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sujet; (Daphne G.) ► weary, bloody but still standing |
| Daphne Greengrass feat Elizabeth Olsen • crédit swan | ❝ We're running in circles again ❞Groupe ici ; PV☇ pseudo complet & surnom(s) ; Greengrass, un nom qui lui colle à la peau comme un tatouage indésirable. Elle déteste ce nom rappelant son sang si pur, si bleu. Elle l'arbore par tous les pores de sa peau, n'assumant plus tellement ses origines. Daphne, un nom qui reste gravé dans bien des mémoires. Si peu entendu mais connu de tous les camps qui s'affrontent en ces temps sombres. Elle représente l'aînée des sœurs Greengrass, l'intelligence, la lâcheté pour certains, la révolte et l'altruisme si bien dissimulé derrière des yeux scrutateurs. Alors que le monde sorcier la connaît sous le surnom de Queenie, inspiré de ses origines qu'elle aimerait tant délaisser, ses faux airs arrogants et méprisants le monde, les Insurgés, eux, ont pu la connaître sous le pseudonyme Fox, rappelant la ruse, l'insidieuse malignité qui rôde. ☇ naissance ;30 août 1980, c'est en Angleterre que Daphne vit le jour, sous une forte pluie, un ciel grisâtre et dans une atmosphère froide et emplie de retenue protocolaire. ☇ ascendance; Pur. Elle ne l'assume pas, ne s'en vante jamais à moins que ce soit nécessaire. ☇ métier ;Elle n'en exerce aucun pour le moment. ☇ camp ; Insurgée, du moins le croyait elle il y a encore quelques mois. Ses souvenirs, ses motivations ont été effacés par de lourds maléfices et un lavage de cerveau qui lui ont brouillés l'esprit, rongés sa volonté. Elle est, à présent, persuadée d'être pour ce gouvernement alors que sous tout cet imbroglio de sentiments contradictoires se cache une envie viscérale de hurler sa haine, son mépris pour cette dictature qui dure depuis bien trop longtemps. ☇ réputation ; Daphne la lâche, Daphne la déserteuse, Daphe la traîtresse. Voilà tout ce que l'on peut entendre sur elle maintenant. Elle n'est plus qu'un corps ayant été tatoué par la marque rouge de la trahison. Faux semblants et non dits l'ont injustement trompés. Alors que son cœur crie pour une rébellion en bonne et dû forme, Daphne a l'image d'une sorcière aimant son gouvernement et le vénérant. Elle était pourtant Fox, elle était une insurgée ayant gagné la confiance de ses pairs, elle n'est désormais plus rien pour ceux qui avaient été ses seuls réels amis et compagnons de galère. Les médias, eux, s'arrachent les scoops les plus incroyables sur elle et Tori depuis qu'une rumeur a éclatée au grand jour, laissant entendre que Daphne avait fait enlever sa petite sœur, totalement sous l'influence d'un impero lancé par le clan des insurgés. Daphne aurait donc été, pauvre enfant perdue, manipulée pendant trois ans avant d'être libéré de ce sort. Un mensonge qui ne l'arrange pas et qui l'oppresse sans qu'elle ne le sache réellement, ayant oublié 6 ans de sa vie. ☇ état civil ; célibataire, elle a été fiancée à Simon Rosier fut un temps. ☇ rang social ; Anciennement insurgée, elle est depuis janvier 2002 parmi l’élite sorcière. ☇ baguette ; cyprès, plume de phénix, 30 cm ☇ épouvantard ; Autrefois, Augustus Rookwood fut son plus noir cauchemar, hantant ses pensées et son esprit dans les nuits les plus sombres et froides. Pourtant, elle s'est découverte une toute autre peur, lui donnant frissons, nausées et vertiges. Se découvrir insurgée serait pour elle une descente en enfer, une chose dont elle aurait peur de ne jamais se relever, elle, la Greengrass aimant tant son gouvernement … Que se passerait-il si elle n'était en fait qu'une existence pleine de mensonges ? ☇ risèd ;Née au sein d'une famille où l'apparence avait plus d'importance que l'amour, elle rêve d'une famille unie, aimante, vivant enfin dans la simplicité, n'ayant pas peur de montrer leur attachement l'un pour l'autre … Ses souvenirs envolés et donc toutes ses appréhensions disparues, elle est l'héroïne principale d'une pièce de théâtre qu'elle croit réelle et ayant l'impression que son père a enfin changé. Le Mal est simplement dissimulé derrière des gestes moins rudes et des attentions toutes préparées qu'elle ne remarque même pas. ☇ patronus ; Un renard mais ce n'est pas une chose dont elle se souvient. Ce sort lui paraît comme inutile, ne voyant pas pourquoi une sorcière comme elle devrait trouver un patronus utile. ☇ particularités ; Elle n'en a pas. ☇ miroir ;Lorsqu'elle l'utilisait encore il était en forme.de losange, le rouge teintant sa surface et reflétant son amour et sa total dévotion pour sa sœur.
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☇ Avis sur la situation actuelle ; La Daphne du passé pourrait se laisser aller à dire qu'elle est scandalisée et attristée par les exécutions qui ont eu lieux. La mort de ces gens lui collent à la peau alors qu'elle n'a prononcé aucun sort de mort, aucune sentence. A présent, l'aînée des Greengrass se dit simplement que c'était pour le bon fonctionnement de la société sorcière. Elle détourne simplement les yeux d'un spectacle qui semble la faire se rebeller. La Daphne endormie ne se soucis pas du sort des insurgés, de la propagande qui est faite sur eux, les jugeant simplement comme des dangers potentiels pour le gouvernement. Son cher gouvernement ... Ses souvenirs envolés et son cerveau manipulé pour aduler le système, Daphne ne se rend en aucun cas compte du changement soudain de certains sorciers. Elle fait partie de ceux qui n'ont pas su réchapper à la poigne des sondeurs de pensées et ne se rend donc compte de rien, voyant le monde comme idéal et comme une chose qu'elle doit chérir sans broncher. Les insurgés sont le Mal, les insurgés lui veulent du mal ... Voilà tout ce qu'elle arrive à se dire, à présent.
