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Quand le bras est passé autour de ses épaules, une Blair brunette se rapproche de Lancelot, ses doigts s'enroulant naturellement autour du poignet du garçon. « On devrait en avoir pour au moins... deux jours. » « Il faudra les cacher. » Parce que si les autres (Finley, Cameron et compagnie) ne se priveront pas de profiter de leur récolte tout en leur passant un savon pour cette très théorique prise de danger soit disant inutile. « On peut les mettre dans ta tente ? » Lancelot est majeur maintenant. En dehors de soupçons sur sa loyauté, plus personne ne vient mettre le nez ni dans ses affaires, ni dans ses activités (la chance, peuh peuh) Alors que, depuis sa participation à la mission au musée, c'est tout l'inverse pour Blair. Son frère n'a pas du tout aimé que les deux Français l'embarquent avec eux, supposément pour une mission des Belliqueux, et de ce jour, Finley est sans arrêt sur son dos, à lui demander où elle va et ce qu'elle fait. (Elle a bien essayé de profiter de l'occasion pour négocier un miroir mais Fred Weasley a prétendu que les stocks étaient trop bas pour qu'on file un à une gamine) (peuh) Même échapper à la surveillance conjointe des Pacifiques (qui sont tous indignés par l'attitude des Belliqueux qui recrutent des gosses pour faire on ne sait quoi pendant qu'ils tuent et font tout exploser) a été difficile.

En vrai, ce n'est pas plus mal : si elle est occupée à être en colère contre les vieux grincheux, alors elle ne perd pas de temps à ressasser des choses qu'elle veut oublier (Le vrai problème, ça a été la nuit, avec les cauchemars dans lesquels il s'est invité)

« On va voir ce qu'on a reçu sur l'allée marchande ? Y'a sûrement un toit pas trop exposé... » Blair esquisse une petite moue de chaton. « On passe à la confiserie avant ? » Propose-t-elle, feignant assez mal un air indifférent. Difficile de cacher son intérêt quand des patacitrouilles sont en jeu. Mais une récolte de bonbons doit forcément contenir des Patacitrouilles, pas vrai ? Si si si. Au moins 50% de patacitrouilles, c'est la règle ! Maman lui en achetait toujours un sac bien plein pour Halloween, son anniversaire et Noël (Merlin, si elle le pouvait encore, elle se ferait exploser l'estomac comme elle le faisait avant - elle envie tellement les enfants qu'elle voit, du haut du toit de Madame Guipure) « Je n'ai plus de patacitrouilles. » Offre-t-elle comme excuse - et c'est vrai, elle a partagé la dernière avec Lancelot quand ils ont fini de préparer leurs costumes. Costume qu'elle lisse distraitement de la main en songeant qu'elle aimerait bien une photo pour s'en rappeler (c'est qu'ils sont particulièrement réussi vu les conditions dans lesquelles les deux compères les ont confectionnés) quand du pied, elle appuie sur la série de dalles qui ouvrent le passage menant les quartiers sorciers. « On venait souvent manger au restaurant à côté de la confiserie » commente distraitement Blair pour expliquer qu'elle connaisse la combinaison par coeur, même après tout ce temps - enfant, ça l'amusait de sauter sur les briques, Cameron lui avait appris une chanson pour se souvenir de l'ordre. « Six, passe devant. » Avant que Six s'envole, les doigts de Blair lissent une plume d'un frôlement. « Kroâ ! »

Le quartier qui s'étale devant est bondé de monde et les décorations d'Halloween s'exhibant sur les devantures des boutiques. Alors qu'ils se rendent vers la confiserie, Six veillant sur eux des hauteurs, Blair se défait du bras de Lancelot pour enrouler le sien autour et s'assurer qu'ils ne seront pas séparés par la masse humaine. Depuis les événements de Juillet, Blair n'aime toujours pas se retrouver dans une foule sans une présence familière. (Elle a trop peur de retomber nez à nez avec Louis) « Plus tard » quand la guerre sera finie, quand ils ne seront plus traqués, quand la vie reprendra un cours normal « Je t'inviterai pour manger là-bas. Ils ont le meilleur cake à la citrouille, meilleur que celui de Poudlard même, et - » Pas le temps de jurer à Lancelot qu'ils font aussi le meilleur fondant au chocolat du monde (après celui de sa propre maman et de Fleur). Car plus loin dans la rue, ça s'agite et ça hurle à en réveiller les morts, attirant l'attention de la rouquine qui n'arrive pas à voir ce qui se passe par dessus la foule. « Il se passe quoi là-bas ? glisse Blair, intriguée plus qu'effrayée : Ils ont fait une maison hantée ? » L'attraction très moldue (détail que Blair ignore) a toujours eu la faveur de la rouquine. Et l'a toujours apparemment, puisque l'adolescente s'exclame : « On va voir ? C'est sur le chemin de la confiserie de toute façon. » en entraînant Lancelot vers la zone d'agitation