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sujet; La musique donne une âme à nos coeurs et des ailes à la pensée |
| Ainsi donc il n’était pas voyant. Mais la perspicacité ne faisait pas tout, je finissais vraiment par croire que Sergueï lui avait parlé de moi. Cela ne me surprenait pas plus que cela et après tout, il avait visiblement forcé sur les traits « positifs » de ma personnalité mais je regrettais simplement d’avoir une calèche de retard. Mais je jouais avec les cartes distribuées et tentait d’en découvrir un maximum sur lui. Ses paroles, bien loin d’être anodines faisaient leur petit bonhomme de chemin dans mon esprit. M’était avis que le médicomage ne parlait pas pour ne rien dire aussi notais-je les moindres détails dans un coin de mon esprit. Qui sait les pièces s’emboiteraient-elles à un moment de notre conversation ou à une autre. En revanche, non pour moi on ne pouvait qualifier le don de voyance comme une chance, j’avais trop de fois vu souffrir mon frère lorsqu’il avait une de ces « visions » pour avoir un avis positif sur la question mais il existait vraisemblablement des variantes peut-être moins éprouvantes. Des antécédents chargés, malgré moi cela me fit sourire, je trainais moi-même pas mal de chose depuis mon enfance sans avoir à ajouter une malédiction quelconque mais je doutais qu’il s’agisse là des mêmes «antécédents ». Décidément cet homme était plein de surprise et de mystère. Il m’informe, sans surprise aucune, qu’il ne dévoilera pas les secrets de ses créations, du moins celles qu’il effectue pour le compte du magister. J’hoche la tête, acquiesçant à son droit de réserve et plus que tout son obligation de conserver le silence, il travaillait au sein du département des mystères et ce service n’était pas nommé ainsi inutilement j’en étais pleinement consciente. Nullement. Avais-je donc simplement ajouté comprenant parfaitement la situation pourtant mon sourire se fit plus large lorsqu’il reprend possession de son carnet et dessine de nouveau, certaine que s’il ne peut parler de ces expériences actuelles il doit pouvoir aborder le sujet de ces anciennes ou de ces expériences personnelles… Mon regard se pose sur sa main, son crayon, ses traits plus épais, ses ombres mieux définis… Lorsqu’il me donne le carnet mes doigts suivent consciencieusement ses explications sur le dessin, passant sur la mâchoire, ses dents, la peau, les yeux… J’écoutais avec une grande attention et ne paraissait nullement horrifiée de cette « création ». Si je la croisais dans la rue, rien n’était moins sûr mais sur papier elle ne m’effrayait pas. Je relevais les yeux vers Kirill avec un fin sourire. Certes mais la beauté extérieure n’est pas la seule à avoir grâce à mes yeux. Parce que oui, je trouvais les paires d’ailes supplémentaires aussi belle qu’intéressante. Ce qui l’était avec la « claqueuse » -surement pas son nom en tout cas- c’est l’ingéniosité déployé pour qu’elle acquiert ses spécificité même si je trouvais dommage qu’elle n’ait qu’une ouïe et un odorat non développé et pour le coup je trouvais le s « frais d’entretien » plutôt onéreux, voire dangereux… La chair humaine était selon moi quelque chose de précieux. Quel est son espérance de vie ? Il avait dû en créer plusieurs et devait donc avoir des données plus précises. Comment les contrôliez-vous ? Là était selon moi tout le problème. Lorsqu’on donnait le gout de la chair humaine à pareil créature elle finissait toujours par devenir incontrôlable et les dégâts étaient alors terribles. Je me demandais également si ces créatures avaient suivies leur créateur en Angleterre, mais je n’avais jamais entendu parler d’attaques du genre aussi devait il les conserver avec lui ou peut-être étaient-elles mortes. Aussi bien des sujets féminins que masculins ? J’avais tant de question en réalité… mais toutes ne pouvaient être posées ici, dans ce bar sous peine de choquer un serveur ou un autre client. J’étudiais les traits de son dessin, analysant l’ingéniosité avec laquelle la mâchoire se mouvait permettant, tel la gueule de chien améliorer d’avoir une pression fabuleuse. |
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Elle l'amuse, elle l'intéresse. Elle n'a pas flanché en voyant son dessin, dans son regard s'est au contraire allumé une lueur d'intérêt, d'intérêt pur que le dégoût interdit d'ordinaire. Elle est accrochée comme un poisson à un hameçon, elle est d'une autre espèce, cette petite anglaise, le genre curieux, le genre passionné, le genre imprévisible. Le genre qu'il aime. Alors, sans pudeur, sans dédain, il lui explique, lui dévoile quelques astuces.
