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sujet; [Gwen] Eclairs sans chocolat
MessageSujet: [Gwen] Eclairs sans chocolat   [Gwen] Eclairs sans chocolat EmptyVen 16 Oct 2015 - 20:19

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Octobre 1993 - Poudlard

Il n'aurait pas dû se trouver là à cette heure.
Les élèves n'avaient pas le droit de circuler dans le château, la nuit. Encore moins traîner dans des salles isolées. Cette fois, il n'y aurait pas d'issue. Aucune faille, aucune interprétation, aucun détournement pour lui permettre de s'en tirer.  Il s'en moquait.

C'était sa septième et dernière année, il pouvait bien faire ce qu'il voulait. Qui s'en souciait ? Son anniversaire était déjà tombé. Il était officiellement majeur depuis quelques jours, un véritable sorcier.
Vraiment ? Il avait l'impression que tout s'était passé si vite, qu'il en savait si peu. Qu'allait-il bien pouvoir faire de sa vie, maintenant ? Le temps pressait pour se décider, il ne lui restait plus qu'un an.

Pensivement, il contemplait la tempête. Sagement abrité derrière sa fenêtre, il guettait les éclairs. Espérant voir l'un d'eux s'abatte sur les aberrations qui rôdaient. Les répugnantes créatures l'auraient bien mérité. Comment pouvait-on seulement tolérer leur existence ? Comment le directeur pouvait simplement les autoriser, si près d'étudiants à peine formés ? Il avait toujours cru que Dumbledore était un grand sorcier, un sage au pouvoir inégalé.
Un criminel s'échappait et Poudlard était piégé.

Ce n'était pas la première fois qu'il observait les déficiences de leur société. Cette année, il en avait découvert un nouvel aspect. Apprendre l'existence et la fonction de ces entités, de ces choses qui n'auraient jamais dû exister, l'avait profondément choqué. Comment pouvait-on en toute conscience les autoriser à s'abreuver sur des sorciers ? Même les pires criminels ne méritaient pas d'être ainsi malmenés.

Dans la pénombre, au-dehors, un loup hurlait. Un regard lui en apprit la raison. Partiellement dévoilée par le mouvement des nuages, la pleine lune brillait. Il s'inquiéta pour l'animal, il ne faisait pas bon traîner dehors avec de tels invités. Une part de lui l'enviait. Sentir le vent et la pluie sur son corps détrempé, éprouver la fureur des éléments. Hurler des incantations dans la tempête, comme les sorciers de romans.

Même s'il s'était élancé à travers le parc pour l'aider, qu'aurait-il fait ensuite ? Être un sorcier confirmé sur le papier ne changeait rien. Il n'était encore qu'un adolescent impuissant, toujours incapable de manifester un patronus complet. Un mouvement de trop et il finirait dévoré, coquille vide et privée de toute volonté.
Il avait beau s'entraîner encore et encore, chercher le bon souvenir, se concentrer. Une sorte de vague nuage avec des pattes était tout ce qu'il obtenait. Bien à l'abri dans une salle de classe, loin des réalités. Il avait des souvenirs heureux, pourtant. Ils étaient même plutôt nombreux. Des réunions de famille avec ses cousins moldus, son premier baiser, d'autres premières fois qu'il rougissait encore à la possibilité de mentionner, l'annonce de sa nature de sorcier, son premier sortilège lancé avec succès, une flopée de Noëls ... Rien de tout cela ne suffisait.

« Un jour, je mettrai un terme à tout cela. »

Un frisson l'étreignit. Était-ce le poids de ce serment ? Ou simplement le froid ? Il n'avait pas osé allumer un feu dans la cheminée. Le souvenir des flammes revenait encore le hanter. Il avait mis des mois à tolérer leur proximité. Le prix que son art exigeait était parfois élevé. S'il voulait être à la hauteur, ce sacrifice ne serait pourtant pas le dernier.
Peu assuré, la baguette glaciale entre ses doigts, il tenta un incendio informulé en direction de la cheminée. Le bois ne prit pas. Peut-être qu'il ne pourrait plus jamais y arriver. Peut-être serait-il à jamais un piètre sorcier. Il avait été une nova, brillant puissamment de sa maîtrise des enchantements. Et s'était éteint presque immédiatement.
« Il aurait pu être un grand sorcier. Si seulement il s'était modéré. » Voilà ce que les autres diraient de lui. Il ne serait guère plus qu'un cracmol, sans avenir, sans rêve, sans triomphe et sans gloire. Une proie. Peut-être ferait-il mieux de sauter, là maintenant. Ouvrir cette fenêtre, faire un pas en avant.

Un mouvement attira son regard, attisa sa colère. Rageusement, il empoigna un encrier poussiéreux et le lança de toutes ses forces sur la fenêtre. Elle résista. Mais la chose qui s'y était accolée recula.

« VA AU DIABLE ! IMMONDE SANGSUE ! »

Comme pour ajouter à l'effet dramatique de la scène, le tonnerre gronda. Le flash qui lui succéda illuminant la pièce, dévoilant un second occupant. Trop brièvement pour l'identifier exactement. Il se racla la gorge.

