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La bête rugissait, tel le monstre qu'elle avait toujours été, prête à bondir sur sa proie afin de se nourrir de son sang.

Ron semblait prêt à te la faire rencontrer, après tout, tu connaissais Susanna depuis bien plus longtemps que lui. Puis le sort de ta tante avait peut-être fait sonner une cloche chez lui, puisqu’il le fit remarquer. Pourtant, il était hors de question que tu le suives et c’était d’autant mieux pour toi, car si un mangemort apprenait que tu détenais des informations sur le campement de Ron Weasley, on ferait tout pour obtenir ce genre d’info. C’était plus sécuritaire pour toi comme pour lui de rester là parmi les arbres et attendre. Il quitta en te rassurant qu’il reviendrait avec elle. Tu t’appuyas donc contre l’écorce d’un arbre tout près, un vieux chêne. La nuit s’installait doucement et les faibles rayons quittaient la forêt pour ne laisser que la noirceur prendre du terrain. Tu sorti ta baguette, en formulant un «Lumos» afin de t’éclairer. Tu restais à l’aguet, après tout diverses créatures pouvaient sortir dans les bois la nuit, même si la lune n’était pas pleine, pas encore.

Tu attendis un bon moment avant qu’il ne revienne avec ce visage que tu n’avais pas revu depuis un bon petit moment. « Voilà. » lança-t-il bêtement. Elle était en face de toi, sa chevelure noire qui volait doucement au vent, lorsqu’elle te vit, elle s’avança rapidement à ta rencontre et instinctivement, elle retrouva tes bras tout autant que tu l’accueillis parmi ceux-ci. Heureux de la revoir saine et sauve, de retrouver ta sœur de cœur, ta cousine que tu croyais perdue. Glissant tes mains contre son corps, enfouissant ton visage dans sa chevelure, tu la serras si fort, heureux de la retrouver, de la savoir en vie. Tu en oublias même le rouquin non loin qui regardais la scène silencieusement. Lorsqu’elle se recula pour mieux te regarder, tu lui souriais, oubliant cette plaie à la lèvre. « Constantin… tu es là. » te souffla-t-elle. Savait-elle à quel point avais tu rechercher sa présence, à quelle point t’étais-tu ennuyé d’elle, de sa présence, à quel point tu t’étais inquiéter pour elle, la voir si sereine te serrait le cœur, tu soufflais enfin un peu. Pourtant un détail sembla la déranger avant qu’elle ne s’écrie la raison de son affolement. Elle avait remarqué la blessure que son sauveur t’avait offerte pour te remercier de sa propre bêtise. « Tu saignes. Il faut soigner ça ! » Tu eu beau lui dire qu’il n’y avait rien de grave, quelle partie cherché quelque chose dans le sac qu’elle avait laissé contre le sol et revint t’apposer une sorte de pommade qui empestait les herbes. Ce corps gras sur la lèvre était beaucoup plus dérangeant qu’autre chose. « C’est pour empêcher le saignement et l’enflure. Ça te protégera de l’infection, ne le lèche pas. » Tu la laissas te materner alors qu’elle ne semblait pas remarquer que c’était elle dont on devrait s’inquiéter, car certes, Ron l’avait secourue et maintenue en vie et sauve, mais pour l’instant tu ne connaissais pas l’histoire du pourquoi et comment Ron l’avait secourue et cette histoire, cette vérité te démangeait. Tu désirais savoir l’histoire, qu’elle réponde à toutes ses questions que tu t’étais juré de lui poser quand tu la reverrais. Elle te refais déjà une accolade, à laquelle tu ne fais que répondre, glissant tes mains dans sa chevelure, lui caressant la tête et en profitant pour déposer un baiser sur le dessus de sa tête. « Tu m’as tellement manqué, tellement… » Tu lui fais relever la tête doucement. «Si tu savais comme j’étais inquiet, je t’ai cherché partout.»

Tu dois savoir, il est temps d’élucider le mystère qui plane autour de sa disparition. «Tu dois tout me dire Sue, qui t’a fait du mal? Qu’est-ce qu’on ta fait? Depuis combien de temps reste tu caché dans cette forêt avec lui?» Elle semble distraite, elle ne prête qu’une légère oreille à tes interrogations, peut-être est-ce trop difficile à expliquer, à se remémorer. «Si quelqu’un ta blesser par morgana, je te jure qu’il aura a faire à moi!» Elle te regarde d’un regard triste et lointain. « J’écouterais tes questions, pardon… mais allons par-là, d’accord ? » Elle se rapproche de Ron, a-t-elle peur qu’il quitte les lieux, qu’il déguerpisse alors qu’il semblait si prêt à la défendre? Pour son bien, tu te rapproches avec elle, regardant le rouquin qui restait silencieux pendant vos retrouvailles. Elle va le rejoindre et glisse sa main dans la sienne, un geste qui retient ton attention et qui te surprend de sa part. Ne me dites pas qu’elle est tombée sous le charme du rouquin? Non impossible, mais peut-être que… . « Ron m’a sauvé. Je serais probablement déjà morte si ce n’était pas de lui… il veille sur moi depuis la mi-avril. » Tu soupires doucement. «Ne t’inquiète pas, je sais qu’il ta aidé, je ne vais pas l’attaquer et je suis très reconnaissant de voir que tu sembles aussi bien malgré ses capacités qui m’ont paru assez douteuses, enfin, merci de t’avoir occupé d’elle Weasley.»