☇ Infos complémentaires ; Daphne a toujours eut une relation conflictuelle avec son géniteur. Froid, calculateur et réussissant à blesser autrement qu'avec la violence, Daphne lui a longuement trouvé des excuses étant enfant. Elle se disait simplement, écoutant les douces paroles de sa mère, que tout irait mieux une fois à Poudlard, qu'il s'adoucirait sûrement avec le temps. Il n'en fut rien. L'aînée Greengrass ayant un esprit foncièrement combatif elle a dû très vite être « domptée » par sa mère, celle-ci la sachant capable de tenir tête à son père. Au fil du temps, Daphne a découvert son père comme un être effrayant et capable de tout pour gagner l'admiration de ses pairs, jouant la comédie du père aimant et fière de ses filles. Mensonge, leur vie n'était qu'un énorme mensonge et cela l'a toujours enragée.• Lorsqu'elle était enfant, Daphne avait une longue chevelure aux reflets roux, rappelant son surnom Fox pour les insurgés. Elle l'a très peu assumée, étant parfois confondu avec la fratrie Weasley. La jeune sorcière a bien dû vivre avec avant d'abandonner ses cheveux couleur caramel-orangé et de les décolorés en un blond presque platine depuis début 2002. Comme si son esprit avait volontairement renié ce passé dont elle ne se souvient plus. • A l'époque de Poudlard, certains ne la disait pas forcément à sa place chez les Serpentard. Son esprit n'était pas si vicieux que certains autres élèves arborant le même blason. Ne les détrompant pas clairement, Daphne a longuement doutée de sa réelle légitimité envers sa maison, ne trouvant sa place nul part. Une enfant longtemps perdue autant dans son identité de part son sang pur, trop pur et ses ambitions allant à l'encontre de celles de ses "amis"• Toute cette recherche de soi ne l'a jamais empêché d'apprendre à se tenir en société. Elle est dotée d'une grâce et d'une facilité à dissimulé ses émotions digne de bien des sangs purs. Ses sourires, ses regards, son éloquence ou sa façon de se tenir peuvent tromper l’œil assez facilement. La tromperie mondaine est presque comme une seconde nature chez elle. Sauver les apparences, voilà tout ce qu'on lui a toujours appris et elle a du mal à s'en détacher. • Elle espérait, avant son lavage de cerveau en juillet 2002, un monde meilleur, un gouvernement plus laxiste, une société moins adoratrice du gouvernement actuel. Idéaliste ? En quelque sorte mais surtout ambitieuse et combative. Elle a toujours voulu se détacher des étiquettes que l'on donnait aux sorciers. Sang pur ? Ça n'avait aucune réelle signification pour elle, jeune sorcière reniant tout ce qu'elle était jusqu'à la racine et souffrant de ne pas être née dans un monde plus … simple. • A Poudlard, elle s'égarait parfois à regarder des matchs de Quidditch. Adolescente, elle se mit même à admirer quelques joueurs, elle, qui n'avait jamais réellement eu de petit ami ou de relation s'étirant vers le flirt. Elle ne faisait que regarder. • Bien loin d'être laide, Daphne n'a jamais réellement assumé son physique qu'elle met pourtant bien en valeur dans des tenues sophistiquées et faites des tissus les plus soyeux et coûteux. Le miroir ne lui renvoie jamais l'image qu'elle aimerait voir apparaître. Ses cheveux, la forme de son visage, ses yeux trop clairs, sa peau trop pâle … Elle admirait et admire encore la beauté de sa sœur et la facilité qu'elle a à plaire aux autres. ❝ Nothing compares to you ❞Deux mots sur l'IRLAppelez-moi Didi. J'ai 18 ans, je viens de la France et j'ai connu le forum via jefaisdurp et DMTH . Si tout va bien vous me verrez connecté(e) 7 jours sur 7. Pour les membres désirant être parrainés uniquement : rendez-vous dans cette catégorie et postez dans le sujet "être parrainé" . Pour les scénarii uniquement : j'ai l'aval du créateur concernant ma fiche [] oui / [] non. Un dernier mot ? DAPHY IS BACK
Dernière édition par *Daphne Greengrass le Jeu 3 Déc 2015 - 3:02, édité 7 fois |
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| L'enfant perdue If I die young, bury me in satin. Lay me down on a bed of roses. Sink me in the river at dawn. Send me away with the words of a love song ❝ Chapitre un ❞1989 - Manoir des Greengrass Le temps défilait. Lentement, doucement, trop doucement. Ses pieds qui touchaient à peine le sol, ses mains moites tenant les couverts en argent, s'y raccrochant comme elle le pouvait alors que le silence était assourdissant. Tori ne semblait pas plus à l'aise, assise en face d'elle, la mine pâle et les lèvres pincées. Daphne tourna un bref regard vers son père, imposant, calme, trop calme. Sa mère, elle, était égale à elle-même, muette et dégustant son repas avec un détachement frisant le ridicule. Ce repas était ridicule. Et Daphne avait envie de vomir. Ça ne la quittait pas depuis ce matin, le ventre tiraillait par une douleur qu'elle tentait de dissimuler tant bien que mal. Sa mère lui avait dit de patienter, que ça passerait et qu'elle lui donnerait de quoi faire oublier la douleur. Daphne l'avait cru mais elle attendait encore. Son assiette ne lui donnait pas envie, ses pieds battaient toujours dans le vide et encore le silence, les bruits de couverts qui raclaient la porcelaine. Tori voulut ouvrir la bouche mais Daphne l'en dissuada d'un regard presque effrayé. Elle ne voulait pas que sa petite sœur se fasse gronder, elle ne le méritait pas. La violence ne devait pas apparaître dans son monde à elle … Un spasme, une pression lui entoura soudain la gorge. Daphne posa aussi lentement qu'elle le pouvait ses couverts, laissant ses mains tremblantes s'accrocher à sa robe en soie noire. Tori l'observa, intriguée et inquiète. Baissant la tête et ses yeux hagards, elle ne vit pas son père tourner la tête vers elle « Relève la tête Daphne et finit ton assiette.» sa voix froide et intransigeante, elle lui donna des frissons et elle eut l'envie subite de crier, plus qu'un caprice, une révolte. Daphne secoua la tête, refusant de s'appliquer à son ordre. Elle sentit plus qu'elle ne vit sa mère se tendre et l'atmosphère changer. Qu'y pouvait-elle si elle n'était qu'une sorcière, normalement constituée et avec un estomac voulant visiblement se