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sujet; Mauvaises filles de bonnes familles…

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Quand la goutte d’eau fait déborder le vase, que l’hippogriffe se montre trop entêté, il n’y a rien d’autre à faire que de fuir. Prendre du recul et se vider la tête. Tenter d’oublier tout ce qui, dans une journée ou dans une vie, n’a pas été. Et pour ce faire vous avez deux solutions. La première est de prendre votre balais et de voler aussi vite et aussi loin que possible, mais je vous la déconseille avec le temps qu’il fait aujourd’hui. La pluie forte et le vent glaçant qui s’est abattu sur l’Angleterre ne s’est pas encore essoufflé de la journée. Et il y a les amis. L’alcool et une accompagnatrice pour partir avec vous dans les méandres vaporeux et liquoreux d’une soirée arrosée.  J’avais choisi la seconde option et mes pas me guidaient vers Lake District, maison perdue au milieu de nulle part. Endroit de perdition parfait. Je connaissais bien le coin, il était le repère de quiétude d’une amie d’enfance. Nyssandra, qui avait tout de suite acceptée ma demande de beuverie. Je pouvais compter sur les doigts d’une seule main les personnes avec qui j’étais assez proche pour proposer ce genre de soirée. Avec Nyss nous partagions plus qu’un rang confortable au sein des sorciers anglais, une enfance semblable ou presque. Aujourd’hui elle s’était presque affranchie de tout cela alors que j’étais toujours dans le giron familial. C’est cette famille qui m’apportait aujourd’hui une dose supplémentaire de souffrance. Au manoir rien n’avait jamais été simple mais cette journée avait été particulièrement éprouvante, assez pour que je ressente le besoin de prendre le large. Absynthe avait disparu, Liam était retenu chez les Carrow qui organisaient je ne sais quelle réunion douteuse... Quant à Severus il refusait obstinément de me recevoir pour autre chose que les potions et les informations que je devais transmettre. Ce soir j’avais juste envie de tout envoyer valser et d’oublier. Oublier celle que je devais être, celle que je jouais depuis de trop nombreuses années. Le Whisky pur feu et pur malt que j’avais pris dans la cave ainsi que d’autres bouteilles d’un aspect douteux m’y aideraient sans doute. J’avais violement refusé l’aide de mon « frère » qui comme toujours trouvait des excuses à notre mère et j’étais partie. J’avais transplané tout près du lac et je remontais vers la maison. Oubliant l’eau qui, à l’aide du vent, s’infiltrait dans ma cape. Ma capuche ne tenait pas et je n’en avais rien à faire. J’avançais, laissant le froid s’insinuer en moi. J’étais trempée et cela me faisait du bien. Je profitais de cette marche pour me vider l’esprit, éloigné de moi les émotions trop fortes, tenté de faire le point avant de polluer mon amie. Je connaissais le chemin et je parvenais enfin devant la porte. Je frappais, une fois, deux fois, trois fois…   Ouvre Nyss, il caille !!!   Je frappais encore jusqu’à ce que la porte ne daigne enfin s’ouvrir. J’ai apporté de quoi passer une bonne soirée… tu es prêtes j’espère. Prêtes à enchainer verre sur verre jusqu’à ce que j’oublie jusqu’à mon propre nom. C’est pas un temps à mettre un fléreur dehors ! Difficile de croire que nous avions passé le plus dur de l’hiver… Mais nous n’étions pas fait de sucre et ne risquions donc pas grand-chose.
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Mauvaises filles de bonne famille

Les âmes tranquilles sont comme le vaisseau d'Ulysse :
à fond de cale, elles renferment des outres pleines de
tous les autans furieux ; qu'un accident en crève une,
et le vaisseau tournoie et des abîmes s'entr'ouvrent.
2 AVRIL 2002 ; #Gwenandra 1
 

Une sale journée, dans une sale semaine, dans un sale mois, dans une sale année, dans une sale vie. Parfois, Nyssandra se demande pourquoi elle reste en Angleterre. Ou plutôt pourquoi elle est revenue. Bien sûr, elle a voulu quitter Boston, mais le monde ne se résume pas à Boston et Londres. Elle aurait pu partir n'importe où. Retourner en Australie. Affronter le froid canadien. N'importe où, et il a fallu qu'elle revienne au point de départ, au début de tout ce qu'elle est - ce tout qu'elle déteste à la folie. Dans ce pays qui pourrit sous la guerre, la misère et le racisme. Parfois, elle se demande si elle n'est pas juste naïvement masochiste au final. La réponse se trouve probablement par là, quelque part entre la naïveté de croire que les choses peuvent changer en mieux et le besoin douloureux de se prouver que son pessimisme latent n'est finalement qu'un réalisme particulièrement éclairé. J'avais raison.

Fort heureusement, les auspices ont promis une éclaircie. Non pas du temps, parce que le ciel anglais ne connait que le gris qu'une éclaircie est facilement confondue avec un éclair de passage (et parfois l'or des incendies qui éclatent) (ou le blanc glacé des nuées de détraqueurs qu'on lâche sur la population). Ce qu'on lui promet, c'est une amélioration de l'humeur. Fusse-t-elle artificiellement provoquée par l'alcool que son amie a promis d'apporter avec elle. Pour ça (l'alcool et la présence amicale), Nyssandra est sincèrement reconnaissante. Elle est toujours reconnaissante quand un peu de chaleur venait briser sa solitude coutumière.

« Ouvre Nyss, il caille !!! » De l'étage d'où elle descend, les cheveux enroulés dans une serviette et le corps dans des vêtements confortables (oui, boire du champagne se fait en robe du soir, mais le whisky pur feu se savoure mieux en débardeur et short de coton), Nyssandra entend surtout le bruit du poing qui s'abat sur la porte. Mais elle sait que c'est Gwen - peu nombreux sont ceux qui connaissent l'adresse de ce refuge, et tous la croient à l'hôtel où elle a loué une chambre le temps de quitter son appartement saccagé, près du squat qu'est devenu le Royals -. Alors elle se précipe dans l'entrée, manquant presque de trébucher sur une paire d'escarpins qui se sont écartés de son chemin à la dernière minute. « J’ai apporté de quoi passer une bonne soirée… tu es prête j’espère. » Un sourire entendu fleurit sur le visage de la journaliste alors que, vaguement théâtrale, elle montre la table basse chargée de toutes ces choses indispensables à leur soirée. Glaces de chez Fortarôme, une sélection des bouteilles d'alcool qui ont survécu à leur dernière beuverie, des encas promettant tous une dose conséquente de sucre. « C’est pas un temps à mettre un fléreur dehors ! » Ajoute la Lestrange en pénétrant le manoir. « Entre. » Et elle s'écarte du passage en observant l'état de son amie. Vu la flaque qui se forme dans son couloir (et à nouveau, la paire d'escarpins enchantés s'écarte prudemment), Nyssandra doute que les sortilèges soient suffisants pour sécher une Gwen trempée jusqu'aux os. « Je reviens avec des serviettes et des vêtements secs. »

