It started out as a feeling Which then grew into a hope Which then turned into a quiet thought Which then turned into a quiet word And then that word grew louder and louder 'Til it was a battle cry I'll come back when you call me No need to say goodbye Just because everything's changing Doesn't mean it's never been this way before All you can do is try to know who your friends are As you head off to the war Pick a star on the dark horizon and follow the light You'll come back when it's over No need to say goodbye - the call,regina spektor
Quoiqu’elle puisse dire, de toute façon, Severus aura toujours tort dans l’esprit de Fred. Il ne leur a jamais laissé de chance, il n’était pas en mesure d’en faire de même. Alors chaque mot qu’elle prononçait était une pierre ajoutée à son édifice, renforçant son incompréhension et sa haine envers un homme qui apparemment faisait tout pour se faire détester des autres. Du moins c’était le ressenti qu’il en avait, au vu des choix qu’il faisait, comme l’abandonner. Elle n’avait pas eu besoin de ça par dessus le reste, et Fred ne me s’empêcher de froncer un peu plus les sourcils. Décidément il ne s’y ferait jamais, à son ancien professeur de potions. Ni à la famille de la jeune femme, et leurs habitudes concernant les “traîtres” et les reniés de son entourage, comme Sirius ou Cedrella Weasley. Et ce n’était pas vraiment sa faute, simplement la mentalité dans laquelle elle a baignée toute son enfance, des fables où c’était eux, les sorciers légitimes dans l’histoire. Et cela ne lui simplifiait pas la chose. Alors apprendre à connaître un père dont elle ne sait rien de la bouche des autres, de n’importe qui d’autre, devais être compliqué. Ou d’entendre quoi que ce soit sur son passé, même une ânerie d’un ami à la mine perplexe qui la regarde passer une main sur son visage sans rien dire. Que pouvait-il ajouter de plus, qu’il était d’accord ? Que personne n’a une vie parfaite, mais qu’essayer ce n’était pas non plus un mal ? Ou Simplement qu’il comprenait ses mots ou sa soudaine colère. C’était inutile, autant enterrer ça loin sous terre et ne plus l’évoquer. Autant parler de chose beaucoup plus plaisante, comme la liberté qu’elle pouvait obtenir à présent. « Si tu n’as pas confiance en eux… C’est peut-être mieux ainsi, oui. Pour le moment, histoire de ne pas finir en prison toi aussi. » Il doutait fortement de son emprisonnement, mais avec les procès qui courent et la libération de malfaiteur à tour de bras pour des excuses bidons, ils étaient bien capable de la garder pour l’exemple. Même avec des circonstances atténuantes, même avec le hashtag nomoresirius que l’on voyait sur les réseaux sociaux. Peut-être qu’ils n’oseraient pas enfermer la fille de Sirius, peut-être. Mais c’était un bien maigre espoir. Elle était mieux, cachée sous une identité vague et son physique changé. « Vous avez le même passé...Ça a toujours été toi en dessous de ce polynectar et autres sortilèges...Même si tu étais habituée à ton déguisement...Même si c’est compliqué à accepter. J’ai déjà du mal à me dire que c’est toi alors.. j’imagine pas comment c’est, dans ta tête. T’aurais pu tomber sur pire faut déjà voir le bon côté des choses. » Il sourit un peu. C’est vrai qu’il avait déjà du mal à se faire à l’idée que c’était elle, alors ne parlons pas de la première fois qu’elle a vu son reflet. « Mais hormis Draco et moi personne ne connaît ton apparence… Alors c’est peut-être, un nouveau départ qui s’offre à toi, Gwen. Pas Jeanne, pas Guenièvre, pas Cedrella. Juste, Gwen. Gwen ce que tu veux. Tu n’as pas besoin d’être une Lestrange ou une Black, si tu n’en as pas envie...Tu n’as pas à porter d’autres noms, ou d’autres vies. Avec la guerre personne ne questionne les gens sur leur passé, tout le monde a souffert...Tu peux être comme tout le monde. Sans vraiment mentir. » Il suffisait qu’elle évite de trop s’étaler, de raconter les détails qu’elle préférerait garder pour elle de toute façon, il imaginait.
