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sujet; Anivati + lets go crazy to forget
MessageSujet: Anivati + lets go crazy to forget   Anivati + lets go crazy to forget EmptyMar 8 Sep 2015 - 13:47

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"lets go crazy to forget"
The world is broken, halos fail to glisten. You try to make a difference but no one wants to listen. Hail, The preachers, fake and proud, their doctrines will be cloud then they'll dissipate like snowflakes in an ocean. Now I've got nothing left to lose, you take your time to choose. ♛ by endlesslove.


Les bombardements retentissaient de toute part. Elle n'avait pas la possibilité de voir au-delà de quelques mètres, une fumée épaisse lui barrant la route. Elle courait. Ses membres lui brûlaient avec insistance mais elle ignorait ses maux, sa main fermement accrochée à celle de sa meilleure amie. Elle avait baissé les yeux, et la vue de leurs doigts entrelacés l'avait rassurée un tant soit peu. Elle avait l'ambition de tout faire pour la protéger. Il ne pouvait pas en être autrement. Padma était en sécurité. Blessée, mais saine et sauve, et désormais aux mains de madame Pomfresh et protégée par de nombreux Aurors en qui elle avait pleinement confiance. Elle s'était alors totalement consacrée à Lavande, qu'elle considérait comme la seconde sœur qu'elle n'avait jamais eue. Elle détenait une place de choix dans sa vie. Un bombardement, de nouveau. L'esprit embrumé par toute cette horreur, elle trébucha, entraînant la blonde dans sa chute. « Parvati, me laisse pas. » Elle se releva le plus vite possible, évitant d'observer le ruisseau bordeaux qui roulait le long de sa jambe. « Jamais. » Elles se remirent à courir et rapidement, elles se retrouvèrent au bord d'un gouffre. Il n'y avait aucun moyen de faire machine arrière. Les pierres étaient tombées, brisées par les sorts qui fusaient à la volée. Le sol était à de nombreux centimètres, à quelques mètres, elle ne sut dire. Elle souffla le plus fort possible, essayant d'expulser son stress qui menaçait d'exploser en elle, lui torturant les entrailles avec force. Elle sauta. Lavande n'eut pas le temps de dire mot. L'atterrissage fut bien plus douloureux qu'elle l'eut imaginé, mais elle était hors d'atteinte. Et seule. Elle chercha son amie la plus chère, de ses yeux inquiets. Lorsqu'elle aperçue ses boucles blondes, il était allongé sur son corps qui ne réagissait pas. Et alors, tout s’arrêtât. Le bruit, l'odeur, le goût de la rouille dans sa gorge, le temps. Il n'y avait plus que lui, plus qu'elle, inconsciente, des larmes aux coins des yeux. Elle voulut bouger, mais aucun membre ne l'écoutait. Spectatrice impuissante, elle hurla. Hurla de toutes ses forces, afin de faire fuir l'agresseur, mais tout ce qu'elle entendu, au creux de son oreille, fut un râle. Un râle qu'elle ne put jamais oublier.

Quand elle ouvrit les yeux, elle entendit son cœur résonner bruyamment dans ses oreilles. Ce n'était pas la première fois qu'elle ressassait ce rêve, il la hantait. Chaque jour, chaque nuit. Chaque fois qu'elle daignait fermer les yeux, les images l'assaillaient. Elle se releva, bien trop rapidement à son goût. Sa tête tourna. Elle se rattrapa au premier meuble qu'elle trouva. Quand la pièce arrêta de tourner, elle leva les yeux, qui se posèrent directement sur Bletchley. Son cœur se serra, son pouls s'accéléra. Elle détourna immédiatement le regard, les talons, afin de regagner sa chambre le plus vite possible. Le regarder dans les yeux était bien trop dur. Ses sentiments avaient refait surface depuis qu'elle avait décidé de partager son appartement avec l'ancien serpentard. Par couverture, certes, mais c'était un jeu dangereux. Pour eux deux. « Parvati. Attends. » Elle se retourna. Elle aimait entendre son prénom sortir de sa bouche. C'était tellement différent que lorsqu'il l'appelait par son nom de famille, à l'époque de Poudlard. Beaucoup de choses avaient changé. Elle avait changé. Maintenant qu'il pensait que la jeune femme avait rejoint son camp, il avait baissé ses gardes. Et elle s'en voulait chaque jour de devoir lui mentir. « Je dois partir, Miles. J'ai promis à Anita que je la rejoindrais au Centeries. On a décidé de faire une petite soirée entre filles. » Elle fila à toute vitesse, évitant ses questions indiscrètes.

**

Le broua tambourinait dans ses oreilles si fort, brûlant ses neurones et menaçant ses tympans. Une fois dehors, elle n'aurait surement plus la possibilité d'écouter le calme, puisqu'un grincement résonnerait encore dans son esprit, ressassant les dernières heures de déboches qu'elle s'était octroyée. Elle balaya cette idée, se dandinant au rythme de la musique, qui la fit se sentir libre, enfin délivrée de ses cages. Cages en or, certes, mais cages tout de même. Elle lança un cri enjouée, emporté par l'ambiance euphorique de ceux qui avait gouté aux breuvages alcoolisés.
C'était rare de la voir dans cet état, elle avait toujours eu peur de s'amuser, de boire un peu, de trop en dire. Elle se retenait, de tout. Elle se sentait, désormais, obligée de réfléchir à deux fois avant d'énoncer la moindre phrase, le moindre mot. Une simple petite erreur pouvait la trahir, et tout ne serait alors que cauchemars. Bien pire que celui qu'elle était en train de subir. Et elle était déjà à l'agonie. Elle se demandait souvent s'il ne serait pas mieux de parler, d'aller voir les insurgents, de tout leur raconter. Elle avait amassé assez de renseignements pour qu'ils lui fassent confiance et avec l'aide de sa sœur, avec leurs explications, elle savait qu'ils l'accepteraient sans hésiter dans leurs rangs. Agir de cette manière, ce serait aller à l'encontre des dernières années. Ce serait aller à l'encontre de sa nature. Ce serait être lâche. Et malgré tous les défauts qu'elle pouvait avoir, celui-ci lui était exclu.
Elle essayait, de temps à autre, de regarder en direction de l'entrée, afin d’apercevoir son amie Anita entrer dans le club. Quand elle aperçut ses cheveux bruns, elle esquissa un sourire. Anita était une jeune femme pleine de vie. Quand elle la regardait, elle se voyait, à l'époque. C'est ce qui l'a marqué pour la première fois. De plus, avec elle, elle n'a pas à faire semblant. Anita ne lui pose pas de questions, elle semble même oubliée qui elle était à Poudlard. Et ça lui va. Être en sa compagnie, c'est comme prendre un énorme bol d'air, un énorme bol de liberté. Elle se sent apaisée, à ses côtés.

