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sujet; The dust settles around us [Garden]
MessageSujet: The dust settles around us [Garden]   The dust settles around us [Garden] EmptyMer 15 Juil 2015 - 22:49

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The dust settles around us
   
Les insurgés devenaient de plus en plus agressifs et violents. A croire que plus la guerre civile s'enlisait, plus ils succombaient à la tentation d'utiliser les armes de leurs ennemis. Malgré les attentats, cependant, Adam ne s'attendait pas à ce que les insurgés aillent jusqu'à utiliser des sortilèges impardonnables, car alors ils deviendraient eux même la menace qu'ils cherchaient à endiguer. Le sorcier soupira en enfilant une veste de cuir faussement élimée par endroit, impeccable sur la forme. Qui entendait-il juger de cette manière ? Lui même n'avait-il pas endosser le costume, le masque et les couleurs de ses ennemis afin d'être utiles à ceux qu'il soutenait, de cœur et d'idéal ? Il était très mal placé pour juger les moyens que décidaient d'employer les insurgés pour parvenir à leur fin. Aux yeux d'Adam, tous les moyens étaient bons, et il n'avait jamais hésité à commettre l'impardonnable pour asseoir sa position au sein des Mangemorts.

D'ailleurs, il avait eu vent récemment de l'envoi d'un mangemort pour étouffer une poche de résistance qui s'était organisée dans un quartier londonien. Les insurgés devaient se résumer en cet endroit à une poignée d'individus. Un mangemort bien informé et suffisamment discret pouvait suffire à faire fondre cet espoir comme neige au soleil. L'opération était planifiée pour cette nuit. Dès qu'il avait eu l'information, Adam s'était empressé de la faire suivre via son allié au sein des insurgés. Le mangemort désigné pour l'opération foncerait droit dans un guet-apens. Il aurait pu laisser son plan se dérouler ainsi, mais Adam était un homme méticuleux. Il avait bien l'intention de se déplacer, de trouver une place dans l'ombre, aux premières loges, pour s'assurer que ses informations avaient été correctement utilisées et que le mangemort tomberait sans faire d'histoire.

Finalement, c'était l'esprit serein que le sorcier s'engagea dans les rues de Londres, bercées par l'éclat d'une lune naissante. Il ne savait pas exactement où le guet-apens se tiendrait, mais il connaissait avec exactitude l'adresse du lieu où s'étaient réfugiés les quelques insurgés, après l'élimination massive de rebuts qu'ils avaient tentés de perturber. Il savait également où l'agent des Mangemorts se rendrait, afin de procéder à quelques meurtres propres et silencieux. Il devait donc s'approcher de ces deux points, mais rester à distance raisonnable pour ne pas tomber lui même dans le guet-apens tendu au mangemort qui officierait cette nuit.

Le sorcier pénétra dans une maisonnée abandonnée, sans doute l'ancienne propriété d'un citoyen qui avait trop parlé, ou manqué de payer les taxes toujours plus élevées qui assommaient le commun des sorciers. Il grimpa quatre à quatre les marches de l'escalier qui, hormis la poussière, reflétait l'ambiance générale et cossue de la demeure. Il se flanqua à la fenêtre du second étage, à l’affût du moindre mouvement dans les deux rues alentours, sur lesquelles il avait une vue imprenable depuis sa cachette en hauteur. C'est alors qu'il vit une silhouette silencieuse s'avancer dans l'ombre de la rue sur sa droite. Il fit un léger mouvement de sa baguette, toucha sa tempe droite puis désigna la silhouette en contrebas. Il discerna alors plus clairement le mangemort, de la même manière que s'il avait possédé une longue vue. Son cœur manqua un battement. Il avait beau ne voir l'agent de Voldemort que de dos, l'éclat blond et superbe de sa chevelure ne pouvait que faire se déverser un doute immense dans l'esprit d'Adam. Il déglutit, et se mit à réfléchir à toute vitesse. Il n'y avait aucune certitude qu'il s'agisse d'elle. Dans son souvenir, elle avait les cheveux plus longs et ses boucles étaient plus souples, plus naturelles. Mais il fallait qu'il en ait le cœur net. Il mit fin au sort qui lui permettait de distinguer le dos de la femme qui se précipitait droit dans un piège, et descendit plus vite encore qu'il ne les avait escaladé les dizaines de marches qui le menèrent au rez de chaussée de la demeure qui lui avait servis de repère.

La baguette à la main, il resserra sa prise tout en courant après la femme qu'il avait cru identifier. Mais lorsqu'il parvint à la rattraper, il était déjà trop tard. Trois insurgés la tenaillaient, deux sur chaque flanc, et l'un au centre qui, après un discours que Adam devinait bref et efficace, s'était lancé sur la sorcière. Elle se battait fièrement, déviant les quelques sorts qui lui arrivèrent en face, puis parvint à éviter le premier sort que lança son assaillant situé sur son flanc gauche. Elle fit un pas de côté, pivota, et un sort immobilisant jaillit de sa baguette. Garden. Adam eut soudain le souffle coupé, son cœur se mettant à battre la chamade, et, sans réfléchir, il se précipita en avant. Garden avait mis hors d'état de nuire l'insurgé sur sa gauche, qui s'était écroulé promptement. Mais elle n'avait aucune chance face à deux sorciers aguerris, et tout à fait au fait de sa mission. Adam ne chercha pas à peaufiner les détails ou à faire dans la dentelle. Son premier sort heurta de plein fouet le sorcier qui faisait des moulinets avec sa baguette sur la droite de la jeune femme. Il s'écroula à son tour, inconscient. Le dernier sorcier encore debout avisa Adam, et comprit qu'il ne ferait pas le poids face à deux mangemorts. Il ne s'avouait pour autant pas vaincu. Adam croisa le regard de Garden. Le sort de l'insurgé lui fila droit dessus, d'un mouvement leste, il le dévia. Garden en profita pour attaquer à son tour, et le sorcier sombra dans un profond coma.

Adam échappa un soupir soulagé, puis rangea sa baguette dans la poche intérieure gauche de sa veste.  Ce faisant, et sans la regarder encore, il lâcha :

« Bonsoir Garden. »

Son ton était sombre, sa voix basse. Ça n'avait rien d'un cri de joie, ni de retrouvailles réjouissances. Du moins, en apparence. Car au fond, Adam sentait encore son cœur battre à tout rompre. Il aurait volontiers fait cesser cette folie, mais il leva les yeux et commença à détailler la sorcière. Le spectacle d'une Garden hors d'haleine, des quelques mèches sauvages qui lui tombaient devant les yeux, et de ces lèvres entrouvertes qu'il crevait d'envie d'embrasser, ce spectacle n'était pas de nature à l'inciter au contrôle et à la retenue. Pourtant, il fit un effort monstre pour ne pas avancer, et combler la distance qui les séparait. Au lieu de ça, il eut un sourire sans joie, un tantinet moqueur.

« La roue tourne, tu vois aujourd'hui c'est moi qui te sauve de ta galère. » Il arqua un sourcil, décidé à se la jouer détestable et arrogant jusqu'au bout. « Tu ne devrais jamais t'éloigner d'un homme fort capable de veiller sur toi ; il est clair que tu n'as jamais réussi à te préserver des ennuis par toi même. » Les attaques, c'était si facile, qu'il aurait fallu être écervelé pour ne pas y penser. Garden partirait forcément au quart de tour. Adam pariait qu'elle n'avait pas changé d'un poil à ce sujet. Garden sans son tempérament fort et indépendant, ça n'était plus réellement Garden. Et il comptait bien là dessus pour l'agacer et couper rapidement court à ces retrouvailles qui ne pouvaient mener sur rien de positif aux yeux du mangemort.
crackle bones


Dernière édition par Adam Briegen le Ven 17 Juil 2015 - 11:59, édité 1 fois
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    La vie pouvait se montrer sympathique, pleine de bonnes surprises, d’éclats de rires, de moments précieux à chérir… Pas celle de Garden. Le chemin qu’elle avait choisi ne lui offrait rien de tout cela. Comment être heureuse, se laisser aller aux petites joies ordinaires lorsque l’on s’est infiltrée chez l’ennemi, qu’on le côtoie tous les jours, que l’on cache ce que l’on ressent véritablement et qu’on est éloigné de ses amis, de ses proches, qui eux vous détestent ? Elle savait bien que ce parcours serait difficile, que ses anciens alliés la prendraient pour une traître puisqu’elle s’était refusée de mettre qui que ce soit dans la confidence afin de les protéger. Cependant elle n’avait pas imaginer sur plan sur le long terme et aujourd’hui, trois après s’être jetée dans les méandres des ténèbres, elle savait qu’elle n’aurait jamais une vie simple et heureuse… Car si la guerre venait à s’achever, qu’importe qui l’importerait, elle perdrait probablement la vie. Si les Mangemorts arrivaient à étouffer jusqu’au dernier rebelle, qu’il n’y avait plus d’espoir, alors elle ne pourrait se résigner, et elle ferait entendre sa voix, elle le savait, et cela la mènerait tout droit à Azkaban. Si par chance les Insurgés venaient à renverser le Magister, alors elle serait faite prisonnière et même si elle avouait la vérité, personne ne la croirait, persuadé qu’elle ment pour sauver sa peau. A nouveau Azkaban serait sa fin. Cependant, même si son avenir s’annonçait sombre et sans espoir, elle continuerait à se battre pour ses idées, pour que chaque sorcier puisse vivre libre.