« Pardon pour ce langage... Mademoiselle ? »

Oh, il ne doutait pas du genre de sa compagne. Seulement de son identité. Elle pouvait être un spectre, une statue en goguette, le reflet d'un portrait. Peut-être même une sorcière égarée.


Dernière édition par Alec Donovan le Dim 18 Oct 2015 - 12:35, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Gwen] Eclairs sans chocolat   [Gwen] Eclairs sans chocolat EmptyDim 18 Oct 2015 - 3:13

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Poudlard, mon havre de paix, ma maison. Lors de mon arrivée le Professeur McGonagall nous avait parler de seconde maison, elle se trompait. Poudlard est mon refuge, mon foyer et cette année encore tous ceux qui comptent pour moi sont entre ces murs. Arsenius et Aramis dans la salle commune des Serdaigle, Severus dans son bureau, Draco avec ses deux amis sans doute dans un couloir à préparer un mauvais coup. Je n’avais besoin de rien de plus surtout pas de celle que j’appelais mère qui désespérait de voir ses fils loin d’elle alors qu’elle se réjouissait de me savoir ici. Oui pour moi débutait une troisième année de répit malgré tout ce qui pouvait se passer entre ces murs et au dehors.
En débit de l’heure avancée, ce soir j’étais encore dehors, dans les couloirs. Ce n’était en réalité pas si rare mais jamais avec l’accord de Poppy Pomfrey, l’infirmière. Enfin accord... disons que j’avais un papier expliquant pourquoi je me trouvais en dehors de ma salle commune à une heure pareille mais j’étais sensée rentrer directement et non pas trainer comme je pouvais le faire depuis plus d’une heure déjà. L’infirmerie avait été prise d’assaut suite à une mauvaise blague d’une bande de Gryffondor et j’avais dû laisser mon lit pour un gamin recouvert d’écaille. Je ne connaissais pas son nom mais j’envisageais sérieusement de lui offrir un paquet de dragée pour le remercier de m’avoir épargner une nuit de plus entre ces rideaux blancs. L’année venait à peine de commencer et j’avais déjà passé beaucoup trop de temps ici. Assez pour que mes frères m’aient apportés des livres de métamorphoses et de sortilèges d’années supérieures à la mienne pour m’occuper.  
Après avoir retrouvé ma “liberté”, j’avais commencer par me rendre aux cuisines. Pièces que je connaissais depuis ma première année puisque essentielle pour la gourmande que je suis, afin de récupérer quelques gâteaux et chocolat qu’un elfe nommé Litch me préparait régulièrement. Mes pas m’avaient conduit dans une des tours de l’école, meilleur point de vue pour assister à la colère du ciel. L’orage grondait et j’étais bien décidée à profiter de ce spectacle que la nature nous offrait. Mais rien n’est jamais comme on l’imagine et du haut de mes 13 ans je ne pouvais ignorer les créatures qui gâchait la vue de chaque fenêtre. Des avaleurs d’âme... les mêmes qui s’occupaient de maintenir mon père dans sa cellule à Azkaban. Les détraqueurs étaient partout et je peinais à comprendre pourquoi on tolérait leurs présence à l’école. C’était peut être frivole et égoïste mais ils gâchaient mon plaisir. Ils brisaient mon foyer.
Ma main, posée sur la fenêtre du couloir, mon souffle chaud créant de la buée et un son, un murmure... des paroles que je ne peux comprendre puisque trop lointaine. Ma curiosité me pousse à avancer à savoir qui et pourquoi. Ma main droite tenant fermement ma baguette, la gauche mon livre de métamorphose et le mot de l’infirmière dépassant de celui-ci j’avançais jusqu’à une salle de classe, vide et poussiéreuse. Une ombre... une silhouette, celle d’un homme près d’une des fenêtre et un objet volant non identifié qui s’abat sur une vitre avant de se briser au sol et de répandre son encre... Je me fige, surprise par la violence du geste, l’agressivité des paroles et cet éclair qui met nos corps à nus, il m’a vu. Mon coeur manque un battement lorsqu’il s’adresse à moi. J’avale ma salive avec difficulté, je repousse ma peur et lui répond. Lestrange, Guenièvre Lestrange. Pas de Cedrella, je refuse qu’on me nomme ainsi dans cette école. Vous parliez de ces créatures n’est ce pas...  Quoi d’autres de toute façon? J’avançais vers la première fenêtre frissonnant en découvrant qu’une de ces créatures était justement tout près de moi. Vos paroles ne semblent pas avoir eu l’effet escompté. Une autre idée monsieur....? Non parce que quand bien même j’étais relativement douée pour mon âge j’étais parfaitement incapable de créer ne serais ce qu’un seul filament argenté, l’ébauche d’un patronus. Je n’avais, malheureusement aucun souvenir assez fort pour pouvoir en produire un. Je me rapprochais de lui tentant de mieux discerné son visage. Un autre éclair m’avait permis de voir l’écusson de sa tenue, un Serpentard, un “camarade” mais je n’arrivais pas encore à mettre un nom sur ce visage.
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MessageSujet: Re: [Gwen] Eclairs sans chocolat   [Gwen] Eclairs sans chocolat EmptyMer 21 Oct 2015 - 18:41

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Lestrange. Ce n'était pas le genre de nom qu'on aimait beaucoup entendre, de nos jours. Trop de gens avaient perdu des proches par la faute de ceux qui le portaient. Mais la Bible disait "Le fils ne portera pas l'iniquité de son père", et les vagues souvenirs de ses années de catéchisme invitaient Alec à penser de même. Bon, certes, le Livre disait également "Tu ne laisseras point vivre la magicienne", mais il ne fallait pas tout prendre au pied de la lettre.

