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sujet; (mission #1, france) On the other side

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On the other sideMission : Bill Weasley, Octave Lenoir & Vincianne de Lancastre
» Sujet de mission
La situation ne peut plus durer en Angleterre. Il est temps pour les insurgés d'agir en frappant un grand coup. Ils savent qu'ils ne pourront pas vaincre la politique du Magister aussi facilement, ils en ont eu les preuves suffisantes. Il est plus que temps de changer de tactique. Les Insurgés ont décidé qu'il était temps d'aller demander de l'aide aux autres pays. Ils savent que l'aventure sera difficile et qu'elle prendra du temps, mais ils le doivent pour leur pays.

Par chance, les Insurgés ont en leur sein Octave Lenoir et Vincianne de Lancastre, deux Français influents à leur façon dans le système monarchique français. C'est un peu tout naturellement que tu les as choisi comme compagnons de voyage pour cette mission diplomatique. Pour leur influence, mais aussi pour leurs connaissances des us français, si différents des manières anglaises. Et pour ça, il faudra plus que des discours convaincants et des idéaux : avant tout, il faudra se plier à la stricte Etiquette française et profiter de la présence des deux français pour se faire présenter aux bonnes personnes, dont le Roi.

finalité : Obtenir un soutien plus actif de la Couronne Sorcière de France, contre le Magister mais aussi pour passer en Egypte.
difficulté : Négocier le soutien français. Jusqu'ici la France s'est montrée une alliée des Insurgés en envoyant un de ses agents aux rebelles anglais et ses mesures de politique extérieure ne laissent pas de doute sur le fait qu'elle est contre le Magister. Convaincre le Roi ne devrait pas être difficile, se plier aux moeurs françaises pour réussir à lui parler sera plus compliqué.
durée : entre 3 semaines et 6 semaines IRL.

» Rappel des règles
Privilégiez l'action avec des RP qui ne doivent pas dépasser les 300 mots. De plus, la mission, une fois terminée, doit être signalée ici.

Approuvé par le Ministère de la Magie






France, chapitre 1
But there's one thing you must remember. Whether you want it or not, once you have created bonds between you and other people, those bonds will never disappear.


(leaving earth) ●●● Clac clac clac. Contre la pierre grise de Londres, les talons marquaient à peine le rythme d'une course sous l'averse. Le trench coat était ouvert, et l'ourlet buvait la pluie anglaise, l'écharpe coulant contre le vent qui hantait la place. Abritée sous un large parapluie noir, la femme rejoignit les deux hommes qui l'attendaient sur le parvis. En retard. Pas de beaucoup, à peine une poignée de minutes, mais elle savait déjà ce qu'Octave dirait. Comment il réagirait.

Merlin, elle savait tellement quelle serait sa réaction, sa désapprobation. Et s'il ne comptait pas déjà la tuer, il allait sûrement le vouloir maintenant.
(Tant pis, ça en valait la peine, c'était maintenant ou jamais)
(Avant que le contrôle, le vrai, revienne)

« Pardon. » L'excuse tomba, simple et claire, des lèvres ourlées avant même que les hommes puissent protester. « L'affaire que je devais régler avant de partir m'a pris plus de temps que prévu. » La décision lui était venue au milieu d'une insomnie, pendant qu'elle chassait le sommeil et le repos. A peine avait-elle laissé un mot à son parrain. Je vous rejoins, avait-elle noté de son écriture sèche et rèche. Aucun doute, Davius allait se foutre de sa gueule quand il l'apprendrait (et elle avait lui foutre sur la gueule s'il le faisait). La Française avait dit qu'elle s'en foutait, que les Duchannes, ou les Reid, ou peu importait le nom que se donnait cette garce ingrate n'existaient plus pour elle. Elphaba était morte à ses yeux, et si elle la recroisait un jour, elle s'assurerait que la métaphore se transforme en réalité bien tangible. La Française ne croyait pas aux excuses et aux circonstances atténuantes. Plus que l'impuissance ou le manque de savoir, elle n'aimait pas les faiblesses de caractère, l'absence de combattivité. L'écoeurante et dégoûtante passivité à s'en coller des scléroses au dos.

Elphaba, l'amie de son enfance, était morte à ses yeux.
Mais pas Elsa.

Non, Elsa était là (et bien là, Octave et Bill purent le découvrir quand, rabattant son parapluie, elle dévoila l'enfant). Sa tête enfouie contre le cou de la Française, déversant des boucles rousses sur le beige sage du trench, la gamine dormait de ces sommeils paisibles que les potions créaient de toutes pièces. La petite ne voulait pas partir - il avait bien fallu la droguer pour le voyage, et Vincianne n'avait pas eu trop de scrupule à le faire. « Je sais, c'est une enfant. » Dans les mots murmurés, un point final claquait, fermant les négociations et refusant les protestations. Elsa allait partir avec eux. Ce n'était pas sujet à discussion. Ses instincts déplacés et malvenus montraient les crocs à cette simple idée, à cette simple possibilité. « Je me plierai à tout, des condamnations aux punitions, elle prendra tout, acceptera toutes les responsabilités - et le bleu percuta le bleu quand elle se tourna vers son parrain : mais elle, c'est une enfant. » La Française ne voulait pas l'abandonner. Merlin, elle ne pouvait pas (et c'était sans doute encore pire de constater que le coeur parasitait à ce point la raison, le devoir, malgré le contrôle artificiel qu'offrait l'Occlumencie). Elphaba Reid n'en était plus digne, la Métamorphomagie à la dérive de la gamine était une preuve suffisante. Elphaba Reid n'était plus capable de s'en occuper. (cette traitresse était seulement apte à quoi que ce soit d'autre qu'écarter les cuisses et déclamer des discours anglais ?) Et Vincianne était la marraine. « Je refuse de leur laisser Elsa. » Elsa, c'était aussi un peu sa fille.
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mission un; france&égypte
(play)

Les retards sont l'apologie des désorganisés, des manques cruels de responsabilité. Ils te mettent passablement, sensiblement, en colère. Et pourtant, l'humour reste présent, omniprésent. Le calme souffle, s'essouffle. Et le loup tourne comme un animal en cage, fou de rage. « Tu aurais dû mieux la dresser, claque-t-il de ses crocs, ce n'est pourtant pas compliqué d'éduquer des louveteaux. ». Les loups sont des animaux sociaux, ils évoluent en meute, en hiérarchie sécurisée, graduée. Et d'une main assurée, tu refermes la muselière sur la gueule de l'animale. « Elle est en retard. », soupires-tu à William, comme si tu parlais de pluie ou de beaux temps, comme si c'était une futilité, une banalité. Le contrôle ne laisse pas deviner, s'esquisser les affres d'une méfiance, d'une envie de violence.

Tap. Tap. Le cigare est sorti, tapoté contre la boite en argent. Soigneusement ouvragé, la facture est française, paressant entre la charmante élégance & la finesse désarmante. « Vous fumez ? », la langue se détache en douceur, en lenteur, faisant des ronds sous l'accent léger, précis, exquis. La France roule, s'écoule dans tes veines en poison mortel, cruel. Le briquet moldu est sorti & il épouse le cigare d'une flamme. « Vous devriez essayer les cigares. Il y a d'avantage de goûts. », cales-tu l'air de rien, l'air serein. La fumée s'élève, les odeurs brutes s'enroulent se déroulent le long de ta bouche. L'odeur est forte, alourdissant l'atmosphère, les airs. Et tu en as rien à faire puisque la bête gratte, t'arrache des morceaux, des lambeaux de calme, puisque ça s'acharne. « Un cigare & un verre de vin & vous êtes presque français, monsieur Weasley. », l'humour se  glisse, s’immisce pour casser les cassures, les gerçures de ton cœur sec.

