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sujet; My heart is gold and my hands are cold |
| Prendahl « Absolem » Barbary Ash Stymest • crédit swan | ❝ We're running in circles again ❞Wizards ; SC☇ pseudo complet & surnom(s) ; De son vrai nom Prendahl Barbary, tout le monde ou presque le connait sous son nom de scène : Absolem. ☇ naissance ; 16 mai 1977, Angleterre. Il peut aussi bien être né à Londres que dans le reste du pays, ayant été retrouvé devant la porte d'un orphelinat londonien sans indication sur son lieu de naissance. Fut un temps où peut-être, il aurait aimé savoir où il a vu le jour. Plus maintenant.☇ ascendance; Sang-mêlé, son père et sa mère étant des sorciers.☇ métier ; Guitariste de Rotten Apple, voilà son métier, sa vocation et sa passion. Il sait jouer de la musique et en vit magnifiquement bien. Il sait aligner des notes pour en faire des mélodies, il en vit, ironique quand certains meurent de fatigue à cause de leur boulots.☇ camp ; Neutre, mais il a été obligé à plusieurs reprises de soutenir le gouvernement, chose dont il se passerait bien.☇ réputation ; Il est le fils de Magnus Barbary, le frère de Heathcote et le guitariste de RA, groupe qui connait un succès fou en ce moment. Il plait au public pour ne dire que ça. Mais entre aimer et connaitre, il y a un monde dont il a parfaitement conscience : on connait Absolem, pas Prendahl. Toutes les informations qui circulent sur sa vie privée sont fausses, uniquement conçues pour tenir le public en haleine.☇ état civil ; Célibataire et en joue : il aime ses fans le temps d'une nuit et est alors tout ce qu'il y a de plus charmant. Le lendemain au réveil, oublié l'homme qui leur a fait tourner la tête, il ne s’embarrasse pas de scrupule et on peut être alors sûr qu'elles n'oublieront pas les regards et paroles beaucoup moins plaisants qu'il leur adresse. ☇ rang social ; Racheté, sans même avoir eu à se fatiguer ou à se battre. Sa célébrité et le fait qu'il ait dû plusieurs fois collaborer avec le gouvernement lui ont assuré ce rang social.☇ baguette ; Aubépine, cheveux de Vénale, 33 centimètres, souple☇ épouvantard ; Une salle blanche, trop lumineuse. Des odeurs de désinfectants, des bruits de métal. Des blouses blanches, des paroles qui se veulent rassurantes et qui ne font grandir en lui qu'une angoisse qui paralyse son cerveau. La douleur, vive, dont il ne peut échapper. Il a une peur dévorante des expériences qu'il a subies. Il les déteste, les hait et les craint comme ne peut le faire qu'un homme qui les a déjà vécues et qui en connait les conséquences. ☇ risèd ; On pourrait croire qu'il l'a déjà obtenu : une foule en délire, des fans par milliers, tout ce qu'apporte sa célébrité. Et bien non, ce n'est pas ça. Son risèd a toujours été la vengeance : envers son père adoptif qui l'a réduit à l'état de cobaye, d'animal, qui l'a plus d'une fois poussé à le supplier de s'arrêter, d'arrêter la douleur. Il veut le faire payer, même s'il ne l'a jamais dit à personne. ☇ patronus ; Il est absolument incapable d'en produire. Peut-être parce qu'il n'a pas assez de bons souvenirs de sa vie. Ou peut-être pas, il ne sait pas, mais a arrêté depuis longtemps d'essayer d'en avoir un, ne serait-ce que pour éviter encore une fois l'horrible déception. ☇ particularités ; A part ses nombreuses cicatrices, il n'en a pas. Les plus vilaines ont été cachées sous des tatouages. ☇ animaux ; / ☇ miroir ; voir l'onglet "miroirs". |
☇ Avis sur la situation actuelle ; exécution des rebuts / intervention des insurgés, comportements étranges au sein de la population (fanatisme soudain de personnes qui, à peine quelques semaines plus tôt, se plaignaient du gouvernement), dégâts, propagande anti-insurgés sur la base des dégâts qu'ils causent...
☇ Infos complémentaires ; La musique est devenue sa vie, son échappatoire, sa passion. Il l'a découvert à Poudlard, au détour d'une salle dont il ne soupçonnait même pas l'existence. Il y a des révélations dans la vie des hommes parfois, et celle-ci fut l'une des rares qui frappa Prendahl. • Il ne fume pas de cigarettes moldues, préférant largement celles sorcières. Des mégots, parfois encore fumants sont semés ici et là après son passage quelque part. Prendahl ne prend même pas la peine de nier son addiction à ces clopes qui l'aident souvent à se vider la tête. • Il est très souvent sur le point de péter un câble. La colère, la frustration, l'inquiétude et l'euphorie ne font pas bon ménage dans la tête du jeune homme. Les phrases, insultes et attitudes provocatrices ne sont pas souvent feintes, tout comme les gestes. • Il est accro à l'Orviétan, particulièrement à l'Excess et au Fictio. C'est lui qui a introduit Nephtys dans "le milieu", ils planent ensemble et il aime ça. Il sait que c'est un cadeau qui a un prix, comme tout ce qui existe, mais il veut l'aider, la soulager, l'accompagner. Peut-être que ce n'était pas la meilleure manière, mais c'est la sienne, il lui fait partager son univers, chose rare chez lui • Son corps est recouvert de cicatrices. La plupart n'ont même pas été tentées d'être dissimulées, lui rappelant qu'il n'était qu'un cobaye dont l'avis n'était pas nécessaire, risible. Il a recouvert les plus hideuses avec des tatouages et les autres, il les a attribuées à des péripéties, des folies de jeunesses. Folie qui semble encore l'habiter. • Il sortirait avec Nephtys. De belles rumeurs qui le font rire, ils se charrient à ce sujet, ils en plaisantent. Les fans, ils l'amusent beaucoup. Il joue avec certaines d'entre elles, il est charmant et plaisant quand il s'agit de les mettre dans son lit, il devient un connard (le mot est peut-être même trop faible) quand il doit s'en débarrasser. Elles s'attendaient à quoi ? Le grand amour ? • Les concerts, au début il les a connus sobre, sans l'emprise de drogues diverses et variées. Plus maintenant. Maintenant, les sons, les images, les couleurs explosent dans sa tête, le font entrer dans un monde où tout ou presque lui glisse dessus. L'Orviétan est sa porte pour le Paradis, le temps de quelques heures, il devient puissant, libre, les notes qui naissent sous ses doigts lui semblent plus belles de minutes en minutes et la courbe de sa guitare semble vibrer au même rythme que lui pour enflammer le public. Mais il n'est pas seul sur scène. Il y a Lilith et Night Fury. Absolem joue avec Fury et essaie de calmer Lilith. Il a l'impression de se noyer dans leur soucis parfois. Il veut les aider, c'est viscéral. S'il croyait en un dieu, quelque chose, une puissance mystique, il prierait. Chose que Prendahl n'admettrait jamais. Il ne croit pas en cette chose dans laquelle beaucoup se replie pour ne pas tomber comme lui dans la drogue ou l'alcool. Mais Dieu, il n'a rien de concret. Contrairement à l'Orviétan et aux bouteilles qui habitent son appartement. Il prierait volontiers pour elles s'il pensait que ce serait utile. Mais ça ne l'est pas. C'est des conneries ces histoires de Dieu, ils sont seuls au monde avec leurs merdes, leurs mensonges, leurs secrets. Lilith et Fury font partie de lui, il les comprend, ne le juge pas, ne se le permettrait pas. ❝ Nothing compares to you ❞Deux mots sur l'IRLAppelez-moi Bérénice. J'ai 16 ans, je viens de la France et j'ai connu le forum via Jefaisdurp. Si tout va bien vous me verrez connecté(e) 3 jours sur 7. Pour les scénarii uniquement : j'ai l'aval du créateur concernant ma fiche [] oui / [] non. Un dernier mot ? Chocolat
