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MessageSujet: (TUNA#2) + looking for an empty space   (TUNA#2) + looking for an empty space EmptyJeu 15 Déc 2016 - 20:24

HERO • we saved the world
Luna Lovegood
Luna Lovegood
‹ inscription : 31/05/2015
‹ messages : 5660
‹ crédits : LUX AETERNA (avatar), TUMBLR + MATHY LA BEST (gifs), KAZUO ISHIGURO (quote).
‹ dialogues : bleu (luna - #669999) ; rosé (marie - #cc6666).
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‹ âge : (depuis le 13/02/04) 23
‹ occupation : aventurière dans l'âme, souvent bénévole, étudiante par correspondance et mère à plein temps.
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : septembre 1992 et décembre 1997.
‹ baguette : mesure 25, 8 centimètres, a été taillée dans du bois de sorbier et son cœur recèle un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 10234
‹ réputation : je suis différente ; même je ne suis plus aussi loony qu'auparavant.
‹ particularité : douée d'un sixième sens tel qu'on me soupçonne d'avoir le troisième œil.
‹ faits : Marie n'est plus ; que je me réhabitue à mon nom, mon visage et ma vie d'autrefois, tant bien que mal ; que les conséquences d'une année et demie volée sont rudes ; que je crois en Harry Potter depuis toujours ; que je suis une héroïne de guerre ; qu'il me manque du bon sens et une part d'humanité ; que je ne pourrais pas survivre sans ma fille, Lesath, ni son père, Rolf Scamander, à mes côtés ; que notre famille détonne ; que je suis l'une des sacrifiés scolaires de la guerre ; que Lesath est atteinte du syndrome Rosier.
‹ résidence : dans cette drôle de demeure du Devon, en forme de tour d'échecs, avec Rolf et notre fille, Lesath. Autrefois musée du gouvernement, aujourd'hui réhabilitée, elle s'élève toujours aux abords de Loutry-Ste-Chapsoule.
‹ patronus : un sombral, après de nombreuses métamorphoses (le lièvre et le panda ont été les plus marquantes).
‹ épouvantard : une forme prostrée dans un sous-sol tantôt calciné, tantôt humide (représentation d'un retour en arrière inéluctable, sans Lesath, sans Rolf, sans ceux qui comptent pour moi).
‹ risèd : une longue chaine dorée, sertie de six pendentifs très particuliers.
http://www.smoking-ruins.com/t4738-lovegood-a-circle-has-no-begi
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Theodore NottThe first time you glimpse yourself through the eyes of a person like that, it's a cold moment. It's like walking past a mirror you've walked past every day of your life, and suddenly it shows you something else, something troubling and strange.
december, 21th, 4 a.m. ; La sensation est étrange. Le bois a beau roulé entre ses doigts, Luna a juste l'impression de toucher un objet fait de coton ou d'effleurer un nuage. Elle se demande si ça vient d'elle ou du crayon de papier qu'elle a entre les mains. Créer des Portoloins était devenu une compétence nécessaire pour les insurgés et si leurs fabrications menaient toujours à bon port ces voyageurs désemparés, elles n'en restaient pas moins artisanales. Elle se demande ce qui différencie ce portoloin-là de tous ceux qu'elle a bien pu créer, ces dernières années ; si elle peut faire confiance à celui-ci. Il y avait encore deux semaines, les sorciers étaient en guerre. Il y avait encore deux semaines, elle fuyait le gouvernement comme la peste noire. Et pourtant, aujourd'hui, c'était la paix. Aujourd'hui, elle devait se rendre dans les locaux du Ministère de la Magie mêmes. Ces deux contextes, diamétralement opposés, déroutants, gênants, dissonants, ne manquent certainement pas d'ironie.
Et si elle se jetait tout droit dans la gueule du loup? Et si elle était en train de rêver? Que la fin de la guerre n'avait jamais eu lieue? Qu'elle ne se trouvait pas du tout ici et maintenant? Ça l'angoisse, cette soudaine impression. Ça l'angoisse, ça l'angoisse, ça l'angoisse. Son cœur s'emballe et sa vue se brouille: elle n'est certaine de rien.
Il lui suffit d'un mouvement pour se calmer, pour se rappeler qu'elle est bel et bien ici et maintenant, que c'est l'instant présent. Ses mains ne rencontreraient pas du vide en cherchant du réconfort si ce n'était pas la réalité, pas vrai?