Quand elle revient, la pluie tape toujours comme une enragée contre la baie vitrée du salon tandis que le vent hurle comme un dément en hantant le lac. Le contraste avec l'intérieur est saisissant. Dehors s'agitent les éléments et dans l'âtre du salon, c'est à peine sur la flambée généreuse crépite. « Sale journée ? » Demande-t-elle, affectueusement, en tendant les serviettes moelleuses et ses propres vêtements. Gwen n'est pas beaucoup plus grande qu'elle, le pull et le legging devraient faire l'affaire. Vraiment, ça devient une manie d'habiller ses visiteurs, songe-t-elle alors qu'un sourire lui tire le coin de la bouche. Puis elle se laisse tomber sur le canapé et rapproche les verres à shot qu'elle ne tarde pas à remplir de l'ambre du whisky. « On trinque à quoi ce soir ? » Les parents qui, non contents de vous traîner dans un monde pourri, vous pourrissent aussi la vie ? Le monde qui conspire contre vous ? La société qui tombe en ruines ? Les amis du passé qui se font torturer à Azkaban sans qu'on ne puisse rien y faire ?


Dernière édition par Nyssandra Ollivander le Dim 22 Nov 2015 - 4:13, édité 3 fois
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J’avais pu évacuer l’amertume et la colère, restait la tristesse que je tentais de cloisonner au mieux avant que Nyssandra n’ouvre la porte. Je tentais de préserver mon amie. Elle venait ici pour être au calme, loin des émotions intenses de la population Londonienne et n’avait donc pas à subir ma mauvaise humeur. Heureusement je parvenais à voir le bon côté de la situation. Nous allions passer, j’en étais certaine, une excellente soirée avec nos amis les plus intimes, Alcool & sucre. La porte s’ouvre sur une jeune femme en tenue de combat. Merci. J’entre dans la maison découvrant qu’elle avait, de son côté, tout prévu. Déjà la douce odeur de quelques encas me parvenait. Je suis un estomac sur jambes et ça Nyssandra le sait parfaitement. Je m’avance rapidement vers le salon et surtout près de la cheminée. Je tente de laisser le moins de flaque possible en chemin. Je la remercie d’un sourire avant de la laisser chercher serviettes et vêtements secs. J’en profite pour poser mon sac et ôter ma cape. Je fais venir à moi le porte manteau de l’entrée que je dépose près du feu avant d’y suspendre ma cape. J’enléve mes chaussures et les dépose près du feu également. Je délasse le corset de ma robe de sorcier qui me colle à la peau en attendant de pouvoir l’enlever complétement. Je n’étais plus certaine du bien fondée de mon idée de « prendre l’air » avant d’arriver chez Nyssandra. Au moins, j’avais les idées fraiches ! Enfin… pour le moment. Je me réchauffais au coin du feu en l’attendant sagement et usant de ma baguette pour sécher au maximum mes cheveux qui goutaient sur le plancher. Je prends la serviette qu’elle me tend et dépose les vêtements sur un coin de la table basse alors que je sèche le visage avec la serviette. Je réponds d’un sourire. Merci. Ohh pas plus qu’une autre… disons que l’accumulation deviens lourde, et toi? Tu es ici depuis combien de temps ? Tu n’avais pas pris une chambre à l’hôtel ? Demandais-je alors que j’enroulais ma chevelure dans la serviette.  Nyssandra venait souvent ici lorsqu’elle avait besoin de souffler. Y’avait-il eu un évènement particulier qui l’avait conduit ici ? Etais-ce à cause des événements de Londres ? Je me suis permise pour ton porte-manteau… Je prenais rapidement possession de la seconde serviette afin de me sécher le corps. Enroulé dedans je pouvais ôter ma robe et la suspendre à son tour au porte manteau avant d’enfiler le leggin et le pull. J’enlevais la première serviette et nattais mes cheveux encore un peu humine afin de camoufler la naissance de ma cicatrice comme je le faisais toujours. Me voilà fin prête pour notre soirée. J’ai ramené du Whisky pur feu et pur malt, tu sais celui que les français donnent aux chevaux, et il y a aussi d’autres vieilles bouteilles qui m’inspirais… de toute façon on n’est pas difficile. Je sortais toutes les bouteilles de mon sac découvrant certaines avec une couleur étrange mais potentiellement amusante. Je me laissais choir sur le canapé. Etais-ce plus class que de se laisser tomber ? Du tout, ça revenait au même Nyss avait du « sauter » un peu du canapé quand mes fesses entrèrent en contact avec le tissus ! Charmante image. Je prenais le shot et j’esquissais un sourire. A nous, à notre force de caractère pour supporter une vie de fiente pareil ! A nos parents, ces irresponsables, irrévérencieux et surtout irrécupérables êtres abjects. Oui j’étais de bonne humeur ça se sentait ? Je trinquais mon verre contre le sien avant d’avaler cul sec mon shot. Ca réchauffe… Merci d’avoir accepté ma soirée débauche. J’en avais besoin ces derniers temps. Les premiers verres avaient toujours ce petit effet euphorisant sur moi… Je buvais rarement et toujours de façon très retenue, sauf avec Nyssandra ou je me découvrais souvent une étonnante résistance.
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Mauvaises filles de bonne famille

Les âmes tranquilles sont comme le vaisseau d'Ulysse :
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et le vaisseau tournoie et des abîmes s'entr'ouvrent.
2 AVRIL 2002 ; #Gwenandra 1
 