Et le bruit des talons t'interrompt. La pluie a beau dégouliner, tromper les odeurs, les fragrances du parfum reste un classique entre morsure & dorures d'un charme assassin & divin. A même la peau, malgré les métamorphoses, les overdoses de changement, tu saisis le sang laissé, abandonné, les femmes aux parfums troubles. « Elle arrive. Dommage pour mon cigare. » , soupires-tu, en écrasant le morceaux de tabac contre un cendrier improvisé. Les  moldus avaient de drôles & intéressantes inventions.  Et tu te souviens de la magie des mathématiques qui coulaient sous les doigts, les lois de ton père. Tu te souviens des odeurs de gâteaux eu chocolat  dans le vieil appartement parisien. Les moldus avaient leur propre magie, leur propre dénis. Leur démocratie était la seule erreur, la seule douleur. « Pardon. J'espère que ça en valait la peine. ». Que l'utilité était fondée, affichée, que ce ne serait pas un autre manquement, une autre absence de raisonnement. « Une autre odeur, lâche le loup, retroussant les babines, sans finesse, ni délicatesse, une enfant à croquer, à dépecer pour lui apprendre les bonnes manières. ». Imperceptiblement, très doucement, ton attitude change légèrement. La posture n'est plus la même. « Qui est-ce ? », tranches-tu, coupes-tu.

« L'affaire que je devais régler avant de partir m'a pris plus de temps que prévu. ». Oh, vraiment ? Réellement ? La fureur s'égosille, s'arrondit sur les esquisses de ton tatouage, des nuages de violences forcés de se métamorphoser en indifférence.  Silencieusement, le parapluie se rabat, faisant rejaillir la pluie sur le pavé. Et tu détailles la gamine, le visage enfouie, pressée contre une mère de fortune. Les boucles rousses s'étalent, s’ébattent sur le beige. Et dans un froncement de sourcil, tu sais bien que tu vas la massacrer, la rééduquer. « Vince, commences-tu, happer par une odeur familière, trop fière sans pour autant la distinguer, les années l'ayant soigneusement, durablement effacée.   Je sais, c'est une enfant. Tu ne veux pas de beaux discours, d'évidences. Je vois bien, cales-tu, sec, précis, exquis, comme une lame pour couper dans le noir & les déboires. Tu as deux yeux & cette gamine te donne des envies de meurtres. Je me plierai à tout. Comme si nous t'aurions laisser le moindre choix. Le roi n'attend pas des excuses, des blessures mais des résultats efficaces, fugaces. Mais elle, c'est une enfant» . Les dents mordent la lèvre, tu vas la tuer, vraiment la tuer & la ramener en plusieurs morceaux, en lambeaux. Tu t'agaces, menaçant de l'écraser, de la balayer dans un autre sort impardonnable, condamnable.

« Je refuse de leur laisser Elsa. »
Merveilleux, tu voyages avec la fille d'un mangemort.
Vraiment fabuleux.

Le contrôle est à la dérive, noyée sous les bons sentiments & les ressentiments. Et tu sais que tu ne peux pas lutter, t'énerver. Elle sait ce qu'elle fait. Elle sait où seront les conséquences, les indifférences. Elphaba est partout sur elle, tu sens à plein poumons l'odeur de la métamorphomage ratée, laissé sur le parquet, brisée, égarée. « Tu mériterais que je te force à la laisser sur le pavé comme un chiot abandonné. », caresses-tu d'une voix calme où s'arme les orages & les naufrages. Derrière un filet d'humour, tu traces tous les sérieux des mondes. Tu n'aimes pas les traîtres, les retraites par facilité. Tu balayes d'un geste, d'un mouvement. « Ta responsabilité, est-ce bien clair ? », murmures-tu, en t'approchant d'elle, t'accrochant à son oreille. « Sinon, elle finira ligoter & bâillonner au fond de ma valise. ».

Tap. Tap. Il va te falloir un autre cigare.
« William, avez-vous un quatrième billet ? », lâches-tu comme si de rien n'était.
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Bien que préparé de longue date cette mission n’avait rien d’évident et ce pour plusieurs raisons. Elle n’était pas sans risque, nous devions nous rendre en France puis en Egypte, le voyage lui-même n’était pas sans danger. J’avais à mes côtés deux alliés, j’avais confiance en Vincianne et elle-même ne tarissait pas d’éloge concernant son parrain. Je le connaissais moins, beaucoup moins mais lui aussi était français et il restait un allié de choix que je préférais avoir de notre côté plutôt que dans le camp adverse. Nous avions élaboré les bases d’un plan à suivre avec plus ou moins de surprise, plus ou moins d’interrogations, des pans d’inconnus ou nous allions devoir agir le moment présent. J’avais rassemblé mes affaires et tout ce dont nous aurions besoin depuis quelques jours déjà. J’avais profité au mieux de ma famille, de mes frères, ma soeur et mes amis à qui j’avais confié mes biens les plus précieux. Ma fille et ma femme. Celles que j’avais observé toute la nuit sans pouvoir fermer l’oeil une seule seconde. Espérance n’avait pas quitté mes bras jusqu’à l’heure de mon départ. Je ne savais pour combien de temps je serai loin d’elle mais il était évident qu’elle aurait bien changé à mon retour, à cet âge là, tout changeait si vite. Charlie m’avait promis de prendre des photos en pagaille, tous passerait à tour de rôle s’assurer qu’elle n’avait besoin de rien et surtout qu’elles allaient toutes bien. Mère, femme, fille, aujourd’hui je les laissaient derrière moi non sans un pincement au coeur et un noeud dans l’estomac. Tout irait bien m’avait assuré Davius et je partais avec cette idée en tête, oui tout irait bien. J’avais fait le tour de mes affaires une dernière fois surpris d’y trouver deux ajouts qui me firent sourire. Une peluche vêtu d’un tee-shirt, une licorne violette appartenant à ma fille et un petit tee-shirt blanc de ma femme. Après un baiser à chacune je disparaissais pour retrouver mes deux partenaires. Du moins c’est ce que je pensais... Octave fut le seul au rendez-vous à l’heure... Vincianne n’était au fond qu’une femme comme les autres, à se faire attendre, se faire désirer. Ce n’est pas elle qui était en retard mais nous qui étions en avance... Un autre jour cela m’aurait sans doute fait sourire mais aujourd’hui nous avions des horaires à respecter, un train à prendre et son parrain semblait vouloir mordre la retardataire même s’il tentait de détendre l’atmosphère. Non, je ne fume pas. Durant mes quelques années en Egypte j’avais fumé le narguilé mais jamais ni cigarette ni cigare. La fumée s’élève, l’odeur m’agresse déjà, c’est une des raisons qui font que je ne fume pas. Bill seul aurait bien essayé, peut-être même aimé, mais plus le Bill semi-loup, l’odeur est trop puissante, désagréable, trop reconnaissable et je ne peux qu’imaginer le gout. Depuis que Greyback m’a attaqué mes sens ont évolués, se sont amplifiés et j’ai du réapprendre à vivre avec, à m’en servir comme d’un atout pour ne pas les laisser gagner. Je serai un piètre français, je ne fume pas, je ne bois pas... dis-je avec le sourire. Son odeur approche, je pourrais la reconnaitre entre mille quelque soit le physique qu’elle ait choisi. Elle arrive, on l’entend, Octave aussi l’a entendu puisqu’il écrase son cigare ce qui, je dois bien l’avouer, m’arrange, l’odeur du tabac froid n’est vraiment pas agréable. Elle était là nous pouvions donc avancer... en théorie oui mais en pratique l’affaire était plus compliquée. Octave m’arrache les mots de la bouche, qui était cette gamine? Son odeur ne me disait absolument rien, son visage non plus mais je ne connaissais pas tous les roux de Grande-Bretagne non plus. Elsa, la petite s’appelle Elsa mais ça ne m’aide pas réellement. Je n’apprécie pas les échanges entre eux, les sous-entendu, les promesses à peines voilées, on ne touche pas aux enfants, pas en ma présence. Je connais peu Octave mais je préfère imaginer que ses paroles ne seront jamais mise en action, du moins concernant la petite, pour Vince... c’est une toute autre histoire. Il peut murmurer tant qu’il veut, il sait pourtant que je l’entend, je porte sur mon visage les marques de ma condition, personne ne peut les louper. Pourtant, je ne dis rien, la petite prendra ce train puisqu’elle le souhaite mais elle allait devoir s’expliquer d’ailleurs je ne manquais pas de le lui préciser. Donnes la moi, on va finir par être en retard mais tu vas devoir t’expliquer... Je m’approche pour récupérer la petite tout en répondant à Octave. Non mais on peut dédoubler un des nôtres s’il y a un contrôle et je peux la conserver avec moi si le train est complet. Ainsi elle ne prendrait pas le siège d’un autre voyageur, elle était si petite... Mille questions s’entrechoquaient dans mon esprit. S’il y  un contrôle, je présume que c’est ma fille...   Espérance... Je sors de mon sac la peluche que je cale dans les bras de la petite, un enfant à toujours son doudou avec lui je tentais au mieux de donner le change.
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France, chapitre 1
But there's one thing you must remember. Whether you want it or not, once you have created bonds between you and other people, those bonds will never disappear.