Peut-être que ce séjour avec cet insurgé lui a-t-elle ramené l’esprit dans le bon camp? Enfin, elle semblait si prête de rejoindre les mangemort il y a quelques semaines. «Sue, il faut que je sache ce qui est arrivé, ta mère pense que tu as disparue pendant la nuit chez vous, est-ce qu’on ta attaqué et si ta demeure n’est pas sécuritaire, viens t’installer chez moi. Ta mère y est déjà, elle s’inquiète et ne fais que pleurer ta disparition, elle imagine le pire scénario, elle a besoin de te savoir en sécurité, elle me réclame des nouvelles à chaque jour et j’avoue être revenu bredouille depuis des semaines, cela fait un mois et demie que tu es disparue. Certains pense que tu es morte et crois-moi ton absence c’est fait remarquer au sein de ton travail et de l’élite.» Ta tante avait été invitée à venir s’installer au manoir des Crouch, ta mère, sa sœur, s’occupait d’elle, la réconfortait et l’accompagnait en tout temps. Ta tante parlait de complot, elle savait que sa fille ne disparaitrait jamais de la sorte sans donner de nouvelle. Il était temps que son angoisse se termine, qu’elle puisse savoir sa fille saine et sauve. Pourtant, tu espérais qu’elle puisse t’expliquer la raison de sa disparition, elle avait dit que sans Ron, elle serait sans doute morte. Tu te monterais patient et à l’écoute de ses paroles, certes il serait plus intéressant d’être ailleurs que dans la noirceur de cette forêt.
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Alice Hunt: And what makes you think that he has feelings for me?
Lucius Hunt: The way he never touches you.

- The Village

"
La nervosité avait tendance à le rendre silencieux.

D’ordinaire, Ron était un garçon volubile, un de ceux qui vous sortait des conneries à vous en faire rouler les yeux dans vos orbites (c’était la minute gore) mais la tension privait de mots et le silence alimentait une anxiété certaine. Un cercle vicieux qui trouva sa propre fin quand elle glissa sa main dans la sienne.

Si romantique (#ironie).

Elle oubliait ce qu’ils étaient. C’était peut-être –sans doute- plus simple pour elle. Elle ne le voyait qu’en tant que sauveur, qu’en tant que grand gars roux aux allures parfois décalées et parfois à la barbe qui mangeait son visage étroit.

Et lui aussi, il avait tendance à oublier sous la tente. Qu’il y avait une guerre dehors, qu’elle ne s’achèverait que lorsqu’un des deux camps seraient réduits à néants. Que l’Apocalypse était pour bientôt et que dans les rangs d’en face il y avait probablement la majorité de sa famille à elle.
On ne faisait pas ami avec des Carrow (ou plus avec tellement d’affinités).

Dehors, la guerre était couleur cendre.

Ron était en train de s’en rendre compte. Ce n’était pas comme un jeu d’échecs basique et simple : les pions blancs, les pions noirs. Voldemort et sa clique avaient commencé la partie : pion blanc. Les Insurgés résistaient : pion noir.

Et tout le reste ?

L’enfer dans une guerre ce n’était pas l’ennemi. C’était tous les autres qui fluctuaient, qui payaient les pots cassés d’idéaux qui ne les intéressaient pas.
Il s’était refusé à lui demander quoique ce soit sur sa famille, sur ces opinions, sur ce qu’elle faisait au ministère, pour qui elle travaillait. C’était facile de s’imaginer le pire mais Ron avait tout bonnement fait en sorte de ne pas y penser. Les hommes n’étaient pas si forts pour se voir courir sans jamais s’arrêter.
Sous la tente, elle était un pion noir. Elle partageait son repas avec un soi-disant traitre à son sang, avec un indésirable qui avait choisi de suivre Harry, avec un garçon qui était le dernier membre masculin d’une famille déchue de l’aristocratie sorcière.

Mais maintenant qu’il la voyait dans les bras de Constantin, elle devenait pion blanc. Une Carrow. Fille aînée d’un mangemort qui travaillait activement et avec un délice sournois pour le Magister.

