At first you put your arms around me. Then you put your charms around me. We stare into each other's eyes and what we see is no surprise. Got a feeling most with treasure and a love so deep we cannot measure.
“Tell me how all this, and love too, will ruin us. These, our bodies, possessed by light. Tell me we'll never get used to it.” ― Richard Siken, Crush "
Il réprima un rire. Il avait été si sûr qu’elle avait eu de supers notes en potions et ça n’avait pas loupé. Avec Rogue à Poudlard, c’était une gageure cela dit en soi, mais il se souvenait maintenant qu’elle était serpentarde. Il l’oubliait parfois ou se surprenait à penser que dans le cas particulier de Sue, ce n’était pas si grave. Le sourire le fit frémir et il se laissa cajoler, dorloter et caresser dans une atmosphère de bien-être ravie. Il l’écoutait. Il l’avait fait des semaines durant sous la tente mais elle se reconstruisait lentement à cette époque là; ce qu’elle disait alors lui avait semblé quasi incohérent dans la douleur, et il avait 'juste' tâché d’en gommer la peine et la souffrance du mieux qu’il avait pu, au moyen de ses bras réconfortants. Mais c’était autre chose de l’entendre parler maintenant, d’avancer ses rêves et ses espoirs, de lui montrer une confiance nouvelle. Il eut une moue amusée à la requête tacite. Tuer Rookwood ne lui couterait pas. Augustus Rookwood était parmi ceux qui n’aurait aucun pardon une fois qu’ils l’emporteraient (ou mourraient en essayant de l’emporter, same-oh same-oh). Il retournerait à Azkaban. Ou pire. C'était encore flou. Tuer cela dit restait un déplaisir. Il n’y avait aucune fierté dans le geste, aucune gloire. Il ne l’avait pas fait souvent et en général c’était une question de survie. Lui ou l’autre. Le choc psychologique n’en était pas moins grand. Innocence once lost can never be regained.
Ron ferma ses yeux, la serrant contre lui sans insister. La chaleur dégagée par Susanna lui rappelait qu’il était en vie. La joie qui dansait sous les doigts qu’elle ne cessait de passer sur lui le ramenait à ce simple fait : il était aimé. Il appliqua un long baiser sur la paume ouverte de la jeune femme avant de lui sourire.
« Tu feras une excellente directrice du Départements des mystères, gaufrette. »
Tandis qu’elle se penchait pour imprimer un baiser suave, Ron se prit à repenser au statut particulier de la jeune femme à ses côtés. Elle aurait pu avoir la marque au vu de sa place au sein du Magister, au vu de sa famille, mais elle ne l’avait pas. Ron n’aurait jamais embrassé une fille qui s’était soumise volontairement à Voldemort et il aimait à croire qu’elle ne l’avait jamais fait parce qu’elle n’avait jamais réellement approuvé la situation. Dans le Nouvel Ordre cela dit, est-ce qu’une Carrow aurait sa place, aussi merveilleuse soit-elle ? Il en doutait. Mais peut-être que Bill avait raison, peut-être qu’il accordait trop de poids aux noms. Shackelbolt était censé être un nom prestigieux et droit et Hécate voulait pourtant sa mort et oeuvrait pour un pouvoir basé sur la peur et les préjugés.