Elle lève la main et la secoue avec force, afin d'attirer l'attention de la jeune sorcière. En l'apercevant, elle a simplement pensé à ce moment de liberté, et a laissé toutes ses mauvaises pensées au placard. Plus de rêves. Plus de Bletchley. Plus que la vie.
« Hey ma belle ! J'ai pris la permission de me servir quelques verres sans toi, mais je ne doute pas que tu vas vite me rattraper. » Elle lui adresse un clin d'oeil. « Comment vas-tu ? »  
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“There comes a time in every woman's life when the only thing that helps is a glass of champagne.”
― Bette Davis

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Ce n’était pas tant qu’elle n’était jamais venu au Centuries… c’est qu’elle n’était jamais venu au Centuries.

Anita eut un léger soupir en rajustant d’un sortilège rapide sa robe noire à la ceinture dorée. Cette année était chaotique. Il y a encore un an, Anita évoluait dans les couloirs de Poudlard. Dernière année à passer devant le corps avachi de MacGonnagal, dernière année à être prise en charge aussi. Elle avait compris rapidement qu’être lancé dans le monde « réel » c’était oublier aussi toute ces petites vexations du temps de l’école. On n'était plus des enfants, on avait des plans, des cheminements nets et des aventures grandioses qui nous attendaient. Ce n’était pas simple, déjà parce qu’on commençait avec un handicap de taille.

Le sang.

Anita était un pur produit de la propagande voldemortienne. Elle y croyait –avec réticence et un peu de honte- à cette histoire de sang pur et impur. Ils avaient passé des heures en cours à faire des schémas là-dessus. Les théories allaient bon train. Le sang devait se purifier intensément s’il avait été salis, les moldus étaient mauvais et jaloux, les sang-purs étaient nécessairement les plus beaux. Ils avaient beau avoir essuyé une bataille au sein même de l’école (elle avait été trop jeune pour participer et n’en avait vu que le résultat et l’explication « les insurgés ont tenté une entreprise terroriste » ensuite), c’était Ombrage et sa plume de sang qui l’avait emporté et inculqué à même la chair gonflée de nouvelles règles pour un nouvel ordre.

Anita lissa le tissu velours de sa robe simple et bien trop fermée pour l’atmosphère licencieuse du Centuries. Elle avait sa jeunesse cela dit pour elle et de grands yeux chocolat qui fit que le gardien –bien qu’ayant un sourire moqueur à sa tenue- se décida à la laisser entrer.  
La jeune fille avait horreur de sentir les gens se serrer autour d’elle. Elle n’était pas bien grande non plus et fit en sorte d’écraser les pieds de plusieurs d’entre eux s’ils s’approchaient de trop prêt.

« Ah mais !!! Laissez-moi passer ! »

« Tu te rends à une convention sur l’arithmancie à Salem ou quoi, miss ? Allez viens on va l’arranger ta tenue ma poupée ! »

Anita lança un regard noir avant de frousser la bouche et de jeter un coup d’œil aux alentours pour voir Parvati. Vêtue dans une tenue moulant son corps aux courbes généreuses, la brune incendiaire n’était pas compliqué à repérer et ce fut –non sans un coup de pied dans le tibia de l’importun- rapidement qu’Anita se faufila jusqu’à elle.

« Hey ma belle ! J'ai pris la permission de me servir quelques verres sans toi, mais je ne doute pas que tu vas vite me rattraper.  Comment vas-tu ? »  

Un coup d’œil aux verres. Parvati et elle avaient sympathisé rapidement aussi c'est un rire qui fut la première réponse à la suggestion de l'indienne. « Je n’ai pas encore le droit de boire… » Sauf que… tout le monde le faisait et tout le monde avait carrément l’air cool. « Mais après tout celui-là ne doit pas être méchant ! » Elle prit l’un des verres les plus colorés dont une petite léchouille sur le rebord lui indiqua que s’était du sucre pétillant en guise de décoration. « Je vais très… JE VAIS TRÈS BIEN! ET TOI? »

Ewwwwww. Un tube de Chris Violet résonnait à plein tube et Anita fit une grimace significative. Elle avait en horreur ce chanteur qui avait osé décréter en prime en interview que les cartes chocogrenouilles c’était trop old school. Pfff. Quand on ne sait pas faire de musique on ne parle pas des chocogrenouilles!

Un des danseurs vint tourner autour  de Parvati et Anita leva les yeux au ciel. « Elle a un petit copain et il est mangemort alors huh ! » Le tout sur un ton de pimbêche ravie, chipant le bras de son amie et allant avec son verre toujours, s’installer sur un des sofas. On ne s’entendait pas, ou peu et Anita se mit à sourire. L’ambiance était électrique et particulière. Ce n’était pas désagréable. Elle aimait ce qui était ordonnée, ce qui était planifiée mais c’était aussi ce qui rendait le chaos si dangereusement attrayant. Elle avait horreur de l’admettre -et ne le ferait jamais- mais les cataclysmes avaient du bon.

« Et en parlant de petit-ami, as-tu vu Aramis? On m’a dit qu’il venait parfois… enfin ‘on’…. Witch Weekly! Mais j’ai l’impression qu’il ne vient plus trop en fait. Tu crois que c’est à cause de son Insipide? Et Bletchey n’a rien dit? J’ai dû convaincre Sebastian moi, ce n’était pas très simple. Il a tendance à me couver.» Anita sirota dans la paille de son cocktail en faisant claquer sa lange sur son palais. Ça brulait délicieusement. Le sucre et l’alcool rendait sa langue pétillante et elle émit un couinement joyeux.

Voilà, elle faisait partie des gens cools maintenant.

Parvati attirait les regards et elle avait eu tord de commander des verres vu que durant toute la soirée on lui en payerait cordialement.  Elle avait probablement été l’une des plus jolies filles de Poudlard, c’était donc bien normal que cela continue dans cet état de fait dorénavant. « C’est vraiment très bon ! Ils ont de si jolis couleurs ! Je gouterais bien à tous. Le seul alcool que je n’ai jamais gouté c’était la biéraubeurre au Trois Balais, et ensuite on a fait une grande fête avec de la sangria aussi. Mais jamais rien d’extravagant. Tu viens souvent ici ? »
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En ces lieux, elle se sentait toute autre. L'extérieur était loin, la réalité aussi. Une réalité bien trop compliquée à surmonter. C'était plus facile de sombrer.

