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When you feel so tired but you can't sleep
THEADELE
07.10.2002

C'était triste. Non, pas triste, plutôt dommage. Simplement dommage de voir un lieu mourir à petit feu, perdre son but premier au profit d'une inutilité flagrante. Le Royals en avait vu passer du monde, dans des états plus ou moins sordides et pourtant il se tenait là, offert à la vue de tout un chacun, fier comme un hippogriffe qui aurait perdu ses plumes. Un bâtiment qui n'était plus qu'une coquille pas tout à fait vide mais dont le fruit aurait lentement commencé à pourrir. L'odeur d'alcool et de luxure adulescente qui s'en dégageait autrefois avait été remplacée par d'âpres émanations d'abandon. C'était peut-être un peu triste dans le fond, en y réfléchissant bien, qu'un lieu qui avait connu la gloire tombât en désuétude sans que personne ne s'en préoccupe. Et pourtant, malgré la conscience qu'il avait de ces faits, Theodore n'en avait rien à faire. Il regardait l'immeuble avec un léger dégoût. Pas qu'il le trouvait répugnant en soi, mais plus parce qu'il représentait tout ce que Nott n'appréciait pas. Pas à sa juste valeur en tout cas. Il n'était pas de ces clubbers invétérés qui avaient poussé un soupir audible à des kilomètres à la ronde quand le Centuries avait ouvert ses portes pour reprendre le flambeau après les émeutes, il n'avait fait qu'hausser un sourcil intrigué à la nouvelle et puis était passé à un sujet plus important, plus intéressant. Le Royals avait toujours eu une utilité, il lui servait de lieu d'échange. Une bourse bien pleine de pièce cliquetant les unes contre les autres, un petit paquet de gallions en échange d'un petit sachet rempli de billes d'Orviétan. La fin des rebuts n'était pas bon pour le business des trafiquants et pour être honnête pas meilleur pour celui des clients. On finissait toujours par faire confiance, aussi ténue cette confiance fût-elle, à la personne à qui on achetait sa dope. Rencontrer un nouveau fournisseur rendait Theodore légèrement nerveux. Il ne faisait pas confiance facilement et si Alicia Spinnet lui avait toujours paru totalement inoffensive, il se doutait bien que la personne qui viendrait lui livrer son sommeil liquide serait armée d'une baguette. C'était le propre de tout sorcier et la sécurité qu'apportait tout rebut. D'un mouvement sec de baguette, et ce après avoir vérifié que personne ne zyeutait ses faits et gestes, il fit sauter les verrous magiques de la porte d'entrée qui s'ouvrit dans un petit couinement pas très chaleureux. Pénétrant dans le hall ravagé, Theodore entreprit tout de suite de s'assurer que les lieux étaient vides. « Homenum Revelio. » le petit courant d'air détecteur de présence souffla avant de revenir l'informer qu'un homme se trouvait derrière le bar. Agacé par cette intrusion dans ce qui se voulait être un échange discret, Theodore apparut derrière le comptoir et d'un coup de pied à peine retenu, il réveilla le bougre. « Dégage. MAINTENANT ! » cracha-t-il la baguette tenant l'ivrogne en joue. Il avait pris la peine de révéler la Marque, histoire d'être pris au sérieux et sans grande surprise, l'effet fut immédiat. Le pauvre SDF, sorcier sans défense, déguerpit à toute vitesse, si tant est que l'on puisse aller à toute vitesse à quatre pattes quand on a tombé une bouteille de whisky pur-feu.