    Dans les conséquences qu’elle n’avait pas prévu, il y avait les missions. Si elle s’était contentée de se positionner auprès des Mangemorts, cela n’aurait pas eu lieu. Mais après un an de relation avec un Mangemort, la famille de se dernier commençait à s’impatienter sur le fait que Garden n’ait pas pris la Marque. A ce moment là de sa vie, l’ancienne Poufsouffle pensait qu’il s’agissait là d’un bon moyen pour approcher de plus près les autres Mangemorts, les hauts placés, comme Lestrange, alors elle avait accepté. Lorsqu’elle avait appris qu’elle devait commettre un meurtre afin de se voir apposer la Marque, elle avait finalement douté. Garden n’était pas une meurtrière, elle ne voulait pas faire du mal aux autres, mais reculer aurait remis en cause son allégeance. Elle eu beaucoup de chance cette fois là, on s’était chargé de sa tâche anonymement laissant croire à tous qu’elle avait accompli sa mission. Même si elle ignorait tout de la personne l’ayant aidé cette nuit là et qu’elle avait peur qu’elle refasse surface pour la faire chanter ou livrer au grand jour ce secret, elle considérait tout de même qu’elle avait eu de la chance : elle n’avait pas commis de meurtre, ses mains restaient vierges de ce crime atroce. Mais elle savait parfaitement que cette nuit, elle n’aurai pas d’alternative… On avait fini par lui confier une mission, celle de supprimer un petit groupe d’Insurgés dont le repère avait été localisé. Garden était chamboulée et torturée depuis l’annonce de ce plan. Comment allait-elle faire ? Allait-elle réellement les tuer ? Non, elle ne pouvait pas… les laisser et inventer une excuse ? Elle ne les avait pas trouvé. Le lieu était désert. Ils avaient dû être prévenu. C’était une possibilité. Mais quelles seraient les conséquences pour elle ? Lui ferait-on confiance après cela ? Surtout si on envoyait un autre Mangemort vérifier ses dires ? Elle ne savait pas comment se sortir de là. L’étau se resserrait et elle n’avait vraiment aucune issue.

    Arrivée à destination dans la petite ruelle, Garden hésitait encore sur le comportement à adopter, mais elle dû remettre rapidement les pieds sur terre car plus vite qu’il n’en faut pour dire Quidditch, elle se retrouva face à trois Insurgés. Comment cela était arrivé ? N’avait-elle pas était assez discrète ? Ou bien, avait-il été prévenu comme elle l’avait imaginé ? Peu importait, ils étaient là, leur baguette en main et l’un d’eux la reconnu rapidement. « Mais n’est-ce pas Garden Haugen ? » Un frisson lui parcouru l’échine. La façon dont il avait prononcé son nom était tout sauf agréable. « J’ai été attristé d’apprendre que tu nous avais tourné le dos, mais tu ne l’as pas fait pas pour rien : Selwyn, hein ?! Déjà à l’époque tu étais une traînée, ça ne m’étonne pas vraiment au fin de compte. » Certains pensaient qu’elle avait tourné le dos aux Insurgés pour être avec Paris, d’autres par opportunisme, et d’autres encore : pour les deux. Le sorcier qui se trouvait en face d’elle tandis que ses complices encerclaient Garden, n’était un prétendant éconduit de Poudlard. Il l’avait assez mal pris, mais elle n’était pas assez fière pour penser que ses insultes ne venaient que d’une rancœur vielle de plusieurs années. Elle était encore indécise sur ce qu’elle devait faire ? Les prévenir qu’en réalité elle était toujours dans leur camp ? mauvaise idée. Si un jour elle devait avouer la vérité, se ne serait certainement pas à ce genre de personne. Pour autant, elle ne voulait pas les tuer. Les premiers sortilèges fusèrent et Garden les dévia, les évita autant que possible, jusqu’à finalement se décider à utiliser sa baguette. Elle parvint à toucher l’un d’eux qui s’effondra aussitôt. Elle ne l’avait pas tué, juste figé. Elle pensait faire de même avec les deux autres, pensant s’en sortir de cette manière et même aux yeux de la personne qui lui avait confié cette mission. Ils étaient trois. Ils étaient prêt à la voir arriver. Elle s’est défendu mais n’a pas réussi à les tuer. Elle aurait pu les achever par la suite, mais d’autre Insurgés étaient en train d’arrivés, elle avait donc dû prendre la suite. Cela lui semblait plausible comme excuse. Mais afin de pouvoir avancer cette histoire, il fallait qu’elle s’en sorte et là, rien n’était joué. Dévier les sortilèges de deux sorciers en même temps tut en essayant de les atteindre n’était pas évident.

    Soudain, le sorcier sur sa droite s’effondra. Comme la baguette de Garden était pointée vers l’Insurgée lui faisant face, tous deux furent surpris. On venait à secours ? Mais qui ? Les Mangemorts n’étaient pas réputés pour s’entraider. Paris ? L’idée aurait pu faire son chemin quelques secondes de plus si son compagnon n’était pas en déplacement à l’étranger. Alors qui ? Les traits d’Adam se dessinèrent alors à la lueur de la lune. Leur regard se croisèrent une fraction de seconde et elle sentit son cœur s’accélérer. Pourquoi ? Les questions devraient être remise à plus tard, car l’insurgé lança un sort qu’Adam dévia avec aisance. Garden n’allait pas louper cette chance de son sort frappa de plein fouet son ancien camarade d’école qui s’effondra à son tour. Haletante, Garden avisa le sorcier qu’Adam avait touché. Etait-il… mort ?

    « Bonsoir Garden. » Elle leva les yeux vers son premier amour et même s’il ne lui dévoilait que son profil, elle ne put s’empêcher de le trouver toujours aussi beau. Les années lui avaient presque fait oublié à quel point il était séduisant. Au point que le regarder était douloureux. « La roue tourne, tu vois aujourd'hui c'est moi qui te sauve de ta galère. » Ce faux sourire sur les lèvres… elle se souvenait… elle se rappelait leur dernière discussion, sa prise de position : « Je ne serais pas dans le mauvais camp lorsque l'heure sera venue d'agir. » Adam était un Mangemort à présent. Elle le savait, elle l’avait su au moment même où il avait prononcé cette phrase mais cela n’en était pas moins douloureux. Si il s’était rangé du côté des Insurgés, peut-être… peut-être serait-elle restée à ses côtés, peut-être n’aurait-elle jamais imaginé ce plan fou. « Tu ne devrais jamais t'éloigner d'un homme fort capable de veiller sur toi ; il est clair que tu n'as jamais réussi à te préserver des ennuis par toi même. » Elle fronça les sourcils et serra les poings. « Et pourtant je suis toujours vivante, preuve que je peux me débrouiller sans homme fort. » Elle rangea sa baguette dans son manteau, puis elle remis ses cheveux en places, les mèches qui lui tombaient devant le visage et qui la gênaient. « Et ne cherche pas à me faire croire que tu as seulement cherché à veiller sur moi. Tu as plus de six ans de retard pour ça. » Paraissant détachée dans un premier temps, sa dernière phrase était pourtant chargée de reproches et le regard qu’elle lui imposait ne laissait pas la place à une autre émotion. « Tu peux arrêter ce petit jeu… » Lui dit-elle en s’avançant vers lui. Elle ne s’arrêta qu’une fois face à lui, tout près, peut-être trop près. « Nous savons très bien pourquoi tu es intervenu… » Sa main se posa sur son épaule puis glissa le long de son torse. Elle ne le quitta pas des yeux un seul instant même si le contact lui rappelait bien des choses et déclenchait des fourmillements dans ses doigts. « Tu n’es pas un chevalier en armure. » Elle se hissa sur la pointe des pieds, approchant son visage du sien mais au dernier moment, elle évita ses lèvres et sa bouche alla frôler son oreille. « Alors vas-y : attribue toi le mérite de cette mission. » Elle se détacha quelque peu, son regard revenant se planter dans le sien, dur et sévère. Elle ne retira pas sa main de son torse pour autant. « Parce qu’il n’y a que ça qui compte pour toi n’est-ce pas : le mérite. » Adam : l’agent de l’ombre. Elle en avait entendu parlé. Ses exploits, ses missions réussies. Un parfait petit Mangemort…
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    Revoir Garden, c'était faire face à la vie qu'il avait effleuré, mais à laquelle il avait tourné le dos bien des années plus tôt. C'était à la fois doux et douloureux, une intense contradiction dont Adam percevait nettement tous les arômes. Et contrairement à la dernière fois, Garden était consciente, et lui retournait ce regard dont elle avait le secret. Trancher dans le vif, faire en sorte qu'elle l’exècre et lui tourne le dos était l'unique solution qu'Adam avait trouvé. Finalement, il n'avait pas tellement changé, depuis leur relation à Poudlard. Déjà à l'époque, il pouvait se montrer distant et cinglant à son encontre pour l'empêcher de passer à travers sa carapace. Mais aujourd'hui, ce n'était plus de la maladresse ou l'absence de toute qualité dans les relations sociales. Si Adam repoussait la jeune femme, en cette nuit lumineuse, c'était un acte tout à fait assumé, pour s'éviter des troubles et la garder éloignée de son quotidien tumultueux. Adam n'était pas assez arrogant pour prétendre qu'il faisait cela pour le bien de Garden. Il faisait avant tout ça pour maintenir sa couverture et ne permettre à personne de le mettre en défaut. En fait, les années passant, Adam devait reconnaître qu'il était parvenu à arrêter de se soucier du bien être de Garden. Pourquoi l'avait-il protégée lorsqu'elle avait du prendre la Marque ? Voilà bien une chose que le sorcier ne s'expliquait pas. Il refusait tout simplement de voir Garden se corrompre pour une raison obscure qu'il ne souhaitait ni ne pouvait comprendre.

    « Et pourtant je suis toujours vivante, preuve que je peux me débrouiller sans homme fort. » Adam esquissa un sourire, dissimulé facilement aux yeux de Garden, qui était occupée à ranger sa baguette puis à remettre ses cheveux en place. Discrètement, le sorcier se mordit la lèvre inférieure, regrettant de voir son homologue arranger la tenue sauvage que lui donnaient ces quelques mèches sur le visage. « Et ne cherche pas à me faire croire que tu as seulement cherché à veiller sur moi. Tu as plus de six ans de retard pour ça. » Elle avait raison, et Adam ne ferait pas d'histoire là dessus. Il ne révélerait pas son assistance dans l'assassinat de l'homme grâce auquel la jeune femme avait obtenu sa Marque. Adam n'attendait aucun laurier, aucune récompense, aucune gratitude. Il soutint avec simplicité le regard empli de reproches que lui lança Garden. Elle pouvait le détester si ça lui chantait, si c'était plus facile à vivre pour elle. Adam n'était pas homme à agir à la lumière, à récolter tous les mérites et toutes les récompenses de ses actes. Il se fichait d'être détesté, honni, mal considéré. Il avait la force de caractère pour subir cette vie que personne n'était assez fou pour lui envier.