Retournant à l'abri du vent, Luna se dirige dans la pénombre pour ranger le crayon de bois dans son parchemin et reposer la lettre frappée par le sceau du Ministère tout près de sa baguette magique. Histoire de ne pas partir sans sa fidèle compagne en sorbier lorsque le Portoloin s'activerait, quelques heures plus tard. L'attente la rend nerveuse plus que de raison: elle ne sait pas ce que le Ministère lui veut et ça lui met les nerfs en pelote, plus que d'ordinaire. La blonde n'a pas envie d'y aller ; elle veut rester sous cette tente, sur ce terrain, avec eux. Bien sûr, Luna préférerait être entre les murs de sa maison, et non pas au beau milieu de la tente que le Ministère lui avait confié le temps qu'un briseur de sorts ne vienne à bout de tous les enchantements levés dans le musée Lovegood. Mais à choisir, elle préfère mille fois plus l'idée de monter la petite tente de Scamander en plein Pré-au-Lard plutôt que de répondre présente à l'invitation solennelle adressée par le département de la justice magique. Lire 'Theodore Nott Jr' et 'Xenophilius Lovegood' sur le même parchemin avait rempli la bouche de Luna de cendres. Oublie, n'y pense pas, n'y pense pas, ce n'est certainement rien, pense à autre chose. Vite, vite, vite... Un gâteau! Elle s'arrêterait sur le Chemin de Traverse pour acheter un gâteau, et des livres, et peut-être même une dizaine de nouveaux calepins. Penser à ce qu'elle pourrait bien chiner sur le Chemin de Traverse pour Rolf la distrayait assez bien de cette convocation de malheur. « Rolf? Tu dors? » Luna n'obtient qu'un léger grognement en guise de réponse. Amusée, elle se glisse sous les couvertures, va se pelotonner contre son dos avant de passer son bras par-dessus sa taille, atteignant la forme minuscule et endormie entre lui et une demie-douzaine de coussins du bout des doigts. Au rythme de sa respiration, Luna devine que leur fille vient tout juste de se rendormir.

Elle ne veut pas y aller, elle devine aussi que Rolf n'a pas non plus envie de la voir partir aujourd'hui. Elle se souvient parfaitement de sa réaction, deux jours avant, lorsque la convocation ministérielle lui était parvenue. Elle l'avait averti qu'elle devait s'y rendre le vingt-et-un décembre et qu'elle préférait y aller seule. Il a eu beau sourire et lâcher une plaisanterie ou deux, elle n'avait pas manqué la pointe de déception et d'incompréhension qui lui avait teinté la voix en promettant à Lesath d'être une bonne mère Occamy, de veiller sur elle comme sur son œuf argenté le plus précieux. Luna n'avait rien ajouté mais s'était faite la promesse de tout lui raconter en rentrant, de se rattraper du temps perdu. « Rolf?Hm...Roooolf?Hmmm ?Joyeux anniversaire, Rolf... —  Hm-hm... »  

december, 21th, 9:15 a.m. ; La dernière fois qu'elle avait déambulé entre ces murs, on l'avait vendue comme une vulgaire bête de bétail au beau milieu d'une foire. Dire que Luna Lovegood n'est présentement pas dans son assiette est l'euphémisme du siècle.
« Vous voulez un peu d'eau?Non, merci. » Luna observe la sorcière chargée de l'escorter avec suspicion, le regard plissé dans sa direction pour déterminer si elle était 1) normale, 2) en aucun cas possédée par une quelconque entité démoniaque, 3) insurgée de son état, en pleine reconversion professionnelle. Tout ce qu'elle détecte, c'est la drôle d'œillade dont elle la gratifie depuis plusieurs minutes. Luna ne doit pas la connaître: elle n'aurait pas semblé aussi... choquée, en la rencontrant. Ses connaissances et ses amis trouvaient plutôt rassurant de la voir déambuler de nouveau avec toute sa pacotille, de nombreuses bagues aux doigts et ses fidèles boucles en forme de radis aux oreilles. Ça leur donnait l'impression que tout redevenait normal. « Vous en êtes certaine?J'aimerais qu'on me rende ma baguette magique.Je suis désolée Miss Lovegood mais la sécurité a du vous...Oui, oui. Ils m'ont prévenue. C'est juste que je ne me fie qu'à moi-même lorsqu'il s'agit de ma propre sécurité, depuis quelques temps... » La guide inspire profondément, expire lentement: Luna la devine nerveuse derrière son regard d'acier. « Comme beaucoup de sorciers en ce moment, Miss Lovegood. Vous comprendrez que nous souhaitons éviter tout type... d'incidents, à l'heure actuelle. » Nouveau froncement de sourcils. Elle ne se serait certainement pas apprêtée de tous ces bracelets si elle avait eu l’idée de tuer qui que ce soit aujourd'hui. Au moins, les employés du Ministère n'avaient pas changé: ils sont toujours aussi étroits d'esprit et illogiques qu'avant.