Un rire s’échappe de ses lèvres, juste l’espace d’une seconde. Une risée que l’on n’entend plus depuis longtemps. Peut-être un peu gêné de ce qu’elle raconte en lui montrant l’autre face de son médaillon, il détourne les yeux. Il n’avait pas l’intention de s’effacer. Qu’elle était capable de le reconnaître alors que tout le monde n’a jamais su le faire. Pas même sa mère, incapable de savoir lequel des deux était sous ses yeux même du temps où elle était saine d’esprit. Cette vie a toujours été leur vie. Leur appartement, leur boutique, leur avenir. Leur tout. Et pourtant tout était devenu si singulier, en un claquement de doigts et un sortilège de plus. Eux non plus n’avait pas fait la différence entre Fred et George Weasley, auquel cas ce serait lui qu’on aurait mit en terre à la hâte. C’était lui, le fauteur de trouble. « T’es bien la seule. » dit-il, un peu le vague à l’âme et les yeux vitreux de George, les mêmes que les siens, envahissant son esprit. « Tu n’as jamais vraiment connu mon frère personnellement. Ensuite y’a eu la guerre et c’est là qu’on a commencé à se parler… Pour toi les choses sont...claires, je suppose. Comme les choses le seront pour les gens qui nous connaîtrons tel que l’on est maintenant. Toi avec un nouveau visage et moi sans lui à mes côtés. » Une courte pause suffit pour qu’il reprenne, après un soupire. « Je voulais dire par là que j’accepte mieux le fait d’être...Pas comme avant, ni aux yeux des autres ni aux miens. Pas que j’oublie. C’est impossible d’oublier ou même de songer à faire semblant. Il était ma vie toute entière. » Il était alors simplement impossible d’oublier, parce que tout lui rappelait sa présence..Ou plutôt son absence. Des deux montres à son poignet au regard des gens, en passant par le vide qu’il a laissé à côté de lui dans sa vie de tous les jours. Du silence au petit matin, jusqu’à sa tasse vide laissée sur le bord de l’évier avant leur départ, il y a des années, comme si elle attendait là qu’il l’utilise à nouveau. Mais cela ne sera jamais le cas, Et la tasse devint relique.
« J'espère pour lui qu’il ne lui fera jamais de mal. Je crois que je ne supporterais pas une de ses idioties de plus, Meda ne mérite pas ça. Elle a trop perdu elle aussi, avec cette guerre. Tout ce qu’elle veut c’est une famille et de l’amour. Pas qu’on la blesse encore plus de quelque façon que ce soit. » Avec le temps Fred était devenu protecteur envers ce visage maternel, qui l’avait vu grandir et qui l’a retrouvé détruit, tombé de trop haut. Elle l’a aidé considérablement en l’espace d’un petit mois. En lui confiance Teddy pour occuper son esprit ou en l’invitant à dîner avec eux, pour ne pas le laisser seul. Savoir qu’elle rendait tant visite à Sirius l’irritait un peu, voir énormément selon les jours et ses humeurs. Ou son taux de rancoeur envers lui, comme bien évidemment de l’avoir “sauver”. En l’écoutant, l’idée sanglante qu’il aurait mieux fait de la tuer traverse son esprit. Et peut-être au fond il n’avait pas tord. Cela lui aurait peut-être épargné cette souffrance inutile et ces traumatismes. Elle aurait fini en simple nom, donné à la radio, comptant les pertes sorcières et moldues du jour dans cette première guerre sorcière. Le secret de Marlene aurait disparu avec eux. Et il ne seraient pas assis là, sur un banc, la voix devenue murmure pour répondre à sa conclusion tragique. « Non… on ne peut pas. » c’est cette