-L'espérrrance de vie d'une claqueuse est le tierrrs de celle d'un êtrrre humain norrrmalement constitué. Sa rrrapidité lui vient de l'adrrrénaline qui courrrt en perrrmanence dans ses veines et le coeurrr ne peut supporrrter ce rrrythme bien longtemps. Je trrravaille sur cet aspect du prrroblème depuis bientôt quelques mois et je crrrois avoir trrrouvé une solution pour pallier à cette déficience mais je ne rentrrrerrrai pas ici avec vous dans les détails ils serrraient bien trop fastidieux et ennuyeux. Disons seulement qu'un nouveau...type de coeurrr, inspirrré de celui des drrragons pourrrait fairrre l'affairrre.
Caressant le dessin du bout des doigts, il commente:
-Les contrrrôler est une tâche arrrdue. Il faut en vérrrité modifier leur esprrrit grrâce à une varrriante de l'impérium...annihiler leur esprrit crrritique et les rendre docile en les lobotomisant parrtiellement...une prrrocédure délicate. Je m'y suis mal pris la prrremière fois et laissez moi vous dirre que j'en ai longtemps porté la marrque. Elles n'obéissent qu'à un maîtrrre et se comportent comme des arrrachnides. Chez elle, aucun instinct de meute, plutôt une...mentalité de colonie. Définissez un sujet plus forrrt que les autrrres il deviendra la rrreine. Quant au sexe des sujets...il vaut toujours mieux tabler sur des cobayes féminins. Leur corrrps est plus résistant à la douleur et plus souple.
Il regarde Gwen, amusé, un sourire aimable sur ses lèvres fines et diaphanes:
-Vous devez vous demander pourquoi je les ai prrrivé d'odorat et d'ouie pour leurrr donner une vue aussi perrrçante. Tout simplement pour une rrraison que vous ferrriez bien de rrretenir si jamais vous désirrez un jour crrréer à votre tour: ne mettez jamais au monde la machine à tuer parrfaite. Aussi grrrand que soit l'attrait de la perrrfection, du chef-d'oeuvrrre, il ne peut que vous perrrdre si vous ne le contrrrôlez pas. J'ai dépourrrvu mes créations des atouts dont elles auraient eu besoin pour être intouchables. Je les veux sous ma coupe, pas en dehorrrs de ma poigne. Sachez également qu'une vue aussi perrçante que la leur est amplement suffisante pour leur permettre d'accomplir leurs missions. Elles évoluent en milieu sous marrrin et nocturrrne comme en plein jourrr et savent rrepérrer jusqu'à un cheveux laissé sur un tapis de feuille morrrtes. Trraquer n'est pourrr elle qu'une seconde naturrre et leur entrrretien se révèle peu onérrreux...
Il se penche vers Gwen, et d'un trait, entour la machoire.
-Savez vous comment les boas et autrres grrands serrpents avalent des prrroies plus grrrosses qu'eux? grâce à la désarticulation de leur machoirrre inférrrieure. Elle se décrrroche, avale, comprrresse afin que même un alligatorr puisse entrrrer dans leurrr estomac. Les claqueuses ne mangent qu'une fois tous les mois et un homme chacune, morrrt de préférence, car elles sont charrrognardes. Avouez que cela rrréduit grandement les frais de nourrriture et que celà nous évite de tuer plus que de rrraison. Il n'était pas question d'élever du bétail humain pour les nourrrir, les trrépassés de maladie font tout aussi bien l'affairrre.
Il sort de sa poche une cigarette et l'allume, laissant la fumée danser dans l'air alors que son regard se perd au loin. Il aimerait lui expliquer que ces créatures sont des projets déjà anciens, qu'il a désormais des idées bien plus grandioses dont certaines feraient faire une rupture d'anévrisme à tous les médicomages de Sainte-Mangouste, mais elle ne le mérite pas encore. Il aimerait qu'elle le mérite, il aimerait qu'elle pose plus de questions, qu'elle aille au bout de ses projets et se lance dans la médecine. Tout comme il a élevé Sergueï lorsqu'ils étaient tous les deux à la rude école de Koldo, tout comme il l'a protégé, formé, averti des fourberies de la vie et forgé dans le métal, il aimerait former cette jeune fille. Kirill n'a rien de paternel, mais il a tout d'un mentor. Un mentor froid comme l'acier, un mentor dépourvu de la moindre compassion inutile, à l'humour tranchant et peu présent, à l'esprit aiguisé et à la critique facile et mordante. Mais un mentor à la sévérité capable de faire fructifier les étincelles inhabituelles de talent que l'on détecte parfois, au cours d'une rencontre. Guenièvre Lestrange était d'un autre bois que ses compatriotes anglaises, elle brillait dans les robes de soirée dont on l'affublait mais il voulait croire qu'il avait trouvé en elle quelque chose de plus. Il aimait les tigres déguisés en chat, il en était un lui même, élégant siamois plein de bonnes manières et capable de vous éventrer sur place. Lestrange fille était-elle de la même race que lui?
