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sujet; DUNIEVZIA~ Deux Vipères et un Lion
MessageSujet: DUNIEVZIA~ Deux Vipères et un Lion   DUNIEVZIA~ Deux Vipères et un Lion EmptyLun 12 Jan 2015 - 23:44

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La pluie tombait, diluvienne. Les gouttes étaient apparues un peu après son départ de chez les Rowles. Ces derniers devaient d’ailleurs fortement s’amuser de la situation. C’est bien sa veine ça ! Sa chemise désormais brûlée sur l’avant-bras droit découvre le tatouage qu’elle lui a apposé lors de son acquisition. Les chairs blessées de l’ouroboros sont désormais cicatrisées. Lorsqu’il arrivera à l’atrium et qu’il aura narré son histoire, ce sera le premier élément qu’on lui retirera. Une chance dans son malheur. Tant de maîtres pour tant de marques et si peu de place disponible. De plus, garder le dessin choisi et apposé par chacun des hommes qui avait marqué de leur emprunte l’enfer de ces trois dernières années ne l’intéressaient guère, vraiment. Si un jour il en réchappait, outre les cicatrices, il ne souhaiterait pas voir de surcroit tous ces monstrueux souvenirs.
Ses vêtements sont trempés et lui colle à la peau, révélant le contour de ses muscles. Tout comme quelques mèches de cheveux rousses qui se sont égarées sur son front avant le début de l’ondée. Quel charmant spectacle il va donner en arrivant dans l’atrium…
Sa cheville l’élance encore à intervalle régulier mais la douleur n’est pas insupportable. C’est tout juste si cela le fait boiter et il est nécessaire de connaitre sa démarche habituelle pour se rendre compte de cette différence qui pourrait passer pour la maladresse d’un homme doté d’un corps trop puissant, trop massif ou tout simplement trop grand pour lui.
Les passants dans la rue le dévisagent. Certains sorciers sont parmi eux et il perçoit du coin de l’œil un homme petit au visage de fouine qui semble le suivre attendant l’instant où il commettra un impair et où il pourra être pris et puni sévèrement pour son crime. Mais Duncan ne compte  pas lui donner cette satisfaction ! Il ne fait présentement rien de mal puisqu’il regagne docilement – ce qui est déjà une prouesse pour sa personne – le lieu où un nouveau maître lui sera attribué. L’ancien gryffondor sera sans doute interrogé avant d’être enfermé dans une nouvelle cellule aux odeurs âcres qui lui auraient provoqué des haut-le-cœur s’il ne s’y était fait au fil de ses différents passages dans ce type de geôle.  Un peu plus tard, il se verrait corrigé pour sa désobéissance, son manque de soumission ainsi que tout ce qui faisait qu’il repassait régulièrement au sein de l’atrium où son nom ressortait plus souvent qu’à son tour lors des enchères.

L’écossais ne connaissait qu’une seule manière de pénétrer dans le ministère de la magie : la cabine dans la ruelle adjacente à un bâtiment en ruine.  Pénétrant dans celle-ci, il s’empara du combiné avant de composer la combinaison qui avait été tout spécialement mise en place en même temps que le statut qui était le sien : 1-9-9-8. Une sorte de rappel cuisant tout spécialement destiné à ceux dans sa situation. Une voix qu’il trouvait nasillarde à force de l’avoir entendu maintes et maintes fois lui demanda d’énoncer à haute voix son identité en lui spécifiant les informations attendues et les sanctions qu’il subirait s’il venait à modifier un élément.

-  Duncan MacTavish, rebut, commença-t-il le terme qualifiant sa situation ayant bien du mal à franchir ses lèvres, Au service de Lucrezia Rowle.

Après un bip sonore qui fit trembler les fondements de la cabine, des rouages se mirent en marche tandis que celle-ci  s’enfonçait dans le sol l’entrainant dans les entrailles de la terre. La même voix lui indiquait de rester sagement dans l’atrium en attendant que son cas soit pris en charge.

Peu enclin à commencer à arpenter le ministère avec sa cheville blessée et son accoutrement trempé, Duncan resta donc stoïquement à l’entrée de l’Atrium à attendre l’arrivée de celle qui s’occupait depuis toujours des esclaves : Guenièvre Lestrange.



