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sujet; Suspicious behaviour • feat Lola
MessageSujet: Suspicious behaviour • feat Lola   Suspicious behaviour • feat Lola EmptyLun 8 Juin 2015 - 23:35

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Putain de Merlin… Le département de la Justice Magique était tellement… encombré. Et on était seulement au début de la matinée. C’était une vraie fourmilière, pleine de gens agglutinés qui couraient dans tous les sens, qui se bousculaient, qui se criaient des informations les uns aux autres à travers des couloirs étroits. Il se réjouissait de la chance qu’il avait de posséder un bureau de plus de trois mètres carré pour lui tout seul : il ne savait pas comment il pourrait survivre plusieurs heures dans cette ruche emmêlée sans péter un plomb et avoir envie de réduire fortement la population salariée d’un bon coup de baguette. Et quand on parlait de l’étroitesse flagrantes des locaux, pour les bureaux de la Brigade Magique… eh bien disons juste que ce n’étaient pas vraiment les mieux lotis. C’était pourtant là qu’il devait se rendre. Il cherchait Miss Bulstrode. Loletina Bulstrode. Elle bossait avec son fils avec les tireurs d’élite, elle devait être coincée dans un de ces petits coins qu’ils osaient appeler bureaux… Ça le faisait rager de devoir y aller : les espaces confinés étaient très loin d’être son fort, mais il devait sérieusement avoir une petite conversation avec la demoiselle.

Ces derniers jours n’avaient pas été vraiment les meilleurs de l’année… Cette maudite fête avait fait des dégâts : Lucrezia Rowle, une de ses anciennes disciples, avait mystérieusement disparu et même si Rabastan n’était pas du genre inquiet, il n’était tout de même pas resté complètement froid en apprenant la nouvelle. Qu’est-ce qu’il avait bien pu lui arriver ? Pour le moment il n’en savait trop rien, peut-être avait-elle été tué, on avait retrouvé certains de ses serpents morts chez elle et ce n’était pas spécialement bon signe. Ou bien avait-elle été capturé. Ou bien… Enfin, quoi qu’il en soit, elle n’était plus là à présent. Fort dommage, il avait pourtant vu du potentiel dans cette gamine. Elle était bien obéissante, sage. Bien plus sage en tout cas que ne pouvait l’être Miss Bulstrode. Il soupirait intérieurement en pensant au caractère de la jeune femme, pas de la plus haute distinction comme on dit. Mais ce qui comptait avant tout, c’était l’efficacité, et elle était plutôt bonne à ce qu’elle faisait, selon ce qu’il entendait. Après qu’elle fasse son taff en levant le petit doigt ou en vomissant mille grossièretés, c’était son affaire et pas la sienne.

Il voulait donc la voir et lui faire un peu la causette à cause de cette fête : non pas à propos de la disparition de Rowle, mais plutôt de la fuite de son rebut. Quand il disait que c’était une véritable hécatombe… Tout foutait le camp. Ça le mettait littéralement hors de lui. Il avait reçu le rapport concernant la fuite du susdit Rebut (un rapport qui s’ajouta joyeusement au dessus de la pile de papiers étonnamment penchée sur son bureau), mais ce n’était pas l’intérêt qu’il portait à l’affaire plutôt qu’à Loletina qui le poussait à s’aventurer dans les méandres serrés du département. Il se moquait pas mal de savoir comment le sous-être avait mis les bouts, s’il avait les cheveux blonds ou bruns, même comment il s’appelait en fait. Il s’était fait à lui-même la promesse de tuer sur le champ le moindre Rebuts en liberté qu’il croiserait, question de se passer les nerfs de manière utiles, alors il ne se posait pas de questions sur le sujet. Ce qui le préoccupait principalement était l’état de Loletina : état physique mais surtout état d’esprit. Tout se barrait peut-être en sucette mais il ne voulait pas perdre une autre recrue. Assez d’une déjà, mieux valait limiter la casse.

Il l’avait entraînée après tout la petite… Il n’allait pas jusqu’à se sentir responsable de ses anciens disciples, mais on va dire qu’il s’y intéressait de plus qu’aux autres employés du Ministère. C’était même plus pour sa sécurité personnelle que pour le propre bien-être de ses anciens apprentis, il ne voulait pas trop penser à ce qui pourrait passer dans l’esprit du Magister si une partie de ses protégés se mettaient soudainement à disparaître. Il ne serait pas heureux du tout. Et quand le Lord n’est pas heureux, la personne la plus concernée par la cause de ce malheur s’en mord bien souvent les doigts. Rabastan était plutôt du genre fuyant quand il s’agissait de se prendre un Doloris dans la face, alors il prenait les devants et s’assurait que rien du coté de Miss Bulstrode ne pourrait mal se passer.

Il arriva enfin aux niveaux de la Brigade Magique après s’être frayé un chemin dans tout ce bazar. Il jeta un bref coup d’œil alentours mais ne vit pas Aramis : il devait être avec la jeune Greengrass… Il passa sa main sur son visage : il avait chaud. On était tellement à l’étroit ici. Il se retourna pour scruter brièvement l’endroit afin de visualiser toutes les sorties possibles. De sa main gauche, tandis que la droite aggripait machinalement sa baguette, il dessera le col de sa robe de sorcier. Le service de la Maintenance Magique devrait penser à ajoter un petit vent coulis par ici, ça ne ferait sans doute de mal à personne… qu’est-ce qu’on crevait de chaud. Enfin, comme il n’était pas dans ses projets de s’éterniser la journée entière ici il s’avança vers le bureau où siégait Loletina.

« Bulstrode ! » commença-t-il d’une voix assez forte pour couvrir le brouhaha environnant. « J’ai à vous parler de quelques petites affaires. Vous êtes disponible ? » Puis en haussant les épaules il reprit : « En fait je m’en moque. Comme je ne compte pas faire des allers et retour toute ma damnée journée de mon bureau jusqu’ici, vous allez gentiment lâcher ce que vous faites en ce moment et tendre vos jolies oreilles. » C'était au moins ce qu'il lui fallait à Loletina, se disait-il...
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Quel beau bordel que le tiens. Le plus magnifique. Plus de parents, plus de rebut, une maison crade, pas de petits déjeuner qui t'attendait, une vie de merde à la maison. Désormais, au travail aussi, c'était un bordel. Ce baiser arraché à Aramis pour qu'il cesse de faire son gamin jaloux, puis tout ce qui avait bien pu se passer avec Felix, ce qui se passerait encore, t'empêchant partiellement de te concentrer. Tu ne pouvais pas te permettre de le détester lui aussi, et c'était certain que ça arrivait si tu acceptais tous ses petits caprices. Ça finirait en crises, en larmes et en coups de poings bien sentis, puis vous ne pourriez plus travailler ensemble. Non, tu ne pouvais pas.

Tu ne pouvais pas te permettre d'être amoureuse. Pas de lui, pas d'Aramis, pas de qui que ce soit. Tu avais du travail au bureau, les missions de mangemort et dans l'ombre, cherchant à venger ta mère, changer la direction du vent, honorer son cadavre, sa mémoire. Tu n'avais pas de temps à perdre à aimer des heures dans des draps, à chérir, à prendre le temps, prendre soin. Pas le temps de te marier enfin, pas le temps d'avoir des enfants, de les élevés, leur foutre des taloches derrière la tête, tenter qu'ils ne deviennent pas mangemort, eux aussi. Pas de temps à perdre à tout expliquer, à faire des compris, faire la guerre, se déchirer, tout foutre en l'air, tout foutre en feu. C'était ce qui allait arriver avec Felix et tu ne voulais pas. Pas lui imposer toute la difficulté de ta personne, il pouvait trouver mieux, beaucoup trop facilement. Il t'oublierait, pour le plus grand bien de tous.

