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sujet; Bring it to the ball {Feloria}
MessageSujet: Bring it to the ball {Feloria}   Bring it to the ball {Feloria} EmptyDim 31 Mai 2015 - 1:04

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Astoria & Felix
A breath to take home with me
Take your oxygen slowly while you breathe. 'Cause once I get you in my arms, The ice will start to break, The day will fade away.

Je suis à bout de souffle. Il ne faut pas croire, les valses peuvent tuer un homme. Moi y compris. Sans parler qu’avec toute l’euphorie des invités, leur excitation, leur curiosité, leur joie, je me démène pour ne pas être infecté par leurs sentiments. Si je les laisses m’atteindre, il y a toutes les chances pour que je me mette à glousser comme les femmes et que je songe à retirer mes vêtements pour me dandiner un peu plus fort. Ils n’ont aucune idée de comment les danois s’amusent, ils seraient surpris. Du coup, je file en direction des rafraichissements, abandonnant ma petite sœur, qui me lance un sourire amusé. Je connais ce regard : déjà terminé ? Sale peste, elle mérite une grimace de ma part, ce qui la fait éclater de rire. Ses joues sont toutes roses sous l’effort de la danse, quelques mèches lui collent même à la nuque, mais elle à couper le souffle. Mouais, ok je vais me prendre du punch et puis je surveille les types louches qui ne vont pas tarder à tourner autour. Mes sœurs sont des fleurs et elles ont tendances à attirer non seulement les abeilles, mais aussi toutes sortes de bestioles. Enfin, entre mes sœurs et les invités, je sais lequel des deux sont les plus vénéneux. Je parie sur Nessa, qui déjà se tourne en souriant vers un homme qui l’aborde. Bon, elle peut se débrouiller, mais comme toujours, je compte lui jeter des coups d’œil de temps à autre. Asher sera bien rapidement de retour, ou pas que je me rappelle, il a filé avec une femme… Loki seul sait combien de temps il compte jouer avec sa victime. Bah, tant pis. Nessa est dans son élément ici. Les bals lui ont toujours plu.

J’attrape donc avec plaisir un verre de punch et me retourne pour applaudir les musiciens qui terminent leur chanson. Déjà, tous les invités se mettent à bouger. La musique est relancée et je sirote calmement mon verre. Je ne sais déjà plus pourquoi cette soirée a lieu, le retour de quelqu’un il me semble, mais je n’écoutais probablement pas. J’ai tendance à préférer observer les gens, à inspecter leur sentiment, quand je suis dans une foule. Je ne suis pas ici que pour le plaisir, absolument pas ! Je suis aussi venu pour boire, ha ha ! Et le punch est goûteux. Presque autant que le champagne qu’on m’offre ensuite. Les anglais ont peut-être des nimbus dans les fesses, ils ont au moins un goût certain en alcool. Et puis ils ont des femmes fabuleuses… voilà, déjà mon regard passe sur les chignons élaborés et les robes coûteuses. Je caresse du regard quelques épaules nues, des décolletés plongeant et la courbe d’une fesse, une audacieuse ayant choisis une robe moulante et longiligne, plutôt que l’une de ses immenses robes de soirées. Superbe. Vraiment superbe. Que dire des hommes d’ailleurs ? Il n’y a pas à dire, je suis un adepte du style anglais, tous ses cheveux sombres, ses regards sérieux, ça me rend toute chose. Je décoche même un clin d’œil à un homme, un peu plus loin, en pleine discussion avec d’autres hommes. Ouh la, il fronce les sourcils et se détourne. Mauvaise pioche ! Je hausse les sourcils, un sourire amusé aux lèvres et cherche la foule du regard. Constantinope est là ? Nope. En attendant, je m’enfile encore un verre et j’ai comme un coup de blues. Wahou, en quel honneur hein ? Je fronce déjà les sourcils, observant la salle. Il est temps de remonter les barrières, histoire de ne pas finir le nez dans l’alcool à y faire des bubulles.

Et voilà, je me détourne, je remonte les barrières et observe ma sœur glisser sur la piste, au bras d’un anglais. Elle est toute en grâce. Par Loki, elle va tuer un homme un de ses jours. Ou une femme. Mais je penche pour les hommes, ils sont plus facile à tuer quand on porte des talons. Non pas que j’ai essayé, bon en fait oui, c’était une sacré nuit tien ! Enfin bref, mon regard accroche sur un bout d’étoffe blanche. Aussi bien dire que peu de femmes sont vêtues de blanc ce soir, une couleur trop virginale, trop immaculée. Les sorciers anglais préfèrent les teintes sombres, le vert et le violet, une sacrée obsession vu combien de costume sont taillé dans des étoffes de ces couleurs. C’est un bal vert et violet en fait, peu de gens n’ont pas eu le mémo, moi y compris. Tant pis, j’assume ma différence et mon costume bleu marin. Ma petite sœur, en turquoise fait de même, mais je ne la regarde même plus valser, parce que la robe blanche s’éloigne. Seule. Qui peut bien vouloir s’isoler sans personne à peloter ou avec qui discuter ? Tsk. Pas le choix, je la suis, mon verre à la main, en attrapant même un deuxième. Est-ce que j’oserais songer à enivrer une femme, avant même d’avoir vu son visage ? Absolument ! Les femmes ivres sont toujours terriblement amusantes !

Un sourire en coin, je la poursuis sans me presser. Il faut rester calme, les cas désespérés font fuir les nanas depuis la nuit des temps. Et vu comment on me reluquait plus tôt, je n’ai rien de désespéré. J’émerge de la salle de bal, avance encore un peu, mais les talons cessent de claquer sur le sol. Où a-t-elle bien pu fuir, la belle enfant ? Non parce que sérieusement, si elle se retournait que c’était une vieille mocheté, je serais malchanceux. Et ça, c’est rarement arrivé. Tant mieux pour moi ! Je suis donc le tapis, parce que je ne vois que ça pour étouffer le son de ses pas. Et voilà, elle grimpe les escaliers pour s’échapper. Alors je me racle la gorge, la faisant se retourner. Woah, quelle beauté ! « Il est un peu tôt pour quitter la réception, non ? » J’incline un peu la tête sur la droite, penche mon corps vers l’avant, de quoi me rendre plus sympathique, amicale même. Mon regard scintille sous l’amusement, mon sourire est invitant. Gentil et joueur à la fois. Viens jouer avec moi, chérie. « Felix Meir Hvedrung, à qui ai-je l’honneur mademoiselle ? » Bon aller j’approche, pour la voir de plus près, parce que dire mon nom a cette distance cause toujours la même réaction aux autres. Alors je hoche la tête d’un coup sur le côté, souriant avec amusement. « Dver. Drong. Je sais, c’est difficile à prononcer en anglais. Pas d’inquiétude, vous n’avez pas même à le répéter, pas vous. » Okay, je fais la conversation tout seul, mais il faut bien, si je ne veux pas qu’elle puisse s’échapper comme elle en avait l’intention. Je grimpe quelques marches et lève mes deux flutes, pleine bien entendu. « Felix, me suffira amplement. Vous comptiez fuir la fête ? Vraiment ? » Je suis l’amusement même, je n’ai pas l’air d’y croire, pourtant je sens bien que le coup de blues vient d’elle. La fête l’ennuie à ce point ? Elle ne devrait pas. Pas belle comme elle est. « Mais vous ne pouvez pas, pas avant d’avoir au moins danser avec moi. » Ah ça non, ce serait une grave erreur et j’enfonce déjà les sourcils sur mes yeux, faussement autoritaire, ce que mon sourire gâche. « Ce serait là une terrible erreur, juré. »