633 mots
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Les jours passent et ne se ressemblent pas. L’approche de la période de yule n’arrangeait rien en ce qui me concernait. Ma tendre mère ayant décidé de me faire jouer le rôle d’un elfe de maison me chargeait d’effectuer quelques achats. Et, autant vous dire que lorsque je ressortais les bras remplis de paquets j’étais vu d’un mauvais œil par bon nombre de sorciers mécontents. Depuis les taxes tous ne pouvaient pas se permettre ce genre de folies et je comprenais ces regards désapprobateurs et ses commentaires à peine voilés. Je n’étais moi-même pas pour toutes ces « pseudo » célébrations qui entrainaient des dépenses inutiles. Ma mère était d’un tout autre avis je n’avais qu’à me taire et revenir avec ce qu’elle souhaitait. Elle avait toujours mené un train de vie très confortable et elle ne comptait pas en changer. Mon poste au sein du ministère était lui aussi très critiqué aussi tout cela commençait légèrement à me courir sur le fizwizbiz et j’attendais, non sans une certaine impatience, le repos du nouvel an.
Mais puisqu’il était encore loin je me devais d’exécuter mon travail comme chaque jour. Après une réunion avec mon chef direct je m’étais rendu dans la salle de préparation ou je devais rencontrer un nouveau raffleur et un rebut pour la prochaine vente. Mais arrivée dans la pièce il était évident que le rebut en question n’était pas prêt… il hurlait sur les deux raffleurs qui le maintenait alors qu’une préparatrice tentait de soignée une plaie béante. Encore les traces des « interrogateurs » d’Azkaban.  Je signifiais à la demoiselle qu’elle pouvait cesser les soins, elle ferait plus de mal que de bien aussi valait-il mieux s’arrêter là. De toute façon je ne pouvais pas inscrire cet homme à la prochaine vente aux enchères, pas dans cet état ni physique ni mental. Certains acheteurs aimaient certes les rebelles mais je mettais un point d’honneur à ne pas balancer ces femmes et ses hommes à une mort certaine en à peine une semaine. Je demandais aux raffleurs de le mener à Sainte-Mangouste ou il recevrait des soins avant d’attendre dans une cellule la prochaine vente. Le mot « cellule » provoqua l’hystérie de cet homme. En une seconde ce fut le champ de bataille. Il envoya valser les deux raffleurs de divers coups intelligemment placés, lança tout le plateau de préparation et ce qu’il contenait dans ma direction tout en se jetant sur moi avant d’être stoppé net dans son élan par le premier raffleurs qui le pétrifia. L’homme tomba net à mes pieds et les raffleurs s’excusèrent platement qu’il ait pu agir de la sorte. D’un revers de la main j’essuyais quelques gouttes de sang qui coulaient le long de ma joue. Si j’avais eu le réflexe d’éviter le plus gros, une pince m’avait atteinte, rien de grave mais c’est froidement que je leurs demandait d’être plus vigilant et d’exécuter ce que j’avais demandé quelques secondes avant. Ce genre d’incident n’étaient pas si rare mais ils me marquaient toujours.
Quittant la pièce je reprenais la direction de mon bureau quand je reconnu une silhouette familière. Un homme que je croisais, trop souvent à mon goût, à cet étage… Duncan. Le meilleur ami de Liam était seul, dans un sale état et il attendait visiblement quelqu’un ou quelque chose. Je me rapprochais de lui intriguée par sa présence ici. Je n’avais pas encore tenue ma promesse à son égard tout simplement parce que je n’avais aucune nouvelle à propos de son petit frère ou de son ami. En un sens ce n’était pas plus mal, ne pas avoir de nouvelles des insurgés était, en règle générale, assez rassurant. Il était assez rare de voir les rebuts seuls, surtout au ministère ou les raffleurs se feraient une joie de les malmener un peu plus encore. J’allais dans sa direction d’un pas rapide et prenais la parole d’une façon plus sèche que je ne l’aurai voulu mais j’étais encore « surprise » et marquée, tant physiquement par ces quelques gouttes de sang qui coulaient encore, qu’intérieurement de ce qui venait de se passer dans la salle de préparation. Bonjour Duncan, un problème ? Avec son « maître » ? Miss Rowle a une requête ? Peut-être l’envoyait elle à sa place… Quoi qu’il en soit je pouvais sans doute  aider Duncan avant qu’il ne soit intercepté plus loin. J’étais vraiment à mille lieues d’imaginer la raison qui l’avait poussé à venir ici.
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2 Vipères & 1 Lion



The snake always bite back.

Incontrôlable rebut qui te met hors de toi. Rebelle quoi que tu fasses. Borné. Il méritait d’être dehors. Pourtant la pluie diluvienne qui se déversait depuis son départ te faisait culpabiliser. Tu avais opté pour un Rebut dans un état moins reluisant que les autres pour satisfaire la demande de tes parents tout en offrant une seconde chance à un malheureux. Voilà comment tu étais remerciée ! Dépenser des fortunes pour qu’il ait du confort et se retrouver blessée par une tête de cochon ! Ca n’était pas pour rien que ces animaux modus étaient plus difficiles à ensorceler.. on dit caractère de cochon et on sait pourquoi ! Après un quart d’heure à tergiverser, à soigner ta blessure et à te calmer, tu finis par enfiler un tailleur-jupe noir sur un chemisier rouge, des escarpins de même teinte et un imperméable pour aller récupérer ce.. st. Fouillant dans le placard que tu avais attribué au Rebut, tu récupères une chemise propre, un pantalon, des chaussures, un manteau et tu transplanes.