La musique bourdonnait bruyamment dans ses oreilles, les faisant siffler de temps à autre. Les lumières, fulminant de toutes parts, transformaient la pièce. Quand ses yeux se posaient sur ceux de son amie, elle ne pouvait pas même y apercevoir leur véritable couleur. Un instant bleues, puis l'autre, rouges. Elle s'y résigna. L'alcool l’imprégnait peu à peu et elle se sentait défaillir. « Je n’ai pas encore le droit de boire… » Elle ria un instant, sans en avoir réellement l'impression. Son corps parlait seul, et elle se sentait simplement subir. C'était un état dans lequel elle aimait se sentir. Un état où elle ne pensait plus à rien. Surtout dans ce genre d'endroit. Elle n'était pas venu souvent, elle n'était venu qu'une seule fois, d'ailleurs, mais ça lui faisait du bien d'être là. Elle se sentait devenir autre. Et Merlin sait combien elle aurait aimé devenir quelqu'un d'autre. « Mais après tout celui-là ne doit pas être méchant ! » Elle lui tendit un verre, qu'Anita s'empressa d'attraper. Elle se réjouissait de la voir s'amuser. Ça faisait du bien de la voir, elle ressentait encore l'insouciance dans son esprit. Et qu'importe ce qu'elle pensait par rapport à la guerre qui se déroulait à l'extérieur, quand elles étaient ensemble, il n'y avait pas d'extérieur. Que des bons moments amicaux volés. C'était un peu danser au milieu des flammes. Foutaises. « Je vais très… JE VAIS TRÈS BIEN! ET TOI? » Elle hocha simplement la tête. Elle n'était pas là pour se pencher sur ses états d'âme. De toute manière, elle ne savait plus si elle allait bien ou pas. Elle ne savait plus rien. Plus que glousser comme une pintade. On aurait dit qu'elle avait fait un bon dans le temps et qu'elle était revenue sur les bancs de Poudlard. Elle se faisait pitié.

Elle sentit des mains se poser sur ses hanches et elle se figea. Se retournant légèrement, elle fit face à un jeune homme d'une vingtaine d'années, qu'elle ne connaissait apparemment pas. Elle fronça les sourcils et se recula rapidement.  « Elle a un petit copain et il est mangemort alors huh ! » Elle sourit à la jeune femme et la suivit, posa ses fesses sur un des sofas et la boîte arrêta un instant de tourner. « Merci, pour le gars de tout à l'heure. » Elle posa son verre sur la table, le regarda, et eut la nausée à la simple idée d'y retremper les lèvres. « Franchement, je crois que tu ne devrais pas boire, pour ne pas me ressembler. » Elle leva les yeux vers le plafond. « Tout tourne, littéralement. »

« Et en parlant de petit ami, as-tu vu Aramis? On m’a dit qu’il venait parfois… enfin ‘on’…. Witch Weekly! Mais j’ai l’impression qu’il ne vient plus trop en fait. Tu crois que c’est à cause de son Insipide? Et Bletchey n’a rien dit? J’ai dû convaincre Sebastian moi, ce n’était pas très simple. Il a tendance à me couver.» Anita était la promise d'Aramis, et Parvati ne savait toujours pas comment prendre cette relation. Elle ne le connaissait pas vraiment, elle l'avait croisés, parfois, certes, mais elle n'avait jamais échangé un simple mot. Elle ne pouvait pas se cacher qu'elle était inquiète. C'était un mangemort, tout de même, et elle les détestait tous, malgré ce que sa condition pouvait faire entendre. En cet instant, elle se dit que Bletchley était réellement une bonne couverture, même son amie n'avait jamais douté d'elle et de ses intentions. « Je ne l'ai pas vu. Tu sais, il y a tellement de monde, ici, puis les lumières n'aident pas vraiment. » Elle chercha Aramis du regard. Elle voulait pouvoir l'observer dans son monde, pouvoir en découvrir un peu plus sur lui, mais il n'était pas là. Elle s'y résigna.

« Disons que... Je ne lui ai pas tellement laissé la chance de répliquer. Tu sais, on est un peu en froid, en ce moment. Et... j'évite un peu de le croiser, je n'ai pas envie qu'il ait une influence sur mes sentiments. Je veux faire le point, et le voir me donne réellement envie de lui sauter dessus. » Elle sourit. « Sans arrières pensées, bien sûr. » Tout cela était vrai. Elle voulait faire le point. Oui, il était une bonne couverture, mais elle avait passé deux ans de sa vie à l'aimer passionnément, et elle ne voulait pas que des sentiments aussi forts refassent surface. Pas dans cette vie-là. Il sera trop dur de le perdre ensuite, quand tout sera réglé et qu'il apprendre sa traîtrise et ses réelles intentions. « Et, tu sais... je voulais te parler d'Aramis. Mais je crois que l'endroit est mal choisi... » Elle voulait lui en parler, réellement, mais pas ici et pas maintenant. Elle risquait de dire les choses un peu trop violemment, vu qu'elle était bien éméchée. « C’est vraiment très bon ! Ils ont de si jolis couleurs ! Je gouterais bien à tous. Le seul alcool que je n’ai jamais goûté c’était la biéraubeurre au Trois Balais, et ensuite on a fait une grande fête avec de la sangria aussi. Mais jamais rien d’extravagant. Tu viens souvent ici ? » Elle faisait tourner entre ses mains, la vision de Bletchley ayant calmé ses ardeurs. « C'est bon également, la biéraubeurre, j'aimais en boire, quand j'étais encore à Poudlard. » Ah, Poudlard. Une vie bien lointaine. « Non, à vrai dire, c'est la seconde fois seulement. J'évite ce genre d'endroit, surtout quand je suis seule. Et on ne va pas dire que j'ai foule d'amis à ma porte. » Elle était seule. Seule et embourbée dans son mensonge.


Dernière édition par Parvati Patil le Lun 21 Sep 2015 - 14:25, édité 1 fois
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« Merci, pour le gars de tout à l'heure. »

Anita balaya l’air d’un revers de la main. Taratata, c’était bien normal. La technique venait du Stalag Poudlard (surnom donné à l’établissement quand les Carrow vinrent y imposer leurs lois) : quand quelqu’un vous embêtait de trop il valait mieux taper vite et fort et s’enfuir rapidement. La loi du plus fort et quand on pèse le poids d’une crevette ce n’est pas forcément facile tous les jours.

« Franchement, je crois que tu ne devrais pas boire, pour ne pas me ressembler. »

« Tu plaisantes ? Tu es tellement jolie ! Bien sûr je le suis aussi mais je crois que les gouts d’Aramis vont vers du plus vanille en fait. Ou peut-être que ça lui fait peur et… » Anita se mit à rire -couvrant la fine couche de jalousie-, cessant enfin de discourir sur le cadet Lestrange, pour tenir d’une main celle de son amie. « Allons ! Je crois que si tu bois de l’eau gazeuse ça va mieux ensuite. »

Le Centuries était décidément bien construit, la brunette n’eut qu’a appuyer sur un des boutons bleus et la table devant elles scintilla avant de voir quelques minutes ensuite un sorcier trop peu vêtue déposer devant les deux jeunes femmes des verres d’eau pétillante.
Le fait que Parvati se mette réellement à chercher Aramis comme s’il était réellement le petit ami d’Anita fit sourire cette dernière. Autant qu’elle prenne l’habitude en effet. C’était une simple question de temps. Son plan se déroulait sur une dizaine d’années et –curieusement- malgré le fait qu’elle ne cessait jamais de parler d’Aramis ou de se montrer avide de sa présence… elle n’était pas plus empressée que ça de parvenir à ses fins. C’était étrange vraiment. Comme si la soudaine proximité des liens -son bureau étant au-dessus du sien au magister- l’inhibait dans sa future relation avec le fils Lestrange.