vérité qui brise les cœurs et rend leur situation bien plus difficile encore. Car il n’y a rien à faire hormis continuer à vivre, malgré tout. Sur le visage de Gwen se lit une certaine tristesse contre laquelle il se retrouve démunis, toujours aussi incapable d’aider par un geste ou un mot de réconfort sans hésiter. Pourtant, il ne pouvait la laisser s’attrister sans rien faire et au moment où il levait sa main pour la poser sur son épaule c’est elle qui se met debout, interrompant son geste pour essuyer ses yeux humides et proposer qu’ils marchent un peu. Il est vrai qu’autour d’eux il y avait ce parc, et pourtant ils se contentait de rester assis ici la plupart du temps sans jamais explorer le reste. C’était surtout une excuse pour ne pas rester assise et changer ses idées. « D’accord, marchons un peu. » dit-il en se levant à son tour. Immédiatement il se rend compte d’une chose, elle a grandit, mais lui faire la remarque n'était peut-être pas indiqué, à l’heure actuelle. Il récupère le sac contenant les victuailles sucrées qu’il avait amené. La probabilité qu’en plus d’être une Black, elle était également animagus comme son père était quasiment infime et si il lui en voulait de n’avoir jamais rien dit, il ne pouvait qu’être également impressionné de cette nouvelle capacité secrète. En quoi se transformait-elle ? En ours ? En loup. Non, le verdict est tout autre et laisse traîné sur son visage une drôle d’expression. Mi inquiet mi interrogateur, ce n’était pas vraiment la réponse à laquelle il pensait. « Pour qui tu me prends, je n’ai pas peur des serpents ! » s’exclame le jeune Weasley, en prenant un air offensé par ses dires. ce n'était pas son genre et cela démarrera sûrement pas aujourd'hui. « J’ai hâte de voir ça. Je m’attendais juste à quelque chose de…moins filaire et au sang moins “froid”. N’importe quoi, même à un lapin. Après tout, c’est l’équivalent d’un patronus...C’est ce que tu es au fond de toi. C’est bien étrange » Et visiblement avoir une vipère comme amie le laissait perplexe. Pourquoi c’était cet animal qui correspondait le mieux à sa nature. Pas un bon signe mais plutôt un mauvais présage, le lion ne pouvait s’empêcher de rester sur ses gardes, peut-être un peu déçu. C’est son estomac qui lui éclaire les idées, laissant tomber ses interrogations de côté pour le moment. Fouiné n’allait rien arranger là encore. « Et bien, j’ai des bonbons si tu veux. Il n’y avait pas grand chose sur le chemin de traverse, je dois t’avouer. » dit-il en sortant de son sac un sac en papier garni d’un petit choix de sucrerie, de chocolat et de bonbons que l’on aurait très bien pu retrouver à Honeydukes durant leur scolarité. « Ou si t’as vraiment faim on peut chercher un truc dans le coin. Ce que font les moldus c’est comestible, juré, même parfois très bon. » Il parlait des confiseries qu’on retrouvait dans la gare moldue de Kingscross. Des petites échoppes où s’étale des bonbons emballés dans des papiers vantant les pouvoirs extrêmes de pâte à mâcher ou le gout extra acide, qui au final ne se révélait à peine avoir du goût pour un sorcier habitué aux confiserie magiques faisant des trous dans la langue,ou des gâteaux goût myrtille sans la moindre myrtille à l’intérieur. Un grand mystère c’est moldu et leur science de la nourriture. Pourtant rien que d’y penser, il pioche déjà dans le sac de confiserie et en mord une au hasard tout en marchant, affamé.