« Et où aimerais-tu voyager en bateau ? Tu m’emmènerais avec toi? »
Un sourire taquin vint se nicher sur les lèvres du rouquin. « Les femmes portent pas malheur sur un navire ? » Et femme, Sue l’était. Elle le repoussa pour se hisser sur lui, la sensualité en guise de parfum et la torpeur l’envahit. Il avait été si fatigué en arrivant ici et elle savait l’apaiser, le calmer dans ses angoisses juste en l’enveloppant d’un amour palpable et gracieux. « Ah oui la France et la Suède… un truc avec des grands blonds quoi… Sue tes préférences sont en train de se voir. » Ron eut un sourire chafouin avant de venir cueillir un baiser langoureux par-dessus celui qu’elle lui donnait, plus tendre. « Mmmm ce que je n’aime pas. » Il a un large sourire. « J’aime pas les serpentards. » L’ironie de la situation le fit rire et il l’embrassa à nouveau, le tremblement du rire venant se glisser sur leurs épidermes respectives. « Plus sérieusement… sans parler de la situation…. J’aime vraiment pas les cacahouètes dans les bars. Ça m’énerve, c’est crade. Mais comme ce sont des cacahouètes j’ai envie de les manger mais je peux pas c’est trop dégeu et du coup ça me pose grave un problème existentiel si on m’en met une soucoupe devant moi. J’aime pas trop non plus les araignées… mais tu sais que dans la forêt interdite ? il y en avait des énormes ! Il a fallu y aller… pfff toute une histoire. » Il la serra contre lui, passant ses bras autour, caressant du pouce le dos laiteux. Soie et miel. Tout à coup, tandis qu’il lui racontait l’épopée d’Aragog, il était loin. Loin de la guerre, loin des rebellions, loin des cris de Ginny, des cauchemars d’Harry, des reproches tacites de Fred. Tout s’envolait comme larmes sous la pluie. Il s’arrêta, une lourdeur bienheureuse dans le corps. « Je suis bien avec toi. » Les oreilles se mirent à rougir mais pour la première fois, il se dit que ce n’était pas si grave. Il en aurait presque oublié tout ce qu’il avait à faire encore. Un regard et un soupir et ses doigts vinrent se faufiler sur la nuque. « Un vrai rendez-vous. On devrait faire ça quand je reviendrais. Je t’emmènerai à un vrai rendez-vous. Un truc sympa. » Il ne pouvait pas l’emmener dehors, pas avec cette tête là en tout cas, mais il y avait d’autres options. Il pouvait l’emmener voir les étoiles –c’était bien la seule chose qu’il avait gardé des cours de Trelawney, le nom des constellations-, ou encore faire un feu-de-camp tous les deux sur la plage, peut-être lui proposer un verre dans un endroit insolite. Il trouverait bien. Du moment qu’ils aient l’illusion de ne pas voler du temps, et qu’ils soient tous les deux. « On ira danser nu sous la pluie. Je choisirais en fonction de la météo. Ça marche? Et probablement, il vaut mieux que je te prévienne que je te ramènerais à pas d’heure. Parce que je suis un rebel tu vois. J’ai peur de rien. » Il lui décocha un sourire solaire avant de la faire rouler sous les draps en la bombardant de baisers grignotant.
I love you without reason, without motive. Without having to gain anything, but possibly losing everything. I love you without having to try, without having to remember when this feeling started in the first place. I love you without needing you to love me back, but you do.
I’m trying to remember how love felt before meeting you but I can’t feel a damn thing
“You know you're in love when you can't fall asleep because reality is finally better than your dreams.” ― Dr. Seuss "
Il déposa un baiser sur son sourire avec légèreté gravant au fond de son esprit chaque détails qui la rendaient particulière : la façon dont elle lui caressait le visage, la courbe des cils longs et noirs, l’éclat lumineux des yeux rendus brillant de bonheur. Sous son torse, la poitrine gonfla de rire et de soupirs amusés et c’est pour ce genre de chose que l’on aurait voulu –entre autre- que la guerre se termine le plus rapidement possible. Afin d’en jouir complètement avec la liberté merveilleuse de ne pas en voir la fin.
Il redoutait cela dit. Ou tout du moins, il commençait. Il avait toujours tendu ses bras vers la victoire avec un désespoir enthousiaste mais Sue prenait cette place également. Et la victoire pouvait s’avérer terrifiante pour elle. Pour eux.
« Promet-le. » Il se mit à l’embrasser dans l’espoir –vain- de la faire taire. On n’imposait pas de silence au bonheur pas quand il se faisait aussi volubile et léger. Elle papillonnait et Ron releva sa cuisse sur lui, reprenant ses baisers dans le cou. « Promet que quand tu reviendras, tu m’emmèneras quelque part, peu importe l’endroit. Même s’il ne pleut pas. »
Il n’aimait pas promettre. Il avait promis à Ginny de la libérer et, certes, ils l’avaient tous fait mais si tardivement. Il avait promis à des gens de mettre à l’abri leurs enfants, de venger leurs familles et tout ça pour rien. (Mais ils y parviendraient. Avec Harry et Hermione, une simple question de temps). Il plongea son regard clair dans celui de la jeune femme, le cœur tambourinant curieusement contre sa cage thoracique. Sue valait plus. Il avait été injuste avec elle d’une certaine façon mais il avait eu en tête de la protéger. C’est ce qu’on faisait non? Quand on appréciait quelqu’un.