Et voilà, alors que je grimpe encore quelques marches, je la reconnais. C’est la jeune femme qui vient de faire son retour dans la société non ? Oui oui, j’ai vu son visage dans la presse il y a une semaine. Elle aurait été prisonnière des insurgés. Comme c’est fascinant. Mes yeux la détaillent avec encore plus d’attention, plus d’intérêt. Je l’ai trouvé ravissante sur le cliché sorcier, sa façon de se protéger le visage de sa main était adorable et à la fois poignant. Mais là, devant moi, avec ses grands yeux perdus, sa poitrine comprimée dans sa robe trop claire, trop blanche, elle est délicieuse. La fausse pureté hein ? Pas étonnant que son père l’ait habillée de la sorte, il tente probablement de racheter sa réputation. Sous la photo, il était question de son état de mère il me semble. Oui oui. Un mioche avec un nom étrange, m'enfin je n'ai rien contre les gamins, j'adore mes neveux et nièces d'ailleurs. En attendant, elle est époustouflante la petite brune, même avec ce petit air fragile. Pauvre petite fleur perdue dans un monde qu’elle ne reconnait probablement pas vraiment. En fait, je ne me rappelle pas l’avoir vu danser. Les anglais et leur passion pour les balais vous me direz, ça les rends un peu lent. Ce serait criminel de ne pas faire danser une femme telle qu’elle. Mais entêté comme ils sont, ils l’ont surement fait. Je soupire donc, tout près d’elle et m’incline pour déposer la flute de champagne à mes pieds et lui attraper une main. Que j’effleure du bout des lèvres, évidemment. Bon aller, je suis du genre tactile, alors je la lui embrasse. Au diable les bonnes manières ! Elle est encore plus belle de proche, ses longs cils battant doucement sur ses pommettes. « Acceptez de danser avec un pauvre étranger, mademoiselle. Sinon j’en aurais le cœur brisé. Montrons à ses anglais quelle erreur terrible ils ont osé commettre en ne daignant pas vous faire danser. Et puis… ils n’ont assurément pas le swing des danois. »
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Dernière édition par Felix M. Hvedrung le Lun 1 Juin 2015 - 23:49, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Bring it to the ball {Feloria}   Bring it to the ball {Feloria} EmptyDim 31 Mai 2015 - 19:53

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Elle devrait tourbillonner sur la piste. Ses talons devraient s’abimer sur le parquet impeccable, une paire de chaussures qu’elle ne remettra jamais, de toute façon. Elle devrait sourire aux invités qui s’étaient empressés aux portes de la demeure des Greengrass pour célébrer son retour. Des invités qui n’étaient que curieux de voir de plus près celle qui faisaient les couvertures des magazines et journaux. Celle qui avait passé quatre ans en enfer, entre les mains de ces « terroristes », cette « vermine » qui ne méritait que « d’être réduit à néant ». Les critiques, Astoria n’en avaient que faire. Elle avait eu le temps de protester et de les traiter verbalement pendant toutes ces années. Elle avait eu le loisir – un des rares – de pouvoir les descendre plus bas que terre comme eux faisaient avec elle. Toutes ces personnes s’agglutinant autour d’elle lui donnaient le tournis, la pressaient de questions auxquelles elle ne voulait pas répondre. Et pourtant, elle devait garder toute sa superbe, toute cette élégance qu’elle avait pourtant abandonné pendant quatre ans. Retrouvée les robes de bal, les lustres scintillants et les buffets somptueux, voilà qui devrait la combler, elle qui n’avait rêvé que de cela durant son emprisonnement. Être le centre de l’attention l’épuisait plus que cela la réjouissait. La semaine avait été longue et les nuits, courtes. Coupées de cauchemars, la belle se réveillait souvent en panique, sa main agrippant sa baguette, le regard en alerte, le souffle saccadé. Elle avait peur, elle était terrifiée de retrouver ces cages de malheur. Un sentiment de claustrophobie avait naquis dans son for intérieur et c’était précisément ce qu’elle ressentait en ce moment précis. La sensation d’étouffer, d’être submergée, qu’on la privait de nouveau de sa liberté. Pauvre enfant, ses yeux mûris s’attardaient sur le visage de personnes qu’elle ne reconnaissait pas, qu’elle ne connaissait plus. Bien sûr, certaines figures lui étaient familières mais ce n’était pas celles qui se pressaient pour venir la voir, pour venir montrer leur soutien, pour compatir. La compassion, la pitié, voilà deux notions dont la jolie fleur acceptait mais portait lourd dans son cœur. Cette soirée n’était qu’un moyen pour elle de se remémorer de ses années de calvaire, alors que pour eux, ce n’était qu’une réception parmi tant d’autres, des conversations anodines, comme s’ils ne remuaient pas le couteau dans la plaie un peu plus. Mais chaque dialogue, chaque main sur son épaule, chaque regard bienveillant n’était qu’un coup de plus dans ses nerfs déjà fragiles. Et pourtant, la gamine ne perdait pas son sourire, ni ses mots doux face à ceux qui faisaient preuve de délicatesse vis-à-vis de sa situation. Situation chaotique pour une jeune fille qui n’avait même pas encore vingt ans, à peine dans la fleur de l’âge, coupée alors qu’elle n’avait pas encore éclos. Mais les traits fins de la demoiselle se montraient résistants face aux regards insistants, inquisiteurs de ceux qui pensaient et voulaient la voir craquer. Que cela serait réjouissant de voir un membre de cette famille lisse de l’extérieur craquer en plein bal. Mais ce n’était certainement pas Astoria Greengrass qui allait craquer, qui allait laisser ce plaisir malsain se concrétiser. Son cœur et son âme s’étaient durcis et ce n’était pas la curiosité morbide de quelques têtes hautes placées qui allaient la déstabiliser. Elle avait vécu pire, pouvait-elle se vanter de dire.