En y réfléchissant, Theodore devait admettre que donner rendez-vous à la personne qui remplacerait Spinnet en pleine matinée n'était peut-être pas la meilleure des idées. La discrétion était importante dans un échange de ce genre et pourtant il avait choisi le moment où le vieux club ne serait pas bondé, même par la plus étrange des foules. Or n'importe quel addict vous le dirait, le grouillement de vermine rendait tout plus discret. Mais il n'eut pas le temps de se complaire dans le silence des lieux, quelqu'un venait d'entrer. Dissimulé par le bar il jeta un coup d'oeil en direction de l'intrus. De son fournisseur. La personne au dessus de Spinnet dans la hiérarchie du cartel. Un « Collaporta. » informulé claqua la porte et la scella derrière elle. On n'était jamais trop prudent et même si Theodore ne comptait pas s'éterniser, il voulait instaurer un climat de coopération et s'assurer de la discrétion de la femme qu'il venait d'embaucher comme fournisseuse officielle de ses nuits paisibles. Relevant une fois de plus sa manche gauche pour laisser apparaître l'horripilant tatouage, symbole d'appartenance au Seigneur des Ténèbres et puis il sortit de derrière le comptoir. « Je suppose que vous avez quelque chose pour moi. » fit-il assez fort pour qu'elle entende, pas assez pour qu'elle ne se sente attaquée. En s'approchant d'elle il pouvait la voir avec plus de précision, elle était indéniablement belle. Un peu trop. Il avait vu des vélanes, des descendantes de créatures et leur charme étrange ne lui était pas étranger et pourtant, il faisait toujours son petit effet. Un effet qu'il savait dangereux puisqu'il avait pour habitude de faire baisser leur garde à des sorciers autrement capable de se défendre. Abaissant sa baguette de quelques centimètres -il était hors de question qu'il la rangeât complètement- il s'arrêta à deux ou trois mètres de la jeune femme. « Donc, c'est vous qui remplacez Spinnet ? Vous êtes qui ? » Theo n'y allait jamais par quatre chemins et il n'y mettait que rarement les formes de politesses nécessaires pour satisfaire ses interlocuteurs, mais à vrai dire, il se fichait bien de la froisser un peu dans son orgueil d'hybride. Elle était son nouveau dealer, il était son nouveau client. Fin de la discussion.


Dernière édition par Theodore Y. Nott le Lun 8 Fév 2016 - 6:50, édité 1 fois
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HUNTED • running man
Adele Bones
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‹ crédits : LUX AETERNA, astra, sia, tumblr, simon/mathydabest.
‹ dialogues : #336699
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‹ âge : 38
‹ occupation : en fuite, déchue de tout type de privilèges.
‹ maison : Serpentard
‹ scolarité : 1976 et 1983.
‹ baguette : est en bois d'if, mesure 23,7 centimètres et possède un ventricule de dragon en son cœur.
‹ gallions (ʛ) : 5982
‹ réputation : je suis sans aucun scrupule.
‹ particularité : semi-Vélane.
‹ résidence : ici et là, clamant comme miens les différents cottages investis durant notre cavale.
‹ patronus : inexistant
‹ épouvantard : une vie silencieuse, ponctuée par des râles de douleur, et non plus par les rires des rares personnes auxquelles je tiens.
‹ risèd : une journée d'été, Artur m'aidant au jardin ; Owen Avery se moquant de l'activité sans chercher à dérober son regard attendri.
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when you feel so tired
but you can't sleep

La disparition de la Russe avait complètement détraqué Dolohov.

Adele Bones n'affichait que très rarement ses plaisirs et ses déplaisirs publiquement, masquant savamment son naturel acerbe derrière un flegme immuable. Cependant,sur Terre, il existait bel et bien trois choses qui étaient capables de briser son self-control en un rien de temps  : Avery, la pitié et les Vélanes. En tout et pour tout, Adele avait eu l'occasion (la chance, diront d'autres) de croiser Nastya une demie-douzaine de fois depuis qu'elle travaillait pour le compte du trafiquant. Mais il ne lui avait pas fallu plus de quelques minutes pour se mettre à détester foncièrement la marionnette du sorcier russe. Comme si subir la tare hybride n'était pas une épreuve suffisante pour elle, Bones avait du apprendre à composer toute sa vie avec les différentes aptitudes que lui offrait son peuple d'origine. Reconnaître ses congénères était l'une d'entre elles. Dès l'instant où le regard empathique et désolé de la blonde s'était posé sur elle (avait-elle vraiment pitié d'elle?), l'animosité de la guérisseuse s'était transformé en haine viscérale. L'Hybride savait, qu'un jour ou l'autre, d'une manière ou d'une autre, Nastya deviendrait l'étincelle qui mettrait les feux aux poudres de Maksim Dolohov. Puisque c'était ce qu'elles faisaient, toutes, les moindres Vélanes et leurs descendantes, elles brisaient toujours les mâles de ce monde. La tête du réseau de psychotropes sorcier avait peut-être enchaîné catastrophes personnelles sur catastrophes professionnelles ces derniers mois, il n'en restait pas moins homme. Comme d'autres avant lui. Comme d'autres après lui.