Elle pouvait se protéger.
Il eut un mouvement des cils inconséquents et l’embrassa plus fort. Elle mordillait et il écrasait. Elle était sérieuse quand elle parlait de le rejoindre. Pas juste pour lui mais pour tout ce que cela comportait et il lui en était reconnaissant. C’était là dans la façon qu’il avait de l’empoigner pour la fondre en lui. C’était là aussi dans le murmure de son prénom entre leurs lèvres scellés. Il laissa le moment flotter, la regarda silencieusement pour lui faire comprendre qu’il avait confiance en elle. Elle saurait trouver sa voie et il serait là.
« Promis. »
Elle lui disait souvent qu’il était plus que ce qu’il ne semblait croire. Le contraire –et il en était certain- était valable aussi.
Il suivit du regard la façon lascive qu’elle avait d’entortiller ses cheveux et des images licencieuses défilèrent dans son esprit. Il roula afin de se repositionner dos au matelas, la nuque suavement souple sur l’oreiller. Le lit avait l’odeur de leurs étreintes et il glissa le revers de ses doigts sur les cuisses de sa dulcinée en un mouvement sage.
« Un bateau alors. On sortira la nuit tombée comme ça je n’aurais pas à prendre de polynectar. » Il cessa ses caresses pour poser ses mains sur son ventre. « Ce n’est pas que de moi qu’il faudra prendre soin Sue. C’est de tous. Moi je… moi je suis là pour toi et toi pour moi. On est partenaires, c’est différent. » D’égal à égal. Il vint chiper un baiser tendre sur sa tempe. « On aura besoin de tes capacités en terme de potion, de tes connaissances du camp adverse, probablement de ta discrétion aussi. » Le sourire se fit plus large. « Tu serais tellement utile, tu n’aurais même plus de temps pour moi. »
Un soupir et le sourire se figea en quelque chose de plus grave. « Pour l’instant, reste auprès des tiens mais si tu es sérieuse… prépare un sac, au cas où. L’essentiel de tes affaires. Que ce soit toujours prêt. A la première suspicion, tu files. »
Ron hésita un quart de seconde, avant de prendre la décision.
Une lourde décision.
« Je te donnerais les coordonnées exactes d'un emplacement pas très loin du campement. Je les inscrirais sur le côté pile de ton gallion et tu pourras le faire apparaitre sous un revelio que si tu sens réellement un danger. Seulement dans ce cas-là précisément. Moins tu en sais, plus tu es en sécurité au sein du Magister. Je sentirais le revelio, ça brule ce truc. Je viendrais te chercher pour t'emmener chez nous. Pas d’intrépidité. Rien ne presse et t'es tout aussi utile à ouvrir grand tes jolis yeux, Sue. Tu me refais pas le coup de te mettre en danger n’importe comment. Je te trouve bien agréable et ce serait plutôt cool qu’une fille aussi bandante vienne enfin la nuit me tenir compagnie sous les étoiles.» L’euphémisme était là et Ron avait l’art et la manière d’être sérieux tout en gardant un ton léger. Ça ne servait à rien de mettre du pathos partout, la guerre vous faisait ça sans rien vous demander. « Si tu vois des informations passer, prends ce qui est à ta portée sans chercher plus. Notre but c’est de vous garder tous en vie. » Un battement de cœur incertain. « Ce ne sera pas facile au campement Sue. Ton nom de famille…. Les tiens ont tués et torturés près du quart des nôtres. Je suis presque tenté de te dire de venir en tant que Weasley. J’en parlerais à Bill mais je préfère te prévenir que ce ne sera pas simple au début pour te faire accepter. »
Il déglutit puis se releva en position assise avant de lui tendre la main dans un cérémonial qu’il maitrisait dorénavant. Il avait peur pour elle mais il fallait faire confiance. Elle était excellente sorcière et de toute façon pour l’instant elle resterait sagement à son poste au sein du ministère. Il en parlerait à Harry et à Bill. Peut-être Percy. Écouterait leurs conseils avisés. Verrait en fonction. Elle était prête, de cela il n’avait aucun doute. C’était les répercussions de son côté et du sien qui le rendait perplexe. Les Carrow n’allaient pas la laisser filer comme ça et les insurgés n’allaient pas l’accueillir à bras ouverts.