    « Tu peux arrêter ce petit jeu… » Elle fit quelques pas vers lui, et Adam se raidit automatiquement, craignant ce qui allait suivre sans réellement savoir pourquoi. « Nous savons très bien pourquoi tu es intervenu… » Elle posa une main sur son épaule, qui glissa distinctement contre son torse. Adam ne fit pas un geste, son regard profond venant capturer celui de la jeune femme. A quoi jouait-elle ? « Tu n’es pas un chevalier en armure. » Elle n'inventait rien, mais à quoi donc cela rimait-il ? Si elle tentait de le perturber, il lui en faudrait davantage. Elle continua néanmoins sur sa lancée, se hissant sur la pointe des pieds afin d'atteindre son visage. Il vit ses lèvres s'approcher dangereusement, et serra les dents. Il savait pertinemment que Garden n'était pas disposée à lui sauter dans les bras à la première occasion, étant donné les mots qu'il avait eu lors de leur dernière conversation. Il retint son souffle, et ferma les yeux lorsqu'elle bifurqua jusqu'à son oreille, soulagé. Il n'aurait pas aimé la repousser violemment, mais il l'aurait fait si nécessaire.  « Alors vas-y : attribue toi le mérite de cette mission. » Adam rouvrit les yeux, à ses mots, et fronça légèrement les sourcils tandis qu'elle reprenait quelque peu de distance, pour venir le regarder en face. Une main toujours sur son torse, elle ajouta : « Parce qu’il n’y a que ça qui compte pour toi n’est-ce pas : le mérite. »

    La déception fut le premier sentiment qui assaillit le sorcier. Si Garden pensait vraiment cela de lui, alors elle le connaissait bien mal, et s'était évertuée, ces dernières années, à effacer tous les souvenirs qu'elle pouvait posséder le concernant. Mais Adam ne pouvait pas lui en vouloir. Leur passé commun remontait à si longtemps, et Adam ne l'avait pas franchement conclu de la meilleure façon. Néanmoins, si Garden ne semblait plus le connaître, et n'avait retenu de lui que le pire, sans doute par mesure de facilité, lui n'oubliait pas celle qu'était alors la Poufsouffle.

    D'un geste, il écarta la main posée sur son torse, son visage ne trahissant ni mépris, ni gêne, ni dégoût. Il n'aimait simplement pas qu'on lui impose le moindre contact. « Je ne risque pas d'accaparer ton travail bâclé. » Il contourna la jeune femme et approcha des corps inertes qu'avait laissé leur combat. Il poussa du pied l'un des insurgés, qui émit un gazouilli sans pour autant s'en relever. Puis il tourna le visage vers Garden, et l'interrogea du regard. « Est-ce de cette manière que tu mènes à bien une mission d'assassinat ? » Il émit un éclat de rire moqueur, et sortit sa baguette de la poche intérieure de sa veste. Il pointa l'arme sur l'insurgé étendu à ses pieds, avisa Garden alors qu'un éclat sombre passa dans son regard, puis jaugea sa future victime. « Avada Kedavra! » Le corps connut un soubresaut, et l'insurgé franchit la frontière fine entre vie et trépas. Adam redressa le menton, avec le sentiment du travail accompli. Il ne regarda pas Garden et contourna le second cadavre, qu'il avait fait lui même durant le combat. Il se posta près du dernier des trois insurgés encore en vie, celui qui semblait être le leader du petit groupe. Alors qu'il posa les yeux sur lui, Adam reconnut un ancien condisciple à Poudlard. Un garçon alors un peu effacé, mais qui avait la volonté de bien faire. Néanmoins, Adam devait reconnaître qu'il ne lui aurait jamais cru le courage de rejoindre les insurgés. Le sorcier pencha légèrement la tête puis, sans la regarder, il ajouta à l'intention de Garden. « Si ça n'avait pas été toi, il serait encore en vie. Tu n'es pas obligée de lui donner la mort par ta baguette, mais ta simple présence chez les mangemorts l'a tué. J'espère que tu vivras bien ta responsabilité dans cette affaire. » Il tourna alors son regard perçant vers Garden. Dans le même temps, il leva le bras, sa baguette formant un prolongement de celui-ci. « Dis au revoir, Garden. »
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    Elle se souvenait, lorsqu’elle était enfant, son frère l’avait mis en garde sur l’amour. Elle lui avait demandé pourquoi son père aimait d’autres femmes. Il lui avait expliqué que les hommes étaient incapables d’aimer la même femme durant toute leur vie, qu’ils pouvaient éprouver ce sentiment, être sincères mais qu’ils n’étaient pas fait pour garder cet amour toute leur vie. Il lui avait dit d’être prudente, ce qu’elle avait fait. Jamais elle ne s’était attachée à un garçon, sachant que cela ne durerait pas. Puis Adam était arrivé dans sa vie. Il était plus fort qu’il ne le croyait, elle était plus faible qu’elle le pensait. Elle avait été négligente, elle avait oublié ce qu’elle savait face à lui, à ses bras, ses baisers. C’était son illusion, son erreur. Finalement il l’avait quitté si facilement, trahissant sa confiance, brisant son cœur. Tout ce qu’elle avait espérait était impossible et elle s’en voulait d’y avoir cru, d’avoir baissé sa garde. Elle avait essayé de ne plus l’aimer, c’était difficile mais e se sentant trahie, c’était peut-être pire. Tout était terminé depuis des années, il n’y avait plus rien à dire là-dessus et pourtant, se retrouver face à lui rouvrait les cicatrises de cœur. Même s’ils avaient été éloignés durant des années, même s’il était devenu un Mangemort accompli… sa main sur son torse lui donnait l’impression qu’ils étaient toujours les mêmes, que ses sentiments n’avaient pas changé, qu’elle l’avait aimé durant toutes ces années. Pourtant elle aurait dû l’oublier – elle était sûre de l’avoir fait. Il était comme un poison. Il s’insinuait dans les veines, montant jusqu’au cœur qu’il rongeait et malgré les antidotes, certains laissaient des séquelles. Adam était son poison. Voilà pourquoi elle ne se faisait pas de fausses idées sur son implication, cela aurait été stupide de toute façon. Pour quelle autre raison Adam aurait-il agit que pour le mérite ?

    Il repoussa sa main sa brusquerie. Rien ne trahissait sur son visage ce qu’il ressentait à cet instant. A Poudlard, elle arrivait à le comprendre, pas toujours grâce à ses expressions, mais il s’exprimait, il s’ouvrait à elle. Aujourd’hui elle avait face à elle un étranger… en quelque sorte. « Je ne risque pas d'accaparer ton travail bâclé. » Il avait un sacré toupet ! C’était lui qui était intervenu et il avait autant de responsabilité dans cette mission qu’elle en avait, mais ça, il ne l’admettrait jamais. Pas lui, pas l’homme qu’il était devenu.
    Il passa à côté d’elle, la contournant afin de s’approcher des corps endormis ou paralysés sur le sol. Il en poussa un avec le pied, comme s’il s’agissait d’un animal dont il voulait vérifier la mort ou non. Cela dérangea Garden de la voir se comporter de la sorte, avec si peu de compassion, il était tellement froid. « Est-ce de cette manière que tu mènes à bien une mission d'assassinat ? » Lui demanda-t-il en lui jetant un bref regard. « Je ne suis pas la seule fautive. » S’exclama-t-elle les poings serrés. Elle n’avait pas eu l’intention de les tuer, mais elle ne se laisserait pas rabaissée de la sorte pour autant. Son rire agressa ses oreilles mais son intérêt se portait plus sur sa baguette qu’il venait de sortir. Il la pointait sur un des insurgés et le regard qu’il renvoya à Garden la fit frissonner. Jamais elle n’avait vu cette lueur dans son regard, il n’avait plus rien de celui qu’elle avait connu, qu’elle avait tant aimé. « Avada Kedavra! » La terreur. L’horreur. Ses yeux s’écarquillèrent, sa bouche s’ouvrit sur un cri horrifié qu’elle étouffa de ses mains. Il ne venait pas de… Elle eu soudainement envie de vomir. Comment avait-il pu ? Il n’y avait de surprenant pourtant : il était un Mangemort et ce depuis longtemps maintenant. Mais elle avait espéré… qu’il ne se montre pas aussi digne de sa marque. Au fond elle espérait qu’il exécutait simplement les ordres, sans joie. Pourtant elle avait l’impression qu’il prenait plaisir à faire ce qu’il faisait.

    Il contourna le sorcier qu’il avait touché en arrivant, et sa première crainte se confirma : il l’avait tué, directement, sans faire de sentiment, sans savoir de qui il s’agissait. Les larmes lui montèrent aux yeux. Comment avait-il pu devenir cet être ? Il se posta alors à côté du sorcier que Garden avait reconnu comme un ancien camarade de Poudlard. Garden était pétrifiée, paralysée et ce fut la voix de celui qui l’avait mis dans cet état qui la libéra : « Si ça n'avait pas été toi, il serait encore en vie. Tu n'es pas obligée de lui donner la mort par ta baguette, mais ta simple présence chez les mangemorts l'a tué. J'espère que tu vivras bien ta responsabilité dans cette affaire. » Son regard la transperça. Elle ne comprenait pas ses paroles mais était-ce vraiment le moment de s’en soucier ? « Dis au revoir, Garden. » Non…non…non ! « Arrêtes ! » Elle se précipita vers Adam et se jeta littéralement sur lui. Elle n’avait pas la force de le plaquer au sol et se n’était pas son intention. Elle voulait seulement le bousculer, le déstabiliser assez pour que son sortilège n’atteigne pas sa cible. Elle était collée à lui, ses bras entourant son corps, son visage contre son torse. « Je t’en pris, ne fais pas ça. Si jamais un jour tu as éprouvé ne serait-ce qu’un peu d’affection pour moi, alors laisse-le vivre. Par pitié… » Elle leva vers lui un regard implorant. Elle savait bien que sa requête était stupide, pitoyable même, mais elle ne savait pas quoi dire d’autre afin de convaincre Adam. Et même si le sorcier à terre ne l’aurait pas épargné, elle ne pouvait se résoudre à le laisser mourir. « Tu pourra dire que tout est de ma faute, que je suis tombée bêtement dans un piège et que tu as rattrapé le coup… mais que le dernier s’est échappé. S’il te plait, je ne te demanderais plus jamais rien. » N’allait-il pas se poser des questions sur sa requête ? Quel Mangemort se mettrait dans de tels états pour un insurgé ? N’allait-il pas se poser des questions sur son allégeance ? N’allait-il rapporter ses paroles et ses actes à d’autres Mangemorts, à ceux hauts placées ? Elle s’en fichait à cet instant. Elle voulait juste sauver ce sorcier à défaut d’avoir pu sauver les deux autres. « Prouves-moi qu’il y a encore du bon en toi… » Elle en avait besoin. Elle serra davantage Adam contre elle. Elle ne voulait pas croire que celui qu’elle avait connu n’existait plus. Ses lèvres dessinaient de rouge tremblaient et ses yeux soulignés d’un trait noir le suppliaient.