Quelque chose avait brutalement changer, dans ton attitude, votre complicité. Il était plus facile à supporter, comme un petit démon, un petit monstre qu'on gardait sur son épaule, à condition qu'il soit sage. Pourtant, tu retenais la bête, tes doigts pleins d'amour, ta langue pleine de désir. Il ne fallait pas mélanger vos maux de coeur, surtout pas au boulot. Merde, il ne te rendais pas la chose facile, tu sentais son parfum plus qu'habituellement alors que vous étiez affairés à lire une déposition qui avait été fait dans la matinée, pouvant faire avancer votre affaire sur les stupéfiants magiques. Le regard d'Aramis que tu sentais sur toi, sur vous, encore frustrée contre lui, qui t'avais poussé dans les bras de Felix contre ton gré alors qu'il en semblait dégoûté. You just got what you wished for, boy ; what you asked for. Est-ce qu'il délasserais ton coeur un jour, cette envie de le happer à mort, de le torturer, de lui faire mal, de le faire vomir ? Parce qu'en cet instant, c'était la seule chose à laquelle tu pensais, petite vengeresse. Qu'il souffre, que son ventre se torde comme le tien avait pu le faire, même si tu osais utiliser Felix à cette fin. Rigolant trop fort d'une idiotie qu'il venait de glisser à ton oreille au sujet du Lestrange. Lui fiche une tape sur le bras alors que ton regard allait se promener sur Ara, fuyant, puis retournant sur Felix alors qu'il relevait le sien. Vous parliez tout bas, lui, soufflant de truc en danois que tu comprenais pas, même pas un foutu mot et que tu voulais pas apprendre non plus. Toi qui lui susurrait qu'il était un sale immigrant et qu'il ferait mieux d'apprendre l'anglais ou de retourner chez-lui. Des mots rudes, dit avec beaucoup trop de douceur, tes yeux glissant sur ses lèvres. Il s'approchait, tu te crispais. Il ne pouvait pas... Pas ici, pas devant lui, il allait aller se plaindre à son père, cet enfant gâté. Mais sjfjsdjfjd. Felix dévorait les centimètres vous séparant, ses lèvres presque posés sur les tiennes alors qu'un fracas de chaises te fît tourner la tête. Il avait foutu le camp, ne laissant que des feuilles volantes partout, une chaise tombée derrière lui. Tu claquais ta langue contre ton palais, tentant de te concentrer, mais c'était loin d'être donné.

Tu rigolais encore avec lui, n'ayant même pas remarquer le menace entrée, fonçant sur vous. Ou plutôt, tu l'avais ignoré, pensait que c'était Aramis. « Bulstrode ! » Tu sursautais, Felix s'éloignant pour répondre au téléphone. Ton regard nuageux se relevant vers le père dudit Lestrange. Il avait pas fait ça pour vrai, ce petit gosse de riche capricieux, hein ? Tu rageais déjà, quelle raison n'était pas bonne pour rager contre Lestrange. « J’ai à vous parler de quelques petites affaires. Vous êtes disponible ? » Ça ne te plaisait pas. Jetant un oeil vers Felix qui semblait très très concentré dans son appel, ce devait être important, ça t'intriguait. « En fait nous... »« En fait je m’en moque. Comme je ne compte pas faire des allers et retour toute ma damnée journée de mon bureau jusqu’ici, vous allez gentiment lâcher ce que vous faites en ce moment et tendre vos jolies oreilles. » Ce regard que tu levais vers lui aurait pu lui fracasser le crâne. Mordant ta langue, ravalant ta colère, toute tes insultes. Cet homme avec qui tu avais déjà passer trop de temps. Ton corps gardant des marques de lui. Tu étais plus ou moins à l'aise de lui parler devant Felix, de peur qu'il ne dise des conneries, que tu rigoles et que tu te fiches dans les problèmes jusqu'au coup. Tu étais une gamine chez le directeur. Te relevant pour t'éloigner de ton bureau, vers une aire de repos, vide, plus calme. T’adossant à un mur, croissant tes bras sur ta poitrine, tu avais déjà hâte qu'il en ait fini, attendant que les pas de l'homme le guide jusqu'à toi, qu'il ferme la porte derrière lui. Tu n'aimais pas particulièrement être seule avec lui, ça aussi, tu l'avais trop fait.

« Que puis-je pour vous, MONSIEUR Lestrange ? » Claquais-tu, sonnant toute l'ironie du monsieur que tu crachais contre tes dents. Un titre bien trop pompeux pour une homme à la morale si basse et douteuse. Même dans toute ta sauvagerie et ta vulgarité, tu te trouvais pardonnable face à lui.
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Elle avait un de ces regards : le regard qui semble essayer de vous tuer, de vous faire du mal. À travers ces yeux là, Rabastan voyait bien que si la bienséance, l’étiquette ou bien le simple foutu bon-sens n’était pas là pour brider la jeune femme, il serait en train de se prendre une bonne tannée dans la figure. Mais fort heureusement (pour lui ainsi que pour elle, parce qu’il n’était pas du genre à se faire savater sans réagir) Miss Bulstrode, si elle ne savait pas vraiment dissimuler ses élans d’exaspération ou de rage, avait le bon goût de ne pas les laisser complètement exploser. En tout cas pas face à lui. Du bon sens de bon aloi. Même si, avec toute la bonne volonté du monde le Mangemort ne pouvait pas ignorer son attitude celle-là ne l’agaçait pas outre mesure. Il appréciait presque cette rage, un peu moins l’insolence en revanche… Il avait redouté de la voir abattue. Là elle semblait égale à elle-même. Plus ou moins.

Avec un enthousiasme qui faisait plaisir à voir elle souleva son derrière de sa chaise. Rabastan jeta un bref regard dans la salle : il y avait d’autres collègues tout autour dont un type que Bulstrode avait regardé en coin après son arrivé. Il fronça un moment les sourcils avant de parvenir à mettre un nom sur le personnage. Felix Hvedrun-machin. Un truc imprononçable. Ou plutôt impossible à écrire correctement. Elle voulait sans doute chercher un endroit un peu plus privé… même si un lieu calme était une pépite très rare à ce niveau. Tant mieux, il ne voulait pas non plus spécialement que tout le monde puisse entendre ce qu’il avait à lui dire. Il la suivit jusqu’à une petite salle en retrait, plus à propos pour les petites discussions. On pouvait dire que ça lui rappelait le bon temps. Cela ne remontait pas à Merlin quand il s’était occupé d’elle et l’avait formé.