Dernière édition par Prendahl Barbary le Ven 30 Oct 2015 - 12:32, édité 6 fois |
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| titre début titre suite ss-titre, ss-titre, ss-titre ici ❝ Bienvenue ❞Année & Maison des Wood Les étagères lui semblaient immenses, imposantes, écrasantes. Elles semblaient remplir chaque coin de l’espace, créant par leur simple présence une atmosphère confinée et pourtant personnelle. Bien plus que les étagères, c’était ce qui était entreposé dessus qui attirait son regard, qui lui faisait écarquiller les yeux et lui le laissait là, dans un silence qui n’était pas son genre, sans sourire au coin des lèvres, sans rien à part peut-être, cette lueur dans le regard. Peut-être de l’admiration, de la surprise, de l’envie. Peut-être de la jalousie, il ne savait pas vraiment. Cette chambre, ces étagères, ces instruments de musique, tout cela lui montrait une vie qu’il n’avait jamais eue, qu’il ne s’était jamais donné la peine de rêver pour ne pas avoir à retomber trop rudement dans une réalité qui le faisait déjà déchanter. Cette chambre, c’était son rêve inavoué. Une chambre où une passion qu’il n’avait toujours pas trouvée s’exprimait, où chaque centimètre carré lui était dédié, cette chambre était un foyer, quelque chose de durable, une lueur dans la tempête, un endroit où Aspen était chez lui, loin, très loin des lieux impersonnels où Prendahl avait passé des nuits avant de les fuir, souvent gagné dans son sommeil par des cauchemars bien trop réalistes qui lui faisaient revivre encore et encore les expériences qu’il avait subies. - C’est top hein ?- Ouais. Les yeux bleus du garçon dérivèrent lentement sur les instruments qui s'offraient à sa vue, comme une tentation, comme quelque chose qu'il ne connaissait pas et qu'il devait toucher et gouter. C'était stupide, ses mains lui servaient à bien des choses qui souvent les mettaient à rude épreuve, mais jamais elle n'avait été douée pour faire autre chose que du mal, autant aux autres qu'à lui-même. Plus à lui-même qu'aux autres en fait. Ses mains, il ne les voyait pas se balader sur le manche d'une guitare, pas plus qu'il ne voyait ses doigts gratter les cordes dures et encore moins arriver à reproduire des enchaînements de notes comme le faisait les amateurs de musique à Poudlard, qu'il regardait souvent en souriant d'un air provocateur, comme s'ils l'amusaient, rien de plus. - On mange quoi ?C'était plus facile comme ça, faire comme s'il s'en foutait, ne pas montrer ce qu'il pensait et ressentait, que voir tous ces instruments et une chambre comme celle-ci qu'il ne possèderait jamais lui retournait l'estomac, faisant s'entrechoquer sans pitié colère, jalousie, rêverie et envie. - Le pain.Voix trainante, molle, provocatrice. Il se prit une tape derrière la tête. Une légère douleur se diffusa vaguement dans son crâne. - S’il te plait.- Ça va pas ?!- C’est la politesse Prendahl, il va falloir l’appliquer et tout ira bien.Aspen sourit à moitié, camouflé derrière la cuillère de soupe qu’il portait à sa bouche. Prendahl garda le silence, fusillant le père du regard, mépris et colère se mêlant dans ses yeux. L’homme ne sourcilla pas. Prendahl finit par détourner les yeux, une lueur incendiaire au fond de ces derniers. Le paternel se concentra sur sa soupe, se remettant à écouter sa femme qui avait été interrompue par Prendahl. Dire qu’il n’était pas préoccupé serait mentir, car il l’était bel et bien. Il avait l’habitude de voir les enfants difficiles passer chez lui, dans sa demeure et repartir après pour ne jamais réapparaitre dans sa vie. Des gosses durs, il en avait eu, trop à son gout, il n’était pas normal qu’autant d’enfants se retrouvent comme Prendahl ou presque, quasiment à l’insulter pour lui avoir demandé de dire « s’il te plait ». Mais le jeune inconnu qui se tenait à sa table, qui se tenait à peine, qui bafouait toutes les règles de la politesse, ce jeune là, il le plaignait. On l’avait prévenu que toutes les familles par lesquelles il était passé s’étaient désistées, que toutes les portes qui avaient commencé à s’ouvrir devant lui, lui offrant un échantillon de bonheur s’étaient refermées durement sur ses espoirs, les brisant un peu mieux à chaque fois, qu’il veuille l’avouer ou non. Déjà il avait ressenti de la tristesse pour ce garçon qu’il n’avait alors jamais vu, se doutant bien que les désillusions répétitives qu’il avait dû affronter devaient lui avoir forgé une carapace infranchissable et indestructible. Il en avait la confirmation devant lui. Tout dans son attitude, jusqu’à sa manière de respirer inspirait l’agacement. Tout son être n’était que ça, provocation pour toute personne n’étant pas dans la tête de Prendahl. Or, personne sauf lui-même (et encore, le père doutait que l’enfant agisse en comprenant l’origine de ses actes) n’avait la capacité de le comprendre. Ce gosse était en train de se noyer et les pauvres restes d’un radeau qui aurait pu le sauver pour le porter vers une vie quelque peu meilleure, il était en train de les saccager lui-même, provoquant sa propre destruction. - Tu reveux de la soupe Prendahl ?- Non.- La politesse Prendahl.Nouveau regard incendiaire, nouveau silence. Le père leva la main et il constata avec horreur que ça ne changeait rien, au contraire, renforçant l’expression de défiance pure qui habitait le visage du garçon. Pas violent, le père avait l’habitude de mettre des caloches inoffensives mais quelque peu douloureuses sur le coup aux garçons qui ne respectaient pas les règles de la maison. La simple menace de sa main arrivait toujours à faire prononcer les mots magiques aux jeunes gens qu’il accueillait. Mais là, il n’y eut rien, sauf une détermination apparemment sans faille dans l’attitude de Prendahl. Et le père comprit que des coups, des gifles, des insultes et autres humiliations bien plus blessantes qu’une simple tape avaient déjà été assénés à Prendahl, bien trop souvent pour que ce dernier les craigne encore. Il constata avec consternation que ce jeune homme qui paraissait aussi solide qu’une roche devait avoir vécu bien plus de choses que lui dans sa longue vie tranquille en l’espace de quelques années seulement et que les évènements qu’il avait vécus et encaissés en se taisant l’avait conduit à être le jeune homme qui lui faisait face, une petite bombe de sentiments qui n’explosait que quand il pouvait se faire le plus de mal possible, comme un rappel à l’ordre. « Le monde sera toujours contre toi ». ❝ Tu reviens ? ❞Année & Maison des Wood Il prit l'instrument, du bout des doigts d'abord, plus fermement ensuite, comme si l'objet allait se briser à tout moment, comme si dans ses mains qui détruisaient tout ce qu'il aimait, l'instrument allait perdre de sa beauté, de son charme pour ne redevenir qu'un simple bibelot sans importance. Il ne passa rien de tout ça, évidemment, l'instrument resta