    Elle s’écarta de lui, le libérant de sa faible emprise, le regard rivé au sien. « S’il te plait. » Dernière supplique, dernière tentative. « Je n’accepte pas la mort. » Expliqua-t-elle. « Je sais que tu vas dire que je suis stupide. Que c’est le lot de toutes les guerres… mais je n’y refuse. » Le leva vers lui un regard droit et assuré. « Et je n’accepte pas non plus que tu dise que leur mort est de ma responsabilité. Je ne l’ai pas tué. Si ça n’avait pas été moi, on aurait envoyé un autre mangemort, quelqu’un qui les aurait tué sans faire de sentiments. Je ne comprends pas que tu puisse dire que je suis fautive. » Elle était désormais en colère, une flamme brillait dans ses yeux qui étaient encore humides quelques instants plus tôt. Il essayait de la culpabiliser, pour une raison obscure, mais elle ne se laisserait pas si facilement atteindre.
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    Malgré la protestation de Garden, ça ne pouvait pas être un hasard si elle n'avait fait qu'endormir ou paralyser ses victimes. Adam, lui, ne faisait plus dans les sentiments depuis longtemps. Lorsqu'il avait décidé d'intégrer les mangemorts, il avait compris qu'il devrait faire des sacrifices, des compromis pour pouvoir, un jour, faire la différence. Il n'était pas envisageable que les trois insurgés contre lesquels il s'était battu avec Garden s'en sortent. Dès l'instant où il avait discerné Garden et comprit qu'elle était le mangemort qui s'engageait droit dans un piège, le sort de ces trois sorciers avaient été scellé. S'ils s'en sortaient, la mission de Garden était un échec, et s'ils parvenaient à raccorder les brides d'informations qui leur avaient été donné, ils pourraient se dire que leur informateur les avait trompé et précipité à leur perte. Cette option n'était pas envisageable. Soit le mangemort mourrait, soit les insurgés devaient périr. Et Adam n'était clairement pas prêt à sacrifier Garden. Ce fait là, il mit un certain temps à l'admettre. Il la regarda, à dessein, avant d'asséner le sortilège de mort à l'un des deux insurgés encore en vie. Ne jetant pas un regard à Garden, il passa au dernier insurgé, devinant très bien la réaction de la sorcière. Ou plutôt, il espérait qu'elle réagirait comme il s'y attendait. Il espérait retrouver celle qui avait fait céder toutes ses barrières, cette jeune femme pleine de vie et de compassion.

    Alors qu'il s'apprêtait à abattre sa sentence sur l'insurgé, il glissa un regard vers Garden, et la poussa dans ses derniers retranchements. « Arrêtes ! » Elle se précipita sur lui, ses bras l’enserrèrent, et elle plaqua férocement la tête contre son torse. Aucune surprise ne saisit le mangemort, plutôt un intense soulagement. Car il comprenait qu'elle était toujours celle qu'il avait aimé, celle pour laquelle il s'était sacrifié. Il devinait également qu'elle était prête à admettre devant lui que son enrôlement chez les mangemorts n'était qu'une farce. Ses paupières se fermèrent, et un sourire amer souleva légèrement ses lèvres. « Je t’en pris, ne fais pas ça. Si jamais un jour tu as éprouvé ne serait-ce qu’un peu d’affection pour moi, alors laisse-le vivre. Par pitié… » Adam rouvrit les yeux au moment où Garden se détacha juste assez de lui pour venir plonger un regard implorant dans le sien. Il serra les dents, et lui décocha un regard réprobateur. « Ne supplies pas. Jamais. » Il avait sifflé ces mots, détestant voir Garden se jeter ainsi sur lui, et tenter de le prendre par les sentiments. Quand bien même il appréciait de voir que son fond honnête et franc n'avait pas été écorché par les années qu'elle avait passé auprès des mangemorts. « Tu pourras dire que tout est de ma faute, que je suis tombée bêtement dans un piège et que tu as rattrapé le coup… mais que le dernier s’est échappé. S’il te plait, je ne te demanderais plus jamais rien. » Mais il ne pouvait pas accepter un tel pacte, aussi perçantes que soient ses prunelles claires, et aussi déstabilisante que puisse être sa proximité. « Prouves-moi qu’il y a encore du bon en toi… » Elle se pressa davantage contre lui. Ses lèvres écarlates tremblaient. Adam sentit une épine insidieuse plonger sous sa chair, deux centimètres sous son cœur. La voir ainsi, suppliante, était agaçant, désagréable et proprement réducteur, mais c'était aussi une véritable torture.

    Soudain, elle prit ses distances, mais ne cessa pas de le regarder, de ces yeux si subtilement soulignés. « S’il te plait. Je n’accepte pas la mort. » Adam n'émit pas le moindre son, ne fit pas le moindre mouvement, il se contenta de l'observer attentivement. « Je sais que tu vas dire que je suis stupide. Que c’est le lot de toutes les guerres… mais je n’y refuse. » Le sorcier pencha légèrement la tête en capturant le regard de son homologue. Elle n'aurait pas pu lui annoncer plus clairement qu'elle n'avait jamais embrassé la cause des mangemorts. Et elle prenait un sacré risque à lui présenter les choses ainsi. Devait-il comprendre que, malgré les années, les blessures, elle lui faisait encore entièrement et presque aveuglément confiance ? « Et je n’accepte pas non plus que tu dises que leur mort est de ma responsabilité. Je ne l’ai pas tué. Si ça n’avait pas été moi, on aurait envoyé un autre mangemort, quelqu’un qui les aurait tué sans faire de sentiments. Je ne comprends pas que tu puisse dire que je suis fautive. »

    Puisqu'elle s'ouvrait sur sa réelle allégeance, sa passion pour la vie, à l'exact opposé de tout ce que représentait sa faction actuelle, Adam lui devait quelques explications. Il soupira, puis s'humecta doucement les lèvres, passant sa langue sur celles-ci, se préparant à des aveux qu'il tenterait les plus minces et évasifs possibles. Mais d'abord, rappeler à Garden qu'elle n'obtiendrait aucun aveu de faiblesse de sa part. « C'est un insurgé. S'il vit, il nous met tous les deux en danger. Crois bien qu'il n'est pas question de sentiment là dedans. » Il la dévisagea un instant et entreprit de la contourner tout en parlant, sans la quitter des yeux. « Défendre la vie, c'est tout à ton honneur. Mais tu es un mangemort. » Il s'arrêta et la jaugea de haut en bas. Elle s'attendrait forcément à un jugement de valeur, mais Adam était décidé à la prendre à contre pied sur ce point. « Si tu veux être crédible à leurs yeux, il va falloir te donner plus de mal. » A dessein, il n'utilisait pas le « nous » pour mentionner son propre camp. Il désigna de sa baguette le corps inerte du sorcier, qui n'était pas en mesure de bouger d'un poil, tandis qu'ils réglaient son sort. « Celui-ci ne peut pas vivre, ou tu ne seras jamais prise au sérieux. Un mangemort ne laisse aucune cible lui échapper vivante, jamais. » Il insista fortement sur ce dernier mot. Puis il porta sa main libre à son crâne, la passant dans ses cheveux tout en soupirant. « Tu n'aurais jamais du intégrer les mangemorts. Au mieux, tu connaîtras une mort rapide. Si jamais un jour j'ai éprouvé ne serait-ce qu'un peu d'affection pour toi, je devrais t'offrir une mort rapide et décente sur le champ. Crois-moi, c'est le plus beau cadeau que je puisse te faire. » L'air grave, Adam n'essayait plus de paraître froid et sans cœur, il ne faisait que placer Garden face à la réalité. Comment avait-elle pu imaginer s'en sortir dans ce rôle ? Car si elle ne lui avait toujours pas avoué clairement, il ne faisait aucun doute, dans l'esprit du sorcier, que la jeune femme était une malheureuse infiltrée.

    Il s'approcha d'elle, gardant à l'esprit l'insurgé inconscient à proximité, mais décidant d'offrir à Garden les quelques explications qu'elle méritait de recueillir. Ils se retrouvaient suffisamment proches désormais pour qu'Adam puisse atteindre son ancien amour sans avoir à tendre le bras. Mais il demeura droit, et ne fit aucun geste en sa direction. « Si un autre mangemort avait été envoyé, je ne serais pas intervenu. Je l'aurais laissé se faire étriper par cette pathétique poignée d'insurgés. Parce que le mérite ne m'a jamais intéressé. » Il baissa légèrement le visage et combla la distance qui les séparait, amenant leurs lèvres à se frôler lorsqu'il ajouta : « Mais c'était toi, et avant que cette nuit prenne fin, ils seront morts jusqu'au dernier. » Les prunelles saphir du sorcier pénétrèrent le bleu givré de son homologue et le creusèrent avec intensité, tandis qu'il se mordait la lèvre. Puis, sans un geste ni aucun mot supplémentaire, il se recula.