Daeva est encore, évidemment, du voyage et tu arrives à l’Atrium. Où pourrais-tu aller le chercher, de toute façon ? S’il ne s’y trouvait pas, alors tu signalerais sa disparition, tout simplement. La douleur de ta jambe estompée, tu n’as plus qu’à t’avancer calmement - disons qu’on ne te pose jamais trop de question, l’énorme serpent rôdant et veillant à ce que nul ne se permette un geste déplacé. Il ne te faut pas plus de quelques minutes avant que ton regard ne se porte sur la silhouette massive de l’écossais roux au caractère de feu. Visiblement en l’agréable compagnie de miss Lestrange, responsable de la vente et de la gestion de ces esclaves de luxe. Visiblement, le tien c’est du low-cost. « Miss Rowle a une requête ? » Tu t’avances calmement dans le dos de l’homme, presque trop silencieuse avant d’interrompre le court échange. « Miss Rowle aimerait que son Rebut cesse de se croire victime de toutes les maltraitances et malheurs que la terre puisse porter. » Le ton sévère et un froncement de sourcil. Tu n’es plus seulement glace, tu es colère. Une colère que tu réprimes par respect à la fois pour l’employée et un tant soit peu pour l’être récalcitrant avec qui tu devais partager ton espace vital. « Tu vas attraper froid dans cette tenue. » affirmes-tu à l’ancien Gryffondor, moins sèchement. D’un geste souple, tu tends à Guenièvre les vêtements de tissus riches et chauds rapportés. « Etant donné que rien ne venant de ma part ne lui convient, j’imagine que vous, vous pourrez peut-être le convaincre d’enfiler quelque chose de plus confortable et sec, à défaut de le convaincre de rentrer. » Tu n’avais rien de plus à dire, rien de mieux à offrir. Tu ne demandais ni remboursement ni échange, simplement, s’il voulait un autre maître, tu estimais que ça ne serait pas faute de t’être déplacée pour voir si la pluie lui avait rafraîchi le cervelet. « D’ici une demi-heure, la douleur aura cessé. Tu seras à nouveau opérationnel pour un maître plus agréable si tel est ton souhait. Après tout tu es libre de tes choix. »

520 mots.
Fourchelangue ; italique.
(c) AMIANTE

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Alors qu’il attendait, Gwen se présenta à lui. Une brève éraflure striait sa joue. Rien de bien grave à l’évidence mais l’ancien Gryffondor ne put s’empêcher de froncer brièvement les sourcils à la vue de la coupure. Tout du moins, jusqu’à ce que le comportement qu’il avait lui-même eu plusieurs années plus tôt à l’égard de la jeune femme ne lui revienne en mémoire. Il n’avait, en théorie, pas le droit d’émettre de jugement après ça même si c’était plus fort que lui.
Lorsqu’elle arriva, sa première question fut de lui demander s’il avait un problème. C’était sa phrase typique dès qu’ils étaient en présence l’un de l’autre. Visiblement aux yeux de la Serpentard, son apparition dans l’atrium ne pouvait signifier qu’une chose : des ennuis en perspective qu’il l’ait cherché ou pas. Duncan ne pouvait lui donner tort. A chaque fois qu’il avait mis un pied dans ce lieu, c’était parce qu’il était très malade, empoisonné, blessé ou sur le point de se faire tuer par son maître. Cependant la pensée de son interlocutrice se précisa lorsqu’elle le questionna sur la requête de sa maitresse actuelle – du moins c’est ce qu’elle pensait encore.
Duncan s’apprêtait à lui répondre quand une voix bien trop reconnaissable, résonne derrière lui, froide et encore pleine de rancœur. Lucrezia Rowle, la reine des glaces qui il y a deux heures encore pénétrait dans sa chambre alors qu’il cauchemardait. La même auquel l’impulsif feu qu’il était s’était opposé avant de balancer la maudite chevalière qu’elle lui avait soi-disant offerte. Un piège comme tant d’autres encore !
La remarque de la vipère qui lui tenait, officiellement pour quelques instants encore, de maitresse eu le don de l’exaspérer alors qu’il était parvenu à regagner un semblant de calme.

- Victime de toutes les maltraitances, vraiment ? , lui lança-t-il la colère couvant à nouveau dans sa voix avant de poursuivre en murmurant son regard planté dans le sien et la mâchoire crispée, Mon dos et ce que j’ai enduré ne sont que des chimères, j’avais oublié. Mais qu’attendre d’un rebut doté d’une telle maitresse n’est-ce pas ? Et ne me resortez pas que je peux les atténuer ! Voudriez-vous vous-même effacé ce qui se ramène à cette enfant ?

Sa dernière phrase avait été prononcée avec plus de douceur, plus de pudeur également.
Serrant le poing pour ne pas déraper, Duncan avisa la fouine qui l’avait suivi jusque là et qui d’ores et déjà guettait le moment où il viendrait à déraper. Ewan, Liam et Bryan… Tels furent les êtres sur lesquels ses pensées se fixèrent durant les minutes qui s’écoulèrent alors qu’elle lui demandait d’enfiler quelque chose de sec avant de tendre des vêtements secs à Gwen en espérant qu’elle parvienne à le convaincre !

- La chevalière n’était qu’un malheureux accident n’est-ce pas Miss Rowle ? , lui murmura-t-il avec cynisme.

Rivant son regard bleuté dans celui de Gwen, Duncan montra d’un signe de tête les vêtements qui lui étaient destinés. Il était clairement las. Sa cheville l’élançait et il n’aspirait qu’à se réveiller de tout ce cauchemar auprès des siens dans sa demeure à l’instant.

- Nul besoin de cela. Vous avez des baguettes l’une et l’autre. Un sort pour me sécher devrait suffire. Je suis attaché à la chemise que je porte.

Soupirant, Duncan écarta calmement et sans la moindre hostilité, même si son aspect transpirait la méfiance, paumes vers le haut.