Un sacré caractère. Il avait toujours pensé que ça lui attirerait des ennuis mais pour le moment elle s’en était plutôt bien sortie. On ne pouvait pas vraiment dire que Rabastan ressentait de la fierté en ce qui la concernait mais il était hautement satisfait de savoir que l’avant bras gauche de la jeune femme était marqué tout comme le sien. Il formait des bonnes recrues, c’était tout du moins ce qu’il se disait. Même si ce n’était que des gamins de passage à ses yeux, ils gardaient quand même leur importance. En la regardant, à présent, il ne savait pas s’il devait être énervé ou bien amusé. Guère besoin de legilimancie pour le coup, une très vague connaissance du langage corporel suffisait : elle oscillait entre l’insolence et l’insolence critique. Les bras croisées contre sa poitrine, un geste provocateur que Rabastan avait tendance à assimiler à un système de défense instinctif. C’était ainsi qu’il voyait Loletina : une jeune femme qui agressait de peur de se faire agresser elle-même.

Il rabattit légèrement la porte pour leur accorder un peu de paix mais la laissa tout de même largement entrouverte, sans même y réfléchir. Il n’avait pas encore eu le temps d’ouvrir la bouche qu’elle ouvrait le feu. Le Mangemort haussa un sourcil. Est-ce qu’elle se rendait compte de ce qu’elle faisait ? Ou bien était-ce tout à fait machinal chez elle ? Peut-être était-elle née avec un trop plein d’impertinence ou bien avait-elle cultivé cette effronteraie au cours du temps. Il trouvait ça purement impressionnant. Et particulièrement irritant quand c’était lui la cible de toute cette acidité. Il se surprit à penser à ce qui pourrait se passer si un tel ton lui échappait un jour face au Magister. Merlin, ce serait à la fois effrayant et diablement comique à regarder. Lui-même en cet instant avait bien envie de lui faire rentrer son monsieur en travers de sa trachée avec l’aide de sa baguette, mais il savait mieux que ça. Ce n’était pas le moment de s’entre-dévorer quand il y avait déjà des ficheurs de bordel qui venaient les parasiter en les attaquant de toute part. Mais garder son calme et sa sérénité (chose qui n’était déjà pas quelque chose d’habituel chez lui) lui était tout de même impossible. Il ne tenta pas de cacher sa voix doucereuse :

« Monsieur le Directeur Bulstrode. Si tu veux jouer à ce petit jeu là avec moi, je t’en prie ne te gêne pas. Je ne me gênerais pas non plus pour te remettre à ta place. » Il avait sorti sa baguette et, dans un geste mécanique, la faisait rouler entre son pouce et son index. Il ne la lâchait pas du regard. Il s’attendait à moitié à ce qu’elle lui saute dessus pour le mordre à la gorge. « Mais aussi étrange que cela puisse paraître je ne suis pas venu pour partager un petit moment de verve rhétorique avec toi… » reprit-il. Il tira une des chaises vers lui et se posa dessus. Elle pouvait rester debout si elle le souhaitait mais lui ne se gênerait pas pour s’asseoir. Sa baguette tournait toujours entre ses doigts. « Je suis venu pour ton rebut, comment il s’appelait déjà ? … enfin peu importe. J’ai lu le rapport sur ce qui s’était passé. A la fête. » Il laissa un bref silence s’installer. « Tu t’en remets ? » reprit-il d’une voix un peu moins froide. C’était une interrogation étrange venant de sa part, il ne se souciait pas tant que ça du bien-être de ses subalternes, mais ces temps-ci c’était peut-être la stratégie à employer. Toutefois, comme s’il regrettait presque ce bref moment d’humanité il recommença à parler avec son ton dur : « J’aimerai bien quand même que tu me réexplique comment une Mangemorte a pu laisser son propre rebut lui filer entre les doigts… Je pensais t’avoir mieux entraînée que ça… » Il ne voulait pas qu’une simple petite question empathique la laisse penser que tout était tranquille. Rabastan était là pour la tester, voir ce à quoi elle était prête à faire pour eux, vérifier qu’elle ne risquait pas de, à l’instar de son rebut, leur glisser entre les pattes. Et s’il sentait que ça pouvait être le cas… eh bien il tâcherait de régler au plus vite le problème.
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Tu n'étais pas contente de le voir, ce piège, béant devant toi, qui t’appelait, te tirait à lui. Devais-tu faire autre chose que te battre, à coups de crocs et des griffes ? Tu avais suivis ton bourreau jusqu'à ce qui pouvait être ta sale de torture. Lui laissant ton corps, cette porcelaine peinte en acier, comme canevas blanc pour passer sa rage, ses envies tortionnaires. Tu le haïssais avec un passion peu commune, te déguisant en arrogance pour cacher toute ta peur. Tu ne voulais pas plier devant lui, pas devant l'un des princes de cette patriarchie que tu pourrissais avec tant d'ardeur. Lui crachant un monsieur ensanglanté de dégoût. Un jour tu l'écraserais, en ferais ta chaise, ton petit jouet, inversant la tendance, ces eaux patriacales dans lesquels vous vous noyez toutes. « Monsieur le Directeur Bulstrode. Si tu veux jouer à ce petit jeu là avec moi, je t’en prie ne te gêne pas. Je ne me gênerais pas non plus pour te remettre à ta place. » Il sort sa baguette, la roulant dans ses doigts, serrant tes dents ensemble, si férocement que ta mâchoire émis un craquement sonore signant l'apogée de la tension que vous aviez battis, regard meurtrier par réplique acerbe. Tu le regardais avec cet air de défi, ses yeux d'amazone qu'il ne pouvait plus blesser comme il l'avait fait, qu'il ne pourrait jamais tuer, pas sans que tu le traîne en enfer avec toi. « Mais aussi étrange que cela puisse paraître je ne suis pas venu pour partager un petit moment de verve rhétorique avec toi… » Étonnement, il n'avait jamais fait dans les visites de courtoisie. Il tirait une chaise, s'y posant. Tu mordais ta langue pour le piquer sur son âge, avancé, même si tu n'étais plsu une gamine non plus, malgré les apparences.

Sa baguette dansait toujours dans ses mains, sur le rythme mélancolique de la menace. Tu fis quelques pas, t'approchant de la table près de laquelle il avait tiré sa chaise. À une distance raisonnable, tu t'asseyais sur la table, le surplombant, le dominant de ta position, à ton plus grand plaisir. Sourire en coin que tu ne dissimulais même pas. Tes mains trouvant appuie derrière toi. « Je suis venu pour ton rebut, comment il s’appelait déjà ? … enfin peu importe. J’ai lu le rapport sur ce qui s’était passé. A la fête. » Tu hochais de la tête, pinçant tes lèvres ensembles, le regard fuyant. Merde. Tu étais un ouragan d'émotion le jour de la rédaction de ce rapport, est-ce que tu avais fait une gaffe ? « Tu t’en remets ? » Brusquement, ton regard retournait vers lui, vers ses yeux bleus, sous un soubresaut de ton coeur. Qu'est-ce qu'il se passait ? Il allait surement cracher qu'il s'en fichait. Tu étais confuse, désarmée par des mots trop tièdes venant de lui. « Pardon ? » Soufflais-tu, nerveuse, perdue. Tu t'approchais même un peu de lui, fixant son visage, glissant sur ses vêtements. Si c'était un sale insurgé sous polynectar, tu allais le décapiter. Ton coeur palpitait, ne sachant plus qui n'était pas un ennemis. Tout le monde cherchait la guerre, toi la première. « J’aimerai bien quand même que tu me réexplique comment une Mangemorte a pu laisser son propre rebut lui filer entre les doigts… Je pensais t’avoir mieux entraînée que ça… » Ton regard restait suspicieux sur lui, te reculant pour retrouver ta place dans un soupir, chassant ta crinière de devant tes yeux, le jetant derrière de ta main.