La disparition de la demi-Vélane avait définitivement détraqué Maksim.

Je ne tolérerais plus l'échec. Prétextant un rendez-vous de dernière minute pour le renouvellement des stocks d'ingrédients de son service, la guérisseuse-en-chef du troisième étage de Sainte Mangouste s'était éclipsée au beau milieu de la matinée en demandant à sa secrétaire d'annuler ses engagements pour les deux prochaines heures. Vous pensez peut-être que tout ça n'est pas de votre ressort... Le regard interloqué et choqué de son employée avait suffit à Bones pour maudire Dolohov pour le restant de ses jours. Jamais Adele ne s'était montrée si imprévisible de toute sa carrière professionnelle. Elle, celle que l'on surnommait la Main de Fer dans un gant de velours ; elle, la sorcière despotique qui ne tolérait dans son royaume qu'une seule conduite : celle de l'organisation suprême. ... mais vos coffres-forts ne se remplissent pas gracieusement chaque mois grâce à la générosité des Gobelins! Les exécutions Rebuts, la perte de Nastya et l'apparition de ce foutu réseau parallèle avait mené la tête pensante du cartel à repenser tout son système, quitte à sortir ses trafiquants les plus fidèles hors de leurs zones de confort. Vous ferez donc le nécessaire pour conserver votre place à mes côtés... Ce n'est pas comme si vous aviez le choix, de toute manière. Une fois arrivée dans son appartement de l'allée des Embrues,  Adele se hâta d'attraper une cape sombre et deux types de doses d'Orviétan différentes. L'hybride possédait toujours le maigre stock d'Orviétan, précieusement caché chez elle, lorsque Spinnet se chargeait parfois des ventes de psychotropes. Pour qu'Alicia ne lui fasse perdre ni temps ni argent en visitant certains consommateurs notables du réseau de Dolohov. Ah oui ! Quatrième fait qui pouvait la mettre hors d'elle au quart de tour : brusquer impunément sa discipline légendaire. Choyez vous-même les Dreamers de l'Elite. La cessation d'exploitation des Rebuts avait vraiment provoqué un chaos sans précédent dans le réseau illégal des drogues sorcières. Et leur disparition avait provoqué bien plus de tort aux trafiquants qui, comme elle, avaient prit la décision d'offrir un certain confort aux habitués en leur attitrant des Marchands de Rêves réguliers. Vos choix, vos pots cassés. Démerdez-vous comme vous le voudrez mais rappelez-vous bien que je ne veux pas perdre un seul client de plus! Capuchon sombre rabattu sur son visage pour la rendre anonyme, elle s'attela quelques secondes à repeindre une expression parfaitement neutre sur son faciès avant d'énoncer son lieu de destination une fois à l'intérieur de sa cheminée. La sorcière profita de son trajet pédestre depuis le Leaky Cauldron jusqu'au Royals pour vouer aux gémonies Alicia Spinnet (n'avait-elle aucun bon sens ? Éduquer les Dreamers retors était la condition sinequanone des Marchands de Rêves réguliers!) et le drogué qui lui avait imposé une heure de rencontre aussi grotesque ! Vous avez bien compris? Oh oui, Maksim, tes trafiquants t'avaient parfaitement bien compris.