Bruit métallique et l'ascenseur magique prend un nouveau tournant avant de s'immobiliser brusquement. 2ND FLOOR: DEPARTMENT OF MAGICAL LAW ENFORCEMENT. L'employée sort avec aisance de l'ascenseur mais Luna reste en arrière, son regard suspicieux devenant soudainement perdu, ne sachant pas quoi fixer en premier: il passe des murs aux couloirs, des portes aux notes de papiers volantes. Elle ne sait même pas quel visage évaluer comme  le plus dangereux tant il y a de monde, ici et là, qui s'agite. La cage métallique et froide lui semble être le lieu le plus réconfortant de cette fourmilière terrible. « Miss Lovegood? » Inspire, Luna, expire... Elle est surprise en posant un pied, puis l'autre, dans le couloir: rien, rien ne se passe. Il y a juste les grilles de l'ascenseur qui se referment derrière elle pour retourner à toute allure dans les entrailles du Ministère. Personne ne la regarde. Personne n'essaie de l'arrêter. Personne ne veut la rafler. Pas de doute possible: la guerre est belle et bien terminée. Ses bras vont se ficher tout autour de ses flancs, enserrant son ventre redevenu plat. Elle veut Rolf. Elle veut sa fille. Elle ne veut pas être ici. Elle ne veut pas savoir. « C'est par ici. » Lovegood déglutit difficilement avant de se mettre en marche: elle prend garde à ne poser les pieds nulle part ailleurs que dans les pas de sa guide.

december, 21th, 10:45 a.m. ; Son regard reste perdu dans le vague et ses mains sont tout sauf immobiles. Inconsciemment, Luna fait tourner les différents anneaux qu'elle porte autour de ses doigts. Dix fois chacun: ça lui évite de penser, de réfléchir. Ça la maintient éloignée du précipice qu'elle voit se profiler au loin, son esprit tournant aussi vite que si Poudlard Express venait à être lancé à toute vitesse au bord de ravins. Sa gorge est nouée, ses mains sont devenues moites: elle n'arrive plus à effacer de ses rétines l'écriture volubile et élégante qui avait tracé les patronymes Nott et Lovegood sur la même lettre.
Elle voit même le visage pâle, maladif, de Theodore dans les cachots de Poudlard, se confondant aux traits éthérés de la Dame Grise. Elle se demande s'ils prennent mieux soin de lui ici plutôt qu'à l'école sorcière.
Luna n'arrive pas à se souvenir du visage de son père.

Une porte s'ouvre et un sorcier, vêtu d'un uniforme qu'elle ne reconnait pas, pénètre dans la petite salle dans laquelle on l'a introduite, dix minutes plus tôt. Elle ne peut pas s'empêcher de frémir: maintenant qu'elle n'est plus seule, elle peut sentir l'air vibrer tout autour d'elle terriblement. Si fort qu'elle a comme l'impression de ressentir une vague de peur, de panique, de douleur, la traverser de part en part. Elle comprend enfin la nature du lieu dans lequel elle se trouve: il s'agit certainement de l'une des pièces d'interrogatoires du département de la justice. Une seconde, elle pense à Rolf: elle n'ose même pas imaginer ce qu'il aurait pu ressentir en parcourant ces murs du bout des doigts. Elle ne sait pas si oui ou non elle regrette de ne pas lui avoir demandé de venir.
Luna suit l'homme du coin de l’œil, tous muscles tendus, les sourcils froncés. L'autorité qu'il dégage lui soufflerait presque de s'enfuir. L'idée qu'il ne lui veut aucun mal a beaucoup de mal à l'apaiser: après tout, ce n'est pas en deux semaines qu'on réapprend à vivre sans penser à survivre.
Elle veut retourner chez 'elle', sentir l'odeur de sa fille et le cœur de Rolf battre sous ses doigts. Luna veut... « Miss Lovegood? Merci d'avoir répondu à notre appel et de vous être déplacée jusqu'ici. J'aimerais vous demander quelques informations avant de faire venir le prévenu ici, vous êtes d'accord? » Lentement, l'ancienne Serdaigle acquiesce, répond du mieux que possible aux questions que l'employé du Ministère lui pose. Votre père a-t-il toujours agi en faveur des insurgés?Oui.Quel était son rôle au sein de la résistance?Comme tous les autres? Même s'il préférait nettement aider au niveau des échanges d'informations et améliorer nos moyens de communication. Il était le rédacteur du Quibbler, vous vous en souvenez sûrement?Était-il l'un des leaders de la résistance? —  Merlin, non! Il avait bien trop peur des Joncheruines pour ça, c'est évident! Et puis: « Quand l'avez-vous vu en vie pour la dernière fois? » L'interrogation la prend par surprise. Luna fixe son interlocuteur, cherche une réponse sur son visage, sur ses traits et dans ses nombreuses rides. Quand as-tu vu Daddy pour la dernière fois, Loony? Ça lui revient au bout de longues secondes. Ce n'était même pas vraiment sa fille qu'il avait serré dans ses bras ce jour-là: c'était Marie. « Le treize février 2002.Comment...C'était mon anniversaire. » Le sorcier acquiesce respectueusement et la remercie, se levant le plus sereinement du monde. Elle a l'impression qu'il n'a pas terminé son petit interrogatoire et pourtant, il s'excuse platement avant de sortir de la pièce. C'est l'incompréhension totale: Luna ne comprend la raison de son départ qu'en tournant la tête vers la vitre sans tain recouvrant une bonne partie d'un des murs de la salle. Elle s'était mise à pleurer sans même s'en rendre compte.