Ron recula, la mâchoire se crispant.

L’image devant lui prit une couleur cendre.

Il ne regrettait pas. Il avait fait ce qu’il avait à faire. Aucun Weasley n’abandonnait quelqu’un en peine. Ils n’avaient pas été éduqués ainsi. Leur mère ouvrait toujours sa table à tous quand bien même il n’y avait pas assez pour eux. Leur père avait toujours mis en avant les convictions d’entraide et de soutien. On ne laissait pas les demoiselles en détresse mourir sur des tapis de feuilles. Et elle était...

Ron inspira lentement.

Un devoir. Une pulsion. Le reste passerait.

Il ne répondit pas lorsque Constantin le remercia d’avoir aidé Sue.
Des histoires de famille qui lui rappelait cruellement qu’il n’avait plus rien à faire là.

Ah si… sa promesse.

« On doit y aller. »

Il y avait une urgence dans la voix de Ron et il enleva sa main de celle de la jeune femme. L’heure n’était pas aux sentiments. Elle rentrait dans son joli manoir et lui reprenait sa vie bohème. Chaque chose à sa place n’est-ce-pas ?

Mouais.

Ce n’est pas parce que personne ne se plaignait que les parachutes étaient parfaits (sujet de philosophie right here).

Ron fit signe aux deux autres et posa une main sur l’épaule de Sue et un autre sur celle de Constantin. Transplaner en étant emporté avait toujours le malheur de rappeler à Ron qu’il avait failli finir désartibulé et qu’il n’avait dû sa survie qu’à Hermione.

Une fois de plus.

Les sens en alerte et sentant la secousse finale des pieds sur l’asphalte, Ron prit immédiatement sa baguette entre ses doigts dès que l’énorme édifice des Carrow s’allongea devant leurs yeux dans une large rue victorienne aux réverbères lumineux. Ron sortit son déluminateur et la rue fut plonger dans le noir.

« C’est ici que nos chemins se séparent. Sue…euh… bon retour chez toi. » Si la voix était sombre, le regard azur était peut-être la seule chose plus ou moins douce ici. Il n'avait aucune envie de long discours, refusant visiblement de la toucher plus que ça.

Ron fit un signe de tête à Constantin.

Dans quelques secondes, une fois que les autres seraient sur le pas de leurs portes, le rouquin remettrait les lumières puis il disparaitrait à nouveau.

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Time is slipping away, we both know that I can’t stay. So save your tears and let’s do this right cause we ain’t got all night. It’s time to hold you tight, we’re only minutes from goodbye.
I don’t wanna kiss good night



Tu savais que ce jour viendrais. Tu savais que tu devrais rentrer. Tu es resté bien assez longtemps, qu’importe que le temps ne te semble pas filer correctement dans ces bois, il file. Il s’écoule. Mais là, debout dans la forêt, tu t’entêtes. Tu ne veux pas partir. Pas maintenant. Pas comme ça. Pas quand Ron ne dit rien, pas quand il fuit ton regard. C’est trop douloureux, trop lourds. Est-ce que tu dois relancer le sujet ? Lui expliquer, encore une fois, que tu ne t’es jamais sentie Carrow ? Que tu n’as jamais voulu de ce nom maudit ? Que ton père est un étranger, un ennemi ? Tu le supplie presque du regard, mais le temps n’est plus aux explications, Ron à la mâchoire crispée et ton cousin te presse de question. Et le temps file, s’enfui. Trop vite. À t’en donner la nausée. Tu ne veux pas rentrer.

Constantin remercie Ronald, mais personne ne semble y porter de l’intérêt. Tu souris bien, mais ton regard a du mal à quitter le visage détaché de ton sauveur. De celui qui a été un ami, qui a été bien plus que ça, l’espace d’un instant. Un moment volé. Un moment disparu. Tu ne dois plus y penser, tu dois te concentrer sur Constantin et sa voix sur. « Sue, il faut que je sache ce qui est arrivé, ta mère pense que tu as disparue pendant la nuit chez vous, est-ce qu’on ta attaqué et si ta demeure n’est pas sécuritaire, viens t’installer chez moi. » Sa voix qui t’appelle, qui te questionne. Parce qu’il tient à toi. Parce qu’il t’aime et que si les rôles étaient inversés, tu ferais la même chose. Alors tu fermes un instant les yeux, serre doucement la main de l’insurgé et tourne enfin la tête en direction de ton presque frère. Tu acquiesce à sa question, oui on t’a attaqué. Oui c’était chez toi. Tu revois le visage de ton frère, de cet être encore plus abject que ton géniteur a pu te sembler l’être. Lequel des deux est le plus monstrueux ? Le père incapable d’aimer correctement ou le frère capable de pousser sa propre sœur dans les bras de la mort, de la torture ? Qu’importe. « Ta mère y est déjà, elle s’inquiète et ne fais que pleurer ta disparition, elle imagine le pire scénario, elle a besoin de te savoir en sécurité, elle me réclame des nouvelles à chaque jour et j’avoue être revenu bredouille depuis des semaines, cela fait un mois et demie que tu es disparue. Certains pense que tu es morte et crois-moi ton absence c’est fait remarquer au sein de ton travail et de l’élite. » Ta mère, voilà le mot sur lequel tes pensées s’accrochent aussitôt. Ta pauvre mère qui n’a pas eu de nouvelle de ta part, depuis des semaines. Un mois et demi même. Tu retiens ton souffle, surprise. Tu ne pensais pas qu’autant de temps c’était écoulé. Tu jettes même un coup d’œil à Ronald. Lui, il savait. Et il t’a gardé. L’heure n’est plus à tes enfantillages. Tu as assez fait l’enfant, tu as bien assez profité. Tu l’as suffisamment mis en danger. Sur la touche peut-être même, quant à ses activités pour son camp. Tu t’en veux aussitôt et c’est avec culpabilité que tu détourne le regard.