« Tout est écrit dans le rapport, Rabastan. Il... Y avait un insurgé sous polynectar qui l'a aidé à m’enivrer et me droguer, puis ils ont prit la fuite ensemble. » Jetais-tu, omettant des détails, tous les détails. Oubliant que c'était Bill, que tu avais fondue devant lui, que tu avais presque oublier l'existence de ton rebut. Évitant de dire qu'ils avaient réussis à te convaincre de lui retirer son tatouage, alors même que tu avais hésiter à lui en faire un lors de son acquisition, mais préférant ne pas attirer l'attention sur toi. « Tu ne crois tout de même pas que je l'ai laisser filer par compassion ? Quand je l'attraperais, je t'apporterais sa tête en cadeau, livrée sur ton bureau. » Oh et ce n'est pas que pour l'impressionner et le convaincre. Tu y crois vraiment. Tu apporteras même le service trois pièces de Bill en prime, ce petit con. Tu voulais ta vengeance, ardemment. Tu aurais même inviter Lestrange à t'accompagner dans tes chasses, s'il n'avait pas été d'aussi mauvaise compagnie. Quoi que, lorsque sa haine n'était pas tournée vers toi, il arrivait à être marrant.

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Par tous les poils de la sainte barbe de ce bon vieux Merlin ! Ce n’était pas possible… Il ne savait pas s’il avait envie de la tuer sur le champ, là, dans cette pièce, de suite, ou bien s’il allait éclater de rire. Mais pas le bon genre de rire. Pas le petit éclat guilleret de quelqu’un à qui on vient d’en raconter une bien bonne. Plutôt le style de rire grinçant, tirant plus sur le hin hin hin que sur le ha ha ha. Oui, il hésitait sévèrement entre les deux. En même temps peut-être ? La tuer tout en criant « HIN HIN HIN ! » comme un aliéné… Voilà le stade auquel elle l’amenait, cette satané nana ! Gonflée, n’est-ce pas ? Elle était juste GONFLÉE ! Comme un ballon de baudruche moldu. Il lui avait dit, il l’avait PRÉVENUE ! Il avait clairement stipulé que si elle continuait sur ce chemin il lui ferait bouffer sa baguette. Bon, peut-être ne l’avait-il pas formulé explicitement de cette manière précise, mais tout de même ! TOUT DE MÊME ! Elle n’était pas plus débile qu’un autre, elle savait qu’il ne fallait pas trop jouer avec le feu et voilà… elle ne pouvait pas s’en empêcher ! Et si le Maître un jour lui faisait remarquer que ses lacets n’étaient pas bien noués elle lui dirait sans forme d’aller se faire foutre.

Elle était là, assise sur la table, pépère. Avec son petit sourire en coin. Énervé au dernier degré de l’agacement Rabastan imita son sourire supérieur en un rictus glacial. Elle se sentait bien là, hein ? Et même si sa petite interrogation quant à son état de santé avait paru la perturber, elle n’en avait pas moins gardé son attitude proprement insupportable. Mais le pire, ce qui expliquait l’irritation maximale du Mangemort, fut bien entendu sa réponse. Rabastan. Putain de Rabastan. Elle y allait tranquille, comme si elle faisait son marché et qu’elle discutait du prix des bombabouzes avec une marchande particulièrement obtue… On ne l’appelait pas par son prénom. Les seules personnes qui étaient autorisées à le prononcer étaient celles qui portait le même nom de famille que lui et le Maître (qui n’attendait bien évidemment pas l’autorisation de Rabastan pour l’appeler comme il le souhaitait…). Peut-être certains de ses collègues plus proches également… mais elle n’en faisait pas partie. Même ses juges, même ces personnes qui le méprisaient et qu’il avait méprisés l’avaient appelé par son nom de famille. Elle se prenait pour qui cette gamine ? Et vas-y que j’te tutoie, et vas-y que j’te cause comme si t’étais mon pote de bureau. M-E-R-L-I-N !!

Et même si sa respiration commençait à se faire un peu plus lente (toujours mauvais signe) et plus sourde, et même si ses doigts se serraient sur sa baguette à lui en couper la circulation, et même s’il avait juste envie de lui attraper la tête pour la cogner contre le mur, il resta calme et n’effaça pas un seul instant le rictus de ses lèvres… bien qu’il se crispât de plus en plus. Il parvenait même à comprendre à travers l’énervement qui le balayait ce qu’elle lui disait. Oui oui… polynectar blabla, droguer blabla, pas d’ma faute blabla… Et elle lui promettait même la tête de son rebut : génial ! Ça lui faisait une belle jambe. Il pourrait l’accrocher au dessus de son armoire. Il était si agacé par son comportement qu’il ne pensa même pas une seconde à forcer son esprit pour vérifier l’exactitude totale de ses dires. En réalité, il lui faisait presque confiance sur ce point là : il ne pensait pas qu’elle aurait laissé délibérément son rebut s’enfuir (rien que parce qu’elle pouvait se douter que ça lui attirerait des ennuis et / ou beaucoup de papiers à remplir). Il ne lui avait posé cette question que pour la mettre sur le grill, pour la voir réagir. Comme quand il était son formateur. Nom de nom que ça avait bien marché ! Si bien marché qu’elle avait réussi à le mettre hors de lui.

