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sujet; pretty much alive ( gwen )
MessageSujet: pretty much alive ( gwen )   pretty much alive ( gwen ) EmptyJeu 15 Déc 2016 - 21:40

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pretty much alive
Gwen & Fred
It started out as a feeling Which then grew into a hope Which then turned into a quiet thought Which then turned into a quiet word And then that word grew louder and louder 'Til it was a battle cry I'll come back when you call me No need to say goodbye Just because everything's changing Doesn't mean it's never been this way before All you can do is try to know who your friends are As you head off to the war Pick a star on the dark horizon and follow the light You'll come back when it's over No need to say goodbye - the call,regina spektor


Il flottait dans les airs de petites lueurs scintillantes, boules de feu rassemblées au dessus de la tête d’un sorcier au nez plongé sur un carnet griffonné d’encre. C’était des recherches, des résultats d’expériences diverses. Des idées simplement, qui lui traversaient l’esprit pendant qu’il testait son chocolat chaud: “Chocolat Chaud express Weasley, réconfort instantané et guimauve enchantée pour toute occasion”.  Dans le mug portant le logo de l’équipe de quidditch d’Irlande flottait trois marshmallows se disputant la parole depuis déjà quelques minutes. Ils lui faisaient regretter d’avoir ajouté dans leur composition du bulbe sauteur, puisqu’ils bondissaient dans le liquide, aspergeant les alentours de chocolat fumant jusqu’à ce que Fred leur donne un ordre de passage pour chacun de leur numéro. Le premier se mit à chanter la célèbre chanson de Noël que l’on entendait à Poudlard durant les vacances d’hiver, celle dont George et lui se moquaient allègrement en en changeant les paroles pour des couplets beaucoup moins festifs. Le second, qui s’empressa de pousser le premier pour rejoindre le bord du mug le plus près de Fred, se mit à lui raconter une blague sur un Attrappeur et un Batteur qui rentrent dans un bar. Le troisième lui, tourbillonnait sur lui-même, les yeux (deux petites billes de sucre noir)  rivés sur le plafond en faisant des bruits étranges. Il n’avait pas vraiment encore trouvé de fonction à la troisième guimauve qui se contentait d’être là, nageant sans réel but dans la piscine chocolatée.  Le rouquin but une gorgée du liquide, provoquant des cris chez les sucreries ne s'attendant pas à être baladée dans leur récipient, avant de noter quelques résultats dans le carnet. - éviter le bulbe sauteur, apprendre à Marshmallow trois à faire de la nage synchronisée. La nage synchronisée était l’un de ses “sports” de moldu dont leur père ne comprenait pas le principe, pas plus qu’eux. la dernière fois qu’ils sont tous partis en vacances à la mer leur père s’était essayé à la discipline en essayant d’effectuer un poirier dans l’eau. Il a fallu l’intervention d’un secouriste moldu pour retirer l’oursin logé dans son pieds suite à sa chute dans l’eau avec ce qu’il appelait une “pince à épiler”, un objet tout à fait fascinant. Le souvenir éveillait en Fred un sentiment de nostalgie profonde, qui aurait valu une autre blague ou une autre chanson de son invention supposée consoler peines de coeurs et chagrins de guerres. Il n’arrivait pas un jour sans qu’il ne pense à eux. A la fois c’était rassurant, car il n'oubliait pas. De l’autre, il ne pouvait s’empêcher d’avoir encore mal en associant ce passé à chérir et son présent dévasté.


Un cris fenda l’air dans le chemin de traverse, celui d’une passante surement, suivi d’une bourrasque de vent balayant les pages de son journal.
Un oiseau venait d'entrer en trombe, soufflant les pages détachées de la gazette du sorcier qui protégeaient le plancher usé pour venir sans détour se poser face à lui. Il était rare de voir un corbeau avec un bout de papier dans le bec. Même totalement exceptionnel. Cet oiseau il le connaissait, habitué à recevoir les missives de ce cavalier noir durant les mois de guerre, il ne pouvait venir que de sa part. C'était presque impossible pourtant. Des semaines que le sort de Cedrella Guenièvre Lestrange était aussi incertain que décidé d'avance. Morte, disparue, très peu croyaient en sa survie et les courtes recherches pour retrouver la sorcière s'étaient conclus très vite par un échec désolant. Aucune trace d'elle, si ce n'était un fauteuil vide abandonné à Sainte Mangouste.  En quelque sorte, il en était satisfait. Au moins la brune ne croupissait pas à Azkaban en attendant de savoir si elle avait le droit de vivre ou de mourir. Les anciens rebuts avaient déjà sans doute choisis la seconde option.
Cela pouvait n'être d'aucune importance, bien entendu, si elle était déjà morte. Retrouver un cadavre sous les décombres et la cohues de la guerre était devenu un art trop difficile à manier. La plupart des tombes érigées aux noms des martyrs de la guerre, qu'importe leur camp, étaient vides. Plus personne n'y prêtait intérêt de toute façon, les disparus étaient déclarés morts au bout de quelques mois sans nouvelles, ce qui aurait fini par être son cas. C'était plus simplement d'avancer ainsi, il paraît, se décider sur le sort des personnes que l’on recherchait. Ça permettait de rendre tout ça plus réel, on assimilait, le deuil était fait plus vite.
Alors au bout de plusieurs semaines, l’inquiétude de Fred avait laissé place à la résignation. Ils devaient avoir raison, elle devait être morte elle aussi, comme tant d’autres.


Ça, c’était jusqu’à l’arrivée de ce corbeau qui, après plusieurs secondes passées à fixer l’être humain étonné qui le regardait, pencha la tête sur le côté, presque intrigué lui aussi, mais face à son manque de réaction. Il assimilait. Le corvidé battit des ailes, montrant sûrement son mécontentement. Cela eu pour effet de réveiller Fred qui s’empara du message, le dépliant sans attendre plus longtemps. Entre ses doigts, la preuve qu’elle était vivante.  

Retrouve moi au parc du chat noir à 15h, cette fois-ci c'est à toi d'apporter des friandises. G

Sitôt fait l'oiseau s'envola comme il était venu, par l'une des fenêtres encore inchangées, irréparables malgré les sortilèges lancés sur elles. C'était le signe de la magie noire, celle qui avait envahi les lieux et qui ne semblait pas vouloir en être délogée si facilement. Cela contraignait Fred à travailler presque sans magie, remerciant son père d'avoir appris à la paire de sorciers à utiliser leurs mains pour agir, pas que leurs baguettes.
Pourtant, c’est d’un léger mouvement qu’il diriga à l’aide de celle-ci le parchemin au dessus de sa tête, l’invitant à rejoindre ses semblables où il se consume.  On pouvait encore apercevoir sur les papiers calcinés le visage des héros et des monstres de la guerre se partageant la une du journal au titre carbonisé. Il n’était pas encore l’heure d’après ses montres, mais cela ne l’empêcha pas de se précipiter dans l'appartement à l’étage. Il avait des courses à faire rapidement apparemment. Les quelques confiseries qui l’avaient accompagnées jusqu’à la fin de la guerre étaient devenues bien maigres et sa propre marchandise, hormis les marshmallow chantants qu’il enfouit dans son sac, n’était pas forcément le genre de friandises qu’il était conseiller d’offrir à quelqu’un que l’on a pas vu depuis longtemps.

Le sortilège attisant le papier prit fin lorsqu'il descendit en trombe  les escaliers de service menant chez lui, la poussière de celui-ci se soulevant à chacun de ses pas. Les boules de papiers enflammées flottant dans les airs se ratatinent sur elles-mêmes jusqu’à tomber au sol, éteignant les flammes qui réchauffaient la pièce malgré la lumière le jour. C'était l'hiver et le froid, même en journée, n'en était pas moins mordant. Il n’avait même pas enfilé sa veste - grave erreur qui pour le moment ne lui semblait pas importante. Il était heureux. Pour une fois, quelque chose se passait bien. Cela valait bien de subir le froid, en traversant d’un pas pressé la célèbre rue commerçante à la recherche de victuailles. Le commerce reprenait du poil de la bête depuis que les clients pouvaient sortir sans craindre pour leur vie, malheureusement les galions étaient rares pour tout le monde ces temps-ci, même pour les héros de la guerre ainsi que les familles les plus riches se retrouvent démunies, ce qui n’était pas bon pour les affaires, même si ce n’était mieux que rien.

15h.
Ils avaient fini par avoir leurs habitudes.
Ce n’était pas la première qu’ils avaient rendez-vous dans ce parc moldu, auprès de gens ignorant totalement ce qui se passait aujourd’hui d’eux. Parfois le confort de leur vie était enviable, malgré la perte de la féerie magique. Ceux qui vivaient dans le même pays qu’eux ne subissaient plus de guerre depuis des années et ne manquaient de pas grand chose, dans leur ignorance qui les protégeaient. Il pouvait comprendre ces sorciers qui avaient décidés de se mêler à eux, et pour les né-moldus, ceux qui avaient préféré rejoindre leurs familles plutôt que leur monde en déclin. Jusqu’à il y a quelques semaines, lui rappelle-t-on sans cesse. Mais Fred ne pense pas à ça maintenant, il ne pouvait pas se permette de se laisser distraire par eux, encore. C’était terminé tout ça. Fini. Il y avait plus important, aujourd’hui. Les yeux en alerte il enfile enfin son épaisse veste - la plus moldue qui possédait, cherchant la chevelure de la petite brune parmi les quelques gens assez brave pour venir au parc en plein hiver. Et elle est là, sur un banc. Il était heureux. Peut-être que c'était Gill qui avait envie de sourire. Elle qui faisait ça. Il s'approcha en faisant le moins de bruit possible, prit d’une soudaine envie d’être jouer. Il voulait lui faire peur, juste pour s’amuser. Ça faisait longtemps.Une fois assez près d’elle il posa ses mains sur ses épaules en criant un “bouh” supposé lui glacer le sang - ce qui ne devait pas être le cas. Mais lorsqu’il croise le visage de la fille assise sur le banc, ce n’était pas elle. C’était une autre, assise à sa place, cheveux bruns et yeux bleus. Mais ce n’était pas elle. Il sursauta, s’éloignant sur le champs. « Par la barbe de merlin je.. Désolé, je vous ai pris pour. J’attends quelqu’un. Quelqu’un d’autre. » Fini par balbutier Fred. Il était gêné d’avoir secoué comme un prunier une parfaite inconnue, déjà, mais avait également une forte envie de se jeter dans la mare, bordant le sentier face au banc, pour avoir utilisé une expression tout sauf moldue devant une moldue, justement. Mais alors, où était Gwen ? Pas dans le coin. Peut-être était elle un peu en retard c’est tout. Ou c’est l’oiseau, qui l’était.
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Dernière édition par Fred Weasley le Mer 21 Déc 2016 - 0:14, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: pretty much alive ( gwen )   pretty much alive ( gwen ) EmptyVen 16 Déc 2016 - 21:43