« Merci. Ohh pas plus qu’une autre… disons que l’accumulation deviens lourde, et toi? Tu es ici depuis combien de temps ? Tu n’avais pas pris une chambre à l’hôtel ? » Débarassée des serviettes et des vêtements, Nyssandra s'installe sur le canapé avant d'attraper une des bouteilles entamées au hasard et d'en vider le liquide dans les verres. Whisky, semble-t-il.  « Quasiment depuis début Février - ce n'est pas facile de se reposer au milieu de Londres. La chambre d'hôtel, c'est surtout pour qu'on ne vienne pas me chercher jusqu'ici. » Ici, c'est son refuge, son coin de tranquillité et de paix loin du monde. Pas de guerre, pas de drames. Pas de gens pour l'aggresser avec leurs émotions. Nyssandra refuse qu'on vienne envahir et saccager son espace vital. Question de santé mentale. « Je me suis permise pour ton porte-manteau… » Léger sourire. Geste de la main. Pas un mot n'est prononcé mais c'est bien assez clair. Gwen peut faire comme chez elle ici - comme à chaque fois qu'elle vient. Nyssandra ne l'autorise pas à tout le monde (Eris, par exemple, n'a pas autant de libertés), mais la journaliste sait que son amie n'outrepassera pas les règles tacites entre elles. D'aussi loin qu'elle se souvienne, elles ont toujours naturellement su respecter la vie privée l'une de l'autre et placer correctement les limites entre la confidence et l'indiscrétion. « Me voilà fin prête pour notre soirée. J’ai ramené du Whisky pur feu et pur malt, tu sais celui que les français donnent aux chevaux, et il y a aussi d’autres vieilles bouteilles qui m’inspirais… de toute façon on n’est pas difficile. » Pas franchement perturbé par les mouvements du canapé, le regard fauve inspecte les bouteilles avec intérêt, la curiosité au fond des prunelles. Les deux sorcières ont toujours été promptes à l'expérimentation, en particulier après avoir atteint d'un certain degré d'alcoolémie. « En effet, toute bouteille sortie des caves de nos respectables géniteurs suffit à donner une saveur particulière à nos excès. » Approuve-t-elle en tendant un shot et la question habituelle quelle partie foireuse de notre existence allons-nous glorifier ce soir ? Oui, les gens civilisés comme elles font des beuveries à thème. Du moins, tant qu'elles sont encore assez conscientes pour savoir de quoi elles se plaignent parlent. « A nous, à notre force de caractère pour supporter une vie de fiente pareil ! A nos parents, ces irresponsables, irrévérencieux et surtout irrécupérables êtres abjects. » Oh, les parents, c'est un classique. Intarissable. Quand vous pensez qu'ils ont tout inventé pour vous pourrir la vie, ils trouvent encore le moyen de vous surprendre. A ce jeu, les mères sont probablement imbattables. Nyssandra est d'ailleurs bien contente d'être débarassée du devoir de se venger sur sa progéniture. « A nous alors ! » Et dans sa gorge, le Whisky trace une ligne brûlante alors que le verre cogne contre la table basse.

« Ca réchauffe… Merci d’avoir accepté ma soirée débauche. » Elle secoue brièvement la tête, envoyant valser les mèches brunes à droite et à gauche. « Tu sais que c'est toujours un plaisir pour moi de te mener sur le chemin de la décadence. » Nyssandra a une fois entendu Esther utiliser cette expression à propos de son déménagement chez Ian - car il est avéré, selon les Parkinson et la plupart des vieilles familles britanniques, que les Sangs Purs du Nouveau Monde sont à la fois vils, barbares et dénués de raffinement (ce qu'on peut aisément traduire par ils ne sont pas snobs et savent s'amuser). S'enivrer jusqu'à en oublier son nom n'est pas une chose qu'une brave fille au sang pur fait. Pourtant, l'Irlandaise reste persuadée que, parfois, c'est encore ce qu'il y a de mieux à faire (l'autre option est du genre à vous envoyer directement à Azkaban sans passer par Gringotts, alors merci mais non merci). « Tu veux tenter quelle bouteille en premier ? » Curieuse, la voilà qui attrape les alcools apportés par Gwen, déchiffrant les étiquettes (ou pas d'ailleurs - certaines liqueurs doivent être des antiquités sans prix vu l'état des étiquettes, prions Merlin pour que leur absence manque cruellement à leurs propriétaires). « Pur malt ? Ou ce truc rouge ? Je n'arrive même pas à lire le nom, on dirait des hiéroglyphes, sérieusement. » Puis d'un bloc, Nyssandra se tourne vers son amie, une bouteille présentée dans chaque main. « Choisis-en une, et après, on pourra passer au moment où on se confie des trucs en s'enivrant éhontément. »


Dernière édition par Nyssandra Ollivander le Dim 22 Nov 2015 - 4:13, édité 3 fois
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Malheureusement, il y a toujours ceux qui parviennent toujours à te retrouver !   Ceux-là même qui te sortent de tes méditations, ou de ta contemplation de la pluie qui s’abat sur un paysage certes magnifique mais… désertique. Je comprenais aisément que Nyssandra puisse avoir besoin de calme, de paix, de silence. D’autant plus lorsqu’on était, comme elle, une éponge à sentiment et qu’on vivait dans un monde sorcier en guerre ou la peine, la rage et la colère régnait en maître. J’avais, moi aussi, parfois besoin de ce calme et je me réfugiais souvent dans la maison de mon amie Absynthe maintenant totalement vide de présence humaine. Mais la maison restait sur la banlieue de Londres, proche de tout et de tous, je m’imaginais difficilement vivre au milieu de nulle part. Même à Herpo Creek, je pouvais voir les contours d’un manoir lointain mais bien présent. Ce soir j’étais donc le grain de sable qui enrayait la belle mécanique, celle qui venait troubler le repos du guerrier et pire que tout cela m’amusait à en croire le rire qui s’échappait de mes lèvres. Après tout Nyssandra avait accepté d’être ennuyée ! Maintenant confortablement installée et presque sèche nous pouvions débuter notre soirée. J’ai l’impression de ne jamais en voir le bout ! A croire que ma mère achète deux bouteilles lorsqu’elle en vide une. Cette cave m’avait toujours surprise. Ma mère tenait à ce qu’elle soit toujours parfaitement rangée et malgré mes nombreux vols des nouveautés réapparaissaient toujours. J’étais presque certaine qu’elle pensait que mes frères étaient derrière ces larcins puisque, pour une fois, elle ne m’en avait jamais tenu pour responsable. Cedrella ? Boire ? Toujours avec modération, avec distinction et pas n’importe quoi, ça au moins c’était une certitude à ses yeux elle avait réussi à m’inculquer le raffinement de la boisson, les bonnes manières faites femme… Comme quoi Madame Lestrange se trompait souvent ! Parce que ce soir les shots allaient se succéder et qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse ! Et tu sais que tu n’as pas à me pousser beaucoup pour que je suive aveuglément ce chemin !   Parce que j’étais de son avis, il était préférable de tout oublier grâce à l’alcool que d’aller tuer directement le cœur de nos problèmes. Azkaban n’était pas un haut lieu du tourisme même si bon nombre de sang-pur y avait passé quelques années à commencer par mon père. Je n’étais pas pressée de connaitre le confort des chambres et le standing du service même si au fond j’imaginais un jour y avoir droit. J’observais avec curiosité et gourmandise tout ce que Nyssandra avait préparé, les glaces semblaient déjà m’appeler mais c’est la voix de mon amie qui me fit détourner le regard. Quelle boisson… quelle importance puisqu’elles allaient toutes y passer ? Nyssandra se tourna vers moi me montrant les deux bouteilles pré-sélectionnés. Sans aucune hésitation je pointais du doigt la bouteille non identifiée. Les hiéroglyphes bien sûr !   Ahhh l’exotisme il  n’y avait rien de tel pour débuter une bonne soirée. Ahah ? Des nouvelles intéressantes ??? Croustillantes ??? Demandais-je soudain très intéressée, imitant, légèrement, notre amie commune, Eris, la reine des potins ! Mais puisqu’il ne fallait pas boire le ventre vide j’approchais deux coupes et empoignais une cuillère.  Une petite glace mézitoutcquetutrouve ça te tente ? Attention, cette glace est protégé par un copyright ! Il s’agit de mélanger tout ce qu’on pouvait trouver de sucré, de calorique, de pétillant, d’acide, de mou, de dur qu’on avait dans les placards et de tout mélanger avec une glace excellente… les glaces de chez Fortarôme ayant ma préférence. Parfois le mélange étant détonnant, surtout avec les merveilleuses sucreries d’Honeydukes ! Il était en revanche certain qu’il valait mieux avoir l’estomac bien accroché !
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2 AVRIL 2002 ; #Gwenandra 1
 

