sujet de peur qu'elle s'imagine que quelque chose s'était mal passé si c'était lui qui le faisait. Il l'incita à s'asseoir à côté de lui et glissa un bras autour de sa taille, très sage pour une fois.

-Ne t'en fais pas pour ça, elle a toujours l'air un peu sévère, mais ça c'est bien passé. Tu t'es conduis comme une vraie dame, tu n'as rien à te reprocher.

On voyait là son éducation impeccable, appliquée avec zèle pour cette rencontre mais sans paraître forcée.Un équilibre nécessaire lorsqu'on souhaitait faire bonne figure et il savait parfaitement que c'était le cas ici. Caleb avait été embarrassé par certaines questions que sa mère avait posé à Gwen, même s'il s'imaginait que c'était une sorte de rite que toutes les belle-filles devaient supporter en vue de leur mariage. Il avait cependant gardé sur le visage son fameux sourire commercial tout du long, brûlant malgré tout de s'échapper ailleurs en emportant Gwen dans ses bras.

-Je sais que tu t'inquiètes beaucoup à propos de tout ça, mais je t'assure, je te promets qu'il ne faut pas. Vu les tensions qui existent entre nos familles, ma mère ne serait pas aller voir ton père si elle n'était pas absolument sûre que nous étions assortis.

Ou plutôt, que Gwen valait effectivement le coup de potentiellement déclencher un conflit. Ce n'était cependant pas quelque chose que l'ont disait à la femme qu'on souhaitait demander en mariage dans l'après midi.
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C’est étrange de parcourir sa chambre d’enfant, de marcher dans ses pas, de l’imaginer jouant avec ses figurines sur le tapis, lire un de ses ouvrages sur son lit, rédiger un devoir sur son bureau… Etrange de toucher du doigt ce qu’est une enfance « normale » chez les sangs-pur. Il se disputait sans doute avec son frère dans cette chambre, il a sans doute sauté sur ce lit quand ses parents et l’elfe de maison avait le dos tourné. Je me rapproche de la fenêtre et l’imagine un instant vouloir sortir de la maison par ici avant de se rétracter, vertige oblige. Pourtant je me questionne, il a quitté le nid si tôt. Pourquoi ? Je ne peux que me poser la question quand il m’a fallu attendre la mort de ma « mère » et surtout le feu au manoir pour quitter cette chambre qui m’a vu grandir, souffrir, mourir peu à peu. J’ai toujours pensé que les murs portaient notre histoire qua chaque événements bon ou mauvais laissaient une trace. Même si le manoir ne me manque pas, j’aimais avoir cet espace à moi et savoir qu’en poussant ma porte je n’avais que 8 petits pas à faire pour franchir le seuil de la chambre d’Aramis. Savoir que juste en face je le trouverais le nez dans un livre ou dormant d’un sommeil agité dans un lit complétement défait. Les détails étaient rassurants et je constatais la même chose ici dans un tout autre domaine. Je ne regardais que lui, ce qu’il avait été et ce qu’il était aujourd’hui. L’enfant avait laissé place à l’homme même si, aujourd’hui et tout particulièrement dans sa propre chambre j’aimais à l’imaginer faire ses premiers pas, voir son sourire enfantin éclairer son visage, son regard admiratif de son père et de son grand frère. Il s’installa sur son lit et je suivais ses pas, prenant place à mon tour près de lui. Et je l’écoutais me raconter ses déboires avec le balai, son tout premier vol. Les souvenirs attirent les souvenirs et je me revoie sur le balai d’Arsenius m’envolant pour fuir le manoir, atterrissant en catastrophe dans la haie alors qu’il m’ordonnait de descendre. J’avais écopé d’une centaine d’égratignures sur les bras, les jambes et le visage, aucune partie de mon corps qui n’était pas couverte d’un vêtement n’avait été épargné. Mais cette mésaventure ne m’avait pas redu phobique, au contraire. Je caressais amoureusement son visage, me retenant de ne pas déposer mes lèvres sur les siennes. Plus de peur que de mal heureusement.   Même si je comprenais fort bien que son égo en ait pris un coup ce jour-là. Surtout avec son grand frère plié de rire face à son échec. Tout le monde avait une fois chuté dans sa vie, tout le monde. On pourrait essayer tous les deux… si tu le souhaites bien sûr. Loin de moi l’idée de le forcer à quoi que ce soit. Nous avions tous nos peurs et je respectais la sienne. Je ne joue pas au quidditch mais… j’aime voler. J’aime, la vitesse, sentir le vent sur mon visage, me sentir libre. Avoir l’impression de pouvoir enfourcher son balais et de quitter le sol, de partir vite et loin. Oui, j’avais pratiqué le vol de vitesse dans le plus grand secret. Malheureusement depuis que j’avais quitté les murs de Poudlard je ne pratiquais plus, pas assez discret pour la « fragile » Guenièvre. Au moins ce sujet de conversation avait l’avantage de me détendre, un peu. Je me rapprochais de lui déposant ma main sur la sienne qui entourait ma taille. J’espère que tu as raison, tu es son petit garçon et elle a sans doute l’impression que je te vole à elle… Tout comme j’avais cette impression en pensant à Nyssandra. Même s’il était exacte qu’il était normal de fonder une famille il n’en restait pas moins que cela vous éloignait toujours un peu de celle qui vous avez vu naître. Mais il avait raison, cette « rencontre » c’était plutôt bien déroulée. Elle t’aime, cela se voit. Dans sa façon de lui parler, de le regarder, d’esquisser le moindre mouvement, d’interpréter ses sourires. Elle le connaissait mieux que personne… sans doute mieux que moi. Mon regard se perdait légèrement dans le vide à cette idée, pourtant naturelle. Maudite jalousie mal placée. Heureusement Caleb n’allait pas devoir subir ma mère, d’ailleurs les fiançailles n’aurait jamais été possible si elle était encore de ce monde, elle aurait tout fait pour épargner à une autre famille d’avoir en son sein une usurpatrice. J’essai.   Sincèrement, j’essayais et je pensais m’en sortir plutôt honorablement. Je camouflais, relativement bien ma peine d’être déchiré en deux. Ça n’était après tout que l’histoire de ma vie même si je tentais, de suivre cette fois-ci, simplement mon cœur. Je relevais le regard sur les figurines puis sur Caleb. Pourquoi es-tu parti si tôt de chez toi ? Et n’avoir rien emporté dans ton appartement ? Arsenius était parti relativement « tard » du manoir et Aramis avait attendu comme moi le départ de sa mère. Je me doutais que mon frère restait également pour ne pas me savoir seule avec elle mais… il avait surtout attendu d’être fiancé. Je cherchais à comprendre pourquoi Caleb avait fait le choix de quitter le cocon rassurant d’une vraie famille… même si en ayant eu vent des actes de son grand père et de l’inaction de son père je pouvais parfaitement entendre que la vie entre ses murs n’était pas si idyllique qu’elle semblait l’être. J’aimerai qu’un jour la chambre de notre fils ressemble à la tienne.   Avec un parfum chaleureux, une poignée d’insouciance, des passions simples mais parfaitement exprimées, une image presque rêvé de la famille modèle. La porte d’en face est celle de Paris ? Je le savais proche de son frère mais l’était-il également « géographiquement » lorsqu’ils étaient enfant ? Certains parents séparait rapidement les enfants afin d’éduquer chacun aux tâches qui leurs incombes qui ne sont pas les même pour un aîné et un cadet. Un sourire fit son apparition et d’un ton mutin je lui demandais. Y’a-t-il eu beaucoup de demoiselle avant moi qui ont visité ton antre ?   Mes joues rosissaient légèrement en posant cette question. Dans les familles de sang-pur, on acceptait que les garçons aillent voir ailleurs mais on ne présentait pas n’importe qui au manoir familial.
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Plus de peur que de mal en effet, mais c'était surtout son ego qui en avait pâti. L'impression de ne plus rien maîtriser ne lui avait pas plu non plus, il était totalement dépendant du balais qui n'en faisait qu'à sa tête, filant à une vitesse inimaginable, obéissant à des ordres que Caleb lui donnait sans le vouloir, l'emmenant tourbillonner dans les airs à une vitesse folle sans aucun moyen de redescendre sans se briser la nuque, ce qui aurait sans doute fini par arriver si son père n'était pas intervenu pour l'aider.