lui-même, beau, souple, tentateur. Prendahl parcourut doucement la courbe échancrée de la guitare, glissa vers les cordes et les toucha avec délicatesse, comme on tient un petit animal blessé au creux de ses mains, de peur de lui faire mal. Il resta là longtemps, à ne rien faire d'autre que regarder l'objet, un de ceux qui pendant, des semaines avaient été à portée de sa vue, qui l'avait nargué sur son étagère. Cet objet était la Pomme d'Eden. Lui était Adam et Aspen Eve. Cette maison, à défaut d'être le paradis originel était un foyer tel qu'il n'en avait jamais vu et connu, un vrai foyer, un de ceux qu'on content de retrouver après une longue journée éreintante, le genre de foyer où il y a presque toujours du bruit, un bruit joyeux et plein de vie et le genre d'endroit, où, quand le silence s'installe, il est apaisant et protecteur. Aspen avait joué tous les jours devant lui, prenant chaque fois un nouvel instrument, comme si tous les jours, un nouvel apparaissait, un que Prendahl n'avait pas encore vu et observé en réprimant tout sentiment d'excitation et d'envie. L'envie de jouer aussi bien qu'Aspen, de faire comme lui, de reprendre les anciens tubes les plus populaires et réussir à faire chanter la maisonnée en cœur, de créer ses morceaux, de les reprendre encore et encore jusqu'à ce qu'ils soient parfaits, que chaque note s'imbrique parfaitement dans la suivante. Alors il avait craqué, pour de bon, il avait attendu qu’Aspen soit en bas, s’était assuré qu’il ne viendrait pas le chercher avant un moment, ni lui ni personne et il était allé se planter devant les étagères qui lui faisaient ressentit exactement le même sentiment qu’à son arrivée. Il avait hésité quelques secondes avant de prendre une guitare, une toute simple, la première qu’Aspen avait maniée devant lui. Et maintenant il était là, guettant d’une oreille des bruits sur le pallier, de peur de se faire surprendre. Il n’avait pas envie qu’Aspen le surprenne à rêver et encore moins sur sa guitare. Il n’avait pas envie que le jeune homme lui dise qu’il ne valait rien en musique, il n’avait pas envie de se prendre encore une fois une gifle cruelle du destin qui lui dirait « encore raté ». Aspen était Even parce qu’il le tentait. Il lui avait fait découvrir la musique comme il ne l’avait jamais écouté, une musique qu’il aimait, qui l’entrainait dans des rêveries douces qui ne lui faisaient pas mal en retombant. Il aimait la musique et ce qu'elle apportait, la liberté, le bonheur, l'euphorie presque des fois. Il avait écouté Aspen lui expliquer les bases de la musique, les histoires des grands groupes sorciers et leurs morceaux et bien d'autres choses, longtemps, écoutant réellement, sans se moquer, sans rien dire, sans sourire, juste concentré, mémorisant tout ou presque, tout ce qu'il pouvait. Il avait l'étrange impression de partager quelque chose avec Aspen, au bout de ces quelques jours de vacances seulement passés en la compagnie des Wood. Il avait du mal avec le père, encore, il ne se lassait pas de lui répondre, quand même moins souvent qu'à son arrivée, rechignant moins à participer aux tâches ménagères, à aider, sans se départir toutefois de son caractère si particulier. Il avait fini par prendre certaines marques dans cette maison qui n'était pas la sienne et le lendemain, il lui faudrait retourner à Poudlard et oublier cette famille unique, sachant pertinemment que les prochaines vacances, ce n'était pas chez eux qu'il allait les passer. Ça le dérangeait, bien qu'il ne l'admettait pas. Finalement, il positionna ses doigts sur le manche de la guitare comme Aspen le faisait quand il l'observait, ne sachant même pas trop à quel morceau correspondait ces notes. Il gratta sans trop de conviction les cordes. Un vague bruit emplit la pièce, rien de bien joli, rien qui ne fusse comme les notes d'Aspen. Il répéta son mouvement, plus énergiquement cette fois et alors il y eut le début de quelque chose. - Tu te débrouilles pas trop mal.La voix le fit sursauter et il s'arrête brusquement, crispé, déjà prêt à envoyer une réplique hargneuse. - C'est pas ta première fois, avoue.- Si.La réponse était sèche, montrait que Prendahl n'avait pas envie que l'on s'attarde dessus. - T'es carrément doué alors !Prendahl le regarda, surpris, s'attendant presque à ce qu'Aspen éclate de rire et se moque de lui, de sa crédulité. Il avait envie pourtant, tout au fond de lui, que ces paroles, ces cinq mots soient sincères. - Tu te fous de moi ?- Hé, calme toi ! C'est sincère. Pour quelqu'un qui n'a jamais touché une guitare de sa vie, tu te débrouilles bien. Demain on repart, mais tu pourras continuer avec ma guitare à Poudlard si tu veux. Si ça tu veux évidemment, mais ce serait con d'arrêter là non ?Aspen souriait, un vrai sourire qui l'invitait à dire oui. Ce qu'il fit, sans trop réfléchir, trop heureux que le jeune homme se propose de lui-même, qu'il lui ouvre une porte où il pouvait pénétrer en y étant invité. - Et puis comme ça, aux prochaines vacances, on pourra essayer un truc à deux.- Aux prochaines vacances ?- Bah ouais, papa a demandé à ce que tu reviennes la prochaine fois. T'es d'accord au moins ?Prendahl le regarda quelques secondes, interloqué, clignant des yeux. Il devait alors l'air stupide. Ou tout simplement heureux, il ne savait pas trop la différence. ❝ Chant ❞1998 & Studio d'enregistrement - Tu chantes pour moi ?Un sourire en coin planté sur le bord des lèvres, une lueur pétillante dans le regard, ses doigts tambourinaient frénétiquement sans même qu'il s'en aperçoive les courbes douces et agréables de sa guitare, prêts à entonner un morceau endiablé qui le propulserait à son plus grand bonheur dans un espace où les notes étaient reines et la musique unique loi. Ses yeux rencontrèrent ceux de Cersei et pendant quelques secondes, seul le silence régna entre eux, comme si un dialogue muet s'était instauré et que leurs yeux échangeaient des paroles rapides et claires qu'ils comprenaient sans avoir à ouvrir la bouche. Une note fut égrenée, perçant le silence, lançant une seconde invitation à Cersei. Il aimait la voir et plus encore, l'entendre chanter. Tout le monde ne lui tirait pas cette envie de la suivre dans sa mélodie, dans son histoire prononcée avec passion, dans sa rêverie. Nephtys faisait aussi partie de ces personnes qui arrivaient à lui donner une réelle envie de s'investir, de vivre et de ressentir avec elle. Sans doute parce qu'il les aimait, ces deux filles qu'il ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam avant les Rotten Apple et qui faisaient maintenant partie de son monde et de sa vie au même titre que sa guitare et la musique. Et ça lui faisait toujours bizarre de voir ses doigts prendre vie, animés d'une vie propre et bien à eux qui les faisaient parcourir les cordes dures de sa guitare pour suivre le tempo de Fury et les paroles de Lilith. Ça lui faisait bizarre, mais ça ne lui déplaisait pas. Elle ouvrit la bouche et il écouta quelques secondes la mélodie entonnée de la voix qui faisait hurler les fans et rêver leur public. Swish and flick. Il sourit largement, lui offrant un de ces rares sourires lumineux et sans lueur moqueuse ou provocatrice