soulager ? Une inspiration et Wyatt Greengrass reprit la parole de son ton le plus froid « Je ne me répéterais pas. Relève la tête.» L'enfant ne bougea pas mais déglutit bruyamment, fronçant les sourcils et ne se concentrant que sur cette nausée incessante et cette envie d'en finir, au plus vite. Elle pria Merlin que son ventre la laisse tranquille, qu'elle reprenne sa fourchette et puisse remonter dans sa chambre, oubliant ce tracas passager. Mais il n'en fut rien. Le ton monta « Daphne Elladora Greengrass !» hurla finalement son père et elle entendit Tori se ratatiner sur sa chaise alors que sa mère ne disait toujours rien. « Je … Je ne me sens pas très bien, père» réussi-t-elle à murmurer, relevant légèrement sa tête qui lui semblait bien lourde pour un petit corps comme le sien. « Je me fiche de ça. Ce ne sont pas de stupides maux de ventre qui peuvent t'empêcher de bien te tenir.» Si insensible, si cruel. Daphne sentit des larmes de colère envahir ses yeux et floutées sa vue. Elle le détestait. Elle voulait qu'il arrête de crier, de la menacer, de faire peur à sa petite sœur. Bien prête à se faire entendre, elle se recula et descendit de sa chaise, fixant enfin le visage de son père, les poings serrés. Sa mère secoua la tête, l'avertissant que son idée était bien mauvaise. Le père Greengrass, lui, si égal à lui-même, l'observait d'un air empli d'un mépris déplacé. Il était son père … Réellement ? Mais quel père pouvait bien regarder sa fille ainsi ? Était-elle née dans la mauvaise famille ? Assurément. Elle entrouvrit les lèvres, tremblant d'une rage toute contenue « Je ne veux pas finir mon assiette, je ne veux pas relever la tête et je ne veux plus que vous me parliez comme si je n'étais rien d'autre qu'un Elfe de maison !» Sa voix montant dans des aigus ridicules, Daphne attendit la sentence, le cœur battant si fort qu'elle aurait pu le voir sortir de sa poitrine. Son père semblait prêt à lui infliger la pire des corrections. Et ce ventre qui ne cessait de la tirailler. Elle voulut grimacer mais se retint. Elle ne lui donnerait pas le plaisir de la voir encore plus malade qu'elle ne l'était déjà. Tori, elle, semblait plus pâle qu'avant, n'appréciant pas vraiment la situation. Daphne voulut la rassurer du regard mais Wyatt se leva de sa chaise, remontant les manches de sa chemise. Non … Ce n'était jamais bon signe. Sa mère ferma les yeux, plongeant son visage entre ses mains, lassée. Pardon maman, qu'elle aurait voulut lui dire mais la gifle l'atteignit sans qu'elle n'y fasse attention. Un cri, Tori qui se mettait à pleurer et son ventre insolent, encore. Elle tituba vers l'arrière, la joue enflammée et les larmes coulant désormais le long de ses joues de poupée. Le visage de son père fut tout près du sien, ses yeux vide de tout sentiment, le teint rouge et un rictus écœuré déformant ses lèvres « Tu me décevras toujours un peu plus, Daphne. Ne me tient pas tête. Tu n'as pas la carrure d'une rebelle ni les épaules assez larges pour te mesurer à moi.» Elle se mordit l’intérieur des joues. Il avait tort, il se trompait sur toute la ligne. Elle voulait croire qu'elle était assez forte pour résister. Mais son estomac, lui, ne résista pas bien longtemps. Et ce fut sans préavis qu'elle rendit le contenu de son estomac sur les chaussures cirées de son géniteur. Des raclements de chaises, des hurlements et Daphne qui tomba, tomba ... le souffle court et l'esprit tourmenté par mille souffrances. ... Ses jambes ramenées contre sa poitrine et sa tête reposant sur ses genoux, Daphne se perdait dans ses pensées. Pensées biens sombres d'ailleurs. Le dîner avait été un fiasco et elle avait encore reçut une rouste dont elle se souviendrait encore longtemps. Sa chevelure aux reflets cuivrés entourait ses épaules, semblable à un châle soyeux. Le manoir était empli d'un silence apaisant. La douce lueur d'une chandelle étreignait la chambre, ne laissant pourtant que peu de chaleur traverser sa chemise de nuit. Elle frissonna et se décida à se rallonger. Son ventre avait cessé de jouer et elle se sentait épuisée. Elle laissa ses petits doigts masser sa joue encore endolorie. Tori pourrait bien dire qu'elle ne l'avait pas volée celle-la … Daphne se laissa aller à sourire, imaginant la réaction de sa petite sœur le lendemain. Valait-il mieux en rire qu'en pleurer ? Elle n'en savait rien. Son âme était viscéralement prête à se battre, qu'il soit son père ou pas … Il ne gagnerait pas même si cela voulait dire qu'elle devrait renier sa famille ... ❝ Chapitre deux ❞1991 - Poudlard, Grande SalleAngoissée, elle l'était assurément. Parmi la foule, elle sentait les regards scrutateurs des autres élèves, leur jugement, leur envie d'en connaître plus sur elle. Elle n'avait jamais été à l'aise pendant ce genre d’événements, là où tout le monde pourrait l'observer, décortiquer ses gestes et ses expressions. Elle n'avait pas le droit à l'erreur. Et si elle trébuchait en montant sur la chaise ? Si les rires qui résonnaient étaient en fait contre elle ? Avaient-ils remarqués ses cheveux aux reflets roux ? Elle n'en doutait pas. Triturant sa robe de sorcière entre ses doigts moites, elle fixa le dos de l'élève devant elle, attendant simplement son tour. Daphne s'égara à lever les yeux et vit une petite fille aux cheveux en bataille et aux grands yeux marrons monter pour prendre place. Elle n'avait pas l'air si stressée que ça, elle … L'expression de Daphne s'adoucit, légèrement, pour se transformer en un masque intrigué. « GRYFFONDOR ! » hurla le Choixpeau. Et la petite fille s'en fut allée, acclamée par les autres élèves de sa nouvelle maison. Daphne finit par être appelée. Elle se mura derrière un masque de circonstance, comme le lui avait appris sa mère, et s'assit bien droite sur la chaise alors que le Choixpeau se préparait à faire son choix. Lorsqu'il hurla Serpentard, elle refoula un soupir de soulagement et descendit de la chaise, écoutant distraitement les applaudissements des autres. Sa mine se décomposa presque lorsqu'elle vit Malefoy, Zabini et Parkinson rejoindre la même maison qu'elle … Totalement prévisible mais beaucoup moins plaisant. Sa