Vous n’appartenez pas au même monde. Ni quand tu es arrivée ici, porter par ses bras, ni quand tu lui as tout avoué. Ce soir ne fait pas exception, ce soir tu vas regagner ton monde. Celui fait de lumière et de monstres vêtus de beaux manteaux. C’est là qu’est ta place, tu le sais. Lui aussi. Lui plus que quiconque. Lui qui a abrité la fille d’un mangemort, une empoisonneuse, une femme de l’élite. Quelque part, une partie de toi se languis de sentir les bras de ta mère autour de toi, d’enfoncer ta joue contre son cou au parfum délicieusement délicat. Cette partie-ci à tout autant envie de retrouver ton petit bureau, tes dossiers, la routine de ton travail et cette satisfaction d’être utile. Essentielle. Mais l’autre part de toi-même a la réalité en horreur, elle rêve de retourner dans les bois, elle te supplie de reprendre le sac que Ron à déjà en main. Et si tu disparaissais hein Sue ? Et si tu devenais autre chose ? Une insurgée ? Non, même Ronald n’y croirait pas. Il ne te fait même plus confiance. Et puis, à quoi pourrais-tu servir hein ? Idiote. Tu bredouilles une réponse, en retard, l’esprit ailleurs, le regard dans le vide. Navrée, tellement navrée. « Je suis désolée Constantin, je… je ne savais pas. Je n’y ai pas pensée… je, j’ai été attaqué et j’ai dû omettre tout le reste pour arriver à… » Tu n’oses plus lever les yeux, de peur de craquer, de peur de redevenir cette fille faible qu’on a secourue dans les bois, celle que tu refuses d’être à nouveau, mais que tu sens revenir à grand pas. Elle court vers toi, les bras grands ouverts, la bouche déformé dans un cri. Retourner dans ton monde, c’est aussi ça, c’est faire face à l’horreur, accepté que ce qui peuple tes rêves, soit bel et bien arrivé. C’est cesser de faire semblant, comme Ron te le permettait. C’est terminer de jouer Sue, il faut redevenir une grande fille, celle que tu as été toute ta vie. Celle qu’on t’a forcé à devenir très tôt. Trop tôt. Celle que tu as pu oublier le temps de presque deux mois. Dans les bois. Il est temps et c’est les yeux humides que tu oses enfin regarder ton cousin, inconsciente du temps qui passe. Qui pousse le monstre, l’horreur, contre toi. « J’ai été violé… » tu as la voix d’une morte, le teint aussi, alors que tu fixes la gorge de Constantin. Tu ne peux pas lui faire face, tu ne peux pas voir la pitié dans son regard. Parce qu’alors, ce serait vrai. Encore un peu plus réel. Tu sens presque les mains te bruler la peau, tu sens presque les corps se presser à toi, jusqu’à t’étouffer, jusqu’à te briser. La panique revient, la douleur aussi, mais Ron ne veut pas de cette scène. « On doit y aller. » Il relâche aussitôt ta main. Froidement. Avec un détachement qui te fait mal. Il s’est évertué à tout oublier, le temps de ton séjour, à te laisser tourner la page. Il n’y retournera pas. Pas avec une Carrow qu’une voix te souffle.