« J’ai l’impression de ne jamais en voir le bout ! A croire que ma mère achète deux bouteilles lorsqu’elle en vide une. » Et bénie soit Mrs Lestrange pour cette habitude ! Leurs soirées de débauche laissent toujours un nombre certain de cadavres de bouteilles derrière elles. Après tout, la décadence doit toujours s'accompagner de quelques sacrifices. « Elle doit se dire que c'est important d'entretenir les sains débordements et masculines beuveries de tes merveilleux frères. » Nouveau rire, moquerie bientôt noyée dans le Whisky Pur Feu. Hmmm. Rien de tel que des alcools chers et rares pour se mettre minable. C'est exactement ça la différence fondamentale entre la haute société et le reste du monde - et tout le reste, ce n'est que du bla bla bla prétentieux. « Dis-toi que tu prends la part d'Aramis. » Monsieur ne s'enivre pas. Nyssandra est pourtant persuadée que ça l'aiderait à évacuer toute sa colère. Après tout, ça fait merveille chez Guenièvre et elle-même. Parler évacue la frustration, et boire délie les langues. Ce sont les Américains qui lui ont appris cette merveille équation. Encore une autre raison pour laquelle Esther trouve sa fille bien débauchée (trop indépendante) : la jeune femme a échangé un peu trop de distinction britannique contre des habitudes américaines à Boston.

En revanche, ce qu'elle n'a jamais acquis, peu importe ses voyages à l'étranger, c'est bien la lecture des runes. Cette étiquette est tout bonnement indéchiffrable et impossible de savoir ce que c'est à l'odeur. Alors le choix est délégué à son amie - parce qu'elle pourra l'accuser plus facilement ensuite si jamais elles tombent sur une bouteille maudite ou empoisonnée (ou qui sait ce qui peut se cacher dans le manoir des vilains Lestrange). « Les hiéroglyphes bien sûr ! » Les hiéroglyphes alors. Avec diligence, la voilà qui remplit du liquide carmin et mystérieux une rangée de verres alignés avec une rigueur militaire (oui, elle est maniaque sur les bords, et oui, elle vous emmerde - non mais). « Ca sent les fruits rouges. » Au-dessus du goulot, elle renifle à nouveau, pas vraiment certaine. « Ou pas. » C'est le problème des alcools sorciers. Certains trouvent ça amusant d'en concocter avec des odeurs changeantes. Si une fois ivre, ça ne change rien, ça reste traître tant qu'on a encore ses papilles fonctionnelles. « Ahah ? Des nouvelles intéressantes ??? Croustillantes ??? » Des nouvelles ? Nyssandra pousse un verre en direction de Gwen en réfléchissant à ce qu'elle a pu récolter comme potins à la fois marrants et innocents. Oh. « Tu te souviens de la fête de la Saint Valentin de Doherty ? » Celle où elles ont été invitées toutes les deux mais qu'elles ont décidé de dédaigner pour s'amuser ici. Une décision que Nyssandra n'a jamais regrettée, même après avoir attrapé la mort en sautant dans le lac glacé par l'hiver anglais. « Alors, je viens d'apprendre - et même Eris n'est pas au courant, s'il te plaît - donc j'ai appris que, et le verre s'approche de ses lèvres - déformation professionnelle, Nyssandra aime délivrer ses informations avec un peu de décorum : La fille des Denburry ? La plus jeune, celle qui prêche l'abstinence et les mêmes valeurs rétrogrades que les Selwyn, et bien, elle aurait découché. Tout le monde affirme qu'elle a quitté la soirée suspicieusement tôt. Et, pas avec son fiancé, si j'en crois la fureur de son père à chaque fois qu'il croise Maksim Dolohov. » Ca a ça de pratique. Dans les cercles qu'elles fréquentent, les gens maîtrisent fort bien les masques et les mensonges (sauf lorsqu'on s'appelle Eris Burke, mais Eris n'a jamais rien à cacher au fond). Le coeur, c'est plus difficile.

Contente de son petit effet, elle avale un shot. Erreur fatale. Un instant plus tard, Nyssandra est pliée en deux par une toux violente. Mille harpies, qu'est-ce que c'est que ça ? « The fuck, s'exclame-t-elle quand la quinte se calme : Ta mère a vraiment ça dans la cave ? Elle le sert aux invités qu'elle souhaite tuer ? » Parce que Nyssandra est certaine que ça vient de tuer tout ce qu'il y avait entre sa langue et son estomac, ses cellules inclues. Peut-être même que c'est en train de percer un trou dans ses intestins. « Une petite glace mézitoutcquetutrouve ça te tente ? » Son poing vient s'abattre contre son sternum pour faire passer tout à fait sa toux - ou essayer du moins - pendant que l'autre main demande à Gwen de préparer sa spécialité ... gastronomique. (Et un jour, elle lui demandera où son amie a péché cette idée parce qu'il est difficile d'imaginer la fratrie Lestrange faire ce genre de choses, au coin de la cheminée) « Avec une double dose de miel et de chocolat pour moi. » Pas qu'elle soit une adoratrice du sucre (pas plus qu'une personne normale mais beaucoup moins que Gwen, ceci dit). Seulement, il devient nécessaire, voire urgent, de réanimer ses papilles anéanties par l'alcool inconnu. D'ailleurs, ses doigts s'emparent d'un chocolat (noir et amer, ses préférés) dans lequel elle croque avec plaisir. « Et au Ministère ? Des choses intéressantes ? » Et bien sûr, elle ne parle ni de politique, ni d'économie. « Eris m'a dit qu'elle voulait venir te voir pour, geste vague de la main, Je n'ai pas bien compris si elle cherchait un fiancé ou un rebut. » Sans doute les deux à la fois, connaissant leur amie. Eris a toujours eu des critères à la fois extrêmement romantiques et suprêmement exigeants. A côté, trouver le prince charmant des contes pour petites filles est une promenade de santé.