La porte de service du Royals s'ouvrit brusquement devant elle pour déverser sur le pavé un homme aux frusques miteuses et à la démarche chancelante. En le voyant foncer droit sur elle, Bones s'immobilisa complètement sur place, privilégiant la défense à l'attaque. Ces deux sorciers avaient beau se trouver au beau milieu d'une ruelle, ils se trouvaient toujours bel et bien dans le quartier du Chemin de Traverse : ne pas attirer l'attention était le maître-mot dans l'esprit d'Adele (par Merlin, il ne manquerait plus que l'intervention de la police magique pour désorganiser le restant de sa journée !). La voix grelottante du quarantenaire aux allures de vieillard s'éleva soudainement et la guérisseuse remarqua plus les yeux injectés de sang que les dents pourries par le temps lorsqu'il commença à déclamer : « N'entrez pas là-dedans... le... le Démon-Serpent est à l'intérieur ! ». Le sourcil dessiné de la sorcière s'éleva haut sur son front tout en suivant du regard la fuite du vagabond déséquilibré. Un Démon-Serpent avait-il dit ? Charmante expression pour désigner le client de marque qu'elle se devait de dorloter pour la demie-heure à venir. L'hybride défit le capuchon de sa cape en pénétrant le petit vestibule de l'entrée de service du théâtre reconverti, prenant soin de refermer magiquement la porte métallique avant de s'élancer plus loin en direction du cœur de cet ancien temple de la jeunesse sorcière. Dire qu'elle y avait passé des soirées entières par le passé, le voir ainsi décomposé par l'abandon lui fit un pincement au cœur. Adele eut à peine le temps d'observer entièrement les dégâts qu'avaient provoquées par les émeutes de janvier que, déjà, la porte du hall principal du club se refermait à son entrée. « Je suppose que vous avez quelque chose pour moi. » Les yeux de l'hybride se levèrent imperceptiblement au ciel tout en observant le jeune Nott avancer vers elle, l'avant-bras gauche dirigé vers elle dans ce qu'elle pouvait deviner être une tactique d'intimidation. « Vous pouvez couvrir votre Marque, Monsieur Nott J'en ai vu d'autres... », devant la baguette qui continuait de la tenir en joug, ses lèvres s'étirèrent en un semblant de sourire agréable, amusée de le voir baisser la garde face après seulement un regard de sa part, « … et des biens plus anciennes que la vôtre. Vous ne m’impressionnez absolument pas. » Lorsqu'il lui demanda son nom, l'hybride laissa son bras gauche sortir de sous la cape sombre pour jeter allègrement une minuscule bourse soyeuse en direction du jeune homme. N'omettant pas par la même occasion de lui présenter son propre avant-bras, enserré d'un étui argenté qui conservait précieusement sa fidèle baguette en bois d'If. Elle n'hésiterait pas à la faire sortir de son écrin s'il s'entêtait à maintenir un état d'alerte constante. « Fictio, votre Orviétan favori. », commença-t-elle d'une voix douce et apaisante pour finalement ébaucher un semblant de réponse quant à son identité. « Il me semble que vous avez fait vos classes avec ma jeune cousine à Hogwarts. Mais elle faisait partie d'une maison différente que la nôtre, je le crains. Hufflepuff. » A l'intérieur de la cape se trouvait toujours le second paquet qu'elle avait emporté avec elle : un extra qu'elle lui concéderait d'ici la fin de leur transaction, afin d'établir à sa manière la relation de confiance qu'il semblait avoir eu avec son ancienne Rebut. Dolohov ne voulait plus perdre un seul client ? Très bien. Il oubliait juste qu'elle, Adele, n'était ni Nastya ni Alicia. L'hybride préférait toujours faire les choses à sa manière.
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Theodore s'était toujours plu à penser qu'il était différent de la majorité des autres hommes. Pas qu'il se pensât meilleur ou pire, juste autre. Mais confronté à l'aura étrange, presque dérangeante, de sa nouvelle fournisseuse d'orviétan, il était bien obligé de reconnaître qu'il n'avait rien d'exceptionnel. Son esprit, bien qu'un peu obnubilé par Nephtys, se laissait distraire par la beauté irénique de son interlocutrice et il ne se sentait même pas coupable d'oublier celle qui devait devenir sa femme. Le charme de la jeune femme fana irrépressiblement lorsqu'elle ouvrit la bouche. « Vous pouvez couvrir votre Marque, Monsieur Nott J'en ai vu d'autres... » Sa voix, quoiqu'agréable à l'oreille, s'avérait être une véritable assassine d'érection. Elle portait en elle cette assurance qu'ont les femmes trop belles à qui ont ne sait rien refuser. Trop sûre d'elle pour prendre le reste du monde au sérieux, trop confiante pour chercher à comprendre les motivations de ses alter egos. « … et des biens plus anciennes que la vôtre. Vous ne m’impressionnez absolument pas. » Le charme maintenant brisé permettait à Theodore de sourire, de ce rictus qu'il avait appris de Malfoy. Elle le sous-estimait et c'était bien normal. Il était plus jeune qu'elle. Et comme pour beaucoup de sorciers elle commettait probablement l'erreur de penser que quelques