Ce n’est pas une question que Ronald vous pose, ni une suggestion. C’est un fait, vous partez. Maintenant. Sa main retrouve alors ton épaule, mais le souvenir des autres, des monstres, rampe encore sur toi et tu frémis. D’horreur. De dégoût. Parce qu’eux aussi, t’ont attrapé l’épaule. Tu ravales la peur panique qui t’étreint, refuse qu’elle puisse secouer ton corps, mais avec difficulté. Vous allez transplaner, ce n’est pas le moment. Ni jamais même. Tu ne veux plus être cette fille-là, celle brisée, celle souillée. Mais c’est tout ce que tu es Sue, tout ce que tu es devenue. Ne laisse pas les bois te persuader du contraire, même Ron n’y croit pas et quand enfin, vous vous poser, c’est devant la demeure qui hante le début de chacune de tes nuits. Tu ravales aussitôt un cri et ta main cherche de toute urgence celle du roux, mais elle est déjà occupée, cramponnée contre sa baguette. C’est terminée Sue. Tout est fini et pourtant, tes yeux s’écarquille d’horreur à la vue de la demeure, de cette maison qui a un jour été la tienne, mais que pourtant, tu n’as jamais su aimer. Jamais. Mais ça, Ron ne le comprend pas et déjà toutes les lumières s’éteignent, t’arrachant un sursaut, faisant battre ton cœur plus fort. Ulysse n’avait pas éteint toutes les lumières, lui aussi, lorsqu’il t’a attrapé ? La faute à un sac sur ta tête ? Tu ne sais plus, mais l’obscurité te noue l’estomac et ta main cherche maladroitement celle de ton cousin. Il est ta bouée de sauvetage, ton phare dans la nuit. Et cette fois, tu oublies d’éviter son regard, que s’il voit la crainte briller dans tes yeux, il comprendra assurément que tout a commencé ici. Dans cette satanée maison. Dans cet endroit maudit. C’est la surprise dans ses yeux, alors que le déclic se fait, qui te pousse à reprendre le contrôle, qui te ramène les pieds sur terre. Tu touches le fond Sue, tu ne vas pas te noyer, pas avec Constantin. Et quand tu vois sa tête pivoté en direction du manoir, la douleur vrillé ses iris, puis la haine, tu secoues doucement la tête. Non, pas ce soir. Pas maintenant.

Derrière toi, les adieux ont déjà commencés. « C’est ici que nos chemins se séparent. Sue…euh… bon retour chez toi. » Tu tournes alors la tête dans sa direction, toujours cramponnée à Constantin, toujours à bout de souffle, le cœur comprimé. La peur au ventre. Une peur à t’en faire vomir. Mais tu ne veux pas qu’il le voit, pas lui. Il a suffisamment subit avec toi. Alors tu fais la forte, tu fais la fière, tu te montres comme il t’imaginait : Carrow. Insurmontable, une femme de caractère, capable de subir un viol et de retourner chez elle sans verser une larme. Mais tu n’es pas une très bonne actrice et alors que tu le fixes, presque froide, presque pragmatique, tu sens la peur se glisser dans ta gorge. C’est plus fort que toi, tes yeux se recouvrent d’une mince pellicule d’eau. Qu’importe si tu ne veux pas pleurer, les larmes menaces de couler, elles. Tu desserres alors doucement ta prise sur Constantin, tu peux le faire Susanna, tu peux lui dire au revoir. Adieu. Parce qu’il n’y aura pas d’autres rencontres, pas de retrouvailles. Ronald t’as sauvé et t’as promis de te rendre aux tiens, point. Vous n’êtes pas amis. Vous n’êtes rien. Sinon des inconnus. Mais tu n’y crois pas et alors que tu fais quelques pas dans sa direction, ton regard capte la douceur du sien, avant qu’il ne le détourne. Il hoche la tête en direction de ton cousin, il te donne congé en t’ignorant mais quelque chose rugit en toi. Cette même partie de toi qui a su pousser la rage au point culminant dans l’allée des embrumes il y a quelques mois, cette part plus franche de ta personne et à la fois audacieuse. Celle que tu ravales trop souvent, celle que tu rejettes, parce que trop Carrow. Parce que trop prompt à attirer les ennuis, à te lier à ton terrible géniteur. Il est trop tard. Pour lui, comme pour toi, tes pas te mènent jusqu’à lui et quand le rouquin ramène son regard sur toi, tu as déjà franchis la distance vous séparant.