La porte s'ouvre de nouveau quelques secondes après qu'elle ait terminé d'effacer les traces salines de ses joues. Un nouveau sorcier, un garde devine-t-elle en remarquant sa baguette magique déployée, fait entrer Theodore Nott dans la salle et lui intime de s'asseoir sur l'une des chaises libres, juste en face d'elle. Une multitude d'expressions défile sur son visage en découvrant le visage émacié et la silhouette amaigrie de Theodore: choc, peur, inquiétude, incompréhension. Inquiétude, inquiétude, inquiétude. Il n'a pas l'air plus en forme qu'à Poudlard et cette simple constatation lui donne envie de vomir. Le premier sorcier les rejoint autour de la table après avoir refermé la porte, ses mains se posant à plat sur un dossier qu'elle n'avait pas vu, tout à l'heure. Luna a envie de partir, toute curiosité envolée: elle n'a pas plus envie de savoir ce qu'elle fiche ici que d'entendre le garde donner des ordres, l'employé charismatique demander des précisions ou écouter la voix potentiellement brisée de Nott. Le silence est pesant. Il est intenable. Luna a l'étrange sensation de devenir livide à mesure que les secondes passent. Ce n'est pas simplement dans la gueule du loup qu'elle s'est jetée, c'est carrément dans sa tanière. Elle ne veut pas être ici, elle ne veut pas être ici, elle ne veut pas... « Bonjour Theodore, » elle veut rentrer chez elle et vite.
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HUNTED • running man
Theodore Nott
Theodore Nott
‹ disponibilité : always.
‹ inscription : 08/05/2016
‹ messages : 978
‹ crédits : killer from a gang pour l'avatar, tumblr, crooked fingers.
‹ dialogues : sienna.
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‹ âge : vingt-quatre ans. (21/06)
‹ occupation : un ancien langue-de-plomb, désormais un Mangemort en fuite.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1991 et 1998.
‹ baguette : m'a été rendue par Mafalda. Vingt-deux centimètres virgule trois, ventricule de dragon (boutefeu chinois) et bois de chêne rouge.
‹ gallions (ʛ) : 4166
‹ réputation : je suis un déchet, un étudiant qui a un jour été prometteur, et n'est plus que l'ombre de lui-même.
‹ faits : j'étais un Mangemort défectueux, déterminé mais sans passion. J'ai été capturé par Blaise et Draco peu avant la Bataille et ai passé deux mois dans les cachots de Poudlard à additionner les crises de manque et quelques crises cardiaques sympathiques, dues à mon addiction à l'Orviétan (Excess).

J'ai été condamné au Baiser du Détraqueur quelques jours avant l'abolition de la peine de mort. J'ai été condamné à perpétuité à la place. Je me suis évadé d'Azkaban avec Penelope Clearwater, avec l'aide extérieure de Percy Weasley et vit désormais la vie du parfait moldu.
‹ résidence : dans un petit cottage sorcier posé.
‹ patronus : impossible à invoquer
‹ épouvantard : des milliers frelons qui tournent autour de lui et l'achèvent; la résurrection de Voldemort; le cadavre de sa filleule Cat.
‹ risèd : l'indépendance, une vie paisible et sans remous, aux côtés de Nephtys.
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luna lovegoodWhen we were children, we used to think that when we were grown-up we would no longer be vulnerable. But to grow up is to accept vulnerability... To be alive is to be vulnerable.
« Bonjour Theodore. » Elle a toujours eu le don de le surprendre, Luna. C'est insupportable: Theodore, comme tous les maniaques, n'aime pas être surpris. Ça l'angoisse, il ne sait pas comment réagir, quoi faire. Il s'attendait à ce que ce soit Nephtys; il voulait que ce soit Nephtys, qu'elle soit revenue, qu'elle soit mais... non. Non. Of all people, c'est Luna Lovegood qui se retrouve face à lui; il se doute, pourtant, que ce n'est pas une simple visite de courtoisie, vu la mine impatiente du garde du jour et le dossier sur lequel il a ses mains à plat.
Luna Lovegood. Il a le vain espoir qu'elle parle en sa faveur — oui, Theodore est quelqu'un de très bien, il est très bon en runes — mais il sait aussi qu'il est le triste meurtrier de son père à elle. Xenophilius Lovegood — le nom est gravé au fer rouge dans sa mémoire, c'est la première personne à qui il a enlevé la vie, la première personne dont il a vu la vie quitter ses yeux. Il y a eu Rufford aussi, Quigley, et quelques anonymes. Mais Xenophilius Lovegood? Il se souviendra toute sa vie de son corps froid et blême, de la pression des yeux posés sur lui, ceux de Lestrange et Rookwood.