    La distance ainsi réinstaurée permit à Adam de reprendre ses esprits. Garden avait toujours eu le don de le transcender et de le faire agir au détriment de toute logique. Avec elle, il pouvait nager à contre courant, sans s'épuiser, sans avoir besoin de puiser ses forces ailleurs que dans son regard passionné, ses lèvres pures et ses courbes subtiles, sans réaliser même qu'il finirait damné pour l'aimer si violemment.
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    Ses mots l’avaient-ils touché ? Adam se désintéressa de l’insurgé, bien qu’il gardai un œil sur lui, il n’avait plus toute son attention et sa baguette ne pointait plus de façon menaçante vers lui. Elle pris son soupire pour une abdication dans un premier temps. Trop optimiste, trop sûre de la bonté humaine. Garden se fourvoyait parfois, surtout lorsqu’il s’agissait de personne importante pour elle. Elle avait tendance à croire qu’ils étaient capables du meilleur. Douce illusion qui la mènerait probablement à sa perte un jour ou l’autre. Cependant, Adam n’était pas enclin à céder si facilement face à ses suppliques et même s’il aurait pu tuer le dernier insurgé sans même un regard pour elle, il pris le temps de lui expliquer sa vision des choses, sa réalité. « C'est un insurgé. S'il vit, il nous met tous les deux en danger. Crois bien qu'il n'est pas question de sentiment là dedans. » Elle se mordit la lèvre. Si elle pouvait prendre le risque de se mettre en danger pour sauver une vie, Adam n’était clairement pas disposé à le faire et comment lui en vouloir ? Il n’agissait pas en égoïste, il se protégeait face aux représailles potentielles que cet échec pouvait leur apporter. C’était humain. « Défendre la vie, c'est tout à ton honneur. Mais tu es un mangemort. » Elle tressaillit. De manière imperceptible ou non, elle n’en savait rien. Entendre Adam la qualifier de mangemort… dans sa bouche cela avait plus d’impacte que les trois dernières années à se faire passer comme tel. Comment pouvait-il la marquer à ce point ? Elle se sentait fragile face à lui et elle s’en trouvait d’autant plus stupide. Il n’y avait plus rien entre eux depuis longtemps. Ses mots, ses actes, son opinion sur elle ne devaient plus la toucher, et pourtant… « Si tu veux être crédible à leurs yeux, il va falloir te donner plus de mal. » Du mal, elle s’en donnait. N’avait-elle pas sacrifié sa vie pour infiltrer les mangemorts ? Ne s’était-elle pas mise en couple avec l’un d’eux pour les approcher plus facilement et se donner plus de crédibilité ? Aujourd’hui elle était piégée dans ce rôle, dans cette vie qu’elle s’était imposée à elle-même.

    « Celui-ci ne peut pas vivre, ou tu ne seras jamais prise au sérieux. Un mangemort ne laisse aucune cible lui échapper vivante, jamais. » Elle était persuadée qu’il en faisait plus que nécessaire. Combien de mangemorts n’avaient pas complètement rempli leurs missions ? Cela arrivait. Peut-être pas à Adam, mais aux autres, oui. Son cours sur ‘comment être un parfait petit mangemort’ l’agaçait. Il avait choisi cette voie, très bien. Il était doué ? parfait ! Perfectionniste ? Grand bien lui fasse ! Mais elle n’avait pas besoin de son petit manuel qu’il s’était constitué au cours des années. Elle voulait juste qu’il épargne le sorcier non loin d’eux, c’était tout ce qu’elle demandait. Cependant, en voyant Adam se passer une main dans les cheveux, elle pensa un instant qu’il n’était pas tout à fait à l’aise ou que quelque chose le tracassait. Elle le connaissait suffisamment pour reconnaître ses petits tics… enfin si ces derniers n’avaient pas changé depuis Poudlard. S’inquiétait-il pour elle ? Certainement pas. Encore des illusions.

    « Tu n'aurais jamais du intégrer les mangemorts. Au mieux, tu connaîtras une mort rapide. Si jamais un jour j'ai éprouvé ne serait-ce qu'un peu d'affection pour toi, je devrais t'offrir une mort rapide et décente sur le champ. Crois-moi, c'est le plus beau cadeau que je puisse te faire. » Qu’est-ce que tu attends ? C’était la réponse qu’elle aurait voulu lui offrir, mais il se rapprocha d’elle, l’air grave. Il n’avait visiblement pas fini. Mais qu’avait-il donc de plus à dire après lui avoir proposé la mort en guise d’offrande ? Il voulait lui imposer un peu plus sa supériorité ? « Si un autre mangemort avait été envoyé, je ne serais pas intervenu. Je l'aurais laissé se faire étriper par cette pathétique poignée d'insurgés. Parce que le mérite ne m'a jamais intéressé. » Lorsqu’elle disait que les mangemorts n’étaient pas connus pour se venir en aide… mais alors, pourquoi était-il intervenu ? Elle ouvrit la bouche, puis la referma aussitôt : Adam avait un peu plus comblé l’espace qui les séparait. Leurs lèvres étaient si proches, elles se frôlaient. Des picotements dans les doigts, le cœur s’affolant, ses pensées déconnectées, focalisées par cette bouche tentatrice. Il était fou de voir combien le désir était toujours aussi vivace après ces années passées loin l’un de l’autre. Elle se détestait pour ça. Il lui avait brisé le cœur. C’était aussi de sa faute à elle. Elle savait que l’amour n’était qu’éphémère. Il avait été le seul, l’unique. C’était peut-être pour cela que ses sentiments semblaient se réveiller. N’étant jamais retombée amoureuse depuis, elle ne s’était jamais vraiment guéris de lui. « Mais c'était toi, et avant que cette nuit prenne fin, ils seront morts jusqu'au dernier. » Ce fut comme une gifle. Oui, elle se faisait des illusions mais elle avait du mal à ne pas trouver un autre sens à ces paroles que celui qui s’était fait un chemin jusqu’au fond de son cœur. Elle pencha la tête sur le côté, curieuse et pleine de questions, mais une seule franchie la barrière de ses lèvres : « Est-ce que… tu cherches à me protéger ? » Son ton était innocent, il n’y avait aucun jugement. Elle pris ses mains dans les siennes et les serra avec douceur. Un sourire tendre étira ses lèvres. « Merci. » Que pouvait-elle dire de plus ? Savoir qu’Adam s’inquiétait ne serait-ce qu’un peu pour elle lui réchauffait le cœur. Pourtant sa mine se fit plus sombre en l’espace d’une seconde. Elle serra un peu plus fortement ses mains et riva un regard franc sur lui. « J’accepte ton offre : tues-moi. » Un petit silence avant qu’elle n’exprime un peu plus sa pensée : « Tu as raison, la mort m’attend et j’en suis consciente. Quand cette guette prendra fin, qu’importe le vainqueur, ma vie s’achèvera aussi. Peut-être même bien avant. Je pensais pouvoir faire la différence, être utile, faire pencher la balance… il faut croire que je ne suis pas assez forte pour ça… mais si je peux sauver une vie en sacrifiant la mienne, je le ferai. Je sais que j’ai pas d’avenir alors si je dois mourir, autant que se soit de ta main. » Défaitiste ? Non. Adam avait seulement soulevé un point non négligeable. Garden savait que son avenir était inexistant ; si les mangemorts finissaient pas écraser les insurgés, elle finirait par se révolter et elle serait envoyé à Azkaban ou tuée, l’un valant l’autre. Si les insurgés reversaient le pouvoir, elle serait capturée et considérée comme une mangemort ayant commis des actes horrible, qu’importe que se soit le cas ou non, et elle ne chercherait pas à se défendre : l’histoire de l’insurgée solitaire serait probablement une histoire racontée bien des fois par des mangemorts pour s’en sortir. Personne ne la croirait. Alors oui, elle savait son destin scellé. Un avenir auquel elle n’avait pas pensé lorsqu’elle avait décidé de s’infiltrer sans même en parler à qui que ce soit. A présent elle se sentait lasse, épuisée moralement par le peu qu’elle avait réussi à faire et par cette solitude pesante.

    Elle combla la faible distance la séparant de son ancien amant et se hissa sur la pointe des pieds afin de poser ses lèvres sur les siennes. Simple baiser chaste. Quitte à mourir autant le faire sans aucun regret.
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    La sorcière resta étonnamment silencieuse durant tout le temps où Adam parla. Il était donc impossible de déterminer précisément sa réaction. Néanmoins, elle ne parut pas sourciller lorsqu'il mentionna sa fausse allégeance aux mangemorts, et il considéra donc qu'il avait vu juste. Mais à quoi pensait-elle ? Il ne cessait de tourner et retourner la situation dans sa tête pour comprendre ce qui avait pu pousser la jeune femme à s'infiltrer chez ses pires ennemis au péril de sa vie. Mais il n'existait aucune solution, pas la moindre réponse ne lui venait systématiquement alors qu'il songeait aux motivations de l'ancienne poufsouffle. Non, rien ne permettait d'expliquer cette folie. Lui offrir une mort propre serait la plus douce des sentences. Car Garden ne méritait pas de subir le sort qui serait immanquablement le sien si elle persévérait sur cette voie.

    Raisonnable, Adam instaura à nouveau une distance minimale entre la jeune femme et lui. Il s'était approché trop prêt, et risquait gros s'il laissait parler ses faiblesses. Il n'avait pas fait tout ce chemin, enduré tous ces sacrifices pour retrouver la situation qui était la sienne, six ans auparavant. Garden était une faiblesse, sa faiblesse. Et s'en éloigner était la meilleure décision qu'il avait pu prendre. Car avec elle dans les parages, il était incapable de raisonner correctement, de se concentrer sur sa grande mission. Il lui était tout simplement impossible de ne pas penser à elle lorsqu'elle se mettait à graviter dans son environnement. Pourtant, il avait tenté de s'endurcir. Il était vrai qu'il était parvenu à se préoccuper de moins en moins de son bien être, de sa santé. Mais si cela demeurait une épreuve de taille tandis qu'elle était éloignée, cette épreuve devenait absurde et vaine dès lors que Garden pénétrait dans son champ de vision.