Non, ce n'était pas très important que son nom soit Lestrange ou Rutabaga. Ce n'était pas comme si la moitié de ses camarades de maison étaient des fils et filles de Mangemorts. Vraiment, il y avait beaucoup plus important. Le fait qu'elle rôde dans le château à une heure pareille, par exemple. Ou qu'un détraqueur soit à la fenêtre comme un amoureux passionné, tentant de les rejoindre pour mieux les étreindre. Pourtant, la première chose sur laquelle il réagit fut le 'Monsieur' ponctuant les paroles de la jeune fille.

« Vraiment, je suis trop jeune pour mériter du 'monsieur'. Appelle-moi juste Alec, comme tout le monde. »

Bon, tout le monde ne l'appelait pas Alec. Pour ses professeurs, c'était un 'monsieur Donovan', souvent exaspéré. Pour ceux qui semblaient avoir du mal à aligner deux syllabes, c'était 'Al' et pour certaines personnes, c'était parfois même 'Enfoiré' et d'autres termes empruntés au vocabulaire ornithologique. Enfin, rien de formel de la part de ses condisciples, il n'aimait pas ça. C'était la raison pour laquelle il ne se voyait absolument pas devenir prof ou une autre fonction de ce genre. Jouer avec ses petits cousins lors des réunions de famille, oui, se coltiner la marmaille du monde des sorciers, non. Et avoir des enfants à lui, une famille à gérer, n'en parlons même pas. Il voulait s'adonner à la recherche magique, parcourir le monde et perfectionner sa maîtrise des enchantements auprès de sorciers étrangers, pas changer des couches.

Le froid qui commençait à lui engourdir le bout des doigts le ramena à des considérations plus pressantes. Déjà, le givre s'étalait sur la fenêtre et commençait à figer l'encre qu'il y avait répandue. Il ferma les yeux, tenta de chasser la négativité qui s'emparait de lui. Des sortilèges avaient été placés pour protéger le château, diminuer l'influence des créatures, mais elle ne s'en faisait pas moins sentir. Oubliant ses doutes, ses espoirs, il se remémora un moment de joie.

Un enfant courant sous la pluie, trempé et heureux, pourchassant les éclairs dans la prairie qui entoure la maison. L'orage ne lui fait pas peur. À chaque roulement de tonnerre, il rit de bon cœur. Les flashs lumineux ne sont pas dangereux, ce sont ses compagnons de jeu. Le signe que sa mère n'est pas loin et rentrera peut-être pour le souper.

Concentré pour maintenir le souvenir, il brandit la baguette en direction de la fenêtre et murmure un « Expecto Patronum » léger, sa voix encore teintée du souvenir de ce rire enfantin. Le nuage à pattes fait son apparition. Autant pour l'espoir d'y parvenir complètement dans un moment un minimum dramatique. Vraiment, que la vie ne suive pas les codes de la fiction a quelque chose de tragique. Conformément à ses désirs, la créature opalescente se dirige vers la fenêtre, faisant reculer l'aberration, et s'y poste en gardien fidèle. Pour lui-même, son maître marmonne : « J'espère vraiment que tu ne seras pas un mouton... » Il les a en horreur. Ces espèces de nuages pelucheux ont des têtes absolument hideuses.
Bon, il est peut-être biaisé depuis que l'un d'eux l'a mordu étant petit...

Cette préoccupation écartée, il se rappela qu'il n'était plus seul dans son refuge et, sur un tout faussement sévère, demanda à sa visiteuse :

« Et que faites-vous donc seule dans les couloirs à une heure pareille, jeune fille ? Ne craignez-vous pas les choses qui rôdent la nuit ? »

Les fantômes, les Gryffondors, Rusard, lui-même, ce genre de terreurs nocturnes, quoi.
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MessageSujet: Re: [Gwen] Eclairs sans chocolat   [Gwen] Eclairs sans chocolat EmptyLun 26 Oct 2015 - 0:36