Les heures avancèrent et ses chevilles lui faisaient mal. Elle n’avait plus l’habitude de porter des talons aussi longtemps. Sa poitrine se soulevait à chaque lampée de champagne qu’elle prenait de façon délicate. A vrai dire, la belle plante noyait son mal être dans ces flutes enchanteresses, au liquide d’or qui n’appelait qu’à être bu. Cela lui permettait d’oublier – un peu – le récit qu’elle se mettait à dire à chaque fois qu’on venait l’aborder. Oui, cela avait été dur. Non, sa sœur n’était pas coupable, elle avait juste été manipulée. Oui, elle avait vécu un véritable supplice. Oui, ses parents lui avaient manqué énormément. Non, elle n’avait pas vu Potter et sa clique (à vrai dire, elle avait bien vu Granger et Lovegood mais ça, il était mieux de le garder pour soi afin d’éviter davantage de questions). Astra n’était qu’une marionnette qui répétait docilement ce qu’on lui avait dit – ce que son père lui avait ordonné de dire. Son regard regardait la sortie d’un air envieux, la musique lui donnant plus mal aux tempes que l’envie de danser. Les étoffes des robes n’attiraient pas son œil pourtant avide de couture. Ses lèvres ne décoinçaient pas de curiosité quant à ses invités – après tout, ils étaient là pour elle et non l’inverse. Mais son sourire resta là, placardé sur le visage que sa mère avait pris soin d’apprêter pour ce soir. Ses doigts fins tenaient une flute à peine entamée qu’elle abandonna sur la nappe blanche de la table de réception. Elle voulait sortir d’ici et tout le monde semblait maintenant assez enivré de musique et de danse, de liqueur et de nourriture, pour ne plus faire attention à elle. Astoria glissa silencieusement hors de la salle, priant pour que personne – ses parents, par exemple – ne l’intercepte – ne lui ordonnent de retourner à l’intérieur.

Une fois à l’extérieur, la soigneuse jeune fille eut un soupir de contentement tout en se dirigeant vers l’escalier. Ses pas résonnaient agréablement dans le lieu silencieux. Elle devrait pourtant avoir en horreur le silence. Cette solitude qui fut sa seule compagne pendant quatre ans, riant sur son épaule des larmes de l’enfant qui voulait retrouver son cercle d’amis, ses connaissances, sa famille. La solitude n’avait jamais été quelque chose qu’Astoria affectionnait. Sauf quand elle dessinait ou qu’elle peignait. Mais depuis toute petite, elle avait toujours apprécié être entourée, avoir des gens avec qui parler, plaisanter, critiquer. Malgré ses airs de capricieuse, elle n’était pas une amie compliquée. La cadette Greengrass compensait son mal d’amour familial par celui de ses amis, quitte à se montrer naïve et à s’en brûler les doigts.

« Il est un peu tôt pour quitter la réception, non ? » La belle s’arrêta nette au milieu des marches et se retourna pour voir si on s’adressait bien à elle. Mais considérant qu’elle était la seule à quitter la réception dans ces lieux mêmes, il semblait évident que la voix s’adressait à elle. « Felix Meir Hvedrung, à qui ai-je l’honneur mademoiselle ? » Cette dernière pencha la tête quand elle vit un jeune homme s’extraire de sa cachette et s’approcher d’elle. Il avait un sourire éclatant, presque contagieux. Et son regard, taquin et amusé, lui changeait profondément de ceux qu’elle a pu croiser durant la soirée. « Astoria Greengrass, répondit-elle presque automatiquement. » Elle ne se rappelait pas d’avoir vu ce Felix dans la salle. Il faut dire que bien d’autres personnes ont monopolisé son attention, assez pour la démotiver d’aller à la rencontre de ceux qu’elle n’avait pas encore vu. « Dver. Drong. Je sais, c’est difficile à prononcer en anglais. Pas d’inquiétude, vous n’avez pas même à le répéter, pas vous. Felix, me suffira amplement. Vous comptiez fuir la fête ? Vraiment ? » Astoria ne put empêcher le fin sourire qui s’échappa de ses lèvres face à cet étrange personnage. Il était amusant. Etrange mais amusant. Et il avait cet accent appuyé qu’elle ne connaissait pas. Mais qui ne manquait pas de charme. La cadette Greengrass tendit la main pour attraper la flute qu’il lui tendait et y but une gorgée avant de répondre. « Je préfère voir cela comme un gain de place pour ceux qui veulent vraiment s’amuser. » Après tout, elle n’avait pas la tête à ça, ce soir, elle qui était pourtant une fêtarde inavouable à Poudlard. « Mais vous ne pouvez pas, pas avant d’avoir au moins dansé avec moi. Ce serait là une terrible erreur, juré. » Il gravit les quelques marches qui les séparaient et arriva à sa hauteur. Il était véritablement séduisant mais la jeune fille, malgré son air poli et enjoué, gardait ce recul certain face à cet étranger qui avait déjà sa main la sienne, les lèvres effleurant sa peau avant de l’embrasser sans aucune pudeur. La jolie demoiselle fut surprise mais Felix n’en perdit pas de sa superbe pour autant. « Acceptez de danser avec un pauvre étranger, mademoiselle. Sinon j’en aurais le cœur brisé. Montrons à ces anglais quelle erreur terrible ils ont osé commettre en ne daignant pas vous faire danser. Et puis… ils n’ont assurément pas le swing des danois. » Voilà la raison de l’accent, se dit-elle. Le Danemark, un pays assez abstrait dans l’esprit d’Astoria. Et pourtant, le jeune homme qui se présentait à elle avait le prestige même d’un pur anglais. Quoiqu’un peu déjanté quand même.

« Est-ce que c’est mon père qui vous envoie ? » La fille savait que le père recherchait avidement à marier ses deux progénitures le plus rapidement possibles. Sa voix était donc suspicieuse, ne cachant pas les points d’interrogation dans ses iris. Cependant, la belle enfant ôta doucement sa main de l’emprise – pourtant agréable – du jeune homme et eut un sourire désolé. « Ne prenez pas ça comme un refus mais je suis vraiment fatiguée et je… » Elle s’interrompit, comme si elle cherchait ses mots, avant de relâcher ses traits d’un air dépité. « En faites, c’est un refus, dit-elle dans un rire sans humour malgré elle. » Elle passa la main sur son visage puis caressa une de ses sourcils tout en se mordillant la lèvre supérieure avant de rire nerveuse. « La soirée a été… Longue et éprouvante. Et je– Je  ne suis plus– Plus habituée à tout ça, voyez-vous. » Elle s’embarrassait toute seule en bredouillant et cela était humiliant. « Et je suis en train de me conduire comme la reine des cruches, comme si c’était mon premier bal. » Evidemment que ça ne l’était pas. Mais ça l’était en quatre ans et c’était déjà assez énorme en soi. « Je suis vraiment désolée, ce n’est pas dans mes habitudes d’être comme ça. » Ses nerfs, retenus depuis quelques heures déjà, lâchaient. Voilà pourquoi elle voulait s’enfuir. Voilà pourquoi elle voulait s’isoler. Ses yeux papillonnaient furieusement, car elle était agacée de son propre comportant, de cette réaction qu’elle ne maîtrisait pas. Astoria Greengrass faisait toujours preuve de contrôle de sa personne et là voilà qui s’affalait émotionnellement devant un parfait inconnu à l’accent charmant. « Vous… Vous feriez mieux de vous trouver une cavalière plus agréable que moi, lança-t-elle dans un sourire triste avant de tenter de s’échapper de nouveau. » Quelle triste honte, heureusement que ses géniteurs n’avaient pas été là pour voir ce spectacle affligeant.