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La stabilité n’existe plus. Les rituels, les habitudes réconfortantes ont disparus d’un coup au moment même où ce médicomage m’a sorti du coma. Il avait rapidement laissé sa place dans mon champ de vision par un homme qui avait appuyé sa baguette contre ma gorge attendant des réponses que j’étais incapable de lui fournir. Je n’étais pas celle qu’il espérait. Je n’étais pas l’incarnation d’une vengeance qu’il aurait pu assouvir en m’étouffant simplement avec un oreiller ou un petit sort bien placé. Et son regard rempli d’amertume et de haine fait partie des images qui hantent mes nuits. J’étais celle qu’il voulait tuer et je n’avais pas compris tout de suite qu’il ne s’en rende pas compte. Le mutisme n’était pas voulu, juste le temps nécessaire pour me “réveiller”. Faire le point. Comprendre que tout avait basculé. Que ma vie était terminée. Mais il s’en fichait, il n’avait pas de temps à perdre avec une gamine insignifiante. Après quelques examens on m’avait fait quitter la chambre, puis le service. Ils s’étaient contentés de me confier deux fioles de tonique avant de m’indiquer la sortie. Je marchais et ça aussi ça me dépassait complétement. Je me souviens être resté un moment à observer les vas et vient des médicomages, des blessés espérant peut-être voir un membre de ma famille, un ami mais il n’y avait que ceux qu’on appelait avant « insurgé ». J’avais rejoint l’allée des embrumes, la Bran tower sans trop savoir comment, le magicobus sans doute même si je n’en conservais aucun souvenir. Le concierge n’était pas là, plus personne ne surveillait l’entrée, c’était assez surprenant pour que je m’en souvienne. J’avais eu la chance de trouver un appartement comme nous l’avions laissé mais pas de Caleb juste Chat, mon elfe de maison qui avait eu un instant d’hésitation avant de faire ce que je lui ordonnais –prendre le nécessaire pour survivre-. Mes gestes étaient mécaniques. Prendre un sac lui lancer un sortilège d’extension indétectable et le remplir au maximum. Quelques vêtements chauds des fioles, des onguents, des ingrédients, ma pensine, un peu de nourriture, des bijoux, de l’argent, l’écharpe de Caleb et tous les souvenirs de ma mère récupérer à Poudlard. Tenter d’attraper Macaron qui s’enfui de pièce en pièce jusqu’à ce que la porte d’entrée  n’explose, que des rires résonnes et que Chat ne nous fasse disparaitre sans elle pour ne plus jamais revenir.
Il s’était passé beaucoup de chose depuis… mais tout allait dans le même sens. Les sangs-purs étaient traqués comme les nés-moldus avant eux. Les sorciers étaient jugés comme toujours pour collaboration, participation certains devaient même avoir simplement respiré trop d’air en présence d’un pur ou d’un mangemort. La roue tourne et l’histoire se répète, toujours. J’ai de la chance. J’ai récupérer de quoi survivre, l’essentiel. J’emprunte une chambre dans des maisons moldus vide d’occupants et je passe mes journées près du ministère à observer les sorciers. Tous là, héros, mangemorts, adhérents, tous coupables. Je cherche les miens, vois les visages défilés jusqu’à ce que la tête ne me tourne. Je passe inaperçu, jeune sorcière un peu perdue dans un océan de sorciers similaires. Aramis, Arsenius, Nyssandra, Draco, Severus tous sont passés au moins une fois ici, non loin de moi sans me voir, sans pouvoir me reconnaitre. Ils sont en vie. Pour combien de temps ? J’écoute, épie, je sais que Rabastan est à l’intérieur, enfermé. Je sais que les procès sont de vastes nuages de fumées, de la poudre aux yeux. La mort ou la mort, voilà ce qui est proposé. Les journées sont longues, épuisantes, mes jambes encore fragiles ne parviennent pas à me soutenir comme je le voudrais. Et les nuits… les nuits sont pires que tout. La solitude me ronge même si je l’ai choisi en poussant Caleb a fuir loin d’ici. L’angoisse m’étreint et mon propre reflet m’effraie. Je n’ai encore parlé à personne. Depuis plusieurs jours ou serait-ce semaines ? Six m’a rejoint, le corbeau de Lancelot est resté avec moi portant sur ces ailes noirs le message clair de la mort de son maître alors je l’ai adopté. Il semblait veiller sur moi comme il le faisait avec mon ami.
Fred, Fred était passé plusieurs fois au ministère, j’en étais même venu à me demander s’il n’avait pas dormi à l’intérieur. Je l’avais suivi, une fois jusqu’à sa boutique. Il allait la ré-ouvrir et ça m’avait fait sourire, un peu. Il retrouvait le goût de vivre et c’était bien une des rares choses positives dans tout ce bordel. J’avais fini par prendre mon courage à deux mains, rassemblé assez d’énergie pour griffonner un petit mot et le lui transmettre via Six. L’animal s’exécuta rapidement sans doute heureux de me voir enfin agir un peu. Pourtant j’en avais brûlé des débuts de lettres pour Fred mais surtout pour Aramis, Nyssandra et Severus. Comment leurs dire à tous que je n’étais pas morte, du moins pas totalement, pas véritablement mais qu’il ne reverrait plus jamais celle qu’ils avaient connu. Toutes ces années de mensonges, certes justifiés ou justifiables mais des mensonges tout de même qui se retournaient un à un sur moi. Mon visage, mon physique, ma taille, mon nom tout chez moi n’était que duperie. Voilà pourquoi j’avais tant perdu, voilà pourquoi rien ni personne ne pouvait réellement s’attacher à moi sans s’y brûler les ailes. Je n’avais jamais été du genre particulièrement optimiste me concernant mais j’avais actuellement beaucoup de mal à refaire surface. Je devais prendre sur moi et tenter l’expérience de la vérité. J’avais choisi Fred parce que notre relation était compliqué, parce qu’elle nous dépassait.  Gill & Finn, Fred et Gwen. Alors j’avais pris le chemin du parc moldu appréciant la tranquillité des lieux. Goûtant aux joies simples d’entendre la neige crisser sous mes pieds, les rires d’enfants faisant du patin à glace plus loin. Il faisait froid, je n’avais pas grand-chose dans l’estomac, celui-ci bien trop perturbé par ce que je m’apprêtais à faire, à dire. Le vent soufflait dans les branches pourtant je percevais les bruits de pas se rapprocher du banc ou je m’étais installé. Je serrais ma baguette cachée dans la poche de ma cape. Je sursautais et tournais la tête lorsqu’il posa ses mains sur mes épaules et qu’il hurla un « bouh ». Je n’avais pas eu peur, je n’étais pas surprise, non, j’avais sursauté au simple contact sur moi. Son regard à la fois étonné, contrit et légèrement gêné me glaça le sang. Je devais m’y habituer, c’était une réaction normale, commune, atrocement humaine que j’allais devoir supporter si je réitérais l’expérience. Attends. J’attrapais sa main. Je ne devais pas le laisser partir sinon je n’aurai plus jamais le courage de lui dire, de leurs dires.  Elle ne viendra pas. Je croise son regard, l’observe. Les rôles ont été inversés. Il est l’homme libre je suis la bête traquée. Plus jamais comme tu la connaissais.  Je lâche sa main, tente d’esquisser un pâle sourire. Six fait son apparition en se posant sur mon épaule, quémandant une caresse d’un léger coup de bec sur mon oreille. Je m’exécute. Je... je peux tout t’expliquer Fred, je ne suis pas sous polynectar ni sous aucune potion, plus maintenant. Autrement dit celle que tu as vu grandir à Poudlard, elle, en prenait. Je t’en prie, laisse moi t’expliquer, accorde moi, une fois encore ta confiance, ton amitié. Pitié, ne disparais pas toi aussi, ne m’abandonne pas malgré mes mensonges. Je n’espérais qu’une chose, qu’il s’installe près de moi, qu’il m’écoute. Je préférais qu’il hurle, me gifle s’il en ressentait le besoin plutôt qu’il disparaisse sans comprendre, sans savoir.
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MessageSujet: Re: pretty much alive ( gwen )   pretty much alive ( gwen ) EmptyJeu 22 Déc 2016 - 17:06

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Quelle n’était pas sa surprise en découvrant un autre visage à la place de celui auquel il était habitué.
Aucune méfiance n’avait traversé l’esprit du jeune sorcier en recevant le message porté par l’oiseau. La méfiance, elle ne s’appliquait pas lorsqu’il s’agissait de Guenièvre, malgré son statut de Lestrange. Personne d’autre qu’elle n’aurait pu envoyer ce message et personne d’autre qu’elle n’aurait envoyé Six le lui apporter. Aucun doute n’était venu entaché sa joie de la savoir vivante. Et si c’était un vulgaire piège. Si on l’avait fait venir pour prouver sa culpabilité. Son alliance avec l’une des filles Lestrange alors qu’il portait sans fierté l’ordre de merlin. Cette idée traverse enfin son esprit lorsque les doigts s’accrochent aux siens, le retenant de partir se réfugier dans un coin en attendant ce visage familier. Lorsque les mots sont prononcés mettant fin à ce sentiment de plénitude qui ravivait son esprit habituellement embrumé par la tristesse. elle ne viendra pas. C’était les mots de la jeune femme au contact dérangeant sur sa peau. elle ne viendra pas, plus jamais comme tu la connaissais. Les yeux plongés dans ceux de l’inconnue assise sur son banc, il essayait de comprendre. De la lire. De savoir. Mais il n’y trouvait que de la détresse. Tout ça n’avait pas le moindre sens pour le jeune sorcier dont les questions s'entrechoquent, se mêlent, se confondent. Qui était-elle, pourquoi était-elle là, comment avait-elle eu leur message et surtout, pourquoi agissait-elle ainsi. Pourquoi tenir sa main, pourquoi le regarder comme si il serait capable de tout lire, tout comprendre, rien qu’en la regardant. Pas de sens. Pas le moindre. Elle lâche d’elle-même ses phalanges avant qu’il ne le fasse, libérant ainsi ses mains qui venait se poser sur ses tempes, douloureuses à force de réfléchir, ou bien peut-être seulement parce que ça l’aidait à se concentrer comme la légère plissure de son nez. « Comment ça elle ne reviendra pas ? Qui est-te vous pour en savoir quelque chose ? » Dit-il, d’un ton presque accusateur. La patience n’était pas la plus grande vertue présente chez Fred, l’incompréhension non plus. Quelque chose n’allait pas et il avait l’impression d’avoir été dupé, à ne pas avoir vu le stratagème avant. A être resté aveugle, apparemment. Aveugle à quoi. Qu’est-ce qui clochait dans cette histoire. Il continuait d’analyser comme George l’aurait fait. A chercher. Toujours à comprendre. Que pouvait-il arrivé, quelles étaient les menaces et comment s’en défendre au milieu d’un parc replis de témoins. Est-ce qu’elle en était une. Une menace.
C’est cet instant là que l’oiseau au plumage sombre décide de venir sur eux, se posant sans la moindre hésitation sur l’épaule de la femme face à lui. Il s’agissait de Six, sans le moindre doute possible. Le rouquin fronça les sourcils, incertain de quoi penser de la situation. L’oiseau se laisse caresser par ce qui semblait être sa maîtresse, mais c’était impossible.

Je... je peux tout t’expliquer Fred. - effectivement les explications étaient de rigueur - je ne suis pas sous polynectar ni sous aucune potion, plus maintenant. La phrase arrête net le calcul de toutes les possibilités jusqu’alors énumérées. La solution elle venait de lui donner, le problème n’en restait pour autant pas moins complexe. Irrésolu. Il connaissait bien l’utilisation du polynectar pour en avoir ingérer des doses considérables durant cette guerre où ses cheveux roux et son visage étaient recherchés. Moins que celui de son frère, mais recherché quand-même. Pour passer inaperçu il fallait prendre l’apparence de moldus ou de sorciers honnêtes. Voix, visage, taille...Tout était emprunté, tout n’était que mensonge et si vos cartes étaient jouées correctement, vous pouvoir vous en tirer avec n’importe quoi. C’était le résultat d’une magie longue et alambiquée qui tromperait n’importe qui, Fred y compris. Dupé et en colère contre elle, contre lui.