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Ma « tendre » mère avait beaucoup de vices de la sorte, elle tentait de tout contrôler alors qu’au contraire tout glissait entre ses doigts. Elle s’était mariée, contre son gré à un homme violent qui ne la voyait que comme une reproductrice dont le sang était assez pur pour être mélangé avec le sien. Elle avait enchainé les grossesses jusqu’à donner naissance à une petite fille à la constitution fragile. Elle avait fait envoyer son mari à Azkaban par mille et un stratagèmes. Elle avait perdu son enfant et s’était vu confié la charge d’une gamine blessée et détruite par les horreur qu’elle avait vu, moi. Elle s’était efforcée d’être une bonne mère pour ses fils, ses petits princes, les couvant trop, beaucoup trop. Aujourd’hui elle voyait son petit royaume se détruire sous ses yeux perdus et furieux alors elle contrôlait tout. Chaque bouteille qui disparaissait était remplacé, chaque gâteaux était racheté, chaque fiole était remplacée… Des tics nerveux, des tics destructeurs. Notre mère se consumait de l’intérieur et… je l’y aidais non sans un certain plaisir. Madame Lestrange n’était plus que l’ombre d’elle-même et cela me ravissait. Il ne faut pas toucher à ses poussins. Elle se garde bien de leur parler de ces disparitions de bouteilles ! Tu imagines, ses petits princes buvant plus que de raisons, Merlin elle en ferait une attaque. Et comme si l’idée germait dans mon esprit j’ajoutais avec un sourire carnassier. Je devrais peut-être lui en parler.   Un rire franc s’échappait de mes lèvres. Evidemment cela ne suffirait pas à décimé ma mère mais elle creuserait un peu plus sa tombe. Au fond elle avait déjà un pied dedans, le second qui glisse et moi qui la poussait. L’image embellirait ma semaine ! Je prenais le shot rempli du liquide douteux que j’approchais de mon nez. Fruits rouge ? je n’avais pas la même impression. Au moins ce n’est pas de l’amande amère… Ce qui excluait le cyanure. J’avais tellement l’habitude des divers poisons que mon odorat me trompait rarement… Bien sûr que je m’en souviens. Une excellente soirée ou nous avions terminée toutes deux à la pimentine ! Mon sourire s’agrandissait en sachant qu’Eris n’était pas au courant, c’était très rare, notre amie aimait les cancans, non elle les adorait !! De mon côté j’écoutais avec amusement. Oui, l’élite en général m’amusait beaucoup, ce petit monde étriqué dont je faisais partie ne manquait jamais une occasion de se ridiculiser.   Voilà qui devrait calmer les ardeurs de Monsieur Denburry. Lui qui a profité de la faiblesse de sa femme pour fiancé tous ses gosses les uns à la suite des autres, ce n’est que justice qu’il perde le contrôle de la situation. Nul doute que des liens vont se défaire après cette histoire, les Denburry seront bientôt de nouveau tous sur le marché !   Annonçais-je amusée. Il faut en informer Eris, je suis certaine qu’elle se rendrait auprès de cette pauvre enfant pour la plaindre… ou pour lui demander si son frère accepterait de sortir maintenant qu’il n’est plus engagé… à moins qu’au contraire elle préfére qu’il soit marié avant de lui tomber dessus…  Compliqué tout ça… Quoi qu’il en soit je suis ravie d’avoir passé cette soirée ici et non là-bas ! Oui les amours d’Eris était d’une grande complexité… un vrai casse-tête pour ceux qui s’y intéressait un tant soit peu. Eris était amoureuse de l’amour aussi était elle aussi  romantique qu’impossible à caser ! J’allais porter le verre à mes lèvres quand Nyssandra se plia en deux après avoir avalé le sien. Surprise je baissais un peu ma main. ça va aller ?   Sous-entendu, tu vas survivre ? Je peux gouter ? Pour être franche vu la couche de poussière qu’il y avait sur cette bouteille je pense qu’elle n’a pas été gouté depuis des siècles… ça passera peut-être mieux avec du sucre.   Je préparais la glace ainsi que toutes les sucreries possible et inimaginables et je rajoutais deux doses de miel et de chocolat pour Nyssandra à qui je tendais la coupe multicolore non sans avoir ajouté à la dernière seconde une cerise confite ! la mienne était plutôt coloré puisque fourré à dose égale de tout ce qu’il y avait sur la table. Je prenais ensuite un caramel dorée que je portais à mes lèvres rapidement suivie de l’alcool. Fort ??? Je fus surprise de le trouvé plutôt délicieusement acidulé… C’est délicieux avec quelque chose de sucré… pas fort du tout. A moins que mon palais ne soit complétement détruit par nos soirées arrosées précédentes ? Après avoir avalé une cuillère de glace je répondais à sa question. Tu te souviens d’Ekan Kettleburn ? Le sous-directeur du magizoo ?   Alors que je parlais une de mes mèches de cheveux devenait plus clair… très clair…. Blonde, presque blanche… en fait un doré éclatant, celui du caramel que je venais d’avaler avec l’alcool étrange. Je ne m’en rendais pas compte mais plus les secondes s’égrenaient plus les mèches s’éclaircissaient… Il a été accusé de trahison et envoyé à Azkaban pour être entraîner en tant que futur rebut. Certains disent que quelques… « geoliers » l’aurait envoyé dans l’arène des lycans… Autant te dire qu’il n’a pas tenu une matinée... Quand on connaissait les « soirées » un peu particulière qu’organisait Ekan on pouvait penser qu’il s’agissait là d’un juste retour des choses. Je n’étais sûre de rien néanmoins j’avais dû barrer son nom de ma liste des rebuts… Entre son entrée à Azkaban et son décès il s’était en réalité passé 18 jours… A la fois court et très long pour ceux qui le vivent… Concernant Eris je dois lui trouver un rebut, mignon, bien sûr, de sang-pur et bien sage… autant te dire qu’elle n’est pas là de participer aux enchères !   D’abord parce que les sang-pur n’étaient pas les plus nombreux et ensuite parce qu’Azkaban était loin de les rendre mignon et/ou sage… Mais Eris étant ainsi faite, j’avais le devoir de trouver cette perle rare…
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Mauvaises filles de bonne famille