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MessageSujet: Re: Bring it to the ball {Feloria}   Bring it to the ball {Feloria} EmptyMar 2 Juin 2015 - 4:21

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Astoria & Felix
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J’ai franchement bien fait de suivre cette fille, « Astoria Greengrass » oui si on veut, parce qu’elle est plus que sublime. En fait, c’est surtout son aplomb qui me charme tout de suite. Si confiante. Si sûr d’elle. Bon, ce n’est pas si étonnant de la part de ce peuple si sérieux, si collet monté hein. Les anglais ne savent absolument pas s’amuser, comparé aux danois, mais c’est surtout que cette jeune femme devrait être de verre, non ? Évidemment. Après autant de temps passé auprès d’individus considéré comme des barbares, des hors la loi même, il y avait de quoi être toute retournée. Or, là, devant moi, elle ne semble pas être faite de porcelaine. « Je préfère voir cela comme un gain de place pour ceux qui veulent vraiment s’amuser. » Ah voilà, je ris un peu, pas le choix. Elle me rappelle Nessa, mais dans le bon sens hein ! Le petit côté effrontée, provocateur, j’aime les femmes qui ont du chien. Celles qui mordent encore davantage. C’est probablement même ce désir de jouer avec le feu, de frôler le danger, qui me pousse à lui embrasser la main, plutôt qu’à l’effleurer. Elle n’oserait pas me gifler, si ? Oh si elle fait ça, il y a toutes les chances pour que je me mette à frétiller comme Fenrir, mon chien, devant un os. Par Loki, il vaut mieux que non. Je fais donc un pas de reculons, mais j’insiste pour la danse. Oh que oui ! Je me vois déjà tournoyer avec elle, probablement laisser une main glisser plus bas. Trop bas ? Allons, il n’y a jamais de trop bas avec un Hvedrung ! Enfin, on verra.

Sauf que non, le jeu tombe même rapidement à l’eau. « Est-ce que c’est mon père qui vous envoie ? » Elle devient méfiante, eh oui, la joie de posséder l’empathie, on sait tout de suite de quoi l’autre est fait. Adieu le mystère, adieu les doutes ou l’inconnu, moi je sais quand je plais ou pas à une nana. Et celle-ci en l’occurrence, bien qu’elle ait des doutes momentanés, ne me rejette pas. DU-TOUT même. Bon après, sa question est légitime et je souris déjà avec amusement. « Pour ça, belle Astoria, il faudrait que je sache quel visage à votre père. Or, tous les vieux anglais se ressemblent pour moi. Coincé, l’œil sévère, la bouche dédaigneuse ? Voilà, vous voyez, tous pareils ! » Je ris un peu à ma blague. Je suis très drôle hein, je suis le premier à le remarquer. À chaque fois. Mais elle retire sa main et je la laisse faire, allons, je ne vais pas l’enchainer dans la cave de mes parents, même si ça pourrait devenir très amusant soyons honnête. Non, non. Je sais avoir des hobbies normaux, comme tout le monde. « Ne prenez pas ça comme un refus mais je suis vraiment fatiguée et je… » Je fronce délicatement les sourcils, légèrement amusé par toute cette histoire. Elle est fatiguée ? Oui, je le sens. Elle est surtout lasse de tout ce qui se déroule plus bas, non ? De toute cette notoriété mal endossé. Il y a une sacrée différence entre avoir un carnet de bal bien remplis parce qu’on a de jolis kiwi ET être le centre de l’attention parce qu’on est revenu d’un autre monde. Mais elle se débat là, et franchement, ça m’éclate. Je la laisse donc faire, le regard pétillant. J’attends la suite. « En faites, c’est un refus » j’acquiesce évidemment, lui donnant raison. Oui, elle rejette mon offre, mais je ne m’en offusque pas. Ça ne servirait à rien. « Mmn, donc pas de danse. D’accord. » Oui, pourquoi pas. Je ne m’arrête pas de sourire pour autant. Tout va bien bébé, relax. Respire.

Elle a l’air tellement perdue en ce moment que c’est divin. « La soirée a été… Longue et éprouvante. Et je– Je ne suis plus– Plus habituée à tout ça, voyez-vous. » Oui, je vois, j’acquiesce, mais je ne la quitte surtout pas de mon regard brillant d’humour. Elle s’embarrasse en ce moment, je le sens, elle aimerait disparaitre, apprendre à se taire peut-être même. C’est mignon, alors je m’approche, tout en sirotant mon champagne, posant un bras sur la rambarde, pour prendre appuis, l’air intéressé et taquin. « Mmn mmn. Oui. » C’est qu’elle est dur avec elle-même la petite, exigeante et délicieuse. Ah toutes les choses que je pourrais lui faire pour la détendre, elle n’a pas idée. Mais je reste là, disponible et charmant, peut-être un peu moqueur, mais pas méchant. Oh ça putain non. « Et je suis en train de me conduire comme la reine des cruches, comme si c’était mon premier bal. » Là, j’avoue que je ne peux pas m’empêcher de rire un peu, sous le charme. Probablement la faute au vin, mais aussi à cette robe, son décolleté me désarme totalement. Et puis cette attitude, elle cherche à me séduire, assurément. « Mais non, absolument pas. Enfin… peut-être un peu, mais c’est charmant. » Mais elle n’écoute pas vraiment, elle est trop absorbé dans sa critique personnelle, pauvre chaton. « Je suis vraiment désolée, ce n’est pas dans mes habitudes d’être comme ça. » Je plisse les yeux, amusé au possible, charmant comme jamais. Un vrai tombeur. Fuyez mesdames ! Prenez vos jupons et courez ! Il vaut peut-être même mieux me lancer vos culottes, histoire de me retarder. AHEM. « Charmante ou cruche ? » Je n’aide vraiment pas, mais je la taquine. Elle le voit bien dans mon visage, non ? Bien entendu. Sinon je risque la gifle. Vous savez déjà ce que je fais des gifles, he he.