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Dernière édition par Fred Weasley le Mer 3 Mai 2017 - 14:46, édité 1 fois
Je me rends compte que la vérité est aussi dure à dire qu’à entendre. Que mon histoire est trop violente, trop brutale et terriblement complexe et je comprends le besoin impérieux qu’avait ma mère de coucher sur le papier quelques mots pour décrire une journée. J’aurai du le faire mais c’était laisser des preuves, des preuves trop évidentes. Pour ma sécurité et celles de ceux que j’aimais j’y avais renoncé. Aujourd’hui pourtant ma langue se déliait, la vérité devait être dite. Néanmoins, je ne pouvais pas déballer à Fred 20 ans de ma vie en quelques minutes. Le peu que j’avais pu lui dire ressemblait déjà à un vaste champ de ruine ou je me perdais moi même. Il y avait tous mes souvenirs rassemblés dans ma pensine. Je pourrais tout aussi bien les lui dévoiler un par un par ordre chronologique mais... non. Je ne pouvais pas lui faire ça. Il n’était pas nécessaire d’avoir tous les détails pour comprendre. Le son suffisait, l’image serait de trop. Je ne regardais plus ses souvenirs ils étaient trop douloureux et Fred en supportait déjà bien assez. Pourtant. Pourtant je ne peux laisser trainer dans un coin de mon esprit que tout serait moins lancinant, pour moi s’il suffisait qu’il voit par lui même. Qu’il ne comprenne la relation que j’entretenais avec ma “mère”, avec Severus, Aramis ou Arsenius. Qu’il comprenne pourquoi j’avais tant de mal à laisser la carapace s’effriter, pourquoi je ne supportais plus de perdre qui que ce soit, même un fantôme comme Sirius ou Marlene. Il l’avait bien connu et un jour je serai capable d’assimiler cela, de prendre les informations précieusement et positivement mais pas aujourd’hui. Pas encore.La confiance est un luxe. Un luxe que je n’avais jamais vraiment possédé. Je ne supporterai pas l’enfermement. C’est prononcer mon arrêt de mort. Parce que le mensonge m’avait longtemps enfermé et parce que Sainte Mangouste avait laissé des traces. Je ne supportais qu’avec grand peine les espaces confinés sans la moindre échappatoire. Chaque jour, chaque nuit une fenêtre devait être ouverte alors penser à une cellule était au dessus de ce que je pouvais supporter. Mais un jour j’allais devoir payer pour mes actes. La vente des sorciers, les meurtres furent ils ceux de raffleurs ou de mangemorts et mon enrôlement parmi eux. J’avais participé, assisté et je savais qu’au mieux un procès ne me serait pas épargné. J’avais déjà eu la chance insolente de me réveiller sous les traits de Jeanne, sinon Cedrella serait morte depuis longtemps. Achevée par ces hommes qui avaient espérés se débarrasser de la fille Lestrange avec un plaisir qu’ils n’avaient pas pu cacher ce jour-là et qui me glaçait parfois encore le sang dans certains de mes cauchemars. N’essai même pas d’imaginer. J’arrive même à m’effrayer en croisant mon reflet dans une vitrine. Une note d’humour? Oui et non, c’était parfaitement vrai, il m’arrivait encore de sursauter en croisant mon propre regard, c’était la raison pour laquelle j’évitais avec soin toutes les surfaces réfléchissantes. Et pour continuer dans l’humour des plus douteux j’ajoutais à son commentaire. Oui, tu imagines j’aurai pu.... je ne sais pas être rousse par exemple. Je n’avais rien contre les roux mais c’était une façon très simple de l’ennuyer peut-être même un peu trop facile. Mes doigts se referment sur le carnet et je me mords la lèvre inférieur. Tu as raison et je ne minimise la peine et la douleur de personne c’est juste que j’ai l’impression de ne plus avoir d’attache. C’est comme si je regardais le miroir de rised sans même y voir mon reflet. J’ignorais si mes paroles étaient compréhensible. Bien entendu j’avais un nouveau visage, une nouvelle identité mais je n’avais ni passé, ni présent et aucun avenir. Je n’étais plus personne, je le ressentais chaque jour en marchant dans Londres. Chaque fois que je m’installais dans la salle ou avait lieu les procès et ou personne ne me reconnaissait, pas