-Non, je ne préfère pas, mais c'est gentil de proposer.

Le ton était doux, mais ferme. Il n'avait aucune envie de remonter sur un balais et encore moins de se ridiculiser devant Gwen. Il était fait pour avoir les pieds sur terre, pas pour avoir la tête dans les nuages et ce dans tous les sens du terme. Il n'avait pas le temps de se laisser distraire. D'ailleurs le monde dans lequel ils vivaient était peu propice aux rêveries selon lui, il préférait de loin avoir un bon ancrage dans la réalité, quitte à la façonner à sa façon. Ne luttait-il pas pour créer un monde de privilèges pour ses enfants, après tout ? Un monde où il pouvait être sûr que le respect serait dû à ceux dont le sang royal colorait les veines de bleu. La pureté avant tout.

Elle lui parla alors de son propre amour pour le vol, la vitesse et la liberté. La liberté, cette chose qui se faisait de plus en plus rare en leur temps pour les être inférieurs, mais qui était leur droit naturel à eux, au sang plus pur qu'aucun autre. Il avait du mal à imaginer Gwen sur un balais, mais il apprécierait de voir ça, surtout si cette activité lui procurait autant de sensations positives. Merlin ! Qu'il voulait le confort pour elle ! Qu'il voulait qu'elle soit heureuse ! Il lui adressa un sourire plein d'affection et de tendresse avant de se pencher pour embrasser sa tempe.

-C'est parfait alors, j'espère que nos enfants aimeront ça autant que toi. Je serais triste qu'aucun d'entre eux n'aime voler, ou au moins le Quidditch, plaisanta-t-il.

C'était un sport très apprécié dans la famille, il se sentirait fort mal à l'aise s'il ne pouvait partager cette passion avec aucun de ses rejetons. Il pourrait toujours en parler avec son frère, ceci dit. Gwen se rapprocha de lui et il poussa un soupire de bien être, plus elle était près de lui, mieux il se portait. Il serra sa main dans la sienne, caressant ses phalanges grâce à son pouce tout en écoutant ses doutes, qui lui arrachèrent un léger rire.

-Je peux t'assurer qu'elle ne voit pas les choses comme ça. Je ne suis pas son « petit garçon », je suis son fils, majeur, indépendant, qui va à ses yeux contracter un mariage avantageux. Elle est très satisfaite et moi je ne pourrais pas être plus heureux !

En vérité il la soupçonnait même d'avoir fait les démarches aussi vite pour ne pas qu'il aie le temps de se lasser de Gwen. De cette façon elle engageait son sens du devoir en plus de son amour pour la jeune fille et lui assurait un lien qu'il ne serait absolument pas désireux de rompre. Il en aurait été tout autrement si Gwen n'avait pas été d'un si grand lignage. Lorsque la conversation dévia sur les raisons de son départ, il agita son bras libre pour désigner sa chambre dans son entièreté.

-J'avais besoin de m'éloigner de tout ça. De me trouver moi-même, de devenir indépendant. Être le second n'est pas si mal, parce que personne n'a d'attente, mais que du coup on a tout à prouver. J'avais besoin de me créer ma propre personnalité, de construire ma propre image. Tu vois ce que je veux dire ?