« Ron Weasley, insurgé. Nous sommes heureux de vous compter dans nos rangs miss Susanna Carrow. » Il eut un sourire sérieux, empreint d'une gravité qui fit danser le bleu ciel dans ses yeux, une certaine fierté souterraine en la regardant. « Vous avez choisi le bon camp. » Il fronça le nez en lâchant la main. « Normalement là je fais un petit speech selon la personne mais toi, j’ai envie de te remercier sous la couette en fait. Je ne peux pas faire plus personnalisé que ça là. » Le sourire s’élargit avant de se transformer en rire.
L’horizon était couleur sombre pour eux deux.
Aucune importance.
Ils rayonnaient bien assez ensemble pour ne pas avoir à reculer maintenant. Et même les nuits sans lune ne résistaient pas aux aurores.
The way your hand trembles slightly as it searches for mine, how my breath catches when they finally meet- all at once, every feeling we’ve ever felt comes rushing towards us, tidal waves of emotion. It breaks us, reshapes us, turns us into something new. This is what love does to you. Moments like these exist to remind us what we live for.
“Carry my soul into the night May the stars guide my way.”
"
« J’espère que ce n’est pas là ton excuse habituelle pour ne pas avoir à discourir, mmn ? »
« Mmmmm t’as raison. C’est un peu de l’esbroufe là. C’est comme quand tu vois la photo de la chocogrenouille sur le paquet, le chocolat trop sexy et tout, puis que t’ouvres ta boite, tu tombes sur un amas dépressif gout moquette, t’as trop la rage après. Moi c’est pareil. Mais note bien, j’ai jamais prétendu être un bon orateur… ma jolie. » Le sourire éclaboussa son visage, des recoins des lèvres aux yeux rieurs et ses mains glissèrent le long de la colonne vertébrale souple. Elle se faisait à nouveau plus savoureuse et le torse se creusait lentement avant d’arquer un sourcil sous l’expectative. Il avait beau laisser ses mains glisser sur l’arrondi de ses courbes, elle menait la barque avec aisance et confort, imprimant avec finesse une palpitation nerveuse sur la veine de son cou. La vague impression qu’elle avait envie de venir chercher son discours commémoratif elle-même en fait.
« J’ai quelque chose à te dire… »
« Mmmm? Si c'est que t'es contente de pouvoir enfin refaire du camping prochainement avec moi, je le sens bien Sue, t'inquètes... toujours su que t'avais adoré. » Il plaisantait avant de reprendre une attitude un peu plus sérieuse.
Il l’écoutait, le regard mobile, prenant note avec une certaine satisfaction, qu’elle avait du mal à garder son expression sereine. Un petit sourire aux accents d’arrogance toute mâle et il s’appuya doucement sans réellement bouger. La gravité avait beau être une notion toute moldu et scientifique que la magie déjouait facilement, ici elle n’avait plus prise. Il la sentait dans la paresse adorable de sa poitrine sur lui et dans la pluie de cheveux sombre comme un halo tout autour.
Il n’en fallait pas plus: le moment était parfait. Un soupir de contentement à la voir entrouvrir les lèvres et il effleura la peau douce, l’invitant à dire ce qu’il en était d’un mouvement de tête. A vrai dire, il avait lui-même du mal à se concentrer maintenant qu’elle s’était appuyée sur lui ainsi. Il dérivait de par sa faute, dans ses manières aussi raffinées qu’efficaces et menaçait de se nicher plus en amont.
