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sujet; (anim hn) au bal masqué ohé ohé (sansa)

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Au bal masqué ohé ohé au bal masqué...
   
Parfois les idées qui nous semblent les plus brillantes sont en réalité celles qui sont les plus stupides.
Adossé au mur de l'entrée du grand bâtiment dans lequel a lieu la réception, je pousse un énième soupire en regardant ma montre. Franchement, la ponctualité c'est quand même le minimum quand on s'infiltre dans une fête à laquelle on est pas censé être invités nan ? Je passe une main dans mes cheveux et grimace en sentant qu'ils sont beaucoup plus courts que d'habitude. Le Polynectar, définitivement, je suis pas fan. En plus d'avoir l'impression de ne plus être moi, ça me donne des gaz du tonnerre et je dois vraiment me faire violence pour pas griller mes couvertures en me faisant remarquer avec un vieux pet foireux qui passe mal. Bon allez, concentration Dennis. Au moins, j'aurai pu plus mal tomber parce que le mec que j'ai assommé et à qui j'ai arraché trois cheveux est pas trop dégueu à regarder, c'est déjà ça de gagner. Maintenant, il suffirait juste que ma partenaire se décide à se pointer et tout serait plus ou moins parfait.

Depuis tout à l'heure, j'ai les yeux fixés sur le portail de l'entrée, attendant impatiemment que Sansa me fasse l'honneur de sa présence. C'est moi qui ai préparé son Polynectar, que j'ai pris soin de lui envoyer avec mon invitation à cette petite sauterie normalement réservée à l'élite (mais moi j'aime débouler là où on ne m'attend pas). Et puis ça me donnait une bonne occasion de renouer un peu avec Sansa après notre engueulade mémorable lors de nos retrouvailles. Essayer de faire ami-ami avec une ex, je savais que ça serait pas de la tarte mais avec Sansa bordel, c'est quelque chose. Je crois que même si je me faisais piétiner par un troupeau de gnous comme dans le Roi Lion, elle jugerait que j'ai pas assez mal. Le pire c'est que j'ai l'impression que de nous deux, c'est elle qui est la plus en colère alors que ça devrait être l'inverse : après tout, pendant toutes les années où on sortait ensemble à Poudlard, c'est ELLE qui m'ignorait royalement devant les autres, pas moi ! Mais moi j'ai grandi maintenant, je suis un homme mature et je ne me laisserai pas aller à faire le gamin juste pour la faire chier en guise de représailles pour cette époque où nous étions en couple. Non, je suis au dessus de ça.

Finalement, la voilà qui arrive enfin et je croise les bras sur ma poitrine en l'observant remonter la petite allée jusqu'à l'entrée du bâtiment. Elle a l'apparence de la femme du type dont j'ai la tête et autant dire que ce gars a pas mauvais goût. Un léger sourire en coin fleurit sur mes lèvres et je me décide à la rejoindre pour lui offrir mon bras. Pour qu'elle comprenne bien que c'est moi, je lui dis sans préambule :

« Dis donc, tu sais que t'es presque regardable avec cette tête là ? Ça a dû te faire un choc quand tu t'es vu dans le miroir non ? »

Je glousse comme un môme en l’entraînant à ma suite à l'intérieur pour arriver dans la salle où a lieu la réception. Dans le genre mature on repassera, j'admets que c'était pas la plus fine des remarques mais c'est bon enfant. Et puis franchement, elle l'a un peu cherché : après m'avoir fait poiroter comme un con pendant 20 minutes dans le froid alors que j'avais bien précisé qu'elle devait être à l'heure, il fallait pas qu'elle s'attende à ce que je lui réserve un accueil princier avec les fleurs et la bouche en cul de poule.