On ne trouvait pas la gloire en restant tout seul chez ses parents au milieu de ses poster de ses stars préférées. Il fallait en sortir, affronter le monde, seul, même si le soutient des autres n'était pas à rejeter. Caleb avait eu besoin de se prouver qu'il pouvait le faire, qu'il pouvait s'élever et se faire respecter sans le concours des siens. Il avait réussi d'ailleurs, il avait gagné auprès du Lord un crédit qui lui avait attiré les attentions de la terrible tante de Gwen en réussissant à ramener les Gregorovich à son maître. Il était utile. Il avait de la valeur. Ou du moins c'est ce qu'il s'imaginait, au fond de lui. De plus, ramener une femme chez lui était plus simple lorsque le « chez lui » n'impliquait pas toute sa famille sous le même toit.

-Oui, c'est celle de Paris. Mes parents nous voulaient proches, j'imagine.

Peut-être son père avait-il voulu que lui et son frère s'entendent mieux que les relations qu'il y avait pu avoir dans sa propre fratrie. Ou peut-être était-ce plus simple de surveiller deux enfants s'ils se trouvaient au même endroit dans un manoir aussi grand. Il ne s'était jamais posé la question, pour lui ça avait toujours été ainsi, il ne voyait pas son enfance autrement que proche de Paris. Il aurait été malheureux d'être séparé de lui.

-Non, ma chambre est un endroit privé, les invités qu'il y a pu avoir ne sont pas venues ici.

Le rouge qui montait aux joues de Gwen attisant dangereusement son envie de profiter de ce lit parfaitement fait, Caleb décida qu'il était temps de se lever et d'aller se dégourdir un peu les jambes à nouveau. Il se leva donc et vint en face d'elle pour lui prendre les mains et la tirer doucement pour l'inciter à se lever.

-Viens, j'ai encore pleins de choses à te montrer. Tu n'as même pas vu les jardins que j'ai essayé d'arranger moi-même quand j'étais jeune.

Sans compter qu'il y avait plus là-bas. Sa poche contenant l'alliance le brûlait presque et son cœur battait plus fort à l'idée que le moment où il la demanderait en mariage approchait. Sans s'écarter de devant elle, il glissa une main dans son dos, sur le creux de ses reins et se pencha pour embrasser ses lèvres sans pouvoir s'en empêcher plus longtemps. Il les trouva délicieuses, comme toujours et comme toujours il se sentit glisser le long de cette pente de désir qu'il ne pouvait dissocier d'elle. Il s'arracha malgré tout à elle avant d'atteindre ce point où il ne répondait plus de rien, mais cet effort lui en coûta.

-Il faut quitter cette pièce, murmura-t-il. C'est dangereux pour la bienséance lorsqu'on est seul avec un lit toi et moi.

Encore un effort pour s'écarter d'elle, mais il conserva l'une de ses mains dans les siennes pour la guider en dehors de sa chambre, puis à travers la maison pour l'emmener à l'entrer où ils récupérèrent de quoi se couvrir avant de sortir dans le froid déjà plus doux que le mois de mars leur permettait de connaître.

-J'aurais aimé voir ta chambre moi aussi, j'ai été peiné d'apprendre que toute votre demeure familiale avait brûlé.