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Mon nom seul est votre ennemi. Je ne suis pas une Lestrange, je suis moi-même. Qu’est ce qu’une Lestrange? Ce n'est ni une main, ni un pied, ni un bras, ni un visage, ni rien qui fasse partie d'une femme. Je peux être n’importe quel autre nom. Après tout, qu'y a-t-il dans un nom? Ce que nous appelons une rose embaumerait autant sous un autre nom. Alors oui, dans un monde parfait, un monde idyllique et poétique tout serait aussi simple et mon nom n’aurait d’importance que sur des dossiers, des papiers qui n’intéressent personne mais nous ne vivions pas dans ce petit monde pailleté. Non, nous vivions dans un monde ou on me crachait ce nom au visage autant qu’on le murmurait dans mon dos de peur que ma réaction ne soit disproportionnée, identique à celle de mes “proches”. Au sein même de ma maison il n’était pas aisé de le porter. Un jour un sourire, un autre un piège, se sentir respecté puis bafoué... j’aurai aimé comme mes frères échapper à cette maison ou l’on m’attendait à chaque virage. Mais Cedrella se devait d’être la fille de ses parents et, comme eux elle avait rejoint les vert et argent... j’avais rejoins les Serpentard. Et comme m’avait toujours dit Arsenius, il suffit de rester droite, fière et d’encaisser avec le sourire. J’y étais préparé, j’excellais dans le domaine. Alors oui, malgré mon nom et ses conséquences cette maison avait été fait mienne dès les premiers jours. Le carcan de mon éducation avait encore prouvé à quel point tout cela était dépassé, usé jusqu’à la corde lorsqu’il me demanda de ne pas l’appeler “monsieur” quand bien même il était plus âgé que moi. Un sourire, fin, espiègle naissait à la commissure de mes lèvres. Très bien, Alec, comme tout le monde. De mon côté je me contenterai donc de Guenièvre. Miss Lestrange étant réservé aux professeurs et ceux qui se contentaient d’un “bonjour, bonsoir” poli afin de ne pas m’approcher davantage et Gwen à mes frères et mes ami(e)s pour le reste des sobriquets... n’en parlons pas. Inutile. Hors sujet. Ma respiration bien que calme était éprouvante, le froid commençait à engourdir mes membres. Les détraqueurs avaient beaucoup trop d’emprise sur moi..., m’ôter le peu de souvenirs heureux que je possédais était trop facile, trop... rapide. Aussi n’avais-je pas fait un pas de plus en direction des fenêtres, je venais de quitter l’infirmerie et n’avait aucune intention d’y retourner tout de suite. J’observais Alec silencieuse, baguette levé il semblait savoir quoi faire, il semblait pouvoir jeter ce sort dont j’étais parfaitement incapable. Le premier filament argenté quitta sa baguette et mes lèvres formèrent un “o” parfait. Curieuse j’attendais de voir par quel animal le jeune homme était représenté. Si les pattes furent rapidement reconnaissable le reste était... flou... mais les faits étaient là et il fonctionnait parfaitement, repoussant les immondes créatures plus loin, du moins pour le moment. Mon regard du se détacher de son patronus et se poser sur Alec lorsque celui-ci me posa une question. Etre sérieuse ou pas... s’amuser ou pas... je ne risquais pas grand chose à dire vrai, alors je décidais rapidement de répondre sur le ton de la plaisanterie, lui offrant le sourire mutin qui allait avec. Je ne suis plus seule. Evident puisqu’il était avec moi ! Et je crois que vous avez éloigné la créature la plus terrifiante qui peuple ce château actuellement.  Du moins à mon humble avis. Alors de quoi devrais-je avoir peur? Je m’approchais de lui et donc de son patronus qui m’intriguait décidément beaucoup. A t’il déjà pris une forme défini? C’était de la belle magie et j’aimais apprendre. Est-ce ma présence qui vous a... déconcentrer? Un autre éclair rapidement suivi du tonnerre, je sursaute surprise, j’avais presque oublier que dehors les éléments se déchainent. Le hurlement d’un loup se fait entendre... la lune est pleine et je ne peux m’empêcher de laisser échapper un commentaire alors que mon regard ne quitte pas l’astre symbole de renaissance et de désillusion. Voilà sans doute la pire nuit pour eux... Etre loup-garou n’était déjà pas évident mais ajoutez y un bel orage et les détraqueurs et vous obtenez un cocktail détonant.
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MessageSujet: Re: [Gwen] Eclairs sans chocolat   [Gwen] Eclairs sans chocolat EmptySam 28 Nov 2015 - 18:08

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Très bien, Alec, comme tout le monde. De mon côté je me contenterai donc de Guenièvre.

"Alec comme tout le monde" ? Vraiment ? Il hésita une seconde entre le rire et une fausse indignation. Cette petite était amusante. Revenant aux choses sérieuses quelques instants plus tard, ce fut à lui de demander :

« Pourquoi pas Cedrella ? »

C'était son prénom, celui qui avait été appelé lorsqu'elle avait posé le choixpeau sur sa tête. Alec se souvenait de détails comme ça, les identités des élèves de Poudlard, tous sans exception. C'était un exercice pour entraîner sa mémoire. Plus pratique au quotidien que les mots croisés.

Il lui prêta une oreille distraite, tandis qu'il réorganisait quelques éléments de la pièce en quelques coups de baguette vifs et précis. Ramenant deux pupitres l'un contre l'autre et les dotant d'une nappe avant d'y faire apparaître un encas. Qu'on ne vienne pas dire qu'il ne savait pas recevoir.

A-t-il déjà pris une forme définie? Est-ce ma présence qui vous a... déconcentré? Il hésita. C'était un sujet compliqué. D'un côté, il avait encore une avance notable sur le reste de sa classe dans ce domaine. Le souci c'était qu'il avait cessé de progresser depuis un moment. Une question d'approche, peut-être ? Il planchait sur ce détail, la possibilité que le sortilège ne fonctionne pas grâce à un souvenir heureux, mais le simple fait d'évoquer la joie et de se concentrer. Peut-être en demandait-il trop également. Certaines personnes avaient plus ou moins d'affinités avec certains sortilèges, les rendant plus faciles ou ardus à maîtriser.