(leaving earth) ●●● « Qui est-ce ? » Mais l'Ombre ne répondit pas, se contentant d'abaisser le parapluie, d'abandonner les masques. Et, contre son coeur, il y avait Elsa. C'était porter un peu d'elle en bandoulière, au vu et au su de tous. Un morceau d'elle affiché, exposé - offert à exploser, à démolir. Une faiblesse. Elle le voyait bien. La conscience n'était ni folle, ni aveugle ; elle n'avait pas besoin ni des grincements de son parrain, ni des regards de Bill pour savoir qu'elle faisait une autre déraison, une nouvelle folie. « Comme si nous t'aurions laisser le moindre choix. » Comme si elle allait accepter autre chose qu'Elsa loin d'ici. Vincianne connaissait ses failles et ses fissures, les ombres sous l'armure et les démons qui grouillaient sous la peau blanche. Elsa était une faiblesse. Les faiblesses s'éliminaient, d'une façon ou d'une autre, et les instincts se muselaient de plus d'une manière. Loin d'ici, sous l'égide française, la gamine ne craindrait rien. Et Vincianne non plus. Si elle n'avait plus personne à protéger dans cette ruine de pays, alors elle n'aurait pas à refuser de les sacrifier.

Les failles qu'on ne savait pas colmater, ne suffisait-il pas simplement de les enterrer dans le béton, hors de portée, hors du regard ? Pas pour lui apparemment - et pourtant, l'ironie était grinçante, grimaçante quand on savait le sceau qui enfermait la bête. « Tu mériterais que je te force à la laisser sur le pavé comme un chiot abandonné. » Le reniflement était sceptique, elle n'était pas aussi convaincue que lui. « Je mérite une quantité indécente de chosees, Armard. » Le sous-entendu s'enlaçait aux mots fermes, posés. Dans l'azur du regard rapace, s'agitait plus que la rébellion sotte d'une adolescente sauvage. C'était l'indépendance d'une adulte qui faisait ses choix et les assumait. « Ca ne signifie pas que je les reçoive pour autant. » Tu m'as épargnée, tu me donnes une chance quand d'autres seraient juste morts. Sans même parler de traiter équitablement sa filleule, Octave n'avait pas envie de risquer un autre dérapage, n'est-ce pas ? « Ta responsabilité, est-ce bien clair ? Sinon, elle finira ligoter & bâillonner au fond de ma valise. » La main s'agita, théâtrale, dans les airs, traçant les contours de la vexation, d'un ego injustement égratigné. La menace, autant que le rappel, étaient vexants. « Je l'ai dit, pas vrai ? Je me plierai à tout. » Menteuse avec passion, pipeauteuse avec déraison. Mais jamais irresponsable vis-à-vis de la France et du devoir, accompli ou manqué. Ce n'étaient pas dans les manières des Lancastre. Vincianne avait la remarque sur le bout de sa langue cinglante (doutes-tu de moi jusquà ce point ?) mais Bill trancha aussitôt, éternel conciliateur : « Donnes la moi, on va finir par être en retard mais tu vas devoir t’expliquer... » Et tandis que la gosse passe de bras en bras avec un gémissement endormi, Octave cède et signe la fin des hostilités : « William, avez-vous un quatrième billet ? » Pour le moment. « Non mais on peut dédoubler un des nôtres s’il y a un contrôle et je peux la conserver avec moi si le train est complet. » Le sourire se traça, canaille, au coin des lèvres. Virgule d'arrogance pour ponctuer un petit rire de gorge satisfait alors qu'elle enfonçait les mains dans les poches du trench coat. « Ou peut-être qu'il suffit simplement d'aller tirer au comptoir le billet que j'ai pris pour elle. » Proposa-t-elle avec un haussement d'épaule en passant devant les deux hommes. Vincianne n'était pas de ceux qui improvisaient sans prévoir les coups suivants. Dans son métier, on ne survivait pas sans ça.

« S’il y a un contrôle, je présume que c’est ma fille... » Une peluche fut tirée du sac du Weasley et Vincianne eut un geste d'assentiment en le voyant glisser l'objet dans les bras de sa filleule. Puis glissant sans gêne sa main dans celle de l'homme, la Française eut un sourire tendre de femme mariée et heureuse de l'être en embrassant la joue de semi-loup. « Bill, mon coeur, j'ai vraiment de la chance de t'avoir épousé. » Et voilà un charmant portrait de famille à présenter au comptoir d'une vendeuse, plutôt jolie et encore somnolente. « J'ai hâte de quitter le mauvais temps. Il paraît qu'il fait beau à Paris, qu'en penses-tu, tonton ? » Fouillant dans le sac qui lui battait la hanche, elle relâcha l'homme pour tendre un papier et une fausse pièce d'identité : « C'est moi qui ai téléphoné ce matin pour un billet de dernière minute. Voici le numéro de réservation et c'est au nom de Elsa Andrews. » La guichetière jeta un oeil à Vincianne, toute sourire et naïveté, et s'attarda, méfiante, sur le visage de Bill avant que le babil enjoué de mère affairée ne vienne happer son attention : « Oui, c'était le chien des voisins. On le gardait quand il a voulu attaquer notre petite et mon mari a dû la défendre. Vous savez, c'était ... comment c'est le nom déjà ? ... des pit... » Moue songeuse. « Pitbulls » Sourire éclatant. « C'est ça ! Des pitbulls ! Les gens sont fous d'avoir des animaux pareils chez eux, n'est-ce pas ? J'ai dit à mon mari : jamais de chien. Ou uniquement un petit pas trop fort pour qu'on puisse le chasser à coup de pantoufles s'il devient méchant. » Bla bla bla. Merlin, si les billets n'arrivaient pas vite, elle allait se fatiguer elle-même. Parfois, elle était véritablement trop bonne comédienne. « Comme un caniche par exemple ? » Un faux chien. Une peluche à peine, et en plus bruyant en plus. « Oh, vous avez déjà imprimé les billets. Parfait ! Vous nous sauvez la vie, la petite ne devait rester chez des amis » Ha ha. « Mais elle a attrapé quelque chose et nos amis sont un peu frileux là-dessus. » Avec un sourire, Vincianne s'empara des billets en remerciant la très serviable vendeuse. « Ce sera au quai 3, à l'autre bout de la plateforme. » C'était que la petite moldue semblait soulagée de les éloigner, Vincianne et son bavardage, pour pouvoir remettre en veille ses neurones fatigués. La Française ne pouvait pas vraiment la blâmer. Ceci dit, elle aussi était soulagée de pouvoir la fermer enfin, et de rallumer son cerveau.
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mission un; france&égypte
(play)

« Non, je ne fume pas. » , tellement dommage. William avait parfois des goûts qui flirtaient avec le déplorable & l'inconcevable. «  Je serai un piètre français, je ne fume pas, je ne bois pas...  La gentillesse qui t'es coutumière, familière te fait glisser, savourer les mots prononcés, dans un demi-sourire à l'abri des volutes du cigare. Les années t'ont appris à les apprécier, à les savourer. De l'enfance, planqués dans les buissons des jardins de Beauxbatons, pour fumer les premiers que Leopold s'est approprier, tu ne sais comment, jusqu'aux affres d'une soirée au coin du feu à parler de ses inquiétudes, de Vincianne, de Loup. Et si elle avait déraper une fois de trop ? Et si elle n'était plus qu'un chien sans laisse ? Il faudrait l'abattre. Puisqu'elle ne serait plus tout à fait Vincianne, plus tout à fait l'enfant que tu observais dépecer le fruit de sa première chasse sorcière, plus tout à fait l'Ombre aux doigts coupés que tu as sauvé, ne laissant que des vagues de sang dans ton sillage. Ne soyez pas trop humble, William. Nous vous avons adoptés à votre mariage. ».  Un clin d’œil, et la  sympathie éclipse tous les doutes. Il restait un homme simple aux goûts ordinaires, prévisibles. La  simplicité  t'était familière, peu étrangère. La  simplicité  était rassurante, sans hésitations, sans questions. « Et nous vous aimons beaucoup. », ajoutes-tu en écrasant le cigare, l'odeur sucré-salé, à peine pressée de Vincianne venant embaumer vos narines.