C'était tout un héritage qui partait en fumé avec cet incendie, en plus d'emporter leur mère. C'était une tragédie pour n'importe qui.
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J’hochais la tête simplement, lui offrant un sourire compréhensif comme seule réponse. Il n’en avait pas envie et je ne voulais pas le pousser à quoi que ce soit. C’était nouveau pour moi d’avoir sincèrement envie de tout faire avec lui y compris soulever des montagnes, vaincre des peurs, jouer les enfants, avoir l’impression que tout était possible si nous étions tous les deux. Je ne voulais pas qu’il craigne quoi que ce soit y compris le ridicule avec moi, je voulais tout savoir de lui, même ce qu’il tentait de me cacher par pudeur ou toute autre raison. J’avais assez confiance en lui pour monter sur un balai et fermer les yeux en le laissant maître de mon destin, de ma vie. Oh bien sûr, c’était facile à dire et cela pouvait paraitre risible venant de moi qui passais mon temps à mentir. Mais, à bien y réfléchir, je m’étais montré sincère, tant au niveau de mes sentiments que de mes gestes, mes actions avec lui. Il avait vu grandir Cedrella mais il apprenait à connaître Gwen et c’est elle qu’il étreignait avec douceur et passion. Moi. Je n’en doute pas une seconde, entouré par des fans de quidditch…   Je montrais d’un geste évasifs les posters et les figurines de sa chambre … des joueurs professionnels…   Comme Paris ou mon ami Greg … il baignera forcement dedans.   Contracter un mariage avantageux… la boule dans mon estomac se reforme et la voix de ma mère résonne dans ma tête « menteuse » « usurpatrice », je ne suis PAS une Lestrange et j’ignore tout de ma famille biologique. Je sais pourquoi j’hésite, je sais pourquoi je trébuche. Parce que même si je l’aime, je ne peux m’offrir complétement à lui, semblable a un arbre sans racine incapable de pousser droit, j’ai peur de le blesser, le salir. Mais le mal n’est-il pas déjà fait ? Mon cœur qui s’emballe alors que ses doigts caressent les miens et ce sourire, ce rire qu’il m’offre. Il est heureux, satisfait de celle qu’il a en face de lui… Alors je me mets à espérer que cela suffise à son bonheur, que mes mensonges ne le détruiront pas. Et je me jure à moi-même de tout faire pour le rendre heureux, pour l’épargner, le protéger, tenter de ne pas l’étouffer de mon amour et de mes craintes. C’est mon souhait le plus sincère. Ton bonheur fait le mien. Il m’offrait ce répit tant espérer, ce départ pour une nouvelle vie qui n’appartiendrait qu’à nous. Une bulle de bonheur loin de l’effroi de la guerre. Mon regard caresse sa chambre avec envie. J’avais tant hurlé, prié, rêvé de quitter le manoir Lestrange sans jamais partir et lui avait décidé sans regrets de quitter ce petit paradis. Pour grandir, pour évoluer, faire ses preuves, devenir un homme… Oui, je vois. Je posais ma main sur sa joue et lui souriais sincèrement. J’ai été un témoin privilégié de ton évolution. Je t’ai vu grandir et devenir celui que tu es aujourd’hui. Je l’avais vu faire des choix, commettre des erreurs, trébucher et se relever. Celui que j’aime. Même si j’étais consciente qu’il ne cesserait jamais de vouloir faire ses preuves même vis-à-vis de moi, je l’aimais dans sa fragilité, dans ses erreurs. Je ne l’aimais pas parfait, lisse, sans défaut. Personne n’est parfait, moi la première. Oui les parents souhaitaient souvent leur progéniture proche, même si dans mon cas ma « mère » aurait préféré me savoir loin, très loin de mes frères, mais la chambre de Cedrella avait toujours été celle en face d’Aramis et les garçons n’auraient pas compris qu’on change cela. Ce détail m’avait sauvé. C’est donc un grand honneur que tu me fais. Avoir le plaisir de voir cette chambre et par la même d’entrevoir un bout de son enfance. Arranger toi-même ? Tu veux dire que tu as mis les mains dans la terre ? Fait pousser des fleurs ? Pourquoi cette image sonnait-elle vraiment faux dans mon esprit ? J’avais déjà été fort amusée en voyant les garçons en cours de botanique, il y avait très peu de sang-pur ayant réellement la main verte. Mais je suis toute à toi, emmène-moi ou tu veux !   Une cabane, un bosquet ou il cachait ses trésors, des haies fleuri…. Bref ou il voulait ! Nos lèvres échangèrent un fiévreux baiser bien qu’un peu trop rapide à mon gout. Un gout de trop peu... un simple frôlement alors que je désirais ardemment une caresse mais ses paroles me firent rire et c’est amusée que j’ajoutais.  Un lit ou… un canapé… un tapis…un… Et bien sûr ça n’est qu’à ce moment-là que je me rendais compte que nous venions de quitter la chambre et que nous étions dans le couloir. Aussitôt mes joues virent au rouge et mon regard fixe le sol. Mal à l’aise je bredouille. Je suis désolée… j’espère que ta mère... N’est pas tout près… Je priais Merlin qu’elle n’ait rien pu entendre de mes bêtises. Côté bienséance je pouvais repasser ! Je mettais ma cape avant de quitter la douce chaleur du manoir pour découvrir les jardins. J’observais droit devant moi tout en lui répondant. Tu aurais sans doute été déçu… ma chambre n’avait rien d’exceptionnel à part, peut-être, un dressing de rêve. Je n’ai jamais été vraiment fan de quoi que ce soit. De rien, ni de personne. Pas d’équipe sportive, pas de groupe de musique, rien. Ma chambre avait un décor plutôt neutre, doux. Un grand lit, une coiffeuse, une bibliothèque, un bureau… Il n’y avait rien de réellement notable. Mais le manoir n’a pas été détruit dans son intégralité, j’ai même pu récupérer quelques affaires. Alors si tu le souhaites, je pourrais te faire visiter ce qu’il en reste. Une aile était  partie en fumée, les salons, la bibliothèque, les appartements de mes « parents », des invités, une partie de la cuisine… Dans ma chambre quelques meubles avaient brulés, d’autres simplement abimés, une grande partie de ma garde-robe avait disparu également. La chambre d’Aramis était en face celle d’Arsenius à côté. Nos chambres étaient vastes, très vastes, l’aile nous été complétement dédiée. La perte du manoir ne m’avait pas désolé, au contraire le feu avait emmené avec lui quelques souvenirs douloureux. Ce qui me peinait en revanche c’est que ce feu m’avait éloigné de mes frères et même si je vivais dans l’appartement de Nyssandra, je m’y sentais de moins en moins à l’aise et commençais à rechercher un autre endroit ou vivre. Mais tu peux me poser toutes les questions que tu veux… J’y répondrais, dans la mesure du possible, le plus sincèrement possible. Après tout, si je voulais tout savoir de lui il était normal qu’il veuille également tout savoir de moi.
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Caleb était satisfait de voir que Gwen approuvait la présence, ou plutôt la probable omniprésence du Quidditch dans la vie de leur descendance. Bien que certains considéraient ce sport comme une futile distraction, Caleb et sa famille, eux, le voyaient comme le sport le plus noble et le plus important du monde sorcier. N'était-ce pas une spécificité qui n'existait que dans leur monde ? Un défi d'adresse, de force, d'endurance et de réflexe tout à la fois ? Seuls les personnes réunissant ces capacités, les maîtrisant parfaitement, pouvaient devenir des joueurs de talent, comme son frère par exemple. Les joueurs de Quidditch, voilà un exemple sain pour la société, si on exceptait les beuveries d'après match.

Il repensait encore à la douceur de ses lèvres sur les siens, de ses paroles pleines de douceur et d'amour et des gestes remplis de tendresse qu'elle avait eu pour lui dans la chambre lorsqu'ils sortirent à l'air libre. Heureusement pour eux, sa mère n'était pas dans les environs lorsqu'elle avait énuméré les endroits où Caleb l'avait désirée et aimée, cependant il s'imaginait qu'elle le connaissait suffisamment pour savoir qu'ils n'avaient pas attendus d'être plus engagés que ça pour profiter l'un de l'autre.