années supplémentaires faisaient une quelconque différence. « Si je cherchais à vous impressionner, je n'aurais pas cherché à vous montrer ma Marque. » murmura-t-il en songeant qu'en fait il ne lui aurait même pas laissé l'occasion de savoir ce qu'il lui arrivait. Mais Theodore ne cherchait pas à lui montrer sa supériorité, il n'avait pas besoin de ça. Pour lui afficher ce tatouage -qui lui faisait honte- était simplement un moyen pour elle de l'identifier. Elle n'avait pas pu être envoyée sans savoir que son nouveau client était un Mangemort. Theo ne savait pas exactement ce qu'elle espérait prouver en lui montrant sa baguette prête à être dégainer, si la brunette pensait qu'il lui laisserait même le temps de poser sa main sur son bout de bois, elle commettait une erreur de jugement monstrueuse. Comprenant avec des réticences qu'ils ne tireraient rien de cette situation qui était une véritable impasse, Theodore abaissa sa baguette avant de finalement la ranger, pas sûr que faire confiance à la jeune femme soit une bonne idée mais s'il voulait sa dose, il n'avait pas le choix. « Fictio, votre Orviétan favori. » annonça-t-elle alors qu'il tendait son bras marqué pour récupérer le petit sachet de drogue. Au moins elle était bien renseignée et ne lui avait pas refourgué une variante qu'il n'appréciait pas. Il aurait pu la remercier, mais il n'en eut pas vraiment le temps. Elle venait de reprendre la parole et lui qui espérait instaurer entre eux une relation purement mercantile et basée sur une confiance relative se voyait maintenant obligé de jouer aux devinettes, une situation qu'il n'avait pas eu à vivre avec la Spinnet. « Il me semble que vous avez fait vos classes avec ma jeune cousine à Hogwarts. Mais elle faisait partie d'une maison différente que la nôtre, je le crains. Hufflepuff. » Levant les yeux au ciel Theodore sentit sa main libre, à savoir celle qui n'emprisonnait pas le petit sac de sphère d'orviétan, le titillait. Elle mourrait d'envie de s'enrouler autour de sa baguette et de faire cracher à sa dealeuse les informations qu'il demandait. Une pulsion qu'il détestait avoir, ces derniers temps le recours à magie pour obtenir des informations lui venait bien trop facilement, et lorsque c'était une mission pour le Magister, cette rapidité à dégainer la baguette était bienvenue, mais dans la vie de tous les jours, il devait bien admettre que ça devenait difficile à gérer. La torture, bien qu'il l'eût en exécration, s'avérait par moment la solution la plus rapide à des problèmes qui pouvaient autrement s'étaler sur des discussions infinies. Mais voilà, il ne pouvait pas se permettre de torturer la jeune femme, parce qu'elle le fournissait en dose de sommeil et qu'il n'avait pas très envie de devoir chercher une autre dealeuse, mais aussi parce qu'il n'avait pas le temps d'être paranoïaque et de tester chaque dose contre de potentiels poisons s'il venait à la faire souffrir. « Est-ce que vous croyez vraiment que je connais les arbres généalogiques de tous les Poufsouffles ? » demanda-t-il de façon tout à fait sérieuse, sans l'ombre d'un sourire. C'était un peu ridicule, qu'elle veuille garder son anonymat était une chose, mais dans ce cas pourquoi essayer de lui indiquer qui étaient les membres de sa famille ? Une Poufsouffle qui plus est. La curiosité de Theodore ayant été piquée à vif par le mystère que semblait vouloir préserver autour de son identité son interlocutrice, il se mit à réfléchir, visualisant les quelques élèves qui avaient pu fouler le sol de Poudlard en même temps que lui, sans pour autant parvenir réellement à mettre son doigt sur une jeune femme qui aurait eu la moitié du charme de la brune en face de lui. Une idée lui vint sans prévenir. Une piste à investiguer. « Pourquoi vous a-t-on mise en charge des clients de Spinnet ? » demanda-t-il alors sans détour. La possibilité que l'ancienne Gryffondor ait été la rebut de la brunette n'était pas à éliminer. Et s'il s'avérait que sa déduction était exacte, il aurait mis le doigt sur la clé du problème. Fouillant ses souvenirs à la recherche des comptes-rendus d'enchères, il tentait de mettre un nom sur la propriétaire de la poursuiveuse de l'équipe de Quidditch menée par Dubois, Johnson et Potter. Après bien des efforts, la solution lui apparut comme cristalline. Bones. Le nom en lui-même ne l'avait jamais fait arquer un sourcil, mais maintenant qu'il savait que la jeune femme avait eu une cousine à Poufsouffle, Theodore ne pouvait que faire le lien. « Susan n'a jamais su ce qui était bon pour elle... » fit-il la voix vide d'émotion mais étant au fond un peu attristé par le sort qu'avait connu à son ancienne camarade de promotion. C'était toujours regrettable qu'une génération de sorciers se retrouve décimée parce qu'elle n'avait pas fait le bon choix. Parce qu'elle avait choisi de manifester sa désapprobation de l'autorité en place. La fidélité à leurs idées des Poufsouffles s'avérait être la raison de leur chute. A shame, really.