William est utile, peu futile. Il allie force & cœur féroce. Précieux, il peut tout vous permettre, vous promettre sur l'échiquier de la politique.  Tu es  habitué à faire les jeux, truquer la donne, piper les dés tant qu'ils sont à votre faveur, que jamais la  France ne soit en défaveur. Le  roi est tout. Ton pays est le seul qui compte vraiment & tant pis, si tu dois semer le feu & le sang pour t'assurer de la sécurité des tiens. Tant pis si tu dois laisser Elsa sur le pavé, abandonnée & délaissée. « Je mérite une quantité indécente de choses, Armard. » . Et dans un silence affirmé, un sourire se dessine, se devine. Un peu triste, un peu navré, tu n'es au final pas désolé, elle payera sa dette, elle effacera sur son esprit la rébellion, les scissions de son esprit. Elle & toi le savez. Elle & toi le reconnaissez. « Ca ne signifie pas que je les reçoive pour autant. » . Elle ne perd rien pour attendre. « Nous savons être patients. ».  tes yeux percutent les siens ; Elle pliera ou se cassera.  Il n'y a pas de demi-mesures, il n'y a que des fissures à combler, des révoltes à étouffer. Et tu sais ta responsabilité sous la tendresse & les caresses que tu as pour elle.

N'est-elle pas un peu ta fille ?
N'est-elle pas un peu ton enfant, cette princesse trop menteuse, trop voleuse ?
D'un geste théâtrale, elle efface de sa main l'insulte, soufflant, crachant.  « Je l'ai dit, pas vrai ? Je me plierai à tout. » , tu hausses un sourcil. Vraiment ? Tu as été obligé de la soumettre la dernière fois, forcé de la traîner plus bas que terre. Tu as resserré la bride, mais pas assez. « J'espère que tu as pensé à sa mère ? », caresses-tu de ta voix, assurant silencieusement, tranquillement vos arrières. Tu n'as vraiment pas le temps de te charger d'une mère éplorée & ravagée, prête à tout pour sa fille. « Donnes la moi, on va finir par être en retard mais tu vas devoir t’expliquer... » et l'enfant passe de bras en bras, précipitamment, impatiemment. Tu cèdes le terrain, tu n'as pas le temps. Au final, ce n'est qu'un autre problème à traiter dont tu seras bien vite débarrassé.

« Non mais on peut dédoubler un des nôtres s’il y a un contrôle et je peux la conserver avec moi si le train est complet. » Tu soupires. Vaste mascarade, les moldus sont naïfs, pas stupides. Ils savent vous voir bien plus qu'ils ne le pensent. Du coin de l’œil, tu perçois le sourire de Vince. Elle s'y connaît, elle a l'habitude. Et tu sais qu'au fond, c'est toujours elle dans sa langue qui claque, dans ce sourire féroce, véloce. Victorieuse, l'enfant est joyeuse d'avoir deux coups d'avance.  « Ou peut-être qu'il suffit simplement d'aller tirer au comptoir le billet que j'ai pris pour elle. » .  Un sourire alors qu'elle passe dans un haussement d'épaule désinvolte. Mutine, tu la reconnais, tu la connais bien là. Les soupçons s'effacent légèrement, prudemment.

« S’il y a un contrôle, je présume que c’est ma fille... » , Bill tire la peluche de son sac, la coinçant dans les bras d'Elsa qui aussitôt enfouit son nez contre le tissu dans un soupir de bien-être. Il a bien compris, bien appris. L'attendrissement face aux mains qui se lient, le cœur qui s'assouplit devant la si charmante petite famille que vous formez, tu le joues si bien, tellement bien.  « Bill, mon coeur, j'ai vraiment de la chance de t'avoir épousé. » , claque-t-elle dans un baiser sous tes  yeux sensiblement banalisés à ses mensonges, aux doux songes que vous distillez, inventez au grès des situations, des inventions.  « J'ai hâte de quitter le mauvais temps. Il paraît qu'il fait beau à Paris, qu'en penses-tu, tonton ?   Ta tante m'a dit qu'il faisait très beau. Pas une seule goutte de pluie & que des gens souriants & avenants.  »  le débit de paroles se fait léger, précis, exquis. Comme un départ en vacances, tout semble glisser en innocence, sous le vernis de la bienveillance. Et déjà tu décroches des paroles, souriant aimablement à la vendeuse, tendrement. Elle rougit sous tes yeux, s'activant, chassant les paroles de Vince. « Ce sera au quai 3, à l'autre bout de la plateforme. » , s'empresse-t-elle de vous chasser & tu laisses  William & Vince vous devancer, s'écarter, pressés.  Tu bouges doucement, tranquillement,  glissant vers elle quelques livres sterling dans un clin d'oeil amical, cachant une sensualité, un charme évident, passionnant. « Pour votre peine, ma chère. », avec une moue navrée, désolée  comme pour t'excuser de ta nièce trop bavarde.  Tu es vraiment trop gentil alors qu'elle bafouille, s'embrumant, hésitante & vacillante.

Et de tes pas, tu balayes déjà votre présence, suivant le couple & la fillette, calant le parapluie sous ton bras. « Ces vacances vont être vraiment enrichissantes & passionnantes, vous ne pensez pas, les enfants ? », un sourire décore ton visage aimable, alors que tu te glisses dans le  train à la suite de  William. « Vous allez adorer la  France, William. », il va découvrir le visage de la  France sorcière,  passionnée & responsabilisée. « Nous avons tellement de choses à vous montrer. ».



« Terminus tout le monde descend. Ici Paris. », la langue de Molière glisse, s'immisce à tes oreilles, teinté de ce que tu connais le mieux, appréciant le plus. Elsa dort encore à poings fermés, la peluche calé contre elle.  Doucement, le train s'arrête. Tu souris lentement & doucement. « Bienvenue en France. », la voix est douce, tout en chaleur, tout en douceur.

Sur le quais, le vent reste froid, mordant ta peau sous le tissu, faisant s'ébouriffer le loup. « Il est là. Tu sais déjà. Tu ne le sais que trop bien. » Tes narines s'ouvrent, percutant l'odeur de Leopold de plein fouet. Il y a un brin de nervosité dissimulé sous la prestance du directeur des Bouches-Cousues. Il a enfilé le masque, se parant de ses fonctions sans aucune hésitation. Ses  yeux se  rivent, dérivent vers Vincianne.  Tu vois, tu lui as promis, tu lui as ramené. D'un œil, tu perçois les membres de la Cohors  Urbana. Leur mouvements n'ont pas changés. « William Weasley, je vous présente Leopold de Lancastre, le père de Vince. », les yeux sont habiles, te détaillant déjà. Tu vas bien, tout va bien. « Bonjour monsieur Weasley. J'espère que mon cher & vieil ami ne vous a pas cassé les oreilles de nos histoires, ni n'a trop fumé en votre présence. », un sourire poli. « Vincianne. », une froideur se glisse, il est l'homme sévère derrière l'homme aimant. « Le roi nous attend. ». Bien entendu. Il  ne saurait en être autrement.