« Non, je ne crois pas en effet que tu puisses l’avoir laissé partir par compassion… » fit-il d’une voix assez basse. Il oscillait encore entre l’envie de lui faire la peau ou bien montrer un peu de retenue ; et l’effort qu’il devait prodiguer pour ne pas lui lancer un sort lui donnait la voix plus basse et grave qu’à l’ordinaire. « Et comme tu viens très agréablement de me le promettre, j’ose espérer que je n’aurai pas trop à attendre avant d’avoir ce cadeau. Je vais vite faire de la place pour pouvoir l’accueillir comme il se doit. » Il inspira profondément. Non, décidément il n’arrivait pas à rester calme. Il se releva de sa chaise (il ne sera pas resté posé très longtemps) et s’avança vers Loletina. Il posa la main gauche sur la table , près des jambes de la jeune femme. Sa main droite elle posa la pointe de sa baguette un peu au dessus de sa poitrine. Elle était si petite par rapport à lui… Même juchée sur la table elle ne le dépassait pas. « Juste une petite question Bulstrode… » commença-t-il sans desserrer les dents. « Est-ce que tu ne te foutrais pas de ma gueule par hasard ? » Il appuya un peu plus sur sa baguette pour qu’elle fasse pression sur la peau de son interlocutrice. « Je t’ai dit qu’il ne valait mieux pas jouer à ça et tu continues… Qu’est-ce que tu cherches ? Si tu veux me voir sortir de mes gonds, félicitations, tu as réussi… La prochaine fois exprime ton souhait plus clairement et dès le départ, que je n’ai pas à attendre avant de devoir te coller la correction que tu mérites… » Il ne la quittait pas des yeux : « Parce que c’est que tu veux, non ? M’agacer jusqu’à ce que je te foute une raclée ? Je ne vois pas vraiment d’autres explications possible… » Il n'avait pas besoin de hausser le ton pour faire sentir qu'il était suffisamment remonté pour lui refaire le portrait si besoin était.
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Inconfort. Culpabilité. Désir de violence. Quand ne la désirais-tu pas, de toutes façons ? Les hommes en colère, avaient quelque chose pour toi d'affreusement sensuel, primitif, aphrodisiaque. De taper, lancer des sorts qui détruisent la peau, ramène à la base, la fondation, le squelette. Oui, quelque part, tu le cherchais et tu savais pertinemment que tu allais le trouver. Besoin de te prouver que tu n'étais plus la petite fille qu'il avait connue, qu'il ne pouvait pas toujours venir fouiner par dessus ton épaule. Forgeant tes limites à coups de dents, même si tu risquais de t'en prendre plein la gueule. Ça faisait partie du combat, de la guerre, du plaisir. De l'arrogance barbouillant ton visage, ta voix, tes mots, éclaboussant sur lui, qui ne répondait qu'en serrant sa mâchoire. Puissante, promettant qu'il savait encore comme te détruire, te conquérir. Crachant tes réponses, attaques directes, innocentes, enfantine. Comme une gosse riant au visage de ce petit garçon qu'elle trouvait trop mignon pour leur bien à tous les deux. Sauf qu'avec l'âge les coups étaient plus francs, plus sanglants, aidant à se détester, parce que le contraire aurait été insupportable. « Non, je ne crois pas en effet que tu puisses l’avoir laissé partir par compassion… » Répondait-il de sa voix basse, ton regard sondant le sien. Ses hommes aux yeux céruléen étaient certainement des démons envoyés, en groupe en plus, de l'enfer, pour te torturer. Des inferi sous des allures plus attirantes. Des inferi, qui dès qu'ils poseraient leurs mains sur toi, te traîneraient jusque dans les limbes. Il concédait, simplement pour frapper plus furieusement. « Et comme tu viens très agréablement de me le promettre, j’ose espérer que je n’aurai pas trop à attendre avant d’avoir ce cadeau. Je vais vite faire de la place pour pouvoir l’accueillir comme il se doit. » Ajoutait-il, inspirant alors que tu retenais ton souffle, ta poitrine oppressé, ta tête sous l'eau. Combien pourrais-tu en encaisser avant de te pourfendre, imploser ? Se relevant de sa chaise pour se diriger vers toi. Ton corps se raidissant, contracter, nerveux, radioactif alors qu'il s'approchait. Tu voulais la guerre, tu l'avais. Sa main gauche sur la table, près de ta jambe, trop près de ta jambe. Son autre main caressant la naissance de ta poitrine du haut de ta baguette. Chaque insufflation enfonçant un peu plus le bois dans ta peau, tes os, ceux qu'il pourrait casser si facilement. Te surplombant d'une bonne vingtaine de centimètres, ton petit regard hautain ne se dardant pas moins dans le sien, même le souffle coupé, même le coeur arraché, la poitrine béante, tu ne te laisserais pas marcher dessus. « Juste une petite question Bulstrode… » Soufflait-il, tandis que tu respirait bruyamment, certaine que Felix devait être partis faire un tour à cet heure. Et si une guerre éclatait et qu'Aramis arrivait, il n'améliorait certainement pas les choses pour toi. « Est-ce que tu ne te foutrais pas de ma gueule par hasard ? » Pressant sa baguette contre ta poitrine, te faisant, toi aussi, contracter ta mâchoire, prête à lui briser la peau s'il le fallait. Tu ne savais pas comment te sortir de ce pétrin. Pire, tu n'étais pas certaine de le vouloir. « Je t’ai dit qu’il ne valait mieux pas jouer à ça et tu continues… Qu’est-ce que tu cherches ? Si tu veux me voir sortir de mes gonds, félicitations, tu as réussi… La prochaine fois exprime ton souhait plus clairement et dès le départ, que je n’ai pas à attendre avant de devoir te coller la correction que tu mérites… » Son regard trop intense, contre le tien, si extrême, si sauvage, hors de contrôle. Rejetant du revers de la main tout ce qui naissait en toi. Vous n'en faisiez pas moins pourtant que des jeux de domination, voir de qui la dos casserait en premier. Serait-ce encore le tien ? « Parce que c’est que tu veux, non ? M’agacer jusqu’à ce que je te foute une raclée ? Je ne vois pas vraiment d’autres explications possible… » La guerre allait exploser, à tout moment, s'arrachant le souffle. Et toi tu refusais de ployer devant lui, tu serais faible sur le sol quand ton corps se tordrais sous ses sorts. Refusant de crier, crevant en silence. Un sourire, un rire secouant cette poitrine poignardée par sa baguette encastrée en toi.

« C'est ce que, toi, tu veux. » Souffles-tu, vers son visage, vers sa bouche. Tu ne sais pas comment être sage, douce, soumise. On ne te l'as jamais appris, on ne te l'apprendra jamais. Tu mords à chaque sourire, chaque main tendue. « Sinon, pourquoi tu serais venu ici ? Tu sais que je ne t'ai jamais lécher les pieds comme tes autres élèves, comme ton fils. Que je préférais prendre tes sortilèges en pleine gueule que d'être polie, que d'être obéissante. » attises-tu, une tendre arrogance au bout des lèvres. Tu n'avais jamais été de ses bêtes autour desquelles il était facile de danser et aujourd'hui, vous alliez danser, vous dansiez toujours, pour voir qui mènerait la danse. Si tu t'écoutais, tu prendrais sa baguette, tu la briserais, tu te battrais comme une moldue, avec lui, tes griffes se faisant sur sa peau, ses dents sur la tienne, le coeur pulsant le sang qui formerait bientôt une rivière. Jusqu'à ce que tes poings aient pris la forme des ses os, ses cicatrices la couleur de ta violence. « Tu ne m'as pas brisée, tu ne me brisera jamais, Lestrange. » Lui susurres-tu, une impertinence qui n'était pas moins vraie. Il aurait pu te briser, tu n'étais pas incassable, tu étais même fragile, vulnérable, instable. Il n'avait simplement jamais su comment. Ce n'était pas par les coups, pas par les tortures, pas en répandant ton sang sur le sol et sur les murs, pas en en couvrant tes dents, ta langue, tes poumons. Ce n'était pour toi que la plus belle façon de mourir. On t'avais déjà brisé, un sale né-moldu t'avais brisée, te tuant de la pire des façons, heureusement tu t'étais reconstruite, te protégeant plus que jamais là où ton armure était la plus faible, droit où la baguette du mangemort pointant, ne pouvant vraiment l'atteindre même en fracassant ta poitrine, détraquant ce qu'il n'effleurait jamais.
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Sa tête commençait à lui faire mal, le sang battait fort à ses tempes et l’assourdissait : il avait l’impression qu’une armée se mettait en ordre de bataille dans son crâne, comme à chaque fois que la colère venait toquer à la porte. Il y avait deux sortes d’expression de colère chez Rabastan : la plus rare où il criait à s’en défoncer la gorge jusqu’à ce qu’enfin la tension irritante quitte son cerveau, et la plus fréquente qui devait être aussi la plus terrible où il ne haussait guère la voix et se contentait de parler froidement, sans lâcher sa cible du regard. Ces cas là s’accompagnait d’une contraction musculaire importante, entraînant des maux de têtes et une irritation surdéveloppée. C’était de la rage froide. Difficile à contrôler. Surtout face à ce specimen qui semblait prendre un malin plaisir à lui faire péter les plombs. Il inspira profondément, il sentait presque ses dents claquer tant il était tendu. Bien… Pourquoi était-il là ? À la base ? Il était venu pour sonder l’état d’esprit de Bulstrode : il ne l’avait vraiment sondé, il se l’était directement pris dans la tronche. Pour être certain que tout allait bien de son coté. Il avait fait ça pour tenter de calmer ses idées paranoïaque en s’assurant que la jeunette restait dans le rang. C’était une réussite ! Les seules choses desquelles il était assuré maintenant était qu’il aurait un mal de chien à la tête pendant les trois heures à suivre et que la Mangemort était loin, très loin d’être dans les rang. Ce n’était peut-être pas la bonne méthode, se disait-il. Elle donnait l’impression qu’il fallait utiliser beaucoup de force sur elle alors que justement elle était peut-être celle avec qui il aurait fallu se montrer le plus calme. Mais tout de même… c’était idiot ! Pourquoi se comporter ainsi si on savait qu’on allait fatalement au devant d’ennuis ? Il ne comprenait pas. Il aurait voulu rester calme. Il contrôlait sa respiration et tâchait de détendre ses poings crispés.