Lestrange et Rookwood. Il a vu Lestrange dans une des cellules, à côté de ce pauvre Boris. Rookwood, en revanche, pas une trace. Murdock non plus.
Nott. ” Il se reconcentre. Il a un peu du mal à se concentrer, en ce moment: ses pensées s'échappent de sa tête en étoiles impossibles à relier en constellations.

Il pose ses mains sur la table. Il a la main gauche qui tremble plus que l'autre, il y a des jours il n'arrive pas à arrêter ses spasmes. Ça fait depuis Poudlard, ça. Depuis la première crise cardiaque. Inkfings, ou qu'importe soit son vrai nom, l'Insurgé qui s'est occupé de lui, lui a expliqué qu'une partie de son cerveau a été endommagée.
Theodore les déteste tous, tellement. “ Loufoca, ” l'accueille-t-il simplement, relevant enfin les yeux vers elle après l'avoir détaillée de tout son soûl, attrapant des yeux ce que la table laisse voir. “ Tu as accouché. Félicitations. ” La dernière fois qu'ils se sont vus, c'était dans les cachots de Poudlard. Luna lui avait ramené de la compagnie, la Dame Grise, et elle était enceinte jusqu'aux dents.
Quelle idée. Theodore a un drôle de pincement au coeur. Rien avoir avec une énième crise; c'est plus profond. Plus douloureux, aussi. “ Je peux savoir que me vaut le plaisir? ” demande-t-il en tournant les yeux vers le garde, la vitre sans tain, puis de nouveau Lovegood. Il arque un sourcil à son attention, gardant un visage fermé à grand mal. “ Si ce n'est que ça, je peux le dire à haute voix: j'ai participé à la mission qui a entraîné la mort de ton père, Xenophilius Lovegood, en avril 2002, en Écosse, en compagnie de monsieur Rabastan Lestrange et monsieur Augustus Rookwood. C'est moi qui ait lancé le sort mortel. C'était un rite d'initiation. ” Ses doigts se mettent à pianoter sur la table, nerveux, la main tremblante incontrôlable refusant le contrôle de l'index; il ne peut pas le plier et préfère se concentrer sur ses phalanges raides plutôt que sur le regard de Loony, dont il n'a pas manqué la légère humidité. “ Qu'est-ce que tout ça veut dire? Est-ce que je vais avoir droit à une audience préliminaire? ” Le enfin est inscrit en filigrane. “ Rêve pas trop, ” marmonne enfin le garde, en ouvrant le dossier, le feuilletant rapidement. “ Possession d'un Rebut, Collaboration passive, tortures avérées, travail effectué au Ministère et pour le Ministère, meurtres présumés, ainsi que celui auquel tu viens de confesser, on peut tabler directement sur un Baiser. T'aimerais ça, hein, Nott? ” Theodore ne répond pas. Il essaie de se dire que l'autre ne veut que lui faire peur. Draco lui a parlé de remise de peine, non?
Haha. Draco est un putain de menteur. Theodore préfère se dire ça. “ Mademoiselle Lovegood, nous n'en attendions pas moins que ça. Laissez-moi vous raccompagner.
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Luna Lovegood
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‹ âge : (depuis le 13/02/04) 23
‹ occupation : aventurière dans l'âme, souvent bénévole, étudiante par correspondance et mère à plein temps.
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : septembre 1992 et décembre 1997.
‹ baguette : mesure 25, 8 centimètres, a été taillée dans du bois de sorbier et son cœur recèle un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 10234
‹ réputation : je suis différente ; même je ne suis plus aussi loony qu'auparavant.
‹ particularité : douée d'un sixième sens tel qu'on me soupçonne d'avoir le troisième œil.
‹ faits : Marie n'est plus ; que je me réhabitue à mon nom, mon visage et ma vie d'autrefois, tant bien que mal ; que les conséquences d'une année et demie volée sont rudes ; que je crois en Harry Potter depuis toujours ; que je suis une héroïne de guerre ; qu'il me manque du bon sens et une part d'humanité ; que je ne pourrais pas survivre sans ma fille, Lesath, ni son père, Rolf Scamander, à mes côtés ; que notre famille détonne ; que je suis l'une des sacrifiés scolaires de la guerre ; que Lesath est atteinte du syndrome Rosier.
‹ résidence : dans cette drôle de demeure du Devon, en forme de tour d'échecs, avec Rolf et notre fille, Lesath. Autrefois musée du gouvernement, aujourd'hui réhabilitée, elle s'élève toujours aux abords de Loutry-Ste-Chapsoule.