« Allons-y, madame ma femme, je murmure à son oreille en nous dirigeant vers le buffet parce que j'ai faim, voyons un peu ce que l'Elite a de bon à se mettre sous la dent. »
acidbrain
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i watch you like i'm gonna

tear you limb from limb

dennis crivey & sansa rosier (denansa)

(music). Dix minutes. Déjà dix minutes qu’elle le fait attendre, mais ce n’est définitivement pas assez. C’est qu’elle est rancunière, la Sansa, sur ce coup-là. Et puérile, aussi. Elle ne sait pas depuis quand elle agit aussi stupidement ; ce doit être l’effet Dennis, peut-être. Elle l’associe à son adolescence, voir même un peu avant, elle l’associe aux deux mômes fous l’un de l’autre qu’ils étaient, de cet attachement pur qu’elle n’a plus jamais recroisé depuis. Elle l’associe à une séparation amère, survenue trop tôt, ou trop tardive peut-être, une relation qui aura duré trop longtemps pour pouvoir les épargner à l’arrivée. Je t’aime, c’est à lui qu’elle l’a dit en premier, et elle se souvient encore du sourire qu’il a eu, après ça, de ce sourire d’homme épanoui qu’elle ne lui a plus jamais revu depuis la mort de son frère, et ce malgré l’humour qu’il essaye d’afficher. Oh, t’en fais pas, j’utilise juste la rigolade pour cacher que j’ai envie de sauter d’un pont.

Vingt minutes. Elle n’y tient plus, elle a envie de le voir. Et s’il se mettait à croire qu’elle ne viendrait pas ? Ou qu’elle n’avait pas reçu l’invitation ? Elle l’a bien eue, cette invitation, sans trop savoir si elle devait lui dire d’aller se faire voir, lui poser un lapin ou l’accepter. Leurs retrouvailles récentes, suite à leur séparation des années plutôt, n’ont pas été des plus calmes. A vrai dire, Sansa a supposé qu’elle n’était pas la seule de duo à se sentir amère après ça. Et pourtant, voilà que le Gryffondor a fait des efforts pour renouer une nouvelle fois, dans de bonnes conditions pour le coup.

Une soirée de l’Elite.

Malgré elle, elle a trépigné d’impatience presque immédiatement. L’Elite dont elle faisait partie, les soirées qu’elle détestait un soir pour les adorer le suivant. Les relations hypocrites et la mode sorcière qu’elle critiquait avant de se parer de sa plus jolie robe et de faire des sourires dérangeants. Toute cette vie qu’elle a quitté, et qu’elle regrette parfois, un peu. Certains aspects, tout du moins. La famille, ou ce qu’il en restait. Les mondanités toujours alcoolisées. L’Orviétan beaucoup plus facile à se procurer, et que pourtant elle ne consommait presque pas, avant.

Elle le repère bien vite en arrivant, adossé au mur l’air de rien. Et elle s’efforce de s’avancer vers lui d’un pas d’impératrice, même si elle sait bien qu’elle n’échappera pas à une remarque acerbe pour autant. Le polynectar l’a changé, mais elle reconnait comme un air familier sur son visage, une posture qui lui parle. L’avoir fréquenté pendant quatre années laisse des traces. Et elle le connait par coeur. Chaque intonation, chaque cicatrice. Le polynectar l’aura drastiquement changée, elle aussi, mais elle sait d’avance qu’il n’aura aucun mal à la capter, puisqu’il s’est chargé de la potion. Elle n’a rien eu à faire à part se pointer, ou presque. Et c’était ça ou ruminer sa misérable vie. (Oh, elle se cherche des excuses pour être venue, alors qu’elle sait très bien qu’elle est venue pour lui).