Du polynectar et autres potions. Autres déguisements, surement, ayant donné une toute autre vie à celle qui soulevait plus de questions à chacun de ses mots qu'elle n’en résolvait, à la plus grande frustration de son interlocuteur. Avec qui avait-il été à Poudlard alors ? Qui lui avait apporté de l’aide durant cette guerre. Qui avait-il mutilé, pour qui avait-il eu peur si ce n’était pas Gwen. Son amie, celle en qui justement, il portait une confiance quasi aveugle. Ses mots font flancher une nouvelle fois ses sourcils, durcissant les traits de son visage en se fronçant. Comment pouvait-elle demander cette confiance et cette amitié, si tout était remis en cause. Si il ne savait même plus à qui il était entrain de parler, une inconnue ou une amie à l’apparence changée. C’était le prendre pour un idiot, lui demander de croire aveuglément en quelqu’un ou quelque chose.  Il n’était pas comme ça si ? Stupide, trop compatissant, trop ouvert aux autres pour ne pas pardonner. Ne pas écouter, ses yeux observant toujours les siens toujours en quête d’une fluctuation. D’un changement prouvant que ce n’était que mensonge. Il n’oubliait pourtant pas sa baguette dans sa poche, prête à être utilisée en cas de besoin et un lieu où transplaner dans l’esprit. Au cas où, on sait jamais. Stupide. L’index levé, il menace. « Tu as intérêt à m’expliquer vite, et clairement, ce qu’il se passe sinon je - » Sinon il allait transplaner sans attendre. Sinon, il disparaîtrait et tâcherait de tout oublier. Tout renier, tout détruire. Sinon il allait la faire parler de force. Sinon, il laisserait sa rage l’emporter.
Mais il ne pouvait pas faire ça, épuisé. c’est fini la guerre Fred. Il laisse ses traits se détendre et son index tomber, laisse la colère de côté. Parce qu’elle n’était qu’un masque cachant bien pire. Sa peine. Celle qui le ronge, celle qui lui disait, encore une fois, qu’il était stupide. Les yeux baissés, il soupire. Il avait besoin de réponses.  « Est-ce que c’est toi ? » Les mots s'envolèrent à voix basse, sur un coeur gros et le goût amer du mensonge. Avait-il un ami sincère au final, ou était-il diablement seul, entouré de mensonge forgés par un esprit trop fragilisé. Il n’en savait plus rien. Perdu. Toujours plus, toujours s’enfonçant dans un abysse qui n’en finissait pas. Tout recul était une illusion d’optique. Tout souvenir une fantaisie. Tout fait un rêve. Elle ne viendra pas.

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MessageSujet: Re: pretty much alive ( gwen )   pretty much alive ( gwen ) EmptyDim 15 Jan 2017 - 19:13

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J’en ai imaginé des scénarios. J’ai ai fait des cauchemars même mais rien qui ne me fasse souffrir autant que le regard qu’il pose actuellement sur moi. Il n’a pas peur, il n’est pas surpris, il est déçu. Ma propre salive ressemble a un acide puissant alors que je l’avale avec difficulté en tentant de répondre mais rien ne vient. La réponse est pourtant simple JE suis Gwen, je suis moi, je suis celle qu’il attend même s’il ne le sait pas. C’était idiot de penser qu’il comprendrait simplement en me voyant, en me touchant mais il avait reconnu Finn sans connaître mon visage alors pourquoi ne pouvait il pas voir Gwen sous cette nouvelle apparence, sous cette unique et réelle apparence. La vraie, la seule, celle à laquelle j’avais moi-même beaucoup de mal à m’y faire même si elle ne changeait pas radicalement de la précédente. Mas chaque détails me chiffonnait, m’interpellait avant de finir par m’agacer. Le moindre grain de beauté qui était apparu était examiné, gratté comme s’il pouvait disparaitre, chaque boucle de mes cheveux étiré, la couleur de ceux-ci ou de mes yeux soigneusement évité lors des courts passage devant des surface réfléchissantes... Je ne reconnaissais que mes cicatrices, comptés soigneusement, régulièrement comme pour me rassurer d’être bien moi-même. Mais je n’ai guère le temps de m’appesantir sur mes problèmes, si je ne parle pas il part. Si je ne parle pas il fuit. Il refusera tout autre rendez-vous et je ne pourrais pas l’en blâmer. Il n’est pas patient, il refuse d’avoir été berné, dupé. Il refuse mes mensonges qui sont pourtant si nombreux. Mais l’angoisse m’étreint. S’il refusait la vérité? S’il refusait de me pardonner, de tenter même une seconde de me comprendre. Car ma vie de mensonge n’avait rien d’un jeu plaisant, ça n’était pas mon choix. Six s’approche, se pose et me fait gagner quelques secondes mais je suis pleinement consciente que je dois répondre. Je vais t’expliquer bien sûr... Sinon quoi Fred? Sinon tu pars sans avoir le fin mot de l’histoire? Sinon tu uses de ta baguette contre moi? Un petit sectumsempra peut être? Cela ne te ressemble pas... ça ne peut pas se passer comme ça entre nous. Sa menace n’a pas vraiment d’effet sur moi, je ne suis sans doute pas assez sur mes gardes mais ça m’est impossible pas avec lui. Et il se détend prouvant que j’avais raison, qu’il existait un lien assez particuliers assez puissant pour surmonter ça. Du moins je devais m’efforcer d’y croire.  Oui, c’est moi c’est Gwen. Finn. Ca a toujours été moi, je n’ai jamais voulu mentir, te trahir. Parce qu’au fond c’était bien là le noeud du problème non? Le mensonge était le frère de la trahison et je m’y refusais. Il n’avait jamais été dans mes intentions de blesser mes proches et c’est bien ce que je faisais, un a un subissait face à mes erreurs.  C’est... si compliqué Fred mais je suis sincère, je suis Gwen. Assieds toi je t’en prie et pose moi toutes les questions que tu souhaites. Je ne voyais pas par ou commencer, a quel mensonge mettre fin en premier pourtant il en fallait bien un et j’avais choisi le plus “gros”, le plus visible, mon apparence, mon identité. Je me suis rendu à une soirée a Herpo Creek quand... ils ont décidé de tout détruire. Tu sais que je suis toujours au bon endroit au bon moment... Ma malchance était au même niveau que ma gourmandise, un fait connu de tous. Si un jour le ciel devait vraiment tomber sur la tête de quelqu’un vous pourriez être sur que je serais dehors à l’attendre sagement. J’ai peu de souvenirs de ce qu’il s’est réellement passé mais j’ai fini à Sainte mangouste. On m’a plongé dans le coma et utilisé le traitement au sang de vélane. Quand ils m’ont réveillé la bataille avait pris fin et l’insurgé était venu pour tuer la fille Lestrange sauf qu’il est tombé sur ... moi. Sur la personne que tu vois devant toi. Celle que je suis réellement puisque je n’ai pas pu prendre ma potion durant mon coma. Je le regardais tâchant de ne pas le perdre dans des détails inutiles tout en n’oubliant rien, je ne voulais plus lui mentir. Je sais que c’est perturbant que tu dois me détester mais je n’ai pas eu le choix, j’ai emprunté cette identité ce... corps pour vivre. Il devait réagir, me poser des questions m’interrompre faire quelque chose avant que mon coeur ne cède. Chaque mot me coûte, chaque aveu me rend plus fragile et j’ai l’impression d’être submerger par toute mon histoire, par cette vie inventée depuis mes trois ans.
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MessageSujet: Re: pretty much alive ( gwen )   pretty much alive ( gwen ) EmptyMar 7 Fév 2017 - 0:30

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It started out as a feeling Which then grew into a hope Which then turned into a quiet thought Which then turned into a quiet word And then that word grew louder and louder 'Til it was a battle cry I'll come back when you call me No need to say goodbye Just because everything's changing Doesn't mean it's never been this way before All you can do is try to know who your friends are As you head off to the war Pick a star on the dark horizon and follow the light You'll come back when it's over No need to say goodbye - the call,regina spektor




Il obéit en venant s’asseoir à côté d’elle, plus sous le choc que par réel désir d´obtempérer à l’inconnue pas si inconnue que cela pour écouter son histoire, ses explications décousues lui racontant comment, par instinct de survie, il a fallu mentir, toutes ces années. Les yeux fixant les graviers il écoute malgré sa mine bougon d’une oreille attentive en essayant de coller les morceaux, sans vraiment y parvenir. Tout ce qu’il remarquait au final, c’était le mauvais sort frappant toujours la jeune fille, qui lui, n’avait pas changé il semblerait.

« Il n’y a que toi pour être aussi malchanceuse. » dit-il, en tournant enfin le visage vers elle. C’était si étrange de voir un visage qui n’était pas le sien, une voix qui n’était pas la sienne et des yeux qui ne lui ressemblait pas. Ce n'était pas le visage auquel il était habitué, elle non plus d’ailleurs. Pourtant il s'efforçait d’imaginer cette lueur familière. De voir une ressemblance avec celle qu’il a connu, sans vraiment en trouver.. Oui elle avait la même couleur de cheveux et des yeux peut-être d’une teinte similaire, mais cette Gwen avait des taches de rousseurs sur le nez, ce qui changeait. Était-ce si important ? Quelque-Chose lui disait que non. Quelqu’un. Elle.
Après tout elle avait accepté ce que Finn était devenu sans la moindre difficulté, juste parce qu’il était lui. Cela devrait suffir, sa présence. Savoir que c’était son amie, savoir que ce n’était rien que quelques gouttes de potions. Pourtant ça coince toujours un peu et le coeur lui fait encore mal. Toujours vexé d’avoir été berné.

« J'espérais juste que tu étais l’exception à la règle. La guerre et ses camps… les mensonges…Ça a eu raison de presque toute mes amitiés. J’m’disais que toi… Ça pouvait pas être le cas. Après tout, on a fini cette guerre en étant toujours du même côté. En quelque sorte, pas de façon officielle je veux dire...» En plus tu es une Lestrange. C’est ce qu’il aurait voulu ajouter pour argumenter un peu plus ses propos. Il est vrai que ce n’était pas gagné, une Lestrange serpentard, amie, toujours amie même pendant cette guerre, avec un des fils Weasley les plus impliqué dans cette guerre. Mais à cet instant précis plus rien n’était certain. Ni sa place chez les Lestrange ni tout le reste, il évite donc le sujet, continuant rapidement. « Et pourtant te voilà avec le plus gros secret que l’on m’ait caché de toute ma vie. » En général Fred fouinait trop pour qu’on puisse lui cacher quelque chose longtemps, sauf là, en fait. Comment j’ai fais pour ne rien voir de tout ça. Qu’il se dit, lui qui en a bu du polynectar, lui qui ouvre ses yeux. La supercherie pourtant l’a ridiculisé, aussi aveugle que le commun des mortels, berné par quelqu’un qu’il croyait connaître sur le bout des doigts. Cela faisait mal, plus qu’il ne voudrait l’avouer.

