You will meet a boy with blood on his tongue, a despairing glint in his eye and you will love him, scars and all, oh, as you have never loved before. For the way his eyes dance when he laughs, for the shuddering strength in his hands.
before long, you do not remember how it was to not be his
“Then why do things happen the way they happen? If I understand it I can change it. Is it your fault? Do you stop me from changing it?” “They happen because Life consumes everything and Death never sleeps, and between them the world moves.” ▬ Valente
Au sein du repère des Silencieux et des Audacieux chez lesquels il venait enfin de rentrer, Ron monta sa tente, étroite et de fortune, en un revers tremblant du bras. Harry n’aurait sans doute rien dit s’il l’avait rejoint à cette heure-ci (s’il était là) ou plutôt si, il aurait demandé comment il allait et Ron n’était pas certain de pouvoir omettre de dire ce qu’il en était plus longtemps. Le plus simple était de s’isoler un peu, dormir -enfin- et prendre des nouvelles demain.
Ce qui frappait au campement improvisé des insurgés était le silence absolu (et ce malgré le mouvement perpétuel) qui tombait sur soi et sur l’étendue de la ville une fois le couvre-feu là. Il avait marché pendant des heures et des heures en haletant, serrant les dents sous le poids de nouvelles connaissances durement acquises, pestant sur l’inconséquence des centaures, invoquant chaque membres de sa famille pour mieux tenir, maudissant cette guerre qui les dévorait un à un qu’elle qu’en soit le camp (plutôt eux que nous) et peut-être même Herpo pour lequel il conservait pourtant une fascination latente mais bien réelle. A chaque pas que Ron disputait à l’espace sans limite et à ce vent féroce, il sentait cela dit le courage revenir en lui, l’espoir –un peu- et une force jamais éprouvée auparavant. Il se sentait bien mieux en sachant Harry et Hermione prêt de lui et ça avait toujours été le cas. Ou presque.
Ron se laissa tomber sur la couverture grossièrement tassée sur le sol.
L’absence d’un quelconque son, écho ou souffle pouvait procurer une ivresse étrange. L’impression de se répandre comme l’eau, l’air, la poussière ou la fumée, jusqu’à couvrir tout ce qui était ou ce qui devait être. C’était dans ces moments de calme entier que le visage de Sue se nichait. Les sourires timides et les gestes téméraires. Comment allait-elle? Est-ce qu’elle se plaisait toujours dans son cottage? Comment allait sa bouche, son ventre, sa poitrine? Et ses yeux noirs, si noirs?
Ron se recroquevilla, la vision ondulante. C’était terrible cette sensation d’épuisement qui vous plombait le corps, et le sommeil qui ne venait pas. Et s’il la contactait? Juste un peu… quelques minutes. Évidemment c’était dangereux. Les cheminées étaient protégées ou surveillées pour la plupart et il aurait beau utiliser du charbon communiquant portatif ça n’y changerait rien : il était au cœur du campement insurgés.
Il ne pensait quasi plus autrement. Toute actions délimitaient un prix à payer, un danger à venir et des amis à perdre. Il tourna maladroitement sur sa couverture, les yeux toujours ouvert et le silence partout. Il pourrait aller voir son copain de toujours. Ou Hermione. Pourquoi pas Emily toujours si pleine d’énergie. Ilario saurait trouver une potion pour s’endormir rapidement...
Mais c’était le visage de Sue qui revenait dansant sur le tissu opaque de la tente fourni par Donovan.
Ron tourna encore, glissant sur son dos en un soupir agacé. Il n’avait jamais vraiment pu fermer l’œil avec Herpo ou à peine et maintenant qu’il pouvait le sommeil ne venait pas. Un vrai petit con. Il pouvait presque sentir les cernes se creuser comme autant de sillons sous ses yeux.