même ceux qui avaient partagé des moments importants de ma vie. Je n’étais pas comme tout le monde, j’avais tout perdu. Un voile se li dans son regard, mes paroles l’ont touché et peut-être pas de la façon dont je l’aurai voulu. Je connaissais très peu George mais mes mots étaient sincère. Il y avait ce lien qui datait de plus d’une vie qui nous liait avec Fred mais il avait fallu des circonstances particulière pour qu’il soit entendu de nous deux. J’hochais la tête à ses paroles lui concédant ce point. Mais si George était la meilleure partie de lui Guenièvre Lestrange était peut être la meilleure de moi? Ou la petite Jeanne? Tout cela n’amenait qu’à d’autres questions auxquels je n’avais aucune réponse à fournir. Je sais que tu vas avoir beaucoup de mal à me croire mais Severus n’a pas le fond mauvais, il a fait les mauvais choix, aimé les mauvaises personnes... mais je doute sincèrement qu’il veuille lui faire du mal. Je ne te dis pas ça pour te rassurer après tout... si j’y réfléchis bien la famille d’Andromeda c’est aussi un peu moi. Une petite cousine au... deuxième? Troisième degrés? Peu importe elle était, elle aussi une Black. J’allais devoir faire sa connaissance, un peu, plus que ce dont j’avais entendu de la bouche de ses deux soeurs. Contrairement aux autres sorciers reniés de la branche des Black j’avais entendu pas mal de chose sur elle et étonnement beaucoup de “bien”. Elle était la soeur manquante et sans elle le trio était boiteux. Mais là encore le passé était le passé et nous ne pouvions revenir dessus. Je parviens a avaler ma salive dont le gout acide me donne presque la nausée. Je dois penser à autre chose, faire une croix que ce que rien ni personne ne pouvait changer. Marcher, respirer un peu me ferait le plus grand bien. J’hochais la tête le remerciant en silence d’avoir accepter. J’aurai presque souri, sincèrement heureuse de pouvoir tourner une page même si c’était pour quelques minutes. Mais l’expression que je notais sur son visage lorsque je lui avouais être animagus serpent n’avait rien de “bon”. Etais-ce de la surprise? De l’inquiétude ou pire du dégout? Les serpents n’avaient pas bonne réputation la plupart du temps. Il faut dire que j’avais fait d’intense recherche en découvrant la forme animale que je prenais. Je fronçais légèrement les sourcils et regardait droit devant moi laissant quelques secondes de silence. Je savais cette réaction humaine mais le serpent c’était moi. C’était donc moi qu’il imaginait sans doute comme la forme du mal par excellence. Voldemort, Nagini, le basilic, il devait avoir assez d’image en tête pour me voir comme une énième menace. Et ça avait beau être humain, ça n’en restait pas moins blessant. Je ne le regardais pas mais ma gorge était serrée tout comme mon poing. Je n’ai jamais su créer de patronus, tout juste un nuage vaporeux... ça aussi ça fait de moi quelqu’un de mauvais n’est ce pas? Après tout les mangemorts ne pouvais pas en créer, de mon côté je n’avais jamais eu un souvenirs heureux assez puissant pour créer un patronus corporel. Une vipère oui et venimeuse de surcroit. Je suis désolée de ne pas être une boule de poils mignonne au sang chaud et à l’image parfaite. Je m’arrête et l’observe. Ce qui est au fond de moi te répugne c’est ça? Un serpent, ça égratigne l’image que tu as pu te faire en quelques minutes de la fille de Sirius Black. Alors tu vois... je ne lui ressemble sans doute pas autant que tu le pensais. Je secoue la tête négativement lorsqu’il me propose ses bonbons. Avec ça j’en oublie ma faim et ma vue qui se brouille de larmes que je refuse de laisser couler devant lui. Je reprends la marche, j’accélère, il y a bien longtemps que mes jambes ne m’ont pas portés si vite. Mais je fui, je le fui. Sans un mot. Je ne pouvais pas le regarder pas alors qu’il me prenait pour une créature aussi sombre et néfaste que Voldemort. J’étais la vipère alors forcement mauvaise c’est bien ce qu’il sous entendait. Mais c’était moi et cette forme m’avait sauvé la vie plus d’une fois.