Des balivernes probablement. La faute à Félix qui ne cessait d’attiser un abandon qu’il était certain de mettre en œuvre.

N’importe quoi.

Anita tendit le verre d’eau à Parvati qui avait cessé de chercher le mangemort barbu et répondait enfin à sa question à propos de Bletchey.

« Disons que... Je ne lui ai pas tellement laissé la chance de répliquer. Tu sais, on est un peu en froid, en ce moment. Et... j'évite un peu de le croiser, je n'ai pas envie qu'il ait une influence sur mes sentiments. Je veux faire le point, et le voir me donne réellement envie de lui sauter dessus. Sans arrières pensées, bien sûr. »

Quel drôle d’idée. Anita fronça les sourcils. « Si c’est un crétin il faut lui donner un gros coup de pied voilà tout. » Une pause. « Je plaisante évidemment. » Voui. « Disons que si tu n’es plus très sure…. Peut-être que c’est terminé ? »

Anita fit tourner sa paille pour faire fondre un peu plus de sucre dans son cocktail. Elle n’était pas certaine d’être au meilleur des faits… quelqu’un qui savait très bien répondre à ce genre de choses c’était Eris Burke de Witch Weekly!! Oh elle enverrait un hibou pour son amie Parvati et ce dès lundi!

Parfois, il fallait être honnête et faire appel aux professionnels.

« Et, tu sais... je voulais te parler d'Aramis. Mais je crois que l'endroit est mal choisi... »


« C’est toujours le bon endroit pour parler d’Aramis. »

La mention d’amis fit glisser une moue sur le visage d’Anita. Quand on voulait infiltrer décemment l’Élite, on ne pouvait en général compter que sur d’autres filles (les femmes qui étaient sure d’elles et qui avait un certain standing, les autres se sentaient immédiatement menacés), que sur sa capacité à prévoir et encaisser les coups et enfin sur son physique. Anita refusait d’utiliser le dernier point, grimant sa silhouette sous des vêtements stricts, coiffant ses cheveux dans des queues de cheval et tresses, évitant les talons et préférant les godillots.  

Tout le monde voulait plaire en ce bas monde, tel n’était pas la question, mais elle refusait d’échanger son sang pour son physique.
Elle n’était pas certaine de la pertinence de son raisonnement cela dit et la moue se creusa un peu plus.

« Ne dis pas ça voyons. Je suis certaine que tu penses à tes amies de… » Sujet délicat. Tout le monde savait que Parvati Patil avait été dans la même classe que le fameux Harry Potter. Celui-là même qui terrorisait les foules et s’amusait à saboter l’autorité suprême du Magister. Parvati avait fait le bon choix. Le seul choix. Il suffisait de voir comment les terroristes avaient continuellement mis la vie en danger de dizaines et centaines de concitoyens. En tout cas selon le Daily Prophet.

« Tu en as de nouveaux à présents. Bletchey justement et ses amis. Et les amies de ses amis. Et… oh tu sais tu devrais venir passer un entretien au ministère. Je suis certaine qu’il y aurait un poste pour toi. Serveuse… » Anita gonfla les joues. De l’ambition que diable ! « Puis cela servirait également ton petit-ami. » Même si elle trouvait Bletchey un peu morne comme garçon. Mais c’était le cas de tous les mangemorts pratiquement. Ils avaient quasi tous des têtes d’enterrements perpétuels. Même Aramis.

Une pensée incongrue fit froncer les sourcils d’Anita et elle mordilla un peu trop fort sa paille avant de sourire à la jeune femme. « Je sais! Ils cherchent une secrétaire au niveau 7. C’est du quidditch, franchement une fois que tu sais citer deux trois équipes ce devrait être bon, non ? Tu gagneras plus et quelques gallions supplémentaires ce serait bien. Le directeur est un vieux monsieur charmant. Il est un peu… » Anita fit une grimace et un pet de bouche pour indiquer que Mr Selwyn était horriblement snob (sans compter qu'il ne semblait pas vraiment regarder ou notifier ce qui n'était pas exclusivement de sang pur). « … mais ça devrait aller. »