Les âmes tranquilles sont comme le vaisseau d'Ulysse :
à fond de cale, elles renferment des outres pleines de
tous les autans furieux ; qu'un accident en crève une,
et le vaisseau tournoie et des abîmes s'entr'ouvrent.
2 AVRIL 2002 ; #Gwenandra 1
 

« Il ne faut pas toucher à ses poussins. Elle se garde bien de leur parler de ces disparitions de bouteilles ! Tu imagines, ses petits princes buvant plus que de raisons, Merlin elle en ferait une attaque. » Un sourcil curieux s'arque devant le sourire de Gwen. « Je devrais peut-être lui en parler. » Un rire fleurit chez Nyssandra. « Ca n'a malheureusement pas fonctionné avec ma mère. Eris lui raconte tous mes débordements depuis des années en vain. » L'amusement franc et le plaisir de son amie, elle les met sur le compte de l'alcool. Et d'un peu de mesquinerie naturelle. Elle-même songe parfois avec légèreté à ce qui pourrait raccourcir les années de ses vénérables parents. Ce n'est jamais vraiment sérieux, jamais vraiment pour vrai. Toute dégoûtée qu'elle soit par ses géniteurs, on ne s'entretue pas chez les Ollivander quand on ne sait pas se supporter - on se contente de vivre loin les uns des autres et de se pourrir la vie à distance. Alors la journaliste imagine que c'est la même chose pour Gwen. Elle imagine que c'est également le cas pour Sue.

Ou peut-être qu'elle n'a pas tellement envie de savoir jusqu'où ses deux amies sont capables d'aller. (Pour ça, elle envie les gens qui ne sont pas empathes, sérieusement).

« Voilà qui devrait calmer les ardeurs de Monsieur Denburry. Lui qui a profité de la faiblesse de sa femme pour fiancer tous ses gosses les uns à la suite des autres, ce n’est que justice qu’il perde le contrôle de la situation. Nul doute que des liens vont se défaire après cette histoire, les Denburry seront bientôt de nouveau tous sur le marché ! » Une main gourmande pique un chocolat bien noir et amer dans l'assortiment alors que Nyssandra sent avec plaisir que la nouvelle amuse Guenièvre. L'Elite est toujours une source de premier choix pour les ridicules et les excès. C'est toujours plein de charme de voir d'un côté le vernis brillant et parfait et de l'autre la débauche complète des uns et des autres. Pas qu'elles soient plus innocentes, au fond - l'étalage d'alcools sur sa table basse tend à prouver le contraire, même. Mais personne n'a dit qu'il faut être meilleur pour pouvoir se moquer. Et elles le sont, meilleures, qu'eux tous : elles ont parfaitement conscience de leurs excès et de leurs dérives. (Et à part Eris, aucune d'elles n'a jamais acheté les odieuses chaussures serties de diamants magiques sur le talon) (Il y a des limites à ce que la mode peut excuser en terme de mauvais goût tout de même) « Il faut en informer Eris, je suis certaine qu’elle se rendrait auprès de cette pauvre enfant pour la plaindre… ou pour lui demander si son frère accepterait de sortir maintenant qu’il n’est plus engagé… à moins qu’au contraire elle préfère qu’il soit marié avant de lui tomber dessus…  Compliqué tout ça… » « Ou alors peut-être que Wyatt Greengrass va en profiter pour leur refiler sa petite Astoria. Il doit être ra-vi d'avoir retrouvé l'Inutile numéro 1. » Un reniflement méprisant ponctue le nom de la jeune Sang Pur, élevée sous cocon et capable de mourir d'un ongle cassé. « Après avoir passé des années dans la forêt, elle revient et pense que le monde l'a attendue pour tourner. » La blonde des Greengrass allait probablement déchanter dans pas longtemps. Le monde, et l'Elite a fortiori, avaient très bien fonctionné sans elle. « Compliqué tout ça… » « J'ai cessé de suivre le compte des fiançailles des unes ou des autres depuis qu'ils ont commencé à mettre la soeur de Sue sur le marché. » Une demi-vélane mariée à son cousin Marcus, honnêtement, l'idée l'a autant amusée qu'elle a choqué toutes ces femmes bien comme il faut - Merlin, Esther s'en est étouffée avec son thé. Mais c'est surtout que tout est devenu à la fois trop compliqué et instable. Trop d'alliances à suivre, la mode et la politique sont des courants nettement moins capricieux. « Fais comme moi et contente-toi de demander des informations à Eris sur le sujet. » Sur le sujet, rien ne vaut le système de la grande brune des Burke. Les pauvres mortelles qu'elles sont sont bien faibles face au répertoire tenu par leur amie.

Sur ces paroles pleines de sagesse, Nyssandra s'offre un pas de plus vers le paradis de l'alcool. Ou un aller simple pour les enfers. « Ca va aller ? » La tête se secoue et un couinement se fraye un chemin entre deux quintes de toux : « Non. » Et une longue rasade de Whisky Pur Feu vient arroser son oesophage. Pour désinfecter, bien sûr (elle ne va quand même pas faire ça avec la bouteille de vin). « Pour être franche vu la couche de poussière qu’il y avait sur cette bouteille je pense qu’elle n’a pas été gouté depuis des siècles… ça passera peut-être mieux avec du sucre. » De la main, elle récupère la coupe avant d'inviter Gwen à tester la première sa théorie. Elle-même vient de jeter par-dessus l'épaule un nombre conséquent d'années en avalant son shot de ce 'truc rouge'. « C’est délicieux avec quelque chose de sucré… pas fort du tout. » « Tu es certaine ? » Un peu sceptique, elle pique une cuillère de glace avant de boire un nouveau shot. Oh. Pas mauvais en fait. Le regard s'illumine brusquement alors que l'Ollivander proclame : « Attends, on va faire ça ! » Et verse une généreuse rasade dans leurs glaces avant de piocher dedans joyeusement.