- Gw…, commença-t-il avant de se raviser, Miss Lestrange, comme vous l’avez entendu Miss Rowle m’a rendu libre. Je ne souhaite pas comme vous le savez et en connaissez parfaitement les raisons, redevenir libre. Même si je n’accepte pas d’être un rebut, je n’ai pas réellement le choix et il est nécessaire que j’en reste donc un. Alors ramenez-moi où bon vous sembles mais j’apprécierais que la chose soit expédiée. Je n’opposerai exceptionnellement pas de réelle résistance.

A dire vrai, l’état fièvreux dans lequel l’avait mis sa morsure menaçait, suite aux trop nombreux cauchemars récents, à son absence de sommeil et à ses trop nombreuses réflexions couplé à ce qui venait de se produire, de le faire s’effondrer. Et s’il y avait bien une chose qu’il ne tenait pas à faire, c’était de s’écrouler de la sorte face à ceux qui le jugeaient comme inférieur à eux.
Se tenant aussi fièrement que d’ordinaire, le regard las du jeune homme en disait pourtant long sur son état présent.




737 mots
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Il était loin le temps de l’insouciance ou je rêvais d’avoir un travail intéressant au ministère ou je pourrais à loisir laisser s’exprimer mes talents. Non, la préparation des enchères n’étaient en rien une passion pour moi. J’avais l’impression d’être partout sauf à ma place dans cet atrium sans âme. Aujourd’hui encore, cette « rencontre » allait me prouver que le poste que j’occupais était loin du poste tel qu’on pouvait l’imaginer. Duncan était face à moi et sa maîtresse arrivait à sa suite. Ils semblaient tous deux blessés… à croire qu’ils s’étaient battu. J’observais la jeune femme et l’écoutait avec attention. Elle se « plaignait » de son rebut et son rebut se « plaignait » de son maître, jusque-là rien d’anormal en réalité. Pourtant leurs échanges avaient une étrange consonance personnelle. Je restais interdite devant leurs discussions. Je n’avais nullement l’intention de m’immiscer dans leur relation, même si celle-ci ressemblait, à mon goût à une querelle de jeune couple… Mais il était évident que je conservais pour moi ce genre de commentaire. J’avais moi-même dis à Duncan qu’il devait soigner ses plaies donc je n’allais pas lui donner raison sur ce point, en revanche il me perdit lorsqu’il aborda le sujet d’un enfant… J’ignorais tout de la présence d’un enfant dans la vie de Lucrezia… alors de quoi pouvait-il bien parler ? Et maintenant il parlait de chevalière ? Elle lui aurait offert un bijou ? Voilà une relation Maître/rebut qui n’était vraiment pas habituel.  Heureusement, pour ne pas paraître trop bête la Serpentard me tendit des vêtements chaud et sec. Je prenais ceux-ci et j’allais les tendre à Duncan lorsqu’il se décida à s’adresser à moi… ou du moins à nous deux. Je sortais ma baguette pour le sécher rapidement mais je lui tendais tout de même le manteau et lui demandais aimablement mais fermement. Personne n’a parlé de vous prendre votre chemise. Vous êtes sec maintenant mais mettez au moins ce manteau. Vous êtes au Ministère, c’est un lieu de travail.   Un peu de décence tout de même nous n’étions pas dans un champ ou sur un terrain de quidditch ou nous pouvions arborer des tenues « originales ». J’ignorais si Lucrezia faisait du zèle en ma présence mais il était assez rare de voir un maître se soucier de savoir si son rebut allait attraper froid. Je savais Duncan assez têtu… ok très têtu mais personne ne pouvait savoir ce qu’il se passait une fois les portes du manoir fermé. Je préférais conserver pour moi mes réflexions qui n’aurait, de toute façon pas aider à la résolution de leurs problème. J’ignorais que ma mission était d’être psychomage de couple…  Lucrezia lui offrait sa liberté de choix et Duncan la lui retournait comme une crêpe dans une poêle. Je retenais tout grognement concernant le fait qu’il me nomme « Gwen » en présence d’un mangemort. Se rendait-il seulement compte de ce qu’il faisait ??? Il avait beau s’être repris le mal était déjà fait. Je fronçais les sourcils, les observant tous les deux. Étaient-ils sérieux ? Je doute, Monsieur Mactavish, que vous ayez réellement réfléchi aux conséquences d’une telle demande. Miss Rowle, ici présente, semble vous offrir des opportunités qui ne sont pas communes pour un rebut. Peut-être vous faudrait-il un temps de réflexion, à tête reposée. Vous semblez d’ailleurs fiévreux, nous pourrions, peut-être, nous rendre dans mon bureau. Pour qu’il s’asseye, qu’il prenne un peu d’eau et qu’il retourne l’un comme l’autre au manoir Rowle. Non parce que, sérieusement je n’assurais pas le service après-vente, il me prenait pour qui ? S’il avait envie de se faire torturer une fois encore qu’il frappe directement un raffleur au moins ça le détendrais peut-être un peu et ça ne changerait pas grand-chose à sa situation. Quant à Lucrezia, elle devait elle aussi se rendre compte qu’en prenant un rebut elle s’était engagée.  Je me trouvais relativement conciliante et les invitant tous deux à prendre le chemin de mon bureau mais une petite voix au fond de moi me disait que toute cette histoire ne serait pas si simple…
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The snake always bite back.