    « Est-ce que… tu cherches à me protéger ? » La sorcière avait penché la tête, et lui présentait ce regard et cette expression entièrement vide de reproche, de jugement ou de parti pris. Elle semblait à peine croire l'hypothèse qu'elle soulevait, et Adam sentit tous ses muscles se crisper lorsqu'elle lui prit les mains. « Merci. » Il aurait du la repousser, se défendre de la protéger une seule seconde. Le croirait-elle ? Au diable les suppositions, il devait mettre d'urgence une distance maximale entre elle et lui. Car si elle s'approchait davantage, il ne répondrait plus de rien, et tout ce qu'il s'était évertué à construire durant de longues années s'effondrerait. Adam chercha à détourner les yeux, mais les prunelles franches de Garden l'empêchèrent de s’exécuter. « J’accepte ton offre : tues-moi. » Adam ne parvint pas à dissimuler complètement son étonnement, à masquer le léger écarquillement de ses paupières, tandis qu'il rivait un regard médusé sur la jeune femme. Il ne rompit pas le silence, ses propres prunelles embrassant la simplicité et la soudaine dureté des ravissantes et pâles prunelles de celle qu'il avait abandonné à un sort plus terrible que la mort.

    « Tu as raison, la mort m’attend et j’en suis consciente. Quand cette guette prendra fin, qu’importe le vainqueur, ma vie s’achèvera aussi. Peut-être même bien avant. Je pensais pouvoir faire la différence, être utile, faire pencher la balance… il faut croire que je ne suis pas assez forte pour ça… mais si je peux sauver une vie en sacrifiant la mienne, je le ferai. Je sais que j’ai pas d’avenir alors si je dois mourir, autant que se soit de ta main. » A nouveau, Adam serra les dents, et il déglutit péniblement. Il tenta d'avoir l'air détaché, de ne rien laisser paraître du trouble que l'acceptation expresse de Garden faisait naître en lui. Devait-il admettre qu'il avait fait sa proposition en l'air ? Qu'il n'avait jamais eu l'intention de donner la mort à Garden car, bien que ce soit sans doute plus simple pour elle de cette manière, lui ne se remettrait jamais d'un tel geste? Car alors qu'il était placé devant ce choix, il comprenait que ça n'en était pas un. Qu'importe les sorciers qu'il avait tué ou fait tuer, pour le compte de l'un ou l'autre camp, qu'importe son complet détachement lorsqu'il devait donner la mort, qu'importe la haine qu'il venait puiser au fond de ses entrailles pour infliger le sortilège de mort, jamais il ne pourrait prendre la vie précieuse de Garden. Cette vie était un trésor qu'il n'avait jamais complètement cessé de préserver. La tuer maintenant serait aller à l'encontre de ce que son cœur et sa raison lui dictaient à l'unisson.

    Comme si elle avait perçut son trouble, du moins est-ce ainsi que le pensa naïvement le mangemort, Garden anéantit la distance qui les séparait, se hissa sur la pointe des pieds, signe distinctif de ce qui viendrait. Adam n'eut pas le temps ou la volonté de l'arrêter avant qu'elle ne vienne poser ses lèvres douces sur les siennes. La délicieuse torture que provoquait ce contact lui fit fermer les yeux, une ride d'expression se dessinant entre ses sourcils, tandis que la douleur lui enserrait le cœur. Dans un automatisme persistant, il vint poser ses mains à l'arrière du crâne de Garden, ses doigts se glissant sous ses mèches blondes. Le contact n'était pas le même qu'à l'époque, et Adam perçut nettement cette triste différence tandis qu'il approfondissait le baiser. Sa langue vint se délecter du contact ainsi retrouvé, jouant avec celle de la sorcière, commettant sans doute l'ultime erreur. Il se pressa davantage contre le corps de la jeune femme, et ses mains glissèrent contre sa nuque. Ses pouces vinrent caresser la courbe de sa mâchoire, et il eut tout le loisir de saisir le visage de Garden entre ses paumes, tandis qu'il s'en écartait péniblement. Il captura une dernière fois ses lèvres, en se reculant, puis leurs visages retrouvèrent une distance raisonnable.

    Il rouvrit lentement les yeux, et plongea un regard douloureux dans celui de la jeune femme. « Je ne peux pas Garden. Je ne peux t'offrir ni mort ni amour. » Il murmurait à peine, le timbre sombre et traînant. « Je ne suis plus celui qui t'a laissé, il y a six ans. Repense à la douleur, à la trahison, à tous ces sentiments négatifs que tu as du ressentir. » Obliger Garden à se remémorer tout ça n'avait rien d'une partie de plaisir. Mais c'était nécessaire. « Aujourd'hui, je te ferais revivre tout ça décuplé au centuple si tu cherches à nouveau à m'approcher. » Ça n'était pas correct, il le savait, mais c'était la réalité, et il préférait que l'ancienne poufsouffle souffre aujourd'hui d'un léger picotement au cœur plutôt qu'elle ne se risque à s'attacher à nouveau à lui et ne se remette jamais de la souffrance qu'il lui fera inévitablement subir. L'une de ces paumes pivota pour laisser ses phalanges caresser doucement la joue de Garden. « Te donner la mort est au dessus de mes forces, te voir te corrompre au sein d'une faction qui ne te correspond pas l'est encore plus. Alors oui, je cherche à te protéger. » Un éclat jusque là très tendre perçait de ses prunelles, mais il se mua soudain en une teinte glaciale et, ce faisant, Adam rompit tout contact physique et émotionnel entre eux, faisant un pas en arrière pour s'assurer de pouvoir repousser la jeune femme si elle tentait quoique ce soit. « Mais ne vas pas t'imaginer qu'il y a le moindre espoir pour moi, ou pour nous. Nous ne rime plus à rien. C'est la guerre, et tu n'es pas dans le bon camp. Si je peux te donner un dernier conseil, tu devrais fuir. Rejoindre les insurgés en leur expliquant ce que tu as vainement tenté. Je sais qu'il y aura au moins une personne là bas disposée à t’accueillir les bras ouverts. Ne reste pas chez les mangemorts. Si tu es incapable de tuer, tu ne leur es d'aucune utilité, et tu ne seras d'aucune aide aux insurgés. Vas les rejoindre. » Il éloigna légèrement les bras de son corps et leva les paumes, tandis qu'un sourire torve souleva ses lèvres. « Je te protégerais une dernière fois, en faisant courir l'information que tu as été tuée ou enlevée par les insurgés ce soir. C'est tout ce que je peux pour toi. »
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    Ce baiser. Il représentait un adieu. Celui qu’elle faisait à la vie, celui qu’elle faisait à Adam. Si elle n’avait pas été sur le point de mourir, elle ne se serait jamais permise de lui voler ses lèvres. Pas en cet instant, pas dans un tel moment. La mort lui faisait peur, elle était terrifiée à l’idée de perdre la vie, mais elle savait que ce moment arriverait un jour et si cela pouvait épargner la vie qu’une autre personne, alors elle servirait à quelque chose. En trois ans parmi les mangemorts, elle n’avait pas pu faire grand-chose afin d’aider autrui, cet acte serait le premier et le dernier mais il ne serait pas vain. Voilà comment elle voyait les choses. Garden accordait de l’importance à la vie, mais elle ne pensait que la sienne puisse valoir plus que celle d’un autre.
    En posant ses lèvres sur celles d’Adam elle avait songé à ce qu’il la repousse doucement, ou bien qu’il reste figé, la laissant exécuter ce qui ressemblait à sa dernière volonté. Elle ne s’était pas attendue à ce qu’il lui rende son baiser. A ce que ses doigts se mêlent à ses cheveux. A ce qu’il approfondisse de lui-même ce baiser. Elle fut surprise mais son cœur palpitait à tout rompre et elle n’eu pas la moindre pensée sur le pourquoi de ce comportement. Elle profita de ce contacte, enroulant ses bras autour de sa taille tandis qu’il rapprochait un peu plus leur corps. Tout cela semblait surréaliste mais c’était aussi un moment de calme, de douceur infini dans sa vie si triste. Il fit glisser ses mains jusqu’à ses joues et elle sentit le chemin qu’elles avaient effectué sur sa peau comme une douce brûlure. Puis il s’écarta. Elle pensa le moment fini mais il s’empara une nouvelle fois de ses lèvres, très rapidement mais cela été suffisant pour la bouleverser. Pourquoi lui rendre son baiser ? pourquoi l’embrasser une seconde fois, même si brièvement, comme si il lui était difficile de se séparer d’elle. Y avait-il encore quelque chose dans son cœur qui battait pour elle ?

    « Je ne peux pas Garden. Je ne peux t'offrir ni mort ni amour. » Sa bouche s’ouvrit mais rien n’en sorti. Elle ne lui avait jamais parlé d’amour. Pourquoi lui disait-il cela ? Elle savait parfaitement que tout était fini, qu’il ne l’aimait plus, si il l’avait seulement déjà aimé d’ailleurs… « Je ne suis plus celui qui t'a laissé, il y a six ans. Repense à la douleur, à la trahison, à tous ces sentiments négatifs que tu as du ressentir. » Elle s’en souvenait. Comment l’oublier ? « Aujourd'hui, je te ferais revivre tout ça décuplé au centuple si tu cherches à nouveau à m'approcher. » Pourtant la douleur qu’elle percevait dans son regard semblait lui crier qu’il aurait voulu que les choses soient différentes. A moins qu’il soit juste peiné de lui causer de la tristesse. Dans ce cas, il se trompait : il était toujours celui qu’elle avait connu et la caresse qu’il offrait à sa joue ne faisait que lui confirmer cette pensée.