« Leopold, nous avons un problème à traiter. Plus tard, semble souffler ses yeux. Nous devons le traiter avant. Impérativement. ».  Et tes yeux se déplacent vers  Elsa. « Etrange cadeau  que voici. Nous l'avons ramenés. Qui est-ce ? ». Il connaît déjà la réponse.  Nous, pas elle, pas toi. Nous comme un tout, tu te fais défenseur de sa décision. Tu as accepté, tu es aussi responsable que Vince.  Et tu ne cherches pas à t'échapper. Tu ne cherches pas à nier. Jamais. « Elsa. La filleule de Vince. ».  Allons, faute avouée, faute à moitié pardonnée ?
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J’offre un sourire de remerciement à mon compagnon qui attend tout comme moi l’arrivée de Vincianne. Les femmes se font toujours attendre, c’est là l’un de leurs droit puisque toutes les femmes sont des princesses. Voilà ce que je ne cesse de répéter à ma fille lorsque ses yeux bleus caressent les miens. Vince, Octave... j’ignore tout des tenants et des aboutissants de ce qui se trame entre eux. Je ne suis pas même certain de vouloir savoir. Pourquoi? Parce que je n’étais pas certain de me rendre au train, d’être témoin, pire l’instigateur de ce qui l’attendait en France. Mais l’Angleterre à besoin de soutien et elle s’y rendrait, sans moi, je le sais bien. Je conserve le silence et mes angoisses pour moi à quoi bon l’accabler d’avantage? Elle avait tout prévu. Elle avait emmener une gamine dans une mission ou, potentiellement nous laisserions derrière nous une part de nous-même mais elle avait prévue la présence de cette enfant. Qui était elle réellement pour que sa présence soit si vitale? Si importante aux yeux de mon amie pour qu’elle subisse je ne sais quelle punition? Elle prends ma main et sans y prendre garde je la serre... peut-être un peu trop fort comme si ce simple contact pouvait lui éviter quoi que ce soit. La guichetière fini par nous indiquer le chemin, je ne lui ai offert qu’un sourire, Vincianne l’a assez abreuvé de parole pour nous. J’observe le quai, une seconde, peut-être deux. Eux sont heureux de retourner chez eux, moi j’abandonne sur ce quai ce qui m’est le plus précieux. Je monte à la suite de Vince et réponds d’un ton mesuré bien qu’emprunt d’une certaine joie que je feins avec peine.Je n’en doute pas. J’ai hâte de découvrir tout cela. Mensonge éhonté, c’est avec ma femme et ma fille que je rêvais d’arpenter les pavés de la capitale Française. Avec elle encore que j’aurai du revoir ma belle-famille... mais le temps presse et la guerre n’attend pas. Le voyage se fait sans encombre notable, j’observe à de nombreuses reprise par la fenêtre mon pays s’éloigné tout en prenant grand soin de la petite fille entre mes bras. Le train siffle, ralenti pour finir par s’arrêter “gare du Nord”. Déjà mon regard croise ceux, étrangers, des français. Ils ne sont guère plus souriants qu’en Angleterre, ils semblent bien pressés et au fond peu courtois. M’aurait on menti? Pourtant voilà qui ne me surprend pas. Le nez à peine à l’air libre je sens les regards sur moi, mon visage, ma cicatrice. Elle interpelle, surprend, dégoûte. J’ai l’habitude de ses regards et je reste souriant. Les odeurs, les sons sont violents. L’attrait sans doute de la découverte, pourtant un parfum s’écarte du lot. Octave fait les présentations pourtant je suis certains que je l’aurai reconnu, le père de Vince. Une famille avait toujours quelques notes en commun, une odeur similaire. Dans d’autres circonstances sans doute aurais-je été sincèrement heureux de le rencontrer mais j’ai cette impression tenace vissé au coeur qui m’hurle que cela sonne la fin pour Vince... Néanmoins, ma mère et mon père m’ont appris à être courtois, poli et la simple idée d’entendre ma mère me dire que je dois l’être me fait sourire. Sourire que j’offre donc à notre hôte que je remercie dans sa langue que je parle certes bien mais avec un accent notable. Bonjour monsieur de Lancastre. Non, il n’a fait que l’éloge de votre pays. Je vous remercie d’être venu nous accueillir. Il n’est pas seul, ne l’a jamais été. Je laisse le loup faire les comptes, agir d’instinct en découvrant son nouveau terrain de jeu. C’est presque imperceptible mais il y a des gens, autour de nous qui nous observe, nous surveille. Leurs odeurs n’est pas “de passage” comme celle des autres voyageurs... les regards sont fuyants, les battements irréguliers quand mon regard croise l’un d’eux. Qui sont ils? Une escorte? Je tente de conserver le moindre souvenir, la moindre odeur en mémoire, un jour, cela me sera peut-être utile. L’homme est froid avec sa fille qu’il n’a pas vu depuis si longtemps... une telle relation m’échappe quelque peu. Mais déjà le roi nous attend... qui attend il en vérité? Certainement pas moi. Mon regard se glisse vers Vincianne, j'aurai tant de question à lui poser. Je n’ai d’autres choix que de les suivre. J’ai cette impression vorace d’être le témoin d’une scène qui va mal tourner, incapable d’agir au moment opportun. Je n’aime pas ça, le loup en moi non plus. Je serre d’avantage ma prise sur le “problème” la recouvrant afin qu’elle n’attrape pas froid. Que vont ils faire de l’enfant? De mon amie, ma petite soeur?
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France, chapitre 1
But there's one thing you must remember. Whether you want it or not, once you have created bonds between you and other people, those bonds will never disappear.


(leaving earth) ●●● « Bienvenue en France. » Bon retour à la maison. Et le dos se fit plus droit, l'ancrage au sol plus certain - moins provocateur. Dans les sons de la France, il y avait comme un rappel à l'ordre, une injonction à tenir un rôle. Loin de l'anarchie bien aimée des Anglais, les sorciers Français aimaient l'ordre, que les choses soient (restent) à leur place.

L'oeil bien entraîné le repéra avant même qu'il n'arrive, à la façon dont la foule de moldus se fendait naturellement sur son passage. Leopold de Lancastre avait toujours eu l'aura naturelle des leaders. Qu'il soit dans les apparats de ses prestigieuses fonctions ou dans un costume trois pièces à la moldue, le patriarche transpirait toujours l'autorité. Et même Vincianne s'y pliait. « William Weasley, je vous présente Leopold de Lancastre, le père de Vince. » « Bonjour monsieur Weasley. J'espère que mon cher & vieil ami ne vous a pas cassé les oreilles de nos histoires, ni n'a trop fumé en votre présence. » Elle aurait ri. « Bonjour monsieur de Lancastre. Non, il n’a fait que l’éloge de votre pays. Je vous remercie d’être venu nous accueillir. » Et dans un autre endroit, dans d'autres circonstances et d'autres moments, elle aurait ri et lancé une blague sur son parrain et son père. Mais ils ne sont pas son père et son parrain. Elle n'est Vincianne de Lancastre. Sur ce quai de gare, il n'y a que des agents de la France. Deux Bouches-Cousues en mission spéciale, accueillies au bercail par leur directeur. « Vincianne. » Le corps se courba en salut militaire, le geste était calculé, raide. Il n'affichait aucune faille dans la mécanique bien huilée du respect de la hiérarchie. « Monsieur le directeur. » Et ni Père, ni Papa. Ce n'était ni l'endroit, ni le moment pour être un père et une fille car « le roi nous attend » et on ne faisait pas attendre le Roi. « Leopold, nous avons un problème à traiter. » Pourtant, le regard dériva vers Bill en même temps que le coeur s'égarait vers sa filleule, que le contrôle dérapait. Leopold ne manqua pas plus le geste déplacé qu'Octave. « Nous devons le traiter avant. Impérativement. »

Et Elsa fut dévoilée.
Et Vincianne fit l'erreur de glisser un pas en avant, de s'exposer en bouclier de l'enfant endormie.

« Elsa. La filleule de Vince. » La fille de la traîtresse. Chez les Lancastre, tout le monde le savait. Des jeux qu'elles partageaient aux faveurs que Vincianne avait demandées. Elphaba, autrefois, c'était aussi un peu sa famille, même si c'était de loin. « Sa mère est aussi bien morte, et c'était vrai : Elphaba n'était plus rien d'autre qu'un souvenir désormais : Confions-la à Mère. » Elle entendait déjà Margot s'énerver qu'elle n'avait pas que ça à faire de s'occuper d'une apprentie Métamorphomage à la dérive, sa mère n'avait jamais beaucoup aimé les enfants mal élevés, les magies mal façonnées par des parents inattentifs. Oh, Vincianne l'entendait déjà dire telle mère, telle fille de ce ton qui ne cacherait rien de son mépris pour Madame Duchannes. « Le Roi n'attend pas. » Car malgré les écarts et les erreurs, il resterait toujours cette loyauté accrochée au cœur et au corps.

Le Roi d'abord.
La famille ensuite.

Vincianne n'avait aucun remord à abandonner Elsa aux soins de Margot.
Tout irait bien maintenant, sa filleule était en sécurité désormais - et tout irait bientôt mieux.