Son dos. Ses problèmes. Ses souffrances. Ses déceptions. Ses malheurs. Crispée. Tu es tout bonnement crispée par l’absolue mauvaise volonté dont il fait preuve et la manière dont il te ramène inlassablement au statut de gosse capricieuse. Pire encore, il te met en danger en évoquant cette chevalière, ce cadeau magique que tu n’avais pas à lui faire, jamais. Il est ton esclave, pas un protéger à choyer. Tu serres les dents pour ne pas laisser les mots dépasser ta pensée mais le regard glacé que tu lui lances se fait digne des banquises arctiques. « Duncan ! » trouves-tu seulement, espérant l’interrompre dans sa lancée. Buté, rien n’y fait. « Nous sommes au Ministère ! Cesse de me traiter comme une gamine pourrie gâtée. » A la fois pour ta réputation et parce que tu n’as aucune sorte de confiance en Miss Lestrange, dont tu te méfies depuis le premier jour sans te l’expliquer. Bien des Maîtres auraient déjà sévi pour son attitude rebelle, pourtant tu ne peux te résoudre à le brutaliser, quoi qu’il considère ta froideur comme une agression constante. Si tu conçois son caractère enflammé, il ne supporte en rien ton caractère distant, incompatibilité totale d’humeurs. « J’effacerais volontiers certaines parts de mon passé si la réponse te tient tant à coeur. » Dure. Tu es dure parce que tu vis mal qu’il aborde ce sujet, plus délicat ou non, ce n’est ni l’heure ni le lien de te jeter dans les souvenirs douloureux d’une enfance sans réel amour. S’il ne digère pas ses propres douleurs, il n’a qu’à accepter les quelques opportunités que tu lui offres. Guerrière semble connaître le Rebut depuis un certain temps, la manière presque familière qu’il a de s’adresser à elle est un brin surprenante, bien que rien ne transparaisse de tes interrogations sur le visage distant que tu arbores, te forçant à demeurer aussi calme que mesurée, sans réel succès puisque tu mets un peu trop d’application à feindre l’indifférence.

« Inutile de vous faire perdre votre temps, Miss Lestrange. Duncan ne tolère pas ce que je suis, s’il n’est pas bien entre les murs du manoir, je n’ai aucune raison de le contraindre à y rester envers et contre tout. » Tu ne vois pas l’intérêt de le forcer à cohabiter. Tu pensais que ce pourrait être plaisant pour quiconque fut malheureux de goûter à un semblant de paix. Son entêtement ne correspond pas à ce qu’on aurait supposé. « Tout est vécu comme une agression, je ne vois aucun problème à l’héberger, dois-je cependant le laisser dépérir et ruminer ? Ca n’est pas ainsi que je le conçois. » Ton regard se porte sur l’homme imposant, fiévreux et trop fier pour se laisser flancher. Un froncement inquiet de sourcils transperce le masque froid, cette attitude que tous les Mangemorts te connaissent, incapable d’émotions, de tendresse ou de douceur ; on te connaissait peu cruelle cela dit, comme un équilibre du soldat obéissant sans zèle, pas sadique, presque juste. Là, tu te trahissais, malgré toi. Tu sors de la poche de ton tailleur une petite fiole au liquide clair : « Il me reste de l’antidote. J’ai peut-être sous-estimé la dose. » Tu le lui tends, doutant qu’il accepte une goutte de ce qu’il n’a pas vérifié lui-même, mais qui ne tente rien, n’a rien. « J’apprécie votre proposition, mademoiselle, seulement Duncan refuse autant la liberté que la prison que je représente. Pourquoi lui imposer une compagnie qu’il méprise, une seule seconde de plus ? » Une prison sans chaleur, morte à l’intérieur.

581 mots.
Fourchelangue ; italique.
(c) AMIANTE

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Ce fut la baguette de Gwen qui fut pointée vers lui alors qu’elle le séchait. Comme il l’avait sous-entendu, Duncan ne bougea pas, ne broncha pas et n’esquissa pas le moindre mouvement. Il était las et cette situation le fatiguait prodigieusement. Il ne souhaitait qu’une chose : s’allonger et pouvoir dormir même si cela sous-entendait qu’il se condamnait à devoir revivre les séances de torture de Rosenbach.
Celle que la loi lui fait servir le rappelle à l’ordre, l’intimant ouvertement d’arrêter de la traiter comme une gamine pourrie gâtée. Pourtant c’est ce qu’elle parait être à ses yeux. Une gamine qui ne semble pas vraiment savoir dans quel camp elle se situe, capable de se montrer plus calme avant de finalement se refermer pour rudoyer la personne qui lui fait face.
Elle lui assure qu’elle effacerait volontiers certaines parts de son passé. Cette déclaration l’interloque comme toujours. Difficile de savoir sur quel pied danser avec la blonde aux yeux vairons qui lui tient lieu de geôlière.

- Oh vraiment ? Et quelles parts exactement ?, la questionne-t-il le ton dur et brut.