« Tu te souviens d’Ekan Kettleburn ? Le sous-directeur du magizoo ? » Gwen a raison, ce machin est vraiment délicieux et c'est encore meilleur avec la glace à la framboise de Fortescue. « Celui qu'on soupçonnait d'avoir des rapports inappropriés avec des animaux ? » Levant les yeux de sa coupe après avoir piqué , Nyssandra s'arrête brusquement en voyant un blond doré s'étaler sur la chevelure de son amie. Cligne des yeux, trois fois. Ce que Gwen prend pour un signe d'encouragement puisqu'elle continue : « Il a été accusé de trahison et envoyé à Azkaban pour être entraîner en tant que futur rebut. Certains disent que quelques… « geoliers » l’aurait envoyé dans l’arène des lycans… Autant te dire qu’il n’a pas tenu une matinée... » Peut-être qu'elle est plus ivre qu'elle ne le pense ? Nyssandra ferme les yeux, les frotte et ... les mèches se sont encore plus multipliées sur la tête de la brune. « Gwen ... » « Concernant Eris je dois lui trouver un rebut, mignon, bien sûr, de sang-pur et bien sage… autant te dire qu’elle n’est pas là de participer aux enchères ! » Incapable de trouver les mots (parce 'tu es blonde' est un peu trop ambigü, quoique factuellement correct), Nyssandra repousse l'information (c'est qu'elle a quelque chose de bien plus important à dire, là, tout de suite) et tend la main vers une des mèches blondes de Gwen pour la lui coller, littéralement, sous le nez. « Gwen ! Essaie avec la glace au matcha ! » Propose-t-elle, rieuse (et un peu alcoolisée), avec ses grands yeux devenus d'un rose pétant.


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Si Nyssandra savait. Plus jeune elle avait ressenti l’animosité de ma mère envers moi, la mésentente ou au mieux l’indifférence. Elle avait bien vu que l’une comme l’autre nous feignons la bonne entente, que je jouais les petite filles modèle pour elle. Mais elle ne pouvait pas s’imaginer ce qu’il se passait entre les murs du manoir lorsque la porte était fermée. Si je préférais en rire aujourd’hui c’est parce que Nyssandra n’avait pas besoin ni envie de savoir ce qu’il en était réellement. Savoir que non, contrairement à elle il existait bien plus qu’un fond de vérité dans mes paroles, bien plus qu’une envie passagère de mettre fin à une vie. J’avais trop vu, trop entendu, trop reçu, trop subit pour ne pas laisser ma colère et ma haine s’exprimer un jour ou l’autre. En attendant je riais, parce qu’il était plus simple de rire avec un peu d’alcool dans le sang. La soirée ne s’en déroulerait que mieux et je souhaitais sincèrement épargné Nyssandra des tempêtes émotionnelles que je camouflais depuis longtemps. Eris n’a jamais su garder un secret…   Il fallait simplement le savoir ainsi nous n’avions pas la surprise de voir notre vie étalée. Je n’étais pas certaine de supporter qu’Eris ne distille ma vie privée à ma mère… Il était vrai qu’elle semblait bien moins abordable que celle de Nyssandra et puis je n’étais pas réellement connu pour mes frasques amoureuses… pour d’autres frasques non plus d’ailleurs. Je devais être bien trop sage pour notre amie en commun. Je picore une cerise confite tout en préparant les coupes et écoutant mon amie. Mon estomac devait être en en fer pour recevoir sans broncher tout ce que je pouvais ingurgiter tant en liquide qu’en solide ! Et puis franchement, leurs histoires, personne n’y croit !   Ni celle de Daphné ni celle d’Astoria ! Il n’y a que nos mères, désœuvrées d’avoir de réelles nouveautés à se mettre sous la dent pour prendre en pitié ces pauvres petits anges.   Dis-je en grimaçant avant d’avaler un fondant du chaudron. Beatrix Crouch… les enfants seraient plutôt mignons.   Parce que oui, le cousin de Sue n’était pas mal du tout et Beatrix était une demi vélane, donc, en toute logique, le mélange des deux devraient être beau à regarder à défaut d’autre chose… Je ne sais pas comment elle fait, parfois j’imagine une petite pièce secrète dans son appartement avec des photos de tous les sangs-pur qu’elle accroche sur un tableau en les liant avec des fils de couleurs… rouge pour les liens du sang, blanc pour une union… enfin tu vois le genre.   Annonçais-je avec le sourire. Parce qu’il fallait au moins ça pour se souvenir de tout non ? Nous retournions au sujet principal de notre soirée, l’alcool. Ce liquide inconnu qui sortait d’une bouteille douteuse mais qui contrairement à ce que semblait subir Nyssandra était passé plutôt agréablement entre mes lèvres. Oui, certaine.   J’avais même l’intention d’en reprendre. J’allais même me resservir quand elle attrapa la bouteille et déversa son contenu dans nos coupes glacées. Oui bon, d’accord c’était bien comme ça aussi… J’attrapais rapidement un peu de sorbet orange&violette une nouveauté arrosé que je dégustais tranquillement entre deux commentaires sur ce pauvre homme lorsqu’elle me colla une mèche de cheveux blonde sous les yeux. Mille gorgones…   Oula l’alcool faisait gentiment effet, j’utilisais des expressions qui dataient un peu. C’est jolie… originale… ça change en tout cas !   J’analysais la mèche entre mes doigts avant de me rendre compte qu’il s’agissait en fait de l’intégralité de ma chevelure qui avait viré au blond ou plutôt au caramel. Mon regard se posa sur mon amie dont les yeux étaient devenus roses mais alors vraiment TRES rose. J’attrapais la cuillère à glace (oui le seul objet ou l’on pouvait se voir dedans qui était à ma portée) et la lui tendais rapidement pour qu’elle puisse profiter de cette nouvelle « vue ». Est-ce que… tu vois la vie en rose ?   Comme Nyssandra me l’avait demandé cherchais dans ma coupe la glace au matcha et la mélangeais avec un peu de chocolat et bien sûr de cet étrange alcool. Rapidement mes ongles s’étaient colorés de vert criard zébré de brun chocolat ajouté à cela le orange et le violet de mes yeux le mélange devait être détonnant. Et si je mélange tout… j’espère qu’il y en a encore dans la bouteille, faut en garder pour pouvoir en refaire !!!   Et puis… je commençais doucement à me sentir légère… vaporeuse… droguée ? Non… Alcoolisée ? Bien sûr que oui mais cela n’allait pas nous empêcher de continuer. Tant que la main parviendrait à trouver le chemin jusqu’à la bouche nous n’arrêtions pas ! J’étais déjà en train de mélanger tout ce que j’avais dans ma coupe mélangeant gouts et couleurs pour mieux tromper l’alcool… Je prenais une cuillérée que j’avalais non sans bouder mon plaisir et laissais le soin à Nyssandra de découvrir le résultat de ce mélange.  Je crois que si Eris était là elle nous ferait enfermer par la brigade de la mode et du bon goût.   Parce que question couleur assorti on pouvait aller se rhabiller. Si l’idée de rester comme ça plus de quelques heures m’avait effleuré l’esprit la bonne humeur ambiante m’avait vite remise dans un chemin bien moins droit que d’habitude… au diable les conséquences ! J’suis sûre qu’elle doit répondre à ses lecteurs chéris à l’heure qu’il est !   En bref elle devait beaucoup moins bien s’amuser que nous…
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« Eris n’a jamais su garder un secret… » Nyssandra acquiesce. La langue bavarde d'Eris est un problème parfois. Comme toutes ces choses qu'elle veut sincèrement raconter à la Burke mais qui doivent rester secrètes (et donc ne surtout pas se perdre dans les oreilles de la grande brune). « Ca, je le sais depuis Poudlard, crois-moi. » Mais d'autres fois, son caractère volubile est bien pratique. Il suffit de glisser un mot, une rumeur et le lendemain, tout se sait. Pas une âme dans le Londres sorcier l'ignore, et surtout pas celles concernées. Et personne ne soupçonne méchanceté parce qu'Eris Burke est simplement une jolie brune trop bavarde dont les oreilles sont un peu trop aiguisées. Mais comploter ? Aucun n'irait la croire assez futée pour ça. Aucun de ces idiots n'a compris qu'elle n'a simplement pas le même agenda qu'eux.