La colère la gagne pourtant un peu plus, pas nécessairement contre moi. Non, elle est dans son monde. Moi aussi j’aimerais bien être dans son monde. Enfin, surtout dans autre chose qui lui appartient, mais je ne suis pas un rustre. Je vais me garder de penser ce genre de chose maintenant. Il sera toujours temps plus tard, cette nuit surement. Ou demain. Allons, je suis un homme tout de même ! Et voilà, elle essaie de me jeter, la cruelle enfant : « Vous… Vous feriez mieux de vous trouver une cavalière plus agréable que moi. » Est-ce qu’elle a senti que je pensais à lui retrousser sa robe et à lui faire passer son mal de vivre à coup de rein ? Tsk. Je me secoue un peu et je soupire, pour abandonner ma flute sur un meuble, histoire de la rattraper. Aussitôt que ma main trouve son bras gracile, je l’attire plus près, comme un gentleman. Je ne vais pas la bouffer tout de suite quand même ! Je lui passe plutôt la main autour de mon biceps et lui offre un petit sourire, les sourcils froncés. « Malheureusement pour vous, je n’ai pas envie d’une autre cavalière. En fait… que ça reste entre nous hein ? » j’avance à travers le corridor, sans savoir où je nous emmène, mais c’est au-dessus de la salle de bal dans tous les cas. La musique résonne sous nos pas, comme en écho à une fête lointaine, d’un autre monde. Ah tien, une salle de musique ? Un salon de thé, je n’arrive pas à bien déterminé, mais la pièce est jolie, avec un parquet luisant. Je me penche à son oreille pour souffler la suite doucement : « J’adore les femmes désagréables, fatiguées et un peu cruches. Même si je pense que ce dernier fait est à revoir en ce qui vous concerne. Les cruches ont normalement déjà retroussées leurs jupes. Ce qui n’est pas votre cas. » Elle a même droit à un hochement de tête appréciateur de ma part. Bien joué Astoria. Et là, au milieu de la pièce, je détends ses doigts de sur mon bras et comme tout homme de l’élite, je m’incline devant elle : nous allons danser.

Quand je me redresse, mon sourire joueur est de retour et mon regard brille à nouveau de malice. Je m’approche en position et si elle hésite à faire de même, mes bras qui s’étendent en signe de découragement et mon grand soupir, devrait suffire à lui tirer une quelconque réaction. Je laisse retomber ma tête vers l’arrière et ris un peu, « allons Astoria, une petite danse, juste une ! Vous en avez assez d’eux tous, en bas. Mais ici, seule avec moi, c’est autre chose. » Je retire même ma veste, que je laisse s’échouer contre le dossier d’un siège, puis je retrousse mes manches, dévoilant ma marque, sans y porter attention. J’aurais quand même préféré un dragon et des flammes, enfin chacun son truc. Je secoue un peu mes cheveux et lui souris toujours, tentant en vain de la charmer. « Ooooh, mais j’y suis ! En fait, ce n’est pas tant par fatigue que vous ne voulez pas danser. Vous avez oublié les pas ! » J’acquiesce, faussement sur de moi, la bouche dans une moue faussement réfléchie, avant de sourire à nouveau. Comme un gamin. Ce que nous sommes tous au fond. Je me racle donc la gorge et la rejoins, elle hésite peut-être à me laisser lui prendre les mains mais d’un coup d’œil je la rassure, je ne la ferais pas danser avec moi. Je la guide plutôt jusqu’à un siège, où je la fais assoir. Je redresse un doigt, pour lui faire signe de m’attendre, une mèche de cheveu me retombant sur les yeux. « Ne bougez pas ! » Et voilà je file presque en courant, récupérer sa flute de champagne, abandonnée avec la mienne sur une petite table. Je reviens et m’incline pour la lui donner. Je souffle avec amusement, « dans une autre vie, j’étais un prestigieux domestique. » Elle prend sa flute, j’incline la tête sur la droite, puis me redresse pour me décontracter. Je tire sur mon nœud papillon, le défait et déboutonne le haut de ma chemise. Assez pour dévoiler mon cou. Rien de déplacé, pas en présence d’une dame qui n’a pas l’intention de retirer ses jupons, allons ! Je sais me tenir.

Je gagne le centre de la pièce alors, tout en pointant un doigt sur elle, joueur : « maintenant que vous êtes bien installé, Astoria, laissez-moi vous faire une petite démonstration. » Je regagne ma position, avec une partenaire imaginaire, redresse la tête et attend que la musique soit relancé sous nos pieds. Je souris tout le long et lui lance un coup d’œil, « vous allez voir, les femmes invisibles m’adore ! Je fais un excellent partenaire ! » Et je me lance, je valse avec la femme invisible, mon sourire s’efface même doucement, je deviens sérieux, plus charmant que drôle. Moins gamin. Je danse, je me concentre sur les pas. Sur la position de mes mains, sur les mouvements que j’imagine ma compagne faire. Astoria est-elle captivée ? Je ne sais pas, mais je me donne, puis je fais mine de soulever ma partenaire et je me mets à tournoyer, pour rire. Elle est surprise, non ? Je fais mine de redéposer ma partenaire et hors d’haleine, riant, je pose mes paumes sur mes cuisses et tourne un grand sourire vers la jeune femme. « Elle est malade. Là, dans le coin. Ça leur arrive tout le temps ! Tsk ! » Je ris encore en me redressant, repousse mes manches encore un peu plus haut sur mes bras, jusqu’à libérer mes coudes et lui tend une main. Ma voix est plus chaude, plus séduisante quand je m’adresse à elle, des mèches me barrant le front : « venez Astoria, venez danser avec moi. Promis, je ne vous ferais pas tournoyer autant qu’elle. »
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MessageSujet: Re: Bring it to the ball {Feloria}   Bring it to the ball {Feloria} EmptyMer 3 Juin 2015 - 10:22