scolarité allait être affreusement longue, elle le sentait … ... Ses pieds traînant, elle tenait bien maladroitement des livres serrés contre sa frêle poitrine. Beaucoup plus à l'aise qu'à son premier jour Daphne ne baissait pas les yeux lorsqu'elle sentait certains élève l’observer Elle les défiait même, parfois. Elle voulait passait outre les moqueries, les jugements incessants. Elle avait adoptée une attitude arrogante, fière et donnant l'impression qu'elle méprisait son monde. Une parfaite Serpentarde. Voyant un groupe de garçon arriver, Daphne n'y fit pas attention, se concentrant plus sur l'équilibre des livres qu'elle tenait entre ses bras. Mais un choc brutal percuta son épaule, faisant tomber les trois livres qu'elle serrait contre elle. Trébuchant, elle faillit bien tomber mais se rattrapa de justesse, sans lâcher un seul cri. Plus de peur que de mal, Daphne se retourna, le regard plein de colère « Hey ! Vous ne pouviez pas faire attention ?! » Le jeune impertinent qui l'avait bousculé ricana, fier de lui. Elle se fichait qu'il fasse 10 cm de plus qu'elle. Elle ne pouvait tout de même pas se laisser faire éternellement. L'agacement enfla lorsque ses comparses commencèrent à rire, eux aussi. « Bah dis donc, Weasley … Depuis quand est-ce que tu sais lire ? A moins que … tu ne fasses semblant ? » ajouta-t-il rigolant d'une façon ridicule qui fit grimacer la jeune sorcière. Weasley ? Elle ne connaissait cette famille que de noms et avait pu croiser l'un des frères au détour d'un couloir … Elle était une Greengrass, n'en était pas fière mais elle n'appréciait pas spécialement qu'on la confonde si facilement avec d'autres. « Je ne suis pas- » Elle fut interrompu par son attaquant « Bien, à plus tard Weaslette !» et ils s'en allèrent tous, la laissant seule, dans ce couloir mal éclairé, ses livres éparpillés sur le sol. Dépitée, elle laissa ses doigts glisser entre ses mèches. Elle aurait presque pu détester ses cheveux, elle n'en voulait plus … Serrant les dents à s'en péter la mâchoire, elle prit une lente inspiration et expira avant de reprendre une attitude plus digne, massant son épaule endolorie. Elle s'abaissa pour ramasser ses livres et refoula l'immense tristesse qui pesait sur ses épaules. N'aurait elle jamais le droit à un peu de repos ? Devait-elle constamment se faire persécuter pour quelque chose dont elle n'était pas responsable ? Ce fut le cœur lourd et la gorge nouée qu'elle repartit vers son dortoir, préférant oublier ce grief passé. ❝ Chapitre trois ❞1992 - Infirmerie de Pomfresh Assez. Toujours et encore plus. Les élèves de cette école n'avait aucune limite. Les yeux embués de larmes refoulées et lèvres rougit par les morsures indélicates de ses dents, elle entra comme une furie dans l'infirmerie. Personne. Du moins, elle ne crut voir personne et s'assit sur un des lits. Les bras le long du corps, ses mains serrant les draps compulsivement, elle comparait son existence à un calvaire. Sang pur, chevelure embêtante, maison ne lui correspondant pas tout à fait, elle ne se sentait pas à l'aise. Astoria s'intégrait avec tellement de facilité. Son sourire, ses beaux yeux et sa mine innocente réussissait à charmer tout le monde. Mais elle, elle ne captivait personne, n'attirait personne et personne ne la voyait vraiment. Elle n'était qu'une ombre que les gens oubliaient bien vite, un visage flou et un nom parmi tant d'autres. Sans s'en rendre compte, elle avait laissé échapper quelques gémissements plaintifs, peu digne de la petite fille modèle qu'elle montrait habituellement. Elle voulait sincèrement arrêter de se morfondre, elle n'était plus un bébé. Son père serait si peu fier d'elle si il la voyait … Reniflant peu élégamment, elle allait pour se relever quand une voix résonna « Tiens. » Une voix douce, compréhensive, où aucun jugement ne semblait percer. Un mouchoir tendu, un peu délavé. Daphne releva les yeux et fut surprise de voir la jeune fille à la chevelure broussailleuse qu'elle avait aperçue le jour de son entrée à Poudlard. « Oh... » prononça-t-elle un peu bêtement. Puis elle rougit en voyant que la sorcière avait encore le bras tendu, le mouchoir pendant au bout de ses doigts. Daphne l'accepta, oubliant un peu ses larmes, figée par la surprise et la honte. Elle venait d'être surprise entrain de pleurer … Un raclement de gorge et elle ne dit pas un mot, espérant presque qu'elle s'en irait … Mais la sorcière resta là, l’observant, un petit sourire déformant ses lèvres. « Pourquoi est-ce que tu pleures ? » « Je ne pleure pas ! » s'écria Daphne, prenant un air outré, légèrement déplacé au vu de ses joues rougie par les larmes et ses yeux encore humide. La jeune fille face à elle jeta un coup d’œil derrière elle avant de s’asseoir près d'elle « Disons que je te crois … Pourquoi es-tu ici ? Tu te sens mal ? » Daphne se raidit en la sentant prendre place à côté d'elle, un peu méfiante. Papillonnant des paupières, gênée, elle secoua lentement la tête alors que l'autre enfant haussa ses sourcils. Daphne se rendit compte qu'elle était un peu idiote de nier avoir mal quelque part … Que ferait-elle là sinon ? Le silence s'éternisa mais ne la gêna pas et ne sembla pas non plus gêner la jeune fille. Des pas et Daphne jeta un coup d’œil derrière elle, voyant Pomfresh débarquer, une fiole à la main. La petite fille aux cheveux en bataille se leva, souriant à l'infirmière alors que celle-ci lui tendait la potion « Merci Pomfresh ! » s'exclama la jeune sorcière. Pomfresh jeta un regard intriguée à Daphne mais celle-ci s’empressa de se lever, mon trant qu'elle allait bien. Elle finit par reprendre son masque arrogant, prête à partir. Elle ne pouvait pas se cacher ici indéfiniment … Pomfresh se détourna et Daphne allait en faire de même quand l'inconnue la retint par la manche, ses grands yeux marrons s'ouvrant à elle. Daphne sentit son cœur se réchauffer quelque peu, étrangement rassurée. Il ne suintait aucune attention malsaine de la jeune sorcière, rien qui lui inspirait la fuite ou le dégoût. Un silence puis elle lui tendit finalement sa main « Hermione Granger. Et tu es … ? » L’aînée Greengrass se redressa, comme