« Je ne sais même pas si je peux te détester. Ça ne dépend même pas que de moi de toute façon. » dit-il, l'amertume se sentant dans sa voix. Il y avait cette partie en lui contre laquelle il ne pouvait rien faire. Ce fragment d'âme qui ne lui appartenait pas vraiment et qui pourtant faisait partie de lui. Ce bout de vie qui allait l’aimer, qui qu’elle soit, peu importe leurs apparences et les années écoulées depuis la disparition de ces gens qui vivent à travers eux. Parfois, il considérait presque Gill comme un parasite qui le rendait faible. Qui brisait encore un peu plus ce qu’il était en créant ce lien destructeur et pas avec n’importe qui, avec cette famille au sang cruel contre laquelle la sienne se bat depuis déjà longtemps. Comment expliquer à ces camps opposés que cette amitié transcende la raison. Que ce n'était pas un choix, tout d’abord. S'en était devenu un par la suite. Parce qu’au fond ils se connaissent par coeur, ou en tout cas qu'il le pensait. Qu'elle a toujours vécu au côté de Finn et lui au côté de Gill. C'était une histoire de destin et de karma. Un ordre que la magie passait son temps à détruire et remodeler, amants de coïncidences douloureuses et de prophéties se répétant. F et G. Des initiales qui revenaient dans cesses, garant d’un lien indélébile. Fabian et Gideon. Finn et Gill. Fred et George. Fred et Guenièvre. Lorsqu’il avait réalisé cela, en plein milieu de cette guerre il s'était senti presque soulagé, juste pour deux lettres. G et F. On en revenait toujours à cela, jusqu'à maintenant. Guenièvre n'était pas Guenièvre, mais l'était quand-même, ternissant sa théorie d’un coup de baguette.

Fred soupire, tout en s’affalant sur le dossier du banc incapable de faire bonne figure plus de quelques minutes, même devant elle. Les bras croisés contre son torse on pouvait sentir encore cette tension le ronger et les traits de son visage durcis par la contrariété. « Si tu n’es pas Guenièvre Lestrange, alors qui es-tu, pour avoir peur de vivre en étant toi-même ? » Comprendre. « C’est quoi ton nom ? » Il doit comprendre.
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MessageSujet: Re: pretty much alive ( gwen )   pretty much alive ( gwen ) EmptyJeu 16 Fév 2017 - 11:32

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Il s’installe. Il s’assoit et mon angoisse baisse d’un cran. Un tout petit cran mais un cran tout de même. Il est assis là, à mes côtés et il ignore à quel point ce geste qui peut paraitre insignifiant pour beaucoup est important pour moi. Il aurait pu fuir, partir sans attendre mes explications. Transplaner simplement et me laisser avec mes mensonges, mes regrets, mes peines et mes espoirs déçus. Je l’aurai mérité, il avait toutes les raisons du monde de ne pas m’accorder la moindre chance, mais il ne fait rien de tout cela, au contraire. Malgré son air renfrogné il est resté et attend de moi que je lui donne des réponses. Il attend de moi la vérité. Je le lui dois, comme je le devais à mes frères même si ça devait être douloureux. Tant de le dire à haute voix que de le raconter aux personnes qui comptent vraiment pour moi, aux personnes dont l’absence me serait insupportable.  Son commentaire parvient même à fait naitre sur la commissure de mes lèvres un fin sourire. Il a raison, le sort s’acharne sur moi, il parle de malchance, Rabastan parlerait de Karma mais la finalité reste la même s’il existe un endroit où il ne faut pas être, je m’y suis installée.  Je ne réponds rien, perdue dans son regard. Ce regard qu’il pose sur moi avec amertume mais curiosité. Il me découvre comme j’ai pu et le fait encore si souvent. S’il savait à quel point il est perturbant, effrayant même de croiser le reflet d’une inconnue et de sursauter en comprenant qu’il s’agit bel et bien de vous. Il me regarde et je baisse les yeux. Ses paroles sont franches, tranchantes et même si je m’y attendais, elles sont douloureuses. Je me mords la lèvre, joue nerveusement avec le bout de mes doigts, observe le bout de mes pieds comme s’il s’agissait de la huitième merveille du monde. Autant dire que je transpire la culpabilité par tous les pores de ma peau. Je n’avais d’ailleurs rien trouvé de mieux à dire que… Je suis désolée… sincèrement désolée. J’aurai voulu être cette exception pour lui mais je n’étais visiblement pas capable d’être autre chose qu’une source de déception. Je secoue la tête de droite à gauche, je ne veux pas que Finn intervienne, Fred avait le droit de choisir seul d’être simplement lui. Je ne savais que trop bien qu’on ne pouvait pas cacher indéfiniment la personne qu’on était réellement. Et nous n’étions plus Gill et Finn du moins nous n’étions pas simplement eux... Pourquoi tout cela était-il si compliqué? Non, tu es toi, je veux dire pas Gill, juste Fred... Je... Finn... nous... TU as le choix, Fred. Je m’embrouille, refuse de croire qu’il n’est pas maître de ses émotions et de ses actes. Pourtant, je sais bien que la Gill en lui m’a fait faire à moi, Gwen, des choix, des actes fous par pure et aveugle confiance. Je ne dois pas y penser, c’est trop compliqué à décrire et à comprendre même pour nous. C’est quelque chose qui nous dépasse. Mais je ne veux pas non plus l’inciter à me détester… lui donner des idées qu’il n’aurait peut-être pas eues seul. Tu as le droit de me détester…  Son regard est trop pesant pour que je parvienne à le supporter plus longtemps alors mon regard s’égare sur les jeux pour enfants plus loin. Du banc ou nous sommes installés on entend quelques rires mais il n’y a personne autour de nous, personne qui puisse nous entendre, c’était souvent le cas. C’est pour cette raison que nous avions choisi cet endroit pour nous retrouver. Lorsqu’il était pourchassé, qu’il usait de potion ou de sort de métamorphose pour cacher sa tignasse rousse, ses tâches de rousseurs, pour cacher son nom trop connu, trop reconnu. J’avais trois ans quand j’ai pris la place de Cedrella. Les paroles de Draco me reviennent en mémoire et j’ajoute précipitamment. Elle était fragile, elle n’a pas survécu tu sais elle était trop petite, je crois qu’elle est morte dans les bras de sa mère. Ca n’était pas une certitude mais ça restait l’explication la plus logique pour comprendre la réaction d’Elena, c’était la seule façon que j’avais eu de lui trouver des circonstances atténuantes à ces actes durant toutes ces années. Je ne l’ai pas tué… Pas comme ça. Je lui avais volé sa place mais pas sa vie, pas vraiment sa vie, celle que j’avais eu au sein de sa famille ne ressemblait vraisemblablement en rien à ce qu’elle aurait eu. Mes doigts glissent sur le journal intime de ma mère qui contient ses souvenirs, ses photos, mon histoire. Les souvenirs remontent un peu comme si j’ôtais un voile après l’autre, j’étais trop petite, les images étaient trop dures j’ai longtemps, très longtemps tout enfoui. Oublié Parce que c’était mieux ainsi, Severus m’avait appris à être Gwen à vivre Gwen mais ils revenaient… Un souvenir puis un autre, doucement, lentement, douloureusement. Elle m’avait promis une petite fête pour mes trois ans, il y avait des ballons, de la musique et un gâteau. Lui était déguisé en clown… Un frisson glacial parcours mon dos, je frissonne. J’ai peur des clowns et je sais maintenant pourquoi.  Ma mère et mon beau père ont été tués ce jour-là. Parce qu’il ne devait plus en rester aucun, c’était la mission, celle de Rosier et Severus. Elle était auror et lui juge au Magenmagot et ils s’étaient fait beaucoup d’ennemis je me souviens qu’on déménageait souvent mais qu’on était resté une journée de plus pour fêter mon anniversaire. Tout est allé si … vite. J’entends la porte qui explose, je vois les éclairs des sorts qu’ils échangent. Riagal qui m’envoie dans l’armoire à disparaitre qui ne fonctionne pas et s’effondre sur moi. Il y a la douleur, la peur et tout le sang. Elle a été tué la première, elle nous a protégé jusqu’au bout et il est tombé en dernier. Juste avant qu'un des mangemorts ne s’aperçoive que j'étais encore en vie et qu'il ne décide de m'épargner en me confiant à Elena Lestrange. Je me souviens très peu de leurs visages ou du son de leurs voix.   J’attrape le journal intime et je retrouve une photo de nous trois que je tends à Fred. Marlène McKinnon et Riagal, ma mère et le seul père qui m’ait connu.   C’était étrange de tout lui déballer de la sorte, tout aussi perturbant que de me l’entendre raconter à haute voix. Entre les souvenirs qui m’étaient revenus, tout ce que j’avais pu lire dans son journal, ce que Quinn m’avait raconté sur eux. Je lui en tends une seconde. Ils sont 4 sur la photo tous plus jeunes, trop jeune pour que j’y apparaisse. Marlène dans les bras de Sirius et ma marraine Lily dans ceux de James Potter, c’est Remus qui a pris la photo comme l’indique l’inscription derrière. Ils sont jeunes, souriants. C’est lui mon père biologique, Sirius Black. Il n’a jamais su qu’elle était enceinte, qu’il avait eu une fille. Il est mort sans savoir. Elle m’a appelé Jeanne Canopus Black Canopus, le seconde étoile la plus brillante après Sirius. Mon regard se perd sur le journal intime que je caresse du bout des doigts. Mais elle est morte avec eux ce jour-là tout comme Cedrella est morte peu de temps avant… je suis juste Gwen.   J’avais recherché la vérité si longtemps que je n’étais plus certaine que d’une chose, j’avais vécu 20 ans en tant que Gwen et c’est elle que j’étais, ni Jeanne ni Cedrella. Comprenait-il maintenant pourquoi vivre sous ce nom était compliqué ? Pourquoi j’étais devenue une Lestrange ?
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MessageSujet: Re: pretty much alive ( gwen )   pretty much alive ( gwen ) EmptyMer 22 Fév 2017 - 23:39

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pretty much alive
Gwen & Fred
It started out as a feeling Which then grew into a hope Which then turned into a quiet thought Which then turned into a quiet word And then that word grew louder and louder 'Til it was a battle cry I'll come back when you call me No need to say goodbye Just because everything's changing Doesn't mean it's never been this way before All you can do is try to know who your friends are As you head off to the war Pick a star on the dark horizon and follow the light You'll come back when it's over No need to say goodbye - the call,regina spektor


Elle s’excuse encore et cela sonne déjà comme une vieille rengaine. Quelque chose de déjà entendu qui n’avait plus vraiment de valeur. Ce qui était fait était fait, laissant sa trace dans la poussière d’un passé en ruine. De toute façon au point où il en était, ce n’était qu’un coup de plus, soudain, peut-être. Mais peut-être plus prévisible qu’il n le pensait. Les gens sont humains, après tout. Même lui, ce qu’il avait tendance à oublier assez souvent, se reprochant un comportement instable et des traumas de guerre qui ne lui allaient pas au teint.  « Je suis moi… Mais je sais ce qu’elle pense, c’est pas… Je sais. Ça ne dépend pas QUE de moi, c’est tout... Je veux dire... J’sais que j’ai le droit, ça ne veut pas dire que je peux. Ou que je veux. » Ce n’était que de fines nuances dans un méli-mélo de pour et contre, de colère et de regret mélangé à des souvenirs qui n’étaient parfois même pas les siens. Ils n’avaient pas eu l'occasion de grandir ensemble et pourtant il en avait l’impression, le ressenti d’une fille disparue depuis longtemps qui vivait quelque part à travers lui, à travers sa magie.  Cet affection qui n’avait pas le moindre sens et qui existait juste, qui rendait tout ça horriblement complexe. Il lui en voulait et pourtant, elle les avait aidé plus qu’il ne le fallait, au péril de sa vie déjà si souvent menacée. Fred n’oubliait pas qu’il avait eu son sang sur les mains de façon littérale. Que la culpabilité ne l’avait pas encore quitté et pesait dans cette balance, même si le sang avait été nettoyé. Il avait donné à cette victoire et à la libération de sa petite soeur la terrible odeur du fer et la couleur carmin. « Bref, c’est sans importance. »
Elle commence à raconter son histoire par son commencement, la mort de la fillette dont elle avait pris la place. Celle dont elle avait porté ces traits, qu’il avait toujours connu. Une enfant morte trop tôt, cachée comme un secret de famille qui continuait à hanter le monde. De là tout devient plus horrifique à chaque mot prononcé malgré des débuts tendres. Une histoire d’anniversaire, de gâteau et de ballons qui s’était transformé en double homicide des mains de monstres auprès desquels elle avait passé sa vie.  Des pleurs aux éclairs verts, il imagine la scène d’horreur se jouant dans sa tête, mélange des scènes de guerre qu’il a vu et des cadavres qu’il a porté. Des explosions constantes de pré-au-lard et des orphelins laissés par la guerre comme le petit Teddy. L’histoire a le don de le laissé silencieux, contemplant devant lui les graviers tandis que les rires des enfants moldus fusent au loin, donnant à son récit un ton encore plus sinistre: ils ne savaient pas tout ça. Toute la violence de leur monde supposé être, à leur yeux, d’une beauté sans pareil plein de cette magie dont ils raffolent tant. Dans son récit quelque chose l’intrigue, sa survie. A l’époque où les mangemorts tuaient femmes et enfants sans le moindre remord, bien plus facilement qu’à cette nouvelle guerre, grâce à qui se tenait-elle là encore ? Qui avait eu l’idée d’utiliser une petite fille du camp pour remplacer une défunte gamine parmis les siens. Qui était assez compatissant pour épargner une enfant de toute façon, chez eux. « Qui t’as “sauvé” ? » La réponse était toute trouvée et il n’attendait que la confirmation, Severus Snape. C’était la seule explication possible.