Dehors, le froid les accueillit sans les agresser comme il pouvait le faire en décembre, mais suffisamment fort pour que Caleb ressente le besoin de serrer un peu plus sa cape autour de lui en jetant un regard à Gwen pour s'assurer qu'elle n'avait pas trop froid. Il ne tenait pas à ce qu'elle attrape la grippe aujourd'hui, c'était un grand jour pour eux deux.

-Ne t'inquiète pas, ma mère ne risque pas de nous entendre, j'imagine qu'elle est dans l'autre aile du manoir en ce moment. Il lui sourit avec amusement. J'ai mis les mains dans la terre oui, mais je n'ai pas essayé de faire pousser des fleurs, je voulais tailler les buissons à ma façon alors un jour j'ai volé la baguette de ma mère pour essayer de leur donner la forme d'un dragon. Mais tu connais la magie des enfants, elle est aléatoire, en plus de ça je me suis contenté d'agiter la baguette dans tous les sens. Résultat, j'ai fait explosé toute la rangée d'arbustes, mais sans flamme heureusement. J'ai rarement vu ma mère aussi furieuse.

Dans sa voix on pouvait sentir la tendresse qu'il ressentait à l'évocation de ses souvenirs. Ils vivaient alors dans un monde plus simple, sa seule crainte à l'époque étant de finir à Poufsouffle plutôt qu'à Serpentard. Aujourd'hui il craignait pour sa vie et pour celle de ses proches à cause des attaques des insurgés, mais aussi à cause de ce qu'un pas de travers pourrait avoir comme conséquence pour tout ceux qui lui étaient proches.

Chassant les pensées qui risquaient d'alourdir inutilement son humeur, Caleb écouta avec attention la description de la chambre de Gwen. Elle prétendait que celle-ci n'avait rien d'exceptionnel, mais elle se trompait. Aux yeux de Caleb, même la chambre la plus nue et vide aurait un intérêt tant que Gwen y avait séjourné. Il n'y avait pas qu'un dressing, un lit, une coiffeuse dans sa chambre, il y avait aussi des souvenirs, une ambiance, une imprégnation de l'atmosphère créée par les années que la jeune femme avait passé entre ces murs. C'est pour ça qu'il aurait aimé connaître les lieux au moment où ils étaient encore debout.

En revanche, il déclina sa proposition d'aller visiter l'endroit après cet incendie. Cette perspective lui paraissait bien macabre et l'aurait sans doute mis mal à l'aise, comme si on lui demandait d'aller voir le cadavre de sa mère en guise de présentation. Les demeures avaient un symbolisme très particulier pour lui, comme un esprit en quelque sorte. Elles étaient le dépositaire de plusieurs vie et il fut content d'apprendre que tout n'avait pas été détruit.

-Non merci, je préfère garder en tête l'image que tu m'en donnes plutôt que de marcher parmi les restes de ce qui a été ta maison. Si tout n'a pas été détruit, peut-être pourrez vous le faire rénover, tes frères et toi, hasarda-t-il.

Il lui fit traverser le petit parc qu'il appelait le « jardin » et l'emmena jusqu'à ce que ses maigres connaissances en botanique lui faisait appeler des haies feuillues. Si la plupart des feuillus perdaient leurs feuilles quand venait l'hiver, ça n'était pas le cas de cette espèce-ci qui les conservait pour toute la saison froide, mais en moins fourni et luxuriant qu'au cœur de l'été. Il la guida dans ce qui ressemblait fort à un labyrinthe de buissons le dépassant de deux bonnes têtes, passant sous une arche faite de branchages fleuris grâce aux soins magiques prodigués par les jardiniers.

-Quand j'étais petit, j'appelais ça labyrinthe. On venait jouer à se cacher à l'intérieur avec mon frère, on improvisait des duels en ramassant ou en arrachant des branches pour servir de baguette magique. Ce n'est que plus tard qu'ils ont réussi à me faire appeler par son vrai nom. La promenade ! Ce qui est quand même beaucoup moins bien.

L'endroit était organisé comme une maison végétale, des couloirs ombragés menaient à des carrés au milieu desquels se trouvaient des pièces de sculptures, des petites fontaines, ou bien des espèces végétales rares. Certaines de ces « pièces » étaient à couvert, d'autres laissaient pleinement passer le soleil, lorsqu'il y en avait en été. Il la conduisit à travers plusieurs de ces couloirs, puis s'arrêta dans un des carrés au milieu duquel se trouvait un arbuste dons les feuilles avaient la particularité de rester d'un rouge éclatant tout au long de l'année, et fit s'asseoir Gwen sur l'un des bancs avec lui.

-Je m'arrête ici parce que j'adore cet arbre. Quand j'étais petit j'imaginais qu'il était en feu et qu'il contenait un pouvoir magique incroyable, je jouais beaucoup autour. En été je demandais à notre elfe de ramener une table et une chaise ici pour que je puisse faire mes devoirs de vacances devant. Il prit la main de Gwen et entrelaça ses doigts avec les siens avant de la regarder dans les yeux, sans cesser de sourire. Tu ne peux pas savoir à quel point je suis content de pouvoir te montrer tout ça. Ça doit te paraître bien banal, mais ce sont des lieux qui comptent pour moi et je veux les partager avec toi.