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« Tu sais, je ne pense pas qu’ils se risqueraient à faire enfermer la fille de Sirius Black, après ce qui est arrivé à ton père. Mais on est jamais assez prudent, rien n’est certain, en ce moment. » Si la fin de la guerre avait été prononcée et que la justice était techniquement redevenue juste, dans la réalité les choses étaient totalement différente et les meilleures alibis comme les pires preuves ne semblaient que peu peser dans la balancer d’un nouveau gouvernement qu’il n’aimait pas, pas plus que celui le précédent, pas plus que celui se tenant avant, et ainsi de suite. On ne peut pas dire que Fred n’ait un jour porté le ministère dans son coeur, réglant ainsi toute question. Sa petite plaisanterie lui revient en pleine tronche, lorsque la couleur orangée de ses cheveux devient le sujet de sa moquerie. De quoi le faire sourire un peu, habitué à ses plaisanteries légères depuis qu’il est en âge de se souvenir de cela. « J’espère pour toi que ça ira mieux. Et que tu n’aurais pas l’horreur de te voir devenir rousse, c’est franchement difficile à vivre comme condition. » dit-il sur le ton de la plaisanterie, avant que le ton ne change drastiquement de ton pour devenir beaucoup plus sinistre, comme avant. « Vu que “faire du mal aux autres sans le vouloir” semble être sa spécialité depuis des décennies, on en est pas à l’abris. Et je lui ferais bouffer ses cheveux gras en récompense. Sans offence, encore une fois. Elle est peut-être plus de ta famille et de ton sang que du mien, mais elle est tout comme pour moi, Teddy aussi. » C’était devenue une seconde mère pour lui avec le temps. Une tante, sur laquelle il pouvait compter pour ne pas le laisser se nourrir de cochonneries à longueur de journée et essayait de son mieux de s’occuper de lui, pour oublier ses propres démons. En aucun cas il laisserait le malheur s’abatte de nouveau sur elle, surtout pas par sa faute à lui.
Ils se mettent en chemin pour éloigner les larmes et la tristesse, la guerre. Pourtant ce karma semble les suivre, inlassablement. Son énième secret révélé la poudre s’embrase sans qu’il ne s’en rende vraiment compte, répondant le plus naturellement du monde à ses mots. « Je suis plutôt près à parier que c’est un manque de souvenirs heureux, plutôt que de la méchanceté qui est responsable de ton incapacité à en produire. Un nuage c’est déjà bien, comme départ...Y’en a qui n’en sont même pas capable. » A vrai dire lui-même n’était plus certain de pouvoir en créer, des patronus corporels. Plus maintenant que ses souvenirs heureux étaient entachés d’une douleur encore trop compliquée à ignorer. Peut-être qu’une simplement fumée s'échapperait de sa baguette à lui aussi. Peut-être que la fin de la guerre finirait par alléger son coeur et que la peine disparaîtra à son tour, happée par cette liberté qui était offerte par cette victoire. Le goût de sortir était revenu après tout, d’où l’idée d’aller manger quelque chose venant traverser son esprit affamé. Sa réflexion est de courte durée puisque bientôt elle s’arrête, amère face à ses mots au point d’ignorer ses derniers mots pourtant capitaux, elle s’enflamme vite, Gwen. Aussi rapidement que les célèbres artifices qu’il fabrique depuis l’enfance, c’est des paroles déformant les siennes qui quittent ses lèvres sans qu’il ne la coupe, presque interloqué. En tout cas, il eu du mal à comprendre d’où tout ça était parti ni d’où ces idées là sortaient de son esprit alors qu’elle s’éloignait au pas de course.