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« Tu plaisantes ? Tu es tellement jolie ! Bien sûr je le suis aussi mais je crois que les gouts d’Aramis vont vers du plus vanille en fait. Ou peut-être que ça lui fait peur et… » Elle soupira intérieurement. Anita était vraiment une amie sympathique, quelqu'un qui comptait réellement pour elle, mais si elle continuait de lui parler de ce mangemort de malheur, elle allait craquer. Elle avait retourné mille et une images de l'homme barbu dans sa tête durant ces dernières minutes, et elle était réellement saoulée de devoir penser à lui dans ce genre de moment. Ce genre de moment de détente. « Tu sais, la beauté n'est pas évidente pour tout le monde, elle est subjective. Tu ne peux pas t'en vouloir de ne pas plaire à quelqu'un. » La réalité, c'est qu'elle pensait cet homme tellement noirci par ses idéologies qu'il n'avait plus la capacité d'observer le monde extérieur avec des yeux objectifs. « Allons ! Je crois que si tu bois de l’eau gazeuse ça va mieux ensuite. » Elle hocha la tête avec virulence. De l'eau, c'était réellement une bénédiction apportée par Merlin. Anita savait comment réagir face aux difficultés de Parvati, c'était toujours comme ça et c'était aussi pour cette raison qu'elle avait tant d'estime pour la jeune sorcière. Lorsqu'elle aperçu le serveur arriver avec les deux verres précédemment commandés, elle eut un petit rire. Elle venait de se demander s'il était gay. Elle n'avait rien contre les gays, par ailleurs, elle les trouvait très sympathiques et drôles, mais dans cet accoutrement, les serveurs ressemblait à un de ces vieux drags queen dont les parties génitales s'étaient imprégnées sur le tissu de son short. Elle lança un regard appuyé à Anita, sans savoir si celle-ci avait eu les mêmes pensées. De toute façon, il n'y avait qu'une Parvati totalement ivre pour penser à de telles choses.
Elle apporta son verre à ses lèvres et y avala son contenu. Les billes gazeuses caressèrent son palais et elle esquissa un sourire, l'eau froide était réellement agréable, bien qu'elle ne réussisse pas à retirer l'alcool de son estomac. « C'est exactement ce qu'il me fallait. Je ne sais pas boire. C'est tout ou rien avec moi. »
La conversation se retourna de nouveau vers Bletchley, et elle grimaça. « Si c’est un crétin il faut lui donner un gros coup de pied voilà tout...  Je plaisante évidemment... Disons que si tu n’es plus très sure… Peut-être que c’est terminé ?  »
Elle en avait réellement assez de parler de mangemorts, sérieusement. Elle les haïssait du plus profond de son être. Dans ce genre de soirée, les moldues appréciaient pouvoir parler de leurs crushs, leurs petits amis ou les frères ainés de leurs copines, mais c'était un terrain penché dans le monde des sorciers. La plupart des garçons de Londres étaient des mangemorts. Et parler des mangemorts revenaient à passer une mauvaise soirée, et elle n'avait pas envie de la gâchée pour ce genre de balivernes. Et pour Bletchley, qu'elle essayait tant bien que mal de chasser de son esprit. « Peut-être bien. De toute façon, je ne comptais pas penser à lui ce soir, alors je préfèrerait qu'on change de sujet, si ça ne te dérange pas. » Elle ne voulait pas parler de la seule personne qui faisait partie de sa précédente vie et de celle-ci. La vue de Bletchley lui rappelait sans cesse ses années à Poudlard, les rires qu'elle avait échangés avec Lavande, aux détours d'un couloir, en croissant son regard. Les mensonges qu'elle avait inventés pour cacher leurs relations, les petits moments volés entre deux couloirs. « Ne dis pas ça voyons. Je suis certaine que tu penses à tes amies de… » À ses amis d'avant ? Ont-ils réellement existé ? Elle ne sait même plus. Elle a l'impression d'être tombée dans un trou sans fin, que le fond ne vient jamais, et que le ciel est bien trop loin. Elle n'avait pas envie de parler de ses amis, pas avec Anita. Elle l'aimait beaucoup, mais elle savait que son esprit avait été corrompu par toutes les conneries que lui ont servies les sbires du magister. Elle ne pouvait pas comprendre. D'ailleurs, elle se demandait si leur amitié survivrait une fois la réalité révélée. Certainement pas... « Tu en as de nouveaux à présents. Bletchey justement et ses amis. Et les amies de ses amis. Et… oh tu sais tu devrais venir passer un entretien au ministère. Je suis certaine qu’il y aurait un poste pour toi. Serveuse… » Elle ne put retenir un rire mauvais. Des amis ? Les amis de Bletchley ? Il n'y avait personne qu'elle détestait plus, à part Voldemort, que ses amis cruels. « Les amis de Bletchley ne sont pas les miens. Et Bletchley n'est pas mon ami, il est... » ma protection. Elle se tut avant de commettre une erreur. De toute manière, elle s'était promis de ne plus parler de mangemorts. Elle balaya la conversation d'un revers de main. « Moi, travailler au ministère ? Ne dis pas de bêtises, je n'ai pas eu mes ASPICS, je n'ai aucune qualification. Je ne peux qu'être serveuse... » Elle savait que travailler au ministère s'était signé son arrêt de mort. Elle n'arriverait pas à jouer suffisamment bien la comédie. « Puis cela servirait également ton petit-ami. » Elle soupira, posa sa tête contre la paume d'une de ses mains et ferma les yeux. « Je n'ai pas envie de travailler avec tous ses hypocrites qui sont prêts à vendre père et mère pour s'élever plus haut dans la société. L'ambition mal placée, ce n'est pas mon truc. »
« Je sais! Ils cherchent une secrétaire au niveau 7. C’est du quidditch, franchement une fois que tu sais citer deux trois équipes ce devrait être bon, non ? Tu gagneras plus et quelques gallions supplémentaires ce serait bien. Le directeur est un vieux monsieur charmant. Il est un peu… mais ça devrait aller. » C'était le comble. Elle, travaillant au ministère, pour du quidditch en prime ? Elle rit de bon cœur, c'était réellement une idée totalement folle. « Sérieusement, Anita, je ne connais rien au quidditch. À part crier le nom de ceux qui faisaient partie de ma maison, je n'ai jamais fait pour ce sport. J'étais plus du genre à regarder les garçons transpirer après l'entraînement que m'intéresser réellement au jeu. » D'ailleurs, Bletchley était vraiment craquant dans sa tenue verte et argent.
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« Les amis de Bletchley ne sont pas les miens. Et Bletchley n'est pas mon ami, il est... »


Même Anita –qui n’en avait pourtant strictement rien à faire de ces histoires de mangemorts (bon ok... pas tous les mangemorts...) et qui plus est en avait une certaine peur profonde enfouie (merci les cours de Défense contre les forces du mal sous l’égide dantesque de Carrow) tilta à cette phrase.
Bletchey était son petit-ami… ce serait dommage tout de même qu’il ne soit qu’à ranger dans la catégorie « petit » et même pas « ami » (tragique même). La jeune Anita aspira dans sa paille en regardant –choquée- Parvati, un bruit de vide sonore indiquant qu’il n’y avait plus de cocktail en guise de background sonore.

Heureusement qu’elles dévièrent sur cette histoire de nouveau poste. Le souci de Parvati c’est qu’elle ne semblait pas avoir d’ambition, pas de but particulier. Anita était persuadée qu’il fallait toujours un but.  Elle se léchouilla les lèvres du sucre et secoua son visage sévèrement tandis qu’un sorcier et son ami en retrait vinrent demander à Parvati si une danse les intéressait.

Non mais attends on n’a pas fini de parler !!!

Shuuuuu shuuuuuuuuuuu allez vous-en !

« Moi, travailler au ministère ? Ne dis pas de bêtises, je n'ai pas eu mes ASPICS, je n'ai aucune qualification. Je ne peux qu'être serveuse... »

Elle avait totalement oublié que les gens de l’année de Parvati n’avaient pas pu terminer leurs études. A vrai dire tout un batch de personnes n’avait plus eu accès à Poudlard. Les ASPICS… on pouvait les passer par correspondance non ? Anita mâchouilla sa paille. Par Merlin, c’est comme si Parvati ne daignait pas profiter de tous les avantages qu’il y avait à sortir avec un fidèle du Seigneur. Certes, elles étaient sang-mêlé mais elles le purifieraient et tout irait bien.

N’est-ce pas ?

Une moue se dessina. Vitmagic. Il fallait qu’elle se renseigne et demande absolument un dossier pour quelqu’un qui voudrait passer ses ASPICS par correspondance ! De toute façon, elle avait encore tout ses cours bien propres dans des parchemins correctement conservés et archivés. Elle pourrait les prêter à Parvati.

« Sérieusement, Anita, je ne connais rien au quidditch. À part crier le nom de ceux qui faisaient partie de ma maison, je n'ai jamais fait pour ce sport. J'étais plus du genre à regarder les garçons transpirer après l'entraînement que m'intéresser réellement au jeu. »


Un regard sévère de la part d’Anita. Les garçons s’étaient bien, et elle n’allait pas nier. Même si elle était excessivement sélective et ne s’intéressait jamais qu’à peu d’entre eux.