Est-ce que tu avais prémédité ton geste ? Avais-tu seulement réalisé ce que tu mourrais d’envie de faire ? Non, pas vraiment. Mais tu ne peux tout simplement pas le laisser partir ainsi. Pas lui. Pas après tout ce temps. Le silence n’a jamais été une amie. Pas avec Ronald. Pas dans les bois. Alors tes mains glissent contre son cou, sans hésitation, dans un synchronisme parfait. Un instant tu vois la surprise se peindre sur son visage, tu crois apercevoir ses yeux s’écarquiller, son visage reculé même. Mais rien de tout ça n’a de prise sur toi. N’a d’intérêt. Il ne peut pas t’arrêter, parce que déjà tes lèvres trouvent les siennes, tes mains s’enfonçant dans ses cheveux. Là dans sa nuque, pour remonter lentement. Comme tu l’as timidement fait goûter à Ron lors de cette séance de rasage improvisé. Et plus que tes mains, ta bouche le découvre, capturant d’abord sa lèvre supérieure, puis les deux, alors qu’il bouge les lèvres. Pour protester ? Trop tard. Tu le goûtes sans en perdre une goutte, tu dévores comme si ta vie en dépendait. Tu graves dans ton esprit la fermeté de ses lèvres, leurs chaleurs, leurs textures, un peu écorché en haut à droite. Et alors que le baiser s’enflamme, qu’il gagne en intensité, ton corps s’échoue contre le sien. Tu te presses même sur la pointe de tes pieds, pour te donner un meilleur angle, pour pouvoir le goûter entièrement, pour qu’il ne t’échappe pas. L’espace d’un instant, tu oublies l’outrage dont tu as été victime, tu oublis que des mains t’ont détruites, que des bouches t’ont salies et que la chaleur d’un corps est synonyme de danger. Parce que bientôt, tu vas le perdre. Parce que tu auras le reste de ton existence pour craindre les hommes, mais que tu n’as que cette minute pour graver Ronald Weasley dans ton esprit. Dans ton corps. Tu l’embrasses avec besoin, avec quelque chose d’avide, de désespéré, comme si tu te noyais et quelque part, c’est un peu le cas. Il te renvoie à la mer, celle-là même qui t’as presque tuée. Et dès que son corps se crispe, tu le relâches. À contre cœur, avec un goût de trop peu sur les lèvres, que déjà l’une de tes mains recouvrent en tremblant. Le regard noyé d’un désir mêlé à une douleur que tu aimerais lui dissimuler.

Il n’était rien de plus qu’un héros Susanna, mais toi tu n’as pas de place dans son histoire. Tu n’as jamais eu ta place à ses côtés, il t’a pourtant avertit. Tu parles enfin, depuis l’arrière de ta main, alors que tu recules en direction de ton cousin, pour qu’il te rattrape, pour qu’il te retienne : « Adieu Ron… et merci. » C’est assez, tu te détournes déjà de lui, avec urgence. Avec douleur, pour courir en direction de Constantin. Ton visage s’enfonce aussitôt dans le cou de ton cousin et tu marmonnes ta demande contre son cou. « Emmène-moi loin d’ici, je t’en supplie ! » Tu fermes les yeux avec effort, consciente que ta voix frôle l’hystérie alors que tu sens la présence de la grande demeure tout près. Trop près. Tu ne sais pas si tu dois pleurer ou hurler. La folie te guette Susanna, tu le sais. Ton retour ici n’est que le commencement. Il faut fuir. Aller loin. Le plus loin possible. Dans une tour, devenir Rapunzel sans son prince. Et tu peux compter sur Constantin pour y arriver. Parce que tu n’es plus bonne à rien, tu n’es qu’un corps brisé, rapiécé, duquel l’eau salé n’a de cesse de s’écouler. Tu pleures sans plus savoir pourquoi. Si c’est la peur ou la douleur, la panique ou les souvenirs, qui te font cet effet. Tu pleures pour tout. Pour rien. Tu veux seulement disparaitre.
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La bête rugissait, tel le monstre qu'elle avait toujours été, prête à bondir sur sa proie afin de se nourrir de son sang.

Elle répond vaguement à tes questions, elle regarde trop le rouquin pour que tu ne remarques rien, que s’est-il passé entre eux pendant tout ce temps? Tu es suspicieux, sue est tout de même une femme et bien que tu l’adores, les femmes on la facilité de se mettre plein d’idée en tête. Pourtant elle acquiesce, c’était vraiment chez elle qu’elle a été prise, attaquée, par qui, pour quoi? Bien que tu as soif de découvrir la vérité, Susanna a besoin de temps, tu es prêt à lui laisser ce qu’il faudra, tu ne veux pas la brusquer, tu pouvais déjà remercier ce monde qu’elle y soit toujours parmi vous. « Je suis désolée Constantin, je… je ne savais pas. Je n’y ai pas pensée… je, j’ai été attaqué et j’ai dû omettre tout le reste pour arriver à… »