Son cœur battait plus fort à présent qu'ils étaient là où il voulait emmener la jeune femme et pour se calmer, il se décida à se pencher vers elle, lentement, avant de poser ses lèvres sur les siennes. Comme toujours, elle semblaient contenir cette élixir qui lui redonnait à la fois le calme dont il pouvait manquer et le courage dont il avait besoin dans les moments de doute. Alors qu'il poussait sa langue à partir à la rencontre de la sienne, il leva une main pour la poser sur sa joue, échangeant avec elle un baiser plein de tendresse à l'abri des regards, dans ce jardin qu'il appréciait tant.
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Non, je n’aimais pas le quidditch, n’avais jamais aimé ce sport même si j’étais une supportrice assidue de l’équipe de Gregory et du frère aîné de Caleb, les faucons de Falmouth. Mais c’était bel et bien mon ami que j’encourageais, pas sa passion pour ce sport violent dont les règles étaient aussi incompréhensibles que farfelues. J’ignorais d’ou me venait ce désamour pour ce sport sorcier, peut-être étais-ce parce qu’on me l’avait toujours formellement interdit alors que je voyais tous les garçons y jouer avec entrain. Ou que j’avais appris, vécu au travers de Greg tous les côtés négatifs du sport de haut niveau, les bagarres, les paris, l’alcool, les drogues, les coups bas. J’avais pris le contrepied en m’adonnant au vol de vitesse en secret, sport moins connu mais tout aussi dangereux bien qu’il n’y ait pas de facteurs extérieur comme les cognards. Rares étaient les sorciers qui n’aimaient pas le quidditch et je n’en avais jamais rien montré parce que je comprenais parfaitement que ce sport puisse plaire et que je respectais cela comme je respectais les gouts de Caleb. Je n’avais pas l’intention de changer ce qu’il aimait et le quidditch était important dans sa famille, au même titre que pouvait l’être l’art de la magie noire chez les Lestrange, je le savais. Je ne serai donc pas un frein à une quelconque passion chez l’un de mes enfants, puissent ils exister un jour. Le vent s’engouffre dans mon cou et je remonte un peu le col de ma cape, regrettant quelques secondes de ne pas avoir laissé mes cheveux détachés aujourd’hui. Je fouillais mes poches à la recherche de mes gants et me souvenais alors les avoir laissés dans le petit sac lui-même laissé dans l’entrée du manoir. Je frottais donc mes mains l’une contre l’autre suivant ses traces, ces pas, le sourire aux lèvres et au coeur. Le froid n’était qu’une impression quand on avait à ses côtés la personnes qui réchauffait votre vie et c’était mon cas. Je l’écoutais avec attention et amusement. Glissant ma main dans la sienne je me plaçais devant lui attrapant sa seconde main. Avançant à reculons pour ne jamais perdre le contact visuel. Les jardins sont l’image d’un domaine... Ce que les invités voyaient en premier, l’extérieur avant l’intérieur, la première impression avant le dialogue. Quel petit démon tu faisais... Un balai, une baguette... je n’ai jamais volé guère plus que des gâteaux, du chocolat, des toasts. J’ai toujours été une incorrigible gourmande. Le genre de petite fille qui tente d’effacer ses empreintes de doigts sur le glaçage du gâteau qu’on va bientôt présenter aux invités ou qui remplace le jus de citrouille tout juste ingurgité par un peu d’eau pour que la carafe soit toujours pleine. Des forfaits sans gravité ni de son côté ni du mien, des bêtises d’enfants sans conséquences... du moins jamais en présence d’étranger de mon côté. J’observais la verdure, les plantes, arbres, fleurs autour de nous. En tout cas tout a été parfaitement rattrapé depuis ton essai mon amour... les jardins sont vraiment réussis. C’est ce qui me manque en vivant dans un appartement. Pouvoir simplement m’asseoir dans l’herbe ou sur un banc, marcher, les yeux fermés, les pieds nus en parfaite connexion avec les éléments. Au fond je préférais qu’il décline mon invitation de venir au manoir Lestrange. Je n’avais pas l’intention d’y remettre les pieds, les murs étaient peuplés de trop mauvais souvenirs. Ma description, elle était neutre, contrairement à mes rideaux alourdis de pleurs et de larmes, à mon lit sur lequel mon corps meurtri avait pu reposé ou dans le dressing ou je m’étais caché tant de fois. Je ne tenais pas à savoir si la peur, la tristesse et la douleur était des émotions palpables encore aujourd’hui. Oui, mieux valait qu’il se contente de cela. Je secoue la tête et laisse échapper un non.   quand il parle de rénover le manoir. Mon père ni tient pas et.... mes frères non plus. Nous allons vraisemblablement raser et vendre le terrain. C’est mieux ainsi. Faire table rase du passé, oui de mon point de vue c’était ce qu’il y avait de mieux à faire. Je lâchais une de ses mains pour me remettre à ses côtés observant l’endroit ou il m’emmenait. J’hochais la tête, ne perdant pas le doux sourire qui flottait sur mes lèvres. Moins jolie, moins exotique c’est vrai. La forme des haies, empêchait le vent de traverser, il faisait plus doux, c’était très agréable comme endroit. Je m’installais sur le banc observant avec curiosité l’arbre qu’il me présentait. Il m’emmenait dans ses recoins secrets et je l’écoutais avec une grande attention. C’est compréhensible, il est magnifique et tu as raison on dirait qu’il est animé d’une... espèce de force intérieur... je ne sais pas si tu vois ce que je veux dire.   Il n’y avait pas de vent pourtant les feuilles semblaient se mouvoir étrangement... c’était presque hypnotisant si le regard de Caleb n’avait pas un tout autre attrait, une toute autre force, importance. Je suis heureuse que tu partages tout cela avec moi. Chaque souvenir, chaque détail c’est un peu plus de toi que j’apprends à découvrir. Et c’était important, j’aimais à le découvrir de cette façon. J’avais l’impression de suivre ses pas d’enfants, d’entendre son rire résonner. Il se penche vers moi, m’embrasse tendrement et mes yeux se ferment doucement. Profitant pleinement, simplement de ce moment de partage. Sa main sur ma joue, un battement de mon coeur qui s’échappe. Les frissons parcours mon être alors que ma main pars à la rencontre de sa nuque et que ma langue, gourmande, titille la sienne, la caresse.  Nos souffles chaud qui s’échangent dans un soupir de bien être.C’est dans ces petits moments, ou les interrogations, les hésitations n’ont plus leurs places, ou seul le coeur parle quelque soit son nom ou son sang. Juste lui et moi, juste nous.
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Le baiser se prolongea autant qu'il le voulu, puis Caleb recula et laissa sa main retomber le long de son corps. En plongeant son regard dans celui de Gwen, il su que le moment était venu, qu'il n'y aurait pas de meilleur instant pour le lui demander, qu'il devait mettre un genou à terre avant que cette atmosphère si particulière ne s'évapore, avant que cet instant d'intimité privilégié ne s'enfuit comme ces moments avaient l'habitude de le faire si l'on y prêtait pas suffisamment attention. Caleb se leva donc et vint se placer en face de Gwen avant de prendre une grande inspiration.