brillant au fond des yeux. Il n'eut pas vraiment besoin de chercher les notes, ces dernières lui revenant naturellement en mémoire, comme un vieux tableau qu'on dépoussière et redécouvre, émerveillé d'en connaitre encore les moindres détails. Les notes que toute personne étant passée par Poudlard connaissait, les notes que tout le monde avait chantées au moins une fois, les notes qui s'incrustaient dans les pensées, envahissaient le moindre silence et restaient en tête des heures entières, tournant en boucle sans que l'on puisse s'empêcher de les fredonner, encore et encore. Il la suivit au bout de quelques secondes à la laisser chanter seule et bientôt, les notes claires, vives et vivantes se mêlaient aux paroles et mots tout aussi empreints de vie de Lilith. Ses doigts s'agitaient maintenant, seuls sur le manche de son instrument, sans rien ni personne pour les arrêter, si ce n'était la fin de la chanson, le moment où il ne serait plus Absolem, mais redeviendrait Prendahl, que cela lui plaise ou non. La musique le transformait, elle lui faisait prendre vie autrement que par les gestes, regards, paroles et attitudes que certains jugeaient indignes et inadmissibles, que d'autres aimaient. Tout en lui faisant garder ces attributs qui avaient fait de lui sa marque de fabrique, sa signature, ainsi qu'au reste du groupe, il devenait quelqu'un qui faisait quelque chose de bien, qui pour une fois apportait aux gens quelque chose de bon, qui les faisait rêver et qui leur plaisait. Pour une fois, c'était lui qui avait le pouvoir de faire ou non le bon plaisir des fans et des gens, contrairement à ce qu'il avait subi pendant une longue partie de sa vie, balloté de familles d'accueil en familles d'accueil sans avoir son mot à dire et rendu animal le temps de quelques années par les expériences qu'il avait subies. Oui, Absolem était une personne grisée par cette envolée de notes puissantes qui lui donnaient soudain quelque chose à faire et Prendahl … Prendahl était désormais indissociable d'Absolem, pour lui à défaut de son public, qui, malgré la reconnaissance de son père en tant que Barbary n'avait pas marqué énormément les esprits. On se contentait d'Absolem et de son lien de parenté avec des personnes connues, sans pour autant désirer creuser le sujet, le connaitre lui. Et cela valait mieux, autant pour lui que pour eux. Lilith chantait et lui jouait, animé d'un sentiment inépuisable de joie et d'euphorie qui lui montait à la tête, qui le faisait sauter sur ses pieds et arpenter la salle du studio où ils attendaient Nephtys pour une répétition. Ses pieds le portaient seuls, sans qu'il les commande vraiment, le faisant passer près de Lilith en grimaçant comiquement ou allant le faire s'agiter devant la grande fenêtre qui déversait un flot de lumière dorée sur sa peau pâle, le réchauffant quelques secondes avant qu'il ne prenne la fuite pour aller s'exciter ailleurs, sous le regard de Lilith, qui tout en continuant à chanter, se retenait de rire et de s'arrêter en le voyant comme ça, comme si tout à coup, une salle de concert s'était ouverte sous leurs pieds et qu'il enflammait un public déchainé qui ne demandait que ça. Et les mots et notes s'enchaînaient à un rythme fou, animant son corps d'une chose qui lui avait manqué et qu'il découvrait ou redécouvrait : un bonheur simpliste apportée par une pauvre chanson chantée à l'improviste et une semie improvisation, car même s'il connaissait la chanson, il ne fallait tout de même pas compter sur Absolem pour rester sagement à sa place et ne pas placer ici et là quelques solos plus ou moins longs qui forçaient alors Lilith à se taire pour rire à le voir ainsi, comme un grand enfant retourné dans une belle enfance qu'il n'avait pas connue. Et quand, soudain, Lilith n'eut plus rien à chanter, les notes s'éteignirent, presque à contre cœur, le regard de Prendahl redevenant malgré lui celui qu'il avait toujours été, plein de cette lueur presque insultante qui les faisait briller. Et alors, il fut frappé de ce sentiment d'appartenance à quelque chose, à un groupe, une entité indissociable dont Cersei et lui faisaient partie et qui n'attendait plus que Nephtys pour être au complet, être complet. Il fut frappé par ce sentiment qui l'avait lié et le liait toujours à Cersei, qui le poussait à penser que ce serait indestructible, cette chose qui l'avait lié à elle pendant qu'elle chantait, pendant qu'elle lui avait donné quelque chose. Il la regarda sans rien dire, se disant intérieurement que cette fille, que ces filles étaient son salut, son oasis et que s'il leur devait bien une chose, ce serait d'être là pour elles, parce qu'elles lui donnaient une sincère amitié sans rien demander en échange, chose que jamais personne n'avait jamais fait. Il les aimait, ça n'allait pas plus loin et cette chanson lui avait montré à quel point cela lui avait plu de jouer simplement avec une Cersei chantante. - Merci. ❝ Trio ❞2000 & Londres - C’est pour ça que je ne le voyais pas dans ma vision …Prendahl répondit par un grognement et un haussement d’épaule, plus pour combler le silence que pour apporter un avis et commentaire constructif. La nouvelle s’étalait en grosses lettres sur le journal posé sur la table et sur la photo qui ornait l’article, on pouvait voir Aspen Wood sourire à l’infini, bougeant légèrement, ne faisant rien d’autre que sourire, sourire et sourire encore sous l’effet de la photographie mouvante qui repassait sans s’arrêter. Prendahl était assis à l’extrême bord d’une chaise inconfortable, sur le point de sauter furieusement sur ses pieds pour arpenter la pièce en grommelant ou alors de se jeter contre le dossier dur du siège avec colère. Incapable de choisir, il fouilla rageusement dans sa poche et en tira un briquet moldu qu’il commença à éteindre et allumer successivement, sans s’arrêter, ne se préoccupant pas de la douleur naissante dans ses doigts, avec un « tchac, tchac » régulier. - On l’a pas vu venir celle-là.Il aurait dû s’en douter pourtant, il connaissait Aspen depuis bien plus longtemps que les autres, sauf peut-être Cersei, se définissant comme son ami à défaut de son frère. Il aurait dû reconnaitre les signes avant-coureurs, mais il était resté aveugle aux avertissements, plongé dans un leurre dont il n’avait pas voulu se débarrasser, bien trop heureux de l’avoir pour vouloir l’enlever et découvrir une réalité blessante. Mais, elle était là, la triste vérité : Aspen les avait lâchés, du jour au lendemain et d’un coup, Rotten Apple était passé de quatre à trois membres. Au-delà de l’inconvénient à remodeler le groupe de manière à conserver leur efficacité, il avait eu l’impression de se prendre une gifle particulièrement douloureuse en pleine face. Il avait ressenti la même impression que lorsque les familles qui l’avaient accueilli dans son enfance lui avaient finalement annoncé que non, ça n’allait pas être possible, que l’adoption n’allait pas se faire. L’impression d’être trahi, même si avec les familles au moins, il savait à chaque fois à quoi s’attendre. L’impression d’être une chose qu’on se passe de mains en mains sans se préoccuper de lui, d’être quelque chose qu’on