Sans doute devait-il suréagir. Il commençait presque à y croire. Sa main droite serrait sa baguette avec un peu moins de force déjà. Il avait tendance ces derniers temps à s’énerver pour un rie- « C'est ce que, toi, tu veux. ». Ses bonnes résolutions sur l’attitude zen s’envolèrent presqu’aussi rapidement qu’elles étaient venus. Mais c’est qu’elle insistait la sale petite… plusieurs mots lui venaient en tête, qu’il réservait d’ordinaire à sa femme, mais qui paraissaient tout à fait appropriés dans cette situation. Dans un sens elle avait raison : oui c’était en effet ce qu’il voulait, la faute à qui ? Il était venu plein de bonnes intentions, c’était elle qui avait commencé à jouer la petite adolescente en crise avec l’autorité. Bon, il n’était pas l’homme le plus agréable au monde, il voulait bien le concéder mais pour le coup… ce n’était pas de sa faute. Elle le cherchait. Et elle insistait. C’était presque comme si elle le suppliait de réagir. L’atmosphère dans la pièce était épaisse, en face de lui, à quelque centimètres, elle était tout aussi tendue que lui. Ils semblaient prêts à exploser tout les deux. Et elle continuait de parler en plus. Il ne savait pas comment elle faisait : est-ce qu’elle ne sentait pas que ça risquait de partir ? Et ce qu’elle disait n’apportait rien pour calmer la situation. Il avait envie de la foutre par terre, de la frapper et de l’entendre crier. Juste qu’elle cesse de parler. Juste qu’elle se taise un peu ! Il remarqua à peine qu’elle lui avait fait l’honneur de passer du prénom au nom de famille. Il voyait presque trouble.

Il ne pouvait pas. Sa main gauche se souleva et sans qu’il puisse même réfléchir ou s’arrêter, il colla une gifle à la jeune femme. Puis une deuxième en revers. « Tais-toi ! PAR-MERLIN-TAIS-TOI !» Il avait crier les derniers mots. Il était trop tendu. Puis sans lâcher sa baguette il l’attrapa par les épaules. Il la tira pour la remettre sur ses pieds et la pousser le plus loin possible de lui, vers le mur. Sa respiration n’était plus du tout sous contrôle mais au contraire était rauque et saccadée : « Ne-parle-pas-de-mon-fils. » articula-t-il avec hargne. En effet, mieux valait ne pas trop parler famille face à lui, c’était le sujet qui fâchait. Elle le savait bien évidemment. Elle devait tellement apprécier ça. « Pour qui tu te prends ? Hein ? » il sifflait presque ses paroles, il plissait ses yeux. Il était au point haut de la colère. « Qu’est-ce que tu vas t’imaginer Bulstrode ? Que tu es une sorte d’héroïne juste parce que tu es assez idiote pour me parler sur ce ton ? » Mais qu’avait-il raté avec elle ? Tous les autres qui étaient passés sous sa tutelle avait réussi à faire montre d’une once de bonne éducation : il devait avoir fait une erreur quelque part… Où ses parents avaient déconné à un stade. Il ne savait pas, n’arrivait pas à mettre le doigt dessus. Il avait fait comme avec tout les autres, elle semblait l’avoir plutôt mal pris. « D’où t’imagines-tu que j’ai envie de te briser, petite imbécile ? Tu es sensée être de mon coté ! Il n’y a que mes ennemis que je tente de détruire. Est-ce que tu te considères comme mon ennemie Bulstrode ? Écoute j’étais venu pour me renseigner sur ton état d’esprit après les derniers évènements, mais c’est sans doute mieux que tu m’informes directement de tes pensées plutôt que tourner autour du pot ! Alors vas-y : renseigne-moi. » La porte était restée ouverte mais Rabastan d’un coup de baguette la referma un peu plus pour ne laisser que quelques centimètres d’ouverture. Cela suffisait et il n’avait pas envie que quelqu’un intervienne.
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Tu savais pertinemment que tu ne calmerais pas les catastrophes qui serraient les dents de Rabastan. Ce n'était pas tron boulot, ce n'était jamais la façon dont ça avait fonctionner entre vous. Tu jetais le bidon d'huile dans le feu, ajoutait du gaz, des produits toxiques jusqu'à ce que ça pètes. Tu ne savais pas faire autrement, tu étais comme ta mère, mais en pire. Ta mère était plus cruelle, ta mère faisait la cuisine, ta mère avait su aimé où tu n'as su qu'avoir une armure que tu étanchais chaque jours. Relevant sa main gauche qui vient gifler ton visage, puis un revers avant même que tu n'ai le temps de l'arrêter, de te défendre. La tempête grondait en toi. « Tais-toi ! PAR-MERLIN-TAIS-TOI !» Hurlant, alors que tu taire était la dernière chose que tu voulais faire. Tu ne te soumettais plus, tu ne te soumettrais plus. Il t'avaits giflée, il avait commencé, que n'avais-tu pas le droit de faire maintenant ? Attrapant tes épaules pour te pousser plus loin de lui, te retenant contre le mur, refusant de tomber, pas devant lui. Sa baguette encore pointée sur toi. « Ne-parle-pas-de-mon-fils. » C'était donc ça, le gaz qui avait valu l'explosion. Son fils. Son putain de fils. Aussi con que lui. Te relevant, les genoux pourtant encore plier, les dents serrés, lèvres retroussées, prête à bondir. « Pour qui tu te prends ? Hein ? »  Commençait-il, ton regard haineux s’harponnant au fond de ses yeux, au fond de sa tête, aussi ombrageux que l'orage qui grondait dans ton ventre. « Qu’est-ce que tu vas t’imaginer Bulstrode ? Que tu es une sorte d’héroïne juste parce que tu es assez idiote pour me parler sur ce ton ? » Oh non. Ce n'était pas parce que tout le monde craignait Rabastan Lestrange que tu osais lui parler sur ce ton. Tu étais l'une des gryffondors les plus effrontés, mais certainement pas plus courageuse, plutôt téméraire. Tu savais simplement qu'il ne pourrait pas te faire pire que ce qu'il t'avait fait. Tu avais déjà eut peur de lui, mais cette frousse était morte le jour où l'un de ses sorts avait faillis te tuer. Agonisant alors qu'il t'avait abandonné, tu t'étais simplement dit que tu allais retrouver ta mère, quelque part, en enfer. Pouvait-il te faire quelque chose de pire que te torturer ou te tuer ? Tu en doutais. Sa gifle était presque une caresse, aussi dégoûtante soit-elle. Ton égo avait eut un coup de poignard, lui. Ta joue simplement rouge, pas violacée, comme à cette époque où vos jeux puérils d'enfant terminaient en baffe féroce pour le perdant. Le pire c'était qu'il avait osé lever sa main sur toi. Tu n'étais pas sa fille, tu ne lui obéissais pas et il n'avait pas le droit de te frapper. « D’où t’imagines-tu que j’ai envie de te briser, petite imbécile ? Tu es sensée être de mon coté ! Il n’y a que mes ennemis que je tente de détruire. Est-ce que tu te considères comme mon ennemie Bulstrode ? Écoute j’étais venu pour me renseigner sur ton état d’esprit après les derniers événements, mais c’est sans doute mieux que tu m’informes directement de tes pensées plutôt que tourner autour du pot ! Alors vas-y : renseigne-moi. » Un grognement sourd s'échappait de ta poitrine. Tu n'avais pas envie de parler. Surtout pas maintenant. Tes dents serrés, formant déjà une partie de ton armure.