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« Pour ça, belle Astoria, il faudrait que je sache quel visage à votre père. Or, tous les vieux anglais se ressemblent pour moi. Coincé, l’œil sévère, la bouche dédaigneuse ? Voilà, vous voyez, tous pareils ! » Voilà qui eut l’effet de soutirer un sourire sur les lèvres de la belle, une démonstration amusée qu’elle s’empressa de cacher en baisser les yeux vers le sol, comme si ledit père pouvait apparaître et la punir de laisser un étranger se moquer de lui – et pire, d’y prendre plaisir. Jamais le patriarche Greengrass n’aimait qu’on le traite sans le respect qu’on lui devait. Y compris ses filles et sa femme. Ce Felix aurait risqué de gros ennuis si jamais Wyatt, ou un de ses sbires, avait eu les oreilles qui traînaient dans les environs. « Mmn, donc pas de danse. D’accord. » La sorcière ne rêvassait que d’un bon bain pour relaxer ses jambes, meurtries par les talons, lourdes d’avoir été debout toute la journée. Et aussi pour apaiser son âme, pour détendre son cœur, pour relâcher ses nerfs. Cette réception était trop rapide, sa mère s’était précipitée dans l’organisation. Astoria était prête à parier qu’Hortense, malgré sa poigne de fer et une organisation impeccable, de cette élégance si française qui parfois en agaçait plus un – même sa famille, notamment quand elle perdait patience, aurait été capable de monter cette même réception le lendemain même de la libération de sa fille. Heureusement pour sa cadette, elle avait eu la délicatesse d’attendre un peu, mais pas assez. « Voyons, ma chérie, il faut que l’on montre publiquement que tu es de retour à la maison, auprès des tiens, et toujours fidèle au Magister. » Alors elle s’était frottée à des mangemorts aux regards lugubres, aux traits soupçonneux, à la démarche fluide, prêts à dégainer leur baguette au moindre faux pas. « Charmante ou cruche ? » Les yeux de velours de la princesse de la soirée se posèrent sur le jeune homme de façon à lui dire « Cessez donc de vous moquer de moi. Vous m’avez très bien comprise. » Astoria était de la sorte ; elle communiquait ses pensées et ses émotions, ses envies et ses peurs par le regard, par des moues qui pouvaient parfois trahir ses paroles, par des actions allant à l’encontre de ses propos. C’était une jeune fille bourrée de contradiction, de complexité, que même elle n’arrivait parfois pas à suivre ; elle jouait sur tellement de tableaux qu’elle en perdait souvent le fil. « Malheureusement pour vous, je n’ai pas envie d’une autre cavalière. En fait… que ça reste entre nous hein ? » Une emprise sur son bras la stoppa dans sa montée, la fit même reculer de quelques pas pour se retrouver finalement plus proche que précédemment de son interlocuteur. Ce danois n’avait aucun scrupule, aucune pitié pour sa personne, visiblement. Heureusement qu’il était plutôt charmant sinon, la belle rose n’aurait pas hésité à le refouler de façon un peu plus directe. Elle n’était vraiment pas d’humeur à se laisser attendrir par de belles paroles et un regard céruléen qui semblait presque la déshabiller entièrement. Et pourtant, dans sa folie personnelle, le jeune homme l’entraînait bien malgré elle dans un des salons de la demeure – salons que sa mère entretenait avec soin car il était courant que des invités s’y isolent pour y être plus tranquille (Astoria n’osait imaginer ce qu’il s’y passait). « J’adore les femmes désagréables, fatiguées et un peu cruches. Même si je pense que ce dernier fait est à revoir en ce qui vous concerne. Les cruches ont normalement déjà retroussées leurs jupes. Ce qui n’est pas votre cas. » La jeune Greengrass lui lança un regard à la fois surpris et courroucé ; pour qui l’avait-il prit ? Elle était une enfant de bonne famille, jamais elle n’aurait l’idée de… retrousser sa jupe au premier venu. Même si celui-ci était séduisant et avec un accent qui, soufflé à l’oreille, ramollissait littéralement ses pauvres membres déjà bien fragiles.

Bras croisées, Astoria se trouvait bien gourde au milieu d’une piste qui n’était même pas de danse. S’il n’avait pas compris qu’elle pouvait être entêtée, il allait très vite y goûter. Felix était joueur, il avait ce regard qui pétillait d’une lueur nouvelle, qu’elle-même n’avait guère vu dans sa courte vie. Être traitée de la sorte lui changeait complètement de ce qu’elle avait pu vivre au rez-de-chaussée ou durant cette dernière semaine quand elle sortait (parfois) dans la rue. L’entêtée demoiselle avait l’impression de se retrouver face à un enfant qui lui tournait autour pour recevoir une sucrerie. Puis, ce dernier eut un soupir de dépit, faussement orchestré puisque suivi d’un rire certain. « Allons Astoria, une petite danse, juste une ! Vous en avez assez d’eux tous, en bas. Mais ici, seule avec moi, c’est autre chose. » Il eut l’indécence d’ôter sa veste et de remonter les manches de sa chemise, éclatant ainsi la marque noire de son avant-bras aux yeux de la courtisée. Elle pâlit légèrement, même si elle savait qu’elle ne risquait rien. Elle était une Greengrass, son père était un mangemort réputé et loyal, jamais Felix n’oserait quoique ce soit. Mais la marque du Seigneur des Ténèbres n’était jamais chose plaisante à voir et elle se força à détacher son regard de cette vision qui lui rappelait d’assez mauvais souvenirs. « Ooooh, mais j’y suis ! En fait, ce n’est pas tant par fatigue que vous ne voulez pas danser. Vous avez oublié les pas ! » Il lui prit les mains sous les yeux inquiétants de la demoiselle ; allait-il véritablement la forcer ? Car elle n’hésiterait pas à lui marcher sur les pieds et lui donner de furieux coups de coude s’il persistait dans sa propre folie. Mais non ; il la dirigea vers un fauteuil et Astoria ne put s’empêcher d’émettre un soupir à la fois de soulagement et de contentement. Comme c’était fort agréable de se laisser mouvoir dans le tissu mou d’un siège confortable. Voilà ce qui lui avait manqué pendant quatre ans. Le plaisir simple, celui-là même de pouvoir se ratatiner jusqu'au fond d’un fauteuil et s’y laisser se reposer. « Ne bougez pas ! » Où allait-il maintenant ? Ou était donc le bouton off ? Y avait-il un moyen d’arrêter cet homme qui revenait déjà, essoufflé, les deux flûtes en main, mais toujours avec cet air amusé qui ne le quittait pas une minute. La vie serait-il un jeu, pour lui ? Quoiqu’il en soit, la jeune sorcière ne savait plus trop à quoi s’attendre alors qu’il lui tendit son verre tout en s’inclinant. « Dans une autre vie, j’étais un prestigieux domestique. » Quand même un brin agacé, Astoria sentit ses lèvres se tordre d’un nouveau sourire amusé tout en le remerciant d’un hochement de la tête. Parce qu’il n’était pas un domestique. Il était un mangemort, un étranger de surcroît, il devait donc forcément avoir une bonne réputation. « Si vous avez été un domestique, vous saurez qu’il n’est pas de bonne augure d’agacer sa maîtresse de la sorte. » Sa voix était un brin rouée mais sa moue taquine ; grand dieu, la voilà qui entrait dans son jeu malgré son apparente aversion. Mais après, est-ce qu’une femme ne pouvait pas se laisser attendrir par un sourire charmeur de temps en temps, surtout quand la séduction et la flatterie furent absentes pendant quatre longues années ? Contre sa volonté, la jeune Greengrass se pouvait s’empêcher de ne pas fondre, de ne pas être en émoi face à ce danois excentrique. Il la divertissait sans vraiment qu’elle s’en rende compte en tout juste cinq minutes de conversation.