Pendant ce temps elle saisit ce qui ressemble à son carnet de recherche à lui. Celui dans lequel George et lui notaient leurs idées pour la boutique, accompagné de dessins et de photos qu’ils avaient fait à Poudlard ou durant les vacances en famille. Un journal de vie qu’il peinait à regarder, mais s’efforçait de consulter de temps à autre, y notant même depuis quelques temps ses propres projets pour l’avenir de son commerce. Il avait raison puisuq’à l’intérieur il y avait des photos, des souvenirs. Des fragments d’un passé trop vite écourté par des sortilèges mortels. Gwen lui tend l’un des clichés, lui révélant le nom de son beau-père et de sa mère, Marlène. Un nom qu’il avait déjà entendu par le passé, dans les récits de l’ordre et les histoires de ses parents et un visage qu’il avait déjà vu, sur des clichés. Avant qu’il ne puisse dire quoi que ce soit les mots lui sont ôtés de la bouche lorsqu’il reconnaît les personnes sur le cliché qu’elle pose entre ses doigts. Il reconnaît les visages et les sourires, ceux dont il avait tant entendu parlé toute son enfance, toute sa vie. On avait souvent comparé Fred et George à James et Sirius, deux duos destructeurs pour deux amitiés, deux liens indestructibles. Aussi bruyants et incorrigibles, aussi farceurs, animés par une trop grande énergie et un goût pour énerver le concierge de l’école. « La fille de Sirius ? Carrément ? » Il pensait être au bout de ses surprises et pourtant, elle continuait à le surprendre à chaque révélation. Après lui avoir adressé un regard, il repose ses yeux sur le cliché où les jeunes adultes semblaient prêts à vivre une belle et longue vie. « Je connaissais bien ton père. J’suis resté une bonne partie de mon temps chez lui pendant des années, à cause des affaires de l’ordre. On était à l’abris nul part, sauf là-bas. » C’était le sanctuaire de l’ordre après tout. Un lieu qui ne payait pas de mine certe, mais ce n’est pas comme si les Weasley étaient habitués à mieux. « J’ai aussi le plaisir de rencontrer le portrait de ta grand-mère, là-bas… Une femme absolument charmante qui hurlait à tour de bras sur les traîtres à leur sang et les amis des sang-de-bourbes. Autant dire qu’elle nous aimait pas trop. » La vieille femme hurlait souvent sur eux en temps normal, à peine avaient-ils passé la porte. Autant dire que les jumeaux avaient fait tout leur possible pour l’irriter un peu plus à coup de pus de Bubobulb que l’elfe tout aussi charmant de la famille Black devait s’occuper de nettoyer.  « J’ai déjà vu ta mère sur une photo d’eux tous. Pas longtemps avant qu’ils se fassent tuer. Elle était dans la salle qu’on utilisait pour s’entraîner pour l’armée de Dumbledore. Pour pas les oublier, ni eux, ni Diggory. C’est Sirius qui l’a donné à Harry.  Mes oncles sont dessus aussi, Fabian et Gideon Prewett. Ils étaient amis avec tes parents et les Potter. J’avais trois ans quand ils sont morts. » Leur mort avait secoué sa mère de façon indélébile. Morts comme des héros sous les coups de six mangemorts, cela n’enlevait pas la peine de leur soeur qui elle aussi croyait en l’ordre mais ne pouvait se résoudre à les rejoindre, Ginny était sur le point de naître et Bill allait faire son entrée à Poudlard dans peu de temps.  « Attends... s’ils sont morts tous, la même année, ça veut dire que t’as mon âge ? » L’année 1981 avait marqué la mort de leurs proches, ainsi que leurs trois ans. Pourtant ils n’étaient pas de la même année à Poudlard, ce qui lui donnait vingt-trois ans quand lui, dans quelques mois, allait en avoir vingt-six.  « Cedrella était plus jeune j’imagine. La pauvre petite. » Ils avaient donc conservé l’âge de la petite, effaçant ses trois premières années de vie comme si elles n’avaient jamais existées. Elle avait prit sa place depuis le commencement, sans jamais quitter son rôle, tandis que Sirius lui, ignorant tout de son existence.

« Il me manque. Même s’il avait tendance à être légèrement trop protecteur envers nous parfois. Et envers l’ordre... » Il se souvenait encore de Sirius insistant fortement pour que les quatre plus jeunes Weasley et Harry restent retranchés au square Grimmaud après l’attaque de leur père, provoquant sa colère et celle de George qui refusaient de rester les bras ballants malgré ses explications. Malgré leur majorité être considérés comme des enfants les mettait hors d’eux Et la nuit entière à attendre n’avait pas vraiment réussi à calmer les adolescents. Pas Fred en tout cas, toujours en rogne même au petit matin.Ce n'était qu’un souvenir parmis d’autres plus jovials. Celui qui aurait dû être le pire souvenir de sa vie, Et qui était devenu qu’une simple soirée de frayeur, ordinaire. Le souvenir n'était plus si amer et la colère s'était évanouie, remplacé par une certaine nostalgie et un remord pour les mots prononcés. La solitude avait toujours pesé sur les épaules de l'héritier de la famille Black, il ne faisait que de comporter comme un homme cherchant à protéger sa famille déjà écorchée, rien de plus. Il repose la photo à sa place, entre ses mains. « C’était un type bien, qui nous laissait un peu faire ce qu’on voulait dans la maison, même faire exploser des trucs et nous défendait quand maman hurlait pour nos bêtises. » Un autre souvenir lui revient, d’une Molly en rogne contre ses deux ados fraichements majeurs complotant avec un Sirius inventeur à ses heures perdues dans la cuisine du Square. Il aurait aimé savoir que tu existais. » Quelque chose lui disait qu’il aurait été capable d'être un bon père. Peut-être un peu trop enclin à tuer le premier osant faire du mal à sa fille, mais un bon père quand-même. Il avait été là pour protéger Harry, là pour eux. Pour Tonks, Remus. La seule chose à déplorer était, au final, qu’il n’ait pu rester plus longtemps.   « En première année, la première semaine George et moi on a eu des ennuis avec Rusard. Il a enfermé notre tasse à thé mordeuse qu’on avait foutu à sa place au petit déjeuner dans un tiroir de son bureau. Bien entendu on a voulu la récupérer. Alors on a fait une autre bêtise, on s’est de nouveau retrouvé dans le bureau en ayant prit soin de laisser une bombabouse dehors. Quand elle a explosé il est allé voir et nous avons ouvert le tiroir rempli de trésors oubliés. L’un d’entre eux était la “carte du maraudeur”. C’est une carte enchantée de l’école faite par Lunard, Queudver, Patmol et Cornedrue... On l’a utilisé des milliers de fois, pour nos plus grandes oeuvres dans cet école, elle nous permettait de voir tout le monde, n’importe où, n’importe quand. On leur doit énormément, on les adulait presque.» Ils en avaient vu des choses sur cette carte, les jumeaux. De bons souvenirs qu’ils avaient partagés longtemps tous les deux, jusqu’à ce que la vérité n’éclate. « Ce n’est que longtemps après Poudlard qu’on a appris que Lunard, Cornedrue et Patmol était en fait Remus, James et Sirius. Ce qui a rendu tout ça encore plus spécial. » En y repensant il ne peut s’empêcher un sourire, remplit d’une tendresse oubliée, sans douleur. Juste de la joie pour quelques instants où il se souvenait son excitation, lorsqu’il a apprit qui était son héro d’enfance et comment ils avaient créé cet invention qui n’avait fait qu’encourager les jumeaux à poursuivre leur rêve.

En retournant les photosil y trouve une date sur l’une, 1981 et sur l’autre, le nom de Remus, auteur de ce cliché rassemblant le célèbre couple de sorcier décédé cette même année d’horreur. Le sourire s’efface vite, happé par la tristesse. Il en revient à la conversation avant qu’elle ne prenne l’avantage. « Pour ce qui est de ton nom, j’continuerais à t’appeler comme ça alors. » dit-il, presque satisfait de ne pas avoir à changer, au risque de se tromper. « C’est bien étrange, Canopus. Je préfère Gwen, ça donne moins l’impression de t’insulter à chaque phrase. » Il est vrai que ce prénom sonnait un peu comme une insulte, ou un répulsif contre les puces s’attaquant aux chiens. Sirius devait peut-être même en avoir un flacon quelque part puisqu’il se plaignait souvent de ces vermines. « Je me suis toujours demandé pourquoi les Lestrange avaient appelé leur fille Cedrella. C’était le prénom de ma grand-mère… Une Black, mais surtout une traître à son sang, puisqu'elle a osée marier un Weasley. En la remerciant, puisque c’est comme ça que je suis né. » Les histoires de sang-purs, il avait grandit en entendant que ce n’étaient que des futilités sans la moindre importance. Le cas de sa famille était tout aussi ridicule que ces histoires de puretés. Sa grand-mère, avait été reniée pour avoir suivi les dires de sa famille, marier un sang-pur, non ? Oui, mais pas un Weasley, pas ces gens trop décidés à faire ce qu’ils voulaient sans respect pour les traditions, préférant les mariages d’amour comme celui-ci aux arrangements des autres vingt-huits, rendant toute représentation d’un arbre généalogique clair de ces familles totalement impossible. L’ironie avait pourtant fait qu’Arthur Weasley s’était mariée avec une autre sang-pur, quand son frère s’était décidé à salir leur sang en donnant naissance à Mafalda, sa cousine, qui avait eu honte d’eux une bonne partie de sa vie. Les choses ne progressent pas, les mentalités stagnent  et les querelles continuent. Ils n’étaient pas sortis de la forêt interdite à ce rythme.


Fred lui redonne les deux clichés, plus en sécurité à l’intérieur du carnet qu’entre les doigts tendus du sorcier qui risquerait de les corner encore plus.  « Tu pouvais me le dire, tu sais. Je suis pas ce que l’on appelle un mouchard, pour ce que je parle aux gens en plus ton secret était définitivement en lieu sûr. » La confiance devait régner entre eux et pourtant il n'avait pas été dans la confidence, jusqu’à aujourd’hui.  « T’en as vraiment jamais parlé ? » L’idée de tenir un secret aussi longtemps sans pouvoir dégager ce poids de ses épaules lui donnait presque un tassement vertébral rien qu’à y songer. « Les autres Lestrange, hormis Elena..Ils savent pas, n’est-ce-pas ? » Surement que non idiot. Elle ne serait plus là pour te raconter tout cela, sinon.