Elle a les grands yeux verts, les longs cheveux bruns et la bouche très rouge d’une splendide inconnue lorsqu’elle accepte le bras que Dennis lui tend et s’y accroche d’une poigne de fer. Elle fait un peu exprès de lui broyer les os, surtout lorsqu’il lui balance en guise de bonjour : « Dis donc, tu sais que t'es presque regardable avec cette tête là ? Ça a dû te faire un choc quand tu t'es vue dans le miroir non ? ». Sansa lui lance un regard dégouté et l’air malicieux de la femme ayant servi pour la potion se transforme en dédain pur. Son adorable nez se fronce, comme sous l’effet d’une mauvaise odeur, tandis qu’elle réplique : « Tu n’es que difficilement regardable, toi, en tout cas. Pauvre petit, même le polynectar ne sera pas parvenu à t’embellir… remarque, il te faudrait plus qu’une potion, il te faudrait carrément un miracle. » Ils attirent quelque peu les regards, mais ça n’a pas vraiment d’importance. Ca lui fait plaisir d’être présentable, pour une fois. De ne pas avoir du sang séché ou de la terre sur les mains. De ne pas frôler la transformation à cause de l’angoisse permanente. Oh oui, ça lui fait tellement de bien de ne pas être une bête traquée, ne serait-ce que pour une nuit.

« Allons-y, madame ma femme, voyons un peu ce que l'Elite a de bon à se mettre sous la dent. » lance Dennis en l’entrainant à l’intérieur, heureusement pas trop rancunier. Elle ne peut l’empêcher de le tacler à mi-mot, pourtant : « Evite de trop te pencher vers moi quand tu me parles, s’il te plait, c’est pas que ton haleine me dérange mais… » mais il se tourne soudainement vers elle, l’air de vouloir répliquer, cette fois-ci. Heureusement, Sansa est toujours aussi réactive : ils ont atteint le buffet et elle n’a aucun mal à lui fourrer un petit four dans la bouche avant même qu’il ne puisse dire un mot. Elle enchaine un sourire malicieux, pas peu fière de son subterfuge pour échapper à l’engueulade. Dennis à les yeux qui brillent, autant que les lumières qui les entourent. La réception est somptueuse, son cavalier est somptueux, les danses pompeuses et les bavardages inutiles lui ont un peu manqué. Elle se sent bien, quoiqu’un peu perdue. Détendue, tandis qu’elle tend sa main vers Dennis avant de demander avec un sourcil levé : « Auriez-vous l’obligeance de m’accorder cette danse ? ». Autour d’eux les couples tournent et tournent en rythme, et elle s’empresse de prévenir un éventuel refus : « Oh, allez, si tu ne sais pas danser, je te guide. »
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Parfois les idées qui nous semblent les plus brillantes sont en réalité celles qui sont les plus stupides.
Elle n'a rien perdu de son mordant la bougresse ! Tant mieux d'une certaine façon, ça n'en sera que plus drôle ! Je souris à sa pique en l'entrant dans l'immense salle : elle pourra dire ce qu'elle veut, je sais que je suis canon avec cette gueule (et même avec ma tête d'origine d'ailleurs). Sous-entendre que je suis moche, ça serait insulter ses goûts à elle puisqu'elle est sortie 4 ans avec moi. Or, Sansa est le genre de fille qui ne s'insulte pas elle même gratuitement. Donc je suis beau. Sa langue de vipère ne m'atteint pas. Je suis immunisé contre son sarcasme. Enfin c'est ce que je croyais, mais quand elle sous-entend pas très explicitement que je refoule du goulot, ça me plaît pas des masses quand même ! Je m'apprête à la rembarrer proprement, comme j'aime le faire avec elle mais elle m'empêche d'ajouter quoique ce soit en me fourrant un petit four dans la bouche. Ahh la garce, en plus ils sont super bons ces trucs. Je ravale donc ma remarque en bouffant la sorte de mini pizza que j'ai entre les lèvres. Enfin, le salé c'est bien beau, mais moi c'est du sucré que je veux et j'en ai toujours pas vu. Putain mais il y a pas des fontaine de chocolat dans le coin ? C'est un truc de riche ça pourtant ! Je tends le cou pour voir si il y a pas un deuxième buffet quelque part mais Sansa me coupe dans mon effort de détection en tendant la main vers moi pour me demander de l'accompagner sur la piste de danse. Je souris : je savais qu'elle me résisterait pas longtemps. En l'entendant dire que je ne sais peut être pas danser, j'explose de rire et attrape sa main entre mes doigts en répondant :