jette quand on s’aperçoit que ce n’est pas aussi bien que prévu. Aspen les avait lâchés quand le gouvernement avait fourré son nez dans leurs affaires, leurs musiques, leurs morceaux, leurs dons. Prendahl se foutait bien de savoir si des innocents allaient être manipulés, si des résistants allaient être démasqués à cause de leur musique, tout ce qui le préoccupait, tout ce qui le motivait, c’était de protéger le groupe et plus particulièrement les filles. Et tant pis si cela passait par une coopération avec le gouvernement, les moyens n’étaient pas importants, seul le résultat comptait. Mais il s’apercevait aujourd’hui que tout le monde n’avait pas la même définition de l’amitié que lui, qu’Aspen, s’était servi d’eux pour se faire connaitre et que maintenant que cela n’était plus « moral », il fuyait le navire coulant et les laissant se démerder tout seuls. Ce n’était pas « moral » de les laisser non plus et cela laissait un amer goût de trahison dans la bouche de Prendahl. Au-delà de l’impression de trahison, du sentiment que le groupe n’avait été qu’un pion, il ressentait une blessure personnelle, que par pure fierté et pour ne pas avoir à s’étendre dessus il niait : l’impression d’avoir été le pion attitré d’Aspen. Comme son père adoptif s’était servi de lui, Aspen avait fait de même, dès que les résultats et signes de réussite avaient pointé, ils avaient sauté sur l’occasion. Cependant, dans le cas d’Aspen la trahison –car s’en était une- s’était fait discrète et la douleur morale que Prendahl en tirait n’en était que plus douloureuse. - Prendahl, je …- Ça va, c’est bon. Nephtys l'a dit elle-même, sa vision ne s’est pas encore réalisée, notre apogée, on va la connaitre sans lui. On n’a pas besoin de lui.La dernière phrase avait été prononcé avec acharnement, comme pour les défier de dire le contraire. ❝ Lendemain difficile ❞2002 & Londres Il ouvrit la bouche et expira lentement, observant la fumée blanche et pure s'élever en volutes paresseuses pour finir par disparaitre, comme si elle n'avait jamais existé. Il grimaça finalement, peu convaincu, voire pas du tout et jeta la cigarette au sol - Tu peux critiquer ma bière, tes clopes sont dégueulasses.Les cigarettes moldues l'avaient convaincu du temps où il ne connaissait pas celles sorcières, mais depuis qu'il les avait goûtées, il avait abandonné celle que Nephtys affectionnait. Assis face à la jeune femme, les jambes croisées, il tenait d'une une main un crayon de papier qu'il faisait tourner machinalement entre ses doigts et de l'autre une feuille de papier où il avait tracé les lignes inégales d'une partition hâtivement dessinée. C'était un brouillon, le propre viendrait plus tard et là seulement, il s'appliquerait à représenter correctement les notes. Prendahl écrasa la cigarette à peine commencée du talon et souffla pour l'éloigner doucement. Ses yeux se reportèrent sur Nephtys, le crayon tournant un peu plus vite dans sa main. Il n'aimait pas la vision qu'il avait d'elle à cet instant précis. Un rapide coup d'œil à l'horloge lui indiqua qu'il était près de midi, elle était réveillée depuis quelques temps et pourtant, il avait l'impression de faire face à une autre femme que la Nephtys à laquelle il était habitué. La veille, ils avaient eu un concert, qui s'était fini relativement tôt, aucun membre du groupe n'ayant envie particulièrement envie de se plonger dans un bain de foule fatiguant et crispant pour finir en beauté. Déception des fans, indifférence de Prendahl. Qui plus est, il était alors sous l'effet passant de l'Orviétan et ces personnes hurlantes, criant leur nom lui avaient paru bien moins accueillantes que les bras grands ouverts de son lit. Il n’avait pas été le seul, Nephtys aussi n’avait pas dit non à une précieuse dose d’Orviétan et il l’avait vu pour la première fois depuis longtemps bien plus déchainée qu’à son habitude, surgissant de derrière sa batterie à la fin de chaque morceau, venant l’embêter, ou jouer avec lui. Elle avait été pleine d’une énergie à peine contenue qui l’avait fait sourire à son tour, oubliant un moment leurs problèmes, porté par la drogue libératrice. Mais le réveil était dur, il le savait et lui aussi en ressentait les effets, bien qu’atténués. C’était comme une vengeance de la vie, ils avaient voulu échapper à ses horreurs, ils en payaient le prix physiquement. Ça n’avait pas empêché Prendahl de recommencer, s’enfonçant à chaque fois un peu plus dans une dépendance dont il se foutait, découvrant des choses que l’absence d’Orviétan ou d’alcool n’aurait jamais pu lui donner. La tête lourde, les mâchoires crispées, les courbatures, les migraines, la langue pâteuse et l’envie de dormir parfois, c’était à ses yeux peu cher payé pour la porte du paradis que l’Orviétan lui ouvrait. Tout avait un prix, il le savait et Nephtys découvrait ce matin que cela valait aussi pour la drogue sorcière. C’était lui qui lui avait fait découvrir cette drogue, sous ses différentes formes et il ne regrettait pas son geste. Ce que la jeune femme ressentait actuellement, c’était pour le guitariste une bagatelle, quelque chose de risible par rapport à ce que Nephtys endurait ordinairement à cause de son don et du gouvernement. L'Orviétan avait été son cadeau pour lui montrer un monde différent, où ces choses n’avaient plus la même importance quelques temps, où son sommeil pouvait être léger et où la scène pouvait être un endroit de bonheur presque pur. - T'as une sale tête. Ça va passer, mais évite de forcer.Ses yeux se reportèrent sur la partition à peine commencée. Le jeune homme poussa un soupir avant d'envoyer les feuilles voleter à travers la salle, agacé de ne parvenir à rien ce matin-là. Ils avaient une collaboration prochaine de prévue avec Aspen Wood et la seule pensée des remarques que pourrait lui faire ce dernier devant son manque actuel de productivité le mettait en rogne. Il n'avait pas envie d'entendre l'homme lui faire telle ou telle remarque, toujours incapable de recevoir quelque chose de lui sans sentir le besoin de l'envoyer bouler. Besoin vite réalisé, souvent sans aucune délicatesse, Prendahl n'ayant pas l'habitude de se poser des limites. Il finit par se lever pour aller chercher sa guitare, espérant trouver un peu d'inspiration dans les mélodies entonnées par les cordes vibrantes. Il passa devant la table jonchée d'objets hétéroclites divers et variés : crayons, feuilles, morceau de sandwich à peine entamé et abandonné là, tasse contenant les restes d'un liquide froid et insipide, clefs, lettres, journaux, dessins, programme des prochains concerts, contrat qui les liait à leur manager ... Ses yeux lurent malgré lui les gros titres du premier journal qui s'offrit à sa vue et il sentit une vague de ressentiment lui monter à la gorge. L'apogée du Magister et de son gouvernement, encore et toujours. Il s'empara du journal, parcouru les premières lignes de l'article principal et incapable d'en lire plus, il fourra le tout avec acharnement dans la poubelle. Des conneries, ce n'était que des mensonges, beaux, bien écrits, dépeints sous un jour favorable, mais qui ne faisaient que le mettre en colère. Ce gouvernement tuait Nephtys