remontée à bloc « Daphne. Daphne Greengrass. » Hermione sourit, l'air ravie et enchantée. « Bien Daphne, sèche tes larmes, j'espère qu'on aura plaisir à se retrouver une autre fois. » et sur ces mots pleins d'énergies, elle vit la sorcière sortir de l'infirmerie, laissant un grand froid derrière elle mais un silence qui ne la dérangea pas. Seule, elle baissa les yeux sur le mouchoir qu'elle tenait entre ses mains. Un fin sourire vint déformer ses lèvres meurtries. Peut-être allait elle enfin être acceptée quelque part … ❝ Chapitre quatre ❞1993 - Poudlard , Extrait du journal intime de Daphne Greengrass. Je n'ai aucune idée de comment je peux m'y prendre. Ce n'est pas mon monde. Me mêler à eux me semble ennuyant et pourtant nécessaire. Aucun homme voulant atteindre son but n'y a réussi en ne jouant pas un minimum la comédie, n'est-ce pas ? Je ne sais pas … Je me pose des questions. Tori semble s'habituer avec aisance à sa nouvelle vie d'écolière … Toujours dans la facilité. Par de simples sourires et minauderies, elle arrive à séduire tout le monde … Je l'envie. Et je me déteste de l'envier autant. Je me demande comment j'arriverais à me jouer de Malefoy et de toute sa bande … Ils n'ont pas l'air tellement futés. Ils ne font jamais attention à moi, comme si je n'existais pas réellement. Malefoy semble avoir accepté la trêve que nous nous sommes imposés. Je ne dirais pas que je suis contente, juste soulagée de ne pas avoir à me fatiguer à me quereller avec lui … J'ai bien assez de soucis comme ça. […] J'ai commence à me mettre en place. Aujourd'hui, je n'ai fait que me ranger à l'avis de Parkinson, faisant semblant d'être d'accord avec elle sur la laideur d'une Serdaigle qui passait devant elle … Ca a eut l'air de la satisfaire. Mon rire sonnait pourtant faux et mes yeux ne devaient pas exprimer beaucoup de méchanceté ou de mépris … Je n'en sais trop rien. Tori doit être bien contente que je me fasse enfin aimer des élèves de ma maison. Elle ne doit pas savoir que je joue la comédie, que mes rires sont calculés, mes sourires programmés et mes pseudos points communs avec l'un ou l'autre des Serpentards entourant Malefoy ne sont que des mensonges. Je ne partage rien de leurs idéaux. Il n'y a que notre sang pur qui nous relie et ça me dégoûte déjà bien assez. ❝ Chapitre cinq ❞1995 - La Grande Salle Un soupir puis un fin sourire rêveur, Daphne fantasmait. Elle ne fantasmait pas vraiment au sens propre du terme, non … Elle idéalisait plutôt. Cela était bien la première fois qu'elle se laissait attendrir par un homme. Enfin … Si elle oubliait Maverick , il n'y avait eu personne. L'objet de toutes ses pensées éclata de rire et Daphne sourit, bêtement, touillant son thé machinalement sans réellement faire attention. La Grande Salle était en pleine effervescence. Aujourd’hui était jour de match. Gryffondor et Serpentard allaient s'affronter. Daphne admirait depuis longtemps ce sport sans jamais oser tenter sa chance. Elle n'avait pas la carrure d'une sportive et serait sûrement recalée. Alors elle ne ratait aucun match, soutenant parfois les Lions, par une simple pensée, sans l'afficher à la vue de tous. Le jeune sorcier tourna son regard et croisa accidentellement le sien. Daphne sursauta, se rendant compte qu'elle n'avait pas quitté son visage des yeux. Baissant vivement la tête, elle se replongea dans sa lecture de son magazine fétiche Sorcière Hebdo, espérant qu'il ne l'avait pas vu. Elle n'avait jamais eu de réel succès auprès de la gent masculine et ce ne serait pas aujourd'hui qu'un garçon comme lui s'arrêterait juste pour … lui demander son prénom. Mordillant ses lèvres, comme chaque fois qu'elle était tourmentée, elle bloqua sur une seule ligne, la lisant et la relisant encore jusqu'à la savoir par cœur. Ce qui finit par attirer l'attention de sa petite sœur qui se pencha vers elle, intriguée « Je ne savais pas que l'art te fascinait autant Queenie » Daphne lu le gros titre de la page, découvrant l'article sur la carrière d'un nouvel artiste peignant avec du sang de licorne. Étrange … Elle grimaça légèrement et rassura sa petite sœur « Oh c'est un sujet intéressant, tu sais ... » Tori lui lança un regard étrange avant de se replonger dans son propre magazine. Daphne se redressa, reprenant ses esprits et poursuivant son petit déjeuner, s'empêchant de regarder son nouveau coup de cœur d'adolescente.
Dernière édition par *Daphne Greengrass le Jeu 3 Déc 2015 - 13:30, édité 6 fois |
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| L'enfant reniée L'avenir a le don d'arriver sans prévenir. ❝ Chapitre six ❞1996 - Poudlard, au détour d'un couloir sombre. Les ombres tournoyaient autour d'elles. Dissimulées par l'obscurité et se fondant dans le silence, Daphne et Hermione se confessaient quelques informations. Rien de bien méchant mais qui faisait bien sourire l'aînée Greengrass. Voilà 4 ans que Daphne avait su apprivoiser la confiance des Serpentards qui entouraient Draco Malefoy. Certains la considéraient comme une amie, d'autres comme une sang pur exemplaire et la respectait pour ça. Elle n'était plus l'être renié et frêle qu'avait pu rencontrer la Gryffondor en deuxième année. Daphne avait pris en assurance et osait jouer de ses aptitudes les plus maîtrisées, la ruse en faisant grandement partie. Elle n'appréciait pas particulièrement se cacher derrière un masque arrogant et de midinette fière d'être de sang bleu, sachant qu'elle était amie avec Hermione Granger depuis quatre longues années, une sang de bourbe dirait les langues les plus amères. Mais la jeune sorcière se fichait de cela. Hermione avait été l'une des seules à lui tendre la main et à la voir comme une personne normale, faisant abstraction de ses défauts physiques ou de son rang social. Elle jeta un coup d’œil derrière elle, espérant ne croiser personne. Devant elle, la Gryffondor trépignait d'impatience, attendant que Daphne lui fasse part de ce qu'elle avait à lui dire. « Et bien ? Pourquoi m'as-tu appelé, Daphne ? » Daphne esquissa un sourire avant de se pencher vers son amie « Et bien, j'ai de quoi contrecarrer les plans de la BI, encore une fois. » Les