Lorsqu’il manqua de l’appeler par son prénom, l’écossais remarqua de suite l’effet de cette erreur sur le ton employé par celle qui s’occupait de la vente des rebuts. Elle semblait plus froide comme si elle tentait de mettre de la distance entre lui et elle. Il ne pouvait l’en blâmer. C’était bien malencontreusement qu’il avait commis cette bévue. Au vu de ses paroles, la jeune femme semblait vouloir l’intimer au calme, lui demandant de réfléchir posément à la situation et à ce qui lui était offert. Était-elle sérieuse ?

- Offert, Miss Lestrange ? Je n’ai guère besoin de réfléchir. Je n’ai cure du monstre chez lequel je réside que ce soit celle-là ou un autre quelle importance cela fait-il. Aucune selon moi. Je ne serai pas le brave toutou que vous souhaitez me voir devenir peu importe les coups, les brûlures et autres sévices dont ils ont le secret. Quant à me rhabiller, je ne pense pas être nu ou trop dévêtu. Seul une part de la manche de ma chemise à souffert.

La jeune brune lui propose de gagner son bureau tandis que la mangemorte assure ne voir aucun inconvénient à l’héberger. Face à cette remarque, Duncan ne peut s’empêcher de lever les yeux au ciel en secouant la tête. N’est-ce pas elle qui venait de le chasser ? Qui venait explicitement de lui rendre sa liberté le poussant ainsi à retourner au ministère pour se faire, une fois encore, réaffecté ?
L’état fiévreux du jeune homme le pousse à vouloir finir l’échange au plus vite. Visiblement sa condition est visible, à son plus grand désarroi, puisque Lucrezia lui tend la dose d’antidote restante.
Saisissant la fiole toujours fermée, le grand roux la glisse dans sa poche au cas où.

- La dose n’était pas sous-estimée. J’ai de mauvaises réactions face aux morsures de certains reptiles. Ca finit par passer. Un peu de repos et tout ira au mieux. , se contente-t-il de l’informer.

Par le passé, l’un de ses maitres avaient testé des poisons sur lui. Ces expériences les avaient faits essayer les venins de variétés de serpents…. C’est par ce biais qu’il avait découvert certaines intolérances. Cela ne l’avait pas pour autant effrayer lorsqu’il était arrivé au manoir Rowle.
Se tournant vers Gwen, il planta son regard bleu dans le sien.

- Serait-il possible qu’on en termine ? Je suis certain que l'espèce de fouine un peu plus loin sera ravi de me ramener où vous le déciderez.



594 mots
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Je les observais l’un et l’autre comme on regard un match de quidditch trop rapide pour pouvoir réellement se poser sur l’action. Les reproches fusaient tout comme les questions toutes personnelles. Leur relation me paraissait vraiment étrange. Tentant de comprendre au mieux leurs paroles je comprenais surtout que Lucrezia c’était confiée à lui… Je n’avais jamais eu d’elle une image d’enfant pourrie gâtée, nombreux étaient les membres de l’élite qui n’avaient pas vraiment eu une enfance dorée. L’argent n’achète pas tout et Duncan devrait le savoir. Tout le monde avait envie d’effacer de sa vie des souvenirs douloureux et je ne faisais pas exception. Pourtant même si cette conversation était tout à fait « charmante » je ne tenais pas plus que ça à perdre mon temps avec deux ânes qui refusaient d’aller dans le même sens. Je n’étais pas d’humeur à leur tendre une carotte pour les amadouer. Je prenais une respiration entre deux joutes verbales avant de couper court à leurs échanges. Bien. Non je ne souhaitais pas tout connaitre de l’enfance malheureuse ou pas de la jeune femme, j’avais du travail et je préférais en finir avec cette mascarade. Vous êtes au moins d’accord sur un point personne n’a envie de perdre du temps. Je me tournais vers Duncan. J’étais agacée et cela se voyait, ma patience avait ses limites surtout lorsque je trouvais la situation complétement surréaliste. Monsieur MacTavish, je vous ai, il me semble, demander poliment de passer cette veste. Si vous tenez tant à votre chemise faites la encadrer et n’en parlons plus ! Je lui donnais sans ménagement ladite veste, la posant dans ses bras qu’il en veuille ou non. Je redonnais le reste de la même façon à Lucrezia, je n’avais de toute façon pas vocation à faire porte-manteau ! Je ne voyais pas la difficulté de mettre un manteau, il semblait fiévreux et non manchot. Elle veut vous héberger, vous n’avez cure de savoir qui sera votre maître alors c’est parfait, rentrez chez vous !! Tous les deux !! Miss Rowle, vous êtes son maître s’il se comporte comme un enfant traité le comme tel et si vous ne souhaitez pas user de sortilèges avec lui, grand bien vous fasse, privez le de dessert ! Non mais vraiment ce qu’il ne fallait pas faire… Le laisser ruminer, dépérir je n’en ai moi-même rien à faire, faites comme bon vous semble ! S’il ne voit pas l’opportunité qu’il peut avoir à vos côtés c’est tant pis pour lui ! Prenez le rebut de Carrow par exemple, O’Daire, il passe son temps à déménager des meubles lourds et des reliques, ça occupe ses journées et il n’a plus le courage de penser à quoi que ce soit d’autre une fois sa paillasse rejointe, faites en de même, trouvez lui une occupation qui l’épuisera ! Quoi ? J’avais insidieusement profité de la situation pour donner des nouvelles à Duncan ? Possible… probable… Duncan devait comprendre d’une façon ou d’une autre qu’avec Lucrezia comme maître j’avais la possibilité de lui donner des nouvelles de ses amis et son frère quand j’en aurai. Puisque tout le monde souhaite que je prenne une décision, je la prends. Vous êtes son maître, vous devez agir comme tel et ne pas laisser ses enfantillages vous atteindre, je vous prierai de contrôler davantage ses allées et venues, surtout en ces lieux. Oui, je préférais voir les rebuts loin des raffleurs, surtout lorsqu’il s’agissait d’un rebut de ma connaissance qui malgré son sale caractère ne me laissait pas de glace contrairement à ce que pouvait montrer mes paroles. Quant à vous, n’oubliez pas qu’elle est votre maîtresse, quel que soit son passé ou son présent vous devriez être assez intelligent pour discerner ce qu’il y a de mieux pour vous et cessez de penser que tout est tout blanc ou tout noir ! Lucrezia n’était pas un monstre tout de même, j’avais même pu noter une certaine inquiétude de le savoir « malade », elle avait même pensé à prendre une potion…Une réaction étrange mais elle avait le mérite de penser à lui. Duncan n’était pas méchant, loin de là mais il avait trop subit, trop perdu et il était déboussolé et je sentais bien qu’il avait du mal à voir que je ne lui voulais pas de mal bien au contraire. Je décide donc de vous imposer la compagnie l’un de l’autre, le jeune homme a besoin de repos et vos avez l’air d’en avoir également besoin Miss Rowle alors je vous souhaite à tous deux une excellente fin de journée et j’espère ne plus vous revoir.    Voilà !!! Je vendais des rebuts pas des chiots qu’on ramène parce qu’ils ont fait pipi sur le tapis persan !!! J’espérais avoir été assez clair mais de mon côté j’en avais terminé avec cette conversation, qu’ils aillent la finir ailleurs et s’ils osaient revenir vers moi pour le même souci j’enverrai un raffleurs les ramener tous deux au manoix et les engluer sur un canapé afin qu’ils cessent de se quereller de cette façon. Nous étions au ministère pas à la garderie !
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2 Vipères & 1 Lion