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‹ âge : 38
‹ occupation : en fuite, déchue de tout type de privilèges.
‹ maison : Serpentard
‹ scolarité : 1976 et 1983.
‹ baguette : est en bois d'if, mesure 23,7 centimètres et possède un ventricule de dragon en son cœur.
‹ gallions (ʛ) : 5982
‹ réputation : je suis sans aucun scrupule.
‹ particularité : semi-Vélane.
‹ résidence : ici et là, clamant comme miens les différents cottages investis durant notre cavale.
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‹ épouvantard : une vie silencieuse, ponctuée par des râles de douleur, et non plus par les rires des rares personnes auxquelles je tiens.
‹ risèd : une journée d'été, Artur m'aidant au jardin ; Owen Avery se moquant de l'activité sans chercher à dérober son regard attendri.
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Les doigts s'étirèrent sous la cape, laissant ses phalanges pianoter une mélodie qu'elle avait pour habitude d'entendre en ces lieux, autrefois. Le souvenir prestigieux de l'endroit ne parvint pas à recouvrir l’écœurante odeur de rance qui s'y était installée au cours de ces derniers mois. Seul le silence répondait à ces réminiscences fortuites : il lui rappelait qu'elle aussi avait dû quitter le Chemin de Traverse lorsque les émeutes des insurgés avaient défiguré ce haut-lieu de la communauté sorcière. Jamais Adele n'aurait imaginé, qu'un jour, elle puisse ressentir de la nostalgie pour l'artère magique. Après tout, ne l'avait-elle pas haï ce boyau sorcier, entièrement pavé et grouillant d'une vie citadine, depuis le jour où Angus avait troqué leur immense manoir d'Herpo Creek contre l'un de ses plus prestigieux appartements ? Son déménagement forcé pour l'Allée des Embrûmes avait été aussi douloureux que celui de son adolescence. La sorcière détestait se sentir à l'étroit (un coin sans verdure ni nature lui paraissait étroit – peu importe le nombre de mètres carrés, peu importe le nombre de sortilèges d'extension utilisé) tout autant qu'elle détestait se sentir obligée de réagir plutôt que d'agir. Angus l'avait forcé à quitter le manoir de son enfance, sans la moindre explication, tout aussi sûrement que les rebelles l'avaient contrainte à quitter Diagon Alley : et pour ça, Adele détestait ces deux entités de tout son soûl. Les pensées parasites lui firent manquer la mimique exaspérée de son client mais elles ne l’empêchèrent absolument pas d'entendre sa réponse mi-grave, mi-irritée. « Est-ce que vous croyez vraiment que je connais les arbres généalogiques de tous les Poufsouffles ? » Jeune ou vieux, riche ou pauvre, de nature stoïque ou au contraire volcanique, les consommateurs d'Orviétan partageaient tous le même point commun : une impétuosité incontrôlable. « Non, juste ceux de votre génération. », et le coin des lèvres de l'hybride se surélevèrent brièvement, presque amusée par la jeunesse sorcière qu'il dégageait en ce moment-même. Presque. Le silence conversa de nouveau avec elle tandis que le regard du Mangemort continuait de la scruter, de la sonder, cherchant activement son identité. Au moins un point positif : son cerveau n'était pas totalement grillé par l'Orviétan. 