à petit feu sous ses yeux ou c'était du moins l'impression qu'il avait, il la coulait et lui n'avait qu'un seul sentiment, l'impression de n'arriver qu'à tout juste ralentir sa noyade. ❝ Vide ❞2002 & Londres Impossible de se concentrer, les notes mouvantes inscrites sur la partition dansaient devant ses yeux sans qu’une seule fois il n’arrive à remettre un son sur leur nom. La mélodie ne se jouait pas, comme à son habitude, seule dans sa tête, à la seule lecture de la grille. Frustré, il se leva d’un bond, manquant de faire tomber la chaise sans que cela le préoccupe. La pièce était enfumée par les nuages de cigarettes moldues, sorcières, par des choses qu’il n’est pas souvent bon d’avoir en sa possession, mais qui, on en dira ce qu’on voudra, est tellement de bon d’expérimenter. Il ouvrit la fenêtre, non pas pour se débarrasser des fumées molles qui arpentaient la pièce sans conviction, mais dans le vain espoir d’occuper son esprit. Ses yeux glissèrent machinalement vers le tiroir d’un buffet qui contenait assez d’Orviétan sous différentes formes pour le faire partir très loin de cette terre. Il céda à la tentation sans réfléchir, sans même lutter contre elle, son addiction le poussant à faire rapidement les trois pas qui le séparaient du meuble. Il ne s’en plaignait pas : c’était elle, cette addiction, qui lui permettait de ne pas réfléchir, qui le poussait à consommer toujours, toujours plus, à s’évader, à partir loin. Sans elle, il se poserait trop de questions, réfléchirait trop, se faire trop de mal pour une chose sur laquelle il n’avait aucune prise. Il y avait trop de choses à son goût qui auraient pu le blesser ces temps-ci et l’Orviétan lui faisait voir tous ces éléments ou du moins presque la totalité avec du recul, assez pour que finalement, il ne s’en soucie pas, se laisse porter et les ignore royalement. Sa main fouilla le tiroir, son esprit déjà heureux à l’idée de la dose qui allait lui parvenir, qui allait le faire planer, pour ne dire que ça. Planer, c’était presque un terme vulgaire par rapport à ce que l’Excess ou de Fictio lui apportait : c’était bien plus que ça : il avait juste l’impression d’être complet, bien, encore sur le point d’exploser à tout moment, certes, mais comme si tout à coup, ses sentiments et émotions n’étaient plus les choses qui menaçaient de le couler. Sous l’Orviétan, la seule chose qui pouvait lui faire mal, c’était le retour souvent dur à la réalité, à la fumée de leur habitation, à l’odeur de tabac froid de la pièce, à la sensation grisante de vertige. Pourtant, ce ne furent pas sur une dose de Navitas que ses doigts se refermèrent, mais sur un paquet de clopes. Jurant, il envoya le paquet au sol. Ses yeux se posèrent accidentellement sur sa main et ses mâchoires se serrèrent. Ces mains, longtemps, il n’avait pas su quoi en faire et la musique avait une découverte puissante, magistrale qui lui avait enfin permis de les employer à quelque chose de productif. La musique lui permettait d’exprimer des choses que les mots ne touchent, n’effleurent même pas. Avec la musique, il était Absolem, guitariste sur lequel beaucoup de fans fantasmaient, que peu goûtaient. On connaissait Absolem le temps d’une nuit, on tombait sur Prendahl au réveil. Dur choc pour ces minettes : regards, paroles, gestes, comportement, il n’y a rien à voir entre les deux. Sauf oui, peut-être quelques détails. Ces mêmes détails qui faisaient que les fans l’aimaient, l’adoraient même pour un certain nombre d’entre eux quand ils ne le connaissaient pas réellement : son sourire moqueur, arrogant, plein de défi, ses yeux remplis de tellement de choses à la fois qu’essayer de les analyser, c’était tomber dans le même état que lui, presque de la folie diraient certains. Ses gestes, ses paroles, ses injures, ses baisers et embrassades auprès de Lilith et Fury qui faisaient frémir, crier la foule parfois. Le remord ne l’étouffait pas, loin de là, il s’en amusait souvent, mais pourtant, ce n’était que rarement qu’il racontait ses histoires d’une nuit aux filles. Parce qu’il n’y avait rien à dire de pauvres femmes trop faciles, trop gentilles, trop faibles oui. Elles étaient éphémères dans la vie de Prendahl, déjà un souvenir brumeux au bout d’une ou deux semaines passées. Sa main tremblait légèrement, ses longs doigts de musicien agités de quelques tremblements, qui, si on ne le connaissait pas, auraient pu passer pour un morceau qu’il jouait inconsciemment. Mais quiconque le supportait aurait pu voir que les tremblements ne cessaient pas. Ça lui prenait de temps en temps, comme ça et ça repartait aussi vite. Mais ces mains qui tremblaient, c’était une chose qu’il ne supportait pas. Comme s’il était faible, comme si tout à coup, son corps lui disait « ce que tu ne veux pas voir en face, je vais te le faire observer sans que tu ne puisses rien faire ». Furieux, autant contre lui-même que contre une chose qu’il ne saurait définir, il retourna à la fenêtre, les clopes, l’Orviétan oubliés. La chose qu’il ne savait définir, c’était un véritable paradoxe, même pour Prendahl, qui ne s’embarrassait pourtant jamais de choses aussi compliquées, qui lui embrouillaient l’esprit et qui l’empêchaient de voir le but final. Prendahl ne croyait ni en Dieu, ni en des dieux, ni même en un homme qui viendrait les sauver, eux, pauvres humains. Mais, pourtant, il croyait en une chose, quelque chose justement qui déterminerait leur vie en général, qui lui donnerait une impulsion à défaut d'entièrement la manipuler. Tout ça, le monde, le corps, la magie, l'univers, c'était trop bien fait, trop parfaitement emboitable à défaut de beau pour que ce soit uniquement un coup du hasard, de la chance. Certaines personnes appelaient cela le Destin, pas lui. Prendahl ne savait pas et n'allait pas s'égarer dans des propositions foireuses pour se faire passer pour un pseudo philosophe. Toujours était-il qu'il était en colère. Contre lui avant tout, parce que cette main qui tremblait, elle pointait aussi du doigt son incapacité à protéger, à mieux aider Cersei, à la soustraire à un monde qui coulait aussi Nephtys. En les voyant, elles, leurs problèmes, leurs dons, leurs malédictions, leurs histoires et tout ça qui, à ses yeux, les coulaient vers le bas, il éprouvait souvent une culpabilité qui, il le savait n'avait pas lieu d'être : il n'allait pas se créer des ennuis pour qu'elles ne soient pas les seules à en avoir, il avait déjà suffisamment de mal à ne hurler de frustration en les voyant, il n'allait pas s'en rajouter sur le dos. Il y avait aussi l'inquiétude, l'angoisse qui parfois, en les regardant en silence, derrière son petit sourire malin, sa façade neutre ou moqueuse, le prenait à la gorge, l'obligeait à détourner le regard et à essayer de respirer mieux. Il sortait alors de la pièce, prétextant l'envie de fumer une clope qui pourtant, d'habitude était toujours fumée à l'intérieur et allait chopper une bière qu'il buvait alors d'une traite, comme une punition envers lui-même. Le pire, c'était sur scène. Ce n'était plus de l'angoisse, c'était de la peur qui parfois, le temps d'une seconde explosait dans son cerveau. L'angoisse que Lilith