-Reste assise, s'il te plaît. Il y a beaucoup de choses que j'aimerais te dire, Gwen, commença-t-il. La première et la plus importante de toutes, aujourd'hui, est que je t'aime et tu peux être sûr qu'avant toi je n'ai jamais aimé autant une personne qui n'était pas moi. Peut-être que tu ne t'en rends pas compte, mais si je suis l'homme que je suis, c'est grâce à toi, grâce à ton soutien et à tes conseils alors que nous n'étions encore que des enfants, puis des adolescents. Grâce à toi, j'ai su surmonter les peurs que j'avais au plus profond de moi à l'époque, j'ai su prendre une direction qui me rendra bien plus heureux que celle, différente, que j'empruntais au départ. La deuxième chose que je souhaitais te dire est donc merci. Merci d'être la personne que tu es, car sans cette personne, moi je ne serais pas non plus. Merci, car je ne suis ni aveugle ni sourd et je sais que malgré ce que tu prétends, cette relation que nous avons n'entraîne pas que de l'indifférence dans ta famille et qu'elle est à l'origine de tensions qui n'existerait pas si cet amour que nous nous vouons n'existait pas non plus.

Il s'éclaircit la gorge.

-Alors merci, merci de me considérer comme digne de ta confiance, digne des sentiments que tu me portes au point d'accepter ce qui se passe entre toi et les tiens, car je connais l'importance de la famille et je sais à quel point il est coûteux moralement d'aller à son encontre. J'essaye tous les jours de me montrer digne de cette confiance et de cet amour que tu portes pour que tu ne regrettes jamais cette décision de me choisir, moi, parmi tant d'autres.

Caleb laissa passer un instant de silence, de calme, s'inspirant de la tranquillité des lieux pour empêcher ses mains de trembler. Pour le moment, elles lui obéissaient et on ne pouvait deviner la tempête qui se déroulait dans son corps malgré son habitude des situations tendues et des discours. Aujourd'hui cependant, il ne tentait pas de conclure un marché qui relancerait l'exportation Anglaise, mais quelque chose de beaucoup plus personnel, un engagement à vie qui n'apporterait de profit qu'à lui et, il l'espérait, à la jeune femme assise en face de lui.

-La troisième chose que je voulais t'apporter, c'est une promesse. Dans ma vie j'ai déjà été un menteur, un arnaqueur, quelqu'un en qui on aurait sans doute pas du avoir confiance. J'ai été un profiteur, j'ai été violent, j'ai été jaloux et malhonnête. Quelques fois j'ai été cruel. Alors ce que je te promet aujourd'hui, c'est que jamais je ne serais quoi que ce soit de ce que je viens de citer envers toi. Je te promets de t'aimer comme personne ne pourra jamais t'aimer. Je te promets d'être là pour toi, quoi qu'il arrive, quoi qu'il m'en coûte. Je promets que jamais je ne te ferais regretter d'avoir accepté ce que je vais te proposer, si tu l'acceptes.

Alors, au comble de sa nervosité, mais toujours aussi calme extérieurement, Caleb mit un genoux à terre et de sa main droite, il chercha dans sa poche intérieur gauche la bague que son père lui avait léguée et la tendit vers Gwen, tenue fermement entre le pouce et l'indexe.

-Cedrella Guenièvre Lestrange. Mon amour. Ma Gwen. Je te le demande de mon propre chef, de plein gré et avec toute la volonté qui m'est propre. Accepterais-tu officiellement de partager ma vie, d'être la compagne de mon existence, la mère de mes enfants et de porter mon nom ? Gwen, en d'autres termes, veux-tu m'épouser ?