« Ma grande, j'ai passé la moitié de mon enfance à danser avec ma mère quand elle prenait ses cours de danse et que mon père faisait semblant d'avoir la chiasse pour pas se taper une heure de valse dans le salon ! »

Je sens le regard outré d'une bonne femme derrière moi et me tourne vers elle pour lui sourire en la saluant d'un hochement de tête. C'est vrai que je ne suis peut être pas censé parler des diarrhées fictives de mon père dans ce genre d'endroit... Boarf tant pis, un moment d'égarement ça arrive à tout le monde. Et puis c'est marrant. J'ignore la mamie pète sec qui me foutrait sûrement un coup d'éventail derrière les étiquettes si elle le pouvait et entraîne Sansa sur la piste en réprimant un fou rire. Je précise quand même pour qu'elle sache à quoi s'attendre :

« Pour revenir à ce que je disais, oui je sais danser. Et c'est moi qui guide. Si tu fais pas comme je veux, je t'écrase les pieds sans pitié. Et au cas où tu ne l'aurais toujours pas remarqué, le type que je suis devenu a des ièps d'une taille franchement monstrueuse. »

Je jette un coup d’œil sur mes pompes taille 45 puis relève la tête vers Sansa en haussant un sourcil, l'air de dire « Capiche ? ». Là dessus, je passe une main sur ses hanches et la pose au creux de sa chute de reins, puis glisse mes doigts entre les siens avec l'autre main. Cette proximité me fait sourire. Ça faisait longtemps que je ne l'avais pas sentie contre moi comme ça. En tout bien tout honneur évidemment ! Quoi que... Comme promis, je guide la danse en la faisant tourner et en lui imposant un rythme tranquille, le genre qui peut nous permettre de communiquer sans problème. Je plonge le nez dans ses cheveux et retrouve une odeur qui m'avait manqué. Le polynectar efface beaucoup de chose, mais c'est le parfum de Sansa que je respire à plein poumon là tout de suite, pas celui d'une autre femme qui, aussi jolie soit-elle, n'est pas mon ex-copine.

« Alors, je murmure au creux de son oreille, ça t'avait manqué tout ça ? Les lustres en cristal, les vieilles qui puent l'eau de Cologne, les petits bourges qui ont un balais dans le cul et cette absence totalement inexcusable de chocolat ? »

Je relève légèrement la tête pour embrasser la pièce des yeux. Ok, c'est très joli : éclairé, doré, riche, plein de froufrous de robes et de cravates tellement serrées que je me demande comment les pauvres gus font pour respirer. Mais ça vaut pas les vielles salles des fêtes un peu pourries que ma famille louait pour les mariages de mes oncles/tantes/cousines/personnes-inconnues-mais-sympas-quand-même. Alors oui, tout le monde finissait toujours complètement torché au vieux cuby mais au moins on rigolait tout le temps. Ici c'est... austère. Si j'étais pas là, le capitale humour serait aussi négatif que le test de grossesse de la mère supérieure d'un couvent d'Auvergne. Je reporte mon attention sur Sansa et hausse un sourcil en souriant :

« Avoue quand même que tu t'amuses bien avec moi ! »

J'ai pas le temps d'ajouter autre chose qu'un hurlement résonne tout d'un coup dans la grande salle. Je m'écarte légèrement de Sansa sans la lâcher pour autant et fronce les sourcils en direction du cri. La dame qui vient de gueuler fend la foule en s'égosillant :

« DES NIFFLEURS ! DES NIFFLEURS ! »

Des niffleurs ? Là, dans la salle ? Je souris de toutes mes dents. Oh la vache, alors là, je sens que ça va devenir vraiment tordant.
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