Tu restes silencieux, à son écoute, tu devines la souffrance qu’elle a dû endurer, pourtant tu ne sais rien. Tu en sais pas ce qu’on lui a fait, tu déteste l’idée de l’imaginer souffrir sous les attaques d’une autre personne. Tu aurais dû la protégée, mais tu n’a rien pu faire pour elle, tu la seulement chercher, remuer ciel et terre au point d’en devenir obsédé, la folie aurait-elle frappée à ta porte également? Peut-être… Elle te regarde de nouveau, tu vois l’océan en elle prêt à se déverser à tout moment, elle n’a rien soufflé encore et tu sais que l’ouragan va venir. Tu arrêtes de respirer, sentant le coup approché, tu sais qu’il fera des dégâts, mais ce n’est pas toi qu’elle va attaquer, c’est elle et cela te brise le cœur. « J’ai été violé… » Elle a été violé? Elle n’a pas besoin que tu lui poses des questions, mais cette simple idée te fait serrer la mâchoire, les poings, tu aimerais frapper cet homme, le massacrer à grand coup. Tu imagines déjà qu’il n’a pas été tendre et d’imaginer ta cousine avoir survécu à un tel enfer… la colère gronde, tu sais qu’on la briser, elle n’ose te regarder dans les yeux, tu vois les abysses en elle, elle s’y est sans doute noyé, une partie d’elle est surement resté dans ce fond marin. Tu ne dis rien, que peux-tu lui dire, ne t’inquiète pas, tout iras bien? Elle en garde un souvenir, elle le confrontera toute sa vie, elle a été souillé, briser d’une manière barbare. Ron pourtant met fin à ce moment pénible, il est temps d’y aller. « On doit y aller. » Tu t’approches donc, Ron semble pressé à en terminer avec tout ça. Tu comptes t’occuper d’elle à présent, elle est ta sœur, ta responsabilité, c’est à toi de l’aider.

En peu de temps, cet effet désagréable vous chatouilles dans les tripes, elle vous renverse rapidement de tout côté avant de vous faire chavirer, transplaner, tu détestes, mais c’est sans doute moins éprouvant pour Sue et plus rapide de rentrer. Pourtant vous atterrissez devant les Carrow, tu reconnais la grande demeure qui se dresse devant vous tel une ombre dans la nuit qui s’installe. Pourtant la réaction de Sue face à sa demeure ne te trompe pas, elle s’accroche à toi, toi son gardien, toi son protecteur, prête à la soutenir, tu entends son cri, son appel à l’aide et tu devines sans les paroles. Seul une personne est assez folle pour oser l’attaquer chez elle, si ce n’est son père, ce sera son frère et déjà tu ressens la haine venir te hanter. Une rage contenu pour le bien de ta cousine, tu serres doucement sa main, voyant son regard apeurée qui te brise le cœur.

Ron ne connaissait sans doute pas l’histoire, elle lui a surement caché des détails, il ne l’aurait pas amené ici en connaissance de cause. Il lui offre des adieux digne de ce nom…« C’est ici que nos chemins se séparent. Sue…euh… bon retour chez toi. » Bref, quelque chose de très banal, mais tu ne connais pas vraiment la nature du lien qui s’est installé entre eux, tu comptes déjà retransplaner avec Sue pour l’amener chez toi, pas question qu’elle rentre là-bas alors que tu as vu sa réaction. Elle délaisse ta main pour se rapprocher du rouquin, prêt à le remercier, à lui dire au revoir sans doute. Puis tu assiste à une scène, enfin une que tu aurais préféré ne pas être témoin. Il y avait peu de mois, elle dansait au côté de cette tête blonde avec cet air dédaigneux au visage et voilà maintenant qu’elle se lançait au cou de monsieur tâche de rousseur. Ses lèvres allant rencontrer les siennes avec avidité d’ailleurs, tu soupiras légèrement, mais tu détournas le regard, elle avait droit de lui dire adieu. Elle s’était donc amouracher de lui, l’homme dont l’amour était clairement impossible, le preux chevalier qui avait accourue à son secours dans ses bois rempli de noirceur, dont, sans doute, l’humour avait réussi à panser ses blessures, mais dans cette réalité, il était un insurgés, sa tête mise à prix, il était un danger potentiel pour sa sécurité. Une relation entre eux relevait du conte de fée, de l’utopie, d’un monde meilleure qui n’existait pas encore, d’un renversement, mais un baiser dans une vie n’était qu’un geste avec peu de répercussion, un adieu affectueux.