« Le Roi veut savoir, commença le duc en fixant Bill lorsqu'ils remontèrent dans la voiture magique après les âpres négociations avec Margot de Lancastre : ce que veulent nos amis Anglais. » Après tout, France et Angleterre avaient toujours été bons voisins jusqu'à la mort de Dumbledore et les dérives sociales outre-Manche. La rupture n'avait pas été consommée avant la mort de l'ambassadeur Français et les outrageantes excuses des Mangemorts. « Voilà bien longtemps que nous avons perdu le contact, et il est difficile d'obtenir des nouvelles fiables quand les distances sont si longues. » Ironie bienséante. Dans l'espace clos de la voiture ensorcelée, ils savaient tous que la censure avait encore frappé. « C'était pour ça que nous avions envoyé Vincianne. A la demande de votre frère, d'ailleurs. Monsieur Perceval Weasley, c'est bien ça ? Je suis soulagé de voir que tout le monde n'est pas devenu fou chez vous. » De tous les Grands Nobles de France, Leopold était probablement le plus concerné et le plus inquiété par l'ascension des Mangemorts. Ducs de Bretagne, le fief des Lancastre serait le premier concerné si Voldemort venait à mettre un pied dehors. Antoine, dans les terres natales, était probablement sur le pied de guerre depuis qu'elle était partie en Angleterre.


Dernière édition par Vincianne de Lancastre le Lun 16 Mai 2016 - 18:58, édité 1 fois
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mission un; france&égypte
(play)

Et  tu retrouves ton territoire, tes chasses, tes traces.

De Paris à la  Bretagne, tu  trouves, retrouves les bras heureux de ton pays de naissance. Là où la bienséance ne faiblit jamais, vit & survit. Là où les raisons se  couplent avec responsabilité, fidélité, loyauté. L'air enfle tes  poumons, gagne ton cœur. « La  meute », claque le loup de  ses  crocs, agitant la  queue lentement, retrouvant sa tanière, vos antiques guerres. Et déjà l'animal s'avachit, s'accroupit,  affaibli, vaincu. Les  laisses se resserrent, l'enserrent &  tu savoures  ta toute puissance dans l'impuissance animale, fatale.  Il n'existe ici que la soumission, l'extinction des passions inutiles, futiles.  L'air gagne tes  poumons &  du coin de  l’œil, tu observes Vincianne. Sa  posture, sa  (fausse) droiture, les blessures qui déjà la  cisaillent, l'entaillent.

« Bonjour monsieur de Lancastre. Non, il n’a fait que l’éloge de votre pays. Je vous remercie d’être venu nous accueillir. », et William garde l'enfant dans ses bras,  craignant sûrement qu'on lui arrache, qu'on lui détache la  tête pour la renvoyer à la case départ. « Tu aurais dû. », ronronne Fenris, redressant le  regard vers la petite poupée endormi, si  fragile, si  facile à croquer, dépecer. « Tu vois, Leopold, je reste sage comme une image. », ironises-tu, calcules-tu d'une voix délicieuse, laissant les silences lui souffler  que  tout va bien, tout ira bien. « Tu as ramené le louveteau dans la meute. Il ne reste qu'à la mordre pour lui faire passer l'envie de recommencer. ». Sinon, tu la  tueras.

« Monsieur le directeur. » , le  salut est militaire, solennel, éternel. Et les deux se  jugent, se  jaugent.  Père &  fille n'existent plus, il ne reste que le général & son soldat déserteur, frondeur. Il n'existe qu'eux dans  tes  yeux.  Tu effleures les cheveux de Vince. « Elle n'a fait que balbutier sur vos  retrouvailles, tu lui as terriblement manqué. ».  La  fille de  son père, de ses pères. Et le souffle d'apparente légèreté ne trompe rien, ni personne. Les  yeux restent incrustés dans les  siens. Tu sais qu'il la perçoit, qu'il vous perçoit.

Mais  déjà, l'enfant insolente se décale, se  fait bouclier d'une  traîtresse. Tu tiques. Et  les  regards se  croisent, s’entrecroisent. Plus tard, sembles-tu caresser, glisser à Leo dans un silence. Ne lui a-t-on pas soufflé cent fois, sans foi, ni loi que les politesses, les délicatesses mondaines font les  Hommes, font les Ombres ? Tu les as  vu bouger. Et déjà les gestes s'évadent dans une fausse tendresse, déjà le  gestes s'échappent mais la morsure reste brûlante, cuisante. Ici, elle ne peut désobéir impunément. Ici, les chaînes l'entravent, l'entaillent. Vous êtes épiés, surveillés, en sécurité. « Sa mère est aussi bien morte,  Malheureusement, sa  tête ne fait pas partie des cadeaux emportés, prouvant sa fidélité, ses serments inviolés. Confions-la à Mère.» Tu ne doutes pas que Margot est la femme de la situation, de  toutes les passions. Et tu sais déjà que la sévérité de l'épouse de Leo fera plier, vaciller l'enfant désobéissante, impuissante. Au fond, Vince ne veut que le meilleur pour sa filleule. Au fond, Vince s’entache de cette terrible fidélité qu'est la vôtre.  « Le Roi n'attend pas. » . Il est vrai.

Et déjà, Elsa débarrasse le plancher sous le regard un peu méfiant de William. « Cessez de vous inquiéter, elle est en sécurité, William. », caresses-tu à l'oreille du rouquin. « Vous la reverrez sans doute bientôt pour vous en assurer. ». Et le rassurer. « Je vous le promets. ». La  France ne ment jamais tout comme ses enfants. Il peut avoir confiance, tu le sais. Il est l'allié & l'hôte d'un Roi.


« Le Roi veut savoir, tes yeux observent ton cher & vieil ami alors que lentement tu t'installes dans la voiture,  ce que veulent nos amis Anglais. » La  réponse  te brûle les lèvres, crève l'air dans un silence glacial ; La Liberté. Tu l'as bien vu à cette « punition » qui n'était qu'une exécution sommaire, militaire. Dans les cendres grattés par une population jetée plus bas que terre, que tout l'univers, tu as vu la peur, les douleurs. Tu as vu l'horreur sans ciller, sous sourciller. Et l'Angleterre tombe à la renverse sous la main d'un maître irresponsable, déraisonnable.  Et l'Angleterre ne devrait être qu'un chien enragé à euthanasier avant que le pire ne débarque sur vos terres, avant que la folie de sa guerre se  répande telle une épidémie.  «Voilà bien longtemps que nous avons perdu le contact, et il est difficile d'obtenir des nouvelles fiables quand les distances sont si longues. » Un sourire s'incruste, elle était presque drôle.  « C'était pour ça que nous avions envoyé Vincianne. A la demande de votre frère, d'ailleurs. Monsieur Perceval Weasley, c'est bien ça ? Je suis soulagé de voir que tout le monde n'est pas devenu fou chez vous. » . La  folie des  Purs a encore frappé. Et comme sentence, il n'existe plus qu'une Albion dévasté, ravagé. « Monsieur Weasley ne saurait devenir fou avec une épouse aussi charmante que Fleur. », caresses-tu dans un brin de légèreté & d'humour. « Elle  sait vous faire garder le nord, n'est-ce pas ? ». Derrière un joli minois, il y avait une épouse soucieuse de son mari & prête à tout pour  lui. Sans doute, William était aussi prêt à tout pour les siens. Et vous savez que vous pouvez compter sur lui. Vous savez que les  Weasley restent de  précieux alliés.