« Le quidditch est barbant je suis bien d’accord Parvati mais ce n’est pas ça l’important. C’est de pouvoir entrer directement sous l’égide d’un type comme Ekkehardt Selwyn. Tu pourrais ensuite prendre sa place. Tu sais ce qu’est le niveau 7 en réalité  pour notre magister ? Le service de propagande le plus efficace qui soit. »


On pouvait être chipie, pimbêche et avoir une propension à la légèreté, mais si on voulait devenir Premier Ministre de ce pays il valait mieux avoir un esprit analytique et connaitre par cœur les réelles positions des employés du ministère de la magie. Elle avait beau en être l’enfant, si elle ne voyait pas l’endoctrinement -forcé- de Poudlard, elle percevait aisément le fait qu’on essayait de détourner l’attention des sorciers par des jeux toujours plus grandioses, des loteries dans tout le pays afin d’unir sous l’égide du ministère, des réceptions avec des joueurs de quidditch célèbres et enfin des premières pages dans le Witch Weekly ou le Daily Prophet consacré uniquement à ce sport quand d’autres évènements auraient pu (auraient dû) avoir préséance.

« Mais si tu préfères rester à la Tête de Sanglier… » Anita eut un haussement d’épaules avant de poser son verre et de regarder tout autour. « Allons danser ! »

Le vieux titre des Weird Sisters ‘Do the hippogriff’ résonna dans le club et Anita eut un rire en voyant l’enthousiasme des gens. Elle parla un peu plus fort pour couvrir le bruit ambiant, le bras entouré autour de celui de Parvati. « Quand les Weird Sisters sont arrivés à Poudlard, j’étais en première année…. J’étais tellement verte de ne pas avoir le droit d’aller au bal ! J’ai voulu me vieillir pour pouvoir y entrer mais le professeur Flitwick m’a attrapé. »

Tellement dommage qu'un des chanteurs ou des musiciens -elle ne savait plus- soit décédé d'une overdose d'orviétan.


Runnin' like a hairy troll
Learnin' to rock and roll
Spinnin' 'round like a crazy elf
Dancin' by himself
Boogie down like a unicorn
And no stoppin' till the break of dawn
Put your hands up in the air
Like an ogre, just don't care


Anita se mit à virevoltante malgré sa robe trop stricte dont le bas gonfla quand elle se mit à tourner sur elle-même, la ceinture décrivant un cercle d’or tout autour d’elle. Elle décocha un sourire à Parvati.

Autant s’amuser après tout ♥.

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"lets go crazy to forget"
The world is broken, halos fail to glisten. You try to make a difference but no one wants to listen. Hail, The preachers, fake and proud, their doctrines will be cloud then they'll dissipate like snowflakes in an ocean. Now I've got nothing left to lose, you take your time to choose. ♛ by endlesslove.


« Le quidditch est barbant je suis bien d’accord Parvati mais ce n’est pas ça l’important. C’est de pouvoir entrer directement sous l’égide d’un type comme Ekkehardt Selwyn. Tu pourrais ensuite prendre sa place. Tu sais ce qu’est le niveau 7 en réalité  pour notre magister ? Le service de propagande le plus efficace qui soit. » Elle soupire un instant de manière imperceptible. Oui, ce serait surement intéressant de travailler autre part qu'à la tête de sanglier. Oui, ce serait surement plus enrichissant, de toute part, niveau culturel comme financier. Mais oui, elle n'en avait absolument pas envie. Elle mentait assez souvent, tout le temps, à vrai dire, et se jeter dans la gueule du loup ne serait surement pas une bonne solution afin de rester discrète. Il y a quelques années, elle l'aurait sans doute fait, avec toute sa fougue et son entrain un peu trop démesuré. À présent, elle sait réfléchir avant d'agir. Du moins, c'est ce qu'elle se convainc. « Comment intégrer le ministère ? Tous les gens qui s'y trouvent sont soit des fils à papa, soit des mangemorts, soit de très grands intellectuels. Je n'entre dans aucune catégorie. » Elle pensait alors à toutes ces personnes qui pouvaient aller n'importe où et partout à la fois. Si la guerre ne faisait pas rage, elle les envirait, les jalouserait pour leur facilité à tout faire. « De plus, je n'ai personne pour me pistonner. Et crois-moi, là-dedans, ce n'est que de ça. » Ça marchait comme ça de nos jours. Et c'était réellement triste.
La sorcière regarda son amie un instant. Elle était jolie, réellement, une beauté chaleureuse qui attire les regards et les sourires. Anita semblait si... enjouée, ambitieuse et pourtant terriblement naïve. Elle se demandait comment la jeune femme avait pu être amené à croire à tout ce que Voldemort disait. Poudlard ne devait surement pas être étranger à tout cela.
Elle se souvenait de leur visage comme si c'était hier, des premières années sanglotant, des baguettes pointées sur leurs tempes. Les Carrow faisaient partie de ses personnes cruelles qui l'ont poussé à s'infiltrer parmi leurs rangs pour les contrer. Et chaque jour elle repense aux blessures qu'elle a soignées dans la salle sur demande. Les cris fusaient de toute part. Comment a-t-elle pu être enrôlée dans ce genre d'idées préconçues et détraquées ?
Elle essaya de chasser les souvenirs de son esprit et adressa un sourire à Anita. Si elle avait toutes ces idéologies dans la tête, ce n'était pas sa faute, elle a été endoctriné. C'était une nouvelle mission qu'elle se lançait. Elle allait devoir ouvrir les yeux à Anita, doucement, mais surement. Il ne fallait plus qu'elle reste dans l'ignorance. Il fallait qu'elle sache de quoi ils étaient tous capable. Même son précieux Aramis, car il ne valait pas mieux que tous les autres.
« Le quidditch est barbant je suis bien d’accord Parvati mais ce n’est pas ça l’important. C’est de pouvoir entrer directement sous l’égide d’un type comme Ekkehardt Selwyn. Tu pourrais ensuite prendre sa place. Tu sais ce qu’est le niveau 7 en réalité  pour notre magister ? Le service de propagande le plus efficace qui soit. » Elle retient un rire grave. Si seulement elle savait ce qu'elle pensait au plus profond d'elle. « Je préfère rester en dehors de tout ça et la propagande, ça ne me tente pas réellement. » Elle soupira. Elle ne pouvait rien lui dire, du moins, pas maintenant. « Enfin bref, on n'est pas venu pour parler de mon travail, non ? J'en ai déjà assez de devoir me tuer tous les jours dans ce bar. » Elle eut un petit rire. « Amusons-nous ! »
Elles avaient passé la soirée à repousser de nombreux jeunes hommes afin de parler tranquillement, et maintenant que Parvati se sentait bien mieux, elles allaient pouvoir se monter sur la piste. « Allons danser ! » Elle se releva en lançant un petit cri de joie. Un vrai cri de joie. Et ça faisait bien longtemps que ça ne lui était pas arrivé. Elle entraîna Anita en lui prenant la main et se plaça au milieu de la piste, alors que la chanson qu'elle avait tant écoutée plus jeune résonnait à présent dans le Centeries. Do the hipocriff lui rappelait tellement le bal du tournoi des trois sorciers, et son bras accroché à celui d'Harry Potter. Il lui manquait, tout comme Ron Weasley, Hermione Granger et... Et Lavande Brown. Elle eut envie de danser comme jamais, mais la nostalgie lui tordit le ventre et elle eut soudain mal à l'estomac. Elle essaya de ne pas le montrer à Anita et se concentra sur les paroles. « Can you dance like hippocriff? » Lança-t-elle en un rire. « Quand les Weird Sisters sont arrivés à Poudlard, j’étais en première année… J’étais tellement verte de ne pas avoir le droit d’aller au bal ! J’ai voulu me vieillir pour pouvoir y entrer mais le professeur Flitwick m’a attrapé. » Elle lui sourit, totalement amusée par sa réplique. « Oh, il était toujours à l'affut ! Et tu sais, ce bal, c'était réellement magique. C'est le plus beau souvenir que je garde de ma scolarité à Poudlard. » Toujours en tenant la main de la sorcière, elle se balança de droit à gauche, faisant perler des petites goutées le long de son front. Merlin, ce qu'il faisait chaud ! « Il fait chaud ! Horriblement ! Tu ne trouves pas ? » Elle s'adressait à Anita en hurlant presque, le broua des fêtards et de la musique masquant toute parole normale. « Cet endroit est le meilleur pour s'amuser. Du moins, c'est la meilleure boîte du coin, à ce qu'il paraît. »