Peut-être que c’était la seule solution. Il en avait du charbon communiquant portatif... un petit feu... Il suffisait d’enfermer complétement l’espace et de…
« Crotte de Snape. »
Ron se releva d’un mouvement bougon, le manque de sommeil lui mettant les nerfs à vif et le rendant parfois lent malgré lui dans sa gestuelle Il se rhabilla, prit sa baguette, son déluminateur et transplana sèchement dans un immeuble désaffecté, le même que celui qu’il utilisait d’ordinaire pour communiquer avec elle.
La magie utilisée lui fit tourner la tête et il réprima le gout de bile à l’arrière de sa langue.Il lui fallut quelques longues minutes pour allumer le feu et ce fut dans un soupir désespéré qu’il reconnut la chambre de sa dulcinée.
« Est-ce que tu vas bien ? Est-ce que tu rentres au campement ? Je- »
Elle eut un sourire radieux qui se fit plus raisonnable sous la pression des mots. Il ne put à vrai dire articuler quoi que ce soit sur l’instant. C’était comme servir un énorme repas à quelqu’un qui avait passé famine. Le corps ne suivait pas.
« Est-ce que tout va bien ? Ron… quand est-ce que tu as fermé l’œil la dernière fois ? Tu ne devrais pas être là… »
Ron eut un rire discret, un bourdonnement fluet aux oreilles. « Oui t’en fais pas. J’ai pas envie de te faire des phrases aussi jolies que les paquets de chez Mme Guipure mais crois-moi quand je te dis que maintenant que je te vois, ça va mieux. »
Il déglutit sous l'aveu puis dut tendre l’oreille avant de s’éloigner un peu. L’image se saturait s’il se rapprochait de trop.
« Tu devrais plutôt aller dormir… mais tu vas bien, je suis soulagée. »
Il eut une grimace et un soupir. « Moi aussi. Mmm j’y arrive pas en fait. »
Voilà. Tu fais la guerre pendant des lustres, tu vis des aventures terribles, tu vois des choses dont il ne vaut mieux ne jamais parler (on inclut Ilario sans chemise dans le campement), tu fais un stage Koh Lanta de la Mort avec un type qui fait passer le Croque-Mitaine pour un enfant de cœur sans compter que tu dois repartir bientôt pour une quête avec tes meilleurs amis dont l’un tient juste le destin du pays sur son front mais de quoi tu te plains à ta copine? De pas avoir de doudou.
La réflexion allongea le visage de Ron qui passa ses doigts derrière l’oreille avant d’arborer un sourire désolé.
« Je savais que tu reviendrais… mais maintenant, file dormir ! »
« Dis pas de conneries. Je reste un peu. Après, promis, je vais m’effondrer dans mon lit douillet. Tu seras pas jalouse si je te parles de mes petites copines les puces ? » Plaisanta Ron, plaçant son épaule sur le côté droit de la cheminée, s’y appuyant même, la tête un peu lourde. Sue était toujours si ravissante. C’était curieusement plaisant au-delà même de l'aspect esthétique, comme si la regarder démontrait aussi que le monde tournait, malgré tout. Normalement. « Toi, tu vas bien ? Je t’ai dérangé en pleine lecture sur les… » Il eut un mouvement de sourcils espiègle malgré la lourdeur des paupières. « Potagus Fungitus? »
Oui ben prière de rire à sa misérable blague… il était fatigué.
Il repoussa une mèche rousse de devant ses yeux, fronça son long nez constellé de tâches de rousseur mais aussi de suie dorénavant. « Il s'est passé quoi chez les sorciers pendant ma super escapade? Raconte. Des trucs normaux ça fait toujours du bien.»
C'était sincèrement tout ce à quoi il aspirerait à la fin de cette fichu guerre: la normalité.
some souls are bound together, so the poets say, but you and he are more than destined, more than merely bound— your love is not just written in the stars, it is woven into the fabric of the heavens, the essence of the cosmos.
it's not that we are fated to be together, but fate has not the audacity to keep us apart.
#EVENTS & #MISSIONS. NE MANQUEZ PAS LA WIZPRIDE (rp et hrp) !#SCRYNEWS. refonte du ministère (plus d'infos) & nouveaux procès de guerre (plus d'infos)#FORUMATHON.