    « Te donner la mort est au dessus de mes forces, te voir te corrompre au sein d'une faction qui ne te correspond pas l'est encore plus. Alors oui, je cherche à te protéger. » Elle était touchée et il pouvait s’en apercevoir facilement. Adam cherchait encore à la protéger malgré les années, la distance. Il était… lui. L’homme dont elle était tombée amoureuse sans s’en rendre compte. Celui qui lui avait fait baisser sa garde. Celui qui hantait toujours ses rêves et ses cauchemars malgré ses efforts pour l’oublier. D’ailleurs devait-elle comprendre que de son côté, il ne l’avait pas non plus oublié ? La tendresse dans son regard le lui laissait supposer, mais elle ne pensait pas à un sentiment d’amour, plus à de l’affection. Cependant, la tendresse qui brillait dans ses prunelles s’éteignit et son regard redevint froid : le mangemort refaisait surface tandis qu’il détachait sa main de sa joue. « Mais ne vas pas t'imaginer qu'il y a le moindre espoir pour moi, ou pour nous. Nous ne rime plus à rien. C'est la guerre, et tu n'es pas dans le bon camp. Si je peux te donner un dernier conseil, tu devrais fuir. Rejoindre les insurgés en leur expliquant ce que tu as vainement tenté. Je sais qu'il y aura au moins une personne là bas disposée à t’accueillir les bras ouverts. Ne reste pas chez les mangemorts. Si tu es incapable de tuer, tu ne leur es d'aucune utilité, et tu ne seras d'aucune aide aux insurgés. Vas les rejoindre. Je te protégerais une dernière fois, en faisant courir l'information que tu as été tuée ou enlevée par les insurgés ce soir. C'est tout ce que je peux pour toi. » Un frisson secoua son corps tout entier. Fuir… « Impossible. » Lâcha-t-elle dans un souffle. Elle ne pouvait pas le faire. En fait, c’était réalisable mais les conséquences seraient bien pires que la mort. Elle savait qu’Adam ne pouvait pas comprendre ce qui l’en empêchait et elle ne voulait pas lui en dire plus que nécessaire. « Selwyn… » Se contenta-t-elle dire de murmurer. On savait qu’elle était en couple avec Paris Selwyn et en toute honnêteté, elle n’avait pas à se plaindre. Paris la traitait avec tendresse. Il était gentil et attentionné avec elle, lui ramenant parfois un cadeau. Elle savait qu’il n’était pas fidèle mais c’était le lot de tous les hommes et en attendant, elle n’avait rien à lui reprocher. Cependant, si elle venait à retourner auprès des insurgés, alors même qu’elle était avec eux avant de se mettre avec Paris, il ne lui en faudrait pas plus pour comprendre qu’elle s’était servie de lui. Qu’il n’avait été là que pour l’aider à infiltrer les mangemorts et là… plus de tendresse. Paris se montrait peut-être doux avec elle, mais il n’en était de même avec les autres et il ne fallait mieux pas être l’ennemi de Paris ou s’attirer ses foudres. La mort ? Trop douce ! Il la torturait durant des jours, des semaines, pour avoir blessé son ego, pour s’être moquée de lui. Il ne lui pardonnerait jamais ! Et que dire de son père ? Un nouveau frisson la secoua. Elle ne pouvait pas. Accepter la mort était une chose. La torture en était une autre. Elle avait bien plus peur de la colère de Paris et de son père que de la mort.

    Elle leva soudainement un regard déterminé qu’elle posa sur Adam. « Tu as raison je ne serai d’aucune aide si je ne m’endurcis pas. Alors, apprends moi ! » Elle s’avança vers lui, un pas suffisant et posa une main tendre sur sa joue. « J’ai parfaitement conscience qu’il n’y a plus de ‘nous’. Peut-être même qu’il n’y en a jamais eu. Ce que je peux ressentir vis-à-vis de ça ne doit pas te préoccuper. Mais il y a une chose dont je suis certaine : c’est que tu es là. Tu es toujours celui que j’ai connu, bien que ait dû t’adapter. Si tu ne veux pas me tuer, alors aide moi à survivre, au moins jusqu’à ce que mon heure soit venue. » Ses yeux brillaient de cette détermination sans faille, celle qu’elle avait toujours à Poudlard, celle qui voulait dire qu’elle n’était pas prête d’abandonner.
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L'étreinte ne dura qu'un instant, mais une seconde aurait suffit à jeter un voile dans l'esprit d'Adam et à le transporter des années en arrière. Vers un passé dont il avait fait le choix de se séparer, rejetant dans le même temps les bons et les mauvais souvenirs, afin qu'il ne puisse jamais venir obscurcir son jugement. Garden était l'une des raisons pour lesquelles il avait souhaité faire table rase de ce passé. Ressentir plus que de la solidarité et le soutien dû à une alliance équilibrée et réciproquement profitable n'était pas admissible dans les nouveaux plans qu'il avait tissé. Et les sentiments qu'il nourrissait depuis trop longtemps envers Garden ne viendraient que le détourner de sa mission, et risqueraient par là même de court-circuiter ce qu'il avait pris sur lui de bâtir. Six ans plus tard, il ne cherchait pas à savoir si le sacrifice était à la hauteur du travail accompli. Malgré tous les efforts du mangemort, il était encore trop tôt pour que ceux-ci portent réellement leurs fruits. Quoiqu'il en soit, Adam n'était pas prêt à tout abandonner aujourd'hui, pour les beaux yeux d'une sorcière qu'il avait passionnément aimé, mais pour laquelle il s'interdisait désormais de ressentir la moindre étincelle.

En fin de compte, puisqu'il était incapable de lui offrir la mort qui serait sa plus belle échappatoire, ou l'amour qui lui permettrait de confronter la mort en toute quiétude, il ne pouvait que l'exhorter à la raison. Jamais elle n'aurait du rejoindre les mangemorts. Cette idée était bien la plus stupide de toutes celles qui avaient pu germer dans son cerveau impulsif et naïf. Mais Garden ne semblait pas l'entendre de cette oreille. « Impossible. » Son souffle était posé, mais Adam voyait bien qu'un élément torturait la jeune femme, et l'incitait à répondre à son conseil par la négative. « Selwyn… » Le sorcier fronça les sourcils et baissa sensiblement la tête, observant Garden avec grande attention. Son murmure était sobre, et il ne trahissait pas autant son émoi que pouvaient le faire ses prunelles azurées. Une détresse d'abord passagère s'installa au fond de ces dernières, puis une peur profonde sembla saisir la jeune femme. Selwyn était-il la cause de la détresse qu'il lisait en elle ? Fouillant dans sa mémoire, Adam ne trouva qu'un candidat susceptible d'être le Selwyn dont Garden n'avait fait que murmurer le nom. Paris. Loin d'être son meilleur ami à Poudlard, Adam n'avait pas spécialement développé plus d'affection pour lui au fil des ans. Et si le mangemort était bien plus renseigné que quiconque sur certains faits et informations destinés à demeurer secrets, confidentiels et cachés, il ne connaissait que le strict minimum sur la vie privée des sorciers qui l'entouraient. Seule l'intimité de ceux qu'il cherchait à faire tomber trouvait grâce à ses yeux, parmi le flot d'informations qu'il triait chaque jour. Adam ne doutait pas d'être tombé sur quelques coupures de journaux qui mentionnaient Paris, mais leur objet lui étant sans intérêt, il n'avait pas prêté plus d'attention au peu d'informations qu'elles devaient néanmoins contenir.

Ce fut donc en tout méconnaissance qu'Adam se surprit à élever la voix. « Paris ? Est-ce que ce mangemort a des informations sur toi ? Est-ce qu'il pourrait te causer du tort si tu rejoignais enfin ton clan de cœur ? » Malgré les questions qui s'enchaînaient, le timbre d'Adam était resté posé et égal. Une teinte sombre en avait néanmoins percée, signe évident que le sorcier pourrait faire taire ledit mangemort s'il représentait un obstacle sur le chemin du retour de Garden auprès des insurgés.

Mais soudain, la sorcière obliqua vers Adam deux iris déterminés, coupant court à ses interrogations concernant l'implication de Paris dans son éventuel repentir, pour le moment tout au moins. « Tu as raison je ne serai d’aucune aide si je ne m’endurcis pas. Alors, apprends moi ! » Son air déterminé fut accompagné par un pas en avant. Adam ne voyant ni sa demande ni son approche sous de bons auspices, saisit sa main à l'instant même où elle la posa sur sa joue. Doucement, il ramena son bras à la parallèle de son buste et lâcha brusquement la main de la jeune femme. « J’ai parfaitement conscience qu’il n’y a plus de ‘nous’. Peut-être même qu’il n’y en a jamais eu. Ce que je peux ressentir vis-à-vis de ça ne doit pas te préoccuper. Mais il y a une chose dont je suis certaine : c’est que tu es là. Tu es toujours celui que j’ai connu, bien que tu ais dû t’adapter. Si tu ne veux pas me tuer, alors aide moi à survivre, au moins jusqu’à ce que mon heure soit venue. »

Adam échappa un souffle de dépit, mais il ne pouvait pas se plaindre, après lui avoir presque susurré cette idée à l'oreille. Il ne pouvait pas être plus clair sur les chances ténues et bien risibles de Garden au sein des mangemorts, ni sur le fait qu'il valait mieux qu'elle rende les armes et embrasse une mort digne et tendre. Dans le même temps, il lui refusait le premier service qu'elle avait sollicité et lui demandait d'abandonner cette folie d'infiltrer les mangemorts et de revenir, la queue entre les jambes, auprès de sorciers susceptibles de la considérer comme une traître et une lâche. Adam ne pouvait franchement que s'en vouloir à lui même si Garden avait subitement cette idée stupide de lui quémander une assistance dans l'art d'être un mangemort. Bien sûr, elle ne pouvait pas comprendre les raisons profondes qui devaient le pousser à refuser. Il ne pouvait admettre qu’entraîner une autre infiltrée rendrait son propre statut inconfortable et instable. Car si elle se faisait prendre, le lien pourrait facilement être recréé jusqu'à lui. Et si quiconque commençait à fouiller sérieusement et systématiquement dans ses petites affaires, nul doute qu'on finirait par découvrir à quoi il occupait une partie de son temps libre.