La voiture se stoppe, se bloque.  Et tu t'installes plus confortablement alors que vous déviez vers une rue peu fréquenté. Un sourire se  peint, le chauffeur appuie sur un bouton & bientôt dans le  paysage apparaît une brèche dans une barrière magique, vous laissant entrevoir un pont semblant naviguer entre ciel & Seine. Et d'un mouvement, vous quittez le monde des moldus pour entrer  chez les  sorciers. Au loin, l'esquisse d'une île s'échappe, des immeubles modernes clignent au soleil. Dans tes yeux, il y a une fierté lorsque tu aperçois les pointes des  tours d'un château flirter avec les nuages. Dans un bond, la voiture file à vive allure au travers des rues mais pas assez pour ne pas apercevoir des enfants jouer sur le  trottoir, des  sorciers s'arrêter devant les boutiques, certains pressent déjà le pas pour ne pas arriver en retard. Il y a là toute une fourmilière qui crépite, s'agite, toute une vie heureuse, chanceuse.  Et les différentes voitures magiques s'ébranlent, se  frôlent sans jamais se rencontrer, se  toucher. Il y a pourtant certaines automobiles qui se stoppent, laissant passer leur voisin. Tout n'est ici que question de politesse régi par une trompeuse simplicité, facilité. « Nous sommes arrivés. », caresses-tu, les portes s'ouvrant pour vous permettre de sortir. « Avez-vous aimé, William ? Ça a plus de charme que le magicobus ou les calèches, non ? ».  Un soupir de Leopold & tu l'entends caler ; « Arrête donc d'ennuyer ce pauvre monsieur Weasley, Octave. ». Un rire & tu rétorques ; « Il est ras-bas joie, vous ne devriez pas l'écouter, mon cher. ». Et dans l'échange, il reste pourtant une  fascinante, captivante complicité, amitié.

Pourtant un sourire ne suffit pas à combler la  gravité de la situation, des interrogations.
Pourtant, personne n'est réellement dupe, n'a oublié les raisons de votre venu,  de  vos déconvenues.

« Le Roi est quelqu'un de charmant, William. », les portes du palais s'ouvre, vous laissant vous avancer, vous devancer. Les salons sont traversés, certaines personnes saluées. Et au milieu d'un petit salon d'une simplicité déconcertante  trône le service à thé, face à un homme d'une cinquantaine d'année aux cheveux d'or teint d'argent. Le  costume est sobre, élégant, dévoilant un homme captivant, puissant. « Votre Majesté. », doucement, tu t'inclines dans une révérence,  touché par sa présence. « Mes amis, relevez-vous, voyons. », un sourire illumine le visage fripé de l'homme. « Je me suis permis de nous faire servir le thé. Je ne sais plus comment les Anglais l'aiment. Monsieur Weasley pourriez-vous m'éclairer ? ». Le calme est saisissant, puissant & dans ses yeux, il n'y a pas l'ombre d'un doute ; il est le souverain de  France. Il est votre Roi.  
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Dire que je n’étais pas à l’aise sur ce quai de gare était un doux euphémisme. Si j’écoutais mes instincts les plus primaires j’aurai attrapé Vincianne sous le bras et nous aurions pris le train en sens inverse. Oui, j’aurai laissé ce cher Octave sur ce quai de gare qu’il semblait chérir, sa terre natale, ses valeurs et tous ces français qui n’était guère plus souriant que les anglais ! Ça n’était qu’un ensemble de détails, que beaucoup aurait ignoré mais qui me brûlait les yeux. La façon de se tenir de mon amie, sa retenue, ses mouvements calculés même le ton de sa voix avait changé et j’avais l’impression de la perdre, la voir partir, petit à petit. Un mélange de sentiments s’abattait sur mes épaules mais je retenais tout commentaire déplacé, déplaisant. Resserrant d’avantage ma prise sur l’enfant que je portais, ignorant tout de la façon parfaitement militaire des retrouvailles père, fille et surtout ne pouvant pas une seconde comprendre comment, après avoir été séparé de si longs mois il ne pouvait se montrer plus chaleureux. Il avait la chance de l’avoir là, sous la main et rien. Combien donnerais-je pour pouvoir étreindre mon père…Tout, il n’y avait pas même à réfléchir. Le commentaire d’Octave sonne si faux et je suis un piètre menteur alors je m’occupe de ce que je peux contrôler, quelques instants encore en rangeant la peluche dans mon sac et en créant son double parfait à l’abris des regards moldus avant de lui remettre le copie entre les bras. Je ne pouvais pas me séparer de la peluche de ma fille, mais ne pouvait pas me permettre non plus de laisser cet enfant sans cette petite bouée, une petite bulle de douceur. Je ne la lâchais que pour la confier aux soins de la mère de Vincianne, non par choix mais par devoir, je n’avais aucun droit sur cet enfant, pas même celui d’esquisser quelques mots en sa faveur aussi restais-je parfaitement silencieux même si tout cela ne me plaisait guère. Je n’étais pas ici pour cela tentais-je vainement de me répéter. Nos pas nous reconduisent à la voiture et je réponds à Octave sans doute plus froidement que je ne l’aurai voulu. C’est plus fort que moi lorsqu’il s’agit d’enfant. M’inquiéter. Me montrer protecteur, sur-protecteur. Je partageais cela en commun avec le loup, c’était même un trait de caractère que ma condition et la guerre n’avait fait qu’amplifier. Je montais dans la voiture tout en écoutant les questions de Leopold auxquels je tentais de répondre de façon courtoise.  Les anglais aspirent à vivre libre monsieur de Lancastre. Rien de plus, rien de moins. Je tentais d’esquisser un simple sourire lorsqu’il parla de « longue » distance. C’est bien ça et il vous remercie encore pour avoir répondu favorablement à son appel. Vincianne a beaucoup apporté à ceux qui se battent pour retrouver cette liberté dont les français sont si fiers, à raison.  Elle était plus qu’un simple émissaire à mes yeux, avant tout une amie. Les paroles qui suivirent eurent plus de mal à passer. L’image de ma mère et de sa « folie » s’imposant à mon regard mais je n’en montrais rien laissant le soin à Octave d’ajouter ma femme au tableau de famille. Avec douceur et fermeté, toujours. Une main de fer dans un gant de velours disait-on. Heureusement le silence s’installe quelques instants et je me permets un regard vers l’extérieur, je ne suis pas là en touriste et ne peux que regretter l’absence de mes proches alors que je découvre le chemin menant à la partie « sorcière » de la ville. La voiture se stoppe et Octave surenchérit sur les qualités française, il aime son pays autant que j’aime le mien aussi je me contente d’acquiescer d’un signe de tête poli et d’une petite boutade.  Plus confortable, surtout.  Il n’était à mon sens pas question de charme, la calèche et le magicobus en avait également mais différemment mais je préférais les laisser se « disputer » comme seul deux amis peuvent le faire. Nerveusement, je tape une de mes bottes contre l’autre, non pas qu’elles soient sales, non mais j’ai cette impression de me retrouver à un entretien d’une importance qui me dépasse. Alors quelques gestes d’enfance surgissent comme si j’allais rencontrer le directeur de mon école. Il n’est plus question de reculer. Nous avançons, je suis le mouvement et m’incline devant cet homme. Votre Majesté.  Me semble correct, puisque faisant écho à celui d’Octave, l’étiquette n’est pas ma tasse de thé justement mais Fleur a tenté de m’enseigner le B.A.BA et j’essai de mettre ses enseignements en action. Je me redresse et je souri, non pas pour faire plaisir à qui que ce soit, juste en me souvenant de sa façon de me dire que quoi que je fasse, je n’étais le meilleur qu’en étant moi-même, c’est ainsi qu’elle m’aimait. Je me laissais surprendre par la question sur le thé mais y répond sans attendre. Beaucoup l’apprécie avec du lait et un peu de sucre mais mon épouse remplace le sucre par le miel de lavande et je dois avouer que le gout n’en est que plus appréciable.  Au fond un savant mélange de l’Angleterre et de la France... Mais ce qui était important pour le thé chez les anglais n’était pas tant l’ajout de sucre ou de lait qui dépendait surtout du gout de chacun mais la préparation en elle même. Ebouillanter la théière, mettre la dose adéquate de thé, verser une eau frémissante et pas bouillante et laisser infuser juste ce qu’il faut. Tout une science, presque un art. Mais je n’étais vraisemblablement pas là pour ça même si j’appréciais sincèrement les efforts du Roi pour détendre l’atmosphère ou plutôt me détendre, moi? je devais prendre la parole. Prendre une grande respiration et me jeter à l’eau. Votre Majesté, je... je tenais à vous remercier sincèrement de m’avoir accorder cette entrevue aussi promptement. Je sais, hélas, que les relations entre la France et l’Angleterre n’ont eu de cesse de se détériorer depuis la prise de pouvoir de... Voldemort. Il ne méritait ni le titre de Lord, ni celui de Magister, je me devais d’user des bons mots. Je suis conscient que votre peuple, vivant ou travaillant en Angleterre a eu à souffrir des atrocités perpétrés dans mon pays mais ces atrocités n’ont jamais cessés et aujourd’hui le peuple anglais rassemblé en plusieurs groupes d’insurgés se bat contre le pouvoir en place. Mais les forces en présence sont inégales et c’est la raison de ma présence ici, nous avons besoin d’aide.   L’union fait la force, aucun Weasley ne pourrait dire le contraire. J’espérais ne pas avoir été trop maladroit mai je comptais sur Vince ou Octave pour m’en informer rapidement... De toute façon je ne pouvais retirer les paroles prononcées.
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France, chapitre 1
But there's one thing you must remember. Whether you want it or not, once you have created bonds between you and other people, those bonds will never disappear.