« Je suis une maitre des runes, Ron… »
Il cligna des yeux. Par pudeur, on ne dira pas ce que Ron cru entendre au début. Les mots auraient été plus que déplacé dans la bouche charmante –et si polie- de Susanna Carrow. Un clignement pour ramener un cinquième de son attention sur autre chose que ses seins et tout le reste. Un autre pour se remettre du choc auditif. Un troisième pour comprendre qu’elle avait dit autre chose. Et enfin un dernier pour que tout se remette en place. Maitre des Runes… C’était quoi déjà ça? Les doigts menus vinrent contre lui et la respiration trembla. Maitre des runes… mmmm juste là comme…
L’image de l’ampoule qui explosait sous la lumière trop forte n’avait jamais été aussi limpide que dans le regard de Ron durant ce quart de secondes où le sang n’afflua pas intégralement vers les zones sudistes de son corps mais bien –en toute petite partie- aussi vers son cerveau.
« Maitre des runes ?! »
Elle était sérieuse de le prendre dans sa main et de lui annoncer qu’il tringlait tranquillement l’équivalent de Babelfish Sorcery stylez (en carrément plus sexy, on te rassure Sue)? Il inspira vaillamment ne sachant encore si c’était sous l’excitation qui grandissait entre les doigts malicieux de la jeune femme ou sur la réalisation.
(Les deux)
Les runes nécessitaient des années d’apprentissage. La plupart abandonnait à Poudlard, voir même n’y touchait pas (pas comme sa main sur lui par exemple, lui au moins il avait la décence de la saisir abruptement aux hanches et de l’empaler une fois pour toute sur sa personne en lui disant qu’elle le chauffait de manière indécente…).
Concentration.
Concen…
Il n’y pouvait franchement rien si la sensation était divine. Les hanches se cambraient d’elle-même et il eut un mouvement abrupt pour la renverser sur le lit en l’embrassant, le corps faisant son office mais les yeux perdus dans l’immensité de ce qu’était en train de lui offrir Sue.
Les Maitres des Runes, on se les arrachait. Pas juste leurs culottes comme l’avait fait Ron (le monde n’est pas peuplé de sauvages, XOXO Weasley). Ils pouvaient traduire, déchiffrer, coder de vieux parchemins…. Il aurait dû comprendre…. On ne devient pas aussi bonne potionniste en ayant eu un professeur comme Rogue!
Indubitablement.
Les images prenaient une confusion extrême et il abaissa son regard sur le visage dont les lèvres se courbaient d’un désir audible sous lui. Ron eut un sourire et la priorité redevint naturellement celle d’étreindre sa dulcinée, l’embrassant à pleine bouche avec une ardeur renouvelée. « Je t’ai déjà parlé de mon problème avec les filles intelligentes ? » Chuchota-t-il à son oreille, joueur.
A ce stade ce n’était même plus un problème, c’était une bénédiction pour les Insurgés.
Plus tard, sur sa chocogrenouille, c’est ce qu’il faudrait mettre en fait. Sa propension à tomber amoureux des filles ultra intelligentes qui sauvent le monde ou presque.
Saint Ron Weasley, aguicheur aguiché de filles trop distinguées du bulbe.
Cold feet and soft blankets there is more than a physical hunger. This is a craving, this is the soft hum of nothingness being whispered between hearts that have known each other for centuries. I want every part of you. Even the dirty bits that are never quite swept away, even the harsh stains that are never cleaned. I still want every part of you.
“Sorry about the blood in your mouth. I wish it was mine.” R. Siken
"
« Est-ce que j’ai réglé le problème? »
Ron n’était pas certain de ce qu’il venait de se passer. Le plaisir lui creusait encore le torse et une migraine particulière –de celle qui ne vienne que quand l’orgasme est trop violent- lui enserra le front. Le problème? Le problème c’est maintenant qu’il se posait. Quand on savait pertinemment qu’on n’avait pas… plus envie de quitter ce lit ni la peau offerte. La fatigue eut raison du jeune homme et il bredouilla un « oui » quasi incohérent. Elle pouvait bien sourire vu le KO tranquille qu’elle venait de lui infliger. C’est naturellement que les bras se refermèrent sur la silhouette déliée. La fine couche de sueur n’avait pas le temps de refroidir quand ils se tenaient ainsi et Ron remonta d’un coup de pied agile, la couette sur eux deux.