Et il resta là, à la regarder, immobile, dans l'attente d'une réponse qu'il espérait positive, comme s'il pouvait en être autrement, comme si rien n'était fait et que tout se jouait effectivement à ce moment précis. Il ne pouvait s'empêcher d'imaginer le pire et tous les scenario catastrophes qui défilaient dans sa tête lui firent serrer la mâchoire avec inquiétude.
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Comment ne pas profiter d’un moment pareil ? Il fait beau, frais mais le soleil caresse ma peau et donne des reflets à mes cheveux. Nous respirons loin de l’agitation de la ville et je suis en excellente compagnie. Je découvre avec ravissement l’enfance de l’homme que j’aime. Que pourrais-je demander de mieux que cette bulle de quiétude ? De l’air ? Quelle importance, mes lèvres sont si bien ainsi scellées aux siennes… Je pourrais passer ma journée à l’embrasser sans que cela ne me cause le moindre remord. J’avais le droit de penser un peu à moi parfois. Le droit de me montrer égoïste, de profiter d’un peu de bonheur même s’il n’était que passager, même s’il n’était qu’illusoire. Il se recule légèrement, j’ouvre mes yeux et lui offre le plus doux des sourires, je suis bien et je veux qu’il le sache qu’il ne doute pas un instant de mon bonheur lorsqu’il est à mes côtés. Il se lève et se place devant moi, j’esquisse un mouvement pour me lever mais sa voix et sa demande me fait renoncer. Alors je reste assise, je pose ma main sur ma cuisse et l’observe à la fois intriguée et curieuse de l’entendre. La peur aussi commençait à frôler mon cœur. Il avait « beaucoup de chose » à me dire… et l’espace d’une seconde j’imagine sa mère lui dire qu’il doit faire marche arrière, renoncer et me demander le plus poliment possible de rentrer chez moi et de ne jamais remettre le pied ici. Mais l’angoisse s’évapore, il ne s’agit pas, du tout de cela. La première fois c’est un peu comme une caresse, une promesse d’éternité. Il m’aime comme il n’avait jamais aimé personne. Et il me remercie. Je secoue légèrement la tête, si je l’ai aidé à se trouver c’est bien lui et lui seul qui a fait le plus gros du travail, lui qui à emprunter son propre chemin. Il a peut-être raison, je ne suis pas consciente de ce que j’ai fait, mais uniquement parce que je suis certaine de n’avoir été qu’un instrument, un levier dont il aurait pu se passer. Au fond je n’avais fait que l’encourager à trouver sa propre voie. J’aurai voulu lui dire mais ses yeux m’en empêchent. Les battements de son cœur aussi, ses gestes. Non, je dois me taire et l’écouter jusqu’au bout. Lui laisser l’occasion de s’exprimer de me dire tout ce qu’il veut, ce qu’il ressent. Ma gorge se noue. Il sait, il sait que notre relation ne plait pas à certains de mes proches mais, malgré tout, j’ai tenté de le protéger en minimisant les choses, en cachant l’animosité ne laissant que l’indifférence. Mais il n’était pas dupe, il l’était rarement et il avait vu mes yeux rougis de larmes que j’avais séchées avant qu’il n’arrive, il m’avait réconforté quand j’osais à peine lui dire que j’étais simplement fatiguée alors que la lassitude qui nouait mon cœur n’avait rien à voir avec le travail. Il savait que j’avais fait des choix mais il ignorait que je ne regrettais rien, que je comptais faire comprendre à mon frère que je ne me fourvoyais pas et que ma relation avec Caleb n’entacherait en rien celle que j’entretenais avec lui. Avoir un frère n’était pas incompatible avec le fait d’être fiancée. Oui j’avais confiance en Caleb, assez pour lui confier une multitude de détails dont je n’avais jamais parler avant. Assez pour affronter la réprobation et l’incompréhension de certains. Rien. Je ne regrettais rien. Ma vision se troublait légèrement, je sentais poindre quelques larmes que je tentais au mieux de faire refluer. Elles n’ont pas le droit de couler, impossible qu’il puisse penser ne serais-ce qu’une seconde que ses paroles me sont douloureuses alors qu’au contraire, il ne pouvait me rendre plus heureuse. Caleb m’ouvrait son cœur, son âme et les paroles qui suivirent eurent tôt fait d’ébranler la retenue des eaux salées qui peuplaient mes yeux. Une larme roule sur ma joue, rapidement suivie d’une seconde. Mon cœur se stoppe net alors que son genou est à terre. Je sais ce qu’il fait, je sais ce qu’il va dire et mes lèvres restent sceller, prisonnière d’une barrière invisible, je dois le laisser terminer, aller jusqu’au bout même si la bague qu’il tient entre ses doigts ne peut laisser aucun doute sur ses intentions. Et même le prénom de Cedrella ne me fait pas reculer, n’a plus aucune espèce d’importance pour moi. Peut-être parce que mon sang ne parvient plus jusqu’à mon cerveau, que mon cœur, aux abonnés absents ne fait plus correctement son travail. C’est peut-être aussi parce que j’ai l’impression d’avoir à faire le premier vrai, choix de ma vie, celui qui n’appartient qu’à moi. Mes yeux papillonnent allant de son regard à la bague et de la bague à son regard. Mes lèvres ont un mal fou à se décoller, ma gorge est sèche comme jamais et mes mains tremblent frénétiquement. Je ne maîtrise plus rien, comme si toute mon éducation partait en fumée. Je dois lui répondre, je ne peux pas le laisser comme ça, sans réponse. Je… Mon cœur bat, fort, si fort sur mes oreilles en bourdonnent. Et je tends ma main gauche, tremblante comme jamais, parfaitement incapable de la contrôler, tout comme ses larmes  qui quittent mes yeux. Oui. Je parvenais enfin à prononcer un mot en entier, le bon n’est-ce pas ? Il l’avait entendu, compris. Mon corps ne me répondait plus du tout, j’avais pourtant tant envie de lui répondre, de mettre des mots sur mes sentiments. Mais incapable de passer cette bague, ma main se pose dessus et elle est prisonnière entre nos deux main. Et mon corps tombe, sombre contre le sien. Poids mort qui nous fait basculer tous les deux dans l’herbe. Il doit me prendre pour une folle, je viens de lui sauter dessus  et j’halète maintenant contre lui. Parvenant avec peine à reprendre ma respiration, à faire cesser mes larmes. Un murmure, presque une prière glissée au creux de son oreille. Oui, je te veux toi Caleb Secondus Selwyn comme époux. Comme unique amour, que tu sois mon meilleur ami, mon amant, mon âme sœur… pour toujours.  
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