The snake always bite back.

« Oh vraiment ? Et quelles parts exactement ? » « La mort de l’enfant. » Le ton est aussi étrange qu’angoissant, entre le miel et le sifflement, entre la douceur envoûtante et la cruelle amertume. Et tes billes bicolores soufflent qu’il y a danger lorsqu’elles se posent sur le jeune homme, tantôt menaçante tantôt douloureuses. Le paroxysme du point sensible est atteint. Et si la communauté magique avait entendu les rumeurs de l’héritier perdu de la fille Rowle, tu ne l’abordais jamais en public, jamais avec les étrangers, déjà trop peu avec les proches. « La perte de mon utilité dans cette société te suffit-elle à excuser mon manque de tact ou dois-je en plus la payer avec mon employé ? » C’est tranchant. Terriblement tranchant. Et que trop vrai. Les femmes, dont le sang-pur n’était qu’un outil de pouvoir vers les alliances, devenaient trop vite obsolètes. D’autant plus à ton âge. « Miss Rowle, vous êtes son maître s’il se comporte comme un enfant traité le comme tel et si vous ne souhaitez pas user de sortilèges avec lui, grand bien vous fasse, privez le de dessert ! » Un haussement sceptique de sourcil. Puis un froncement. La brune venait visiblement de sortir de ses gongs mais ça n’est pas ce qui te choque. Ce sont plutôt ses propos. Quoi qu’en réalité tu devais t’y attendre. Elle vendait des rebuts, elle ne pouvait donc les voir que comme des objets inférieurs. Comme une Lestrange, en fin de compte. « Ne vous en déplaise, miss Lestrange, je ne considère pas les êtres humains, plus ou moins magiques, comme des objets qu’on peut maltraiter dés que la lune tourne du mauvais côté. Cela dit, pourquoi m’étonner ? Vous en faites votre business. » Le priver de dessert. Déplacer des meubles. Entre ça et l’évocation des tortures, tu avais presque envie de claquer la porte à ce monde de cinglés du bocal. Si supériorité il y avait, elle n’impliquait en aucun cas la cruauté. On ne torturait pas les sombrals mais pas de problème pour les nés-moldus qu’on pouvait acheter. Oh tu n’étais pas la plus innocente, ayant fait tes classes auprès de Rabastan lui-même, en ayant acquis le talent pour la souffrance, pour faire cracher leurs dents aux rebelles impétueux. Tu y avais trouvé un certain plaisir. Et de longues heures d’errance coupable.

Tout blanc, tout noir. Un univers qui serait divisé entre les bons et les mauvais. Vous en aviez inversé le sens, auprès du Lord, faisant des pions sombres les soi-disant défenseurs de la justice et de la paix. Vaste blague. Elle vous imposait la compagnie de l’autre, ne vous laissant aucune autre option. A dire vrai, à ce stade, qu’est-ce que ça changerait ? Il ne t’adresserait plus la parole, tu l’ignorerais et vos vies reprendraient leur morne cours dans cette apocalypse menaçante. « Ne vous en faites pas, je doute qu’aucun de nous n’ai très envie de se faire suggérer les mauvais traitements comme remèdes. N’est-ce pas, Duncan ? » Tu la pensais un peu plus pacifiste que la plupart des siens. Et sa colère ne te laissait en rien percevoir sa véritable nature, dissimulée sous un masque, comme la tienne. Le seul sincère, dans cette histoire, n’était autre que le rebut, esclave d’un Destin au sens de l’humour douteux. « Tu te sens de supporter un transplanage ? » Tu ne pourrais pas tenter deux fois. C’était maintenant ou jamais, dans ton état. « Bonne journée. Et merci de votre.. sagesse. » Oui, voilà. Un petit sourire hypocrite pour la route ? Décidément, t’aurais mieux fait de rester au lit.