« Les filles intelligentes ne devraient plus être un souci à ce stade… il ne devrait plus rester que moi, mmn ? »
Elle parlait d’Hermione? Ron eut un sourire paresseux. L’ironie. Hermione n’aurait jamais accepté d’être touché ainsi… pas par lui en tout cas. L’idée -curieusement- le fâcha moins en cet instant. Surement dû à la torpeur qui lui brulait encore les muscles et les paupières qui se faisaient lourdes. Il s’ajusta à Sue, vorace, et la serra un peu plus fort contre lui. Il aurait dû partir. Maintenant. Histoire de profiter du manteau de la nuit au moins mais la chaleur et l’épuisement physique eurent raison de lui. Les mots le bercèrent dans un soupir et la respiration se fit plus pleine. Les yeux se fermèrent et il acquiesça d’un vrombissement entre ses lèvres. Elle partait du principe qu’il tomberait et même si ce n’était pas reluisant, il reconnut l’infime pessimisme qui semblait habiter Sue. Plus pragmatique que lui encore. Elle parlait d’être un poids quand il n’envisageait pas vraiment les choses ainsi. Des priorités ils en avaient tous. Certaines plus larges que d’autre. La quête des horcruxes étaient plus grandes parce qu’elle englobait quelque chose de plus symbolique mais ça ne reléguait certainement pas Sue ou sa famille à un degré moindre.
Il se laissait dix minutes avant de bouger.
Il s’endormit environ deux heures.
Il eut un mal de chien à s’éveiller. La tête lourde, le corps plus encore. Se laver, se vêtir devint un calvaire et le pire restait le regard trop lumineux de Sue posé sur lui. Elle ne demanda rien, assise sur ses talons à la regarder faire. Mais c’était là dans le mouvement de ses cils. Reste Dans la moue qu’elle arborait. Reste Jusque dans le mouvement du visage affirmatif lorsqu’il lui expliqua à nouveau qu’il ne pourrait la joindre que probablement par gallion ou cheminée une fois son périple accompli.
« Tu vas me manquer Tu… »
Il n’acheva pas sa phrase. Les lèvres de Sue s’étaient posés sur les siennes. Il ne ressentit rien. Seulement un vertige à l’intérieur de lui-même. Son cerveau s’était enrayé. Son cœur aussi. Il ne parvenait toujours pas à analyser correctement ce qui était en train de se passer. Un garçon rencontre une fille. La fille l’aime bien. Etc etc.
Il fit un effort mais des images tout autres lui parvinrent. On donnait un bout de soi et on avait toujours un peu peur pour l’autre. Il avait confiance ce n’était pas le sujet : potionniste, maitre des runes? Elle saurait s’en tirer. Elle n’avait pas besoin de lui à ce niveau.
Il fit un effort et revit seulement les corps de ses camarades parfois épluchés comme des fruits, des fragments, Herpo et ses animaux pourris dans la clairière… Y retourner, reprendre un apprentissage qui ne lui disait rien qui vaille.
On n’avait qu’une parole cela dit et il le faisait pour une bonne cause. Il libéra ses lèvres mais à cet instant, quand bien même ses pieds foulaient déjà les cendres de la cheminée, il se ravisa et empoigna Sue qui devint malléable entre ses bras. Il l’embrassa avec violence, libérant d’un coup un sentiment qui ne l’avait pas quitté-il le comprenait maintenant- depuis qu’il était entré dans cette pièce. Lorsqu’il relâcha son étreinte, elle eut un sourire gêné (triste? il n’arrivait pas à distinguer) mais ce fut lui qui s’effondra en arrière, les mains pleines de sa douceur.
Elle leva son visage vers lui, recouvrant la première son sang-froid, montrant que la très noble et valeureuse maison des Carrow était aussi, après tout, autre chose que du sang et de la vermine.
« Que Merlin t’accompagne Ron. »
Un éclair dans la cheminée.
« Je reviendrais vite. » Dit-il dans un soupir.
Trop tard. Il s’épousseta avant de masser ses tempes. L’aube était déjà là. La route était longue.
Il serra fort le gallion contre sa paume et eut un sourire en constatant que la pièce était déjà chaude.
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