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MessageSujet: Re: pretty much alive ( gwen )   pretty much alive ( gwen ) EmptySam 4 Mar 2017 - 19:51

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Il a raison, je le sais. Je comprends ce qu’il veut dire,  le silence s’installe et pourtant…Il y a cet écho assourdissant au fond de moi, ce rire amusé qui provient de cette vie passé qui ne cesse de me hanter depuis Beltane. Tout cela le fait rire lui, parce qu’il sait que même si je me débattais avec moi-même comme je pouvais souvent le faire il n’avait qu’à claquer des doigts pour faire remonter à la surface des souvenirs, des impressions. Ceux que certains appellent des « déjà-vus » lui il sait que ça lui appartient à lui et à ceux d’avant. Ça l’amuse tout ça, mes mensonges, mon nouveau corps puisqu’il sait que ça n’a aucune espèce d’importance. Peu importe l’enveloppe seul compte l’âme qu’il recèle. La sienne, la mienne, la nôtre. Et il sait que Gill pardonnera parce que ce mensonge aussi gros et aussi douloureux soit il n’est que le reflet de notre dernier jeu, cap ou pas cap de survivre quel qu’en soit le prix ? Alors ce qui irritait peut-être un peu Gill c’est le fait que ma « stratégie » soit plus poussée que la sienne ? Qu’elle ait fonctionné si longtemps. Non je ne pouvais pas penser comme ça, moi, Gwen par respect pour mon ami et tout simplement parce que pour moi il n’avait jamais s’agit d’un jeu. Je devais vivre le jour même, l’instant présent et il n’y avait que Fred face à moi. Fred et ses interrogations, Fred, sa rancœur et sa déception pour seul miroir. Mais contrairement à ce qu’il pouvait dire ça avait une certaine importance pour moi. Tout devient silencieux quand il m’écoute. Cedrella, mes parents, les mangemorts, tout remontent trop vite à la surface et même si je m’y étais préparé mon cœur se serre un peu plus à chaque mot. J’ai le souffle court, une respiration erratique. Il me coupe par une toute petite question, juste quelques mots. Severus Snape. Il m’a soigné, m’a aider à devenir Cedrella jusqu’à… ce qu’il ne vous rejoigne. Jusqu’à ce qu’il m’abandonne une bonne fois pour toute en rejoignant les Phénix dont il aurait toujours dû faire partie. Je sais que mes mots sonnent comme un reproche mais je lui en veux. Bien sûr, le fait qu’il m’ait épargné n’excusait pas tout mais il restait quelqu’un d’important pour moi. J’hochais simplement la tête à sa réflexion concernant Sirius. Oui carrément même si… cela ne changeait pas grand-chose pour moi malheureusement. J’étais et resterais toujours la fille de deux sorciers décédés quels qu’ils puissent être ou avoir été, connus ou pas membre de l’ordre ou simple sorcier. Je me mordais la lèvre inférieure pour retenir tout commentaire amer qui me venait en tête. Mieux valait que je me taise et que je l’écoute me conter son histoire avec une certaine nostalgie dans la voix. Ma tête et mon cœur ne cessait de se disputer bruyamment. Entre l’envie de tout connaitre de lui et la peine de voir que tout le monde le connaissait mieux que moi. Il avait été un très bon ami, un très bon mentor, un très bon parrain mais pour moi il n’était rien. Rien de plus qu’un nom que je ne porterais jamais et quelques vagues ressemblances physique. Je ne connaissais pas l’homme dont il me parlait, encore moins sa maison qui avait servi de refuge à l’ordre ou le portrait d’une grand-mère pro sang pur insupportable visiblement, rien tout cela ne me disait quoi que ce soit et ne me dirait jamais rien. Mon histoire n’était pas celle-ci. Je l’écoutais simplement commentant parfois. La salle sur demande, pratique pour s’entrainer. C’est là-bas que Dumbledore a rassemblé les affaires de Marlène et Riagal après leur mort, c’est là-bas il y a à peine quelques mois que j’ai découvert qui ils étaient… qui j’étais. Même si, après tout cela j’avais fini par comprendre que je n’étais pas cette petite fille non plus. Ni Jeanne, ni Cedrella. Il me parlait de ne pas oublier, ces héros d’un autre temps, ces âmes innocentes trop vite disparu. J’avais peu côtoyé Cédric Diggory et n’avait connaissance des autres membres du premier ordre du phénix que du point de vue de Severus et des mangemorts que j’avais côtoyé toute ma vie autant dire que mes souvenirs n’étaient pas les plus réjouissants qui soient. Il me parlait d’une autre vie, d’un autre temps mais je l’écoutais, silencieusement. Oui, nous n’avons qu’une poignée de mois de différence. J’avais toujours eu des amis plus âgé(e)s que moi et ça n’était pas vraiment par hasard. J’avais grandi certes trop vite mais au fond j’avais surtout perdu deux ans de ma vie en un claquement de doigt, parce que Cedrella avait à peine un an lorsqu’elle était décédée et moi j’en avais trois. Elle avait une santé assez fragile pour que personne ne trouve étrange que je ne sorte pas durant les premières années, le temps que la différence d’âge ne soit plus réellement visible. Une petite fille, frêle, fragile, malade... voilà celle que j’étais devenue en quelques mois. Elle était malade... Le répétais-je pour lui ou pour moi même? Je n’étais bien sûr pas responsable de sa mort mais j’avais pris son apparence, sa place dans sa famille, dans le cœur de ses frères, dans sa chambre... Je l’observais du coin de l’œil parlé de cet homme qui avait compté dans sa vie. Je ne pouvais retenir un commentaire qui quitta mes lèvres dans un murmure. Qui peut savoir. Qui pourrait réellement savoir s’il aurait été heureux d’avoir une fille. Une fille comme moi? Personne ne saurait jamais. Toutes les personnes qui le connaissaient pourraient me parler de lui, du sorcier qu’il était mais en aucun cas du père qu’il aurait pu être. Tout comme personne ne pouvait imaginer la fille que je serais devenue si j’avais pu grandir en tant que Jeanne. Ma main serrait le carnet entre mes doigts. L’entendre m’énoncer ses souvenirs, voir ce sourire sur son visage m’était douloureux et je ne parvenais pas à contrôler ma jalousie. La jalousie qu’il est tant de souvenirs avec lui. Pourtant, je ne devais pas penser de cette façon et je conservais précieusement toutes ces informations dans un coin de ma tête. Un jour mon cœur et mon esprit serait assez en paix pour pouvoir profiter pleinement de toutes ces informations. Mais pas aujourd’hui, c’était... trop tôt. Trop frais. Tout. Aramis, Nyssandra, Rabastan, Severus, Caleb... Oui la peine était insupportable et si je n’en disais rien les paroles de Fred n’avaient pas un effet réconfortant sur moi bien au contraire. Mais je me taisais, parce que sur ses lèvres flottait un doux sourire et ça, je me refusais d’y toucher. Je brisais tout autour de moi, mais pas ça, je n’avais pas le droit de lui insuffler mes mauvais sentiments, ne serait-ce que le frôler avec mes idées noires. Alors je prenais sur moi, avalant ma salive même si elle avait le gout désagréable de la bile qui remontait menaçant de quitter mes lèvres sans mon accord. J’esquissais un sourire, faux, complètement factice mais je le faisais pour lui. Tous des animagus pour partager les nuits de pleines lunes de leur ami.   C’était ce que j’avais lu dans le journal de Marlène. Remus, un professeur que j’avais sincèrement apprécié. Ils étaient tous de très bons amis, très proches, soudés même jusqu’à disparaitre trop tôt... tous.Je comprends mieux votre facilités à éviter les “gros” ennuis. Parce qu’éviter les ennuis tout court n’était pas Weasley. Du peu que j’avais connu le tandem des jumeaux j’avais été surprise de toujours les trouver au bon endroit au bon moment mais l’existence d’une telle carte rendait le tout un peu plus compréhensible, plus logique. Il me piquait concernant ce deuxième prénom que ma mère m’avait donné et je me rendais compte que ça me blessait. C’était une des rares choses qu’elle m’avait laissé il n’avait pas le droit de se moquer... Canopus est la seconde étoile la plus brillante après Sirius... rien à voir avec une insulte.   J’haussais les épaules une nouvelle fois en entendant ses questions. J’avais l’impression de ne pas avoir les réponses qui convenait mais je jouais la carte de la sincérité, je ne voulais plus lui mentir. Je ne sais pas. C’est un prénom qui a toujours été trop lourd à porter, c’était ma prison. Elena s’en servait pour faire vivre sa fille malgré tout, elle hurlait ce prénom me rappelait sans cesse que je n’étais qu’une usurpatrice que je n’arrivais pas à la cheville de son bébé, de sa chaire, de son sang. Cedrella ça n’avait jamais été un simple prénom pour moi. Mais Gwen, Gwen c’est bien non? Ça n’est pas une insulte, ça n’a pas une histoire trop triste c’est juste Gwen. Un prénom que j’avais choisi simple sans aucune connotation d’ancienne famille de sang pur ou autre juste quelques lettres auxquels je m’identifiais sans m’en mordre les doigts. Je reprenais les photographies que je rangeais précieusement dans ce carnet que j’allais finir par connaître par cœur. Je secouais légèrement la tête à ses paroles concernant des aveux qui auraient pu être fait plus tôt. Je sais que tu n’es pas un mouchard mais je n’aurai pas pu te le dire. Ce secret ne concernait pas que moi et je ne connaissais que trop bien les méthodes de … juste une seconde d’hésitation avant de prononcer son nom. Mais il était mort il ne pouvait pas réapparaitre pour faire du mal à Fred. .. voldemort, de Bellatrix et d’autres mangemorts pour savoir qu’il usait abusivement de la légilimancie. Il craignait plus que tout que ses précieux pions ne se retournent contre lui. Je n’avais pas le droit de faire courir le moindre risque, à personne… non pas à toi.  Et il y avait Aramis et Arsenius, même s’ils n’étaient pas au courant ils auraient payé pour ça tout comme Severus. Voldemort n’ayant jamais été réputé pour son sens de l’écoute et sa patience. Il n’y a toujours eu qu’Elena et Severus au courant au moins d’une partie. Elena ignorait tout de l’identité de mes parents, elle s’en fichait, elle savait que je n’étais pas de sang pur mais surtout je n’étais pas sa fille et c’est tout ce qu’elle voyait quand elle m’appelait l’usurpatrice.   Quand sa baguette m’envoyait au sol pour me rappeler là où était ma vraie place. Quand à Severus je suis presque certaine qu’il est persuadé que Riagal était mon père biologique. Et je me doutais qu’il serait plus ou moins « agacé » de découvrir qu’il n’avait pas aidé un mais deux des enfants de ceux qui avait fait de son enfance à Poudlard un vrai chemin de croix. Draco a été le premier à voir ma véritable apparence physique même avant moi. Quand j’en ai eu assez des mensonges de Severus, quand j’ai eu besoin de savoir qui j’étais, de retrouver mes racines j’ai fait des recherches. J’avais besoin de pénétrer dans le bureau du Directeur de Poudlard mais Severus ne m’aurait jamais laissé entrer. Alors j’ai fait signé un contrat magique a Draco pour qu’il garde pour lui tout ce que nous aurions découvert sur mon identité et pour qu’il m’aide. Même ce souvenir n’avait rien d’agréable pour moi, Draco avait mal pris la découverte en question ce qui n’avait rien d’anormal. Alors il a éloigné Severus et j’ai pu parler au tableau de Dumbledore qui m’a indiqué la salle de Marlène que seul son sang pourrait ouvrir. La salle sur demande m’a laissé passer tout en rendant son apparence à Jeanne, mon apparence. J’ai découvert, son journal, des photos, quelques affaires, ce collier… tout ce qu’il me reste d’eux.  Tout ce que je connais de mon histoire, de ces trois années dont je peine toujours à me souvenir.   Mes doigts triturent la chaine en or et le pendentif en forme d’étoile gravé de mes 6 initiales, 3 de chaque côtés. Mes frères ne savent rien, Elena effaçait soigneusement leurs souvenirs quand elle allait trop loin et Rabastan ignore tout également   Je le regardais un peu perdue dans ma propre histoire. Tu sais c’était compliqué, même pour moi. J’ai toujours su que je n’étais pas une Lestrange mais je n’avais aucun nom aucune histoire à laquelle me raccrocher alors… J’ai été celle qu’il fallait pour survivre. Avec le bon nom, le bon visage et l’attitude qui va bien. J’ai fait des choix et j’en assume les conséquences aujourd’hui. Des choix, ou pas. Des choix qui m’ont mené à mentir à ceux que j’aime et qui m’ont fait les trahir en même temps. Usant de ma place d’adhérente pour renseigner Harry Potter alors que pour tous j’étais cette demoiselle de l’élite aux joues roses et aux belles robes comme m’avait si bien dir Fred. Je suis devenue adhérente pour aider Severus qui n’avait plus aucun crédit aux yeux de Potter… entrainant mon frère dans ma chute. Aramis a toujours voulu me protéger mais il ignorait tout, de mon identité à l’occlumancie en passant par l’animagie. J’ai joué avec le feu et je me suis brûlée ça devait finir comme ça de toute façon. La malchance ou le karma, la roue tourne toujours.
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MessageSujet: Re: pretty much alive ( gwen )   pretty much alive ( gwen ) EmptyJeu 16 Mar 2017 - 22:50