yeux noisettes d'Hermione s'illuminèrent dans le noir. « Oh ? » La jeune sorcière s'empressa de lui faire part de ses informations, sachant que depuis qu'Ombrage, cette mégère, avait pris le pouvoir sur Poudlard, Rusard ne cessait ses rondes que bien plus tard que d'habitude. Voulant à tout prix éviter à son amie et à elle-même une punition inutile, elle embraya « Et bien, tout à l'heure, Malefoy et ses sbires sont rentrés tout contents de la tâche que leur avait confiée Ombrage. J'ai été un peu intriguée et suis donc restée assise dans le salon, espérant récolter quelques informations importantes. » un autre coup d’œil derrière elle puis elle reprit « Ombrage a ordonné aux membres de la Brigade Inquisitoires de faire le pied de mur devant la Salle sur Demande, espérant coincer l'AD ou au moins découvrir ce qu'il s'y passe. » Hermione hocha lentement la tête, pinçant sa lèvre intérieur entre deux doigts nerveux. « Bien. Merci Daphne. C'est tout ?» Daphne hocha vivement la tête, excitée à l'idée d'avoir pu briser un des plans foireux de Malefoy. La Gryffondor lui sourit avant de sursauter à l'entente d'un bruit de pas. Se figeant toutes deux, elles se reculèrent dans un recoin plus sombre, les dissimulant à la vu d'un quelconque intrus. Après quelques minutes, elles se séparèrent et Daphne repartit vers les cachots, fière d'elle et ayant hâte de voir les mines frustrées des membres de la BI le lendemain. ❝ Chapitre sept ❞1997 - Manoir Greengrass, bureau de Wyatt Greengrass La haine rongeait ses veines avec une intensité presque douloureuse. Voilà près de trente minutes qu'elle attendait, assise, jambes croisées, face au grand bureau de son géniteur. Toujours si fier, toujours si froid et insensible, ce trait amer déformant ses fines lèvres. Daphne enrageait. Ses vacances d'été étaient un fiasco total. Après avoir contrecarrée la mission d'un mangemort qu'elle avait pu croiser à plusieurs reprises lors de réceptions ennuyeuses chez les Malefoy ou les Parkinson, elle en était là … Son visage dénué de tout intérêt placardé dans tous les journaux qui pouvaient bien s'intéresser à son cas. Sa correction n'allait certainement pas s'en tenir à une simple gifle ou des cris inutiles. Elle n'était pas anxieuse, elle n'avait pas peur. Non … Daphne était aveuglée par son envie d'en finir, de vaincre, de connaître enfin la paix. Que lui voulait-il, bon sang ? La plume qu'il tenait entre ses mains la faisait tiquer, grattant le parchemin avec une aisance toute particulière. Un soupir lui échappa mais son père ne le releva pas la tête. Il devait bien se foutre de ce qu'elle avait à faire, de son emploi du temps, de ses envies et désirs. Il n'y avait jamais fait réellement attention d'ailleurs. Replaçant délicatement une mèche échappée de son chignon stricte, elle voulut se lever, pour lui faire comprendre qu'elle n'était pas là pour plaisanter. Mais il l'arrêta en relevant ses yeux si similaires aux siens, bleus glacés avec cette nuance effrayante : vide de toute humanité. Daphne déglutit difficilement, tendue par l'attente. « Bien. Si je t'ai fait venir ici ce n'est pas pour rien, tu dois bien t'en douter. » Elle ne répondit pas, préférant le fixer, froidement. Il sourit, cruel, comme amusé de son air farouche. « Daphne … Il est temps. » Temps ? Elle se sentit prête à lui hurler dessus, lui crier de cracher le morceau ! « Il est important que tu deviennes une adhérente officielle du clan du Maître. Tu comprends ça, bien sûr ? » Daphne sentit toute trace de colère se retirer de son esprit. Il n'y avait que le vide. Non … Elle ne voulait pas adhérer à ça, elle ne voulait pas être le symbole d'une acceptation des meurtres et autres choses macabres que pouvaient faire les sbires du Lord. Ces infâmes ordures. Elle se reprit de justesse, dissimulant son trouble derrière un masque d’indifférence. Elle se devait de rester calme, sereine et de réfléchir. Elle trouverait un moyen … Elle en trouvait toujours un. « Bien, père. Je comprends. » Elle se leva, priant pour que ses jambes ne tremblent pas comme des brindilles secouées par le vent « Puis-je y aller maintenant ? » Wyatt la scruta, de haut en bas avant de reprendre son air froid et calculateur « Oui, va. Mais sois prête à prêter serment très bientôt, ma fille … » Elle hocha simplement la tête et tourna les talons, serrant les poings à s'en faire mal. L'Enfer s'ouvrait sous ses pieds mais elle trouverait une corde à laquelle se raccrocher. Il ne pourrait pas en être autrement. ❝ Chapitre huit ❞1998 - Camp des Belliqueux, quelque part en Angleterre Voilà plus de six mois qu'elle errait. Daphne la traître à son sang, voilà les murmures que l'on pouvait entendre à son sujet dans le camp opposé. Traître ? Peut-être l'était elle. Mais elle n'avait jamais été attaché à ce sang si pur ou à ses mœurs qu'on lui avait imposé. Elle détestait ce monde dans lequel elle était née et elle se détestait encore plus pour ce qu'elle venait de faire. Flottant dans es habits trop grands pour elle, Daphne scrutait la pénombre, tremblante. Elle avait trahie sa sœur. Oui, elle était une traître … mais pour le bien de la seule qui comptait vraiment dans son univers. Sa petite sœur ne devait pas connaître le même sort qu'elle … Elle se devait d'être en sécurité même si cela impliquait qu'elle la déteste pour toujours. Daphne était prête à en assumer les conséquences. Repoussant les multiples journaux qui peuplaient sa table de fortune, elle sortit de la tente magique. Le froid agressa sa peau et elle grimaça en resserrant ses bras sur son corps maigrichon. Elle avança vers l'arrière de la forêt, baguette tendue, sur ses gardes puis se dirigea vers le lieu où était emprisonné sa sœur. Elle s'en voulait de la mettre dans une situation pareil, de la maintenir en « cage » comme un animal … Elle n'y pouvait rien. Tori ne comprendrait jamais son mal être, ses ambitions … Ses pas s'arrêtèrent non loin de la prison de fortune de sa sœur. Celle-ci était prostrée sur le sol terreux, les yeux ternis par l'incompréhension et la tristesse. Le cœur de Daphne se serra, prenant en pleine figure la conséquence de ses actes. Prenant