Dernière édition par Parvati Patil le Sam 26 Sep 2015 - 23:35, édité 1 fois
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Let’s go crazy together
Parvati & Anita

And those who were seen dancing were thought to be insane by those who could not hear the music. ▬ Friedrich Nietzsche



« Il fait chaud ! Horriblement ! Tu ne trouves pas ? »

Anita passa ses doigts fins dans ses cheveux bruns les relevant en une masse emmêlée, histoire que l’air vienne lécher agréablement sa nuque. La robe était bien trop épaisse pour une fin d’été douce et pour un endroit tel que le Centuries.

On vivait en vase clos à Poudlard. Ou presque. La vie s’arrêtait aux cours fantasmagoriques, aux règles quasi dorénavant fascisantes instaurés par les Carrow, aux saisons qui défilaient ponctués par des fêtes précises. Parvati s’imaginait sans doute -à tort- avoir connu le pire de Poudlard avec Ombrage puis la bataille mais il y’avait eu après.

Et il avait aujourd’hui.

« Cet endroit est le meilleur pour s'amuser. Du moins, c'est la meilleure boîte du coin, à ce qu'il paraît. »

Anita n’était pas spécialement prude. Elle n’était même pas vraiment meurtris par toute ces années d’école aux relents glauques. Ce qui ne tuait pas rendait plus fort. En tout cas dans son cas cela se vérifiait. Tête de mule. Nez fin aussi. Elle allait naturellement vers ceux qui lui semblait être les plus aptes à protéger, ceux qui pouvait faire rempart de leurs corps et –l’ironie- de leurs sangs face aux turpitudes de l’actualité. C’était du bons sens, ou au choix, un instinct de survie plus poussés. Dans une société patriarcale où on ne daignait pas donner aux jeunes femmes (et encore moins à celle considéré comme inférieur de par leurs sangs) les mêmes armes qu’aux autres, elle palliait à sa manière à l’injustice dans laquelle elle était plongée malgré elle. A coup de livres, d’essais et d’insolence. C’était toujours les mêmes armes d’une génération à une autre. Les mêmes rêveurs sous toute latitude, matés par des mêmes pouvoirs totalitaires et défendant les mêmes idéaux de liberté de l’individu, d’accès au choix de décider de sa propre vie, écrasés en continue de la même façon par un État policier dense et brutale.

N’y avait-il pas des remous en Russie également? en Égypte ? Dans des contrées lointaines et pourtant similaires ?

Anita avait grandit avec la force des mensonges, celle véhiculé avec acharnement par une propagande ‘bulldozer’. Cela ne la rendait pas aveugle per se. Il n’était pas normal en soit de voir la population (et elle en faisait partie) reculer d’instinct à la vue des mangemorts. Les écrits du Daily Prophet infusait, distillait cette peur et la rejetait sur les insurgés permettant -habilement- une redistribution de la terreur.

La notion de liberté portait parfois autant de violence en son sein que celui de la soumission. On voyait ce que l’on voulait bien voir. On changeait ce qu l’on jugeait être possible. Il n’y avait alors pas de ‘petites’ résistances. Même si elles étaient inconscientes.
Anita croyait en son gouvernement et dans le Magister, mais avec sa fronderie naturelle, elle en percevait les maigres failles et se proposait de les combler. Elle pouvait s’accommoder du murmure des grenouilles, apprivoiser la menace des serpents et deviner  -au trouble si lointain- le murmure des pauvres âmes que l’on écrasait, broyait sans pitié.

Ils étaient en guerre. L’ordre contre le chaos. Et Anita s’était vu imposé l’ordre, celui des sang-purs qu’elle regardait avec une pointe d’envie et de ressentiment. Être de sang-mêlé était une condition quasi métaphysique dorénavant. Plus que du « sang-de-bourbe » mais moins tout de même… toujours moins malgré la brillance, malgré le talent. Dévoiler la crasse, la peur, le crime, la violence étatisée, l’espoir aussi, l’arrachement à un déterminisme, la pénible ascension de l’échelle sociale, tout ça était une lutte qu’Anita était prête à faire. Mais seule.  Les insurgés n’étaient que porteur de chaos (et on l’avait bien instruite), juste des hères souhaitant prendre ce qu’on leur avait enlevé. Bonne blanc et blanc bonnet.

Et la même question taraudant ouvertement l’esprit lorsqu’on avait été embrigadé dans un système de pensée purement élitiste : suis-je un être vivant ou un être humain, un vrai ?

La brunette dansait et dansait et dansait. Parvati avait ses démons qui la rongeait et Anita, la confiance en un avenir nécessairement meilleur. On survivait, la conscience égratignée et les remords s’acculant aux pieds.

Et si.

C’est ce qui poussait Anita à se montrer aussi déterminée. Aramis Lestrange n’était pas un homme et  ne l’avait jamais réellement été. Aramis était un rêve, une destination, un Idéal, une convergence de principes visant à quelque chose de meilleur. Une façon de se purifier certes et de devenir plus apte selon les termes du monde actuel à purifier à son tour une société trop pleines d’interrogations. Elle s’était donnée dix ans. Dix ans pour parvenir à tout ça. En partant du principe -stupide- que rien d'autres ne lui arriverait pendant ses dix ans. Qu'elle ne tomberait jamais vraiment amoureuse, qu'elle n'aurait aucune autre envie sotte, aucun autre Idéal rien qui ne puisse la détourner de son objectif qu'elle considérait comme parfaitement simple.

Mais pour l’instant elle dansait.