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pretty much alive
Gwen & Fred
It started out as a feeling Which then grew into a hope Which then turned into a quiet thought Which then turned into a quiet word And then that word grew louder and louder 'Til it was a battle cry I'll come back when you call me No need to say goodbye Just because everything's changing Doesn't mean it's never been this way before All you can do is try to know who your friends are As you head off to the war Pick a star on the dark horizon and follow the light You'll come back when it's over No need to say goodbye - the call,regina spektor


Il ne pouvait y avoir qu’un mangemort dans ces temps sombres capable de “sauver” une enfant de la sorte. Du moins de ceux qu’il avait eu l’immense privilège de côtoyer. Fred avait beau s’attendre à voir se nom de former sur ses lèvres cela ne l’empêche pas de froncer les sourcils, et pester dans sa tête un bon nombre de fois. L’ancien professeur de potions peu importe ce qu’il pouvait faire pour l’ordre restait à ses yeux l’homme le plus irritant porté par se monde. Grand diable il préfèrerait avoir une conversation avec la famille Carrow plutôt que d’affronter Severus contre qui il était remonté depuis quasiment quinze ans. Bougon, Fred marmonne.  « Mouais, nous rejoigne. » Quelque chose dont il a toujours douté très fortement, puisqu’il jouait si bien son rôle d’agent multiple la méfiance était toujours à son beau fixe. Ce n’était pas vraiment son sujet de conversation préféré, c’est pourquoi lorsque Sirius vint sur le tapis son visage se détend enfin face aux souvenirs d’un passé en ruine, dont seul quelques éléments avaient survécus. Il se souvenait d’un tas de choses. De son père et de Sirius entrain de plaisanter, assis à la table du square Grimmaud pour les fêtes de Noël et du crackers magique qu’il avait partager avec George, dont le contenu avait malencontreusement atterri sur Tonks tellement ils avaient tirés chacun de leur côté. De la salle sur demande qu’ils avaient tant cherché durant des années à Poudlard, mais jamais pour une raison suffisante d’après le château qui en avait caché la porte jusqu’à la formation de l’armée de Dumbledore. C’est dedans que toute ces années le secret de son passé c’était caché. Dans le bric à brac d’objets oubliés par leurs propriétaires depuis des centaines d’années. Cela faisait énormément de bien de parler un peu des autres ainsi. Comme s’ils avaient véritablement existés, êtres humains avant d’être des symboles de la guerre, des martyrs sans défaut ni vécu. Sirius n’était pas le meurtrier qu’on l’accusait d’être, Remus était plus qu’un loup garou. Des choses que le grand public percevait très mal, haineux envers tout ce qu’ils ne comprennent pas, ignorant une vérité qui perçait seulement la lumière du jour maintenant que les procès commençaient à pleuvoir.  Pourtant le hashtag en son nom n’aidait en rien Sirius sui avait vécu enfermé pendant douze ans, pendant que sa fille dont il ignorait l’existence grandissait à l’extérieur, dans une famille d’adoption qu’il méprisait et pendant que la matriarche méprisait l’enfant. « Personne ne peut, mais j'imagine que oui. Il se comportait avec nous comme si nous étions sa famille parce qu’il en manquait d’une. C’est comme ça qu’il s’est retrouvé à être un bon parrain...un bon gardien. Et je pense qu’il aurait fait un bon père, si il en avait eu l’occasion. Quoi qu’on ait pu te dire sur lui. » Car il était certain qu’elle en avait entendue parler de Sirius Black, dans sa famille. Le mouton noir, tout comme Regulus.

Il se met à lui parler de la carte, de comment  cet objet insolite les avait tant aidé durant sa scolarité pour s’échapper en douce ou trouver un coin désert dans le château pour y tester les premiers produits à explosif Weasley ( mieux valait éviter de décapiter un premier année dans la salle commune des Gryffondor, sans parler des préfets ).  « Oui, et le fait que McGonagall ne voulait pas voir ses deux batteurs préférés finir en retenue pendant les matchs. » Elle ne ler a jamais mit d’heure de retenue à vrai dire, laissant passer la plupart de leurs bêtises en sucrant à l’occasion quelques points à Gryffondor, mais s’était vite résignée, car avec eux deux la maison aurait fini avec des scores négatifs tous les ans. Sans parler de son amour pour le sport numéro un sorcier et l’éternel fait que les jumeaux étaient les meilleurs batteurs de leur maison, leur remplacement en septième année fut assez chaotique comme ça.
Son sourire s’effaça face à son manque de réaction. La plaisanterie n’était pas à l’ordre du jour il semblerait, puisque sa réponse se veut concise et plus scientifique que prévu. « La plupart du temps je dormais en cours d’astronomie, pour être honnête. C’était le même jour que l'entraînement de quidditch en général...Mais je me coucherais moins bête ce soir. » Rester percher en haut d’une tour pendant des heures ce n’était pas vraiment le genre de chose qu’il aimait faire si c’était dans le cadre d’un cours. En général ils se retrouvaient toujours là-haut, la petite bande de gryffondor avec des boissons et de la musique, de la nourriture volée aux cuisines et des éclats de rires inoubliables. Lorsqu’il était question d’y avoir classe il n’était pas très surprenant de retrouver Fred endormi sur l’épaule de George et George endormi contre sa tête, souvent rejoints par une Alicia fatiguée qui s'étalait avec eux pour une sieste bien méritée. Elle évoque ainsi la douleur qu’a été d’entendre ce prénom, Cedrella, durant toutes ces années.  Un prénom lui rappelant qu’elle n’était pas cette Cedrella si pleurée. C’est pourquoi Gwen semblait une meilleure option. « Gwen c’est bien oui. Même si Gwen n’a pas eu une vie toute rose non plus, loin de là. » Pourtant il ne connaissait qu’un vingtième de son passé, semblerait-il. Un passé qu’elle lui expliquait au compte goutte, petit à petit à son interlocuteur toujours frustré de ne pas avoir été mit dans la confidence plus tôt, malgré les arguments qu’elle allait lui donner. Elle ne pouvait pas à cause d’un nom qu’elle avait encore peur de prononcer, Voldemort, et celui de sa compère Bellatrix, sa tante, l’assassin de son propre père d’ailleurs. Elle évoque leurs méthodes douteuses, la légilimancie et leur besoin de connaître les faits et gestes de leurs ”employés” et un besoin constant de punir le monde. La peur de précipiter les autres vers leur perte, dont lui. pas lui. Sa réflexion l’intrigue légèrement, vite rattrapé par son envie constante de provoquer sa chute durant cette période. Il aurait préféré qu’elle lui dise tout ça au risque d’y laisser une vie dont il n’en avait que faire. Même si c’était aussi dangereux que de dessiner une cible sur son dos, même si il fonçait droit dans un mur au moins, il n’aurait pas été rongé par le doute durant tout ce temps, à faire confiance à une sorcière que tout oppose à lui en apparence. Peut-être que s’il avait su plus tôt qu’elle était la fille de Sirius, tout aurait été beaucoup plus clair. Ses motivations comme son bon coeur envers ses ennemis, qu’elle a aidé, à tant de reprises qu’il ne comptait plus. Peut-être que cela expliquait un peu ses faits et gestes, son sentiment de ne pas être l’une des leurs. En tout cas maintenant une seule option s’offrait à elle: vivre en son propre nom, littéralement. « Tu peux être qui tu veux maintenant. Il n’y a pas d’obligation à remplir ou de place à prendre. Tu es Gwen, libre de choisir le travail que tu veux, la façon dont tu parles, d’agir comme tu l’entends. De tenir ta fourchette à l’envers si t’en as envie. » elle pouvait tout recommencer depuis le point de départ, vivre de l’autre côté de cette barrière séparant les deux camps en tout impunité, un nom différent et un visage différent comme nouveaux points de repères. Des choses difficiles à accepter auquel il s'identifie peut-être un peu. « Je sais ce que ça fait, d’être incapable de se regarder dans un miroir et de fuir son reflet pour éviter de voir ce que tu n’es plus. Ça-ça s’efface, avec le temps. Ça ira mieux. »  Il voulait la rassurer, mais n’était pas vraiment certain de pouvoir le faire. Visiblement il était toujours aussi nul pour ça. - C’est quelque chose qu’il avait encore du mal à accepter, mais pourtant c’était un fait indéniable. Bien entendu il lui était impossible d’oublier mais la douleur devenait si habituelle qu’elle se ressentait de moins en moins, facilitant un peu plus sa vie dans un sens mais l’accablant de culpabilité de l’autre. Un curieux mélange, dans lequel il peinait toujours à naviguer tout comme il était encore difficile de comprendre tout de ce qu’elle lui racontait. La salle sur demande, le fils Malfoy, Snape. Les faits s'entrechoquent, se remettait en place pour construire un puzzle encore ajouré à beaucoup d’endroit, mais l’image commençait à s’y lire. Un triste dessin que le médaillon autour de son cou résumait parfaitement. Lorsqu’elle retire ses doigts de l’objet il pu y lire, gravé dans l’or ses initiales de naissance, J.C.B. « Pas d’offense, mais j’ai jamais été très fan de Servilus. Même si participer à son procès était obligatoire et que Andromeda semble ne pas vouloir se passer de lui. »
Voilà qui était très irritant. Elle allait souvent lui rendre visite pendant qu’il était emprisonné au ministère et laissait Fred s’occuper de Teddy pendant ce temps là. On ne pouvait pas dire que Fred approuvait et pourtant n’arrivait pas à se mêler des affaires d’Andromeda qui ne lui devait rien. C’est elle qui lui. A demandé de témoigner en la faveur de Severus au procès, ce qui avait résulté en un constat très mitigé, partager entre le devoir de ne pas aggraver la situation et faire souffrir Andromeda contre toute la rancune qu’il pouvait avoir contre ce personnage mentant encore plus qu’il ne respirait et rabaissant les autres à son niveau.  Si il avait de quoi être reconnaissant de ne pas l’avoir tué, comme c’est le cas avec d’autres, cela ne pardonnait pas tous ses crimes.  « Je suis pas certain que cette histoire redore son blason, au contraire. Pas à mes yeux.. Ta place n’était pas avec eux à servir de cible pour sorcière en deuil. même si c’est méchant à dire comme ça. Elle est morte cette petite. Personne peut la remplacer. Pas même toi, peu importe les jolis et cruels efforts de Severus. » Dans un autre temps et une autre réalité peut-être que Jeanne avait grandit parmis l'ordre, recueillie par Vance et sa famille ou même par les Tonks. Ils seraient venus prendre le thé au terrier avec les autres, comme ils le faisaient dans le temps. Les adultes discutant entassés dans le salon pendant que dehors les plus jeunes jouaient dans la vaste prairie. Une vie bien plus paisible que celle qu’elle venait de lui conter auprès d’une figure maternelle violente et d’un cadre familial assez, voir très, malsain. Avoir Bellatrix Lestrange comme tante  « Animagie ? T’es un animagus en plus ? Comme eux… Tu te transformes en quoi ? » , ça ne doit pas être beau. La curiosité de Fred le pic en entendant un mot, l’animagie. Un don fascinant qui les avait beaucoup intéressé, lui et George, mais sans professeur pour leur apprendre et une incapacité à demander de l’aide à leur très chère chef de maison, ils avaient renoncés après quelques essais. Quand à Sirius il aurait eu trop peur de se faire arracher les oreilles par Molly Weasley pour accepter. « Tu lui ressembles peut-être plus que tu ne le crois. Peut-être que quand tu auras eu le temps de… t’adapter, ce serait plus simple de voir tout ça au clair. » Lui n’avait aucun doute à avoir concernant la place dans sa famille, borné et aventureux, des yeux verts, trop grand et trop maigre avec le corps ravagé par des tâches assorties à sa chevelure rousse, c’est un Weasley, à ne pas en douter.  Il avait ce luxe d’avoir une famille, c’est rare ces derniers temps. Les ravages de la guerre en avait arraché deux de ses membres et envoyé une troisième dans un état de folie consumante, mais les autres restaient là, unis plus que jamais. Dans son cas ce qui restait de ses parents étaient des photos qu’elle lui avait tendu et les souvenirs d’une jeune fillette que le temps avait arraché et peinait à lui rendre. Rien de bien concret, donc.
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MessageSujet: Re: pretty much alive ( gwen )   pretty much alive ( gwen ) EmptyLun 27 Mar 2017 - 22:45