une grande inspiration, elle avança vers sa petite sœur. Astoria releva vivement la tête et une leur haineuse brilla dans ses prunelles. Ses mains frêles et abîmées vinrent serrer les barreaux alors que sa bouche se déformait en un rictus de colère « Toi … POURQUOI ?! Pourquoi est-ce que tu me fais ça Daphne ?! Qu'est ce que je t'ai fait ? … Ca ne te suffisait pas de trahir notre famille … Il a fallu que tu ... » un couinement vint l'interrompre, des larmes venant glisser sur ses joues, perforant l'âme toute entière de son aînée. « Je suis désolée ... » fut la seule chose qu'elle arriva à dire. Puis elle se reprit … Elle ne pouvait pas se permettre de faiblir, elle ne pouvait pas gagner une guerre en prenant en compte ses sentiments ou en se criblant de remords. A chaque guerre ses sacrifices et si il fallait sacrifier l'amour de sa sœur pour la garder en vie alors elle le ferait. « Je suis désolée. Cependant, je ne fais pas ça pour te trahir. J'ai seulement fait ça pour t'aider. » Astoria releva brusquement a tête, les yeux écarquillés « M'aider ? Est-ce que tu as l'impression de m'aider, là, Daphne ?! Ai-je l'air d'avoir été aidée ?! » hurla-t-elle. Daphne fronça les sourcils, implacable « J e n'y peux rien. Si je te laissais errer normalement tu finirais par t'enfuir. Je le répète Tori ... » sa voix s'adoucit quelque peu et elle se pencha vers le visage dévasté de sa sœur, espérant que celle-ci sentirait toute la douleur qui torturait son corps « … je fais ça pour t'aider. » ❝ Chapitre neuf❞1998 - Poudlard Les sorts fusaient de toute part et un éclair rouge la frôla de peu. Ses pieds dérapèrent dans la boue alors qu'une scène de chaos l'entourait totalement. Poudlard semblait être devenu le théâtre d'une fin apocalyptique. Elle n'apercevait déjà plus certains de ses camarades insurgés, bataillant comme une enragée. Elle n'était que haine, un sentiment noir et collant qui ne la lâchait plus depuis qu'elle avait aperçu Poudlard, tailladé de toutes parts par une guerre qui durait et durait encore … Il avait été murmuré dans la foule que le Lord se montrerait … Aucune trace de lui, rien. Elle serra les dents, courant parmi les combattants, manquant parfois de tomber mais gardant l’œil ouvert. Toujours. Un hurlement, son nom et un mal effroyable la fit se tordre de douleur avant qu'elle ne voit le sol se rapprocher de sa tête. Rien. Il n'y eut plus rien. ... La Grande Salle s'était transformée en un cimetière et une infirmerie de fortune. Daphne n'en croyait pas ses yeux. Des corps, partout … De si jeunes corps. Sa baguette serrée entre sa main blessée, elle avançait lentement dans le chemin qui était tracé par les multiples cadavres s'alignant à sa droite et à sa gauche. Elle découvrit des visages connus, des personnes dont les noms lui échappaient et elle s'en voulut. La guerre laissait couler le sang sans aucun remord … La mort assénait son coup sans pitié, sans se poser plus de questions. Des pleurs et des hurlements de douleurs se laissaient entendre, les survivants découvrant leurs proches défunts. Daphne n'en supporta pas plus. Le visage tiré par la fatigue et la souffrance, elle sortit en vitesse de la pièce, la hargne au ventre et l'envie d'en finir plus forte que jamais. ❝ Chapitre dix ❞2001 - Clan des Belliqueux « … Il faut qu'on fasse quelque chose ! Ca peut plus durer ! » hurla un autre sorcier alors qu'ils étaient tous rassemblés autour d'un feu, éclairant à demi leur visage émaciés. Daphne affichait une mine songeuse, ne prenant toujours pas la parole alors que la colère fusait de toute part. Les Belliqueux commençait lentement et sûrement à être motivés par la haine, l'envie de détruire sans prendre en compte les conséquences. Le chef de leur camp semblait prêt à tout pour faire payer leurs adversaires. Il lui faisait peur mais ce qui l'effrayait encore plus était le mouvement de groupe. Un mauvais sentiment pouvait s'étaler aussi facilement qu'une goutte de sang dans l'eau clair d'une fontaine. Elle ne pipa mot quand une autre se mit à psalmodier « I ls ont tués mon frère ! Je les veux tous morts ! » Ce n'était pas un spectacle auquel Daphne voulait assister. Elle n'en était pas là. Bien sûr qu'elle était en colère et qu'elle voulait que les gens payent. Mais pas comme ça. Pas avec tant de violence. Ils ne seraient plus dignes d’être considérés comme des sorciers combattant pour le bien. Alors qu'un autre hurlait, elle s'avança au centre du cercle, les traits durcis par la détermination « Arrêtez ! Ce n'est pas comme ça qu'on arrivera à quelque chose. Nous ne sommes pas comme eux ! Nous ne pouvons pas décider d'organiser des tueries comme ça, en étant rempli de colère ! C'est- » Les cris reprirent, l'interrompant et Daphne secoua la tête, lentement, sentant un profond désespoir l’envahir. Que faisait-elle ici ? Pourquoi combattait-elle ? N'avait-elle pas choisi le bon camp ? Si. Elle avait choisi d'être libre et de se battre pour sa liberté. Mais elle ne ferait couler le sang qu'en cas de grande nécessité, jamais volontairement. Il était temps qu'elle reprenne les cartes qu'elle avait en main et sortir le grand jeu. Elle n'avait plus rien à faire ici. ❝ Chapitre onze❞Juillet 2002 Son regard semblait bien vide en cet instant. L'eau clapotait autour d'elle, chaude, laissant s'évaporer dans l'air des volutes de vapeur. Recroquevillée sur elle-même, Daphne scrutait un point invisible. Le vide, le rien … Elle fronçait les sourcils quelques fois, en pleine réflexion. Manquait-il quelque chose ? Cela faisait à peine deux mois qu'elle état officiellement revenue parmi les siens. Mais elle semblait … étrange. Pourquoi ? Elle esquissa un sourire, pensant à l'amour que lui portait enfin sa mère, le regard fier de son père. N'était-ce pas ce qu'elle avait toujours voulu ? Si … Et tout serait parfait si Tori était là, près d'elle, pouvant partager avec elle ces moments dont elles avaient tant rêvés étant enfants. La jeune femme observa ses longues mèches cuivrées coller à sa peau pâle. Ces cheveux qu'elle avait cru maudits … Maudits … Le mot résonna un instant dans son esprit avant qu'un coup à la porte la fasse