« Allons, si vous me connaissiez, Miss, vous sauriez que je ne me laisse pas facilement troubler par les demoiselles. Aussi charmantes soient-elles. » Il lui adressa un clin d’œil plein de malice. Rien de bien sérieux dans ces paroles, elle était trop jeune pour cela. « Ce sortilège est juste complexe et je ne le maîtrise pas encore tout à fait... » Il aurait largement préféré avouer son incompétence dans d'autres domaines que celui-ci. Les sortilèges, c'était son truc. Il était le meilleur de son année, probablement des étudiants, en fait. C'était important pour lui. L'excellence dans la maîtrise des enchantements excusait ses difficultés en métamorphose et donnait un but à presque sept ans de travail acharné. Cependant, il ne s'agissait pas que de lui ce soir et l'une des questions qui le taraudaient avec l'insistance et l'agressivité d'une abeille enragée n'avait pas encore trouvé de réponse.

D'un geste vers la table improvisée et l'une des chaises fraîchement nettoyées, il l'invita à s'asseoir et poursuivre la conversation.

« Les "loups" ne sont pas les plus à plaindre. Les détraqueurs ne s'intéressent pas beaucoup aux animaux ou équivalents. Mais si les loups ont de bonnes raisons de flâner dehors à cette heure, quelle est donc la tienne, Guenièvre ? »

À quoi bon tourner autour du pot ? Lorsqu'on voulait une réponse, la méthode la plus efficace restait encore de demander.
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MessageSujet: Re: [Gwen] Eclairs sans chocolat   [Gwen] Eclairs sans chocolat EmptyLun 30 Nov 2015 - 10:27

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Bon il semblait apprécier mon humour… en tout cas il n’avait pas soupiré lourdement ou levé les yeux au ciel –comme pouvait le faire mes frères-, signe qu’il serait exaspéré par mon humour plus que douteux. En revanche sa question, elle, ne me fit pas rire, du tout. Je me contenais, tentant de ne pas montrer que la simple question qu’il venait de poser n’avait rien d’anodine à mes yeux. Lui répondre, rapidement, trouver quelque chose pour qu’il ne revienne plus sur ce chemin tortueux, douloureux pour moi. Pourquoi pas Cedrella ? Parce que je n’aimais pas ce prénom ? Qu’il ne m’appartenait pas ? Ni aujourd’hui ni jamais. Parce qu’il était prononcé comme une insulte dans la bouche de ma mère et que je ne tenais pas à l’entendre ici ? Tout le monde s’était habitué à m’appeler Guenièvre, pourquoi ferait il exception à la règle ? Je conservais mon sourire, bien qu’un peu plus forcé en lui répondant.  Parce que je ne vous appelle pas Monsieur. Voilà, il préférait Alec et moi Guenièvre… simple comme bonjour non ? J’espérais sincèrement que ma réponse allait lui convenir. Il semblait déjà affairé à tout autre chose peut-être ne relèverait il même pas. Une table, une nappe, quelque chose à grignoter… un pique-nique ? Oui, j’étais surprise mais plutôt plaisamment de le voir ainsi préparer de quoi passer un agréable moment en ma compagnie… à moins qu’il n’attende quelqu’un d’autre et qu’il ne tarde pas à me demander de quitter les lieux ! Non, ça n’était pas le cas, ses paroles et son clin d’œil le signifiait bien. Je lui offrais un fin sourire de remerciement alors que mes joues avaient pris une teinte rosée, après tout ne venait il pas de dire que j’étais charmante ? C’était flatteur bien qu’inattendue, rare était les sorciers qui s’aventurait à énoncer ce genre de chose à haute voix à la fille de Rabastan Lestrange. L’année ne fait que commencer, vous avez tout le temps de mettre au point votre patronus…   Je ne pouvais m’empêcher d’imaginer à quoi ressemblerait le mien si j’arrivais à le produire… quelle créature serait la plus représentative de ma personne… plumes ? Poils ? Écailles ? Peu importe, je doutais être capable de le faire apparaitre un jour de toute façon, il était donc inutile de me tracasser sur cela maintenant. Vous savez déjà qu’il a quatre pattes, ça réduit le champ des possibilités.   Il ne ferait pas apparaitre un oiseau, un poisson ou un serpent !  Son aveu ne me prouvait en rien une quelconque incompétence, j’avais lu assez de chose concernant les patronus pour savoir qu’il était ardu d’en produire un et plus encore de conserver la forme animale de celui-ci. J’acceptais d’un signe de la tête silencieux son invitation à sa table et y déposais mes livres. Je cherchais dans mon sac la boîte de fer blanc que je sortais. Je la déposais ouverte sur la table laissant au jeune homme le soin de découvrir tous les gâteaux que j’avais récupérer aux cuisines il y a de cela quelques minutes. Je prenais ensuite place sur une des chaises, écoutant sa question et décidant d’y répondre franchement. Je sors tout juste de l’infirmerie ou j’ai passé quelques jours, je n’avais pas envie d’être de nouveau confiné dans notre salle commune.   Franc, sincère mais sans doute dur à croire aussi précisais-je avant qu’il ne le demande. Des élèves de Gryffondors sont arrivés couverts d’écailles et Miss Pomfrey manquait de lit.   Et comme je devais reprendre le cours de mes activités le lendemain matin, elle m’a libérée un peu plus tôt. Et je me suis dit que la vue serait bien meilleure ici que de notre cachot.   Parce que j’aimais voir les éléments se déchainer, le ciel se zébrer de couleurs violacées en revanche j’avais presque oublié les détraqueurs à l’équation. Servez-vous, ils sont tout frais.   Pas préparés de mes blanches mains mais j’avais un fournisseur officiel fiable ! Et vous alors ? Une raison, valable, d’enfreindre le couvre-feu ?   Je sursautais de nouveau en entendant un autre éclair, celui-ci n’était vraiment pas passé loin du château.
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MessageSujet: Re: [Gwen] Eclairs sans chocolat   [Gwen] Eclairs sans chocolat EmptySam 23 Jan 2016 - 22:46