-Deuxième conseil, mademoiselle : nous ne sommes jamais de vérritables créateurrs tout au plus des interrprrètes de ce que la naturre nous a déjà mis sous les yeux. Prrenez dans ce qui vous entourre les couleurrs nécessairres à votre oeuvrre et mélangez les. On vous traiterra de folle, ou de génie, selon les humeurrs de la plèbe, mais on connaitrra votre nom. Tout est entrre vos mais. Tout a déjà été fait, mais parradoxalement tout rreste à fairre. Et si cela n'aiguillonne pas votrre intérrêt alors je ne sais pas ce qui en serra capable...
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| Je l’entends, plus que tout je l’écoute. C’est surprenant de voir, de ressentir mon propre intérêt pour ses recherches. J’ignorais il y a seulement quelques minutes mon engouement profond pour la médicomagie. Bien sûr c’était une des pistes que j’avais étudié mais de loin, sans y gouter réellement. J’étais entouré de potionniste de génie mais ça n’était là qu’un pendant de la médicomagie, une infime partie, plus théorique que pratique. Mais je devais bien admettre que d’en parler avec Kirill me confortait dans cette idée. Je voulais en savoir plus, en apprendre plus. Il ignorait tout de mes diverses tergiversations concernant mon avenir, le plan de carrière que je n’avais jamais eu, mais il m’avait aidé. Lui l’inconnu, le « frère de » avec qui j’échangeais de façon aussi agréable qu’enrichissante alors qu’il aurait été un parfait étranger si je l’avais croisé dans la rue ce matin même. J’étais loin de me douter que quelques accords de piano me mèneraient à cela aujourd’hui mais c’était agréable. Plaisant d’être traité quelques instants autrement que comme la pauvre petite victime, la gamine frivole qui s’était vu mettre à terre par un insurgé, un Weasley. Agréable de ne pas jouer la comédie sur mes passions, de laisser ma langue se délier d’elle-même posant encore et encore des questions sur une créatures que beaucoup d’autres auraient tout de suite jugé barbare, laide, dangereuse et simplement bonne à faire disparaitre. Mais le monde était peuplé de créatures bien plus dangereuses que celle-ci, l’homme était un puits sans fond lorsqu’il s’agissait de commettre des atrocités alors pourquoi les claqueuses n’auraient pas le droit de vivre ? D’évoluer ? Même si en effet, elle n’avait plus grand-chose d’humain si on considérait, la « gueule » du boa, le cœur d’n dragon et l’imperium arrangé d’un sorcier mais cela n’en faisait pas pour autant des êtres inintéressants. Alors, oui, j’étais intéressé, passionné d’en apprendre un peu plus. D’écouter, de retenir chaque détail, chaque conseil qu’il me donnait. Je comprenais qu’il ne faille pas créer l’arme parfaite qui pourrait se retourner contre con créateur mais, il avait raison, la tentation était grande et je pouvais comprendre que cela dérape pour un jeune chercheur. Je ne laissais filtrer aucune émotion notable pourtant j’aurai pu esquisser un sourire lorsqu’il confirma mes pensées. Pour ce genre d’expérience les femmes étaient presque… prédisposées. Le corps d’une femme semble plus prompt à être torturé à subir et son esprit plus solide à encaisser, je ne pouvais que confirmer ses paroles même si je ne le fis pas. Nous n’étions en aucun cas assez proches pour que je me permette de laisser filtrer ce genre de chose. Pourtant il y eut bien la surprise qu’il put déceler dans mes yeux, surprise qui entraîna une autre demande de précision sur ces créatures. En milieu sous-marin ? Les avez-vous pourvues de branchie ? Il était évident que j’étais incapable de voir ce genre de détails sur un simple croquis, aussi précis fut-il. Malgré toute ma bonne volonté je ne pouvais cacher un sourire lorsqu’il aborda le sujet des serpents. J’en côtoyais depuis si longtemps… Mon parrain est fourchelangue, ma filleule l’est également, tout comme Harry Potter avec qui je conversais régulièrement justement sous ma forme de vipère. Le mécanisme de leur gueule n’avait plus vraiment de secret pour moi mais j’écoutais Kirill en parler, lui aussi avait visiblement, longuement étudié ce processus qui rendait une chasse bien plus intéressante que sous une forme humaine. J’aimais être dans la peau de mon serpent, j’aimer gouter l’air, avoir cette vision très différente du monde qui nous entourait et oui, il m’était arrivé plus d’une fois de laisser mon instinct animal prendre le dessus et devoir ainsi supporter d’avoir avalé tel ou tel créature. L’animagie avait des revers inattendus dont on parler rarement pour faire « rêver » les gens. On tue toujours plus que de