sursauter. « Ou-Oui ? » balbutia-t-elle. La voix d'un elfe de maison se fit entendre, lui demandant si elle avait terminé. Découvrant ses doigts flétris par l'eau, elle se releva, laissant le froid la faire frissonner. En effet, il était temps de sortir. Elle n'avait pas le temps de se poser et de réfléchir à des choses qui lui semblaient trop sombres pour être résolues. ... «Rebut n°4789, rebut n°5894 et rebut n°7984, avancez. » C'était un véritable cauchemar. Cette exécution ne devait pas avoir lieu. Ca n'avait aucun sens. Hagarde, elle scrutait les visages des rebuts qu'elle arrivait à voir de là où elle était. Ils semblaient effrayés, d'autres tentaient de rester dignes. Au côté de sa mère, Daphne avait l'envie irrépressible de hurler, d'arrêter ce massacre. Ils n'avaient pas le droit … Mais en quoi devait-elle se préoccuper de leur sort ? Elle n'était pas … leur amie … Si ? Pupilles dilatées par une colère qui ne lui semblait pas si inconnu, elle tenait compulsivement sa baguette contre elle. Elle ne le devait pas … Elle n'était pas là pour ça. Les bourreaux s'avancèrent vers les rebuts … et les sorts tombèrent. Un cri mourut dans sa gorge et elle voulut les venger. Arrêtez … Arrêtez … lui hurlait une voix. C'était un supplice que d'endurer la vue de tout ces corps tombant sous l'assaut des sorts mortels ou des baisers glacés des Détraqueurs. Un froid immense l'envahit et sans réellement se rendre compte, sa poigne se fit plus sûre sur sa baguette, haletante. Son bras se leva, sa baguette voulant à tout pris les sauver … Mais sauver qui ? Une force inconnue se resserra sur son poignet et vint remettre son bras à sa place. Daphne cligna des yeux avant de les lever vers sa mère qui la fixait d'un air sévère. Hortense secoua lentement la tête, lui ordonnant silencieusement de ne rien faire. Muette et nauséeuse, elle détourna son regard, se rendant compte de ce qu'elle avait été prête à faire. Elle avait voulut tuer … Ou peut-être simplement faire cesser ce cauchemar qui hanterait à jamais ses nuits. Le souffle court et la peau moite, elle tenta de se reprendre, écoutant avec un silence macabre les voix assénant la peine de mort, vide … Toujours plus vide mais révoltée. ... Esprit délavé, pensées incrustées, Daphne n'est plus celle qu'elle était. Elle ne semble plus si farouche … L'insurgée, Fox, la liberté ...Tout cela semble bien loin. Elle erre dans un monde organisé par ses parents et le gouvernement, croyant à un monde meilleur et tout ça grâce au Magister. Le Magister est grand, le Lord est grand et personne ne pourra lui prouver le contraire. Devenu elle-même un mensonge, Daphne est désormais Queenie à part entière. Arrogante, fière, sang pur portant les étoffes les plus belles et se montrant autant qu'elle le peut au bras de sa sœur. Cette sœur qu'elle sent plus heureuse que jamais, à présent. Entourée d'une famille dont les sourires et les gestes ne sont contrôlés que par l'envie d'entretenir la comédie, Daphne s'est perdue en cours de route, ne semblant pas du tout se rendre compte que Daphne Greengrass l'insurgée est entrain de se laisser gommer par une personne qu'elle n'a jamais vraiment été. Un mensonge pour une existence plus tranquille.
Dernière édition par *Daphne Greengrass le Jeu 3 Déc 2015 - 13:46, édité 5 fois |
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| Bienvenuuuuuue Bon moi j'avoue, j'aime bien Hermione mais elle est reloue quoi, à être trop parfaite, toussah (des fois jme dis que s'ils avaient mal casté Emma Watson et qu'elle était devenue moche avec la puberté, on aurait rigolé ) Mais bon courage pour ta fiche ! On peut savoir quels autres PV/scénars tu as en ligne de mire ? |
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| Merciiii ! C'est vrai qu'elle est relou un peu Parce qu'elle le vaut bien *secoue la mèche qu'elle n'a pas* J'avoue que si elle avait eu l'acné, la peau grasse, les cheveux gras, la voix qui part un peu trop dans les aigus ... Moins de sex appeal tout à coup Ouii ! Je me tournerais peut-être vers Lavande Brown ou Cho Chang ! Deux opposés, je sais |
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HERO • we saved the world Luna Lovegood ‹ inscription : 31/05/2015
‹ messages : 5660
‹ crédits : LUX AETERNA (avatar), TUMBLR + MATHY LA BEST (gifs), KAZUO ISHIGURO (quote).
‹ dialogues : bleu (luna - #669999) ; rosé (marie - #cc6666).
‹ âge : (depuis le 13/02/04) 23
‹ occupation : aventurière dans l'âme, souvent bénévole, étudiante par correspondance et mère à plein temps.
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : septembre 1992 et décembre 1997.
‹ baguette : mesure 25, 8 centimètres, a été taillée dans du bois de sorbier et son cœur recèle un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 10432
‹ réputation : je suis différente ; même je ne suis plus aussi loony qu'auparavant.
‹ particularité : douée d'un sixième sens tel qu'on me soupçonne d'avoir le troisième œil.
‹ faits : Marie n'est plus ; que je me réhabitue à mon nom, mon visage et ma vie d'autrefois, tant bien que mal ; que les conséquences d'une année et demie volée sont rudes ; que je crois en Harry Potter depuis toujours ; que je suis une héroïne de guerre ; qu'il me manque du bon sens et une part d'humanité ; que je ne pourrais pas survivre sans ma fille, Lesath, ni son père, Rolf Scamander, à mes côtés ; que notre famille détonne ; que je suis l'une des sacrifiés scolaires de la guerre ; que Lesath est atteinte du syndrome Rosier.
‹ résidence : dans cette drôle de demeure du Devon, en forme de tour d'échecs, avec Rolf et notre fille, Lesath. Autrefois musée du gouvernement, aujourd'hui réhabilitée, elle s'élève toujours aux abords de Loutry-Ste-Chapsoule.
‹ patronus : un sombral, après de nombreuses métamorphoses (le lièvre et le panda ont été les plus marquantes).
‹ épouvantard : une forme prostrée dans un sous-sol tantôt calciné, tantôt humide (représentation d'un retour en arrière inéluctable, sans Lesath, sans Rolf, sans ceux qui comptent pour moi).
‹ risèd : une longue chaine dorée, sertie de six pendentifs très particuliers.
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