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Bien sûr, elle avait raison, songeait-il en installant son buffet improvisé. Sa réaction n'était pas rationnelle. C'était juste important pour lui d'arriver à maîtriser sa magie, une preuve de ce qu'il valait, du fait qu'avoir un statut de sang ne servait à rien lorsqu'il s'agissait d'être concret. Bon, on pourrait toujours arguer que son talent était un héritage de la lignée maternelle, mais il le faisait aussi pour lui. Pour se prouver que ce qu'il pensait était une réalité, que la magie était une question de travail, de mentalité, plus que d'être ou non 'bien' né. Question de principe. D'orgueil, si l'on voulait être objectif.
Mais passons, le contenu de la boîte retint bien plus son attention, comme en témoignait la lueur gourmande scintillant dans son regard.

Je sors tout juste de l’infirmerie ou j’ai passé quelques jours, je n’avais pas envie d’être de nouveau confiné dans notre salle commune.

Il haussa un sourcil à cette révélation. « Rien de grave, j'espère ? » Une question polie, mais aussi quelque peu inquiète. Ce n'était pas vraiment comme s'il la connaissait plus que ça, mais les Serpentards prenaient soin des leurs. Cela dit, la concentration n'était pas vraiment le point fort du jeune homme, ce qu'il démontra en réagissant sur le vif à la raison de son départ.

« Oooh ! Elles étaient de quelle couleur ? »

Il avait beau être studieux, c'était aussi le premier à considérer qu'on pouvait à la fois pratiquer et s'amuser. Même si ce petit tour n'était pas entièrement de son fait, il était satisfait de voir que la potion avait fonctionné.

Lorsqu'elle en vint à sa propre raison d'être là, il mit un moment à trouver les mots. En cause, le fait qu'il n'en soit pas très sûr lui-même.

« J'aime les orages et il y en a qui songent déjà à leur avenir dans mon dortoir. Au point d'en parler sans cesse... »

La paix, c'était aussi nécessaire que de respirer. Un moment pour souffler, loin des certitudes de ses camarades et de ses propres doutes sur ce qu'il ferait après. Le voyage initiatique traditionnel le tentait bien. Il avait déjà beaucoup voyagé. La France, l'Allemagne, les États-Unis, une partie de l'Afrique ... Les pays nordiques étaient sur sa liste, pour les runes, ça l'intéressait. Puis, la Russie, il voulait en savoir plus sur les fées locales, les roussalki, la légende de Baba Yaga. Peut-être aller voir comment se passaient les choses en Asie aussi ? Les pratiques magiques le fascinaient. Une bouchée dans l'un des gâteaux fit prendre un nouveau tour à ses pensées et il ne laissa pas sa question brûler :

« Tu as déjà goûté des macarons ? »

Il en avait ramené plusieurs boîtes à la rentrée, mais sa réserve personnelle s'était rapidement épuisée. Les douceurs sucrées finiraient probablement par le tuer ou alors, l'un de ses projets finirait par exploser. Il y avait sûrement moyen de pousser les gens à parier à ce sujet.
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MessageSujet: Re: [Gwen] Eclairs sans chocolat   [Gwen] Eclairs sans chocolat EmptyVen 29 Jan 2016 - 11:40