Une râle s'échappe de la bouche du rouquin, entre le grognement et le soupire lassé, que l’on a l’habitude d’entendre lorsque l’on connaît les jumeaux. C’est le son que produisait Fred quand, affalé sur Katie et Alicia dans le vestiaire de l'équipe de Gryffondor il devait supporter un énième speech d’Oliver Wood sur la stratégie à adopter au prochain match, ou quand George devait écouter Percy parler du fond de ses chaudrons qui intéressaient tant le ministère d'après lui. Les yeux rivés vers elle il la regarde s’enfuir, folle de rage après lui pour un rien. De quoi presque lui faire regretter d’avoir une discussion aussi bancale avec elle, ça finissait jamais très bien. Il fini par se faire une raison en levant les yeux au ciel comme si Merlin allait l’aider, ce qui n’arrive pas, alors qu’il reprenait sa foulée. « T’es à peine dramatique comme fille…» dit-il une fois arrivé à sa hauteur, prenant repère sur les pas de Gwen pour maintenir sa cadence soutenue. Peut-être que les entrées et sorties aussi dramatiques c’était l’un des attributs des serpentards, ce ne serait pas la première fois qu’il était témoin d’une sortie théâtrale d’un membre de la maison d’argent et d’émeraude. De quoi le faire rire, presque, si ce sectarisme et ces stéréotypes, bien que réalistes, n’étaient pas la raison même de sa fuite. De ce que l’on dit d’eux et de leur animal totem, le serpent. On lui a toujours appris à se méfier des vipères et des reptiles en tout genre. Cela inclut ses fréquentations à l’école, mais également à là où il mettait les pieds dans leur jardin susceptible d'abriter des couleuvres ou autres serpents des champs. C’est tout simplement l’ordre des choses, les méfiances naturelles à avoir contre un camp qui a toujours été opposé au sien. Comme les Weasley sont opposés aux Lestrange. Que les Mangemorts sont opposés à l’Ordre et ainsi de suite. Et pourtant Gwen les a aidé lorsqu’ils en avaient le plus besoin. Pourtant la frontière entre les bons et les mauvais si clair dans son esprit devenait bien maigre, lorsqu’on s’attardait sur le cas de la fille révoltée à côté de laquelle Fred marchait. « Ne commence pas à dire ce que je n’ai pas dit, ça ne me répugne pas, je n’aime juste pas ça c’est différent. C’est pas une nouvelle fraîche, non ? Depuis le temps que tu me connais...En plus, tu ne peux pas me contredire sur le fait que vous êtes assez mal représentés, chez les sorciers. Pas besoin de te faire le listing de ce qui est arrivé pour comprendre. » La réputation de l’animal comme de sa maison n’était plus à faire et elle savait surement mieux que lui, ce dont ils avaient étés capables en temps de guerre comme en dehors, ces représentants de Salazar Serpentard, reprenant son combat des siècles plus tard. « Je m’en fiche que t’en sois un. C’est clair que j’aurais préféré que tu te transformes en dodo, en poisson-lune, ou en n’importe quoi d’autre pouvant t’éloigner de cette réputation forgée depuis des siècles, parce que je ne te crois pas comme ça, pourtant t’es une vipère. Est-ce que ça allège mes peurs que tout ça ce n’est qu’un piège et que d’une façon ou d’une autre, tu me mens encore ? Pas vraiment. Je suis déçu ? Un peu oui, ça aurait pu être...beaucoup plus simple. » Mais rien ne l’était jamais et à chaque pas en avant, un autre les faisait reculer de cent mètres en arrière. Pas une Lestrange, mais une vipère. Pas morte, mais menteuse. Pourtant il demeurait présent. Incapable de savoir si c’était sa stupidité qui l’y poussait pour tout simplement cet historique si compliqué qui l’empêchait de la fuir. Parce que cela semblait ridicule d’y songer, à croire qu’il était prêt à boire ses paroles et à accepter n’importe quoi si elle se donnait la peine de lui expliquer les choses. Un nouveau soupire franchit ses lèvres, désespéré par la situation. « Mais je vais faire avec, je n’ai jamais dit le contraire et pourtant, voilà que tu te sauves comme si je t’avais craché au visage... La confiance est peut-être un luxe, mais je te dois bien ça.» dit-il en l’arretant subitement dans sa course, son bras se saisissant du sien et ses pieds se stoppant dans le gravier blanchit. Il en avait marre de courir, l’heure n'était plus à la fuite, désormais. En tout cas, pas pour lui. Un nouveau soupire secoue ses épaules. « Tout ce que je te demande, c’est de ne pas me mordre. Ce serait un peu compliqué à expliquer à Sainte Mangouste. J’y connais pas grand chose en venin de serpent, hormis ceux qu’on utilise en potion..Mais un truc me dit que j’aimerais éviter de savoir. » Et ce n’est certainement pas grâce aux cours de Severus qu’il les connaissait, mais plutôt aux livres et expériences nécessaires à la fabrication de ses farces et attrappes.
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