Alors que la délicate fleur portait à ses lèvres sa coupelle, le danois s’était mis visiblement plus à l’aise, en ôtant son nœud et déboutonnant son premier bouton. Astoria arqua un sourcil ; à quoi jouait-il à présent ? Presque par bonheur, elle fut rassurée qu’il n’en dévoila physiquement pas plus. Il suffisait que quelqu’un débarque dans le salon pour après colporter des rumeurs aussi absurdes et grotesques les unes que les autres. Et elle ne souhaitait vraiment pas avoir de problèmes avec son géniteur – et il en allait de même pour Felix. « Maintenant que vous êtes bien installée, Astoria, laissez-moi vous faire une petite démonstration. » Elle n’avait pas oublié les pas. Sa mère avait tout fait pour que sa mémoire revienne, que ses pieds reprennent ce ballet qu’elle lui avait enseigné toute sa vie. Comme un pot cassé que l’on répare, Hortense s’était empressée de remettre sa fille à niveau, de lui ôter toutes ses mauvaises manies de prises – comme le dos courbé ou le visage teigneux – et de lui rappeler comment une jeune fille de bonne famille devait se tenir. Et cela passait aussi par la danse. « Vous allez voir, les femmes invisibles m’adorent ! Je fais un excellent partenaire ! » Et il se mit à bouger les pieds en fonction de cette partenaire inexistante, son visage malgré tout devenu sérieux, comme s’il voulait lui montrer, lui prouver qu’il n’était pas qu’un gamin dans le corps d’un homme. Le visage rieur, Astoria ne pouvait le stopper ; cela faisait bien longtemps que quelqu’un ne l’avait diverti de la sorte – et encore plus ce soir, où tout lui semblait fade et sans saveur. Felix fit tournoyer sa partenaire, encore et encore jusqu’à finir par s’arrêter, faussement épuisé mais véritablement hilare de sa démonstration. « Elle est malade. Là, dans le coin. Ça leur arrive tout le temps ! Tsk ! » Les pupilles bleutées firent un allé/retour vers le coin pointé en question avant qu’elle secoua la tête, l’air moqueur face à ce jeu qu’elle trouvait drôle et puérile. « Venez Astoria, venez danser avec moi. Promis, je ne vous ferais pas tournoyer autant qu’elle. » La gamine courtisée trépignait dans son for intérieur, allez, vas-y, bouges toi les fesses, vas danser, regarde comment il serait presque prêt à se jeter à tes pieds pour te retenir ! Mais la jeune femme distinguée qu’elle devait être se mordilla la lèvre tout en observant la main tendue avec intérêt. « Il me semble que je n’ai guère le choix, de toute façon. J’ai comme la sensation que vous ne me laisseriez pas partir sans avoir obtenu gain de cause. » Elle eut un faible soupir faussement contrarié avant de finir d’une traite sa flute, grave erreur qu’elle remarqua alors qu’elle se relevait, la main glissée dans celle du jeune homme, et qu’un tournis la prit de court. « Je crois que je ne suis pas encore réhabituée aux simples plaisirs, dit-elle alors qu’elle porta sa main libre sur son front, un sourire mi désolé mi chaleureux à son interlocuteur. Vous promettez de ne pas me faire tourner autant ? Car il serait fâcheux qu’un incident vienne nuire à vos projets d’amusement. » Une fois n’est pas coutume, ce fut la demoiselle qui l’entraina sur le milieu de la piste, comme pour s’éventrer de dire plus vite nous commencerons plus vite nous finirons. « Sachez, mon bon ami, que je n’ai nullement oublié les pas. Certes, je suis peut-être un peu rouillée, bien que cela soit une des terribles conséquences d’une situation non souhaitée. » La belle glissa sa main sur l’épaule du jeune homme, se collant à lui, et lui offrit un regard des plus charmeurs de ses iris scintillants. « Mais si le cavalier se montre à la hauteur, je peux retrouver mon aisance en un instant. » Astoria baissa légèrement les yeux pour y noter leur proximité notoire. Elle n’avait pas été proche, aussi intime avec un homme depuis… Elle ne préférait ne pas y penser. Cela ramenait (une nouvelle fois) des souvenirs bien trop douloureux qu’elle souhaitait occulter de son esprit. Son attention fut de nouveau ramenée par l’odeur masculine de Felix, ainsi que son souffle chaud contre son visage qui lui firent relever la tête, plongeant une sollicitude toute nouvelle, comme si c’était la première fois qu’elle le voyait – ce qui n’était pas vraiment loin de la vérité, en somme. « Faites-moi donc danser, monsier Hedrong... Hevdrang..., elle posa son front sur l’épaule de son partenaire dans un petit rire nerveux. Je suis désolée, dit-elle en redressant le cou, une moue véritablement découragée placardée au visage. Je crois que je m'en tiendrai à Felix. »


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MessageSujet: Re: Bring it to the ball {Feloria}   Bring it to the ball {Feloria} EmptyJeu 11 Juin 2015 - 8:43

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Astoria & Felix
A breath to take home with me
Take your oxygen slowly while you breathe. 'Cause once I get you in my arms, The ice will start to break, The day will fade away.

Elle ne va pas, une fois de plus, me refuser cette danse n’est-ce pas ? Elle ne peut pas. Ce ne serait pas juste. Ce serait un terrible mensonge. Je la sens qui trépigne d’impatience, je sens le plaisir remuer dans son ventre, chercher à la conquérir. Petite fille entêtée. J’adore les défis. J’adore les femmes. Oh Astoria, tu ne le sais pas encore, mais je t’adore. Et je tiens bon, oh ça oui, aussi tenace qu’un parasite. Mais en plus mignon. En plus charmant. « Il me semble que je n’ai guère le choix, de toute façon. J’ai comme la sensation que vous ne me laisseriez pas partir sans avoir obtenu gain de cause. » Même ses raisons me plaisent et mon regard pétille plus fort. Oh oui, trouve toi des excuses belle enfant, résiste moi, le jeu n’en est que plus amusant. Plus excitant. J’incline tout de même la tête sur la droite, comme pour lui donner raison. Moi aussi je sais jouer le jeu. J’adore ça même. « En effet, très chère, je suis un terrible enfant, il faut venir jouer avec moi. » Sinon, j’ai tendance à me montrer encore plus terrible. Quoi que, jusqu’ici j’ai été clément avec elle, je n’ai pas encore sortit mon artillerie lourde : le danois. L’accent est un charme en soi, mais quand je parle ma langue, c’est encore pire. Bien plus difficile de me résister, surtout quand je laisse ma voix trainer. Alors elle termine sa flute, adorable poupée reprenant vie, abandonnant ses réflexes d’automates. Et la voilà qui se redresse, ma main l’aidant dans l’effort, après tout cette robe doit demander une certaine adresse hein ! Je n’envie pas du tout les femmes, du tout. Sauf qu’elle semble vaciller et déjà ma main libre glisse contre sa taille, pour la stabiliser, pour l’attirer plus près, l’inquiétude passant dans mon regard clair. « Mme.Greengrass ? » « Je crois que je ne suis pas encore réhabituée aux simples plaisirs. » Son explication m’arrache un petit sourire, rassuré et amusé tout à la fois. « Nous allons arranger cela, belle Astoria. » Oh ça oui, je veux bien l’aider, je suis même plutôt doué dans le domaine.