‹ patronus : un sombral, après de nombreuses métamorphoses (le lièvre et le panda ont été les plus marquantes).
‹ épouvantard : une forme prostrée dans un sous-sol tantôt calciné, tantôt humide (représentation d'un retour en arrière inéluctable, sans Lesath, sans Rolf, sans ceux qui comptent pour moi).
‹ risèd : une longue chaine dorée, sertie de six pendentifs très particuliers.
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« Nott. » Luna observe silencieusement la scène, Nott qui se perd dans le vague et son geôlier qui le ramène à la réalité, en le rappelant sèchement à l'ordre. Luna se contente d'observer son ancien camarade d'école, scrute tous les détails pour pouvoir les répertorier et trouver ceux avec lesquels elle n'est pas familière ; ceux qui le différencient drastiquement du sorcier qu'elle a connu à Poudlard. Ses mains tremblent, son corps est secoué de spasmes imprévisibles, son teint tire sur une couleur qu'elle ne saurait qualifier autrement que par le terme de maladif. Et puis il y a son avant-bras, d'où s'échappe une marque mille fois reconnaissable par-dessous sa manche. « Loufoca, » Il y a ça aussi qui a changé. C'est la première fois qu'elle l'entend l'appeler ainsi: elle ne sait pas trop, Luna, quid de son air misérable ou de sa métamorphose comportementale, la trouble le plus.
Les billes sombres la scrutent minutieusement. La blonde ne bouge pas d'un millimètre, continue de le fixer avec témérité. Son air avenant s'efface peu à peu pour ne laisser place qu'à son expression la plus naturelle, la plus perturbante: Luna redevient cette fille éthérée au regard élusif, à mi-chemin entre la glace impérieuse et l'eau dormante. Elle redevient cette fille qui, pour se protéger, s'est toujours terrée sous le masque de l'indifférence. « Tu as accouché. Félicitations. » La blonde ne soutient pas le regard de Theodore quelques secondes, juste le temps de fixer à son tour la ligne aplatie ayant remplacé la courbe de son ventre, avant de se refixer sur lui. Ses lèvres s'entrouvrent pour le remercier mais se referment au dernier moment: elle se contente de hocher la tête pour tout remerciement. C'est bizarre la façon dont le moment fait écho à une situation qu'elle a déjà vécu, presque deux mois plus tôt. Elle se demande où se trouve Penelope en ce moment.

« Je peux savoir que me vaut le plaisir? » Lovegood aimerait bien le savoir aussi, une bonne fois pour toute. Ses iris glissent de Theodore à son garde, du garde à la vitre, avant de retrouver la ligne de mire de son ancien camarade d'école. Son corps tout entier se fige tandis que ses yeux asséchés se remettent à lui piquer. En devinant l'impassibilité déglinguée de Theodore, Luna s'enlace la taille, cherche à retrouver le réconfort qui l'a tant de fois aidé ces derniers mois ; mais Lesath n'est plus là, sous sa peau, dans son ventre, pour la rassurer. Luna regrette de plus en plus d'être venue ici sans Rolf pour la soutenir. « Si ce n'est que ça, je vais le dire à haute voix: j'ai participé à la mission qui a entraîné la mort de ton père, Xenophilius Lovegood, en avril 2002, en Écosse, en compagnie de monsieur Rabastan Lestrange et monsieur Augustus Rookwood. C'est moi qui ait lancé le sort mortel. C'était un rite d'initiation. » C'est une chose de s'imaginer toute une flopée de scenarii pour combler le vide et l'ignorance ; c'en est une autre d'obtenir le savoir, de trouver le chaînon manquant, finalement. « Qu'est-ce que tout ça veut dire? Est-ce que je vais avoir droit à une audience préliminaire? - Rêve pas trop, » Elle ignore les tics nerveux du jeune homme, elle balaie le remord qu'elle devine lorsqu'il baisse la tête, elle ignore les perles salines qui menacent de rouler le long de ses joues. Oui, elle ignore tout lorsqu'il se contente de demander à l'employé ministériel si son procès aurait lieu un jour. Pas un regret, pas une excuse ; juste l'attente d'une procédure équitable et juste. Luna ne sait pas trop ce qu'elle ressent à cet instant, dans le fond: si c'est de la colère envers lui ou envers elle-même qui lui brûle l'intérieur des veines. Un sifflement lancinant lui vrille les tympans et l'empêche de suivre clairement l'énonciation successive des chefs d'accusation dont est affublé Theodore. « Possession d'un Rebut, Collaboration passive, tortures avérées, travail effectué au Ministère et pour le Ministère, meurtres présumés, ainsi que celui auquel tu viens de confesser, on peut tabler directement sur un Baiser. T'aimerais ça, hein, Nott? » C'est là que le malaise la prend: elle n'a pas seulement envie de vomir, elle a l'impression que le monde s'écroule tout autour d'elle, que le sol se dérobe sous ses pieds. Elle ne veut plus rentrer. Elle veut savoir. Elle veut tout savoir pour que ça s'arrête de tourner vertigineusement partout en elle. Elle veut savoir ce qui est arrivé à Daddy... « Mademoiselle Lovegood, nous n'en attendions pas moins que ça. Laissez-moi vous raccompagner. »