D'une démarche sûre, Bones parcourut les quelques mètres qui les séparaient des premières tables, jaugeant le moindre recoin de l'amphithéâtre d'un regard acéré ; on eut dit qu'elle s'apprêtait à acheter les lieux dans l'heure. L'index fendit en deux l'épaisse couche de poussière qui en recouvrait  le bois vernis. Toute cette crasse commençait à indigner l'hybride qui s'étonnait de ne pas voir apparaître les premiers signes d'un urticaire géant : la saleté ou le dégoût que ce dernier provoquait, Adele ne savait pas lequel des deux lui infligeait de telles réactions physiologiques, parfois. « Pourquoi vous a-t-on mise en charge des clients de Spinnet ? » Les traits restèrent inexpressifs et à la question du Mangemort, elle ne répondit rien. Les clients de Spinnet ? Et puis quoi encore ? Peu lui importait que Nott cherche des réponses, pour sa propre sécurité ou une curiosité parfaitement légitime, sa fierté d'hybride frissonna d'effroi d'être seulement comparée à son ancienne Rebut. Elle n'avait été qu'un pantin modulable, qu'Adele s'était amusée à forger au gré de ses envies. Bones ne la détestait pas : elle la haïssait viscéralement, tout simplement, depuis qu'on lui avait appris qu'elle ne faisait pas partie des victimes de l'hécatombe ordonnée par le Magister. Fizzy, son elfe de maison, arborait depuis une vilaine cicatrice qu'Adele ne réussissait pas à faire disparaître tant elle était entrée dans une colère noire. Cette teigne avait réussi à s'enfuir. Foutue... Dolohov, Adele. Pense à Dolohov. L'ambre se reporta de nouveau sur Theodore Nott, cette fois complètement amusée par l'air d'illuminé qui venait de prendre possession de ses traits. « Susan n'a jamais su ce qui était bon pour elle... » Momentanément, l'image de l'insurgée traquée des mois durant s'imprima contre ses rétines avant qu'une odeur de brûlé ne vienne recouvrir l'âpreté générale du Royals.  Susan aurait surtout dû apprendre à ne compter que sur elle-même. « J'ai crû le comprendre, en effet. » D'un Tergeo informulé, la table retrouva sa splendeur d'antan et la sorcière put prendre appui sur son rebord. « De bien mauvaises choses arrivent lorsqu'on fait confiance aux mauvaises personnes. Les parents ont toujours été de bien piètres conseillers. » Les bras se croisèrent avant qu'un rictus ne gracie le coin des lèvres. « Adele Bones. Enchantée de pouvoir faire votre connaissance. » Théodore Nott était le premier consommateur d'Orviétan devant lequel l'hybride se présentait sous son véritable jour, sans utiliser le moindre Polynectar ; à qui elle offrait son nom malgré le caractère prohibé de ce qui les unissait d'aujourd'hui.

Adele Bones préférait offrir une confiance toute relative aux étrangers plutôt que de la remettre aveuglément à ses proches. Son père l'avait éduqué suivant cette doctrine bien précise, après tout : ne compte sur personne d'autre que sur toi-même, Adele. Personne ne saurait mieux te sauver que toi-même. Elle ne pouvait que lui donner raison : elle pouvait compter sur les doigts d'une seule main les fois où elle avait espéré que son paternel ait tort. Et sur cette même main, elle avait compté le même nombre de moments où on l'avait laissé tomber, face contre terre. Angus le premier. Nouveau coup d’œil aux alentour avant que la trafiquante ne reprenne le fil de ses pensées et de leurs affaires. Il était vrai que ni lui ni elle n'était là pour pleurer sur le sort de Susan Bones. « Je suis certaine que vous appréciez le silence de votre ancienne fournisseuse mais comme vous pouvez le constater, elle n'est plus là. J'ai besoin de connaître vos attentes pour pouvoir y répondre le plus efficacement possible. » Dolohov ou pas Dolohov, Adele ne pourrait certainement pas se précipiter toutes les semaines auprès de Nott pour le fournir. Vayk, Rookwood et Ollivander, Sainte-Mangouste, sans parler d'Avery, étaient autant de faits risquant de parasiter la réinitialisation précaire du marché des psychotropes que de faire fuir les fidèles clients de Maksim. Elle se devait donc de déterminer avec les principaux concernés le meilleur moyen de pouvoir satisfaire leurs attentes, en évitant de péricliter leurs routines – et la sienne par la même occasion. « Préférez-vous avoir à faire à moi ou à un elfe ? » Sa main libre s'empara du second sachet et elle le déposa à ses côtés. « Le Fictio coûte le prix habituel. Ça, en revanche, », son pouce indiqua le paquet déposé sur la tablée. « c'est un cadeau de la maison. Vous pouvez le prendre ou le laisser ici. Vous tenez les rennes, monsieur Nott »

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