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C’est idiot et sans doute complètement disproportionné et pourtant je lui en veux de m’avoir abandonné, encore. Je me doute qu’il n’en a pas eu l’occasion, qu’il n’a pas eu le choix pour sa propre vie que de disparaitre comme l’avait fait Draco avant lui mais les faits sont là. Tous, ils m’ont tous abandonnés, un par un. Et j’éprouve toujours autant de difficulté à encaisser l’abandon. Mais le fait que Fred semble sincèrement remonté contre lui m’encourage à aller dans le sens inverse. Parce que c’est comme ça que nous avons toujours fonctionné tous les deux. Il dit noir, je dis blanc, il cri je murmure… Mais la douleur est trop vive et elle se cumule à d’autre d’où l’aigreur de mes propos marmonné entre mes dent. Oui, qu’il ne décide subitement de disparaitre et de ne laisser qu’une maison en cendre comme seul message. Alors oui il avait rejoint l’ordre, il avait quitté sa cape d’espion sans rien me dire ne cherchant même pas à me contacter d’une façon ou d’une autre. Il y avait déjà de longues années qu’il faisait partie de l’ordre, qu’il informait, qu’il travaillait pour eux, en secret, en silence et j’en faisais de même, mais je ne l’avais pas abandonné, moi. Tout est trop frais, la douleur est trop vive, les souvenirs trop violent pour que je puisse réellement profiter des informations qu’il me donne sur mon père. Je vois bien dans son regard qu’il a compté pour lui, qu’il a dû être un de ces adultes avec qui on peut parler, avec qui on peut rire… mais cet adulte-là moi je ne l’avais pas connu et je ne le connaitrais jamais, c’est un peu comme une oasis dans le désert qui disparait au moment même où votre main allait frôler l’eau. C’est frustrant. On parle peu des sorciers qu’on à renier et je n’avais, jusqu’à récemment, pas vraiment d’intérêt à le connaitre plus que cela. Je relevais les yeux vers Fred tentant de m’excuser d’un fin sourire. Je suis consciente que je ne te montre pas un entrain fou mais j’essaie sincèrement tu sais… je te crois mais j’ai beaucoup de mal à imaginer et je ne suis même pas certaine de le vouloir. Pourquoi devrais-je imaginer qu’il aurait été un bon père ? Je n’avais guère besoin de me torturer davantage, il était mort. Il ne reviendrait pas pour me serrer dans ses bras, me dire qu’il aurait été fier que je sois sa fille ou n’importe quoi à dire vrai. Jamais je ne sentirai l’odeur de sa peau, la rugosité de ses mains. Je ne pourrais jamais identifier la ressemblance d’une mimique, d’une parole, jamais. Et il y avait tout ce que j’avais « vu » « aperçu » dans les souvenirs de Severus lorsqu’il m’avait enseigné l’occlumancie qui ne jouait pas en faveur du Gryffondor. Je ne faisais aucun commentaire sur le professeur McGonagall. Je respectais le professeur de métamorphose qui était une des rares à savoir pour mon animagie. Je ne lui avais jamais dit mais elle avait dû le comprendre par elle-même au vue du nombre impressionnant de questions que j’avais posé. Néanmoins, comme il venait de me le dire elle agissait comme Severus pouvait le faire, favorisant les élèves de sa maison même si c’était sans doute moins flagrant que le professeur de potion qui ne s’en cachait pas. Je passais ma main sur mon visage agacée par ma propre personne de lui avoir répondu ainsi. Je n’avais pas a lui faire porter ma mauvaise humeur, ma tristesse et ma déception. Je suis désolée Fred c’est pas ce que je voulais dire. L’agresser n’avait jamais été dans mon intention. Un rire amer quittait mes lèves ainsi qu’un commentaire. Une vie toute rose ça n’existe pas. Pas en temps de guerre, pas quand on grandit dans une famille de sang pur comme les Lestrange ou les Malfoy. Pas quand on traine une guigne qui surpasse l’entendement et encore j’évitais soigneusement de lui parler des marques d’attention de ma « mère », toutes les vérités n’étaient pas bonnes à entendre. Etre qui je veux… ça sera toujours vivre dans le mensonge. Je ne suis personne en définitive, ni Black ni Lestrange. Des parents morts, un frère assigné à résidence et un autre qui me pense sans doute morte tout comme ceux que j’appelais amis avant. C’est sans doute mieux ainsi, qui d’autre à part toi ne me tournerait pas simplement le dos en apprenant que j’avais menti durant toutes ces années ? Et encore je savais qu’il n’acceptait pas cette “vérité” si « facilement » même si le simple fait qu’il soit là, qu’il reste à mes côtés était ce que je pouvais espérer de mieux. Je pouvais compter sur les doigts d’une seule main ceux dont la réaction ne serait pas purement et simplement de m’éliminer de leurs vies. Et puis je n’ai aucune identité qui ne me mène pas directement en prison. Aucune légitimité pour être Jeanne, ni pour redevenir Cedrella et encore moins l’envie.Tu prends le problème à l’envers Fred, le problème c’est bien qui je suis plus celle que j’étais. La fille que je vois dans le miroir je ne la connais pas. Celle que tu vois je ne la connais pas, elle a les même cicatrices que moi mais ça s’arrête là. Je le regarde quelques secondes, l’observe avec attention comme si j’avais du mal à comprendre ceux qui n’avait vu que “les jumeaux” et pas simplement Fred derrière les tâches de rousseurs, juste Fred derrière ce sourire de façade. Ton reflet n’a jamais changé je ne sais pas si c’est a cause de Finn mais même les yeux fermés, même grimé ou sous polynectar c’est presque... non, c’est, évident. Il n’est pas George, il ne l’a jamais été et ne le sera jamais. Je n’aimerai pas que ça s’efface avec le temps. Qu’il disparaisse ne serais-ce qu’un peu. Je tournais le médaillon laissant Fred y lire mes trois autres initiales CGL parce que je ne pouvais pas être l’une sans l’autre comme lui ne serait jamais complet s’il refoulait son jumeau disparu. Il n’a pas que des défauts, il a longtemps été ce qui ressemblait le plus à un père pour moi. Je crois savoir qu’elle a été là pour lui a des moments douloureux et même s’il le fait de façon maladroite il sera toujours un soutien pour elle. il a un sens du devoir et du sacrifice assez... développé. Et sans le vouloir c’est aussi ce qu’il m’avait transmis, la loyauté envers mes frères, le sens du sacrifice, eux plutôt que moi. Je lui en veux, c’est vrai, les choses auraient pu être faites différemment. Mais il aurait tout aussi bien pu me laisser mourir dans cette maison ce jour là en s’épargnant bien des désagréments de s’encombrer d’une gamine.  Je savais bien que Fred serait de mon côté, qu’il acquiescerait aux griefs que j’avais à l’encontre de Severus mais c’est bien avec lui, un jour que je devrais laisser s’exprimer ma rancoeur et ma colère. En parler avec Fred ne ferait que renforcer la mauvaise image qu’il avait de lui. Je balançais mes jambes sentant ma gorge se serrer. Et puis on ne peut pas revenir en arrière... Je me levais réprimant un hoquet et tentant de cacher une larme que j’essuyais d’un revers de manche. Je ne le regardais pas en lui demandant. ça te dérange pas si on marche un peu?  Juste pour que je cesse de triturer mon collier ou le journal de Marlène, pour me concentrer sur autre chose. Nous pouvions très bien parler tout en marchant. Un serpent. Une vipère plus précisément, c’est comme ça que je transmettais les information a Potter. Il n’a jamais su qui se cachait derrière la vipère. Et dans mon esprit il s’en fichait sans doute complètement trop préoccuper à profiter de sa victoire et de sa notoriété. Lui l’élu, lui le héros. Aussi noire que je suis brune, je te montrerai un jour... si tu n’as pas peur des serpents. Je lui offrais un pâle sourire, bien mince mais sincère. Comme tout animagus il y avait en elle quelques points “humains” comme ses “traits” légèrement grisés là ou se cachait mes cicatrices ou les yeux qui étaient semblables aux miens. Mais je n’allais pas me transformer ici, dans ce parc moldu au risque d’effrayer des enfants. Peut-être. Je pouvais bien lui accorder le bénéfice du doute, après tout il le connaissait toujours mieux que moi. Je tournais mon regard vers les balançoires. J’observais les enfants avec envie et une pointe de jalousie. J’enviais leur innocence, on les entends rire et je les vois courir vers leurs parents quémandant un goûter alors que mon ventre proteste à son tour. Désolée... Cedrella, Jeanne, Finn ou Gwen... je suis toujours aussi gourmande. Même si je n’ai plus le “luxe” de m’offrir les meilleurs traiteurs de Londres.
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