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Parfait, il n’avait pas relevé et cela me rassurait. Ma réponse avait suffi à nourrir sa curiosité. J’esquissais un sourire qui se voulait rassurant et secouais légèrement la tête avant de répondre simplement. Non, non rien de grave. Rien d’inhabituel pour moi en tout cas mais il était très aimable à lui de demander et plus encore de sembler s’inquiéter… Après tout il ne me connaissait pas plus que cela, je ne devais être qu’une gamine parmi d’autres pour lui. Je vais bien. par Merlin, combien de fois dans ma vie allais-je répéter cela? J’ignorais même jusqu’à la réelle définition de ces simples mots. Quand pouvait-on dire qu’on allait « bien » ? Et voulait dire le « bien » en question… heureusement il passa rapidement à autre chose. Un commentaire qui me fit d’ailleurs bien sourire. C’est donc amusée que je lui demandais. Pourquoi ne suis-je pas surprise d’entendre qu’un Serpentard serait derrière tout ça ? La rivalité entre les deux maisons n’avait rien de feint. Je voyais, j’entendais régulièrement des plans d’attaque contre les rouge et or dans notre salle commune. Sans doute avais-je été alitée trop longtemps pour entendre parler de celle-ci. Mais si cette fois-ci le point était pour nous j’allais devoir me montrer prudente quant aux représailles qui ne tarderaient pas à arriver ! Je n’ai vu que deux élèves, Miss Pomfrey avait peur qu’ils ne soient contagieux, elle m’a vite fait déguerpir. Mais c’était des couleurs plutôt criardes, du bleu turquoise et un violet tirant sur le marron… pas vraiment la beauté des écailles d’un être de l’eau si vous voulez mon avis ! Et même s’il ne le voulait pas puisque je venais de l’énoncer haut et fort. Qu’avez-vous utilisé pour un tel résultat? Une potion sans aucun doute mais j’étais curieuse d’en savoir un peu plus. C’était l’effet recherché? J’ignorais combien de temps ils allaient passer à l’infirmerie mais leurs arrivés avait fait grand bruit. J’étais peut-être à Poudlard depuis peu de temps mais je n’avais jamais vu l’infirmière dans un tel état d’agacement. Je mordillais ma lèvre inférieure avec un petit air contrit puis haussais les épaules. Moi qui comptais vous demander ce que vous vouliez faire après Poudlard…je me retiendrais alors ! De mon côté j’avais tout le temps d’y penser et puis personne n’attendait rien de moi. Seul Severus s’évertuait à me répéter que je devais travailler dans toutes les matières, m’évertuer à ne jamais me fermer aucune porte pour que j’aie toutes les cartes du jeu en ma possession. Les autres se disaient sans doute qu’en tant que Lestrange je n’aurai qu’à jouer les sorcières de salon, organiser une maison, avoir des enfants… un avenir bassement réducteur mais si réel pour les femmes de sang-pur. Mais si c’est le calme et… la solitude que vous cherchiez je peux partir. Préférais-je préciser même si le fait qu’il ait prépare une table signifiait que ma présence ne l’incommodait pas, pas trop du moins. J’attrapais un gâteau dans lequel je croquais quand il me demanda si j’avais déjà manger un macaron. J’hochais la tête pour lui répondre tout en finissant ma bouchée. Oui, j’ai déjà goûté, un au chocolat. Au saumon Mon préféré. Lors d’une soirée entre sang-pur ou ce genre de mets fins étaient toujours appréciés. C’est une spécialité française je crois, vous connaissez la France?   J’étais curieuse, j’aurai adoré voyager, découvrir le monde au-delà de l’Angleterre.


Dernière édition par C. Guenièvre Lestrange le Mer 3 Fév 2016 - 9:53, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Gwen] Eclairs sans chocolat   [Gwen] Eclairs sans chocolat EmptyDim 31 Jan 2016 - 16:28

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Pourquoi n'était-elle pas surprise ? C'était assez facile à deviner. Les vieilles rivalités, pour commencer. Puis, nous étions une maison de roublards, c'était normal de jouer des tours. Et ce n'était pas chez Poufsouffle ou Serdaigle qu'on trouverait des rivaux prêts à nous rendre la pareille. Dans le fond, le serpent et le lion étaient bien plus proches qu'on osait l'admettre.

La réponse sur les couleurs ne lui plut pas totalement. Elle ne le décevait pas vraiment, mais il ne put s'empêcher de rouspéter un peu, pour la forme.

« Je leur avais dit de ne pas mélanger cette potion avec autre chose que du jus de citrouille (parce que quand on aime cette saleté, on mérite bien d'être puni) ! Enfin. J'aurais dû prévoir qu'ils n'en feraient qu'à leur tête. Tant qu'on ne la mélange pas à de l'alcool, les effets de la potion de poissécaille ne devraient pas être trop graves. »

La poissécaille était sa création. Effectivement, elle impliquait une écaille d'être de l'eau dans sa composition et le bleu turquoise était la couleur normale. C'était voyant et pas la plus laide des couleurs, selon lui. Bon, la potion n'était pas encore capable de rendre l'éclat de l'original, mais elle posait des perspectives intéressantes pour une étude de cette espèce de l'intérieur.

Moi qui comptais vous demander ce que vous vouliez faire après Poudlard…je me retiendrais alors !

Il haussa les épaules et termina son gâteau - délicieux, au passage. Ce n'était pas vraiment qu'il ne voulait pas en discuter, juste que les autres avaient des perspectives très concrètes et que lui...

« Voyager, apprendre la magie des autres cultures, écrire un bouquin, révolutionner l'usage des runes, trouver une alternative plus humaine à notre système carcéral... Et toi ? »  

Il avait des perspectives diverses et variées, comme ses intérêts. Éternel touche-à-tout. La vie était trop intéressante pour se contenter d'une seule spécialité.

Mais si c’est le calme et… la solitude que vous cherchiez je peux partir.