Tout du moins jusqu’à ce qu’elle sente qu’on lui enserre la taille. Franchement, certains abusait du privilège que le monde leur laissait de pouvoir étaler leurs bêtises et leurs mauvaises manières!
Évidemment, le coup de pied partit de suite.

« Je serais bientôt fiancée même s’il ne le sait pas encore!!!»

Le temps qu'il se dé-fiancie de l'autre ><. Non mais!

Anita enroula ses cheveux  en un chignon qu’elle fixa d’un sortilège léger puis fit signe à Parvati qu’il faisait trop chaud. « Allons prendre l’air quelques minutes. » Chuchota t’elle en hurlant à son amie.

Le Centuries avait une réputation sulfureuse et des revendeurs d’orviétan gisait –l’œil aux aguets- dans tout les recoins. C’est naturellement qu’on leur en proposa alors qu'elles avaient à peine fait quelques pas (dents de loups et sourire aimable) Anita enroulant son bras autour de celui de son amie dans une moue. L’alcool du premier verre combiné à la chaleur lui compressait les sens et Anita chipa éhonteusement un cocktail couleurs rubis sur le plateau d’un des serveurs qui passaient.

« Il n’a même pas vu ! » Fit-elle dans un rire tout triomphant avant de le boire un peu.






© Gasmask
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tonight, we are yong - Anivati




Elle n'avait aucune idée du sentiment qui l'animait. Depuis que sa vie lui avait échappé entre les doigts, elle avait beaucoup de mal à comprendre ce qu'elle ressentait. Quand elle voyait Anita, elle était animée d'une profonde affection, mais il y avait quelque chose qui remuait en son être. Quel était ce sentiment qui, lorsqu'elle posait les yeux sur elle, lui donnait une envie irrésistible de lui ressembler ? De la jalousie, peut-être ? Surement. Elle ne se sentait pas jalouse de son physique, ni même de son intellectuel, bien qu'elle ait de nombreuses qualités dans les deux catégories. Parvati ne se sentait pas faible de ce côté-là. Elle avait bien des défauts, mais en réalité, son apparence et son taux de QI étaient bien des choses dont elle se fichait. L'objet de sa jalousie était bien plus profond... Elle était jalouse de son innocence. Elle se disait que, quand tout ça sera fini, quand il y aura réellement un gagnant, Anita n'aura pas à changer. La vie aura changé pour elle, mais elle demeurera toujours la même. Une jeune femme au grand cœur accompagné d'un optimisme aveuglant. Quand tout sera fini pour Parvati, elle aurait encore énormément de chemin à accomplir. Où ira-t-elle ? Est-ce que ses parents comprendront le plan qu'elle s'est évertuée à garder secret. Quant à Bletchley ? Elle était réellement obnubilée par leur futur. Elle y pensait sans cesse, à chaque fois que ses yeux croisaient les siens. En ce sens, elle ne savait pas si elle avait envie que tout se termine. Elle détestait cette situation, mais au moins, elle était avec lui. Seulement avec lui, en toute simplicité. Elle n'avait plus à faire semblant, masquer ses sentiments. Elle l'aimait réellement. Elle n'avait qu'à mentir. Et même si elle n'arrivait plus à faire face, elle préférait le mensonge à la vérité.
« Allons prendre l’air quelques minutes. » Elle hocha la tête, en acceptant la main d'Anita qui se noua autour de la sienne. Ainsi, elle se sentait réellement épaulée et appréciée. Combien de temps avait-elle passés sans qu'une main se tende en sa présence ? La dernière avait les cheveux blonds et des boucles à en faire jalouser tout Poudlard. Un brin de nostalgie lui revient alors à la figure, et elle serra plus fortement contre elle le bras d'Anita. Elle était heureuse d'avoir trouvé quelqu'un avec qui parler, quelqu'un qui ne jouait pas comme elle le faisait.
Lorsqu'un serveur, toujours si peu vêtue, passa près d'elles afin d'aller remettre quelques verres à une table au fond de la boîte, Anita attrapa à la volée un des cocktails qu résidaient sur son petit plateau. Une fois dehors, elle éclata un rire, qui entraîna celui de l'ancienne gryffondor. « Il n’a même pas vu ! » Elle lui tapa dans la main avait fierté, une once d'euphorie dans le regard. L'air frai extérieur lui fit le plus grand bien et, comme elle s'en doutait, un sifflement désagréable avait fait place dans ses oreilles. Elle soupira. Elle ouvrit son petit sac bandoulière dans lequel elle rangeait tout ce qu'elle voulait garder pour elle et attrapa rapidement une cigarette qu'elle plaça entre ses lèvres avant de l'allumer. « Tu en veux une ? Ça me détend, surtout lorsque j'ai l'esprit aussi embrumé par toute cette... ferveur. » Elle lui sourit.

Adossée contre le mur, elle regardait les nuages menaçants au-dessus d'elle. Le silence s'était installé entre les deux jeunes femmes qui profitaient de ses instants de répit. Parvati ne cessait de penser au passé, une horrible douleur s'étant formé dans son cerveau. « Il s'est battu, tu sais. On s'est tous les deux battus, chacun à notre façon. Je soignais les gens qu'il blessait. Je réparais ce qu'il brisait, marchant derrière lui en nettoyant le sang qu'il avait sur les mains. » Elle recrache une longue bouffée de fumée qui s'envole. Les mots s'étaient échappés de sa bouche sans qu'elle ait réfléchi. « Je n'ai jamais voulu de ça. Quand j'ai choisi de le rejoindre, quand j'ai tout quitté pour lui, j'ai pensé qu'il changerait un peu ce qu'il était. » Elle porte de nouveau le morceau de plaisir à ses lèvres et y aspire cette fumée brûlante. « Malheureusement, il n'a jamais été question de changement. Puis.. Il savait qui j'étais. Notre histoire était de la folie. L'aimer c'était... comme sauter d'un pont sans parachute. C'était fort. Mais c'était impossible. » Elle ne peut pas empêcher les larmes de monter à ses yeux. Elle n'avait pas réellement conscience de se livrer autant, mais l'alcool qui faisait battre si vite son cœur la poussait à se délivrer, un petit peu. « La dernière image que j'ai de moi, c'est quand je m'enflammais. J'étais encore jeune, mais il y avait ce feu en moi, ces idéaux que je m'évertuais à lui cracher en pleine figure. Tu sais, on s'est détesté. C'est peut-être ce qui nous a poussé à tomber amoureux. » Elle a baissé les yeux car il n'y avait que ça qui la sauverait. Évoquer celle qu'elle était laissée un poids désagréable sur sa poitrine. « Mais je l'aimais... avec toute la passion dont j'étais capable. Ça me brisait. Mais je l'aimais de toutes mes forces... Et quand il est parti, quand j'ai refusé de partir avec lui, ça m'a détruit. » Elle eut un petit rire nerveux et secoua la tête. « Oublie tout ça... L'alcool est vraiment très mauvais pour moi... Désolée de t'avoir fait endurer ça... »
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