L'intéressée n'esquisse aucun mouvement. Ses bras se sont détendus et ses mains reposent mollement contre ses cuisses ; il n'y a plus que ses ongles qui s'enfoncent cruellement dans ses paumes. Luna ne vaut guère mieux qu'une poupée de chiffon dans la salle d'interrogatoire alors: elle complètement vide.  « Mademoiselle Lovegood?Comment? » Elle ignore sciemment les deux employés du Ministère, son attention toute concentrée sur Nott et son regard sombre. La table qui les sépare ne se superpose même pas au souvenir que la blonde a de leur rencontre dans la bibliothèque de Poudlard. Ce serait dérangeant d'apercevoir ne serait-ce qu'une image du paquet de bonbons envoyé par son père, et qu'elle avait voulu partagé avec lui. Non, son esprit n'est pas aussi cruel. Mais son regard, lui, le devient: il se durcit, remplace l'éclat inquiet par de l'acier immuable.  « Comment ça s'est passé? Tes... 'messieurs', ils l'ont torturé? ou ils n'ont fait que regarder? Les deux sorciers du Ministère échangent un regard étonné, sans doute peu habitués à ce que la famille des victimes répertoriées cherche à connaître ce genre de détails. Daddy a subi des Impardonnables? Autre chose? Son cœur se serre, se tort, à mesure qu'elle parle. Elle sent sa gorge se resserrer à chaque nouvelle syllabe prononcée pour empêcher sa voix de trembler. Est-ce qu'il a dit quelque chose? Est-ce qu'il t'a supplié pour avoir la vie sauve? » Ses mains tremblent sous la table tant elle serre les poings pour ne pas s'effondrer. « Je veux savoir, Nott. Je veux savoir comment mon père est mort. Je préfère que tu me le dises plutôt que de demander à ce qu'on t'arrache le souvenir, elle se pince les lèvres, penche légèrement la tête sur le côté, avant d'ajouter: Je te le demande parce que la Dame Grise ne serait pas restée s'il n'y avait plus rien de bon en toi. S'il-te-plaît... j'ai besoin de savoir ce qui est arrivé à mon père. »
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Theodore Nott
Theodore Nott
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‹ âge : vingt-quatre ans. (21/06)
‹ occupation : un ancien langue-de-plomb, désormais un Mangemort en fuite.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1991 et 1998.
‹ baguette : m'a été rendue par Mafalda. Vingt-deux centimètres virgule trois, ventricule de dragon (boutefeu chinois) et bois de chêne rouge.
‹ gallions (ʛ) : 4166
‹ réputation : je suis un déchet, un étudiant qui a un jour été prometteur, et n'est plus que l'ombre de lui-même.
‹ faits : j'étais un Mangemort défectueux, déterminé mais sans passion. J'ai été capturé par Blaise et Draco peu avant la Bataille et ai passé deux mois dans les cachots de Poudlard à additionner les crises de manque et quelques crises cardiaques sympathiques, dues à mon addiction à l'Orviétan (Excess).

J'ai été condamné au Baiser du Détraqueur quelques jours avant l'abolition de la peine de mort. J'ai été condamné à perpétuité à la place. Je me suis évadé d'Azkaban avec Penelope Clearwater, avec l'aide extérieure de Percy Weasley et vit désormais la vie du parfait moldu.
‹ résidence : dans un petit cottage sorcier posé.
‹ patronus : impossible à invoquer
‹ épouvantard : des milliers frelons qui tournent autour de lui et l'achèvent; la résurrection de Voldemort; le cadavre de sa filleule Cat.
‹ risèd : l'indépendance, une vie paisible et sans remous, aux côtés de Nephtys.
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Luna ne bouge pas. Theodore devrait dire quelque chose. Pour la dissuader, pour la faire fuir, pour lui rappeler que tout ce qu'elle a fait pour lui n'avait aucune valeur à ses yeux. Parce qu'il en avait rien à foutre de sa tendresse à Poudlard, et rien à foutre de la Dame Grise dans les cachots. Parce qu'il ne supporte pas ses grands yeux bleus et il ne supporte pas non plus cet étrange regard qu'elle porte sur lui, l'attention extrême où ne se mêle ni dégoût, juste de l'intrigue, tandis qu'il vient juste de confesser au meurtre de son père. Qu'aurait-il fait en rencontrant le meurtrier de son père? Theodore ignore si il aurait essayé de le tuer de ses propres mains ou si il lui aurait serré la main. Il a toujours eu une relation spéciale avec Nott sr, entre admiration et affection profondes, et crainte mêlée de haine.