craque, qu'elle ne tienne plus, qu'il ne soit pas là pour la prendre dans ses bras, pour lui dire quelque chose en l'embrassant sans même prononcer un mot. Il s'assit au bord de la fenêtre après avoir l'avoir enjambée, les pieds dans le vide, les fesses au bord d'un gouffre, au bord d'une chute qui l'aurait précipité trois étages plus bas. Cette fenêtre donnait sur une ruelle particulièrement étroite et en se penchant, il pouvait du bout des doigts agripper la gouttière du bâtiment d'en face pour escalader la façade. Ses doigts tremblants se raffermirent sur sa prise et il propulsa son corps de l'autre côté, sur l'immeuble qui n'avait rien demandé à personne, sûrement pas à récupérer un jeune musicien encore à moitié sous l'effet de sa dernière prise de drogue. Spider-Man, pensa ironiquement Prendahl. Sauf que Spider-Man, il avait autrement plus de gueule que lui, accroché presque ridiculement sur cette gouttière sans aucun doute trop fragile pour que ce soit sérieux. Il monta difficilement vers le toit, ses doigts ripant et s'écorchant contre le crépi sali de l'immeuble. Il s'en fichait, du moment qu'il ne voyait plus ces doigts tremblants qu'il détestait tant. Il finit par arriver sur le toit et il s'y laissa tomber, le dos contre la surface froide des tuiles, ses yeux bleus se perdant dans les nuages gris et mous qui roulaient leur gros ventre rebondi au-dessus de sa tête. Il chercha naturellement son briquet dans sa poche, mais ne le trouvant pas, il se rappela qu'il l'avait laissé à Nepthys il y avait quelques temps, sans poser de question, lui jetant juste le petit objet à travers la pièce, se contentant de dire « je vais finir par croire qu'entre nous c'est sérieux à force de voir mes affaires entre tes mains ou sur toi ». Les fans ne cessaient de leur envoyer des lettres, parfois menaçantes, parfois niaises, parfois dignes d'un article de journal, toujours hilarantes pour lui à propos de la relation qu'il entretiendrait avec la batteuse de Rotten Apple. Il ne cessait d'en rire depuis la première évocation de cette pseudo relation. Il en jouait aussi, saisissant les perches qu'on lui tendait pour donner une foule de petits éléments qui convainquaient de plus en plus les fans dans ces folles prévisions. Il rodait autour de Fury en concert le temps d'un morceau, lui souriant parfois, lui lançant des clins d'œil, la frôlant telle une ombre pour repartir aussi vite à l'autre bout de la scène comme si ce geste n'avait jamais eu lieu. Nephtys lui avait même sorti un jour en riant qu'il fallait qu'il fasse des goodies Nightsolem. Ca l'avait fait sourire ce jour-là parce qu'il sortait tout juste d'un bad trip dû à une trop forte dose de Navitas. Sourire quand il en aurait ri dans d'autres circonstances. ❝ Concert ❞2002 et scène de concert Il respira un grand coup, sachant déjà ce qui allait se passer, ce qu'il allait ressentir, voir, sentir et toucher. Les mains tendues, les cris stridents, les refrains entonnés au même rythme que Lilith, les affiches des fans leur déclarant leur amour, la musique, encore et toujours assourdissante. C'était toujours la même chose et pourtant, c'était à chaque fois différent, comme un renouvellement. Il ne s'en lassait pas, ne s'en lasserait probablement jamais. Comme l'Orviétan, la scène était sa drogue, l'endroit où quoi qu'il fasse, on lui criait de continuer, où ses doigts pouvaient danser des heures sur les cordes de sa guitare sans que personne ne lui dise d'arrêter. La scène, c'était lui, ses sentiments comme exprimés, libérés, donnés à tous sans que personne ne s'en aperçoive. Sauf Lilith et Fury, mais elles, elles étaient son monde au même titre que la scène, elles n'avaient pas besoin de le voir une guitare à la main pour le sonder. Les notes produites par ses doigts glissants vite, toujours plus vite au son du tempo qui s'accélérait, les notes qui éclataient à ses oreilles, assourdissantes, rentrant dans sa tête, lui donnant l'impression d'entrer dans un autre monde, ces notes étaient devenues quelque chose qui le surprenait toujours, auxquelles il ne s'attendait jamais, elles le prenaient toujours pas surprise, et ajoutées à l'Orviétan, elles le faisaient entrer un monde où rien ou presque ne l'atteignait plus. La foule amassée aux pieds de la scène grondait, criait, les demandait, leur faisant parvenir les cris, qui à ses oreilles, semblaient ténus, comme sur le point de disparaitre. Comme si le simple rideau qui les séparait de la scène et du public était la frontière entre un monde que même les sons n'avaient pas le droit de franchir. En y réfléchissant bien, ce rideau était un mur entre la réalité, Cersei, Nephtys, Prendahl et Lilith, Night Fury et Absolem. Derrière ce rideau, ils étaient des êtres humains, devant, ils n'étaient plus que des musiciens qui maltraitaient leur instrument et leur voix. Ils n'étaient plus humains, ils n'étaient plus que des gens qu'on aimait, admirait et oui, aussi manipulait. Là, maintenant, ça ne l'empêchait pas de sourire légèrement, porté par sa dose d'Excess et par cette scène qui lui tendait les bras, qui la narguait et qui l'appelait. Cette scène, c'était l'endroit de tous les possibles, où il se déchaînait, où le temps de quelques secondes, il quittait les filles des yeux pour balayer les centaines de bras levés du regard et pour ne penser qu'au bien-être qui l'envahissait, au point culminant de l'euphorie. Et tout à coup, le rideau se fendit, la foule éclata en une vague monstre de cris qui le frappa de plein fouet, le faisant frissonner. Ses doigts parcourent rapidement la courbe souple de sa guitare et la seconde d'après, il posa un pied sur la scène illuminée par les spots magiques qui tournaient et tourbillonnaient dans les airs de manière à créer des jeux d'ombres et de lumières qui faisaient tourner les têtes. Redoublement des cris, des demandes lancées par les fans qui se perdaient dans la foule, mains qui essayaient de se tendre encore un peu plus, chose impossible vu les barrières qui séparaient la scène et la fosse. Il ignora la foule, fit une fois le tour de la scène sans jamais regarder ses spectateurs et revint se placer lentement à sa place, en retrait de Lilith, à la même hauteur que Fury. Il évita toujours du regard ces centaines de personnes qui étaient venues les écouter, les acclamer et chanter avec eux. On l'aimait pour ça, son insolence. Quand enfin ses yeux se posèrent sur la foule qu'on voyait à peine tellement eux étaient éclairés, il leva une main et les salua ironiquement, comme s'ils n'étaient que des gens dont on pouvait se passer, comme s'il se moquait d'eux et leur disait qu'ils pouvaient ne pas être là, lui le serait. C'était en partie vrai, avec ou sans foule de fans, sa guitare et ses notes seraient toujours la base de sa vie. Mais ces fans, qu'il ne veuille ou non, qu'il l'accepte ou pas étaient une chose indispensable à leur réussite à tous, à leur vie, à leur dépendance respective, ils dépendaient de leur bon vouloir pour survivre, au fond. Prendahl le savait, en avait cruellement conscience, mais là, il avait le grisant sentiment d'être absolument intouchable. Les notes montaient dans l’air, envahissaient