Presque sans se forcer, Adam parvint à s’esclaffer d'un rire sombre et moqueur. « Chapeau, je ne sais pas où tu as été chercher cette idée, mais c'est bien la plus stupide que tu ais jamais eue … après l'infiltration de la faction la plus sélective et compétitrice qui existe bien sûr. » Il accompagna son ton entre amusement et consternation par un applaudissement exagéré et volontairement théâtral. Ceci fait, il ne baissa pas les bras mais porta directement ses mains aux épaules frêles de sa vis-à-vis. Il planta alors un regard des plus sérieux dans les prunelles brillantes de Garden, et rendit son verdict. « Tu oublies deux choses très importantes lorsque tu me demandes de faire une chose aussi insensée. La première, c'est que je suis un mangemort et que je pourrais te trahir dans un claquement de doigt. » Il accompagna la parole par le geste qui la reflétait, venant faire claquer ses doigts à proximité du visage de la jeune femme. Puis il reposa sa main sur son épaule et poursuivit sur le même ton : « La deuxième c'est que je ne souhaite pas faire de toi la coquille vide et sans cœur que je suis devenue. Tu mérites bien mieux ; donner la mort ne sera jamais ton lot quotidien. Or, si je devais t'apprendre à t'infiltrer, la première chose que je te conseillerais, ce serait de tuer le cadavre qui s'ignore à deux pas de nous. » Un sourire mordant attisa l'expression détestable qui se formait désormais sur ses traits. « Il n'y a pas de façon douce, pacifique et agréable d'infiltrer les mangemorts. Pour avoir une chance de compromettre leurs plans, il faut se montrer aussi violent et cynique qu'ils peuvent l'être. » Adam ne craignait pas de donner trop d'indices, Garden était tellement persuadée d'avoir affaire à un mangemort, et il s'était si bien intégré, qu'elle resterait à jamais aveugle à ses manigances.

Par un gémissement sourd, le dernier des insurgés signifiait aussi sûrement à ses agresseurs que s'il avait utilisé un sort d'amplification de voix qu'il s'apprêtait à reprendre ses esprits. Dans un soupir, Adam relâcha les épaules de Garden, et chercha des yeux sa baguette, qu'il avait fait tomber lorsque la jeune femme s'était précipitée sur lui pour l'empêcher de mettre fin aux jours de l'insurgé la première fois. Il la trouva et se baissa pour la ramasser. Lorsqu'il se redressa, il coula un regard sardonique sur son ancien amour. « Et je ne serais pas toujours là pour mener les missions d'assassinat à ta place. » Dans un geste bref et gracieux, il se retourna et envoya le sortilège de mort emporter l'insurgé qui avait eu l'audace de s'accrocher à la vie.
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    « Paris ? Est-ce que ce mangemort a des informations sur toi ? Est-ce qu'il pourrait te causer du tort si tu rejoignais enfin ton clan de cœur ? » Elle se mordit la lèvre. Les choses étaient plus compliquées que ça. Tout ce que Paris savait, c’était qu’elle avait fait partie des insurgés avant leur ‘rencontre’. Il n’avait pas douté de son changement de camp à cette époque. Cependant un retour en arrière le laisserait penser – à juste titre – qu’elle n’avait fait que jouer la comédie et qu’elle l’avait utilisé. Cela, il ne le permettrait jamais et n’attendrait pas pour se venger sur elle pour ces trois années de mensonges. « Paris m’aime… autant qu’un homme peut aimer. » Lorsque l’on connaissait le point de vu de Garden sur l’amour chez les hommes, il paraissait évident que cette relation était bancale. « Il est très attentionné et je ne pense pas pouvoir le trahir. Pas maintenant. » Elle s’était attachée à lui avec le temps, alors même qu’il ne devait être qu’un moyen d’approcher les mangemorts. Elle avait appris à le connaître, il lui avait dévoilé une facette inconnue de sa personne. « Mais une telle trahison… Les Selwyn sont une famille importante et fière. Ils ne laisseront jamais passer une chose pareille. » Elle ne pouvait mieux expliquer les choses. Elle n’avait pas non plus besoin de le faire.

    Si elle voulait se préserver des Selwyn tout en aidant les insurgés, elle devait changer de façon de faire. Ainsi une idée germa rapidement dans son esprit et tandis qu’elle rivait un regard déterminé vers Adam, elle lui demanda son aide. Elle avait besoin de mieux s’adapter et d’apprendre bien d’autres choses encore que seul Adam était en mesure de lui montrer. Mais sa requête fut accueillie par un rire moqueur. « Chapeau, je ne sais pas où tu as été chercher cette idée, mais c'est bien la plus stupide que tu ais jamais eue … après l'infiltration de la faction la plus sélective et compétitrice qui existe bien sûr. » Son geste par la suite – qui consistait à applaudir de façon exagéré – lui fit froncer les sourcils. Il posa ses mains sur ses épaules comme on le ferait à un enfant à qui on essaie d’expliquer l’évidence. Elle détestait qu’il la traite ainsi. « Tu oublies deux choses très importantes lorsque tu me demandes de faire une chose aussi insensée. La première, c'est que je suis un mangemort et que je pourrais te trahir dans un claquement de doigt. » « Tu ne me trahira pas. » Annonça-t-elle, sûre d’elle. Il aurait pu le faire mainte fois ce soir et il n’en était rien. Elle savait qu’Adam ne briserait pas la confiance qu’elle pouvait lui porter çà ce sujet. C’était une certitude.

    « La deuxième c'est que je ne souhaite pas faire de toi la coquille vide et sans cœur que je suis devenue. Tu mérites bien mieux ; donner la mort ne sera jamais ton lot quotidien. Or, si je devais t'apprendre à t'infiltrer, la première chose que je te conseillerais, ce serait de tuer le cadavre qui s'ignore à deux pas de nous. » Les mots raisonnaient dans son esprit. Non pas ceux concernant l’insurgé non loin d’eux, mais tout le reste. Il ne voulait pas qu’elle devienne comme lui. Lui apprendre à s’infiltrer, comme si il savait le faire. Or comment aurait-il pu l’apprendre sans en avoir fait l’expérience ? Le sourire qu’il lui servit contrastait avec les brides d’informations qu’elle tentait de mettre en place. « Il n'y a pas de façon douce, pacifique et agréable d'infiltrer les mangemorts. Pour avoir une chance de compromettre leurs plans, il faut se montrer aussi violent et cynique qu'ils peuvent l'être. » Encore des propos tournés d’une façon qui laisser sous entendre ce qu’elle avait commencé à imaginer. Mais alors ! Un gémissement l’empêcha d’exprimer sa théorie. L’insurgé reprenait ses esprits. Ils ne débattaient plus depuis un moment sur son sort, la conversation ayant dévié sans que Garden s’en rende compte.

    Adam lâcha les épaules de Garden et alla chercher sa baguette qu’elle avait fait tomber plus tôt. Une fois qu’il l’eu en main, il lança à la jeune femme un regard sombre. « Et je ne serais pas toujours là pour mener les missions d'assassinat à ta place. » Rapidement il lança le sort d’un éclat vert, faisant passer de vie à trépas l’insurgé. Cette fois, seul un sursaut secoua le corps de Garden. Elle était encore choquée mais avait réussi en le dissimuler bien plus qu’auparavant. C’était un progrès non ? Elle s’avança vers son ancien amour d’un pas qui semblait déterminé et les sourcils froncés, face à son expression, rien n’aurait pu prédire sa réaction suivante. Lorsqu’elle arriva à hauteur d’Adam, un sourire tendre étira ses lèvres puis elle lui sauta au cou avec une joie qu’elle ne pouvait pas dissimuler. « Tu n’es pas un mangemort ! » S’exclama-t-elle, heureuse. « Je le savais ! Tout au fond de moi, je savais que tu ne pouvais pas être devenu l’un de leurs, que tu n’étais pas l’opportuniste que tu as voulu me faire croire. » Elle le serra un peu plus contre elle, comme si elle avait retrouver ne serait-ce qu’un ami. Puis elle relâcha son étreinte. Elle posa une main sur sa joue qu’elle caressa doucement, le regard qu’elle posait sur lui était rempli de tendresse et de compassion. Tout ce qu’il venait de lui dire… pas une seule fois il s’était associé aux mangemorts. De plus ses explications sur l’infiltration, comment se faire passer pour un des leurs… cela ne voulait dire qu’une chose. « C’est pour ça que tu étais aussi sûre qu’une personne serait enclin à m’accueillir chez les insurgés : tu as quelqu’un là-bas qui est au courant. » Elle n’arrivait pas à s’arrêter de sourire. Elle avait l’impression que sa vie prenait un autre sens.

    Elle retira sa main mais ses yeux continuaient de brillaient. Elle comprenait tant de chose à présent et surtout ses erreurs. « J’ai était stupide, tu as raison, mais pas pour avoir infiltré ce camp, seulement pour l’avoir fait sans en avertir personne. Je pensais protéger les autres mais la réalité c’est que j’avais peur. Peur de revenir en arrière si jamais les choses ne tournaient pas en faveur, peur de baisser les bras et de retourner vers mes proches. Or si ils me détestaient, je n’avais pas de choix. Mais je n’avais pas pensé que pour les aider, je devais garder contacte avec eux, comme tu l’as fait. » Qu’elle avait été stupide ! « Je ne te demande pas de former un duo. Je veux juste que m’apprenne à m’en faire mieux afin de vous aider. » Elle ne lui demandait pas de passer leur temps ensemble, de devenir amis aux yeux de tous. Même s’ils pouvaient se fréquenter sans éveiller les soupçons. Après tout, même les mangemorts avec des amis, des proches, des amants – entre autre. Même s’ils venaient à se voir en public, cela ne paraîtrait pas étrange et si jamais elle se faisait prendre, on ne soupçonnerait pas Adam d’être lui-même un infiltré. Auquel cas il faudrait aussi soupçonner les Selwyn et même Rabastan. Une mauvaise graine peut pousser seule.

    Dans un geste simple, elle posa son pouce sur la lèvre inférieur d’Adam et l’essuya doucement, d’un geste presque aérien. « Tu avais un peu de rouge. » Lui expliqua-t-elle en se laissant aller à un petit rire. Leur baiser avait laissé une petite trace. Ce n’était pas la peine de laisser Adam se promener avec cette petite marque.
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