La porte bien fermée derrière vous, pour que votre guerre reste intime, qu'Aramis et Felix ne viennent pas s'en mêler. Tu aurais pu répondre, mais tu laissais le temps s'écouler, sa garde se défaire, puis tu fondais sur lui. Attrapant  sa main tenant sa baguette et y enfonçant tes dents, vous jetant même à la renverse dans vos combats. Ton autre main plaquant la sienne au sol alors que ses doigts perdant de la couleur desserraient sa baguette qui roulait.  Toi par-dessus lui, tu mordais, comme une petite hyène. Tu aurais préféré son cou, mais tu avais une dent contre sa main, désormais une dentition au complet, s'enfonçant. Le goût du sang des Lestrange ne tardant pas à couler sur ta langue. Leur maladie contagieuse, leur folie sanguinairement transmissible.  Son sang était moins sucré que celui de son fils, pas moins délicieux.  Tu voulais partir avec un bout de lui. Tu détestais les Lestrange, il ne te restait que la fille et l'autre frère à attaquer, puis le compte était définitivement bon. Ça devait être suffisant pour répondre à sa question à toutes ses questions. C'était comme ça que tu prenais les derniers événements, perturbée, troublée, frustrée, à mordre et embrasser tout ce qui passait prêt de toi, à frapper pour rien, le goût de la violence te collant à la peau. Désormais, oui, tu cherchais la bagarre. Que vos sang purs se mélangent à en faire pâlir sa femme, son ex femme. Sa vie t'importait si peu. Tout ce qui comptait c'était ce petit souvenir, sur sa main, qu'il porterait un moment, souvenir de toi, de vous. De cette fille qu'on ne pouvait pas facilement dévorer, pas sans qu'elle vous dévore de l'intérieur.
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Il ne s’attendait pas à ça.

C’était le comble : il était legilimens, à tendance paranoïaque, toujours à jeter des regards dans son dos pour vérifier que personne ne s’apprêtait à lui faire un coup en traître, toujours à visualiser les pires scénarios possibles… Et pourtant, il ne s’était pas imaginé une seule petite seconde qu’elle pourrait réagir de cette manière. Par Merlin, même sa femme n’aurait pas agit ainsi : et sa femme était folle ! Loletina devait un avoir un cerveau complètement disjoncté, ou alors l’inhibition qui la plupart du temps empêchait les personnes de se comporter comme des putains de sauvage était quelque chose d’inexistant chez elle. Enfin, il l’avait vu foncer sur lui, comme une saloperie de Cognard, et lui, comme un beau crétin, il avait été évidemment trop pétrifié par l’étonnement pour faire le moindre geste. Comme on disait, on ne gagnait pas en réflexes en vieillissant… Il en faisait la dure expérience. Et il regretta amèrement ses jeunes années quand son dos heurta le sol : PUTAIN ! Sa colonne vertébrale n’apprécia que très moyennement ce brusque contact et ne tarda pas à faire part de son mécontentement indigné à Monsieur le Cerveau. Rabastan en avait le souffle coupé, et le poids de Bulstrode au-dessus de lui ne l’aidait guère à reprendre son souffle. Ce ne fut que quand la vague douloureuse qui s’était réveillé dans son dos s’apaisa qu’il se rendit compte de plusieurs autres points.

Elle tenait ses deux mains dans les siennes, il avait du desserrer instinctivement les doigts puisqu’il n’avait plus sa baguette avec lui, et… elle avait ses dents plantées dans sa main droite ?! Bon Dieu, c’était donc ça la douleur qu’il ressentait presqu’au niveau de son poignet ? Il était largement trop scié par la stupéfaction pour songer à bouger. Pendant de longues secondes il resta immobilisé, simplement le temps que son cerveau comprenne ce qui se passait. C’était bien trop difficile d’y croire : comment pouvait-elle ? Elle lui avait sauté dessus, elle l’avait désarmé, elle lui avait explosé le dos à terre, elle… ELLE LUI BOUFFAIT SA PUTAIN DE MAIN DROITE MERLIN TOUT PUISSANT SALAZAR ROWENA HELGA ET L’AUTRE GODRIC MAIS QU’EST-CE-QUE C’ÉTAIT QUE CE PUTAIN DE BORDEL ? Comme si son cerveau venait enfin de comprendre que ce qui se passait n’était pas un rêve, que s’il ne faisait rien elle allait lui bouffer la main aussi facilement qu’aurait pu le faire le chien d’Aramis, il tâcha de se dégager. Non mais on se foutait de qui ici ? Il était venu pour parler et il se retrouvait à se faire agresser par sa subordonnée qui avait une bonne dizaine d’année de moins que lui sans avoir réussi à se défendre. C’était clairement humiliant au possible. Encore heureux qu’il n’y avait pas de témoins sinon il aurait sans doute du procéder à une purge dans le ministère pour éliminer toute trace de ce foutoir.

Malgré le poids qu’elle portait sur lui, il était quand même bien plus grand et plus à même de la renverser. Ce qu’il ne se gêna pas pour faire. Il la bouscula sur le coté sans plus de cérémonie (il n’allait pas lui demander la permission non plus) et arracha sa pauvre main directrice des crocs de la sauvageonne. HEEE ! Mais c’est que ça pissait le sang ! Il se redressa légèrement en tenant sa main à demi déchiqueté (bon il exagérait peut-être un peu mais c’était tout comme !) dans son autre main. Il respirait profondément et de manière irrégulière, comme si sa cage thoracique était tellement heureuse d’être enfin libérée du poids « Bulstrode » qu’elle partait en sucette. Il avait l’impression d’être face à une louve pendant la pleine lune : elle avait complètement perdu le contrôle et il sentait qu’il n’était pas loin non plus de perdre la dernière goutte de sang foid qu’il avait eu la bonté d’abriter encore dans ses nobles veines. « Sale misérable petite… » ça y est : il l’avait perdu. Il l’attrapa par les cheveux avec ses deux mains et, alors qu’il aurait voulu hurler tout plein d’insultes fleuries, se contenta de lui cogner la tête contre le sol, comme elle avait pu le faire avec lui avant de décider de lui grignoter des morceaux de chair. Il avait envie de l’étrangler : ses doigts redescendirent jusqu’à son cou et commencèrent à serrer. Il sentait le sang battre sous ses doigts. Il avait juste envie de la tuer.