la salle, le son se nichait partout, faisait de chaque recoin sa demeure, son empire. Ils en étaient les parents, les créateurs, tout ça venait d’eux, c’était eux. Il souriait, se défonçait les doigts sur ses cordes dures, transpirait autant à cause de la chaleur produite par les spots lumineux qu’à cause du fait qu’il arpentait la scène, toujours en prenant soin de rester derrière Lilith. C’était bien la seule chose qu’il respectait ici, sur cette scène où aucune règle ne l’entravait. Ses yeux passèrent trois secondes sur la foule qui balançait ses centaines de bras au même rythme déchainé que le tempo qu’ils imposaient. Puis son regard se posa une fraction de seconde sur ses doigts et reparti explorer tous les endroits qui s’offraient à sa vue. Pas besoin de regarder ses cordes, il connaissait ces morceaux par cœur, connaissait chaque note, chaque passage, pouvait réécrire la partition sans même hésiter et surtout, il connaissait la guitare, son instrument, ici et maintenant le prolongement de lui-même, la meilleure chose de lui, ce qui lui permettait de faire quelque chose, pour une fois de réussir sans que ça le blesse. Il souriait, de ce sourire provocateur pour les inconnus, mais qui, pour les gens qui le connaissait bien, indiquait qu’il avait atteint le point culminant de l’euphorie, que la drogue et la musique le portaient à des kilomètres de ce monde, qu’il était dans le sien et qu’il aurait fallu le frapper pour le ramener sur terre. Mais on n’aurait pas osé le faire : ces mêmes personnes qui le connaissaient, elles pouvaient aussi voir qu’il n’était jamais aussi heureux que maintenant, intouchable, seul dans son univers et pourtant, étrangement connecté à Fury et Lilith. Ces personnes, c’étaient elles. Et déjà, alors qu’il revenait lentement à la réalité, qu’il quittait son monde qu’il n’avait goûté comme à chaque fois que quelques minutes, son regard se posa sur Lilith, devant lui. Il regarda quelques secondes ses lèvres bouger, chantant une chanson, qui comme d’autres, avait été modifiée pour manipuler les esprits, pour satisfaire le gouvernement. La seule chose qui l’ennuyait dans ça, c’était le fait qu’on change leur œuvre, leur production, qu’on se serve de ce qu’ils exprimaient pour en faire un outil écrasant et effrayant. Qu’on manipule les foules, il s’en foutait. Que le gouvernement les manipule, cela le faisait enrager silencieusement. Pas de droit d’exploser, jamais, ni en public, ni en privé, sait-on jamais … Pas le droit de protester, juste le droit de dire oui, de la fermer et d’obéir aux ordres qu’on leur donnait de temps en temps, de collaborer avec les gens qui venaient chercher les prises que leur musique révélait. Collaborer sans pour autant leur faire plaisir. C’était jouissif, de voir leurs regards souvent gênés devant une réplique cinglante et provocatrice de Prendahl. Mauvais, mais libérateur, vengeresque presque. Il n’avait, il lui semblait, plus aucun droit sur cette musique qu’ils s’escrimaient à faire naitre, à nourrir, à embellir, à rendre plus belle, plus riche, plus vivante. Il savait qu’à chaque note ajoutée d’une main souvent rendue légèrement tremblante par les clopes, la bière ou la drogue, cette même note serait dépouillée de tout son sens par le gouvernement. Alors c’était avec deux fois plus d’acharnement, comme un doigt au gouvernement qu’il écrasait ses cordes, les grattait, les faisait vibrer, les sentait presque en lui, produire ces sons qui lui explosaient aux oreilles et qui le faisait vibrer de cette énergie qu’il ne ressentait que sur scène, qui le laissait alors comme vidé de toute force et de tout sentiment après l’apothéose du concert.
Dernière édition par Prendahl Barbary le Sam 28 Nov 2015 - 19:26, édité 14 fois |
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| ton titre, halsey, je valide totalement bienvenue parmi nous avec ce super perso, et attends toi à ce que nephtys te saute dessus courage pour ta fiche |
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WIZARD • always the first casuality Nephtys Shafiq ‹ disponibilité : dispo bitches
‹ inscription : 01/02/2015
‹ messages : 2013
‹ crédits : avatar : freesia / signature : whorecrux
‹ dialogues : #8FBC8B
‹ âge : vingt-six
‹ occupation : musicienne, batteuse des Rotten Apple avant que le groupe ne se disloque. Autrefois elle était également une des boules de cristal ambulantes du gouvernement. Aujourd'hui, elle tente encore de créer mais passe surtout son temps à jouer pour les patients de Ste Mangouste.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1987 et 1994.
‹ baguette : fait 21 cm, elle est en saule et contient de la poudre de griffe de sphinge.
‹ gallions (ʛ) : 5443
‹ réputation : Traîtresse, lâche, infâme catin du gouvernement de Voldemort. Parce qu'elle a aidé en toute connaissance de cause le Lord et ses sbires, par ses visions et par sa musique, et parce qu'elle est longtemps restée fiancée à un mangemort même lorsqu'elle était libre de se défaire de la promesse, Nephtys est regardée de travers la plupart du temps. Son sang pur n'aide en rien.
‹ particularité : voyante, affublée à sa naissance d'un don lui provoquant dans son sommeil des visions sporadiques et imprévisibles mais particulièrement violentes.
‹ faits : Orpheline de mère, il lui reste son père, Aswad Shafiq, devenu fou après l'attaque d'Herpo Creek.
‹ résidence : dans un appartement miteux sous les toits, quelque part dans un immeuble peu rutilant de l'allée des embrumes.
‹ patronus : un chacal, symbole de clairvoyance dans l’Égypte ancienne. Elle n'arrive que rarement à en conjurer une forme corporelle.
‹ épouvantard : Tantôt, elle craint que l'on abrège les souffrances d'Aswad et panique. Parfois, elle se dit que ça serait pour le mieux, moins égoïste. A ce moment là, sa véritable peur prend le dessus. Elle voit les gros titres, "Mangemort appréhendé et abattu" et l'avis de décès de Nott quelques lignes plus bas.
‹ risèd : Theodore en sécurité, avec ou sans elle. Des nuits calmes. Du silence. Ne plus rien sentir, à défaut de l'avoir lui.
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| willkommen bienvenue welcome Les Rotten Apples au complet Bon courage pour ta fiche j'en connais une (deux en fait) qui est (sont donc) contente(avec un S) ! On te surveille t'as intérêt d'assurer Et Theo surveille où Absolem met ses mains |
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HUNTED • running man Owen Avery | J'aime déjà tellement ce que j'ai pu lire jusqu'ici BIENVENUE CHEZ TOI, ce PV trop trop bien et les Rotten au complet ça envoie du rêve J'ai hâte de vous voir évoluer ensemble |
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HERO • we saved the world June Winchester | Un Prendhaaaaaal c'est trop chouette qu'on ait enfin les RA réunis en tout cas bienvenuuue sur exci et bon courage pour la rédaction de ta fiche ! J'espère que tu vas bien t'amuser parmi nous. |
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| bienvenuuuuuuuuuuuuuuuuue ça fait plaisir de voir le groupe a ucomplet bon courage pour ta fiche et n'hésite pas si tu as des questions |
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