(leaving earth) ●●● « Elle n'a fait que balbutier sur vos retrouvailles, tu lui as terriblement manqué. » Vincianne ne dit rien, ne répondit pas à la provocation de son parrain ; et son père, d’ailleurs, ne tombait pas pour de si évidents mensonges. Tout le monde connaissait les soifs d’aventure de la puinée des Lancastre, personne n’ignorait ses expéditions sans fin d’un bout à l’autre du monde. Le cœur de l’Ombre avait les amours faciles, de ceux qui ne se nourrissent pas de proximité physique et n’ont pas tellement besoin de nouvelles ; et les manques n’étaient jamais bien vides, Vincianne avait toujours de quoi s’occuper loin d’eux – elle avait toujours vécu loin d’eux.

A la place, Vincianne annonça Elsa, la Lancastre proposa Margot, l’Ombre rappela le Roi.
Distraitement, elle les écouta parler et badiner dans la voiture sorcière ; le regard s’égarant sur les toitures et les murs d’un Paris bien aimé, mais pas tellement admiré. A l’élégance millimétrée des rues parisiennes et ses lumières chaudes ; elle préférait les verdures sauvages des forêts bretonnes qui tendaient leurs doigts jusqu’entre les pavés des villes, les gris des ciels d’orage et des côtes tourmentées par les marées. Combien de temps encore avant de rejoindre les vieilles murailles de son enfance, de s’égarer pour une chasse sorcière enivrante ? Un instant, le regard accrocha la haute bâtisse où battait le cœur des Bouches-Cousues et il était certain qu’une fois les hommages donnés au Roi, il lui faudrait y faire un tour, peut-être même un séjour. D’ici, elle entendait déjà les commentaires sarcastiques de Guillaume, un ancien partenaire reconverti à l’administration depuis une mauvaise blessure. D’ici, elle entendait encore les échos de ses propres écroulements, de cris en pleurs, plusieurs années en arrière, à l’époque des révoltes d’orgueil.

La révolte gronde à nouveau, au creux du cœur fissuré par les instincts débridés.
Mais elle s’inclina, elle s’inclinait toujours face à la Couronne. Vincianne avait bien appris, sa loyauté était gravée jusque dans ses os. « Mes amis, relevez-vous, voyons. » Et dans le regard bleu qu’elle leva sur le Roi, quelque chose y brillait. Pardon, je ne pouvais pas. Lui aussi était un peu un père pour elle ; comme il était le père de tous les Français. Ll’échec n’était pas une chose à laquelle elle l’avait habitué, la désobéissance encore moins. Faites-moi encore confiance, il ne fallait pas le ramener. Et il sourit, et c’était comme un poids de moins sur ses épaules de savoir de ses pères l’aimaient encore.  « Je me suis permis de nous faire servir le thé. Je ne sais plus comment les Anglais l'aiment. Monsieur Weasley pourriez-vous m'éclairer ? » Bill éclaira, et plus encore, bousculant l’Etiquette pour foncer droit au but comme le font les soldats, les guerriers. « Votre Majesté, je... je tenais à vous remercier sincèrement de m’avoir accorder cette entrevue aussi promptement. Je sais, hélas, que les relations entre la France et l’Angleterre n’ont eu de cesse de se détériorer depuis la prise de pouvoir de... Voldemort. » A côté de Vincianne, Leopold n’en laissa rien paraître, mais la ligne dure de la mâchoire trahissait tout aux yeux de sa fille et Vincianne sut qu’elle avait deviné juste, qu’elle avait entrevu correctement lorsqu’elle s’était infiltrée en France pour abattre la sécurité de son oncle. Les Lancastre étaient bel et bien sur le pied de guerre, et Antoine, en qualité de marquis, était le garant de la sécurité de leur fief. « Je suis conscient que votre peuple, vivant ou travaillant en Angleterre a eu à souffrir des atrocités perpétrés dans mon pays. » Un ambassadeur tué, des diplomates français torturés jusqu’à la folie. « En effet. » Acquiesça le Roi tandis que les domestiques suivaient les instructions données tantôt par Bill et servaient le thé avec leur discrétion coutumière. Au-delà des divergences d’idéologie, le gouvernement était inacceptable pour la France parce qu’il avait écrasé Ses enfants. Et tout Français qui acceptait un tel gouvernement n’était plus un Français. « mais ces atrocités n’ont jamais cessés et aujourd’hui le peuple anglais rassemblé en plusieurs groupes d’insurgés se bat contre le pouvoir en place. Mais les forces en présence sont inégales et c’est la raison de ma présence ici, nous avons besoin d’aide. » Les doigts glissant contre la porcelaine artisanale, le Roi jeta un regard pensif vers Bill. « Je suis embêté, Monsieur Weasley. Je ne voudrais rien de plus que vous aider. Nous n’aimons pas beaucoup les idées qui circulent chez vous, ce ne sont pas les nôtres et nous ne souhaitons pas qu’elles s’expatrient. Je puis fort bien vous fournir un support logistique, et investir quelques agents comme Vincianne ou Octave mais je vois deux obstacles à votre demande d’une aide militaire. ; et comme la Lancastre s’y attendait, il agita deux doigts en l’air : L’Italie s’intéresse de près aux avancées anglaises. Si la France vous aide, il me faut d’abord m’assurer que la France ne sera pas poignardée par ce voisin gênant. J’ai cru entendre que vous connaissez bien l’Egypte. » Le sous-entendu flotta un instant, plus bruyant que cent mots. Nos agents savent que vous avez des contacts importants de l’autre côté de la Méditerranée, peut-être pourriez-vous jouer à l’envoyé français pour nous ? Car « leur aide nous serait précieuse si vous parvenez à obtenir le soutien de mes ducs. La France fonctionne ainsi, Monsieur Weasley, et un murmure approbateur s’échappa quand le Roi goûta le thé précieux : un chef de guerre doit recueillir l’appui de ses généraux avant d’entrer en guerre. Qu’en penses-tu, Leopold ? Je sais que la question te concerne plus que les autres. » Car les Lancastre sont les plus proches de la catastrophe mais aussi parce que leurs armées sont les plus importantes de France. Mais, plutôt que de répondre, Leopold arrêta le geste du domestique du bout des doigts et refusa la tasse qu’on voulait lui resservir. « Majesté. » rappela-t-il au Roi qui, habitué, ne s’offusquait pas des brusqueries de ses limiers. « Bien sûr, Leopold. Octave saura fort bien servir d’escorte à Monsieur Weasley, le temps de vos retrouvailles. » De père à fille ; de directeur à subordonné. Vincianne n’avait pas besoin de plus pour comprendre l’ordre et d’une révérence à la suite de Leopold, elle prit congé. « Nous nous reverrons ce soir, Bill, promit-elle d’une pression sur l’épaule du Weasley avant de souffler une dernière audace : Octave te mènera chez nous. Tu verras, Quimper est une ville bien plus belle que Paris. »

Et alors qu’elle marchait à la suite de son directeur (ou de son père, qui savait vraiment lequel abattrait la sentence ?), elle entendit le Roi annoncer à Bill : « Gagnez-nous le soutien de l’Egypte et plaidez votre cause auprès de nos familles ducales, bien que je sache que les Bretons sont un peu les cousins lointains des Britanniques et que Leopold est déjà tout acquis à votre cause. Et je serais en mesure de vous accorder ce que vous nous demandez. Et si vous pouviez profiter d’avoir l’Italie sur votre trajet pour récupérer ce qui a été dérobé à la France ; ça n’en affaiblira que plus l’Italie et n’en rendra notre aide que plus efficace. »

Elle ne s’y attarda pas pourtant. Parce qu’elle ne devait penser qu’à la France.
Il était temps de rentrer à la maison.
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