Luna, il en est sûr, aimait son père. C'est le genre à aimer son père, il le voit tout de suite, et puis c'est lui qui a envoyé les bonbons, il y a presque dix ans maintenant, hein? C'est lui qui a envoyé les bonbons, sa mère est morte un vingt-six avril, il se souvient de tout ça. Il se souvient d'elle, la gamine aux yeux bleus et aux cheveux blonds. « Mademoiselle Lovegood? Comment? » Et aux yeux d'acier. Si ça avait été son genre, Theodore aurait pu sourire de son subtil changement d'attitude; à la place, il bouge un peu sur sa chaise, se penche en avant. Ils ne se connaissent pas vraiment et pourtant, Theodore a l'impression de voir un ancien fantôme du passé, la réminiscence d'un souvenir... peut-être pas agréable, mais supportable, datant d'une époque plus heureuse. Dire que son plus gros souci était de réussir ses BUSEs, à l'époque où ils se sont plus ou moins rencontrés, et que Zabini et Malfoy avaient versé un philtre d'amour pour Granger dans son thé un matin... ça semble tellement ridicule aujourd'hui.

Aujourd'hui, son plus gros souci, c'est d'être condamné à mort. Pour meurtre et autres choses joyeuses. Dont l'assassinat de sang-froid du père de la personne qui se trouve en face de lui en cet instant précis, Luna Loufoca Lovegood. « Comment ça s'est passé? Tes... 'messieurs', ils l'ont torturé? ou ils n'ont fait que regarder? Daddy a subi des Impardonnables? Autre chose? Est-ce qu'il a dit quelque chose? Est-ce qu'il t'a supplié pour avoir la vie sauve? » Il ne répond pas, pèse les questions. Il se souvient de la mise à mort, le reste est un peu flou pour être tout à fait honnête. Il se souvient du premier sortilège, et le reste... le reste est flou, il a préféré oublier. Le visage blême aux cheveux blonds de Xenophilius Lovegood le hante bien assez dans ses rêves, inutile de le convoquer dans ses souvenirs quand il est éveillé.
Ça, évidemment, il ne le lui dira pas. « Je veux savoir, Nott. Je veux savoir comment mon père est mort. Je préfère que tu me le dises plutôt que de demander à ce qu'on t'arrache le souvenir. » Peu lui chaut: qu'ils le fassent! Qu'ils osent. Il s'en fout, il ne lui dira rien. « Je te le demande parce que la Dame Grise ne serait pas restée s'il n'y avait plus rien de bon en toi. S'il-te-plaît... j'ai besoin de savoir ce qui est arrivé à mon père. »

Mais il n'y a plus rien de bon en lui. Il est teinté, pourri jusqu'à la moelle, la Marque sur son bras en témoigne. Il se donne envie de vomir, parce qu'il repense au Theodore, au Theo, d'il y a dix ans, celui qui s'inquiétait pour Granger et pour ses BUSEs, et il repense à ses rêves à cette époque, à sa féroce détermination à ne jamais, jamais finir comme son père... et le voilà. La seule différence, c'est que son père a évité la case prison. Pour le reste, il est coupable: les tortures, les meurtres, la possession d'un Rebut, la haine, l'aide à la stigmatisation, la traque des rebelles, la propagande, les expériences illégales au N9, et tout le reste, pour tout, il est coupable, coupable et il n'y a plus rien de bon en lui sauf peut-être les sentiments qu'il éprouve pour Nephtys. Et même ceux-là sont néfastes. Ils ne feront que la tuer à petit feu. “ Il a demandé sa fille, avant de mourir, ment-il avec une froide indifférence. Il t'a demandé toi. Sur la fin, il a commencé à perdre la boule, il disait n'importe quoi, monsieur Lestrange et monsieur Rookwood (il insiste sur les titres, non sans ironie) ont un peu abusé sur la Legilimancie parce qu'il ne voulait rien lâcher. Alors on l'a torturé avec des bons Crucio — tu sais ce que ça fait, un Crucio, n'est-ce pas Loufoca? Je me souviens t'avoir vue au Malfoy Manor. Tu faisais une bonne petite Rebut. Un sourire ironique s'étire sur ses lèvres, factice, construit brique par brique. Il a demandé sa fille, toi. Il a supplié, il a pleuré, il a gémi. Et je l'ai tué.
La réalité est autre et Theodore, pourtant fervent défenseur de la vérité, s'en fiche. Il s'en fiche, il s'en fiche, IL S'EN FICHE. Elle n'a aucune valeur à ses yeux, ni elle, ni rien. “ Est-ce ce que tu voulais entendre? ” demande-t-il presque poliment, alors que les gardes tournent un regard surpris vers Loufoca; ils n'ont pas intervenu, l'air de dire ... well, you did ask for that, lady.
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