Avec un geste théâtral, il tendit la main vers la fenêtre et commença : « Allons, ne vois-tu pas que c'est... » Au-dehors, un craquement retentit, suivi d'un flash lumineux. « ... le coup de foudre ? » puis partit d'un rire joyeux, l'air très content de lui.

D'ailleurs, à propos d'amour et de sa capitale. Apprendre qu'elle n'avait jamais mis les pieds en France le surprit. C'était une destination intéressante pour les gens de bonne famille, on y trouvait le faste et le raffinement qui convenait à l'aristocratie. Mais le système social était assez différent, peut-être était-ce cela qui retenait les Anglais chez eux ?

« La France c'est... un pays magnifique. C'est tout proche, mais la culture est fort différente et leur cuisine est un peu étrange. Ils mangent des grenouilles, mais seulement les cuisses. Et il y a beaucoup d'artistes. Des lieux anciens et pleins de magie, aussi. Et les fêtes données par les nobles sont souvent fastueuses. Ça mérite qu'on y passe un été. Les sorciers locaux jugent les gens sur leurs actes plus qu'autre chose, aussi. C'est agréable. »

Il pouvait en parler beaucoup, de la France. Il connaissait bien, y ayant passé une bonne partie de l'été dernier et visité de la famille sur place à de nombreuses reprises.
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MessageSujet: Re: [Gwen] Eclairs sans chocolat   [Gwen] Eclairs sans chocolat EmptyMer 3 Fév 2016 - 15:23

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On n’est jamais mieux servi que par soi-même. Très cliché mais terriblement vrai. Severus m’avait appris depuis toujours que si je souhaitais obtenir quelque chose je ne devais compter que sur ma propre personne. Bien entendu il restait dans l’ombre, en soutient et cela suffisait souvent pour m’aider à agir, parvenir à mes fins sans qu’il n’ait eu à lever ni même à esquisser le moindre mouvement de baguette. Néanmoins pour ce genre de coups fourrés mieux valait avoir une équipe bien préparée, et surtout être présent soi-même aux commandes afin de s’assurer que tout irait pour le mieux. Il faut peut-être rajouter des chrysopes pour contrôler la couleur… Enfin ça n’était qu’une idée, en passant. J’avais passé tellement d’heure à préparer ou plutôt à servir de petites mains pour Severus et Dorian pour leurs potions que j’avais quelques réflexes malgré mon jeune âge. Poissécaille? C’est… de votre invention? Demandais-je impressionnée. Je n’avais jamais entendu parler de cette potion mais je ne connaissais pas tout non plus peut-être était-ce un exercice de dernière année d’en créer une…Vous allez tenter d’obtenir des branchies également ? Afin de parfaire le déguisement et pouvoir, qui sait avoir une toute autre utilité un jour. De mon point de vue ne tout cas c’était plutôt amusant… et merci de m’avoir épargné une nuit de plus dans cet endroit. Mais ce ne serait sans doute pas l’avis des infirmiers qui en plus de subir les effets indésirable d’une potion douteuse devaient se coltiner les gémissement des Gryffondors touchés dans leur orgueil de s’être laissé avoir par une potion. Je mordais dans un gâteau que je finissais rapidement avec gourmandise tout en l’écoutant aborder le sujet de « l’avenir ». Je bloquais en l’entendant parler de l’univers carcéral des sorciers… Azkaban… Rabastan. J’observais par la fenêtre pour voir au loin les détraqueurs. Ces créatures qui devaient être les seuls « compagnons » de cellule de celui qui était censé être mon père. Sans m’en rendre compte j’avais laissé quelques minutes s’écoulé avant de secoué légèrement la tête afin de revenir à notre sujet de conversation et éloigner le mangemort de mes pensées. Heu… je ne sais pas trop encore. J’aimerai voyager moi aussi, découvrir d’autres formes de magie. Voir la magie élémentaire en Chine, voler sur un tapis volant en Egypte, dompter les dragons en Roumanie… Oui Voyager était un beau rêve. J’haussais les sourcils en le voyant pointer la fenêtre puis laissait échapper un rire amusé en sursautant légèrement lorsque l’éclair claqua. Jolie, facile mais jolie. Excellent timing. Soulignais-je amusée. Quitter le sol anglais n’était pas à l’ordre du jour, j’avais besoin quotidiennement des potions de Severus et ma « mère » refuserait obstinément que je ne m’éloigne d’elle.  A Poudlard elle savait que le professeur de Potion veillait à ce que je n’entache ni mon nom ni ma couverture mais à l’étranger elle aurait bien trop peur que nos petits secrets ne s’éventent. J’écoutais le jeune homme avec grand intérêt grimaçant à l’évocation des grenouilles comestibles. Ils mangent aussi des escargot parait-il. Les clichés avaient la vie dure même chez les sorciers. Les français aiment l’art, ils semblaient plus « ouverts ».Vous avez de la famille en France? Ce qui expliquerait qu’il y passe des vacances. Une chose est certaine vous feriez un guide touristique ou un agent de voyage fabuleux, vous m’avez donné envie de m’y rendre, un jour. La France était si proche et si lointaine pour moi… j’avais l’impression que mes pieds ne fouleraient jamais autre chose que le sol anglais.
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