« Adieu Ron… et merci. » Elle se détourne, alors que tu la regarde venir vers toi d’un bas rapide, sauter dans tes bras, retrouver le confort que tu peux lui offrir, offrant un hochement de tête à Ron, tu es prêt à transplanner. « Emmène-moi loin d’ici, je t’en supplie ! » Elle retrouve le creux de ton cou, tu l’encercle de tes bras, baguette en main et tu formules ce qu’il faut pour vous envoyer devant ta demeure, disparaissant des yeux de Ron, qui, tu l’imagine ne restera pas plus longtemps devant la demeure d’un mangemort. Tu la transportes en lieux sûr, devant ta demeure où tu la diriges silencieusement, bercé par ses pleurs. Elle pleure la perte d’un ami, d’un amour impossible ou bien celle de la peur que cette vie lui redonnera à nouveau. Tu la garde contre toi, guidant ses pas vers le manoir des Crouchs, ne réveillant personne à votre entrée, Beatrix ne sera surement pas présente, elle dort peu sous votre toit depuis la disparition de sa demi-sœur, campant ailleurs ou bien ayant retrouvé le lit d’un autre amant peut-être, tu ne sais rien de son horaire. «Je vais m’occuper de toi petit sœur… Viens» Tu lui embrasses le front, espérant la consoler, retirer toute souffrance d’elle par des gestes affectueux et remplit de ton amour pour elle, car certes tu l’aimes, d’un amour inconditionnel et tellement innocent. Tu te promets de la venger, de la protégée et de la remettre sur pieds, ta cousine reprendra de la force à l’abri de tes ailes.
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 "Moi j’avais envie de crever mais on ne peut pas crever chaque fois qu’il y a une raison, on n’en finirait plus. Il faut vivre voyons." Romain Gary
"
La voix de la raison et celle de la sagesse sont parfois des voix de crécelles insupportables et aussi irritantes qu'un a capella de Kendji Girac. Parfois les mauvais conseils sont les meilleurs conseils, parce que les seuls que l’on puisse réellement entendre.

Lâche toi, sois violent, fous toi dans la merde Ron, si ça peut te soulager.

Sauf que non. Il la toise ce qui lui parait comme un long moment douloureux mais qui ne sont que quelques secondes en définitive, en proie à une lutte intérieure qu’il sait déchirante.

Don’t do it Sue.

Don’t.

Il émet un son plaintif inaudible lorsqu’il perçoit le mouvement de son corps et qu’elle vient doucement sur ses lèvres. Les siennes à lui sont brutales, dures mais elle ne s’éloigne pas. Il presse avec force sa bouche contre la sienne. Tout disparait.

Non.

Il retient son bras qui se soulevait déjà pour l’entourer. Il freeze son corps qui cherchait déjà à s’assouplir contre le sien. Les mains ne doivent pas venir ni glisser sur les cuisses ni remonter jusqu’à la poitrine.  Comme la plupart de leurs étreintes futures, ce baiser a le goût d'une délivrance - et d'un "échec provisoire" consenti…

Non.

Un effleurement qu’il bloque. Il n’a pas à se détacher, elle le fait d’elle-même et il se mort la lèvre dans un pincement narquois.

« Adieu Ron… et merci. »

Les yeux se croisèrent et le torse se souleva avant qu’il ne se remette bien.  La voix de Constantin flotta, acceptable et inévitable. Pour eux deux, il fallait qu’il ne soit pas. Tout ceci n’avait jamais eu lieu. Rien. Ni la tente, ni la forêt, ni la brulure du couteau sur le cou, ni celle laissé sur les lèvres.

Une blessure de guerre de plus.

Afin de ne pas trop la regarder - son regard lui désobéissait par moment – Il se concentra sur Constantin, lèva la main en guise de salut et finit par disparaitre.

Loin.

Transplaner à s'en faire écraser la cage thoracique, dans un village semi-magique de la région et de là -sa décision était déjà prise- il rejoindrait la Chaumière aux coquillages. Marcher ne lui disait pas grand-chose là mais il savait que cela lui viderait l’esprit. Une fois seul, il posa le revers de son poignet sur sa bouche pendant de longues secondes. Un souvenir.  C’était comme si tout son sensoriel était saturé - et de fait... Son renfrognement  était sa façon de l'admettre. Rien qu'à moitié. Parce qu'en même temps, elle était ce qu'elle était. Évidemment qu’elle ne voulait pas être une Carrow, évidemment… mais à la voir dans les bras de son cousin…. Elle faisait partie d’un monde qui n’était pas le sien.
Ron avait l’art et la manière d’avoir le béguin pour des filles qui étaient toujours son exact opposé d’une manière ou d’une autre. Il avait l'art et la manière de toujours devoir se retenir pour une raison ou pour une autre. Hermione parce qu'il y avait Harry et des choses plus importantes. Sue... Sue parce qu'ils étaient nés des mauvais côtés de la barrière l'un et l'autre.

Il ne consentirait sans doute plus à une autre étreinte, quelle qu'elle soit. Même à la revoir. Non. Trop dangereux.
Il se passa la langue sur les lèvres églantines.

Tout l’agaçait. Il aurait eu besoin de casser quelque chose. Elle, idéalement. Sur un lit et les cheveux épars sur l’oreiller.

Allons Ron… Omnia mutantur. Nihil inherit.

If you go
If you go your way and I go mine
Are we so
Are we so helpless against the tide
Baby, every dog on the street
Knows that we're in love with defeat


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