raison. Je ne laissais pas échapper ce commentaire par hasard, je trouvais l’alimentation de ses créatures toujours aussi onéreuse, les hommes, contrairement aux créatures tuaient toujours trop, le goût du sang avait un pouvoir très puissant, les rendant bien plus dépendant qu’une petite pastille de fabuléo. Le corps humain, même mort, méritait plus d’égard. Vos conseils sont sages et vous avez fait plus qu’aiguillonné mon intérêt, ma curiosité. Vous m’avez aidé à faire un peu de ménage dans mes idées et j’espère que nous aurons d’autres occasions de parler de…médicomagie. Qu’il entende par-là, bien sûr, que le sujet de conversation pouvait aller bien plus loin. Mais pas ici, pas maintenant. Ou de faire plus que d’en parler. Mais au jour d’aujourd’hui, il va me falloir étudier et travailler dur afin de faire le point sur les couleurs que je possède et celles à acquérir. Plus large est la palette, plus surprenant seront les mélanges. J’esquissais un sourire, n’ayant absolument aucune angoisse quant au travail que je devrais fournir pour me perfectionner. Au contraire, j’aimais les défis et celui-ci en était un de taille. Je terminais mon cocktail de fruit avant de lui offrir un sourire plus large, sincère. Je vous remercie. Vous avez, sans le savoir, embelli ma journée. Ce qui n’était pas une mince affaire quand on connaissait les derniers mois de ma vie. Je suis contrainte de vous laisser, le temps est un facteur que je ne maîtrise hélas pas. Mais croyez bien que notre rencontre aura été plus que plaisante et instructive. Une fois encore, je vous remercie et vous souhaite une bonne après-midi. Je me relevais et esquissais un pas en direction du bar avant de me retracter mais je me retournais pour ajouter. Oh, si d’aventure Sergueï demandait de mes nouvelles, je préférerais que vous n’en ayez aucune. Le remord n’est pas l’apanage des loups, la rancune, le souvenir, si. Si j’étais douce et semblait fragile, il m’arrivait aussi de mordre et je n’avais pas, du tout, apprécié sa façon de disparaitre. Qu’il marine, qu’il y réfléchisse ou peut être m’avait-il déjà tout simplement oublié ; un souffle de vent dans sa taïga bien aimé. J’esquissais un dernier sourire avant de laisser Kirill à la dégustation de sa boisson. Je passais par le bar et demandais à ce que sa note soit ajoutée à la mienne. Il m’avait certes invité mais c’est lui qui m’avait aidé aujourd’hui, je lui devais, au moins cela. Ça et voir la tête du serveur qui trouvait sans doute déplacé qu’une demoiselle offre une consommation à un étranger. J’enfreignais les codes, une fois encore et toujours avec le sourire. |
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Kirill regarde la jeune femme se lever et hoche la tête dans un geste courtois. Impressionnante petite demoiselle. Son visage pâle demeure aimable jusqu'au moment où elle mentionne Sergueï. La pointe de la rancoeur perçe le coeur du médecin d'une manière désormais familière et que malgré tous ses efforts il n'arrive plus à endiguer. Il en veut à Sergueï. Après tout ce qu'ils avaient traversé ensembles, toute la souffrance qu'ils avaient connu ensembles dans leur enfance ou à l'école de Koldo, après tous les risques, et le froid, les promesses...Sergueï l'avait abandonné pour toujours. Son message avait été sans équivoque. Il ne reviendrait pas en Angleterre et savait Kirill banni de Russie. Il avait fait son choix. Kirill se devait de faire le sien : et il savait qu'à terme, ce choix serait la haine. La haine froide qui consume le corps et le coeur, qui ronge les os et pourri les sentiments jusqu'à ce que les souvenirs se ternissent et perdent leur éclat. Sergueï qui avait toujours été une brise de vent, et qui jusque là avait été pour Kirill l'incarnation même de la liberté et la souplesse venait de devenir celle de l'obéissance aveugle et de la lâcheté. Il regarde intensément Gwen et répond:
-Si Sergueï demande de vos nouvelles il n'en obtiendra pas. J'ai contre lui mes propres griefs.
Il s'en tient là. Pudique, réservé, jalousement secret quant aux secrets et querelles qui peuvent parfois agiter ou dévaster son clan. Sergueï ne saura pas ce qu'est devenue la jeune Lestrange. Il a perdu ce privilège en même temps que beaucoup d'autres. Et alors qu'elle s'éloigne, longue silhouette svelte à la crinière brune, il sait qu'il la reverra bientôt. Nulle rencontre ne se fait par hasard, tout est lié. Même pour un scientifique comme lui. Tout est lié. Il pressent que bientôt, leurs vies le seront également.
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