588 mots.
Fourchelangue ; italique.
(c) AMIANTE

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La jeune femme paraissait désireuse de clore la situation au plus vite. L’écossais ne pouvait qu’approuver son désir. Lui-même souhaitait gagner au plus vite la prison dans laquelle il logerait probablement ce soir avant d’être adjugé à un nouveau sorcier si tant est qu’il soit encore possible d’en trouver un assez insensé pour vouloir faire son acquisition. Des maîtres, le rebut en avait connu un nombre assez conséquent. Il semblait de notoriété qu’il fut l’un des rebuts les plus difficile et insoumis parmi les rangs d’esclaves. Loin de s’en enorgueillir, l’ancien Gryffondor trouvait juste la chose lassante. Blasé. Quelle fierté aurait-il dû avoir à être vendu tel du bétail passant de main en main au fil des saisons et des monstres que le destin semblait prendre un malin plaisir à mettre sur sa route. La dernière en date avait, certes, un peu remonté le niveau il devait l’admettre. Elle était froide, impassible et paraissait incapable de se remettre en question ou d’éprouver le moindre sentiment un peu plus humain et spontané mais elle avait le mérite de lui avoir laissé le temps de récupérer avant de l’agresser avec cette maudite chevalière !

Face à son refus d’enfiler la veste, la brune se fit plus cassante lui conseillant d’encadrer sa chemise s’il y tenait tant. Si la situation avait été différente, qu’il n’avait pas connu la jeune femme qui lui faisait face et surtout qu’il avait été en meilleur état, il y avait d’énormes chances que Duncan l’ait saisi au col. Mais son père lui avait toujours appris qu’on n’agressait pas une femme peu importe la vipère qu’elle semblait être. Et puis il commençait à comprendre la mécanique et les manières de la jeune femme qui lui faisait face.
Celle-ci lui fourra d’ailleurs le vêtement dans les bras, faisant peu cas de savoir s’il souhaitait finalement s’en accommoder ou non.
Bien décidé à ne pas ployer, il la garda donc en main mais ne daigna pas le moins du monde la passer.

Trop heureuse de pouvoir se débarrasser d’eux, Gwen sauta rapidement sur l’occasion que Lucrezia lui donnait pour leur indiquer la sortie. A ses yeux, puisqu’elle voulait bien l’héberger et qu’il était peu regardant sur qui serait son maître, la solution était toute trouvée : ils rentraient ensemble. Après tout, s’il se montrait difficile, le mieux était encore de l’occuper ou de le punir tel un enfant. Loin de se la laisser dicter, la blonde affirma clairement son avis sur la question.
Le jeune homme s’apprêtait d’ailleurs à protester pour se faire entendre à son tour lorsque Lestrange mentionna son meilleur ami, Liam. Ce dernier se trouvait chez un maître qui l’occupait pour lui éviter de penser à quoique ce soit. A l’évocation du nom du dit propriétaire de l’irlandais, le sang et les poings du roux se figèrent. Carrow… La même pourriture qui avait tenté de le briser et de le soumettre allant jusqu’à l’abrutir de potion en espérant le rendre plus docile…


-  Carrow ? Lazarus Carrow ?! , murmura-t-il, la voix rauque tandis que Lucrezia mentionnait qu’aucun d’entre eux ne souhaitait reparler de mauvais traitement tout en cherchant son appui auquel il répondit par un vague haussement d’épaule.

Mais la jeune femme semblait déjà être passée à autre chose puisqu’elle choisit de trancher elle-même le conflit et de les renvoyer l’un et l’autre au domicile des Rowle tout en conseillant fortement à sa propriétaire de contrôler avec un peu plus d’attentions ses allées et venues… Contrôler ? Alors que c’était elle-même qui l’avait envoyé ici ! C’était Sainte Mangouste qui se moquait du sorcier ! Elle leur imposait la compagnie l’un de l’autre, ne souhaitant clairement pas jouer le service après-vente et se retrouver à nouveau avec sa personne à vendre… Maudite sorcière !

La situation ne semblait guère plaire non plus à celle qui avait acquis chèrement le droit de sa compagnie puisqu’elle se tourna vers lui pour le questionner sur sa capacité à supporter un transplanage avant de souhaiter la bonne journée à leur interlocutrice.


-  Quelle importance que je le supporte ou pas… Cela dit puisque vous le demandez, Mistress, cela devrait aller si nous ne trainons pas.

S’approchant de la jeune femme qu’il dépassait et dominait largement de sa haute stature, Duncan attrapa calmement et doucement le bras de celle-ci avant qu’elle ne transplane les ramenant au manoir des Rowle.



[RP Terminé]


726 mots
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