Si je croyais être celui tentant de séduire l’autre, après tout mon petit numéro de danse ne servait pas qu’à illustrer combien les femmes invisibles m’aiment, je ne suis assurément plus le seul. « Vous promettez de ne pas me faire tourner autant ? Car il serait fâcheux qu’un incident vienne nuire à vos projets d’amusement. » Je ris sous sa remarque et acquiesce. J’abandonne sa taille et pose la main sur mon cœur, pour incliner lentement le haut de mon corps. Elle a ma promesse et déjà, elle m’entraine vers le centre de la pièce. Qui de nous deux est le plus doué pour charmer ? Elle, assurément. Là où je croyais venir côtoyer une jeune femme encore fragile et instable sur ses jambes, une biche encore secoué par des coups de feu craché au loin, je réalise qu’il n’en est rien. Oh, Astoria est bel et bien une gracile biche, un animal qui impose le respect et respire la beauté, la grandeur, mais elle n’a rien de brisé. Pas quand elle me guide de la sorte et me lance ce regard décidé, légèrement amusé, intéressé du moins. Non, elle me chasse aussi, quelque part. Bien malgré elle, elle s’amuse. Je peux être fier de moi, mais je suis encore plus charmé. « Sachez, mon bon ami, que je n’ai nullement oublié les pas. Certes, je suis peut-être un peu rouillée, bien que cela soit une des terribles conséquences d’une situation non souhaitée. » J’adore sa façon de s’exprimer, noble, fière, un peu effrontée même. Nessa l’adorerait assurément. Je devrais les présenter, quoi que non, peut-être que je ne veux pas la partager. Mais quand elle parle de situation non souhaité, j’ai la décence d’incliner la tête et de ravaler une partie de mon sourire, « et je n’y verrais aucune offense, charmante Astoria. » Ça non, aucun risque.

Puis voilà qu’elle pétille de vie, de malice, l’œil joueur, le sourire aguicheur, alors qu’elle s’approche de moi. Nos corps se frôlent et j’écarte légèrement les lèvres. Je sens clairement ses émotions dans cette position, un tourbillon qui s’engouffre en moi avec plaisir. Un mélange d’excitation, d’amusement, le plaisir de redécouvrir l’inconnu. Moi en quelque sorte. Venu de loin pour danser avec elle, me pliant devant elle, cherchant à transformer sa moue en sourire. Ne suis-je pas doué ? Oh que si. « Mais si le cavalier se montre à la hauteur, je peux retrouver mon aisance en un instant. » Cette fois encore, elle m’arrache un petit éclat de rire, ma main glissant plus fermement contre sa taille, alors que je la détaille avec plaisir, du regard. Belle enfant. Dame séduisante. Diablesse dissimulée sous un masque d’innocence et un corps retrouvant tout juste ses repères. Ses charmes. « Très bien, j’accepte d’être le bouc émissaire si vous dansez comme un pied. Promis, tout sera de ma faute. » Bon joueur, j’incline à nouveau la tête, prêt à l’entrainer dans une valse, quand la douleur s’immisce en moi. Poignante, pleine de doute, de méfiance. Délicate poupée de porcelaine craignant une nouvelle chute, sauf que je la tiens fermement, elle est avec moi. Ici. Pas avec un autre. Alors je l’attire légèrement plus près et penche le visage sur elle, « je crois que la musique reprend, yndige pige… » Là, le charme est rompu, elle revient vers moi, d’abord par son regard, puis par tout son être. Délicieuse petite chose, qui déjà reprend toute sa superbe, le dos droit et les reins légèrement cambrés. Quel gâchis que de savoir pareille femme seule et à la recherche d’un bon partit. Les hommes devraient s’entasser devant sa porte.

« Faites-moi donc danser, monsieur Hedrong... Hevdrang...» Mon nom bute sur ses lèvres, les consonnes s’emmêlent et si elle pose son front contre mon épaule, je ris déjà de la situation. Elle massacre mon nom en tout bien, tout honneur et c’est absolument parfait. « Je suis désolée » qu’elle s’excuse, m’arrachant un autre rire rauque, alors que je baisse un regard luisant d’amusement sur elle, « je crois que je m'en tiendrai à Felix. » La, je ne vais pas tenter de la convaincre du contraire ! « Ne vous excusez surtout pas, l’accent de ses deux noms sont absolument charmants dans votre bouche. J’en serais presque jaloux. Heureusement, vous savez prononcer Felix. » Ma taquinerie est finalisé par un clin d’œil de ma part et sans plus attendre rien de sa part, je nous met en mouvement, je la fais danser. Chose promise, chose dû. Mon corps connait le mouvement par cœur, le sien aussi, mais il cherche à s’adapter au mien, à mes pas, alors je m’assure qu’ils ne soient pas trop rapide. Et bientôt, elle danse avec moi, sans effort, comme si elle était née pour ça. Et peut-être qu’elle l’est véritablement. Moi, dans tous les cas, je suis ravi. Je laisse dès lors la musique nous porter, me permettant quelques écarts, la faisant tournoyer ici et là, sans que les pas ne s’y portent, sans attendre les bonnes mesures. Simplement pour le plaisir. Et il tourbillonne en elle, tout autant qu’en moi, quand elle retrouve mon corps du sien, quand elle calque sa respiration sur la mienne. Il y a une entente muette entre nos corps, un accord invisible qui fait vibrer nos corps ensemble. Parfois, danser est beaucoup plus intime que de faire l’amour, mais rarement. Parce que franchement, je ne suis pas demeuré hein ! Si j’avais le choix entre tournoyer ici avec Astoria ou l’allongé sur mon lit, je sais qu’elle n’aurait absolument pas besoin de ses chaussures. Quoi que… ahem.

Nous dansons donc au-dessus des têtes des invités, dans un autre monde, comme un voile au-dessus des vivants. Ici, il n’y a pas de crainte à avoir, pas de doute et quand nos souffles s’accélèrent, quand la danse exigent plus, je m’assure d’être plus près d’elle. Mes lèvres effleurant un instant son oreille, alors qu’un mouvement nous rapproche, la danse s’achevant : « Kun ' være bange Darling, jeg vil have dig. » Mon accent roule doucement sur ma langue, jusque dans son oreille, jusque dans sa tête, ses pensées. Puis la danse s’achève et nos mouvements se précisent, avant de s’achever. Son corps tout près du mien, nos poitrines se gonflant encore et encore, sous l’effet enivrant d’un moment trop vite passé. Et quand ses grands yeux brodés de dentelle se redresse vers les miens, il n’y a que de l’enchantement dans les lacs clairs des miens. « Ainsi donc, je suis un partenaire à la hauteur. » Mon ton est espiègle, la vie est un jeu après tout et dès qu’elle fait mine de réagir, je souris avec amusement. « J’étais prêt à accepter le blâme de votre incompétence, mais il est hors de question que je laisse passer une chance d’acclamer mon talent en danse, belle Astoria » cette fois ma phrase se termine par un petit rire. Mais je connais l’étiquette anglaise, assez coincée d’ailleurs, et déjà je pivote pour lui offrir mon bras. Je la guide à travers la pièce, en direction de ma flute, encore pleine, à peine entamée. Je l’attrape et la lui tend, « buvez, min kære, mais pas trop vite » que j’ajoute plus doucement. L’espièglerie revient pourtant au galop dans mon regard et au coin de mes lèvres : « Je n’aurais aucune hésitation à vous porter jusqu’à votre lit, mais je doute que votre père soit du même avis. » Je suis une gentleman après tout, je peux assurément me limiter de la reconduire jusqu’à la porte de sa chambre. Et pas un pas de plus.
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