« Et puis franchement, leurs histoires, personne n’y croit ! » Acquiescement enthousiaste et volontaire. Nyssandra ne sait pas bien ce que les soeurs Greengrass ont vécu, mais elle est bien certaine que ce n'est pas la version officielle. « Bien sûr. Qui irait croire que les Insurgés ont gardé cette geignarde inutile à leurs frais pendant quatre ans ? Elle est probablement passée chez eux d'une façon ou d'une autre. Et peut-être qu'elle devrait demander à Davius ce qu'il en est. Il sait peut-être quelque chose. Sans compter que je parie que leur père a magouillé des trucs encore avec la Gazette. Mon rédacteur en chef a refusé que Skeeter s'en mêle et il a envoyé ce peureux de Bones. » Bien sûr, elle n'est pas exactement en bons termes avec l'autre chroniqueuse de la Gazette (c'est même plutôt l'inverse et Merlin, ce que ses plumes à papote sont mal élevées !) mais Nyssandra est persuadée que Skeeter n'aurait pas pondu cet article larmoyant et désolant sur les désastreuses aventures d'Astoria Greengrass. Après tout, la seule chose réellement désastreuse dans sa vie était sa naissance. « C'est Aramis qui a fait son interrogatoire, non ? Il ne t'aurait pas raconté ? » Parce que, vu leurs rapports actuels, ce n'est pas à elle qu'il va le dire. Les seuls échanges civils dont ils semblent être capables se font autour d'un plateau d'échecs. « Je ne serais pas contre l'idée de faire un peu de lumière sur cette affaire. » Et l'éloigner de Scorpius. Pas que la fausse blonde semble s'y intéresser en ce moment (mère indigne) mais sa manie de contacter Draco n'est pas pour rassurer la brune. (Soyons clair : le simple fait que cette cruche remplie de drogues respire à moins de trois mondes de celui-ci ne la rassure pas)

En parlant de blond d'ailleurs ... « Mille gorgones… C’est jolie… originale… ça change en tout cas ! » Entre deux généreuses bouchées de glace à la framboise, agrémentée de pépites de chocolat bien noir et d'alcool d'origine inconnue, le juron façon vieille époque de Gwen fait glousser Nyssandra. « On joue aux devinettes ? C'est ta mère que tu imites là ! Mais je te rappelle qu'elle est brune, même si elle se comporte en vraie blonde parfois. » Le temps de relever les yeux sur les cheveux de Gwen est le doré chaud avait envahi son brun naturel, façon invasion de caramel. Soudain, la sorcière bascula en arrière, manquant de chuter complètement, quand son amie tenta de l'éborgner avec une cuillère à glace (ou peut-être que Gwen voulait l'assomer vu la lourdeur de l'objet métallique). « Si tu cherches à me faire oublier ta chevelure blonde de princesse, tu n'y arriveras pas, même avec un Obliviate ! » Pas la peine de la menacer avec la c- « Est-ce que… tu vois la vie en rose ? » Sourcil chocolat noir arqué, elle approche son visage de la cuillère pour s'observer. « Waw. On pourrait inventer une nouvelle mode, je pense. J'adore tes yeux ! J'ai vu la même chose chez les japonais, il y a quelques années. Ils avaient la folie des grands yeux aux couleurs ... hmm ... pas naturelles ? » Déclare-t-elle en picorant un peu de glace à ... hm. Excellente question ? Elle ne se souvient même pas avoir acheté cette glace bleue aux bidules dorés. Est-ce que ce n'est pas le fameux nouveau parfum de l'été qu'un des idiots de la RITM lui a offert pour faire ami-ami avec elle ? Avec un haussement d'épaules, elle avale la gourmandise. (oh, goût tropical & pétillant, pas maaaaal - et c'est encore mieux avec une bonne rasade de whisky pour corser le tout) « Pas top tes ongles par contre. » La moue qui s'installe sur sa bouche au doré indécent lui donne des airs d'adolescente trop funky punky. « Je crois que si Eris était là elle nous ferait enfermer par la brigade de la mode et du bon goût. J’suis sûre qu’elle doit répondre à ses lecteurs chéris à l’heure qu’il est ! » Nyssandra hoche de la tête, riant rien qu'à imaginer l'indignation d'Eris, et les cheveux où s'étale un bleu turquoise flashy en profitent pour prendre leurs aises sur ses épaules. « Peut-être même qu'elle nous tuerait. Tu crois qu'on devrait lui passer un appel de cheminée ? » A moins que ... « Attends, avant d'appeler Eris, il faut tester un truc ! Si on prend de la vodka, tu penses qu'un truc devient transparent ? » Parce que ce serait bien de se rendre invisible (et l'idée que ce soit permanent ne lui a même pas effleuré l'esprit) et d'aller emmerder quelqu'un. Au hasard, Madame Lestrange. Ou alors d'aller arracher Jeremiah.. ? « Si ça fonctionne, on aura trouvé la potion (oui, les potions, c'était de mélanger des trucs dans des machins creux) d'invisibilité idéale (à part qu'elles commençaient à devenir ivres étonnement ivres par rapport à leurs habitudes) et ce serait juste génial. On pourrait aller sauver qui on veut et se faufiler partout en étant pseudo métamorphosées. » Déja que sous sobriété, les théories magiques n'étaient pas le fort de Nyssandra - mais alors avec un début d'ivresse ... « On va révolutionner la magie. Ha. » Voilà.


Dernière édition par Nyssandra Ollivander le Dim 22 Nov 2015 - 4:14, édité 2 fois
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