Ce qui était une mauvaise idée.
Une très mauvaise idée.
Si la vieillesse diminue les réflexes, elle est également sensée apporter la sagesse. Rabastan n’était pas vraiment béni des dieux en ce qui concernant la prudence et la réflexion mais il n’était pas forcément à coté de la plaque non plus. S’il avait eu vingt ans, il aurait tout fait pour la tuer. Il en avait quarante-quatre. Il avait des responsabilités. Merde !... Il desserra ses doigts et s’écarta d’elle, se releva et tituba jusqu’au mur contre lequel il s’adossa. Il tremblait, de colère, d’étonnement et juste… de tout. Il passa sa main dans ses cheveux tant pour se donner une contenance que pour dissimuler les tremblements convulsifs de ses doigts. « On se calme maintenant… » fit-il d’une voix essouflée « On - se - calme. » Il avait laissé sa baguette par terre, là où elle avait roulée, près de Loletina, sans y prendre garde. « Apparemment… ce n’est pas une journée propice aux conversations et à la politesse. » Il inspira, regarda sa main : « Pauvre tarée… » murmura-t-il presque pour lui-même. Non mais sérieusement ? Qu’est-ce que qui lui était passé dans le crâne ? Elle l’avait MORDU ! Il continuait de la surveiller du regard, prêt à riposter immédiatement en cas d’attaque folle-furieuse. Elle devait faire une tête de moins que lui ! Il oscillait franchement entre la honte et la rage. Mais il avait mal à la tête, mal au dos et mal à sa main. Il n’était pas venu pour se battre. « Relève-toi Bulstrode. » ordonna-t-il machinalement, alors que lui gardait sa colonne bien calée contre le mur. « On va tâcher de régler ça de manière un peu plus civilisée… » ce qui chez lui signifait : proscription des coups physiques à la moldu pour privilégier les sorts. C’est à ce moment là qu’il passa sa main à sa ceinture, pour enfin se rendre compte que non non elle n’était pas sur lui, que son arme était encore à quelques mètres de lui, qu’elle n’avait pas volé jusqu’à lui par la force de son esprit. Ceci ne l’aida aucunement à réguler son souffle. « Rends-moi ma baguette, veux-tu ? » demanda-t-il. Il regretta ses mots à l’instant même où ils franchissaient ses lèvres : c’était venu mécaniquement, par habitude. Comme quoi ce n’était pas très bon d’être habitué à donner des ordres.
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Il était peut-être ton supérieur, mais il était également celui qui avait lancé la première baffe. Tu l'avais mordu en retour et l'escalade de violence s'arrêtait là, même s'il avait éveillé en toi quelque chose de sauvage, quelque chose que, quelque part, tu aimais bien. Trop. Le goût de son sang t'encourageant. Ce n'était pas sans raison qu'on te pensait semie-louve, tu en avais de trop nombreuses caractéristiques. Il te repoussait, te renversant, arrachant sa main de tes crocs alors que tu retombais sur tes genoux. Pauvre vieil homme. Tu léchais tes dents, encore couvertes de son sang. Là où il était épuisé, tu n'avais qu'éveiller ta faim. « Bulstrode » Râlait-il alors que tu le fixais, un sourire au coin de tes lèvres rougies par son liquide chaud roulant encore sur ta langue. Vampire, cannibale. Un sourire comme un drapeau noir, des bannières levées, un combat ne finissant pas la guerre. « Sale misérable petite… » Perdait-il, se jetant à son tour sur toi, ta tête retrouvant le sol dans un coup, pas le pire, tu ne t'en retrouverais pas à Sainte-Mangouste, on t'avais déjà échappée dans les escaliers, tu t'étais endurcie. Ses doigt tirant tes cheveux, un rire de dingue coulant dans ta poitrine alors que tes mains luttaient contre les siennes dans cette domination. Sa main abandonnant simplement pour attraper ta gorge. Serrant, n'arrivant même pas à te faire paniquer de ses brutalités. Tu le regardais avec ce dégoût, ce défi. Tes doigts griffant ses paumes, lui arrachant encore des bouts de chair. Tu ne voulais pas lui couper le souffle, tu voulais faire couler son sang.

Il relâchait finalement. Reprenant ton souffle, toussant, puis rigolant de nouveau. Bel essaie. S'échappant, se relevant avec difficulté, basculant jusqu'à mur que son dos douloureux retrouvait. Jouant dans ses cheveux alors que tu te redressais, reculant, le fixant. Prête à te remettre sur tes deux pieds en un bond, s'il le fallait. Passant ta main sur ta gorge, puis figeant ton regard sur lui. Tu voulais le voir saigner, encore. « On se calme maintenant… » Disait-il, à bout de souffle, alors que tu retenais un nouveau rire, souffler simplement, n'aidant pas à le calmer. « On - se - calme. » Qui tentait-il de se convaincre ? Pour toi, c'était peine perdue, tu étais déjà prête à continuer le combat. « Apparemment… ce n’est pas une journée propice aux conversations et à la politesse. » Tentait-il de reprendre en contenance, attirant ton attention sur cette main que tu avais bien massacrée. « Pauvre tarée… » Un murmure qui parvient malgré tout à tes oreilles. Il parlait de politesse, il pouvait bien en parler oui, lui qui t'avais foutu une claque, qui insultait n'importe quelle serveuse ou secrétaire. « Relève-toi Bulstrode. »  Ordonnait-il alors que tu l'observait, fronçant un sourcil. « On va tâcher de régler ça de manière un peu plus civilisée… » Un rire quittant ta poitrine. Tu avais vécut sa torture, tu savais qu'il ne pouvait pas être civilisé, aussi férocement tentait-il. « Rends-moi ma baguette, veux-tu ? »  Un sourire. Ouais, c'est ça. Tu allais gentiment lui rendre sa baguette pou qu'il t’assassine. Tu t'étirais, attrapant sa baguette, la faisant rouler entre tes doigts. Tu aurais facilement pu la casser. Tu te relevais. Tu aurais pu proposer la fin de la bagarre, mais tu n'en avais pas encore eut assez. Tu prenais un plaisir immense à te battre avec lui, plus que tu ne l'aurais cru.

« Viens la chercher, le vieux. »  Le nargues-tu alors que tu la pointes sur lui, certainement pas pour la lui tendre. Tu doutes qu'elle t'obéiras, mais tu tentes tout de même, pour lui faire peur, pour voir sa tronche. « Endoloris. » Un éclair sort et renverse le mangemort, mais il ne se tord pas. Il n'as pas mal. « C'est vraiment de la merde ta baguette. » Te moques-tu, la secouant, puis le fixant. Elle lui était fidèle, cette idiote. Et toi, tu avais envie de jouer. Reculant doucement sans que ton regard ne le quittes.  « Allez, viens la chercher. Je n'ai pas envie d'être civilisée. » On ne m'as pas appris à l'être. Tu pince ta lèvre inférieur contre tes dents, petite insouciante, grisée par le jeu, par le défi, même si tu es tout à fait consciente qu'il pourrait te faire la peau. Que c'est probablement ce qu'il va faire et que tu en rigolera. Masochiste.   
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